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Foi - Page 201

  • Les sept grandes antiennes préparatoires à Noël

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Avent en musique. Sept antiennes à redécouvrir

    À partir d’aujourd’hui, le 17 décembre, et jusqu’à l’avant-veille de Noël, on chante au Magnificat des vêpres de rite romain sept antiennes, une par jour, qui commencent toutes par une invocation à Jésus, celui-ci n’étant jamais nommé.

    Ce temps de sept jours est très ancien: il remonte au pape Grégoire le Grand, vers l’an 600.

    Au début de chaque antienne, Jésus est successivement invoqué comme Sagesse, Seigneur, Rejeton, Clé, Astre, Roi, Emmanuel. En latin: Sapientia, Adonai, Radix, Clavis, Oriens, Rex, Emmanuel.

    Si on les lit en partant de la dernière, les initiales de ces mots latins forment un acrostiche: « ERO CRAS”, c’est-à-dire: « Je serai [là] demain », annonçant la venue du Seigneur. La dernière antienne, qui termine l’acrostiche, est chantée le 23 décembre. Le lendemain, aux premières vêpres, la fête de Noël commence.

    Les antiennes sont inspirées de textes de l’Ancien Testament qui annoncent le Messie. Mais avec une particularité: les trois dernières antiennes comportent des expressions qui ne s’expliquent qu’à la lumière du Nouveau Testament.

    L’antienne « O Oriens » du 21 décembre comporte une référence claire au cantique de Zacharie, le « Benedictus », qu’on lit au chapitre 1 de l’Evangile de Luc: « Nous aurons la visite d’un soleil venu d’en haut afin d’illuminer ceux qui se trouvent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort ».

    L’antienne « O Rex » du 22 décembre inclut un passage de l’hymne à Jésus du chapitre 2 de la lettre de Paul aux Ephésiens: « Celui qui des deux [c’est-à-dire les juifs et les païens] n’a fait qu’un peuple ».

    Enfin l’antienne « O Emmanuel » du 23 décembre s’achève par l’invocation « Dominus Deus noster », une invocation exclusivement chrétienne puisque seuls les disciples de Jésus reconnaissent le Seigneur leur Dieu dans l’Emmanuel.

    Voici donc le texte intégral des sept antiennes, en latin et en français. Avec entre parenthèses les principales références à l’Ancien et au Nouveau Testament:

    *

    I – 17 décembre

    O SAPIENTIA, quae ex ore Altissimi prodiisti,
    attingens a fine usque ad finem fortiter suaviterque disponens omnia:
    veni ad docendum nos viam prudentiae.

    Ô Sagesse, qui es issue de la bouche du Très-Haut (Ecclésiastique 24, 3), tu déploies ta force d’un bout du monde à l’autre et tu régis l’univers avec force et douceur (Sagesse 8, 1): viens nous enseigner la voie de la prudence (Proverbes 9, 6).

    II – 18 décembre

    O ADONAI, dux domus Israel,
    qui Moysi in igne flammae rubi apparuisti, et in Sina legem dedisti:
    veni ad redimendum nos in brachio extenso.

    Ô Seigneur (Exode 6, 2 Vulgate), guide de la maison d’Israël, qui es apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent (Exode 3, 2) et lui as donné tes commandements sur le mont Sinaï (Exode 20): viens nous sauver avec ton bras puissant (Exode 15, 12-13).

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  • L'existence de Jésus est prouvée historiquement (Père Yves-Marie Couët)

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  • Le chemin de la vraie joie (homélie pour le 3e dimanche de l'Avent)

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 3e dimanche de l’Avent (B) (archive 2017) :

    le chemin de la vraie joie

    Aujourd’hui c’est le dimanche du Gaudete, de la joie, et nous redécouvrons cette réalité fondamentale : nous sommes faits pour la joie. C’est Dieu qui a mis en nous le désir d’être comblés de joie. Quand on lit le récit de la création de l’homme et de la femme (Gn 2), on comprend que cette joie se trouve dans l’amitié avec Dieu, et dans la confiance avec laquelle on va dépendre de lui.

    Mais l’histoire de la création nous raconte aussi le péché originel (Gn 3), c’est-à-dire ce mouvement intérieur de l’homme qui dit : je ne veux pas dépendre, je veux me débrouiller tout seul et vivre comme je le décide.

