Croyons à ses promesses, elles sont là pour nourrir notre espérance. Merci pour votre action.
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Croyons à ses promesses, elles sont là pour nourrir notre espérance. Merci pour votre action.
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"Depuis le début de son pontificat, Benoît XVI met souvent l’accent sur la pénitence. Une notion qui semblait tombée en désuétude, mais que des catholiques redécouvrent aujourd’hui, à travers le sacrement de réconciliation..."
la Croix s'en fait l'écho cliquer ICI
...et le diocèse de Liège de publier une brochure sur le même thème :
"Célébrer la réconciliation"
1 150 collégiens de la Sarthe se sont retrouvés, mercredi 23 février, au Palais des congrès du Mans pour un grand rassemblement sur la Parole de Dieu. « La Croix » leur a demandé en qui ils croient...
Comment demeurer indifférents face aux problématiques qui découlent de phénomènes tels que les changements climatiques, la désertification, la dégradation et la perte de productivité de vastes surfaces agricoles, la pollution des fleuves et des nappes phréatiques, l’appauvrissement de la biodiversité, l’augmentation des phénomènes naturels extrêmes, le déboisement des zones équatoriales et tropicales? Comment négliger le phénomène grandissant de ce qu’on appelle les «réfugiés de l’environnement»: ces personnes qui, à cause de la dégradation de l’environnement où elles vivent, doivent l’abandonner – souvent en même temps que leurs biens – pour affronter les dangers et les inconnues d’un déplacement forcé? Comment ne pas réagir face aux conflits réels et potentiels liés à l’accès aux ressources naturelles? Toutes ces questions ont un profond impact sur l’exercice des droits humains, comme par exemple le droit à la vie, à l’alimentation, à la santé, au développement.
Enquête sur le bonheur « décroissant » des femmes
D'après une récente enquête, les femmes qui fréquentent régulièrement l'église sont mieux armées contre les hauts et les bas de la vie, et sont en général plus heureuses.
Alexander Ross, de l'Institut pour les sciences psychologiques est l'auteur de l'enquête qui met l'accent sur le bonheur décroissant des femmes américaines durant ces 36 dernières années.
Le chercheur a découvert que la fréquentation de l'église est un facteur significatif dans le bonheur des femmes, ce dernier constatant qu'un fléchissement de cette fréquentation dans la période allant de 1972 à 2008, a eu un effet direct sur le bonheur des femmes impliquées dans l'étude.
Au contraire, les femmes qui affirment fréquenter régulièrement l'église semblent davantage immunisées face aux éléments qui provoqueraient une baisse de bonheur chez les femmes en général.
Les femmes qui fréquentent l'église, estime Alexander Ross, seraient « moins sensibles à l'impact négatif » de certains changements qui se sont vérifiés dans notre société ces dernières décennies.
L'étude, publiée dans le dernier volume de l'Interdisciplinary Journal of Research on Religion, relève également une chute de la fréquentation de l'église également chez les hommes au cours de la même période, mais sans implication significative sur leur bonheur.
Pour Alexander Ross, cela pourrait être dû au fait que les femmes, au fil des ans, ont modifié leurs habitudes relatives à la fréquentation de l'église de manière plus drastique par rapport aux hommes.
Il souligne qu'au plan des expectatives, le rôle des hommes et des femmes a changé durant ces dernières décennies, mais de manière plus radicale chez les femmes.
« Dans le contexte d'un sens plus aiguë de l'effritement social, les femmes ont peut-être bénéficié plus que les hommes de l'influence stabilisatrice d'une fréquentation régulière de l'église ».
« Saint Augustin ne serait pas surpris de notre découverte, car il enseignait que Dieu est le plus grand bien pour l'humanité », a conclu Alexander Ross.
Une grande inquiétude a vu le jour parmi les fidèles et les prêtres attachés à la célébration et à la diffusion de la forme extraordinaire du rite romain à propos de la prochaine publication de l’instruction précisant le cadre d’application du Motu Proprio Summorum Pontificum. Blogs et médias du monde entier, attachés ou non à la forme extraordinaire du rite romain, relaient cette préoccupation au point qu'un « appel international » pour la défense du Motu Proprio a vu le jour (cliquer ici).
