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Foi - Page 116

  • Aujourd'hui Notre-Seigneur Jésus-Christ est sur la croix et nous sommes en fête (saint Jean Chrysostome)

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    De Jean Chrysostome (source)

    HOMÉLIE. Du second avènement du Christ ; — de la nécessité de prier souvent pour ses ennemis.

    1. Aujourd'hui Notre-Seigneur Jésus-Christ est sur la croix, et nous sommes en fête pour vous apprendre que la croix est un sujet de fête et de réjouissance spirituelle. Autrefois, la croix était le symbole de la condamnation maintenant elle est devenue un signe d'honneur. Auparavant c'était un instrument de mort, aujourd'hui c'est la cause du salut. En effet, elle a été pour nous la source de biens innombrables : c'est elle qui nous a délivrés de l'erreur, qui nous a éclairés alors que nous étions dans les ténèbres; vaincus par le démon, elle nous a réconciliés avec Dieu; ennemis, elle nous a rendus amis; éloignés, elle nous a rapprochés. Elle est la destruction de l'inimitié, la garantie de la paix, et le trésor de tous les biens. Grâce à elle, nous n'errons plus dans les déserts, car nous connaissons la véritable voie; nous n'habitons plus hors du royaume, nous avons trouvé la porte, nous ne craignons plus les traits enflammés du démon, nous avons aperçu une source rafraîchissante. Par la croix, nous ne sommes plus dans le veuvage, nous avons reçu l'Epoux, nous ne redoutons pas le loup, nous avons le bon Pasteur : Je suis le bon Pasteur, dit-il. (Jean, X, 11.) Par elle nous ne craignons pas le tyran, nous sommes à côté du roi, et voilà pourquoi nous sommes en fête en célébrant la mémoire de la croix. De même autrefois saint Paul ordonna de solenniser la fête de la croix : Célébrons celte fête, dit-il, non avec le vieux levain, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité. (I Cor. V, 8.) Et pour donner les motifs de son exhortation il ajoute : Parce que le Christ, notre pâque, a été immolé pour nous. Voyez-vous pourquoi il ordonne de célébrer une fête à cause de la croix? C'est parce que le Christ a été immolé sur la croix; parce que là où est le sacrifice, là aussi se trouve l'abolition des péchés, là aussi la réconciliation avec le Seigneur, là enfin la fête et la joie : Le Christ, notre pâque, a été immolé pour nous. Où, je vous le demande, a-t-il été immolé? sur un gibet élevé. L'autel de ce sacrifice est nouveau, parce que le sacrifice lui-même est nouveau et prodigieux. Le même Christ était prêtre et victime : victime selon la chair, prêtre selon l'esprit. Il offrait et il était offert selon la chair.

    Apprenez comment saint Paul annonce ces deux choses : Tout pontife, dit-il, est pris d'entre les hommes et est établi pour les hommes ; c'est pourquoi il est nécessaire qu'il ait quelque chose qu'il puisse offrir. Notre-Seigneur s'offre lui-même. (Héb. VI, 1 ; VIII, 3.) Ailleurs encore il dit : Jésus-Christ a été offert une fois pour effacer les péchés de plusieurs, et la seconde fois il apparaîtra pour le salut de ceux qui l'attendent. (Héb. IX, 28.) Il a été offert d'abord, puis il s'est offert. Voyez-vous comment il a été victime et prêtre, et comment la croix a été son autel? Et pourquoi, direz-vous, la victime est-elle offerte hors de la ville et des murailles et non dans le temple? C'était pour l'accomplissement de cette parole : Il a été mis au nombre des scélérats. (Isaïe, LIII, 12.) Pourquoi est-elle immolée sur un gibet élevé et non sous un toit? Pour purifier l'air : c'est la raison par laquelle il choisit un lieu élevé d'où il ne soit pas dominé par un toit, mais par le ciel seul. L'air était purifié, puisque l'agneau était immolé en haut lieu , la terre l'était également, car elle était arrosée par le sang qui coulait de son côté. Il ne voulut pas être sous un toit ni dans le temple des Juifs, dans la crainte que ces derniers ne s'appropriassent exclusivement cette victime, et qu'on ne crût qu'elle était offerte seulement pour leur nation. Ce fut en dehors de la ville et des murailles, pour nous apprendre que c'était un sacrifice universel, une oblation pour la terre entière; enfin, une purification générale et non particulière comme celle qui avait lieu chez les Juifs. Dieu ordonna aux Juifs de venir de tous les points de la terre pour lui offrir des victimes et des prières dans un seul lieu, parce que toute la terre était souillée par la fumée, l'odeur et toutes les autres impuretés des sacrifices des païens répandus à sa surface. Nous, au contraire, nous pouvons prier en tout lieu depuis que le Christ par sa venue a purifié l'univers. C'est pourquoi saint Paul exhortait en ces termes les fidèles à prier partout sans crainte : Je veux que les hommes prient en tout lieu, levant des mains pures. (I Tim. II, 8.) Comprenez-vous que l'univers a été purifié, puisqu'en tout lieu on peut lever des maint;., pures? que toute la terre a été sanctifiée, et rendue plus sainte que n'était l'intérieur des temples, puisqu'on n'y offrait qu'un animal, saris intelligence, tandis que nous avons une victime spirituelle. — Or, la sanctification est d'autant plus complète que le sacrifice est d'un plus grand prix.

