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Foi - Page 203

  • L’esprit de la messe de Paul VI (abbé Nadler)

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    Du site "Esprit de la Liturgie" :

    L’esprit de la Messe de saint Paul VI (Jean-Baptiste Nadler)

    Les éditions Artège ont récemment publié un ouvrage intitulé L’esprit de la Messe de Paul VI. L’auteur de cet ouvrage très intéressant, l’abbé Jean-Baptiste Nadler, prêtre du diocèse de Vannes et membre de la communauté de l’Emmanuel, a bien voulu répondre à nos questions.

    Pourquoi avoir écrit ce livre ?

    Je l’avais en tête depuis plusieurs années. Ce livre est l’assemblage de convictions que je porte depuis trente ans, depuis mes années lycéennes et étudiantes, où j’ai fait l’expérience de l’ancienne forme du rite romain au pèlerinage de Chartres. Ces convictions se sont fortifiées lors de mon noviciat à Solesmes et mes années de séminaire diocésain, puis comme membre de la communauté de l’Emmanuel (ayant été membre de son bureau liturgique international). Dans tous ces endroits, j’ai mené une vie liturgique intense, mais en constatant aussi que l’on faisait parfois dire à Vatican II ce qu’il n’avait pas dit. L’on prend des libertés par rapport à Sacrosanctum Concilium (dont nous fêtons les soixante ans) et au missel et aux textes liturgiques. Par exemple, l’un de mes supérieurs de séminaire disait : « le concile a enlevé le grégorien » ; j’ai bondi sur ma chaise ! C’est le contraire qui est vrai, le concile a fait du grégorien le chant propre de la liturgie romaine. J’en ai conclu que beaucoup de conflits reposent sur une certaine ignorance du concile et des textes liturgiques qui l’ont suivi. J’ai donc voulu faire une présentation de base sur le missel de saint Paul VI afin de confronter nos pratiques : n’y aurait-il pas encore des efforts à faire pour être en concordance avec Sacrosanctum Concilium et les textes liturgiques ?

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  • Solennité du Corps du Christ : "Je T'adore, ô Dieu caché"

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    Divinité de Jésus-Christ, en ce pain caché,
    devant toi je me prosterne, tout mon être t'adore.
    O divinité de Jésus-Christ, divinité du Père et de l'Esprit
    que nul en ce corps ne peut voir sans mourir et ressusciter,
    je t'adore et m'abîme en toi.
    La vue, le goût, le toucher, Ici n'ont plus sens,
    mais ma foi est entière, attentive à ta Parole : 
    je crois au Fils de Dieu, la vérité par excellence.
    Je ne vois pas tes plaies, Thomas les voyait !
    Mais je reconnais mon seul vrai Dieu en sa parfaite offrande.
    Augmente ma foi !
    Avive mon espérance !
    Comble mon coeur de ton amour !
    Sur la croix Dieu se cache, en l'Eucharistie l'homme aussi !
    Je crois et confesse l'Un et l'Autre en ta Personne unis.
    Mienne soit la prière du larron repentant qui parfaitement t'innocente.
    Toi qui fais toujours nouvelle,
    toi qui fais toujours actuelle la Passion de Jésus-Christ,
    sa mort et sa résurrection,
    O Eucharistie !
    Vivant mémorial de ton offrande,
    Pain de vie qui donnes la Vie aux hommes,
    donne-moi, je t'en prie, que de toi je vive !
    Qu'en toi seulement mon espérance, et tout mon amour !
    Qu'en éternité, en douceur et suavité, j'ai goût de toi !
    que maintenant,que désormais, 
    qu'en éternité, ma vie soit vivante ,
    toute pleine de toi! 
    fais,je t'en prie!
    apaise ma soif!
    qu'enfin je voie
    sans aucun voile
    et sois comblé
    en éternité!
     