    À partir de cela, notre recherche de joie va se fracasser sur les limites et les peines de la vie (Gn 3,16). Et nous serons devant une alternative : ou bien nous débrouiller pour mettre la main sur quelques petites joies de la vie, tous les plaisirs modernes ou anciens, et tirer plus ou moins bien notre épingle du jeu. On peut même le faire en étant un peu généreux, juste ce qu’il faut pour avoir bonne conscience. Mais notre cœur est quand-même assez loin de Dieu, et il ne le regarde que comme un accessoire spirituel pour la vie de l’honnête homme. Et nous sentirons aussi amèrement que nos joies sont fragiles, qu’elles ne reposent que sur des circonstances incertaines. En réaction, nous pourrions dire que nous ne mettrons notre joie que dans ce qui dépend de nous… Mais comment serions-nous par nous-mêmes une source de joie suffisante ?

    Ou bien nous disons : je veux vivre la grande joie, la joie pleine et débordante pour laquelle tout mon être est fait. Je ne me contente pas des joies que je peux prendre, mais j’espère la joie que Dieu me promet. C’est cela que nous célébrons aujourd’hui : la joie que Dieu promet. Car Dieu ne reste pas insensible à l’homme, il ne lui dit pas : tu veux partir, eh bien débrouille-toi ! A contraire, il pense à une alliance, il l’annonce par des prophètes, il la prépare avec Jean-Baptiste, il la scelle avec Jésus. Et aujourd’hui nous recevons de la bouche de saint Paul ce commandement de la joie : « soyez toujours dans la joie… c’est la volonté de Dieu à votre égard ! » (1 Th 5,16) Dieu vient à Noël et il dit : ne restez pas tristes au milieu de tous vos désirs inassouvis, venez chanter avec la Vierge Marie : « mon âme exalte le Seigneur » (Ps), et avec Isaïe : « je tressaille de joie dans le Seigneur » (Is 61).

    C’est très instructif de voir qu’au moment où Dieu veut réjouir notre cœur de façon très simple par sa venue, par son sourire au fond de nous, qui peut nous remplir de reconnaissance, c’est le moment où dans la rue on nous propose de nous réjouir pour tout ce qui passe, tout ce qui casse, tout ce qui lasse. Il ne faudrait pas s’étonner qu’après il y ait une vague tristesse qui traîne dans nos cœurs. Mais si vous voulez payer le prix de la vraie joie plutôt que celui des joies éphémères, heureux êtes-vous ! Nous achetons la vraie joie en renonçant à quelques futilités, et aussi à ces désirs qui nous jettent hors de nous-mêmes et nous font perdre la paix. Et même en acceptant quelques humiliations qui nous libèrent de notre amour-propre. Alors nous pouvons passer du temps pour penser à Dieu, à sa présence en nous, pour lui dire notre amour. Bref, pour entrer plus avant dans la prière. Cela nous pousse à nous engager aussi, par amour de lui et des autres, dans tel service, telle visite, tel coup de main, tel pardon. Peu à peu une joie imprenable grandit en nous, parce que nous pouvons dire : Dieu est grand, son amour est puissant, et je vis dans l’amitié du Christ chaque instant de ma vie. C’est la joie qui naît de l’amour.

    Et si cette amitié vous semble loin, n’est-ce pas le moment de vivre le sacrement de réconciliation ? Une bonne confession sans chichis, sans retenue, quel coup de soufflet sur les braises de l’amour ! Notre vocation est de goûter la Lumière qui, d’en haut, est venue dans le monde et qui y vient maintenant. Nous sommes tant aimés !

  • Les apparitions de Beauraing

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    De notre ami Jean-Pierre Snyers :

    Les apparitions de Beauraing
     
    Beauraing: une commune située au sud de la Belgique, à quelques encablures de la frontière française. C'est là que du 29 novembre 1932 au 3 janvier 1933, cinq enfants de ce village on pu contempler la Mère du Ciel. Au total: 33 apparitions reconnues en 1949 par l'évêque du diocèse (Namur). Extraits du message de Marie? "Priez toujours", "Je suis la Vierge immaculée", "Qu'on vienne ici en pèlerinage", "Je convertirai les pécheurs", "Je suis la Mère de Dieu, la Reine des Cieux", "Aimez-vous mon Fils? M'aimez-vous? Alors, sacrifiez-vous pour moi". Chaque année depuis lors, plusieurs centaines de milliers de pèlerins viennent se recueillir en cet endroit rempli d'espérance. Parmi ceux-ci, comment oublier saint Jean-Paul II venu en mai 1985 en ce lieu de grâce?...
     
