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Foi - Page 201

  • Que dire de l’Instrumentum laboris de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques « pour une Église synodale » ?

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    Selon Cyril Farret d’Astiès, dont le point de vue est publié sans ménagement par le site web du Salon Beige, « probablement rien »: un peu court ?

    « Cette bouillie pour les chats et pour les chiens était inéluctable. Le « processus » était bien trop prévisible. Ne nous épuisons pas à critiquer ce gloubi-boulga. Si nous sommes bien disposés, tant de bêtise prétentieuse, de charabia managérial peut même nous faire rire un peu ; il suffit de lire quelques lignes au hasard.

    Que l’Instrumentum laboris du Synode sur la synodalité (tiens, il reste du latin) nous conforte cependant dans notre intime conviction que l’Église, mère et maîtresse de Vie et de Vérité, sortira de cette crise inouïe par une réforme profonde qui ne fera l’économie ni d’une restauration liturgique, ni d’une renaissance des séminaires (Pour une formation traditionnelle de prêtres diocésains – Res Novae – Perspectives romaines), ni d’une résurrection de l’enseignement des vérités à contempler, ni d’une régénérescence de la morale qui en découle, ni d’une rénovation du droit canon. Les demi-mesures ne servent à rien, les jérémiades non plus.

    Bien sûr, l’Église sainte mais non sans pécheurs est aujourd’hui un peu plus salie, obscurcie, voilée par cette littérature du wokistan chrétien et par cette clique de fadas en phase terminale. Mais ne nous frappons pas, tout cela n’est pas le catholicisme, ce n’est rien. Tournons bien le dos à tous ces mabouls, relisons notre missel, nos maîtres spirituels, les saintes écritures… Prions beaucoup, offrons des sacrifices, usons des sacrements, soutenons nos prêtres. Espérons que nos frères catholiques qui se cachent parfois derrière une compréhension erronée de l’obéissance et se tiennent volontairement en marge de nos réflexions et de nos combats comprennent enfin combien notre posture anti-mondaine et farouchement traditionnelle est cohérente, saine, salvatrice.

    Chers évêques encore catholiques, chers prêtres diocésains zélés, prêtres dévoués de la communauté Saint-Martin ou de l’Emmanuel, pieuses religieuses des Carmels ou des Visitations, fidèles déboussolés du bout du banc… prenez le temps cet été de méditer, si vous en avez le loisir, d’où vient cette crise, quelle en est la source, mais surtout quel est le remède le plus efficace, le plus accessible, le plus sanctifié. Vous comprendrez alors pourquoi « notre attachement à la messe de toujours et à la doctrine immuable de l’Église est total et il est radical parce que c’est le meilleur service, le plus grand signe d’AMOUR que nous pouvons rendre au monde et à l’Église ! » comme l’a si bien dit l’abbé Raffray aux pèlerins de Chartres.

    Sursum corda ! »

    Ref. Que dire de l’Instrumentum laboris de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques « pour une Église synodale » ?

  • Luc Terlinden sera le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles

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    De Bosco d'Otreppe sur le site de La Libre :

    Le Pape a choisi : Luc Terlinden sera le nouvel archevêque de Belgique

    Il a été présenté ce jeudi matin et prend la place du cardinal Jozef De Kesel.

    Luc Terlinden, né à Etterbeek le 17 octobre 1968 et ordonné prêtre en 1999, était le nom le plus souvent cité parmi les “papabili”. Depuis septembre 2021, il était vicaire général de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles, c’est-à-dire le bras droit de l’actuel archevêque, le cardinal Jozef De Kesel. Après avoir déménagé de Bruxelles (où il était curé de la paroisse Sainte-Croix à Ixelles) à Malines, il s’est vite immergé dans les dossiers de l’Église nationale, approfondissant sa connaissance du néerlandais. C’est donc un jeune archevêque, reconnu pour son sens de l’écoute, sa bonne connaissance de la jeunesse catholique, qui maîtrise bien les dossiers, qui est apprécié du côté néerlandophone comme du côté francophone qui a été nommé par le pape François.

    Pour rappel, l’archevêque de Malines-Bruxelles est l’évêque considéré comme le plus important de Belgique. C’est lui qui prend la tête et coordonne la conférence épiscopale qui rassemble les évêques des différents diocèses du pays.

    Et, sur cathobel : « Quand le nonce m’a contacté, j’ai eu un peu peur »: découvrez la première réaction du nouvel archevêque (vidéo)

    Ci-dessous, une vidéo datant du 14/05/23 où l'on découvre (à 9’35’)' une interview de 10 min de Luc Terlinden qui s’exprime sur la place du prêtre dans l'Eglise et sur les vocations. A 21’33’’, on lui demande ce qu’il attend du nouvel Archevêque dont on ignorait alors qui il serait...

  • 88 nouveaux prêtres ordonnés pour la France en 2023

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    Du site de l'Eglise catholique en France :

    88 nouveaux prêtres ordonnés pour la France en 2023

    La grande majorité des ordinations de prêtres, en France, se déroulent au mois de juin, en particulier le dimanche qui précède la fête des apôtres saint Pierre et saint Paul, colonnes de l’Église. Cette année, les ordinations auront donc lieu pour la plupart le dimanche 25 juin 2023.