Fondée ou pas, cette vive réaction montre en tout cas que l’intégration des traditionalistes dans les structures normales de l’Église est encore loin d’être un fait acquis. Ce n’est un secret pour personne que le motu proprio « libérateur » de 2007 a été interprété ou contourné malicieusement dans beaucoup de diocèses (on pourrait citer de nombreux cas manifestant cette opposition toujours latente, sinon déclarée) et ceci explique peut-être la crainte de cela : une instruction « interprétative » restreignant, formellement cette fois, la portée matérielle et l’esprit même du « motu proprio ».
Ce 24 février, « Paix Liturgique » a publié une « lettre ouverte », adressée au pape par des séminaristes du diocèse de Milan, qui illustre bien la recrudescence des tensions. Les extraits ci-après donnent le ton, pas très serein :
« Saint Père, Éminences, Excellences, fidèles : venez voir comment on célèbre au séminaire de Milan, quel est l'aménagement liturgique de notre chapelle, venez voir la prétendue statue de la Vierge (une femme dénudée assise dans une posture sensuelle devant le tabernacle). Et vous comprendrez. Pour notre part, nous comprenons bien que les temps changent, que l’histoire évolue, mais le cœur des gens a besoin des réponses de toujours, d’une Vérité toujours égale : Jésus Christ, identique hier, aujourd’hui et toujours.
« Pourquoi, comme catholiques et comme séminaristes, ne pouvons-nous pas être formés à la connaissance de la Tradition bimillénaire de l’Église ? Nous ne demandons pas que soit imposé le rite ancien. Cela nous convient qu’il demeure une forme extraordinaire. Mais pourquoi ne pouvons-nous pas l’étudier officiellement et, ponctuellement, le célébrer et le pratiquer, au lieu de le faire en cachette, clandestinement, à l’insu du Recteur et de notre père spirituel, de nuit, dans nos chambres, comme s’il s’agissait d’un acte de désobéissance envers l’Église ?
« Tout au contraire, nous vient imposée la sensibilité liturgique créative inventée de la communauté de Bose, qui n’est pas notre vocation, qui ne correspond pas aux raisons qui nous ont fait choisir de suivre le Seigneur dans l’Église catholique. Nous ne voulons pas devenir prêtres pour vivre façon Bose ou pour célébrer des rites syncrétistes. Ceux qui ont cette sensibilité sont parfaitement libres d’aller à Bose.
« Nous voulons pouvoir chanter le Tantum Ergo en latin (interdit par notre règlement !) et pas uniquement des canons de Taizé en anglais ou en espagnol.Est-il possible que celui qui pense ainsi doive vivre dans la dissimulation, se taisant et feignant que tout va bien ? Quel mal y a-t-il, nous demandons-nous, à vouloir être catholiques du troisième millénaire, évangélisateurs de notre temps et dans le même temps prier comme ont prié les prêtres, les laïcs de l’Église catholique ambrosienne ?
Nous le répétons : nous ne voulons pas absolutiser, nous ne demandons pas un retour absolu au rite ancien mais nous voulons un vrai respect, authentique, non idéologisé, envers l’Église, Son histoire, Sa Tradition, Sa richesse spirituelle qui peut nourrir véritablement une âme qui veut se conformer au Christ Prêtre ».
On peut aussi découvrir un sympathique groupe belge CX Flood
Nous reproduisons un article du mois d'octobre dernier, paru sur le site "le temps d'y penser", tant la pertinence et l'actualité du propos nous paraissent évidents.
«Toute maison divisée contre elle-même périra » Barrès, La colline inspirée
Cette parole, l’auteur l’a empruntée au Christ « tout royaume divisé contre lui-même court à la ruine » (Matt, XII, 25)
En lisant l’introduction que consacre la revue Esprit dans son numéro « Adieu au catholicisme en France et en Europe ? », la nausée m’a pris. Une fois de plus. Voilà, comme tant d’autres, cette revue tombé dans les mêmes propos sur l’Eglise. Un peu à notre tour, puisqu’après tout nous sommes catholiques, de donner notre avis.
D’abord je pense à Bernanos qui rappelait de manière cinglante que l’Eglise a besoin de saints, et non de réformateurs, ce que nous partageons avec les compères de LTDP. Ce même Bernanos dans La France contre les robots assénait qu’on ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas tout d’abord qu’elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure.