    Les raisons d'y croire
     
    Très souvent je me dis que le plus incroyable de tous les miracles serait le fait qu'il n'y en ai jamais eu. Deux excès à mon sens: prétendre que tous les phénomènes surnaturels sont vrais et prétendre que tous sont faux. En matière de crédibilité, Beauraing n'est pas en reste. Voici quelques exemples...
    • Interrogés séparément de très nombreuses fois par des spécialistes qui essayaient par tous les moyens de les piéger, jamais les enfants n'ont pu être confondus.
    • Deux guérisons reconnues
    • Durant les apparitions, les médecins se sont livrés à des tests (tels que pincements, piqûres, brûlures...) sur les voyants. Résultat? Aucune réaction.
    • Dès que la Vierge apparaissait, les 5 enfants tombaient simultanément et brutalement à genoux sur les pavés et cela, sans aucune douleur. "C'était comme si ces pavés étaient des coussins", disaient-ils.
    • Appelés à choisir entre 44 teintes de bleus, la couleur la plus proche d'un reflet de la robe de Marie, tous choisirent la même teinte sans avoir pu se concerter.
    • Si un objet (un chapeau par exemple) était placé devant leurs yeux pendant qu'ils voyaient, immédiatement ils l'écartaient car cela les empêchait de voir. Ce fait indique clairement qu'il s'agit d'une vision extérieure et non d'une vision intérieure.
    • Comment au vu de cela continuer de parler d'hallucinations? Faut-il soutenir que 5 cerveaux d'enfants se soient "détraqués" au même instant et à 33 reprises tout en percevant la même "hallucination"? Aucun psychiatre ne soutiendra pareille absurdité.
    • Tous les cinq furent toute leur vie d'une fidélité totale à ce qu'ils avaient vécu. Ayant très bien connu trois des voyants, je peux vous affirmer que pas une seule seconde, ils n'ont remis en doute la grâce qui leur a été faite. "Elle me manque. Je n'attends qu'une chose: la revoir!". "Quand on a vu un coin du Ciel, il est très difficile de rester dans la brume d'ici-bas", m'ont-ils dit souvent.

    Jean-Pierre Snyers  Site internet: jpsnyers.blogspot.com

  • Troisième dimanche de l'Avent, dimanche de la Joie

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    Gaudete.jpegHomélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies,fr - archive 2008)

    L’antienne d’ouverture donne le ton à toute la liturgie de ce jour : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche ». Cette invitation pressante à la joie, a donné le nom à la Messe de ce troisième dimanche de l’Avent : « Gaudete », c'est-à-dire réjouissez-vous. La couleur liturgique adaptée à cette tonalité eut été le rose, mais cette pratique traditionnelle est tombée quelque peu en désuétude.

    Quelle est la cause de cette joie ? « Le Seigneur est proche ». Nous n’attendons pas un Dieu lointain dont la venue serait encore hypothétique, un Messie annoncé pour un temps reculé : non, notre joie est toute entière dans la paisible certitude de la présence au milieu de nous de celui qui est venu dans l’humilité de la crèche, qui viendra dans la gloire au dernier Jour, et qui dans l’entre-deux, continue de venir visiter les siens pour les secourir de sa grâce, les instruire de sa Parole, les fortifier de son Eucharistie.

    Cette joie est donc celle de sa présence, cachée certes, mais bien réelle : « le Seigneur est proche ». Ne nous a-t-il pas déjà « enveloppé du manteau de l’innocence et revêtu des vêtements du salut » (1ère lect.) ? Il est donc juste de « tressaillir de joie » dans l’Esprit qui repose sur nous, « parce que le Seigneur nous a consacrés par l’onction » (Ibid.). C’est pourquoi Saint Paul nous exhorte à « être toujours dans la joie, à prier sans relâche, à rendre grâce en toute circonstance » (2nd lect.), dans la fidélité au don reçu : « n’éteignez pas l’Esprit ».

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  • « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c'est lui qui vient derrière moi »

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    "Evangile au Quotidien", pour ce 3e dimanche d'Avent, propose une homélie de Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
    Homélies sur l'Évangile, n°7 (trad. Le Barroux rev.)

    « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c'est lui qui vient derrière moi »

    « Moi, je baptise dans l'eau ; mais au milieu de vous se trouve quelqu'un que vous ne connaissez pas. » Ce n'est pas dans l'esprit, mais dans l'eau que Jean baptise. Impuissant à pardonner les péchés, il lave par l'eau le corps des baptisés, mais ne lave pas l'esprit par le pardon. Pourquoi donc baptise-t-il, s'il ne remet pas les péchés par son baptême ? Pourquoi, sinon pour rester dans son rôle de précurseur ? De même qu'en naissant, il avait précédé le Seigneur qui allait naître, il précédait aussi, en baptisant, le Seigneur qui allait baptiser. Précurseur du Christ par sa prédication, il le devenait également en donnant un baptême qui était l'image du sacrement à venir.

    Jean a annoncé un mystère lorsqu'il a déclaré que le Christ se tenait au milieu des hommes et qu'il ne leur était pas connu, puisque le Seigneur, quand il s'est montré dans la chair, était à la fois visible en son corps et invisible en sa majesté. Et Jean ajoute : « Celui qui vient après moi a passé devant moi » (Jn 1,15)...; il explique les causes de la supériorité du Christ lorsqu'il précise : « Car il était avant moi », comme pour dire clairement : « S'il l'emporte sur moi, alors qu'il est né après moi, c'est que le temps de sa naissance ne le resserre pas dans des limites. Né d'une mère dans le temps, il est engendré par le Père hors du temps ».

    Jean manifeste quel humble respect il lui doit, en poursuivant : « Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sa sandale ». Il était de coutume chez les anciens que si quelqu'un refusait d'épouser une jeune fille qui lui était promise, il dénouait la sandale de celui à qui il revenait d'être son époux. Or le Christ ne s'est-il pas manifesté comme l'Époux de la sainte Église ?... Mais parce que les hommes ont pensé que Jean était le Christ -- ce que Jean lui-même nie -- il se déclare indigne de dénouer la courroie de sa sandale. C'est comme s'il disait clairement... : « Je ne m'arroge pas à tort le nom d'époux » (cf Jn 3,29).

  • La guerre peut-elle être juste ? (Club des Hommes en Noir)

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    La guerre peut-elle être juste ?

    Alors que la paix de Noël approche désormais à grands pas, la guerre fait rage aujourd’hui dans plusieurs points du monde. C’est notamment le cas en Ukraine, en Terre sainte et en Asie, la Chine communiste menaçant Taïwan qui mobilise en urgence.

    Face à ce phénomène qui dément les théories de paix universelle et de fin de l’Histoire, la guerre s’impose comme un fait. Mais peut-elle être un bien et peut-elle être juste ? Quelle est la position de l’Église catholique ? Pur pacifisme ou guerre raisonnée ? La guerre moderne, industrielle, économique, cybernétique, a-t-elle rendu obsolète la doctrine de l’Église en la matière ?

    Pour cette avant-dernière émission de l’année 2023, Philippe Maxence reçoit l’abbé Grégoire Célier, l’abbé Marc Guelfucci, l’abbé Hervé Benoît et Jean-Pierre Maugendre.

  • L’adoration silencieuse au cœur de la liturgie (Liturgie, 40) par le Dr Denis Crouan

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    Liturgie 40 ‒ L’adoration silencieuse au cœur de la liturgie, par le Dr Denis Crouan (39 mn) 

    https://youtu.be/w6cdwCy1LQc  

    Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.  

    Dans cette leçon le docteur Denis Crouan aborde le cœur du cœur de la liturgie, ce qui fait qu’elle pourra revivre partout dans nos paroisses, à savoir sa dimension surnaturelle : Dans ses enseignements, Joseph Ratzinger/Benoît XVI défend l’unité indissociable entre la célébration de la liturgie, l’adoration eucharistique silencieuse, et la mission sociale qui découle d’une authentique dévotion eucharistique.  

    Le lien étroit entre la célébration de la liturgie et la pratique de l’adoration eucharistique ne figure pas de façon explicite dans la catéchèse ou la théologie ; mais l’enseignement des papes ainsi que l’expérience des membres de l’Église, en particulier des saints, établissent clairement ce lien. Le don de la présence du Christ dans la Sainte Eucharistie découle directement de la liturgie ; par conséquent, l’adoration du Très Saint-Sacrement renforce la préparation à la messe et la participation active et fructueuse à la liturgie.  