    Pour l’année 2023, 88 prêtres seront ordonnés, répartis comme suit :

    • 52 prêtres diocésains
    • 19 issus d’une congrégation, d’une communauté ou société de vie apostolique (à noter : 5 d’entre eux sont déjà comptés parmi les prêtres diocésains)
    • 18 prêtres religieux (dont 1 déjà compté au diocèse d’Amiens)
    • 5 prêtres célébrant selon le missel romain de 1962.

    À noter que la question du ministère presbytéral, et notamment du rôle et de la mission du prêtre face aux enjeux auxquels est aujourd’hui confrontée l’Église en France (c’est-à-dire, dépopulation des territoires ruraux, nouveaux canaux d’évangélisation – numériques en particulier, sécularisation de la société française…) seront à l’ordre du jour du « rassemblement des séminaristes de France », qui se tiendra du 1er au 3 décembre 2023 à Paris.

    Cet événement, dont la dernière édition a eu lieu à Lourdes il y a 14 ans (en 2009) rassemblera plus de 700 séminaristes français issus des 25 séminaires et maisons de formation français, en présence de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, président de la Conférence des évêques de France (CEF), du cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, et de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris.

    Ils seront 88 contre 122 l’an dernier, soit un écart de 34 nouveaux prêtres en moins (- 28%) ! La Communauté Saint-Martin compte le plus de nouveaux ordonnés (7) suivi du Chemin Neuf (6) puis de Paris et de la Fraternité St Pierre (5)

  • Juan Donoso Cortès, un penseur pour notre temps

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    Lu sur le site de La Nef :

    Juan Donoso Cortès, catholique et traditionaliste : la célébrité européenne

    La Communauté de Madrid commémore le 170e anniversaire de la mort de Juan Donoso Cortés (1853-2023) en publiant un catalogue virtuel « Donoso »[1]. Une intéressante approche de la vie et de l’œuvre du marquis de Valdegamas qui fut le secrétaire personnel de la reine, puis régente, Marie Christine de Bourbon-Siciles et de sa fille, la reine Isabelle II, ainsi qu’un homme politique, philosophe et écrivain de premier plan reconnu et célébré de son temps dans toute l’Europe. Depuis la disparition prématurée de Donoso Cortès à l’âge de quarante-quatre ans (1809-1853), l’intérêt et la fascination que suscitent l’homme et sa pensée dans les milieux intellectuels et universitaires du monde ne se sont jamais vraiment démentis. Les articles et les livres qui lui ont été consacrés ne se comptent plus. La thèse que soutiendra dans quelques jours le doctorant José Antonio Pérez Ramos à l’Université CEU San Pablo de Madrid n’en est somme toute qu’un exemple récent. En France, Arnaud Imatz a publié en 2013 aux Éditions du Cerf « Juan Donoso Cortès, Théologie de l’histoire et crise de civilisation (dans la collection « La nuit surveillée » dirigée par Chantal Delsol). Son livre plus récent Résister au dénialisme en histoire (2023), contient un long chapitre sur le marquis de Valdegamas que nous reproduisons avec l’aimable autorisation de l’éditeur Perspectives Libres.

    Lire la suite sur La Nef

  • Les Etats-Unis à l'heure du réveil eucharistique

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    De Catholic News Agency (Peter Pinedo) :

    Voici ce qu'il faut savoir sur le réveil eucharistique national américain

    Monstrance
    20 juin 2023

    Le Réveil eucharistique national, lancé le jour de la Fête-Dieu en 2022, a pour mission de "renouveler l'Église en ravivant une relation vivante avec le Seigneur Jésus-Christ dans la sainte Eucharistie", comme l'indique son site web.

    Parrainé par les évêques catholiques américains, ce réveil vise à inciter les gens à rencontrer Jésus dans l'Eucharistie. 

    Voici ce qu'il faut savoir sur le réveil eucharistique national :

    Qu'est-ce que le réveil eucharistique national ?

    Le Réveil eucharistique national est une initiative triennale des évêques américains qui vise à inspirer, éduquer et unir les fidèles dans une relation plus intime avec Jésus dans l'Eucharistie. 

    Dans une société où le Seigneur est souvent oublié et où même une majorité de catholiques ne croient pas en la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie, le réveil a pour but de consacrer à nouveau la nation entière à Jésus dans l'Eucharistie. 

    Les évêques américains espèrent changer la vie des catholiques et des non-catholiques grâce à une série d'événements centrés sur l'Eucharistie, notamment des pèlerinages eucharistiques dans tout le pays et un Congrès eucharistique national en 2024. 

    Comme le disent les organisateurs de la campagne sur le site web du réveil, ceux qui ont été "guéris, convertis, formés et unifiés" par l'Eucharistie ont pour mission d'enseigner aux autres "pour la vie du monde". C'est ce que le Réveil eucharistique national envisage pour l'avenir de ce mouvement.

    Pourquoi les évêques américains font-ils cela ?

    Selon le Pew Research Center, seuls 31% des catholiques croient en la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. 

    C'est à ces 31 % qu'il revient de diffuser la vérité à tous. Comme le dit le site web du réveil : "Nous avons tous besoin de guérison, mais beaucoup d'entre nous sont séparés de la source même de notre force. Jésus-Christ nous invite à revenir à la source et au sommet de notre foi - sa présence réelle dans la sainte Eucharistie".

    C'est le moment de faire face aux difficultés auxquelles les gens sont confrontés dans la vie quotidienne. Le réveil eucharistique national est un moyen puissant et stimulant de relever ce défi.

    Que s'est-il passé jusqu'à présent ?