    Amen.                                                  

    Saint Thomas d'Aquin, Adoro Te

  • Un sacrement qui ne s’approche qu’avec le cœur (homélie pour la fête du Corps et du Sang du Christ)

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    11 juin 2023

    Deux choses me frappent spécialement dans les lectures d’aujourd’hui. La manne, qui annonce l’eucharistie, est donnée au peuple dans un contexte où Dieu lui dit qu’il veut savoir ce qu’il a dans le cœur (Dt 8,2). Et Jésus annonce que le pain qu’il donnera, c’est sa chair, donnée pour la vie du monde (Jn 6,51). Dieu, qui est amour, s’intéresse à notre cœur. C’est par là qu’il peut nous rencontrer et qu’il peut nous combler. L’homme qui a le cœur ailleurs ne peut jamais comprendre le salut ; il reste étranger aux dons de Dieu, il n’en comprend que la dimension matérielle. Pour lui, les miracles devraient être des prodiges extérieurs, et il en conclut qu’ils n’existent pas ou qu’ils sont fort rares. Il n’en va pas de même pour l’homme intérieur, qui s’avance vers le Seigneur le cœur ouvert et plein de désir. Chez lui, Dieu a trouvé la porte d’entrée pour y déposer sa paix et sa joie.

    Parmi les dons de la grâce, il y a ce sacrement de l’eucharistie, le pain devenu vraimentréellement et substantiellement le corps du Christ, et le vin devenu le sang du Christ. Ce sacrement se goûte par le cœur plus encore que par l’intelligence. On en a discuté depuis la fondation de l’Église ; de grands théologiens en ont dit des choses admirables, tandis que d’autres n’ont réussi qu’à le minimiser. Je n’en dirai rien aujourd’hui, car je voudrais méditer sur ceci : c’est un sacrement à aimer plus encore qu’un sacrement à comprendre. On s’approche bien de lui en faisant grandir en nous le désir d’une union d’amour avec le Seigneur Jésus, au point que se réalise ce qu’il annonçait dans l’Évangile : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. » (Jn 6,56)

    Voilà pourquoi l’Église demande de recevoir ce sacrement en état de grâce, afin que notre amour soit pur. Que ce ne soit pas avec un amour négligent que nous allions communier, un amour pour qui tout est toujours bon, car il n’estime pas vraiment l’être aimé, ou en tout cas moins que lui-même. Que ce ne soit pas non plus un amour hypocrite, qui se croit dans l’amour du Seigneur alors que le cœur est mobilisé par des choses qui lui sont contraires. Oui, vraiment, ce sacrement s’approche avec un cœur sincère, à la fois désolé du mal commis — c’est pourquoi on se confesse de tout péché mortel avant la communion —, conscient de la tiédeur de son amour — c’est pourquoi on demande si souvent dans la messe « prends pitié de nous » —, et désireux d’aimer toujours plus — c’est pourquoi il est bon de faire une longue action de grâce, une prière de reconnaissance après la communion, et de profiter fréquemment d’un temps d’adoration eucharistique ou de prière silencieuse devant le tabernacle ou même à la porte d’une église fermée.

    Enfin, ce sacrement réalise chaque fois pour le monde l’œuvre du salut. Dans chaque messe, l’univers entier est réconcilié avec son Créateur. Dans chaque messe, tous les cœurs sont offerts à Dieu par le don du Christ, et le Père peut y faire pénétrer son amour. Pour les uns, un amour qui purifie ; pour les autres, un amour qui comble au-delà de toute mesure ; et prions qu’il ne soit pour personne un amour qu’ils refuseraient en n’ayant plus que l’enfer comme lieu. Dans chaque messe, nous offrons le sacrifice du Christ pour le salut du monde, pour que le monde vive de la vie de Dieu. Venons-y avec toutes les détresses humaines que nous connaissons et auxquelles nous osons nous ouvrir sans les fuir parce que nous savons qu’il y a un Sauveur. Le sacrement de l’amour embrasse le monde entier et nous voulons y participer de tout notre cœur.

