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Eglise - Page 238

  • La peur est l’un des pires ennemis de notre vie chrétienne (12ème dimanche du T.O.)

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    D'Anne Kurian sur zenit.org (archive juin 2020) :

    Angélus : « la peur est l’un des pires ennemis de notre vie chrétienne »

    Le sentiment que Dieu nous abandonne (Traduction intégrale)

    La peur est l’un des pires ennemis de notre vie chrétienne », a affirmé le pape François lors de l’angélus qu’il célébrait ce 21 juin 2020, place Saint-Pierre.

    Introduisant la prière mariale depuis une fenêtre du palais apostolique donnant sur la place Saint-Pierre, le pape a médité sur trois situations d’épreuve du chrétien : la tentation d’édulcorer le message de l’Évangile ; la persécution ; le sentiment que Dieu l’a abandonné.

    « Parfois, a-t-il souligné, l’on sent cette aridité spirituelle ; nous ne devons pas avoir peur. Le Père prend soin de nous, parce que notre valeur est grande à ses yeux. Ce qui importe est la franchise, c’est le courage du témoignage de foi : “reconnaître Jésus devant les hommes” et avancer en faisant du bien. »

    Voici notre traduction de sa méditation.

    Paroles du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Dans l’Évangile de ce dimanche (cf. Mt 10,26-33) résonne l’invitation que Jésus adresse à ses disciples à ne pas avoir peur, à être forts et confiants face aux défis de la vie, en les prévenant des adversités qui les attendent. Le passage d’aujourd’hui fait partie du discours missionnaire, par lequel le Maître prépare les Apôtres à leur première expérience d’annonce du Royaume de Dieu. Jésus les exhorte avec insistance à “ne pas avoir peur”. La peur est l’un des pires ennemis de notre vie chrétienne. Jésus exhorte : “N’ayez pas peur”, “n’ayez pas peur”. Et Jésus décrit trois situations concrètes qu’ils auront à affronter.

    D’abord l’hostilité de tous ceux qui voudraient réduire au silence la Parole de Dieu, en l’édulcorant ou en faisant taire ceux qui l’annoncent. Dans ce cas, Jésus encourage les Apôtres à diffuser le message de salut qu’Il leur a confié. Pour le moment, Il l’a transmis avec soin, presque en secret, dans le petit groupe des disciples. Mais ils devront le dire “dans la lumière”, c’est-à-dire ouvertement, et annoncer “sur les places” – comme le dit Jésus – c’est-à-dire publiquement, son Évangile.

    La deuxième difficulté que les missionnaires du Christ rencontreront est la menace physique contre eux, c’est-à-dire la persécution directe contre leurs personnes, jusqu’à la mort. Cette prophétie de Jésus s’est réalisée en tous temps : c’est une réalité douloureuse, mais elle atteste de la fidélité des témoins. Combien de chrétiens sont persécutés aujourd’hui encore dans le monde entier ! Ils souffrent pour l’Évangile avec amour, ce sont les martyrs de nos jours. Et nous pouvons dire avec certitude qu’ils sont plus nombreux que les martyrs des premiers temps : tant de martyrs, simplement pour le fait d’être chrétiens. A ces disciples d’hier et d’aujourd’hui qui souffrent la persécution, Jésus recommande : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme » (v. 28). Il ne faut pas se laisser inquiéter par ceux qui cherchent à éteindre la force évangélisatrice par l’arrogance et la violence. En effet, ils ne peuvent rien contre l’âme, c’est-à-dire contre la communion avec Dieu : cela, personne ne peut l’enlever aux disciples, car c’est un don de Dieu. La seule peur que le disciple doit avoir est celle de perdre ce don divin, la proximité, l’amitié avec Dieu, en renonçant à vivre selon l’Évangile et en se donnant ainsi la mort morale, qui est l’effet du péché.

    Le troisième type d’épreuve que les Apôtres auront à affronter, Jésus l’indique dans le sentiment que certains pourront expérimenter, que Dieu lui-même les a abandonnés, en restant distant et silencieux. Ici aussi il exhorte à ne pas avoir peur, car, même en traversant ces autres embûches, la vie des disciples est solidement dans les mains de Dieu, qui nous aime et qui nous protège. Ce sont comme les trois tentations : édulcorer l’Évangile, le diluer ; deuxièmement, la persécution ; et troisièmement, le sentiment que Dieu nous a laissés seuls. Jésus aussi a souffert cette épreuve au Jardin des oliviers et sur la croix : “Père, pourquoi m’as-tu abandonné ?”, dit Jésus. Parfois l’on sent cette aridité spirituelle ; nous ne devons pas avoir peur. Le Père prend soin de nous, parce que notre valeur est grande à ses yeux. Ce qui importe est la franchise, c’est le courage du témoignage de foi : “reconnaître Jésus devant les hommes” et avancer en faisant du bien.

    Que la Très Sainte Vierge Marie, modèle de confiance et d’abandon à Dieu à l’heure de l’adversité et du danger, nous aide à ne jamais céder au découragement, mais à toujours nous confier à Lui et à sa grâce, plus puissante que le mal.

  • Mariage: le plan du Vatican pour moins de divorces

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    Sur le site web de « L’Homme Nouveau » : Quels constats peut-on dresser du mariage aujourd'hui ? L'Eglise propose-t-elle les meilleures solutions au problème ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence les abbés Guelfucci et Célier, le père Danziec et le docteur Philippe de Labriolle.