    Tout a commencé par une adoration eucharistique généralisée et des processions dans tout le pays à l'occasion de la solennité du Corpus Christi 2022. 

    La première année du renouveau s'est concentrée sur le renouveau diocésain. Des diocèses de tout le pays ont organisé des événements pour promouvoir et inspirer la compréhension de l'Eucharistie. 

    Des "missionnaires eucharistiques" de tous horizons ont également été formés grâce aux ressources en ligne et en personne mises à disposition par l'initiative pour enseigner le Christ et la présence réelle.

    Que se passera-t-il ensuite ?

    Chaque année est consacrée à un objectif spécifique de la mission du Réveil eucharistique national. La première année du mouvement a été consacrée au réveil diocésain.

    La deuxième année du réveil, qui vient de commencer, est consacrée au développement de la dévotion eucharistique au niveau des paroisses. 

    Le mouvement culminera avec deux événements majeurs impliquant les catholiques de tout le pays. Au cours de l'été 2024, des milliers de personnes devraient participer au Pèlerinage eucharistique national, qui partira de tous les coins du pays et se terminera à Indianapolis pour le Congrès eucharistique national, du 17 au 24 juillet. 

    La troisième et dernière année, après le Pèlerinage eucharistique national et le Congrès, sera consacrée à l'Église "en mission" pour renouveler le monde. 

    Qu'est-ce que le Pèlerinage eucharistique national ?

    Les organisateurs du pèlerinage l'appellent "notre moment Emmaüs national", d'après le passage biblique où Jésus marche avec deux de ses disciples sur la route d'Emmaüs.

    Les pèlerins porteront collectivement le Seigneur eucharistique sur 6 500 kilomètres, en passant par les grandes villes, les lieux saints et la campagne. 

    Il débutera pendant la fête de la Pentecôte, du 17 au 19 mai 2024, à partir de quatre points d'origine : San Francisco à l'ouest, Bemidji, Minnesota, au nord, New Haven, Connecticut, à l'est, et Brownsville, Texas, au sud.

    Tous les fidèles sont invités à se joindre au pèlerinage pour marcher avec Jésus eucharistique dans les villes et les campagnes du pays.

    Bien que tout le monde soit invité à se joindre au pèlerinage, quatre douzaines de pèlerins à temps plein provenant de chaque coin des États-Unis feront le voyage en entier. Ces pèlerins à temps plein seront de jeunes adultes catholiques âgés de 19 à 29 ans.

    Qu'est-ce que le Congrès eucharistique national ?

    Le Congrès eucharistique national sera "un moment décisif pour notre génération", selon le site web de l'événement.

    Le congrès, qui durera cinq jours et comprendra des prières, des conférences et des célébrations liturgiques, sera le point culminant de la campagne triennale des évêques sur le réveil eucharistique national.

    Cet événement national majeur se tiendra à Indianapolis du 17 au 21 juillet 2024. 

    Environ 80 000 catholiques sont attendus pour "adorer notre Seigneur ressuscité sous son humble déguisement" et permettre à l'Esprit Saint "d'allumer un feu missionnaire au cœur de notre nation", selon le site web du réveil. 

    Le congrès se déroulera à la fois en personne et à distance, afin que chacun puisse prendre part à cette joyeuse célébration.

    Les catholiques ont la possibilité de devenir des partenaires de prière, de partager des témoignages et d'appeler l'Esprit Saint à encourager et à renforcer ce mouvement. Le réveil appelle "les laïcs, les familles, les ordres religieux et les prêtres à donner de leur temps, de leurs talents et de leurs prières à la poursuite du renouveau populaire dont notre monde a si désespérément besoin", peut-on lire sur son site web.

    Les ressources pédagogiques disponibles comprennent des neuvaines du Corpus Christi en anglais et en espagnol, un document préparé par la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) sur l'Eucharistie, une page de questions et réponses sur l'Eucharistie et un cours gratuit donné par l'évêque Andrew H. Cozzens de l'archidiocèse de Crookston, Minnesota, sur l'apprentissage de l'accueil du don de l'Eucharistie. D'autres ressources seront disponibles tout au long du mouvement.

    https://www.eucharisticrevival.org/

  • Le document de travail du prochain synode vient d'être publié : un programme révolutionnaire

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    Logo du Vademecum du Synode 2021-2023 @ synod.va

    De Jean-Marie Guénois sur le Figaro via Il Sismografo :

    Ordination d'hommes mariés, diaconat féminin, poids des laïcs : la révolution annoncée de la gouvernance de l'Église catholique

    Le Vatican publie un «document de travail» du prochain synode qui entend renverser la hiérarchie du pouvoir de l'Église au profit des fidèles laïcs dont les femmes. -- Rarement l'Église catholique ne s'est remise en cause à ce point. L'«Instrumentum Laboris», le «Document de Travail», du prochain synode des évêques «pour une Église synodale», programmé à Rome en deux sessions (octobre 2023 et octobre 2024), entend inverser totalement la hiérarchie habituelle de la prise de décision ecclésiale au profit des laïcs. Il propose une nouvelle méthode collective de prise de décisions, normée, qui présiderait à toutes les décisions.

    Publié ce mardi par le Vatican, ce document de travail demande également à ce que l'Église réfléchisse à l'ordination sacerdotale d'hommes mariés et à l'ordination diaconale de femmes. Quant aux évêques, ils devraient être régulièrement évalués dans leur charge et contredits si nécessaire, dans leur gouvernement. Le Synode espère enfin que des groupements d'églises locales de grandes régions du monde puissent peser autant que Rome dans les grandes décisions.