L’Eglise serait en crise. Non, l’Eglise n’est pas en crise. Elle renvoie l’Europe à sa crise, elle bien réelle. Les Eglises se vident ? L’Eglise ne se réforme pas ? Elle n’adhère pas à la modernité post moderne (ce n’est même plus Habermas qu’il faut citer, mais un grand intellectuel du calibre de Minc à ce stade…) ? L’Eglise est traditionnelle ? Les laïcs désespèrent ? Il n’y a plus de prêtres ? Plus de paroisses ? Vatican II est mal interprété ?…
Jugeons plutôt : les catholiques ne reconnaissent qu’une seule foi, symbolisée dans le Credo. Cette foi n’est pas une vérité parmi d’autres, c’est La Vérité. Elle fournit l’architecture de leur doxa. Les humanités y ont leur place. Pourquoi donc la foi catholique serait en crise ? Parce que les hommes qui la composent sont pécheurs. Tous les jours. Sans fin, et sans cesse. Ce pêché nourrit leur perfectibilité et leur conviction de tout faire pour aspirer à la sainteté, parce que les catholiques aspirent non pas à être des surhommes, mais à accéder à la promesse de Dieu. Les catholiques qui ne confessent plus leur foi n’ont plus grand-chose de catholique. Ils sont ouverts, humains, mais ont largué l’Eglise. D’eux même. L’Eglise n’est pas un régiment, elle rassemble des hommes de bonne volonté. Ce ne sont pas les hommes qui définissent l’Eglise, mais Dieu. En revanche Il leur a donné la liberté de la conduire à Lui. Ce qui en découle ne relève ni de la soumission, ni du libre arbitre, ni d’un seul Livre. S’il y a déjà quelque chose que l’Eglise n’est pas, ce sont ces poncifs que nous assènent les « experts » du catholicisme.
Peu importe que vous ne compreniez pas notre Doxa, ou dit autrement, peu importe votre inconscience, car la Grâce de Dieu n’est pas une affaire d’Homme. Peu importe que vous la railliez, la refusiez. L’athéisme et l’indifférence religieuse n’ont-ils pas secrété assez de catastrophes inhumaines pour que vous osiez encore accuser l’Eglise de ne pas accepter la modernité ? Où sont les Vincent de Paul de la modernité ? Qu’opposent les régimes athées en guise de gouvernance politique à des souverains chrétiens ? Vous ne comprenez pas, ne voulez pas comprendre. Le crépuscule de la Vie vous rendra raisonnables et vous comprendrez le sens du message catholique.
L’Eglise a une morale sexuelle périmée ? L’avortement n’est pas un crime contre les finances publiques, mais contre l’Amour, la seule chose où n’importe quel humain, non croyant, est confronté dans le bonheur le plus absolu à la grandeur du Dieu chrétien. Le Saint Père, comme Jean-Paul II avant lui, est inflexible. Tant de catholiques ne le sont plus… il est le vicaire du Christ, et admettre le contraire serait renier la foi en Christ vainqueur de la mort. Le Saint Père ne démissionne pas. Il ne tient pas son sacerdoce des hommes.
Tuer le plus petit, le plus faible, en son sein, c’est un progrès ? Considèrent-ils la vie comme une chimie biologique bestiale mélangée à 90% d’eau ? Là encore, quelle est l’âme de ces apôtres dits des Lumières ? Aucune Lumière là dedans. Tant que j’y suis, je ne résisterai pas au plaisir de faire savoir à mes concitoyens que le tarif IVG est un des seuls à avoir augmenté en 2009 pour les hôpitaux : tout va bien ? Tarification à l’activité et morale, qui peut se taire sans dénoncer la mise à mort de ceux qui portent la vie ?
Veut-on se représenter Dieu tel que le catholique le voit ? L’enfant qui sourit, à la naissance, à sa mère. Et l’on voudrait de l’Eglise qu’elle « évolue » ? Tuer l’enfant, sur choix arbitraire de sa mère ou sur pression de la famille ou de l’homme, ou par convention sociale, quel progrès, quelle liberté ! Jamais un catholique, jamais l’Eglise ne pourra quitter une attitude intransigeante.
La modernité ne tolère pas la différence ontologique. Bernanos était cinglant.