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  • Le pape François s'est adresseé aux artistes, dont le créateur de la photo blasphématoire du "Piss Christ"

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    D'Hannah Brockhaus sur Catholic News Agency :

    Le pape François s'adresse aux artistes, dont le créateur de la photo blasphématoire du crucifix

    23 juin 2023

    Le pape François s'est adressé à environ 200 artistes et autres créateurs de premier plan de plus de 30 pays dans la chapelle Sixtine vendredi.

    Parmi les participants figurait le photographe américain Andres Serrano, créateur de l'image controversée du "Piss Christ" en 1987, une photographie d'un crucifix en plastique immergé dans de l'urine.

    La rencontre avec le pape François dans la chapelle Sixtine a été organisée par le dicastère de la culture et de l'éducation du Vatican pour marquer le 50e anniversaire de l'inauguration de la collection d'art moderne et contemporain des musées du Vatican.

    Parmi les autres invités figuraient des peintres, des sculpteurs, des architectes, des photographes, des écrivains, des poètes, des dramaturges, des musiciens, des acteurs et des metteurs en scène contemporains.

    Le pape a déclaré que l'Église avait une grande amitié pour les arts, qui peuvent apporter au monde l'espoir dont il a tant besoin grâce à la beauté, à l'harmonie et à la vérité.

    "Souvent, en tant qu'artistes, vous essayez de sonder les profondeurs de la condition humaine, ses sombres abîmes. Nous ne sommes pas tous légers, et vous nous le rappelez", a déclaré le pape le 23 juin.

    "En même temps, il est nécessaire de laisser briller la lumière de l'espérance dans ces ténèbres, au milieu de notre égoïsme et de notre indifférence", a-t-il ajouté. "Aidez-nous à entrevoir la lumière, la beauté qui sauve".

    Neuf créateurs des États-Unis étaient présents, dont Abel Ferrara, qui a réalisé le récent film Padre Pio avec Shia LaBeouf.

    Dans son discours, le pape François a déclaré que l'art et la foi se ressemblent en ce qu'ils peuvent tous deux être troublants. "Ni l'art ni la foi ne peuvent laisser les choses telles qu'elles sont : Ils les changent, les transforment, les déplacent et les convertissent. L'art ne peut jamais servir d'anesthésiant ; il apporte la paix, mais loin d'endormir les consciences, il les maintient en éveil", a-t-il déclaré.

    Le pape a également réfléchi au lien entre l'art et la beauté.

    Comme l'a écrit Simone Weil : "La beauté séduit la chair pour pénétrer dans l'âme. L'art touche les sens pour vivifier l'esprit, et il le fait à travers la beauté, qui reflète les choses bonnes, justes et vraies", a-t-il déclaré.

    "La beauté, a-t-il poursuivi, nous fait comprendre que la vie est orientée vers la plénitude, l'accomplissement. Dans la vraie beauté, nous commençons à ressentir le désir de Dieu. Beaucoup espèrent aujourd'hui que l'art puisse revenir de plus en plus à la culture de la beauté".

    Le pape François a dénoncé une sorte de beauté superficielle ou "cosmétique" et a déclaré que la vraie beauté se reconnaît à la présence de l'harmonie.

    "La vraie beauté est toujours le reflet de l'harmonie", a-t-il déclaré. "Si je puis dire, l'harmonie est la vertu opérationnelle de la beauté, son esprit le plus profond, là où l'Esprit de Dieu, le grand harmonisateur du monde, est à l'œuvre.

    Il a ajouté : "En tant qu'artistes, vous pouvez nous aider à faire de la place à l'Esprit".

    L'œuvre de Serrano

    Serrano a souvent été vivement critiqué pour ses œuvres, qui intègrent souvent des fluides corporels, des excréments humains ou des photos de cadavres.

    Sa photo "Piss Christ" a été critiquée comme blasphématoire et fait l'objet d'une controverse depuis la fin des années 1980. Les sénateurs américains Al D'Amato et Jesse Al D'Amato et Jesse Helms se sont indignés que l'artiste ait reçu 5 000 dollars de la National Endowment for the Arts (Fondation nationale pour les arts), financée par le contribuable, en 1986.

    Le cardinal George Pell, alors archevêque de Melbourne, a tenté en vain d'obtenir une injonction légale pour empêcher la National Gallery of Victoria d'exposer la photo en 1997. L'exposition a ensuite été annulée lorsque quelqu'un a tenté d'enlever l'œuvre d'un mur et que deux adolescents l'ont attaquée à coups de marteau.

    Un tirage de l'image a également été endommagé en 2011 par des manifestants chrétiens lors d'une exposition dans un musée d'art contemporain à Avignon, en France.

    Serrano a défendu la photographie contre les accusations de blasphème, la qualifiant d'"acte de dévotion" de la part d'une personne née et élevée dans la religion catholique et devenue aujourd'hui chrétienne pratiquante.

    Autres artistes invités

    La poétesse Patricia Lockwood, les écrivains Enuma Okoro et Jhumpa Lahiri, la dramaturge américaine d'origine coréenne Young Jean Lee, le photographe Bill Armstrong, l'artiste Daniel Arsham et le sculpteur Barry X Ball représentaient également les États-Unis.