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  • Le sang précieux du Verbe a recréé le monde

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    Du Livre d'heures du Sinaï (9e siècle) sur Evangile au Quotidien
    (Canon en l’honneur de la croix et de la Résurrection, SC 486 (Sinaiticus graecus 864; trad. Sr Maxime Ajjoub, éd. du Cerf, 2004, p. 387-389)

    Le sang précieux du Verbe a recréé le monde

    Cette mort dont le genre humain fut frappé pour avoir mangé du fruit de l’arbre, aujourd’hui, par la croix, a été réduite à l’impuissance : en effet, la malédiction que toute notre race avait héritée de notre aïeule a été effacée grâce au Rejeton de la très pure Mère de Dieu, de celle que toutes les Puissances des cieux magnifient.

    C’est par ton essence humaine que tu souffrais, à la façon d’un homme, ta Passion, non en ta nature divine, Seigneur, car, impossible par ta divinité, c’est dans la chair assumée que tu as supporté toutes tes souffrances : aussi en l’une et l’autre essence, Seigneur, nous te magnifions.

    Dans un dessein de miséricorde le Maître, pour moi, s’anéantit et endure les souffrances de la chair, comblant mon néant ; par sa divinité il fait, de sa Passion, jaillir pour moi l’impassibilité et il couronne d’honneur mon déshonneur, lui que toutes les Puissances des cieux magnifient.

    Par ta divine condescendance, Seigneur, l’Hadès a été réduit en captivité et les morts ont bondi hors des tombes ; car c’est toi qui est maintenant la Vie véritable, celle qui met fin au règne de la Mort et à la puissance de l’Hadès, toi que toutes les Puissances des cieux magnifient.

    Même si tu as été déposé dans le tombeau comme un corps inanimé, en vertu de ta divinité, Maître, jusque parmi les morts tu t’es montré libre et, avec toi, de la corruption de l’Hadès tu as fait ressusciter le premier homme et toute sa race, grâce à ton adorable résurrection : c’est pourquoi avec les anges, toi l’Unique, le Sauveur, nous te magnifions. (…)

    Toi qui as enfanté, Toute Sainte, le Verbe éternel devenu homme d’une façon extraordinaire en ton sein, celui qui par son sang précieux a recréé le monde et qui l’illumine lorsque la croix est exaltée, maintenant toutes les puissances des cieux te magnifient.

  • L'Epoux de l'Eglise, percé de clous

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    442px-Fra_Angelico_012.jpg

    Le Christ en croix (détail) par Fra Angelico (San Marco, Florence)

    En ce jour est suspendu à la Croix
    Celui qui suspendit la terre sur les eaux.
    D'une couronne d'épines le Roi des anges est couronné,
    d'une pourpre dérisoire il est revêtu,
    lui qui revêt le ciel de nuées.
    Celui qui dans le Jourdain a libéré Adam
    accepte les coups et les soufflets.
    L'Epoux de l'Eglise est percé de clous,
    d'une lance le Fils de la Vierge est transpercé.
    Devant ta Passion nous nous prosternons, ô Christ!
    Devant ta Passion nous nous prosternons, ô Christ!
    Devant ta Passion nous nous prosternons, ô Christ!
    Montre-nous ta sainte Résurrection!