Le meilleur, Vatican II. Que ne fait-on pas dire de sottises à ces textes à commencer par le fait que ce concile aurait mis l’Homme au cœur de l’Eglise. Comment peut-on être convaincu par pareille ânerie ? Le Dieu que les catholiques vénèrent s’est fait homme, mort sur la croix pour les hommes. Le catholique ne vénère pas les hommes, il aspire à rapprocher l’humanité du Dieu dont la grandeur est de s’être fait si simple, si petit, si vulnérable. Croit-on qu’il ait fallu attendre Congar ou Varillon pour l’affirmer ? Ces noms sont de grands noms, mais leur enseignement a été perverti, déformé, travesti. Jamais Vatican II n’a mis l’homme au cœur d’une tambouille mystico-païenne moderne. Vatican II et Vatican 666 ne le feront pas. La cause en est que le Christ l’a mis au cœur de la mission confiée à Pierre. Et cela est écrit…
La terrible crise est double : les Modernes (et quel dommage de voir Esprit y céder) voudraient qu’une Eglise catholique prospère soit le miroir de la puissance temporelle qu’elle fut. Nous avons renié et rejeté l’Eglise triomphante (et ses dégâts politiques) du XIXème siècle. Terminés les évêques à l’Assemblée, dans le bureau du Préfet et dans l’œuvre sociale du patron qui se rachetait une conduite parfois hypocritement. L’Eglise est humaine et veut convertir les cœurs. La crise n’est pas le reflet des divisions, du nombre de croyants par sondage, de la cohorte des nouveaux prêtres et des baptêmes chaque année. L’Eglise est catholica, universelle, parce que son message l’est : nous ne serions plus que deux, elle demeurerait prospère.
La crise, c’est l’hubris scientiste et post rationnel de l’athéisme qui a fabriqué tant de technique, tant de matériel, que l’homme occidental et notamment européen se découvre nu, dépourvu de tout, même de conscience parce qu’il ne sait plus à quoi se rattacher : le jugement sera terrible, le bienheureux père de Foucauld l’a dit, les Evangiles l’ont annoncé « Le fils de l’Homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »[1]. Le psy, le toubib, le gourou, le sex partner, l’iPod… que les gens qui parlent de crise de l’Eglise aillent à la rencontre des catholiques ; ils partagent les souffrances et les doutes de tout un chacun, mais ils ont Dieu, la famille, l’Amour. Ils l’ont comme Trésor non pas hérité, car la Foi catholique ne se transmet pas, mais comme fondement inaltérable de leurs Devoirs vis-à-vis de leurs frères et sœurs.
Le plus inexpliqué, le plus masqué, le plus craint, ce n’est pas la crise de l’Eglise en Europe, mais le fait qu’elle renaisse sous un format réduit, de combat, pour ne pas dire missionnaire, trempée dans une foi forte, et que tout cela n’était non seulement pas prévu par la génération de nos pères, mais que de surcroit nous le voulions. Combien de fois avons-nous pu dire que nous n’étions pas formatés, mais au contraire attachés à notre foi et que celle-ci est incompréhensible à ceux, évidemment majoritaires, que la Grâce n’a pas touchés ? L’Eglise, en effet, n’est présentée que comme une institution vieillissante, figée : l’Evangile est travaillée depuis 1500 ans, que les donneurs de leçons se rendent bien compte que le meilleur de l’Homme, celui qui pense, continue à les faire vivre…
Alors, quand on croise dix familles et 40 enfants à une sortie de messe, cela fait mal à la vieille Europe rabougrie, laïcarde, qui croyait avoir flingué l’Infâme… oui, pas mécontent de dire que parce que nous croyons en la Vie, nous croyons que le Christ vaincra. Présenté ainsi, c’est plus court, même si, à n’en pas douter, cela me fera passer pour un horrible catholique pas seulement messalisant (quelle expression ridicule, dit-on du musulman pratiquant qu’il est mosquisant ????) mais intégraliste !!!