    Ces mesures ne sont pas encore adoptées mais elles sont le fruit d'une consultation mondiale de tous les catholiques lancée par le pape François en octobre 2021, pour préparer les sessions d'octobre 2023 et 2024 du synode, intitulé «pour une Église synodale, communion, participation, mission», qui réunira environ trois cents évêques et experts au Vatican.

    Lutte contre le «cléricalisme»

    La consultation a été dépouillée à l'échelon national puis continental et transmise à Rome pour que soit élaboré ce document de travail d'une cinquantaine de pages. Mais seul le pape, à l'aube de l'année 2025, aura le pouvoir d'adopter ou non ces idées qui sont encore à l'état de questions ouvertes. Ce programme, reconnaît le texte, n'ira pas sans «tensions». Le mot est d'ailleurs cité dix-neuf fois quand celui de «Jésus» apparaît à dix reprises.

    Pour François, il s'agit de profiter des effets dévastateurs de la crise des abus sexuels d'une minorité de prêtres, pour déconstruire la hiérarchie du pouvoir dans l'Église en partant, non plus du sommet, mais du «peuple de Dieu». À savoir, les laïcs de base qui ont des «droits» en vertu de leur «dignité de baptisés», pour lutter contre le «cléricalisme» en vue de renouveler l'Évangélisation.

    À côté de cette inversion totale de la pyramide hiérarchique de «l'Église catholique» - citée seulement dix fois - qui veut devenir une «Église synodale» - ce nom apparaît cent dix fois dans le texte -, les requêtes de fond ne sont pas une surprise. Elles recoupent tous les accents du pontificat du pape François.

    Première place est donnée aux «pauvres» : «dans une Église synodale, les pauvres, au sens de ceux qui vivent dans la pauvreté et l'exclusion sociale, occupent une place centrale». Puis vient «le soin de la maison commune», la terre, qui subit le «changement climatique». Apparaissent ensuite les «migrants» avec qui «les fidèles catholiques» doivent «cheminer». Des catholiques qui doivent travailler à la «promotion des pauvres» en «prêtant voix à leurs causes» pour «dénoncer les situations d'injustice et de discrimination sans complicité avec ceux qui en sont responsables».

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  • Don Marmion bientôt vénéré sur les autels ?

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    D'Yves Thibaut de Maisières sur RCF :

    Dom Marmion, un abbé de Maredsous bientôt saint ?

    20/06/2023

    Intéressons-nous à une figure de l'Église qui fut abbé de la communauté de Maredsous, le bienheureux Dom Columba Marmion. Monseigneur Murphy, chef du protocole du Saint-Siège, est postulateur pour le processus de canonisation de celui-ci. Il nous fait découvrir ce bienheureux dont saint Jean-Paul II disait "qu'il était un directeur spirituel hors pair !".

    ©Wikipedia
    ©Wikipedia

    Un Irlandais venu vivre sa vocation en Belgique

    Né à Dublin en 1858, Joseph Marmion a une mère française. Découvrant sa vocation de prêtre dès son plus jeune âge, c'est dans son pays d'origine, après ses études en théologie à Rome, qu'il est ordonné en vue du sacerdoce. Une rencontre va alors boulversé son parcours : lors d’un séjour dans la ville éternelle, il croise la route d'un religieux belge. Celui-ci lui propose de venir rencontrer la communauté de ce dernier à Maredsous. Il arrive donc dans la vallée de la Molignée à l’âge de 28 ans. Là, dans cette communauté bénédictine, il trouve l’accomplissement de sa vocation de prêtre et de religieux. Malgré tout, le jeune novice rencontre des difficultés à s’adapter à ce pays et à cette nouvelle vie. Très vite, il est remarqué et les supérieurs décident de lui confier de grandes responsabilités dans la prédication. 

    Ce qui le caractérise, c'est son enracinement dans la grande tradition vivante de l'Eglise.

    Il faut penser la spiritualité de Dom Marmion comme un héritage de l’enseignement de Saint Paul. Autrement dit, il insiste sur la filiation adoptive du Père qui nous aime. Le regard du père envers nous est celui qu’Il a envers son propre fils unique Jésus-Christ. Tout l'héritage spirituel de cet homme réside donc dans cette réalité de filiation qu'il nous invite à redécouvrir quel que soit notre cheminement dans la Foi ou encore notre vocation. Ses écrits sont emprunts de cette intuition, à tel point qu'ils susciteront le succès chez les pères du Concile initié par Saint Jean XXIII. 

    Les œuvres de Dom Marmion ont eu un grand succès. Pratiquement tous les pères du Concile Vatican II avaient lu ses écrits. D’une certaine manière, on peut dire que le 3e père abbé de Maredsous a grandement contribué à ce concile.

    La bonté et la douceur

    De caractère jovial, l’homme est un spirituel sérieux, se donnant tout entier dans son charisme de prédication et d’accompagnement spirituel. Une correspondance abondante permet de saisir la profondeur de son âme généreuse.

    Ce n’est pas par la discussion mais par la bonté qu’on gagne ou qu’on ramène les âmes.

    Ce qui rend le personnage innovant à sa façon, c'est sa conscience de la place du charisme féminin dans la complémentarité des rôles de la vie ecclésiale. Il n’hésitera pas à demander conseil aux bénédictines de Maredret pour prêcher les retraites. “Il avait l’intuition de tout ce à quoi pouvait contribuer une femme religieuse dans la vie de l’Eglise”, souligne Monseigneur Joseph Murphy. 