    Une Eucharistie qui ne se traduit pas en une pratique concrète de l’amour est en elle-même tronquée.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022-2023 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Institut Docteur Angélique 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan, denis.crouan@wanadoo.fr; 2022-2023 

  • Le Mystère de Noël, du grégorien au jazz

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    https://fb.watch/oFjDRkKCS6/

    lien pour acheter les billets :

    https://rcf.be/concert-mystere-de-noel

    - Samedi 16/12 : Rhode-Saint-Genèse
    - Dimanche 17/12 : Bruxelles, église de la Viale
    - Vendredi 22/12 : Beauraing

    Achetez ou offrez des places en cliquant ici

  • BXL (Sainte-Catherine), 16 décembre : "Gardez vos lampes allumées"; concert de chants de Noël et veillée d'adoration

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    Gardez vos lampes allumées

    Unir les voix

    La première intuition de ce projet était de réunir des chorales pour chanter ensemble à l’occasion de Noël. Au fil des années, il s’est avéré que bien plus que de réunir des voix, ce projet réunit aussi l’Église en faisant intervenir de nombreux groupes, paroisses, communautés, missionnaires…

    Lors de cette veillée, nous travaillons ensemble, chacun selon son charisme, et c’est une belle grâce.

    Chanter Noël

    La venue de Jésus est une telle joie, qu’il est presque impossible de ne pas la chanter. Cette joie déborde, et notre chant doit être entendu. C’est pourquoi la grande chorale chante dehors sur les marches de l’Église. Une attention particulière est mise pour la sonorisation et l’éclairage, et c’est la ville qui s’en occupe depuis quelques années pour le plus grand bonheur des participants du marché de Noël, qui se font plaisir de chanter avec nous ces chants qui ont bercé leur enfance.

    Entrer dans la crèche

    A la chorale, s’ajoute aussi une crèche vivante. Il y a l’ange, tout en haut de l’Église qui joue de la trompette et qui annonce: « n’ayez pas peur…voilà que je vous annonce une grande joie… »
    Et puis il y a Marie, Joseph et l’âne qui traversent la foule depuis le fond de la place accompagnés des bergers. Ces derniers distribuent des cierges à toute la foule, si bien que depuis la torche de Joseph, la lumière se répand et bientôt toute la place est illuminée. Enfin, la chorale s’ouvre pour laisser entrer la Sainte famille, les bergers et la foule.

    Adorer Jésus

    S’en suit une veillée d’adoration, où l’on alterne chant et texte pour aider à prier. De nombreux prêtres sont présents pour donner le sacrement de réconciliation, les missionnaires invitent, accueillent, offrent une bougie à déposer devant le Saint Sacrement et pendant deux heures c’est plus de deux milles bougies qui vont être déposées aux pieds de Jésus.
  • De nouveaux martyrs et de nouveaux bienheureux et vénérables

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    De Vatican News (Alessandro De Carolis):

    Le Pape approuve des décrets pour de nouveaux bienheureux, dont six martyrs

    Au cours de l'audience accordée ce jeudi 14 décembre au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le Pape a autorisé la promulgation des décrets en vue de porter aux autels plusieurs prêtres de diverses nationalités tués au XXe siècle en haine de la foi. Deux béatifications pour la reconnaissance d'un miracle et deux laïcs sont parmi les nouveaux Vénérables.

    Leurs histoires couvrent largement le XXe siècle, à l'exception de celle d'une religieuse qui a vécu entre le XVIe et le XVIIe siècle. Parmi les huit nouveaux bienheureux pour lesquels le Pape a approuvé la promulgation des décrets, six sont des martyrs victimes du fascisme et du communisme, tandis que pour les deux autres il y a eu la reconnaissance d'un miracle, attribué en particulier à l'intercession d'une religieuse carmélitaine et d'un fondateur d'un institut religieux.

    Les décrets mentionnent également les noms de trois nouveaux vénérables, ceux d'un franciscain capucin et de deux laïcs, une mère italienne et un père guatémaltèque.

    L'histoire des martyrs

    Les histoires dramatiques des six martyrs tués en haine de la foi concernent toutes des prêtres, des religieux et un séminariste.

    Don Giuseppe Rossi, né en 1912, était prêtre diocésain dans la vallée d'Ossola, dans le Piémont, lorsque ce territoire, quelques mois avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, devint le théâtre d'un affrontement entre partisans et fascistes, qui firent des morts et des blessés. La milice de la Brigade noire de Ravenne, l'une des plus cruelles et des plus anticléricales, se déchaîna contre la population. Le 26 février 1945, le père Giuseppe fut enlevé, transporté au Vallone dei Colombetti, contraint de creuser sa propre tombe à mains nues, puis abattu par des miliciens fascistes.