Un livre écrit par un Pape n’est pas une conviction personnelle, mais un enseignement et un élément de la Foi. Un athée ne peut le comprendre. L’élaboration des textes du Magistère serait secrète ? Mais Rome ne commande pas aux évêques comme un général ! Là encore la Curie est confondue avec l’Empire romain ou l’Etat napoléonien. L’Eglise n’est pas une démocratie mais l’assemblée de ceux qui croient, et dont la Foi est le « certificat » : que vient faire la démocratie là dedans qui est un système de gouvernement ? N’ont-ils pas lu (dans les Evangiles) que l’Homme a été fait libre et égal, par Dieu ?[2]) Evidemment à ne lire que Golias, on risque de ne rien comprendre… opposer la foi du Christ et l’intégralisme ? Parce que la foi et l’Eglise seraient des systèmes totalitaires ? La liberté de penser existe dans l’Eglise.
Les signes cultuels de la civilisation catholiques, effectivement disparaissent. Pèlerinages, bannières mariales, divisions de servants de messe, pompe, … nous en reviendrons. Et ils reviendront. Il n’y a que les taupes qui ne voient pas, elles sont nombreuses, c’est vrai. Une messe moderne peut se célébrer partout, et sa simplicité dépouillée est une vivante image du Christ. Mais qui n’a pas vécu une adoration, assisté sincèrement à une messe tridentine a raté quelque chose de la Beauté catholique. Si un dernier signe devait être montré de la crise non pas de l’Eglise (dont la participation au Quattrocento devrait calmer les artistes pisse-vinaigre sortis de l’urinoir de Duchamps) mais de la Modernité, c’est bien justement le nihilisme sordide, abscond, inintelligible de l’art contemporain et de sa représentation du Beau. Lisez attentivement une encyclique d’un pape allemand, et vous y verrez une douceur, une beauté contemplative et simple de la sensibilité de l’Homme de Dieu au Beau qui est bien loin de la crise de conscience que l’on prête à l’Eglise.
Le catholicisme populaire ? La manifestation de l’Eglise rejetée : les belles âmes qui hier bouffaient du patronage, des contraintes dominicales imposées à la génération de 68, de l’Eglise des coutumes et des dévotions semi populeuses à chaque coin de rue ne veulent plus de l’Eglise qu’ils ont façonnée ? Les groupes de paroles, la psychologie collective de bazar les lassent ? Que serait leur Eglise populaire ? Celle qui est exportée par les Evangélistes américains ? Non merci. Celui de l’Action catholique, des missions que les évêques mirent en place pour enrayer la transformation en classe dangereuse des légions d’ouvriers qu’elle ne voulait pas voir passer au Marxisme. Dans sa forme la plus achevée, celle des Jeunesses, qui ne visaient pas seulement l’évangélisation, mais aussi l’adhésion à l’Eglise politique. Le résultat fut sublime, puisqu’ils furent communistes et catholiques… cherchez l’erreur…
Plaquer le populaire sur l’Eglise, c’est vouloir conditionner son audience, sa valeur par des critères de performance modernes qui sont ceux de la démocratie et de la politique, le nombre de divisions, comme dirait le maréchal camarade Staline. L’Eglise ne fut pas populaire, mais la France fut catholique. C’est fini. Dire que c’est une crise… la crise en démocratie a besoin de signes visibles : dans vingt ans à peine, et cela, nous, catholiques, le savons, le nombre de paroisses aura encore fondu. Des cités de 40 000 habitants n’auront plus qu’un prêtre et un seul clocher. Les campagnes n’auront plus que le blanc manteau d’Eglises vides. Le démocratisme de foire en accuse aujourd’hui Rome ou, suivant les cas, le « refus de la modernité ». Or l’effondrement spirituel européen en est la seule cause. La Franc-maçonnerie a gagné, un temps du moins : disparition de la scène publique des militaires et des curés. Ils rigoleront moins avec l’effondrement de la cléricature démocratique, l’affaissement moral des professeurs déjà criblés de flèches.
L’Eglise renaît, hors d’Europe. Elle renaîtra, bientôt, en Europe. Mais ses communautés actives seront semblables à la mission évangélisatrice, dépouillée de l’introspection mortifère développée depuis quarante années. Tant mieux.
*
Cet article d’Esprit est fouillé et sans raccourcis. Il est pourtant tout entier placé sous le sceau d’un déterminisme et d’un pessimisme que Lubac, esprit trempé, avait dénoncé comme étant une impasse pour des Lumières qui prétendent libérer l’Homme. Mais ce papier ne fait guère référence à l’apport de l’Eglise à la capacité de la civilisation européenne et la catastrophe que serait, pour employer un terme issu de la Guerre Froide, la « normalisation » de l’attitude de l’Eglise.