    "Plutôt servir que dominer", un précurseur de la synodalité

    Cette devise qu'il choisit lorsqu’il devient le 3e père abbé de la communauté de Maredsous en 1909 n’est en rien dûe au hasard. Le jeune moine a une excellente connaissance de la règle du fondateur de l’ordre, celle-ci préconisant de favoriser la discussion avant de prendre les décisions et en accordant une attention particulière aux plus jeunes frères. Les décisions prises par Dom Marmion seront empruntes de cette volonté de partager les points de vue, même divergents, avant d'exercer l’autorité et la prise de décision. 

    Béatifié depuis l’an 2000, la cause de canonisation du religieux est toujours en cours à Rome. Selon les exigences de l'Eglise catholique romaine, il est nécessaire d'avoir un second miracle à l'origine de l'intercession du bienheureux. Pour que sa notoriété se développe, Monseigneur Murphy espère voir grandir la renommée d'intercession de Dom Marmion. 

    En savoir plus sur Dom Marmion ? Vous désirez faire parvenir un témoignage ? Vous pouvez consulter ce site internet : https://www.marmion.be/index.html

    Site de la communauté bénédictine de Maredsous : https://www.maredsous.com

  • Le pape François souligne avec force l'enseignement de la foi catholique sur la présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie

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    De kath.net/news :

    Le pape : la présence de Jésus dans le pain changé n'est pas seulement symbolique

    19 juin 2023

    François s'est entretenu avec les organisateurs du Congrès eucharistique national qui se tiendra en 2024 aux États-Unis.

    Cité du Vatican (kath.net/KAP) Le pape François a souligné avec force l'enseignement de la foi catholique sur la présence réelle de Jésus-Christ dans le pain consacré à l'autel. A une époque où certains catholiques pensaient que l'Eucharistie était plutôt un symbole et non la "présence réelle et aimante du Seigneur", il s'agit de redécouvrir "le sens du miracle et de l'étonnement face à ce grand don". Le pape s'est exprimé lundi lors d'une rencontre avec les organisateurs du Congrès eucharistique national aux États-Unis, qui doit se tenir en juillet 2024 à Indianapolis.

    Il s'agira de la première grande manifestation de ce type aux États-Unis depuis 1941, environ 80.000 participants sont attendus. Le pape a recommandé aux évêques américains de raviver également la forme de piété catholique de l'adoration de Jésus sous la forme de l'hostie consacrée. "Je crois que dans ces temps modernes, nous avons perdu le sens de l'adoration. Nous devons à nouveau cultiver l'adoration en silence. C'est une prière que nous avons perdue, peu de gens savent encore ce que c'est", a déclaré le pape. Les évêques sont appelés à rapprocher à nouveau les fidèles de cette pratique, a-t-il ajouté.

    Complément d'information sur Catholic News Agency (Peter Pinedo) :

    Pope Francis National Eucharistic Congress

    S'adressant aux membres du comité des évêques américains pour le Congrès eucharistique national le lundi 19 juin, le pape François a déclaré que le congrès "marque un moment important dans la vie de l'Église aux États-Unis".

    Le pape a également béni un grand ostensoir qui sera utilisé pour accueillir Notre Seigneur pendant le Congrès eucharistique national. 

    François a salué les "efforts du comité pour contribuer à un renouveau de la foi et de l'amour pour la sainte Eucharistie", qu'il a qualifiée de "source et sommet de la vie chrétienne".

    "L'Eucharistie est la réponse de Dieu à la faim la plus profonde du cœur humain", a déclaré François. "La faim d'une vie authentique, car dans l'Eucharistie, le Christ lui-même est vraiment au milieu de nous, pour nous nourrir, nous consoler et nous soutenir sur notre chemin.

    Les membres du comité d'organisation du prochain Congrès eucharistique national des évêques américains ont rencontré le pape au Vatican. 

    La campagne triennale de réveil eucharistique des évêques, qui vise à accroître la dévotion à Jésus dans l'Eucharistie, en est à sa deuxième année et des événements nationaux majeurs sont prévus pour 2024.

    La décision d'entreprendre cette initiative fait suite à une enquête Pew de 2019 qui a révélé que seulement 31 % des catholiques croient en un principe fondamental de leur foi, à savoir que le corps et le sang du Christ sont réellement et substantiellement présents dans l'Eucharistie.

    Le Congrès eucharistique national, l'un des événements phares du renouveau, aura lieu du 17 au 21 juillet 2024 à Indianapolis. Les organisateurs s'attendent à ce que 80 000 fidèles de tout le pays se rassemblent pour ce congrès qui, selon eux, sera "un moment décisif pour notre génération".

    "Malheureusement, de nos jours, certains fidèles catholiques croient que l'eucharistie est plus un symbole que la réalité de la présence et de l'amour du Seigneur", a déploré François. 

    François a également souligné l'importance de l'adoration eucharistique dans la vie de l'Église. 

    "Je crois que nous avons perdu le sens de l'adoration à notre époque", a-t-il déclaré. "Nous devons redécouvrir le sens de l'adoration en silence. C'est une forme de prière que nous avons perdue. Trop peu de gens savent ce que c'est".

    "Il appartient aux évêques de catéchiser les fidèles à la prière par l'adoration", a déclaré le pape au comité, ajoutant que l'Eucharistie "est plus qu'un symbole, c'est la présence réelle et aimante du Seigneur".