    (rite byzantin, antienne XV des matines du Vendredi Saint)

  • Vendredi Saint : Venez et vous verrez

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    14067376 (1).jpgHomélie du Père Joseph-Marie Verlinde  (homelies.fr - Archive 2009)

    « Venez et vous verrez » (Jn 1, 39) : cette invitation adressée par Notre-Seigneur à ses premiers disciples, prend ici tout son sens. Pour découvrir qui est Jésus, il faut oser nous mettre à sa suite sur les chemins de sa Pâque, et contempler avec les yeux de la foi, la gloire du Fils de Dieu qui resplendit au cœur même de la déréliction de sa Passion d’amour.

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  • « Je n’ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. » Livre d’Isaïe, chapitre 50, verset 6

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    Du Frère Laurent Lemoine (Couvent St Jacques, Paris) :

    bosch_10.jpgLe Vendredi Saint, la Sainte-Face de Jésus est défigurée : il a soumis son visage aux crachats, accomplissant ainsi la parole du prophète Isaïe. Durant ce carême, et plus encore, peut-être, les jours de la Passion, nous pouvons, non seulement nous unir, mais surtout nous faire proches de ceux dont la face est défigurée. Le mal que l’on commet, le mal que l’on subit, les défigurations infligées par le temps, les soucis, les mécomptes, les « baffes » - si j’ose dire - de l’existence, achèvent de nous associer, tantôt d’encore assez loin, tantôt de très près, à la Face outragée de Jésus. Face outragée et pourtant « Face adorable ».

    Sur le Mont Thabor, Jésus annonce qu’il doit passer par la Croix pour ressusciter : chaque Vendredi Saint, nous nous arrêtons à cet aspect souffrant de nos vies qui nous fixe avec Jésus sur la Croix.

    La souffrance ne sauve pas en elle-même. C’est un abus, ou un raccourci de langage que de le prétendre. C’est lorsqu’elle est traversée, portée, motivée par l’amour, comme Jésus donnant sa vie sur la Croix, qu’elle peut déboucher sur une vie nouvelle, qui reste encore à inventer, mais dont on ne veut pas renoncer à la possibilité réelle : c’est cela la foi ! Nous croyons en la vie éternelle, ce qui n’est pas exactement la même chose que de savoir qu’il y a une vie éternelle. La foi est un saut, comme le dit Benoit XVI, elle est un seuil que le don gratuit de Dieu nous permet de franchir, même au plus obscur de nos vies.

      Ici :  cest-lamour-qui-sauve-pas-la-souffrance.pdf

  • Stabat Mater (Pergolesi)

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    Pergolesi - Stabat Mater