  • Un prêtre tué dans une embuscade dans le sud du Nigeria

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/NIGERIA - Un prêtre tué dans une embuscade dans le sud du Nigeria

    9 juin 2023

    Abuja (Agence Fides) - Il ne s'agit plus d'une embuscade pour enlever un prêtre mais pour le tuer. La victime, le Père Charles Onomhoale Igechi, prêtre de l'archidiocèse de Benin City, dans le sud du Nigeria, a été tuée le 7 juin par des hommes armés sur la route d'Agbor, dans la zone de gouvernement local d'Ikpoba Okha, dans l'État d'Edo.

    "C'est avec une grande consternation que nous avons appris ce matin que le père Charles Onomhoale Igechi avait été abattu alors qu'il retournait à son travail le 7 juin et que sa dépouille avait été retrouvée dans la rue Boundary à Ikpoba Hill, Ikpoba Okha Local Government Area, Edo State", a annoncé Mgr Augustine Akubeze, archevêque de Benin City.

    Le prêtre assassiné avait été récemment ordonné, comme le rappelle l'évêque Akubeze : "Fr. Charles Onomhoale Igechi, qui a été ordonné prêtre le 13 août 2022, était vice-principal du collège St. Michael, à Ikhueniro".

    "L'agence de sécurité compétente a été informée et travaille actuellement sur l'affaire", a ajouté l'archevêque. "Nous prions pour que les auteurs de cet acte malveillant soient traduits en justice.

    L'archevêque Akubeze a annoncé une messe de suffrage pour le père Igechi le 9 juin 2023, dans la chapelle du centre pastoral Bishop Kelly.

    Dans d'autres États du sud et du sud-est du Nigeria, au moins trois enlèvements de prêtres dans des embuscades routières ont été enregistrés au cours des deux derniers mois (voir Fides 5/6/2023). (LM) (Agence Fides 9/6/2023)

  • "Moi, cardiologue, je vous parle des miracles eucharistiques"

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    De Lorenza Formicola sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Moi, cardiologue, je vous parle des miracles eucharistiques".

    10-06-2023

    Cinq miracles eucharistiques, du VIIIe siècle à 2013, étudiés avec la technologie la plus sophistiquée d'aujourd'hui. La présence constante de "tissu musculaire myocardique humain - et parfois de sang - présentant des signes de détresse ; et toujours le même groupe sanguin". La Bussola s'entretient avec le cardiologue Franco Serafini.

    Les linges les plus importants de la Passion du Christ, à commencer par le Saint Suaire, et cinq miracles eucharistiques, parmi ceux reconnus par l'Église au cours des 13 derniers siècles, partagent un fil conducteur surprenant, constitué de traces de sang du même groupe sanguin et de résidus similaires de tissu musculaire myocardique sur lesquels on peut reconnaître des signes cliniques de stress intense et de violence, que l'on retrouve chez les victimes d'agressions, d'accidents de la route ou d'exécutions. Tel est le résumé des conclusions auxquelles est parvenu Franco Serafini. Le médecin qui, après la publication du livre Un cardiologo visita Gesù. I miracoli eucaristici alla prova della scienza (Edizioni Studio Domenicano), est devenu pour beaucoup "le cardiologue de Jésus".

    Les études révèlent un diagnostic clinique précis, ponctuel et détaillé qui n'est pas en contradiction, mais au contraire en parfaite adéquation avec ce que nous lisons dans les Évangiles et ce qu'annonce la Tradition catholique. Il s'agit d'hosties consacrées d'où se sont échappés du sang et des tissus cardiaques, en différents lieux et à différentes époques, à savoir à Lanciano (VIIIe siècle), à Buenos Aires en Argentine (1992-1994-1996), à Tixtla au Mexique (2006) et en Pologne à Sokółka (2008) et à Legnica (2013).

    Dr Serafini, d'où vous est venue l'envie de travailler sur un tel ouvrage ?