    "Dans l'Eucharistie, nous rencontrons Celui qui a tout donné pour nous, qui s'est sacrifié pour nous donner la vie, qui nous a aimés jusqu'à la fin", a déclaré François. "J'espère donc que le Congrès eucharistique incitera les catholiques de tout le pays à redécouvrir le sens de l'émerveillement et de la crainte face au grand don que le Seigneur fait de lui-même et à passer du temps avec lui dans la célébration de la sainte messe et dans la prière personnelle et l'adoration devant le Saint-Sacrement. 

    La dévotion à l'Eucharistie, a déclaré François, inspirera "les fidèles à s'engager avec un zèle toujours plus grand à être des disciples missionnaires du Seigneur Jésus dans le monde".

    "L'amour que nous célébrons dans ce sacrement ne peut pas être gardé pour nous, mais exige d'être partagé avec tous", a déclaré François. "Vous assistez à la célébration de la messe, vous recevez la communion, vous adorez le Seigneur, et que faites-vous ensuite ? Vous sortez et vous évangélisez.

    Le pape a appelé à l'évangélisation et à l'amour, en particulier envers les personnes âgées, qu'il a appelées "la sagesse d'un peuple", et les malades, "qui sont l'image de Jésus souffrant".

  • Blaise Pascal, "un infatigable chercheur de vérité", fait l'objet d'une lettre apostolique du pape François à l'occasion du quatrième centenaire de sa naissance

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    LETTRE APOSTOLIQUE SUBLIMITAS ET MISERIA HOMINIS DU PAPE FRANÇOIS POUR LE QUATRIÈME CENTENAIRE DE LA NAISSANCE DE BLAISE PASCAL 

    Grandeur et misère de l’homme forment le paradoxe qui se trouve au cœur de la réflexion et du message de Blaise Pascal, né il y a quatre siècles, le 19 juin 1623, à Clermont, dans le centre de la France. Dès l'enfance et tout au long de sa vie, il a cherché la vérité. Avec la raison, il en a tracé les signes, notamment dans les domaines des mathématiques, de la géométrie, de la physique et de la philosophie. Très tôt, il a fait des découvertes extraordinaires, au point d'atteindre une renommée considérable. Mais il ne s'est pas arrêté là. Dans un siècle de grands progrès en de nombreux domaines scientifiques, accompagnés d'un esprit de scepticisme philosophique et religieux croissant, Blaise Pascal s'est montré un infatigable chercheur de vérité qui, en tant que tel, reste toujours “inquiet”, attiré par de nouveaux et futurs horizons.

    Cette raison, si pointue et en même temps si ouverte en lui, n'a jamais fait taire la question ancienne et toujours nouvelle qui résonne dans l'âme humaine : « Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui, le fils de l'homme pour que tu prennes soin de lui ? » ( Ps 8, 5). Cette question est gravée dans le cœur de tout être humain, de tout temps et en tout lieu, de toute civilisation et de toute langue, de toute religion. « Qu'est-ce que l’homme dans la nature ? - se demande Pascal -. Un néant à l’égard de l'infini, un tout à l’égard du néant ». [1] Et en même temps, la question est là, dans ce psaume, au cœur de cette histoire d'amour entre Dieu et son peuple, histoire accomplie dans la chair du "Fils de l'homme" Jésus-Christ, que le Père a livré jusqu'à l'abandon pour le couronner de gloire et d'honneur au-dessus de toute créature (v. 6). À cette interrogation, formulée dans un langage si différent du langage mathématique et géométrique, Pascal ne s'est jamais fermé.

    À l’origine, je crois pouvoir reconnaître chez lui une attitude de fond que j'appellerais une "ouverture étonnée à la réalité". Ouverture aux autres dimensions du savoir et de l'existence, ouverture aux autres, ouverture à la société. Par exemple, il est à l'origine, à Paris en 1661, du premier réseau de transports publics de l'histoire, les "carrosses à cinq sols". Si je mentionne cela au début de cette lettre, c'est pour insister sur le fait que ni sa conversion au Christ, surtout à partir de la "Nuit de feu" du 23 novembre 1654, ni son extraordinaire effort intellectuel pour défendre la foi chrétienne n'ont fait de lui un être isolé de son temps. Il était attentif aux problèmes les plus aigus de l'époque, ainsi qu'aux besoins matériels de toutes les composantes de la société dans laquelle il vivait.

    Cette ouverture à la réalité a fait qu'il ne s'est pas fermé aux autres, même durant sa dernière maladie. C'est de cette époque, alors qu'il avait trente-neuf ans, que l’on rapporte ces paroles qui expriment l'étape finale de son parcours évangélique : « Si les médecins disent vrai, et que Dieu permette que je relève de cette maladie, je suis résolu de n’avoir d’autre occupation ni d’autre emploi tout le reste de mes jours que le service des pauvres ». [2] Il est touchant de constater que, dans les derniers jours de sa vie, un penseur aussi brillant que Blaise Pascal ne voyait pas d'autre urgence que de mettre son énergie au service de la miséricorde : « L'unique objet de l'Écriture est la charité ». [3]

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  • La morale catholique et les idéologies homosexuelles et de genre dans le magistère de J. Ratzinger/Benoît XVI

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    De Lucia Comelli sur le site de l'Observatoire International Cardinal Van Thuan sur la Doctrine Sociale de l'Eglise :