    Les prêtres profès de la Pieuse société de saint François-Xavier pour les Missions étrangères, Luigi Carrara et Giovanni Didonè, avec Vittorio Faccin, religieux profès de la même société, et le prêtre diocésain Albert Joubert, sont morts le 28 novembre 1964 à Baraka et à Fizi, deux localités de la République démocratique du Congo qui, à cette époque, vivait une transition complexe du colonialisme franco-belge à un nouveau scénario socio-politique, caractérisé par des troubles qui impliquaient également l'Eglise, victime de pillages, de persécutions et d'exactions répétées. Alors que de nombreux missionnaires décident de quitter le pays, les Xavériens restent et, au début de l'après-midi du 28 novembre 1964, une jeep militaire s'arrête devant l'église de Baraka et le chef des rebelles opposés au pouvoir d’alors ordonne au frère Faccin de monter dans le véhicule et, face à son refus, il l'abat. Le père Carrara, qui se confessait, est sorti pour voir ce qui s'était passé et, au lieu de monter dans la jeep, il s'est agenouillé devant le corps de son frère et a été assassiné à son tour. La dépouille est horriblement profanée et promenée dans le village. L'un des miliciens qui s'est prêté à cette terrible exhibition se convertira par la suite. Le soir venu, le commando arrive à Fizi et le chef frappe à la porte de la mission, tuant de sang-froid l'abbé Didonè qui était venu ouvrir, et peu après l'abbé Joubert.

    Sur le continent européen, trois ans plus tard, la haine envers l'Église provoque la mort d'un séminariste slovaque de 37 ans, Ján Havlík, qui appartenait aux Missionnaires de Saint-Vincent-de-Paul. Comme de nombreux prêtres, religieux et religieuses, la persécution communiste l'a contraint à vivre sa formation dans la clandestinité, mais en 1951, il a été arrêté avec ses supérieurs et d'autres séminaristes, interrogé et torturé, et condamné à 14 ans de prison. Ce fut le début d'un calvaire fait d'emprisonnement et de travaux forcés, qui a gravement compromis sa santé, notamment en raison de l'administration de médicaments qui ont causé des dommages psychologiques. Trois ans après avoir recouvré la liberté, le 27 décembre 1965, il est décédé subitement à Skalica.

    Les miracles

    Plusieurs histoires amèneront sur les autels les deux bienheureux pour lesquels un miracle, dû à leur intercession, a été reconnu. Moisés Lira Serafín est un prêtre mexicain de la région de Puebla, membre des Missionnaires du Saint-Esprit. Pendant la persécution religieuse de 1926, il s'est distingué par son dévouement missionnaire, qu'il a partagé avec un groupe d'acolytes et de catéchistes, et plus tard, en 1934, il a également fondé la Congrégation des Missionnaires de la Charité de Marie Immaculée. Il est décédé à Mexico en 1950. C'est à son intercession qu'est attribuée la guérison miraculeuse d'une femme, Rosa María Ramírez Mendoza, qui était enceinte et découvrit à 22 semaines qu'elle souffrait d'une très grave anomalie fœtale. La femme refuse d'interrompre sa grossesse, comme le lui suggèrent les médecins, et s'en remet avec foi au père Moisés, dont elle lit alors le livre sur sa vocation sacerdotale, en invoquant sa guérison pendant neuf jours consécutifs. Lors d'une visite de contrôle au sixième mois de grossesse, le médecin informe la patiente, à sa grande surprise, que l'anomalie a disparu et que le fœtus est en bonne santé. Le 6 septembre 2004, Rosa María a donné naissance à Lissette Sarahí, une petite fille en parfaite santé.