    L'une des œuvres les plus récentes de Ball est un portrait-sculpture de saint Jean-Paul II, un personnage qui, selon lui, le fascine depuis qu'il a une vingtaine d'années.

    Dans la description de l'œuvre, M. Ball explique que, bien qu'il ait été élevé comme un chrétien protestant fondamentaliste strict, après avoir été initié à l'histoire de l'art à l'université, il a "développé une affinité particulière pour l'art de l'Église, un art presque exclusivement catholique romain".

    Le sculpteur a déclaré qu'il avait été inspiré de commencer à prendre des cours pour se convertir au catholicisme, bien qu'il n'ait jamais poursuivi dans cette voie.

    "Bien que je ne me sois finalement pas converti, j'ai continué à passer du temps dans les églises catholiques, saisissant les occasions qui se présentent au cours de mes voyages, pour regarder l'art qu'elles contiennent et pour m'imprégner de leur spiritualité palpable - si différente des "boîtes" protestantes blanches et sévères, dépourvues d'art, dans lesquelles j'ai pratiqué mon culte pendant mon enfance dans le sud de la Californie", a-t-il déclaré.

    Le pianiste sud-coréen Yiruma, l'auteur-compositeur-interprète pop rock italien Ligabue et la chanteuse et actrice ukrainienne Tina Karol étaient également présents.

    Au cours de l'événement, le violoncelliste italien Issei Watanabe a interprété une chanson sur un violoncelle construit avec des morceaux de bois provenant de bateaux de migrants.

    Le pape a également exhorté les créateurs à ne pas oublier les pauvres, "ceux qui sont particulièrement proches du cœur du Christ, ceux qui sont touchés par les nombreuses formes de pauvreté d'aujourd'hui".

    "Les pauvres aussi ont besoin de l'art et de la beauté", a-t-il déclaré.

    Hannah Brockhaus est la correspondante principale de Catholic News Agency à Rome. Elle a grandi à Omaha, dans le Nebraska, et est titulaire d'un diplôme d'anglais de l'université d'État de Truman, dans le Missouri.

  • 1-2 juillet : Marche des pères de famille de Belgique

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    1ER AU 02 JUILLET | LA MARCHE DES PÈRES DE FAMILLE DE BELGIQUE 2023

    Le prédicateur sera Monseigneur Franco Coppola, Nonce Apostolique en Belgique et au Luxembourg. Il nous partagera ses réflexions sur ce sujet, suivies d’échanges-débats.

    « Fortifie-toi et prends courage. » (Josué 1-6)

    INSCRIPTIONS

    Inscrivez-vous à la marche 2023 ici.

    LA MARCHE DES PÈRES DE FAMILLE DE BELGIQUE

    La Marche des Pères de Famille est organisée par des pères qui ressentent le profond besoin de se retrouver « entre hommes » pour partager leurs sentiments de père, d’époux et de chrétien sur un thème donné dans un climat de totale confiance et d’abandon. La Marche des Pères est très attachée à saint Joseph. Elle est à la portée de tous. Il y a un faible kilométrage, aucun tronçon difficile ou physique et une utilisation de chemins ou de petites routes peu fréquentées.

    Les occasions sont rares au cours de l’année de pouvoir ainsi se confier, s’accorder un temps de réflexion, de méditation, de camaraderie et bien sûr prier ensemble.

    La marche a la vertu de dérouiller les muscles et aussi de déverrouiller les portes de notre âme et de notre coeur. Elle favorise les échanges, voire les confidences. Il n’y a pas de jugement ni de condamnation envers les personnes. Celle-ci permet le questionnement, elle accepte les non-réponses et le réconfort et le soutien sont également présents. Cette marche apporte également la joie de l’Evangile,

    Tous les hommes pour qui la paternité est d’une importance certaine seront accueillis. Même si cette marche est d’essence chrétienne, ils accueillent ceux qui sont en recherche, qui doutent, voire qui ne sont pas chrétiens mais qui ont un grand respect pour la religion.

    Cette marche s’appuie beaucoup sur le soutien spirituel et matériel des frères de Saint-Jean de Banneux. La communauté Saint-Jean a été assez vite impliquée dans l’accompagnement du pèlerinage des pères de famille de Cotignac (voir lien et il est apparu évident de continuer cette collaboration, ici en Belgique.

    De plus en plus de prêtres les rejoignent et les accompagnent chaque année. En 2016, ils avaient marchés en compagnie des frères de la fraternité Tibériade (Lavaux-Sainte Anne).

    Plus d’infos sur la Marche des Pères de Famille de Belgique, cliquez ici.

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    Date / Heure                                                Lieu

    1er - 2 juillet 2023             Sanctuaire de la Vierge des Pauvres                                                         Banneux

    Toute la journée                    rue de l'Esplanade 57 - 4141 Sprimont

  • L'hymne célèbre « Ut queant laxis » pour la fête de saint Jean Baptiste (24 juin)

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    Cette hymne célèbre a été composée par Guido d’Arezzo (entre Sienne et Florence) au XIe siècle. Remarquable pédagogue, ce moine musicien est à l'origine du système de notation musicale encore en vigueur. Ce système a révolutionné l'apprentissage de la musique car il a dispensé les artistes d'apprendre par coeur, à l'oreille, les morceaux de musique et de chant. Il a facilité la transcription des notes et leur lecture.