Par Corbulon • 14 oct, 2010 • Catégorie: Réflexion faite sur "le temps d'y penser"
[1] Luc, XVIII, 8.
[2] St Thomas d’Aquin, « L’Homme libre est celui qui s’appartient à soi même […] Ainsi quiconque agit spontanément agit librement […] Celui là donc qui évite le mal non parce que c’est un mal, mais en raison d’un précepte du Seigneur, n’est pas libre. […]Or c’est là ce qu’opère le Saint Esprit […] et de la sorte il est libre, non qu’il ne soit pas soumis à la loi divine, mais parce que son dynamisme intérieur le porte à faire ce que prescrit la loi divine ».
Sous la signature de Christian Laporte, la Libre Belgique de ce jour se fait l’écho de la causerie que Monseigneur Léonard a faite ce jeudi midi au très huppé Cercle de Lorraine face au palais de justice de Bruxelles. Le Primat de Belgique y fut introduit par le Grand rabbin de Bruxelles face à une salle comble où figurait notamment l’ancien ministre Mark Eyskens.
Quelques traits à retenir :
L’archevêque a dit chercher une « complicité avec la base » : depuis un an, il a visité l’ensemble des doyennés de Bruxelles et a entamé le tour de ceux du Brabant flamand. Une belle occasion "de créer une complicité avec la base". Elle devrait continuer croître avec les trois nouveaux évêques auxiliaires.
Comme à Namur, Mgr Léonard cherche et veut former des prêtres et les résultats ne se sont pas fait attendre : il ne put cacher sa fierté qu’alors qu’à son arrivée, voici à peine un an il n’y avait que 4 séminaristes (dont un ordonné depuis lors !) alors qu’ils sont 21 aujourd’hui. Certes 12 d’entre eux, proches du Chemin néocatéchuménal, ne sont pas Belges, mais il les a engagés à devenir très vite bilingues, au sens national du mot s’entend En espérant que les autres séminaristes autochtones, si l’on ose dire, se perfectionnent aussi dans nos deux langues nationales.
Parmi ses chantiers, l’archevêque entend aussi mettre l’accent sur l’importance du mariage qui concerne "la cellule fondamentale de la société". Notamment en permettant aux couples unis de se redire oui lors de rassemblements cette année à Bruxelles et à Montaigu. Interpellé sur le mariage homosexuel, Mgr Léonard a rappelé que sur le plan politique, on mettait sur le même pied mariage traditionnel et mariage homosexuel. "D’accord que l’on prévoie pour les couples de même sexe une certaine sécurité économique mais pour moi, parler de mariage reste un abus de langage et un abus démocratique. Le Parlement n’a quand même pas une autorité métaphysique et anthropologique !"
Mgr Léonard, évoquant enfin les persécutions faites aux chrétiens partout dans le monde, a déploré "la grande timidité des autorités occidentales". Il s’est réjoui de ce que l’Union européenne sorte enfin de sa léthargie mais son grand espoir est "que les chrétiens de chez nous prennent mieux conscience de leur identité, notamment dans la confrontation avec d’autres courants de pensée comme la laïcité ou l’islam..."
Pour la sortie en librairie, le 11 Mars, du second volume du livre de Pape dédié à Jésus de Nazareth et à son entrée à Jérusalem jusqu'à la Résurrection, il y a non seulement l'attente du grand public (le 10 Mars, aura lieu une présentation au Vatican en présence du préfet des évêques, le cardinal Marc Ouellet, et de l'écrivain Claudio Magris); il y a aussi celle de la Fondation vaticane Joseph Ratzinger-Benoît XVI.
Par la volonté du Pape lui-même, la toute nouvelle fondation poursuit le but que satisfait le livre par le seul fait d'être publié: promouvoir la compréhension et l'étude de la théologie. La fondation est née grâce à l'argent que la Libreria Editrice Vaticana (LEV) a gagné par la vente des livres de Ratzinger depuis qu'il a été élu au trône de Pierre. Au total, près de deux millions et demi d'euros laissés par le Pape comme capital de base d'une fondation qui fait de la recherche de Dieu sa raison d'être.