    Nathalie Stutzmann

    STABAT Mater dolorósa iuxta
    Crucem lacrimósa,
    Dum pendébat Fílius.
    Elle était debout, la Mère, malgré sa douleur,
    En larmes, près de la croix ,
    Où son Fils était suspendu.
    Cuius ánimam geméntem
    Contristátam et doléntem,
    Pertransívit gládius.
    Son âme gémissante,
    Contristée et dolente,
    Un glaive la transperça.
    O quam tristis et afflícta
    Fuit illa benedícta
    Mater Unigéniti !
    Qu'elle était triste, anéantie,
    La femme entre toutes bénie,
    La Mère du Fils de Dieu !
    Quae maerébat, et dolébat,
    Pia Mater, dum vidébat
    Nati poenas íncliti.
    Dans le chagrin qui la poignait,
    Cette tendre Mère pleurait
    Son Fils mourant sous ses yeux.
    Quis est homo, qui non fleret,
    Matrem Christi si vidéret
    In tanto supplício ?
    Quel homme sans verser de pleurs
    Verrait la Mère du Seigneur
    Endurer si grand supplice ?
    Quis non posset contristári,
    Christi Matrem contemplári
    Doléntem cum Fílio ?
    Qui pourrait dans l'indifférence
    Contempler en cette souffrance
    La Mère auprès de son Fils ?
    Pro peccátis suae gentis
    Vidit Iesum in torméntis,
    Et flagéllis súbditum.
    Pour toutes les fautes humaines,
    Elle vit Jésus dans la peine
    Et sous les fouets meurtri.
    Vidit suum dulcem natum
    Moriéndo desolátum,
    Dum emísit spíritum.
    Elle vit l'Enfant bien-aimé
    Mourant seul, abandonné,
    Et soudain rendre l'esprit.
    Eia Mater, fons amóris,
    Me sentíre vim dolóris
    Fac, ut tecum lúgeam.
    Ô Mère, source de tendresse,
    Faites-moi sentir grande tristesse
    Pour que je pleure avec toi.
    Fac, ut árdeat cor meum
    In amándo Christum Deum,
    Ut sibi compláceam.
    Faites que mon âme soit de feu
    Dans l'amour du Seigneur mon Dieu :
    Que je Lui plaise avec vous.
    Sancta Mater, istud agas,
    Crucifíxi fige plagas
    Cordi meo válide.
    Mère sainte, daignez imprimer
    Les plaies de Jésus crucifié
    En mon cœur très fortement.
    Tui nati vulneráti,
    Tam dignáti pro me pati,
    Poenas mecum dívide.
    Pour moi, votre Fils voulut mourir,
    Aussi donnez-moi de souffrir
    Une part de Ses tourments.
    Fac me tecum pie flere,
    Crucifíxo condolére,
    Donec ego víxero.
    Donnez-moi de pleurer en toute vérité,
    Comme vous près du Crucifié,
    Tant que je vivrai !
    Iuxta Crucem tecum stare,
    Et me tibi sociáre
    In planctu desídero.
    Je désire auprès de la croix
    Me tenir, debout avec vous,
    Dans votre plainte et votre souffrance.
    Virgo vírginum praeclára,
    Mihi iam non sis amára:
    Fac me tecum plángere.
    Vierge des vierges, toute pure,
    Ne soyez pas envers moi trop dure,
    Fais que je pleure avec vous.
    Fac, ut portem Christi mortem,
    Passiónis fac consórtem,
    Et plagas recólere.
    Du Christ faites-moi porter la mort,
    Revivre le douloureux sort
    Et les plaies, au fond de moi.
    Fac me plagis vulnerári,
    Fac me Cruce inebriári,
    Et cruóre Fílii.
    Faites que Ses propres plaies me blessent,
    Que la croix me donne l'ivresse
    Du Sang versé par votre Fils.
    Flammis ne urar succénsus,
    Per te, Virgo, sim defénsus
    In die iudícii.
    Je crains les flammes éternelles;
    Ô Vierge, assurez ma tutelle
    À l'heure de la justice.
    Christe, cum sit hinc exíre,
    Da per Matrem me veníre
    Ad palmam victóriae.
    Ô Christ, à l'heure de partir,
    Puisse Ta Mère me conduire
    À la palme des vainqueurs.
    Quando corpus moriétur,
    Fac, ut ánimae donétur
    Paradísi glória.
    À l'heure où mon corps va mourir,
    À mon âme, fais obtenir
    La gloire du paradis.
    Amen. Amen.

    Giovanni Battista Pergolesi: Stabat Mater / Nathalie Stutzmann, conductor · Philippe Jaroussky, countertenor / Emöke Barath, soprano / Orfeo 55 /

    Recorded at the Château de Fontainebleau, France, April 2014.

    Video by Ozango / ARTE France.

    Website of Nathalie Stutzmann: http://www.nathaliestutzmann.com

    Facebook page of Nathalie Stutzmann: https://www.facebook.com/Nathalie.Stu...

  • Les souffrances de la Passion du Christ sous la loupe de Philippe Boxho, médecin légiste

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    Du site de Famille Chrétienne ( Louis Jaboulay) :

    « Il a ressenti une douleur inouïe » : ce médecin légiste dévoile les causes de la mort du Christ

    <p>D'après le docteur Philippe Boxho, le Christ a pu survivre jusqu'au Golgotha où il a été crucifié, parce qu'il possédait une masse musculaire très importante.</p>

    D'après le docteur Philippe Boxho, le Christ a pu survivre jusqu'au Golgotha où il a été crucifié, parce qu'il possédait une masse musculaire très importante

    27/03/2024

    Avant de parler de la Passion du Christ en elle-même, pourriez-vous nous expliquer ce qui vous a poussé à réaliser cette autopsie pas comme les autres, qui est celle de Jésus-Christ ?

    Ce qui m'a amené à cela c'est le linceul de Turin. Cette pièce de tissu fait pratiquement quatre mètres et demi de long sur un mètre de large et présente un cadavre par ses deux faces. J'ai toujours trouvé que c'était une scène de crime passionnante. Tout d’abord parce qu’on n'a pas la solution, ce qui est toujours intéressant car cela pousse à chercher. Ensuite parce qu'elle permet d'appliquer à peu près toutes les techniques que la criminalistique moderne permet d'offrir sans néanmoins apporter de solution qui soit totalement certaine.

    Dans l’Evangile on nous dit qu’au mont des oliviers Jésus sua du sang. Est-ce physiquement possible de suer du sang et si oui, dans quelles circonstances cela peut-il arriver ?