    Les premières notations musicales à base de portées et de notes sont apparues au VIIIe siècle à Metz et à Saint-Gall (aujourd'hui en Suisse) à l'initiative des chanoines en charge du chant liturgique (ainsi appelle-t-on le chant qui accompagne les cérémonies religieuses).

    Les musiciens ont d'abord utilisé des signes musicaux ou neumes en « campo aperto »sans ligne. Ensuite, pour aider les copistes à conserver les proportions verticales, on a introduit une, puis deux puis trois lignes.

    Une main musicale

    téléchargement (15).jpgGuido d'Arezzo a ajouté une quatrième ligne à la portée et, ce faisant, il a introduit un moyen mnémotechnique, la « main guidonienne », pour représenter les notes : dans ce système d'écriture, en effet, tous les degrés de l'échelle musicale peuvent être assimilables aux jointures et aux phalanges des cinq doigts de la main gauche ouverte.

    Guido d'Arezzo a aussi ajouté au début de chaque ligne une lettre clef qui indique la valeur d'intonation de la série considérée et qu'il a appelé gamma, d'où le nom de« gamme » aujourd'hui donné à son système de notation musicale.

    Les notes étaient auparavant désignées par les premières lettres de l'alphabet. Pour désigner les notes qui prennent place sur les quatre lignes de sa portée, Guido d'Arezzo s'est servi des premières syllabes d'une hymne à Saint-Jean-Baptiste (la dernière note, SI, est une contraction des deux initiales de Sancte Johannes) :

    « UT queant laxis / Pour que puissent
    « REsonare fibris / résonner des cordes
    « MIra gestorum / détendues de nos lèvres
    « FAmili tuorum, / les merveilles de tes actions,
    « SOLve polluti / ôte le péché,
    « LAbii reatum, / de ton impur serviteur,
    « Sancte Iohannes. / ô Saint Jean.

    Les écoliers italiens du temps de Guido connaissaient bien cette hymne, en effet, et la chantaient avec une mélodie qui montait de degré en degré. C'était pratique pour apprendre les hauteurs relatives de chaque degré de la gamme. Le si fut ajouté par Anselme de Flandres à la fin du XVIe siècle et le ut, jugé trop dur à l'oreille, transformé en do par Bononcini en 1673. Quant au mot solfège, il vient tout simplement des notes sol-fa.

    La portée de Guido, étendue à cinq lignes, s'est généralisée très vite à l'ensemble du monde musical mais, à la différence des Latins, les Anglais et les Allemands sont restés fidèles aux lettres de l'alphabet pour désigner les notes. En anglais, do ré mi fa sol la si devient : C D E F G A B.

    Ref. Guido d'Arezzo nous lègue sa notation musicale

    JPSC

  • Face à l'inexorable déclin des ordinations, que fera notre nouvel archevêque ?

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    Jean-Marie Guénois, sur le site du Figaro, aborde ce sujet crucial qui concerne aussi notre pays où les ordinations se font de plus en plus rares. Sera-ce une des priorités de notre nouvel archevêque ?

    Église catholique: l'inexorable déclin des ordinations

    22 juin 2023

    L'année 2023 accuse une chute brutale : seules 88 auront lieu en France, contre 122 l'an dernier et 130 en 2021.

    L'Église de France franchit un nouveau cap dans la chute des ordinations sacerdotales. Le dernier week-end de juin est traditionnellement celui où les séminaristes se présentent devant leur évêque pour être ordonnés prêtres diocésains. Ils étaient une centaine par an entre 2000 et 2010, environ 80 la décennie suivante, 81 en 2020, 79 en 2021, 77 en 2022 et… 52 en 2023. Soit un déclin brutal.

    Si cette tendance se confirmait, le nombre d'ordinations de prêtres diocésains aurait baissé de 50 % en deux décennies. Du jamais vu, même s'il faut attendre pour confirmer la pérennité d'un tel décrochement. Il est pourtant probable, les entrées étant de plus en plus rares. Des séminaires importants ont été récemment fermés à Lille et à Bordeaux. Il faut sept années de formation pour mûrir une vocation, avec un taux de perte d'un candidat sur deux.

    Le diocèse de Paris commence même à trembler : en septembre 2023, seulement quatre candidats se sont présentés en première année du séminaire. Et seulement 5 prêtres seront ordonnés ce 24 juin en l'Église Saint-Sulpice de Paris. Ils étaient 10 en 2022, 12 en 2021. Heureusement pour l'Église, il y a aussi des ordinations de prêtres dits « religieux ». Ils ne dépendent pas d'un diocèse et d'un évêque mais d'une congrégation religieuse ou d'un mouvement ecclésial. Ils sont 37 cette année.

    La communauté Saint-Martin en ordonne 7, la communauté charismatique du Chemin neuf en compte 6, la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, traditionaliste, en totalise 5, les dominicains de la province de Toulouse 4, même chiffre pour les oblats de Saint-François. D'autres comptent une seule ordination : les Jésuites, la Communauté Saint-Jean. Deux seront ordonnés pour la communauté de l'Emmanuel, charismatique, les Assomptionnistes ou les Bénédictins.