    Il y a quelques années, j'avais pris conscience de l'existence d'enquêtes de médecine légale sur des tissus miraculeusement remontés à la surface d'hosties consacrées. Cela me semblait un argument très fort : si les miracles étaient authentiques, cela signifiait qu'il y avait eu de vraies biopsies du corps de Jésus de Nazareth. Qui sait quelles données, certainement intéressantes, peut-être choquantes, avaient été trouvées ! Mais ce que j'ai trouvé en librairie ou sur le web, vers 2015-2017, était décevant : des données incertaines, contradictoires, rapportées par des vulgarisateurs plus sensibles à l'aspect dévotionnel qu'à l'aspect médico-scientifique. J'ai donc décidé de m'y intéresser moi-même, en recherchant les dossiers originaux et en me rendant sur place chaque fois que possible pour rencontrer les témoins oculaires des événements et les chercheurs impliqués dans la recherche. Ce fut une merveilleuse aventure intellectuelle et spirituelle, qui a certainement changé ma vie et qui a donné naissance à ce livre.

    Peut-on dire, ou est-ce un hasard, que pour la première fois un cardiologue rend visite à Jésus dans cinq endroits différents du monde avec le même diagnostic ?

    Même si le titre de mon livre, choisi par l'éditeur, me met dans l'embarras, oui, on peut le dire. Les cinq miracles auxquels je me suis intéressé, cinq événements reconnus par l'Église catholique, mais aussi soumis à une investigation scientifique de qualité, présentent un schéma répétitif.

    Lequel ?

    Il y a toujours du tissu musculaire myocardique humain - et parfois du sang - qui présente des signes de détresse ; et on retrouve toujours le même groupe sanguin. Cette répétition des mêmes tissus dans différents miracles, à de grandes distances temporelles et spatiales les uns des autres, me réconforte : c'est un signe supplémentaire d'authenticité. Comment des faussaires auraient-ils pu les faire correspondre à ce point ?

    Mais revenons au diagnostic : les lames histologiques dans lesquelles le tissu cardiaque est reconnu convergent avec une forte probabilité vers le diagnostic d'un type particulier d'infarctus du myocarde.

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  • Qui est Henri, ce jeune qui a fait fuir l'assaillant à Annecy et sauvé des vies?

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    "Catholique, croyant, pratiquant, ancien chef scout, pèlerin pédestre marchant de cathédrale en cathédrale, passionné par le patrimoine religieux de notre pays, ce jeune homme, qui semble sorti tout droit d'un livre de Péguy, coagule l'ensemble des traits anthropologiques détestés par l'idéologie dominante. Représentant ordinaire du catholicisme français, il figure le type humain que la galaxie progressiste veut enfermer…" (Robert Redeker sur le Figaro)

    Du site de Var Matin :

    Il faisait un "tour de France des cathédrales": qui est Henri, ce jeune qui a fait fuir l'assaillant à Annecy et sauvé des vies?

    Armé de deux énormes sacs à dos qu'il transporte avec lui lors d'un "tour de France des cathédrales" de neuf mois, cet étudiant de 24 ans a pris Abdalmasih H. en chasse à Annecy, où a eu lieu le drame de ce jeudi 8 juin. Deux enfants sont encore en "urgence vitale".

    09/06/2023 

    Il s’appelle Henri d'Anselme. Ce jeudi 8 juin, cet ancien chef scout de 24 ans est devenu le héros de toute une nation en s’interposant entre l’assaillant d’Annecy et de potentielles jeunes victimes.

    Étudiant diplômé en philosophie et en management international, il a évité que le bilan soit pire que ce qu'il actuellement. L’homme au couteau avait en effet déjà fait six blessés, dont quatre enfants de 22 mois à 3 ans, dans un parc de la ville, semant l’effroi.

    Mais Henri, armé de deux énormes sacs à dos, a pris Abdalmasih H. en chasse près des Jardins de l’Europe, où a eu lieu le drame.