    Oui, on le sait aujourd'hui. A l'époque, c'est vrai qu'on n'y croyait pas trop, mais aujourd'hui on a des mécanismes physiologiques qui permettent de l'expliquer. C'est dans une situation de stress vraiment très intense qu'on peut voir cela. C'est donc possible. Ce qui est étonnant si le suaire de Turin est effectivement celui qui a contenu le corps du Christ, c'est qu'on n'en trouve pas de traces sur le corps... Et on sait qu'entre le mont des oliviers et celui où il est crucifié, il n'a pas eu le temps de se laver. Il y a donc ce petit détail qui est embêtant.

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  • De nouvelles déclarations du cardinal Grech concernant le Synode sur la synodalité suscitent la controverse

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    De Jonathan Liedl sur le National Catholic Register :

    Les commentaires controversés du cardinal Grech s'ajoutent à la liste croissante des préoccupations concernant les groupes d'étude post-synodaux

    Le cardinal maltais, qui dirige le Secrétariat du Vatican pour le Synode, a déclaré dans une interview récente qu'un diaconat féminin (non précisé s'il est ordonné ou non) ne serait pas une "révolution" mais un "approfondissement naturel de la volonté du Seigneur".

    27 mars 2024

    Si le cardinal Mario Grech occupait presque n'importe quelle autre fonction, ses récents commentaires en faveur du diaconat féminin et contre la nécessité d'une "uniformité de pensée" dans l'Église universelle ne seraient peut-être pas si significatifs.

    Après tout, lorsque les prélats émettent leurs opinions théologiques, elles sont généralement considérées comme telles - l'opinion théologique d'un chef d'Église individuel.

    Mais le cardinal Grech n'est pas un prélat ordinaire : il dirige le secrétariat du Vatican pour le synode. Une semaine avant son interview du 21 mars dans une publication suisse de langue italienne, le pape François avait chargé le cardinal maltais de mettre en place dix groupes d'étude sur des thèmes soulevés lors de l'assemblée du Synode sur la synodalité de 2023. Parmi eux : la possibilité de "l'accès des femmes au diaconat" et "le discernement partagé des questions doctrinales, pastorales et éthiques controversées" d'une manière qui accorde "une plus grande attention à la diversité des situations" dans les différentes parties du monde.

    En d'autres termes, les commentaires du cardinal ne peuvent qu'être lus dans le contexte des groupes d'étude et de la manière dont le cardinal Grech pourrait avoir l'intention de les diriger, contribuant ainsi à une liste déjà importante de préoccupations concernant l'approche.

    Dans l'interview, le cardinal Grech a déclaré qu'un diaconat féminin (sans préciser s'il serait ordonné ou non) ne serait pas une "révolution" mais un "approfondissement naturel de la volonté du Seigneur".

    Le cardinal maltais a également déclaré que la communion ecclésiale devrait prendre la forme d'une "unité des différences" plutôt que d'une "uniformité de pensée" et a décrit sa vision de l'Église comme un "arc-en-ciel", avec une plus grande flexibilité dans les approches pastorales et l'enseignement dans différents lieux.

    Le soutien apparent du cardinal Grech à une certaine forme de diaconie féminine est susceptible de renforcer les soupçons selon lesquels les groupes d'étude sont mis en place pour atteindre des résultats prédéterminés que le Synode n'a pas pu atteindre. Et son point de vue sur l'unité de l'Église, qui semble enraciné dans une compréhension contestée de la doctrine de Vatican II sur la relation entre les Églises particulières et l'Église universelle, et qui a été souligné lors de l'assemblée synodale de 2023 par des personnes telles que le prélat allemand progressiste Mgr Franz-Josef Overbeck, augmentera probablement les préoccupations concernant les engagements ecclésiologiques qui animent les groupes d'étude et la sélection de leurs membres.

    La crédibilité en jeu

    Les commentaires du cardinal Grech ne sont pas les premiers à remettre en question la crédibilité du projet en raison de l'indépendance publique des responsables synodaux. Mais ils interviennent à un moment particulièrement difficile pour le Synode sur la synodalité. Le passage à des groupes d'étude et la promotion récente par le Vatican de bénédictions non liturgiques de personnes de même sexe qui "contournent la synodalité" ont soulevé la question de savoir si l'assemblée synodale finale, qui aura lieu du 2 au 27 octobre à Rome, aura une quelconque importance.