    Si l'on additionne ces prêtres « religieux » et les « diocésains », il y aura au total 88 ordinations cette année en France, selon l'épiscopat. Toutes catégories cumulées, ils étaient 122 en 2022, 130 en 2021, 124 en 2020. Même avec ce renfort « religieux », la chute est spectaculaire cette année.

    La spécificité de la France est d'enregistrer une bonne tenue des ordinations dans les institutions de sensibilité traditionaliste ou très classique. Ainsi de la communauté Saint-Martin ou de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre. Autre particularité française : le diocèse de Fréjus-Toulon, où le Vatican a bloqué les ordinations en 2022. La décision était liée aux difficultés rencontrées par Mgr Rey dans sa gouvernance. Mais d'autres ordinations étaient aussi prévues en 2023, soit un total de 10 séminaristes. Tous sont actuellement empêchés d'être ordonnés.

    Comme toute l'Église, le père Thomas Poussier, 43 ans, s'émeut de cette pénurie. Recteur du séminaire d'Aix-en-Provence, qui compte 23 séminaristes pour six diocèses, hors celui de Toulon, il veut pourtant rester positif : « Il y a un essoufflement depuis quelques années dans tous les métiers à vocations, comme l'enseignement. Les affaires d'abus sexuels ont joué mais les adultes qui rentrent au séminaire le font en connaissance de cause. Le climat de sécularisation, de baisse du nombre de chrétiens n'aide pas non plus. Cela n'est pas évident pour un jeune qui veut donner sa vie au Seigneur de se projeter avec des charges de travail pastoral parfois très lourdes et des problèmes d'équilibre de vie. L'abolition du célibat ne résoudrait pas la question, au contraire, ce choix est mûrement réfléchi. Il y a peu de vocations mais chaque exemple est extraordinaire, quel témoignage ! Ce n'est donc pas seulement une question de chiffres. »

  • Le pape François fait avancer la cause de Sœur Lucie de Fatima en vue de sa canonisation

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Le pape François fait avancer la cause de la canonisation de Sœur Lucie de Fatima

    22 juin 2023

    Le pape François a fait avancer la cause de la canonisation de Sœur Lucia dos Santos, l'aînée des enfants témoins des apparitions de Fatima.

    Dans un décret signé le 22 juin, le pape a reconnu la vertu héroïque de Lucie et l'a déclarée "vénérable". L'Église devra maintenant approuver un miracle attribué à son intercession avant qu'elle puisse être béatifiée.

    Le pape François a déjà canonisé les deux autres voyants de Fatima, Jacinthe et François Marto, en 2017. Les deux enfants bergers, morts respectivement à 10 et 11 ans, sont les plus jeunes saints non-martyrs de l'histoire de l'Église.

    Lucie, qui avait 10 ans au moment des apparitions mariales de 1917, a survécu aux autres voyants de plusieurs décennies, jusqu'à l'âge de 97 ans.

    Elle a passé les 50 dernières années de sa vie dans un couvent de carmélites à Coimbra, au Portugal. Seule voyante de Fatima à avoir parlé avec la Vierge Marie lors de la série d'apparitions, ses mémoires ont fourni un compte rendu important du message de Fatima.

    La cause de canonisation de Lucie a été ouverte en 2008, trois ans après sa mort, après que Benoît XVI a accordé une dispense pour la période d'attente de cinq ans habituellement requise. Plus de 15 000 lettres, témoignages et autres documents ont été recueillis au cours de la phase diocésaine de sa cause, qui s'est achevée en 2017.

    Le pape François prévoit de se rendre à Fatima cet été lorsqu'il se rendra au Portugal pour les Journées mondiales de la jeunesse. Le pape passera la matinée du 5 août au sanctuaire de Notre-Dame de Fatima, à environ 80 km au nord-est de Lisbonne, où il priera le rosaire avec de jeunes adultes malades dans la chapelle des apparitions du sanctuaire marial.

    Dans le décret publié par le dicastère du Vatican pour les causes des saints, le pape François a approuvé le martyre de Manuel González-Serna Rodríguez et de 19 compagnons tués "en haine de la foi" pendant la guerre civile espagnole en 1936.

    Le pape a également reconnu la vertu héroïque de quatre autres serviteurs de Dieu, dont Mère Mary Lange (1789-1882), qui a immigré aux États-Unis depuis Cuba et a fondé la première congrégation religieuse afro-américaine.

    Par ce décret, l'archevêque brésilien Antônio de Almeida Lustosa (1886-1974), le père franciscain italien Antonio Pagani (1526-1589) et la sœur italienne Anna Cantalupo (1888-1983) ont tous été déclarés vénérables.

  • Que dire de l’Instrumentum laboris de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques « pour une Église synodale » ?

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    Selon Cyril Farret d’Astiès, dont le point de vue est publié sans ménagement par le site web du Salon Beige, « probablement rien »: un peu court ?

    « Cette bouillie pour les chats et pour les chiens était inéluctable. Le « processus » était bien trop prévisible. Ne nous épuisons pas à critiquer ce gloubi-boulga. Si nous sommes bien disposés, tant de bêtise prétentieuse, de charabia managérial peut même nous faire rire un peu ; il suffit de lire quelques lignes au hasard.