    Bien plus ancienne est l'histoire d'Anne de Jésus, carmélite déchaussée espagnole née en 1545, qui entra en 1570 au monastère d'Ávila, où elle reçut l'enseignement de sainte Thérèse de Jésus elle-même. Avec elle, elle se rendit peu après à Salamanque et rencontra en 1570 saint Jean de la Croix, qui lui dédia le commentaire du Cantique spirituel. Plus tard, elle fonda de nouveaux monastères en Espagne, ainsi qu'en France et en Belgique. C’est au monastère de Bruxelles, qu'elle dirigea pendant 14 ans, qu’elle mourut en 1621, à l'âge de 75 ans. Le miracle attribué à son intercession concerne une jeune carmélite, sœur Jeanne du Saint-Esprit, qui l'a rencontrée au monastère de Bruxelles. Le 24 avril 1613, sœur Jeanne est prise d'une forte fièvre pendant une dizaine de jours et présente de premiers symptômes de paralysie des membres inférieurs. La maladie s'aggrave et, à la fin de l'année 1619, la religieuse devient complètement paralysée des jambes et reste alitée, privée de soins par les médecins car considérée comme incurable. Le 4 mars 1621, quatre heures après la mort d'Anne de Jésus, sœur Jeanne demande aux sœurs d'être amenées devant son corps. Alors qu'elle tente d'embrasser le corps avec l'aide de deux sœurs, sœur Jeanne est prise d'un tremblement soudain. Les sœurs, croyant qu'elle était tombée malade, la placèrent dans le landau dans lequel elles l'avaient portée, mais sœur Jeanne déclara aussitôt qu'elle se sentait guérie. Elle a commencé à marcher et s'est agenouillée devant le corps de la Vénérable Servante de Dieu et ce jour-là, elle a repris la marche et les activités de la vie quotidienne et communautaire normalement. Il ressort des témoignages que la Vénérable Servante de Dieu Anne de Jésus était très peinée de la maladie de sœur Jeanne du Saint-Esprit et, quelques jours avant sa mort, elle a exprimé l'intention d'intercéder, après sa mort, pour son rétablissement.

    Les nouveaux Vénérables

    Dans les décrets approuvés par le Pape, les vertus héroïques du religieux capucin Père Alberto Beretta (né le 28 août 1916 à Milan et décédé le 10 août 2001 à Bergame, frère de Sainte Gianna Beretta Molla) ont été reconnues. Il devint médecin et sentit le désir de devenir prêtre capucin et de partir comme missionnaire au Brésil, où il travailla pendant 33 ans. Une hémorragie cérébrale le ramène en Italie en 1982, et pendant près de 20 ans, il vit entre l'infirmerie capucine de Bergame, les hôpitaux où il est hospitalisé en raison de l'aggravation de sa situation clinique, et la maison de son frère, le père Giuseppe. Il a participé à la béatification de sa sœur par saint Jean-Paul II en 1994. Il est décédé à Bergame le 10 août 2001.

    Une vie remplie de charismes et de dons mystiques mais vécue dans une humilité totale et un sens profond de la pauvreté, voilà ce qui caractérise l'existence de Francesca Lancellotti, originaire de la Basilicate où elle est née en 1917. Dès son plus jeune âge, elle travaille dans les champs, étudie jusqu’en deuxième année de l’école élémentaire et se consacre à une intense vie de prière, vénérant en particulier la Madonna della Purità du Sanctuaire du Belvédère à Oppido. Elle voulait devenir religieuse mais son père voulait qu'elle se marie et, en 1938, elle célébra son mariage avec Faustino Zotta, un sellier et agriculteur, dont elle eut deux enfants. Elle ouvre un bureau de tabac, un magasin d'alcools et un magasin d'alimentation, tout en continuant à cultiver sa vie spirituelle. À la suite d'une prétendue révélation privée en juillet 1956, après avoir vendu le commerce et la propriété, elle s'installe avec sa famille à Rome en 1960, d'abord dans le quartier de Primavalle, puis près du Panthéon et enfin sur Via del Seminario, où elle fréquente régulièrement l'église Saint-Augustin. Sa maison est devenue un point de référence pour les nécessiteux et pour ceux qui demandaient une aide spirituelle et matérielle. Elle est décédée en 2008 à l'hôpital San Giovanni Addolorata de Rome.

    Une histoire similaire en termes de valeurs évangéliques vécues avec intensité est celle d'un laïc et père de famille, le guatémaltèque Ernesto Guglielmo Cofiño Ubico, né en 1899. Il est devenu médecin et a créé et dirigé pendant 24 ans la chaire de pédiatrie de la faculté de médecine de l'université de San Carlos. En 1933, il épouse Clemencia Samayoa Rubio, avec qui il a cinq enfants. Il collabore avec diverses organisations pour l'éducation et l'instruction des paysans, des ouvriers, des femmes peu fortunées et pour la formation des jeunes universitaires, devenant également un défenseur tenace du droit à la vie des enfants à naître. En 1956, il rejoint l'Opus Dei et intensifie dès lors sa relation avec Dieu, à travers une profonde vie sacramentelle et la dévotion mariale. Le 8 décembre 1961, le pape Jean XXIII le décore de la médaille de chevalier de l'ordre de Saint Sylvestre. Veuf en 63, il intensifie son engagement dans l'Œuvre. Une tumeur à la mâchoire le conduit à la mort en 1991.

  • Que pensent les musulmans français de la laïcité et de la place de leur religion dans la société ?