    Avant même l'interview du fonctionnaire du Vatican, un participant au synode a souligné que des mesures devraient être prises pour garantir que les groupes d'étude soient considérés comme une partie crédible du processus synodal.

    "Beaucoup dépendra de la transparence des résultats des groupes et de la manière dont ils seront considérés comme faisant partie de la première assemblée et du document de synthèse", a déclaré au Register la philosophe australienne Renee Köhler-Ryan, qui s'est opposée avec force à la tentative d'ordination des femmes lors de l'assemblée d'octobre 2023.

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  • Les incidents de violence et de persécution contre les chrétiens augmentent en Inde

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    Par Anto Akkara sur CNA :

    Les incidents de violence et de persécution contre les chrétiens augmentent en Inde

    Bangalore, Inde, 27 mars 2024

    Un groupe de vigilance qui surveille les violences commises à l'encontre des chrétiens en Inde a publié une étude faisant état de 161 crimes de ce type au cours des 75 premiers jours de 2024.

    Ces chiffres pourraient sous-estimer le nombre de crimes et d'actes de persécution commis contre les chrétiens en Inde, selon A.C. Michael, catholique et coordinateur du United Christian Forum (UCF), qui a publié le rapport. 

    "Ces chiffres sont basés uniquement sur les plaintes enregistrées sur notre ligne téléphonique gratuite (1-800-208-4545) pour signaler les incidents de violence anti-chrétienne. Les chiffres réels seront certainement beaucoup plus élevés", a déclaré Michael à CNA le 27 mars.

    "Nous nous sentons frustrés par le fait qu'en dépit de la documentation et de la publication régulière de ces données choquantes, il n'y a eu aucune réaction de la part du gouvernement et aucun effort n'a été fait pour réduire le nombre sans cesse croissant d'incidents violents", a-t-il ajouté.

    En classant les 161 incidents, Michael a répertorié 71 cas de détention/arrestation par la police, 18 cas d'ostracisme social, 72 cas de violence physique, 15 cas de "reconversion" forcée, un cas de mise sous scellés d'une église et un autre cas d'incendie d'une église, la violence collective étant à l'origine de la plupart de ces incidents.

    La violence et la persécution contre les chrétiens minoritaires, qui ne représentent que 2,3 % des 1,41 milliard d'habitants de l'Inde (dont près de 80 % sont hindous), sont en constante augmentation depuis que le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP) a accédé au pouvoir sous la direction du Premier ministre Narendra Modi après avoir remporté les élections nationales de 2014. En mai 2019, le BJP a été réélu avec une majorité accrue.

    L'UCF n'avait enregistré que 147 incidents de violence contre des chrétiens en 2014, a déclaré Michael. Le nombre d'incidents est passé à 177 en 2015, 208 en 2016, 240 en 2017, 292 en 2018, 328 en 2019, 279 en 2020, 505 en 2021, 599 en 2022 et 731 en 2023.

    La déclaration de l'UCF souligne également la victimisation des chrétiens dans l'État du Chhattisgarh, gouverné par le BJP, dans le centre de l'Inde, qui a signalé "des incidents où la dignité des droits à l'inhumation a été refusée aux familles chrétiennes".

    "Chhattisgarh, un État notoirement connu pour son ostracisme social à l'égard des chrétiens, est le premier État en termes d'agressions contre les chrétiens, avec 47 incidents de violence signalés", souligne l'UCF.

    "Les chrétiens se voient refuser l'accès à l'eau des puits communautaires du village. Malheureusement, même les chrétiens décédés ne sont pas épargnés, car nombre d'entre eux n'ont pas été enterrés conformément aux rituels chrétiens. Les villageois [fondamentalistes hindous] locaux ont menacé d'incinérer les corps en guise d'acte final de reconversion", déplore l'UCF.

    Selon Michael, ces attaques flagrantes contre les chrétiens sont enracinées dans la rhétorique antichrétienne des dirigeants du BJP. Il a noté que le ministre en chef du Chhattisgarh, Vishnu Deo Sai, a accusé "les missionnaires chrétiens de procéder à des conversions religieuses sous couvert de fournir des services d'éducation et de soins de santé, tout en lançant un avertissement pour mettre fin à cette pratique".

    Cependant, Michael a souligné que les chrétiens du Chhattisgarh ne représentent que 2 % des 25 millions d'habitants de l'État.

    La déclaration de l'UCF souligne également la persécution des chrétiens dans le nord de l'Uttar Pradesh, gouverné par le BJP, qui compte 231 millions d'habitants et se classe au deuxième rang des États où les citoyens indiens sont persécutés pour avoir pratiqué le christianisme. 