    Que l’Instrumentum laboris du Synode sur la synodalité (tiens, il reste du latin) nous conforte cependant dans notre intime conviction que l’Église, mère et maîtresse de Vie et de Vérité, sortira de cette crise inouïe par une réforme profonde qui ne fera l’économie ni d’une restauration liturgique, ni d’une renaissance des séminaires (Pour une formation traditionnelle de prêtres diocésains – Res Novae – Perspectives romaines), ni d’une résurrection de l’enseignement des vérités à contempler, ni d’une régénérescence de la morale qui en découle, ni d’une rénovation du droit canon. Les demi-mesures ne servent à rien, les jérémiades non plus.

    Bien sûr, l’Église sainte mais non sans pécheurs est aujourd’hui un peu plus salie, obscurcie, voilée par cette littérature du wokistan chrétien et par cette clique de fadas en phase terminale. Mais ne nous frappons pas, tout cela n’est pas le catholicisme, ce n’est rien. Tournons bien le dos à tous ces mabouls, relisons notre missel, nos maîtres spirituels, les saintes écritures… Prions beaucoup, offrons des sacrifices, usons des sacrements, soutenons nos prêtres. Espérons que nos frères catholiques qui se cachent parfois derrière une compréhension erronée de l’obéissance et se tiennent volontairement en marge de nos réflexions et de nos combats comprennent enfin combien notre posture anti-mondaine et farouchement traditionnelle est cohérente, saine, salvatrice.

    Chers évêques encore catholiques, chers prêtres diocésains zélés, prêtres dévoués de la communauté Saint-Martin ou de l’Emmanuel, pieuses religieuses des Carmels ou des Visitations, fidèles déboussolés du bout du banc… prenez le temps cet été de méditer, si vous en avez le loisir, d’où vient cette crise, quelle en est la source, mais surtout quel est le remède le plus efficace, le plus accessible, le plus sanctifié. Vous comprendrez alors pourquoi « notre attachement à la messe de toujours et à la doctrine immuable de l’Église est total et il est radical parce que c’est le meilleur service, le plus grand signe d’AMOUR que nous pouvons rendre au monde et à l’Église ! » comme l’a si bien dit l’abbé Raffray aux pèlerins de Chartres.

    Sursum corda ! »

    Ref. Que dire de l’Instrumentum laboris de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques « pour une Église synodale » ?

  • Luc Terlinden sera le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de La Libre :

    Le Pape a choisi : Luc Terlinden sera le nouvel archevêque de Belgique

    Il a été présenté ce jeudi matin et prend la place du cardinal Jozef De Kesel.

    Luc Terlinden, né à Etterbeek le 17 octobre 1968 et ordonné prêtre en 1999, était le nom le plus souvent cité parmi les “papabili”. Depuis septembre 2021, il était vicaire général de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles, c’est-à-dire le bras droit de l’actuel archevêque, le cardinal Jozef De Kesel. Après avoir déménagé de Bruxelles (où il était curé de la paroisse Sainte-Croix à Ixelles) à Malines, il s’est vite immergé dans les dossiers de l’Église nationale, approfondissant sa connaissance du néerlandais. C’est donc un jeune archevêque, reconnu pour son sens de l’écoute, sa bonne connaissance de la jeunesse catholique, qui maîtrise bien les dossiers, qui est apprécié du côté néerlandophone comme du côté francophone qui a été nommé par le pape François.

    Pour rappel, l’archevêque de Malines-Bruxelles est l’évêque considéré comme le plus important de Belgique. C’est lui qui prend la tête et coordonne la conférence épiscopale qui rassemble les évêques des différents diocèses du pays.

    Et, sur cathobel : « Quand le nonce m’a contacté, j’ai eu un peu peur »: découvrez la première réaction du nouvel archevêque (vidéo)

    Ci-dessous, une vidéo datant du 14/05/23 où l'on découvre (à 9’35’)' une interview de 10 min de Luc Terlinden qui s’exprime sur la place du prêtre dans l'Eglise et sur les vocations. A 21’33’’, on lui demande ce qu’il attend du nouvel Archevêque dont on ignorait alors qui il serait...

  • La synodalité ou la révolution en marche

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    De Jean-Marie Guénois sur le Figaro de ce 21 juin 2023 (via le Forum Catholique) :

    Le pape veut une réforme radicale du pouvoir dans l’Église

    Rarement l’Église catholique s’est remise en cause à ce point. L’instrumentum laboris - le « document de travail » - du prochain synode des évêques « pour une Église synodale », programmé à Rome en deux sessions (octobre 2023 et octobre 2024), entend inverser totalement la hiérarchie habituelle de la prise de décision ecclésiale au profit des laïcs. Il propose d’ailleurs une nouvelle méthode collective de prise de décisions, normée, « la conversation dans l’Esprit », qui présiderait à toutes les décisions.

    Publié mardi par le Vatican, ce document de travail demande également à ce que l’Église réfléchisse à l’ordination sacerdotale d’hommes mariés et à l’ordination diaconale de femmes. Quant aux évêques, ils devraient être régulièrement évalués dans leur charge et contredits, si nécessaire, dans leur gouvernement. Le synode espère enfin que des « groupements d’églises locales » à travers le monde puissent autant peser que Rome dans les grandes décisions. Cela pourrait aller jusqu’à la décentralisation de l’autorité doctrinale, non plus réservée à Rome, mais accordée pour partie à des « instances continentales ».