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    L'opinion des musulmans français sur la laïcité et la place de leur religion dans la société

    La nouvelle chaîne franco-arabe Elmaniya.tv a commandé à l'Institut français d'opinion publique (Ifop) une enquête auprès des musulmans français, à l'occasion de la journée nationale de la laïcité, le 9 décembre (dossier de l'Ifop en lien ci-dessous)Cette enquête a malheureusement été éclipsée, dès le 11 décembre, par le coup de théâtre de la motion de rejet préalable au projet de loi immigration à l'Assemblée nationale.

    Le sondage alisé par l'Ifop, cœur de cette enquête, offre un aperçu saisissant du sens qu'une large majorité de musulmans français donne à la laïcité, de leur opinion sur la mission de l'école ou encore de leurs points de vue sur des événements récents, telle l'interdiction des abayas à l'école le 3 septembre, ou l'assassinat,, le 13 octobre, du professeur Dominique Bernard à Arras par un ancien élève islamisé. Comme sonnée par le résultat de sa propre enquête, l'Ifop la présente dans des termes précautionneux, proches du fameux « en même temps ». On lit en effet dans le préambule : « Au regard de cette étude menée auprès d'un échantillon représentatif de 1000 musulmans déclarés, la population musulmane apparaît imprégnée d'une vision très ouverte de la laïcité associée à un soutien massif aux manifestations de religiosité dans la société en général et à l'École en particulier (ex : voile, abaya…) ». Comment cette « vision très ouverte de la laïcité » s'accommode-t-elle d' « un soutien massif aux manifestations de religiosité dans la société en général et à l'École en particulier » ? Mystère... Laissons donc de côté cette rhétorique embarrassée pour en venir aux chiffres :

    78 % des musulmans interrogés partagent le sentiment que la laïcité telle qu'elle est appliquée aujourd'hui est discriminatoire envers eux.

    75 % se disent favorables au « financement public des lieux de culte et des religieux » comme c'est le cas en Alsace-Moselle pour certains cultes » et leurs ministres (curés, popes, rabbins, imams…). Autrement dit, les trois-quarts des sondés souhaitent un retour au régime concordataire appliqué dans toute la France jusqu'au vote de la loi de 1905.

    75 % soutiennent le droit des athlètes françaises à porter des couvre-chefs religieux aux prochains Jeux Olympiques en France.

    65 % se disent favorables au port de couvre-chefs à caractère religieux dans l'enceinte des collèges et lycées publics -ils sont donc opposés à la loi de 2004 interdisant les signes religieux ostensibles à l'École. Ils sont plus nombreux -75 %- à soutenir le port de signes religieux par les parents accompagnateurs lors des sorties scolaires, et encore plus nombreux -83 %- à désirer l'introduction de menus à caractère confessionnel (halal) à la cantine. 72 % des musulmans sont contre l'interdiction du port des abayas ou des qamis/ djellabas à l'École ; 27 % seulement approuvent l'interdiction des abayas à l'École alors que cette décision du nouveau ministre de l'Éducation nationale est plébiscitée par 81 % des Français.

    57 % revendiquent le droit des jeunes filles « à ne pas assister aux cours de natation pour des raisons religieuses ».

    50 % soutiennent le droit des élèves à « ne pas assister aux cours dont le contenu heurterait leurs convictions religieuses ».

    Si 78 % condamnent le meurtrier de Dominique Bernard à Arras, leur condamnation « manque de fermeté », écrit l'Ifop : « les personnes n'exprimant pas une condamnation totale de l'assassin sont trois fois plus nombreuses dans les rangs des musulmans (16 %) que chez l'ensemble des Français (5 %), notamment parmi les élèves scolarisés actuellement dans l'enseignement secondaire ou supérieur (31 %) ». Autrement dit, 31 % des lycéens et étudiants musulmans trouvent des excuses au meurtrier de Dominique Bernard (en 2020, 16 % des élèves musulmans avaient des indulgences pour l'assassin de Samuel Paty). Alors que l'auteur de la dernière attaque au couteau, hier, 13 décembre, à Rennes, contre une enseignante, est une collégienne de 12 ans, cette enquête ne va pas apaiser le « sentiment d'insécurité » des Français en général, et des enseignants en particulier.

    Philippe Oswald

    Pour aller plus loin :

    Enquête auprès des Français musulmans sur les questions de religion et de laïcité

    >>> Lire l'enquête sur le site de l'Ifop

    Lire aussi :  «Chez les Français musulmans, on constate une banalisation d'un “halal way of life”»