    "Il existe des preuves évidentes du harcèlement des chrétiens par l'État dans cet État, car la police dépose de fausses allégations de conversion contre les pasteurs, même pour avoir prié lors de fêtes d'anniversaire et d'autres rassemblements sociaux. Le service d'assistance téléphonique de l'UCF a enregistré plus de 30 incidents d'arrestations et de détentions de pasteurs en vertu de la loi sur la liberté de religion de l'UP", note le Forum chrétien.

    CNA a rapporté en détail comment le père Babu Francis, directeur des services sociaux du diocèse d'Allahabad dans l'État d'Uttar Pradesh, a été emprisonné pendant plus de 80 jours après avoir été arrêté pour fausse conversion au début du mois d'octobre. 

    De même, CNA a rapporté que le père Dominic Pinto, directeur du centre pastoral du diocèse de Lucknow, a été arrêté en février sur la base d'une accusation de fausse conversion. Le père Pinto a été libéré sous caution le 13 mars. 

    Sur les 161 incidents enregistrés au cours des 75 premiers jours de 2024, l'UCF a souligné : "Il y a 122 chrétiens qui ont été soit détenus, soit arrêtés sur la base de fausses allégations de conversions."

    Les données de l'UCF ont été publiées à la veille de la Journée nationale de prière du 22 mars, à laquelle la Conférence des évêques catholiques de l'Inde (CBCI) a appelé à la suite de l'augmentation des atrocités contre les chrétiens et de la polarisation religieuse dans le pays. 

    Des milliers d'églises à travers le pays ont organisé des prières spéciales ce jour-là, avec des heures sacrées, des rosaires et des chemins de croix, en réponse à l'appel de la CBCI pour "la paix et l'harmonie".

    Dans le même temps, le rapport annuel 2023 de la Commission de la liberté religieuse de l'Alliance évangélique de l'Inde a exprimé son angoisse face à "l'augmentation alarmante du nombre d'incidents violents à l'encontre de la communauté chrétienne".

    "L'appareil politique indien, ses forces de l'ordre et son système judiciaire, en particulier au niveau des villages et des petites villes, ont été jugés insuffisants et lents dans leurs réponses, malgré les appels à l'aide urgents des victimes, des responsables d'Eglise et de la société civile", déplore le rapport.

    Anto Akkara est un journaliste de Bangalore, en Inde. Il est correspondant régulier du National Catholic Register. Outre ses reportages internationaux, Anto Akkara a écrit des livres et produit des documentaires racontant l'histoire des martyrs du Kandhamal. Il a reçu le prix St. Titus Brandsma pour le journalisme.

  • Jeudi Saint : tout donner et se donner soi-même

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    giotto_lavanda_700px.jpgEvangile du jour : Jean, chapitre 13, vv. 1-15

    Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout. Au cours du repas, alors que le démon a déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l'intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu, se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu'il se noue à la ceinture ; puis il verse de l'eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture. 
    Il arrive ainsi devant Simon-Pierre. Et Pierre lui dit : « Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ! » Jésus lui déclara : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » Jésus lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi. » Simon-Pierre lui dit : « Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Jésus lui dit : « Quand on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se laver : on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, ... mais non pas tous. » Il savait bien qui allait le livrer ; et c'est pourquoi il disait : « Vous n'êtes pas tous purs. » 
    Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ? Vous m'appelez 'Maître' et 'Seigneur', et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous. »

    Homélie (homelies.fr - Archive 2009)

    « Avant la fête de la Pâque, sachant que l’heure était venu pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. »
    Jésus sait que l’heure de sa Passion est là et il veut maintenant en révéler tout le sens aux apôtres réunis autour de lui pour le repas pascal. Jésus va effectuer sa Pâque, il va effectuer son passage vers le Père, il va souffrir sa Passion par amour pour nous afin de nous réconcilier avec le Père. Cet amour il va le vivre « jusqu’au bout » c’est-à-dire jusqu’à la mort et jusqu’à l’extrémité de l’amour. Sa passion et sa mort constitueront ainsi le service d'amour fondamental grâce auquel il libèrera l'humanité du péché.