    Ces mesures ne sont pas encore adoptées mais elles sont le fruit d’une consultation mondiale de tous les catholiques lancée par le pape François en octobre 2021, pour préparer ce synode intitulé « Pour une Église synodale, communion, participation, mission ». Comme d’autres éditions du synode, celui-ci réunira environ 300 évêques et experts au Vatican pour débattre pendant trois semaines afin de formuler des propositions de réformes au pape. Mais seul le pape aura le pouvoir de confirmer ou non ces idées et questions, devenues propositions après vote du synode. Si elles devaient devenir des réformes concrètes, ce serait à l’aube de l’année 2025, après les deux sessions synodales.

    Pour François, il s’agit de profiter des effets dévastateurs de la crise des abus sexuels d’une minorité de prêtres pour déconstruire la hiérarchie du pouvoir dans l’Église en partant non plus du sommet mais du « peuple de Dieu ». À savoir, les laïcs de base qui ont des « droits » en vertu de leur « dignité de baptisés ». L’idée est de lutter contre le « cléricalisme » en vue, espère-t-il, d’un rebond de l’évangélisation.

    À côté de cette inversion totale de la pyramide hiérarchique de « l’Église catholique », qui doit devenir une « Église synodale », les requêtes de fond ne sont pas une surprise. Elles recoupent tous les accents du pontificat du pape François. Première place est donnée aux « pauvres » : « Dans une Église synodale, les pauvres, au sens de ceux qui vivent dans la pauvreté et l’exclusion sociale, occupent une place centrale. » Puis vient « le soin de la maison commune », la terre qui subit le « changement climatique ». Apparaissent ensuite les « migrants » avec qui « les fidèles catholiques » doivent « cheminer ». Des catholiques qui doivent d’ailleurs travailler à la « promotion des pauvres » en « prêtant voix à leur cause » pour « dénoncer les situations d’injustice et de discrimination sans complicité avec ceux qui en sont responsables ».

    De même, les paroisses devraient « vraiment accueillir tout le monde ». Dont « les personnes divorcées et remariées, les personnes polygames ou les personnes LGBTQ+ », des situations mises sur le même plan dans le document du Vatican. Place doit être également donnée aux « victimes » qui ont été « blessées par des membres de l’Église ».

    L’autre grand chapitre ouvert par ce synode est celui des ministres ordonnés : les diacres, prêtres, évêques. Il s’agit d’entrer dans « une conception ministérielle de toute l’Église » en « imaginant de nouveaux ministères ». Soit « un appel clair à dépasser une vision qui réserve aux seuls ministres ordonnés (évêques, prêtres, diacres) toute fonction active dans l’Église, réduisant la participation des baptisés à une collaboration subordonnée ».

    Une large place est alors donnée « au statut et au rôle des femmes » pour pallier les « échecs relationnels » entre les « ministres ordonnés » et les femmes qui vivent « des formes de discrimination et d’exclusion ». L’enjeu est ainsi défini : « la présence des femmes à des postes de responsabilité et de gouvernance » est « cruciale » pour une Église « de style plus synodale ». Par conséquent, « la question de l’accès des femmes au diaconat » doit être « réexaminée », mais pas au titre d’une « revendication catégorielle ».

    Les prêtres et les évêques, en revanche, sont plutôt mis sur le banc des accusés par le document du Vatican. On « apprécie » le « don du sacerdoce ministériel » mais apparaît un « profond désir de le renouveler dans une perspective synodale ». Les prêtres, qui ont pourtant donné leur vie, seraient « éloignés de la vie et des besoins du peuple, souvent confinés à la seule sphère liturgico-sacramentelle ». Pire, « le cléricalisme est une force qui isole, sépare et affaiblit une Église saine et entièrement ministérielle » et il « empêche la pleine expression de la vocation des ministères ordonnés dans l’Église ». Il faudrait donc, dès le séminaire, préparer les futurs prêtres « à un style d’autorité propre à une Église synodale ». Ce qui reste un défi car la consultation mondiale a mis en évidence « la difficulté d’impliquer une partie des prêtres dans le processus synodal ». Beaucoup d’entre eux boudent en effet cette opération. Enfin, une question pourtant taboue est ouvertement posée par le texte du Vatican : il serait opportun « de revoir (…) la discipline sur l’accès au presbytérat d’hommes mariés ».

    La remise en cause des évêques est encore plus radicale. On leur demande de « ne pas considérer la participation de tous comme une menace pour leur ministère de gouvernement ». Il faut donc « repenser les processus de décision » par « une plus grande transparence » avec un « exercice moins exclusif du rôle des évêques ». Des évêques qui n’ont qu’à bien se tenir car le synode pourrait demander de définir des « critères » pour leur « évaluation et auto-évaluation ». Le synode voudrait aussi discuter jusqu’au « fondement » de l’autorité épiscopale quand l’évêque refuserait de suivre « l’avis réfléchi » des « organes consultatifs » qui devraient primer. Comment les évêques peuvent-ils, demande le document, « discerner séparément des autres membres du peuple de Dieu », à savoir les laïcs ? Ils doivent, au contraire, viser « l’optique de la transparence et de la redevabilité (capacité à rendre des comptes) ». Il faudrait aussi revoir « le processus de discernement pour identifier les candidats à l’épiscopat ».