    Ces drôles de sacs, il les avait sur le dos car ce catholique revendiqué effectue depuis un peu plus de deux mois un "tour de France des cathédrales", qu’il documente quotidiennement sur les réseaux sociaux.

    Il a débuté son périple de neuf mois dans l’abbaye du Barroux.

    Chasse à l'homme dans Annecy

    Son acte de bravoure, lui aussi, a fini sur les réseaux: des milliers de personnes ont salué le courage de ce jeune homme, prêt à courir après un homme armé, tandis que de nombreux passants n’ont rien pu, su ou voulu faire.

    Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, entre autres personnalités politiques et publiques, lui a rendu hommage.

    Lunettes de soleil, pantalon et t-shirt noir, on y voit Henri, très calme, d’abord marcher, puis se délester d’un des sacs pour courir vers l’homme, qui s’est revendiqué "chrétien de Syrie" lors de son interpellation, et aurait dit agir "au nom de Jésus".

    Deux conceptions de la religion diamétralement opposées pour les deux protagonistes de cette histoire horrible.

    Grâce à cette intervention, l'agresseur, qui avait déjà fait des victimes et cherchait à en faire d’autres, a quitté l'aire de jeux, avant d’être interpellé par la police.

    "J'ai été poussé intérieurement à agir"

    Ce vendredi matin sur la chaîne CNews, Henri a estimé qu’il ne se trouvait pas là par hasard. Il parle d’une poussée mystique, qui l’aurait mené sur place à Annecy.

    "Sur mon chemin des cathédrales, j’ai croisé le sentier du Sang, et j’ai été poussé intérieurement à agir, à défendre le pur innocent, l’enfant qui se fait attaquer", a-t-il dit. Tout en estimant que "ce que j’ai fait, tout le monde aurait pu le faire, tout Français devrait le faire."

    "J’invite tout un chacun à se recentrer sur l’essentiel pour garder à l’esprit ce qu’il y a de plus beau, de plus grand", a-t-il conclu au micro de Pascal Praud. 

    Ce passionné de marche et amoureux du patrimoine religieux de la France a fait passer son "chant des cathédrales" en prime-time, dans une France qui avait besoin de héros, malgré l’horreur. 

    Dans ses dernières stories Instagram, jeudi soir, il disait se trouver "à la préfecture pour les dépositions de témoins""Priez pour les enfants, moi je vais bien", écrit-il. Avant de poster une prière et de promettre de continuer à marcher.

    Voir aussi (sur RCF) : https://www.rcf.fr/articles/actualite/attaque-au-couteau-a-annecy-henri-le-heros-au-sac-a-dos?

  • Liturgie : du Concile de Trente à saint Pie V

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    De Denis Crouan :

    DU CONCILE DE TRENTE À SAINT PIE V

    La Constitution apostolique « Quo primum tempore » qui oblige à utiliser le Missel restauré et approuvé par saint Pie V, est promulguée le 13 juillet 1570. Elle entre en vigueur dans la limite de délais partant de la date de la première édition du « Missale Romanum », soit un mois pour les prêtres en résidence à Rome, trois mois pour ceux qui sont en Italie et six mois pour les autres qui sont « au-delà des monts ».

    Le Concile de Trente avait pris conscience du désir d’unité liturgique manifesté par le peuple dans son ensemble. De nombreux orateurs du Concile avaient relevé comment les « réformés » qui avaient suivi Martin Luther s’étaient emparés de cette volonté d’unité pour justifier une simplification des rites qu’ils présentaient comme un « retour aux sources ». Les Pères du Concile de Trente comprennent qu’il est urgent de faire aussi quelque chose : il n’est pas question de laisser l’initiative aux seuls « réformés ». Cependant, les Pères conciliaires manquent d’arguments pour avancer des propositions précises ; parmi eux se trouvent des théologiens mais très peu de liturgistes. Ils se contenteront donc de faire des recommandations et de formuler des « vœux pieux ».