Etudier Dieu. Promouvoir des rencontres sur lui. Et enfin, récompenser des chercheurs qui se sont distingués par leurs mérites particuliers dans l'activité de publication, et dans la recherche scientifique. C'est le sens de cette fondation unique au sein de l'enceinte sacrée. Une institution qui reflète en profondeur l'un des centres du pontificat de Ratzinger: la primauté de Dieu dans la vie de l'Église. Le clou (en français dans le texte) des mois à venir sera quand, avant la fin de l'année, Ratzinger récompensera trois chercheurs (dont beaucoup au Vatican attendent avec curiosité de connaître les noms) qui se sont distingués dans les études bibliques, patristiques et dans le domaine de la théologie fondamentale.
Si autrefois, le Pape récompensait les meilleurs théologiens en leur concédant la pourpre cardinalice - c'est ainsi que furent nommés cardinaux Hans Urs Von Balthasar, mort sur la route qui le menait à Rome pour le Consistoire, Henri-Marie de Lubac et Yves-Marie-Joseph Congar - aujourd'hui , afin de pouvoir récompenser aussi des théologiennes et des laïcs appartenant à l'inivers académique théologique, on a choisi cette nouvelle voie, dont Mgr Giuseppe Scotti, président de la Lev et secrétaire du Conseil pontifical pour les Communications sociales, est le bras de manœuvre. Et Georg Gänswein, Camillo Ruini, Tarcisio Bertone, Angelo Amato, Jean-Louis Bruguès et Luis Francisco Ladaria ceux qui sont chargés de fournir un soutien scientifique adéquat.
Le 10 Juin dernier, le Pape, sur la place Saint-Pierre, répondait aux questions des prêtres. Il a parlé d'une mauvaise théologie "qui vient de l'arrogance de la raison, qui veut tout dominer et fait passer Dieu de sujet à objet". Et il y a une bonne théologie, attachée à la foi de l'Église "sans se soumettre à toutes les hypothèses du moment".C'est vers cette théologie que le Pape regardera pour récompenser les plus méritants. Source :Benoit et moi et E. S. M. -
Lipdub des aumôneries Catholiques de Rennes
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Chacun réagira selon sa sensibilité. "Il y a beaucoup de demeures dans la Maison du Père", dit Jésus.
La sensibilité venue des groupes charismatiques déteint assez fort sur ce type de message. Cela insupporte certains "tradis" qui y voient une influence venue de groupes charismatiques protestants (d'Outre-Atlantique souvent) et qui se caractérise par beaucoup d'exaltation et par un certain manque de "contenu".
Il ne s'agit pas ici de trancher mais on peut souhaiter que la foi s'articule avec un travail de la raison pour ne pas déraper dans un type d'expression qui toucherait essentiellement la sensibilité et moins l'intelligence.
Ceci dit, les groupes charismatiques ou apparentés cultivent l'adoration eucharistique, sont attachés à l'Eglise et au pape, suscitent des vocations, ... Certains reprocheront pourtant à ces groupes de se cantonner exclusivement dans le domaine de la foi (fidéisme) et de ne pas être suffisamment présents dans les réalités de terrain pour y agir aussi politiquement et socialement; or cet engagement sur le terrain est attendu de la part des laïcs chrétiens.
On a pu voir, avant-hier, sur nos écrans de télévision, des jeunes issus de communautés nouvelles se livrer à des témoignages dans la rue, dans le métro, etc. L'intention des concepteurs de l'émission et de ceux qui filmaient ces jeunes n'était évidemment pas objective; il s'agissait de mettre en évidence leurs côtés naïfs, parfois un peu ridicules ou même assez peu supportables. Mais il n'empêche que cela suscite des interrogations sur la pertinence de certains moyens utilisés, de certaines démarches effectuées... Peut-on forcer quelqu'un à accepter de recevoir un chapelet? Peut-on împoser des témoignages et des chants aux passagers d'une rame de métro? Peut-on tenter de "récupérer" en les forçant quelque peu les propos d'un SDF? Autant de questions qui viennent à l'esprit devant cette façon de concevoir la "nouvelle évangélisation". On souhaiterait plus d'intelligence et de réflexion, moins de démonstrations susceptibles de susciter l'agacement et, in fine, de détourner les gens qui hausseront les épaules plutôt que de les séduire...