    Dernier axe de ce désir synodal de réforme, l’inscription de la réforme dans le droit de l’Église, le droit canonique, pour la rendre pérenne. Autour de ce postulat rédigé comme tel par le Vatican : « Une Église constitutivement synodale est appelée à articuler le droit de tous à participer à la vie et à la mission de l’Église en vertu de leur baptême avec le service de l’autorité et l’exercice de la responsabilité. » Les laïcs avaient des devoirs dans l’Église, ils ont maintenant des « droits ». François, jésuite, portait cette révolution du pouvoir dans l’Église bien avant d’avoir été élu pape. Ce serait sa grande réforme. Si elle aboutit.

  • 88 nouveaux prêtres ordonnés pour la France en 2023

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    Du site de l'Eglise catholique en France :

    88 nouveaux prêtres ordonnés pour la France en 2023

    La grande majorité des ordinations de prêtres, en France, se déroulent au mois de juin, en particulier le dimanche qui précède la fête des apôtres saint Pierre et saint Paul, colonnes de l’Église. Cette année, les ordinations auront donc lieu pour la plupart le dimanche 25 juin 2023.

    Pour l’année 2023, 88 prêtres seront ordonnés, répartis comme suit :

    • 52 prêtres diocésains
    • 19 issus d’une congrégation, d’une communauté ou société de vie apostolique (à noter : 5 d’entre eux sont déjà comptés parmi les prêtres diocésains)
    • 18 prêtres religieux (dont 1 déjà compté au diocèse d’Amiens)
    • 5 prêtres célébrant selon le missel romain de 1962.

    À noter que la question du ministère presbytéral, et notamment du rôle et de la mission du prêtre face aux enjeux auxquels est aujourd’hui confrontée l’Église en France (c’est-à-dire, dépopulation des territoires ruraux, nouveaux canaux d’évangélisation – numériques en particulier, sécularisation de la société française…) seront à l’ordre du jour du « rassemblement des séminaristes de France », qui se tiendra du 1er au 3 décembre 2023 à Paris.

    Cet événement, dont la dernière édition a eu lieu à Lourdes il y a 14 ans (en 2009) rassemblera plus de 700 séminaristes français issus des 25 séminaires et maisons de formation français, en présence de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la Conférence des évêques de France (CEF), du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, et de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris.

    Ils seront 88 contre 122 l’an dernier, soit un écart de 34 nouveaux prêtres en moins (- 28%) ! La Communauté Saint-Martin compte le plus de nouveaux ordonnés (7) suivi du Chemin Neuf (6) puis de Paris et de la Fraternité St Pierre (5)

  • Le pape remplace le cardinal Burke par le jésuite Ghirlanda à la tête de l’Ordre de Malte

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    De zenit.org (Valentina di Giorgio) :

    Ordre de Malte : Le pape remplace le cardinal Burke par le jésuite Ghirlanda à la tête de l’Ordre

    Le Cardinalis Patronus est le représentant personnel du pape auprès de l’Ordre

    Le pape François remplace le cardinal Raymond Leo Burke qui occupait les fonctions de Cardinalis Patronus de l’Ordre souverain de Malte. Le lundi 19 juin 2023, le Bureau de presse du Saint-Siège a annoncé la nomination d’un nouveau cardinal protecteur pour l’Ordre : le jésuite Gianfranco Ghirlanda. Le Cardinalis Patronus est le représentant personnel du pape auprès de l’Ordre et a notamment pour tâche la promotion spirituelle de ses membres.

    Le cardinal Burke avait été nommé Cardinalis Patronus de l’Ordre de Malte en 2014 après que le pape François l’avait lui-même démis de ses fonctions de président du Tribunal suprême de la Signature apostolique.

    L’annonce du nouveau Cardinalis Patronus est intervenue précisément le jour où le nouveau souverain de l’Ordre de Malte a rendu visite au souverain pontife. Le cardinal Ghirlanda a été à l’origine de certains changements dans les Constitutions de l’Ordre de Malte lui-même.

    Selon le Catholic Herald :

    Le pape François a fait du cardinal Ghirlanda un cardinal en 2022, l'un des rares hommes à avoir reçu un chapeau rouge en tant que prêtre sans être d'abord évêque.

    Le cardinal Ghirlanda a reçu l'église jésuite du Gesù comme église titulaire.

    Le cardinal est un avocat canoniste et un ancien recteur de l'Université pontificale grégorienne de Rome, dont il a fait partie de la faculté depuis 1975.

    Le jésuite a été juge à la Cour d'appel de la Cité du Vatican pendant dix ans, de 1993 à 2003. Il a été doyen de la faculté de droit canonique de l'université grégorienne de 1995 à 2004 et recteur de l'université de 2004 à 2010.

    En 2014, Mgr Ghirlanda a été nommé conseiller pontifical des Légionnaires du Christ dans le cadre de la réforme de l'institution après la révélation de scandales impliquant son fondateur, Marcial Maciel, qui a été écarté du ministère public par le pape Benoît XVI.

    Le cardinal Ghirlanda a ensuite été délégué pontifical de l'association laïque "Memores Domini", liée à Communion et Libération, lors de sa réforme en 2020.