    La morale catholique et les idéologies homosexuelles et de genre dans le magistère de J. Ratzinger/Benoît XVI

    13 juin 2023

    Ces dernières années, je me suis souvent trouvée engagée contre l'avancée des théories du genre et de l'homosexualisme à l'école, en travaillant récemment aux côtés - en tant qu'attachée de presse de l'association 'Non si tocca la Famiglia' - de certains parents pris au dépourvu par des initiatives discutables qui, malgré elles, impliquent leurs enfants. Comme il arrive que ceux qui soutiennent de tels projets, ou minimisent leur impact sur les adolescents et les enfants, soient aussi des personnes qui se proclament chrétiennes, j'ai eu le plaisir d'écouter en ligne la conférence du professeur Livio Melina, ancien doyen de l'Institut pontifical Jean-Paul II, sur le thème du rapport entre ces idéologies et l'anthropologie catholique dans la pensée de J. Ratzinger/Bénédicte XVI [1].

    Historiquement, la première idéologie est née dans le contexte de la révolution sexuelle, c'est-à-dire dans le cadre de ce que le philosophe Augusto Del Noce a décrit comme la plus grande crise métaphysique, éthique et religieuse à laquelle l'Occident ait jamais été confronté dans son histoire. Une subversion de la morale judéo-chrétienne traditionnelle qui repose sur le refus scientifique du finalisme de la nature et considère que la sexualité est simplement basée sur les instincts. Cette vision matérialiste de l'être humain, née du rejet du puritanisme protestant, a ensuite basculé dans une permissivité qui s'est également nourrie de la contestation freudienne de la répression des instincts, considérée comme la principale source de malaise dans les sociétés civilisées.

    La révolution sexuelle a entraîné une série de ruptures 

    • du lien naturel entre sexualité et procréation, par la pratique de la contraception et de la procréation artificielle;
    • entre sexualité et mariage ;
    • entre sexe et différence sexuelle, avec la normalisation de l'homosexualité qui s'ensuit.

    Ces fractures conduisent à une déconstruction du concept même de famille - fondé sur le lien indissoluble entre un homme et une femme - qui est remplacé par celui de "familles", c'est-à-dire d'une pluralité de modèles, tous également dignes d'être légitimés socialement et juridiquement.

    Dans 'L'idéologie allemande' (1946), Marx définit l'idéologie comme la justification théorique qui masque un intérêt inavouable. Quel serait cet intérêt dans notre cas ? Herbert Marcuse, le grand protagoniste de la révolution sexuelle de 1968, a observé que, dans la première phase du capitalisme, une morale réglementant de manière rigide les mœurs sexuelles était nécessaire, comme c'était le cas dans le puritanisme protestant. Par la suite, au contraire, il est devenu avantageux pour le capitalisme de liquider la famille [c'est-à-dire toute forme solide d'appartenance et d'identité]. Cela implique 

    • la fin du mariage en tant que lien indissoluble entre un homme et une femme ;
    • la dissolution de l'autorité paternelle ;
    • la négation de la procréation comme finalité de la sexualité et la méconnaissance du fait que celle-ci est fondée sur la différence sexuelle [comme le suggère le mot même de sexe = du latin secare/ couper ou, au sens figuré, distinguer].

    Le grand théologien Joseph Ratzinger, longtemps préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, devenu pape sous le nom de Benoît XVI, a prononcé un important discours devant la Curie romaine le 21 décembre 2012, affirmant que le genre représente une grave atteinte non seulement à la forme authentique de la famille, mais aussi à l'être humain en tant que tel : l'homme conteste avoir une nature préconstituée par sa corporéité, et décide de la créer lui-même [après tout, la théorie de la fluidité du genre contribue largement à la montée du soi-disant transhumanisme] :

    "Selon le récit biblique de la création, il appartient à l'essence de la créature humaine d'avoir été créée par Dieu en tant qu'homme et en tant que femme. Cette dualité est aujourd'hui remise en cause. [...]. L'homme conteste sa propre nature. Il n'est plus qu'esprit et volonté. La manipulation de la nature, que nous déplorons aujourd'hui en matière d'environnement, devient ici le choix fondamental de l'homme par rapport à lui-même. [Si la dualité homme-femme n'existe plus, la famille n'existe plus non plus en tant que réalité prédéterminée par la création. Mais dans ce cas, la progéniture a également perdu sa place et sa dignité particulière : de sujet de droit à part entière, elle devient nécessairement un objet, auquel on a droit et que l'on peut se procurer. Là où la liberté de faire devient la liberté de se faire soi-même, on en vient nécessairement à nier le Créateur lui-même et avec cela, finalement, l'homme en tant qu'image de Dieu est également rabaissé dans l'essence de son être. Dans la lutte pour la famille, c'est l'homme lui-même qui est en jeu [2]".

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  • Un tiers des Suisses se proclame sans appartenance religieuse

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    Du sismografo :

    Un tiers des Suisses se dit «sans religion»

    (Bernard Hallet, cath.ch) En Suisse, la proportion de personnes sans appartenance religieuse a fortement augmenté ces dernières décennies jusqu’à atteindre 32% de la population en 2021, juste derrière les catholiques. C’est ce qu’a indiqué l’Office fédéral de la statistique à l’occasion de la publication d’une enquête sur le sujet, le 13 juin 2023. Les «sans religion» constituaient environ 1% de la population il y a 50 ans. En 2021, ils en représentaient 32%, ce qui fait de ce groupe le deuxième plus important après les catholiques (33%), annonce l’enquête. Une tendance qui se poursuit depuis des décennies et va en s’accentuant. (...)