    Les années passent ; les papes se succèdent (quatre en 16 ans !) ; les « réformés » consolident leurs positions ; les travaux de la Curie pontificale se font attendre ; de nombreux évêques inquiets des vœux du Concile prennent l’initiative de maintenir les anciens usages liturgiques de leurs diocèses respectifs.

    Paul IV (1555-1559) prescrit les premiers travaux : rassembler les documents de la bibliothèque vaticane afin de pouvoir les étudier. On s’aperçoit immédiatement des difficultés : les documents dont on dispose sont nombreux et riches, surtout ceux de source orientale. On ne trouve pas moins de 89 formules de consécration en usage !

    Rassembler les documents ne suffit donc pas. Pie V (1559-1565) crée une commission de travail qui constate la stérilité des efforts tentés dans le passé pour assurer l’unité de la liturgie : ni Innocent Ier en 416, ni Vigile en 538 ne sont parvenus à imposer leurs vues. Saint Grégoire le Grand (590-604) sera plus heureux sans pour autant réussir à imposer un texte liturgique unique ; son travail ne consistera qu’à simplifier les rites et à réduire le nombre des formules. Travail identique à celui que fera Vatican II, des siècles plus tard.

    La Commission se trouve devant un choix à faire : quel rite adopter pour l’ensemble de l’Église occidentale dite « romaine » ? Le choix est vaste : le gélasien ? l’ambrosien (en usage à Milan) ? le gallican ? le gothique ? le mozarabe ? Tous peuvent être considérés comme vénérables ; tous célèbrent une même foi. Faut-il reprendre certaines anaphores orientales très riches du point de vue doctrinal  ? La Commission se décide à prendre pour base de travail l’ « Ordo Missae » qu’elle connaît le mieux : celui qui en usage au sein de la Curie romaine depuis de VIIe siècle.

    Beaucoup de diocèses étant attachés à leurs particularismes liturgiques, la Constitution « Quo primum tempore » de Saint Pie V n’est pas partout accueillie dans l’allégresse. Et comme Saint Pie V a précisé que certains Ordres religieux ainsi que les diocèses pouvant se prévaloir de rites deux fois centenaires ne seront pas obligés d’adopter le nouvel « Ordo Missae », beaucoup d’évêques s’emploieront à contourner l’obligation faite par le pape d’adopter le nouveau « Missel romain ». Il n’est pas inutile de rappeler ici que jusqu’au milieu du XIXe siècle, de nombreux diocèses conserveront leurs rites particuliers. Le maintien de ces particularismes étant surtout dû à la manifestation d’un attachement souvent passionnel aux vieilles habitudes ajouté à une connaissance insuffisante de la liturgie.

    Le « Missel romain » promulgué par Saint Pie V ne sera véritablement découvert et mis progressivement en application qu’à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, à la suite des travaux de Dom Guéranger qui fera de l’étude de la liturgie une véritable science ; découverte qui viendra en complément des injonctions du pape Saint Pie X qui entendra débarrasser les célébrations liturgiques d’habitudes ne convenant pas au culte dû à la Majesté divine et au droit inaliénable du peuple de Dieu de « prier sur de la beauté ».

  • Liège : clôture solennelle de la Fête-Dieu par l’évêque de Liège le samedi 10 juin à 18h00 en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) :

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    Le samedi 10 juin 2023 à 18h00, Mgr Jean-Pierre Delville, célébrera en l'église du Saint-Sacrement une messe grégorienne solennelle pour clôturer la semaine de festivités liée à la Fête-Dieu.

    Cette année, la messe sera interprété par la Schola Gregoriana de l'Université de Varsovie et par l'Ensemble polyphonique liégeois "Praeludium".

    Dès 16h30 aussi, une audition concertante de chants médiévaux interprétés par les choristes de la Schola de l’Université Cardinal Wyszynski (dir. Michal Slawecki) sera offerte au public (entrée libre).