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  • La vertu de patience selon François

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    PAPE FRANCOIS - AUDIENCE GÉNÉRALE - 

    Salle Paul VI - Mercredi 27 mars 2024

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    Catéchèse. Vices et vertus. 13. Patience

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Dimanche dernier, nous avons entendu le récit de la Passion du Seigneur. Aux souffrances qu'il endure, Jésus répond par une vertu qui, bien que ne figurant pas parmi les vertus traditionnelles, est si importante : la vertu de patience. Elle concerne l'endurance de ce que l'on souffre : ce n'est pas un hasard si la patience a la même racine que la passion. Et c'est précisément dans la Passion qu'apparaît la patience du Christ, qui accepte avec douceur et mansuétude d'être arrêté, giflé et injustement condamné ; devant Pilate, il ne récrimine pas ; il supporte les insultes, les crachats et les flagellations des soldats ; il supporte le poids de la croix ; il pardonne à ceux qui le clouent au bois et, sur la croix, il ne répond pas aux provocations, mais offre la miséricorde. Telle est la patience de Jésus. Tout cela nous dit que la patience de Jésus ne consiste pas en une résistance stoïque à la souffrance, mais qu'elle est le fruit d'un amour plus grand.

    L'apôtre Paul, dans l'"Hymne à la charité" (cf. 1 Co 13, 4-7), associe étroitement l'amour et la patience. En effet, pour décrire la première qualité de la charité, il utilise un mot qui se traduit par "magnanime", "patient". La charité est magnanime, elle est patiente. Elle exprime un concept étonnant, qui revient souvent dans la Bible : Dieu, face à notre infidélité, se montre "lent à la colère" (cf. Ex 34,6 ; cf. Nm 14,18) : au lieu de se dégoûter du mal et du péché de l'homme, il se révèle plus grand, prêt à recommencer à chaque fois avec une patience infinie. Pour Paul, c'est là le premier trait de l'amour de Dieu qui, face au péché, propose le pardon. Mais pas seulement : c'est le premier trait de tout grand amour, qui sait répondre au mal par le bien, qui ne se ferme pas dans la colère et le découragement, mais qui persévère et se relance. La patience qui recommence. Ainsi, à la racine de la patience se trouve l'amour, comme le dit saint Augustin : "On est d'autant plus fort pour supporter n'importe quel mal que l'amour de Dieu est plus grand en soi" (De patientia, XVII).

    On pourrait alors dire qu'il n'y a pas de meilleur témoignage de l'amour de Jésus que de rencontrer un chrétien patient. Mais pensons aussi à tous ces pères et mères de famille, ouvriers, médecins et infirmières, malades, qui chaque jour, dans la clandestinité, font grâce au monde d'une sainte patience ! Comme le dit l'Écriture, "la patience vaut mieux que la force d'un héros" (Pr 16,32). Mais soyons honnêtes : nous manquons souvent de patience. Dans notre vie quotidienne, nous sommes tous impatients. Nous en avons besoin comme d'une "vitamine essentielle" pour tenir le coup, mais nous nous impatientons instinctivement et nous répondons au mal par le mal : il est difficile de rester calme, de contrôler nos instincts, de retenir les mauvaises réactions, de désamorcer les querelles et les conflits dans la famille, au travail ou dans la communauté chrétienne. Dès que la réponse arrive, nous sommes incapables d'être patients.

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  • Le nombre de baptêmes d’adultes en Belgique a presque doublé entre 2014 et 2024

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    Du site de la RTBF :

    Eglise en Belgique : le nombre de baptêmes d’adultes a pratiquement doublé en dix ans

    27 mars 2024

    Le nombre de baptêmes d’adultes en Belgique a quasiment doublé entre 2014 et 2024, s’est réjoui mardi la conférence épiscopale par voie de communiqué. Elle a recensé cette année 362 catéchumènes -le terme pour désigner les adultes candidats au baptême- contre 186 voici dix ans.

    Selon les données récoltées par la conférence épiscopale, le nombre de baptêmes d’adultes en 2024 dépasse également celui enregistré avant la crise du Covid-19. On comptait ainsi 244 célébrations en 2019.

    Nombre par diocèse

    L’archidiocèse de Malines-Bruxelles compte le plus de baptêmes d’adultes cette année avec 121 célébrations organisées (dont 75 à Bruxelles et 35 dans le Brabant wallon), devant le diocèse de Tournai (107) et celui de Liège (49). On en a par ailleurs compté 34 dans le diocèse d’Anvers, 17 à Namur, 16 à Gand et 9 à Bruges et Hasselt. La plupart de ces baptêmes sont célébrés à l’approche de Pâques, au bout d’une préparation de près d’un an pour les candidats.

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