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  • Dire aux hommes combien Dieu les aime (homélie pour le onzième dimanche du T.O.)

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    Jésus voit les gens désolés et abattus comme des brebis sans berger. Pourtant c’étaient des juifs, des gens qui connaissaient cette parole du Seigneur : vous serez mon domaine particulier… Je vous ai portés comme sur les ailes d’un aigle… Mais il n’y avait plus personne pour rendre cette parole de Dieu actuelle. Tout ce qu’ils vivaient leur faisait penser qu’ils étaient abandonnés de Dieu. Dieu les aimait tant et ils ne le savaient pas.

    Quand je suis arrivé dans ces paroisses, j’avais au cœur cette conviction : il faut faire sentir aux gens d’ici combien leur Père du ciel les aime. Et nous avons essayé de faire cela, en rendant la catéchèse attrayante, en centrant le cœur des enfants et des parents sur le cœur de Dieu. Nous avons essayé de le faire en préparant le mieux possible les fiancés au mariage, en accompagnant les personnes en deuil, en animant une bonne équipe de visiteurs de malades et de personnes âgées, et une bonne Conférence de Saint-Vincent de Paul qui visite les personnes dans le besoin. Mais ce n’est pas assez. L’amour de Dieu n’est pas encore assez connu. Nous nous sentons comme au temps de Jésus, des ouvriers peu nombreux devant la moisson abondante. Et Jésus a dit : « priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson ». Alors nous allons faire deux choses aujourd’hui : puisque c’est l’amour de Dieu qu’il nous faut faire connaître, nous allons demander de pouvoir mieux le connaître, le sentir, y croire. Et puis nous allons dire au Seigneur : me voici, envoie-moi comme un ouvrier de ta moisson, même sans quitter mon travail, ma famille, mon quartier, même en continuant de vivre ici, avec ma femme, mon mari, mes enfants, mes petits-enfants, mes voisins… Mais fais de moi un ouvrier de ta moisson, un témoin de ton amour, quelqu’un qui donne envie de chercher l’amour de Dieu.

    Commençons par la première chose : mieux connaître l’amour de Dieu. Car Dieu a un cœur qui bat pour nous. Il n’est pas une force vague, une énergie, il a un cœur — ce qu’on dit souvent en disant qu’il est une personne, mais bien sûr cela ne veut pas dire qu’il a deux bras et deux jambes ! La bonne nouvelle que les apôtres doivent annoncer c’est que « le royaume des Cieux est tout proche », c’est que Dieu a fait le chemin vers nous, c’est que nous sommes aimés, c’est-à-dire regardés, considérés, désirés, attendus... Le regard de Dieu se pose sur nous.

    Saint Paul dit qu’il y a un lieu spécial où nous découvrons l’amour de Dieu : « la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs. » Quand je contemple la croix je découvre l’amour du Christ pour moi, et je découvre ma valeur : tu as fait ça pour moi !

    La croix fait peur à certains, au point qu’ils n’en mettent plus dans leur maison. Nous aimerions que Jésus n’ait pas dû mourir pour nous. Mais il est mort parce que nous étions indifférents, que nous voulions n’en faire qu’à notre tête… Il est mort à cause de tout le mal qu’il y a dans le monde, et nous y avons notre part. La croix nous aide à ne pas minimiser notre responsabilité. Et elle nous aide aussi à ne pas être écrasés par ce que nous aurions fait de mal. Elle nous aide à ne pas croire que nous ne sommes pas dignes de cet amour. Sur la croix, le Christ nous dit : regarde, je t’aime malgré tout… mon amour est plus fort que tout le mal. À nous de goûter cet amour, de nous laisser aimer par le Christ. Quant à l’étape 2, nous la vivrons plus tard dans la messe.

    Par écrit je voudrais également ajouter ceci, à partir de l’expression de saint Paul, « être sauvés par Lui de la colère de Dieu ». Cela sonne bizarre dans une culture où on dit à Dieu : laisse-nous vivre tranquillement notre vie comme nous l’entendons… Nous ne te demandons rien… Ne nous demande rien non plus… Or c’est justement cette situation d’indifférence qui nous met dans la colère de Dieu, c’est-à-dire le vide qu’il crée en se retirant devant les imprécations de notre liberté égarée. Car ses prétentions reviennent à scier la branche sur laquelle on est assis, ne pas reconnaître que toutes nos facultés ont un but bien plus élevé que de nous permettre d’être astucieux pour nous procurer les plaisirs de la vie… Avoir une vie si dépourvue de sens, voilà la colère de Dieu. La colère de Dieu, ce n’est pas Dieu qui pique une crise parce qu’on ne l’écoute pas. La colère de Dieu, c’est le vide éprouvant lorsque nous nous sommes retirés de lui et que nous avons l’impression qu’il se retire. Dieu n’est jamais en péril, et lorsque nous sommes ses ennemis, lorsque nous le méprisons, c’est nous-mêmes que nous combattons, c’est nous-mêmes que nous méprisons.

    Être sauvés de la colère, c’est découvrir que Dieu a fait tout notre chemin du retour vers lui. Nous ne sommes pas perdus en nous demandant : comment nous assurer un avenir dans ce monde inquiétant ? Nous sommes sauvés. Notre avenir, c’est de l’aimer et de nous laisser porter comme sur les ailes d’un aigle.