    Toutes les informations via ce lien : https://miniurl.be/r-4kwu

  • Bruxelles (13 juin) - Liège (20 juin) : Coming Out avec Mehdi-Emmanuel Djaadi

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    Peut être une image de ‎1 personne et ‎texte qui dit ’‎Staouëline MEHDL-EMMANUEL DJAADI www.mehdincomingout.be "Un coming out spirituel, multiculturel et réjouissant" PREMIERE "Un humour qui vageure "Brise les stéréotypes" Hork ÛHoimes Times La Libre 13 JUIN 2023 BRUXELLES 20H 20 JUIN 2023 LIEGE 20H "Un vrai hymne DANS et tolérance Gad Elmaleh dans LE SOIR COMING OUT "Sincérité et humour, talent et intelligence" LeParisien MISE SCÈNE HIBAUT EVRARD CREAT ON LUMIERE: FRÉDÉRICDOIN FREDERIC JEUNES "Un pur bonheur" Télérama' SILOE Liقوe Dimanche CathoBel RCF RADIO‎’‎‎

    Nous avons la chance de l’accueillir chez nous Mehdi-Emmanuel Djaadi, comédien, catholique, ancien musulman !

    Il vient présenter son spectacle dans notre salle paroissiale : l’Espace Lumen.  Un coming-out spirituel, multiculturel et réjouissant !

    Nommé aux Molières 2023 pour ce spectacle !

    Autrefois musulman pratiquant, Mehdi est aujourd’hui catholique et comédien. Dans ce seul-en-scène à la fois drôle et profond, il incarne et donne la parole à une quinzaine de personnages qui ont jalonné son parcours singulier et complexe.

    Mehdi revient sur son itinéraire spirituel peu commun mais aussi sur son enfance, sa relation avec son père qui l’a éveillé à l’islam, son expérience dans la délinquance, la vraie, et progressivement la transition, l’attirance pour le christianisme et l’ouverture au monde de l’art et de la culture. 

  • Liège : grand succès pour la 777e Fête-Dieu

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    De la page Facebook de Liège Fête-Dieu :

    Grand succès pour la 777e Liège Fête-Dieu placée sous le signe de la communauté, à commencer par les nombreuses communautés d’origine étrangère qui partagent la même foi et leurs beaux chants. « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » dit Jésus, pain de Vie, à la fin de l’Evangile de Matthieu.

    Peut être une image de 7 personnes

    Peut être une image de 9 personnes

    Peut être une image de 3 personnes, foule et texte

    Peut être une image de 1 personne et la Basilique du sanctuaire national de l’Immaculée Conception

  • Une lettre apostolique sera dédiée à sainte Thérèse de Lisieux à l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - Le Pape François annonce une lettre apostolique dédiée à Sainte Thérèse de Lisieux, patronne des missions catholiques

    7 juin 2023

    Rome (Agence Fides) - Les missionnaires "ne sont pas seulement ceux qui vont loin, apprennent de nouvelles langues, font de bonnes œuvres et sont doués pour l'annonce". Le missionnaire est "celui qui vit, là où il se trouve, comme instrument de l'amour de Dieu ; c'est celui qui fait tout pour que, à travers son témoignage, sa prière, son intercession, Jésus "soit manifesté". C'est ainsi que le Pape François a rappelé le cœur battant du dynamisme missionnaire qui peut mouvoir et animer le témoignage de tous les baptisés. Il l'a fait lors de l'audience générale d'aujourd'hui, mercredi 7 juin. Poursuivant le cycle des catéchèses consacrées à la passion de l'évangélisation et au zèle apostolique, le Pape François a reproposé la figure et la spiritualité de sainte Thérèse de Lisieux, carmélite et patronne des missions catholiques avec Saint François Xavier. Au cours de l'audience, qui s'est tenue sur la place Saint-Pierre, le souverain pontife avait à ses côtés le reliquaire contenant les reliques de la sainte carmélite née il y a 150 ans. "Il est beau", a déclaré le Pape à l'ouverture de l'audience, en faisant référence à l'exposition des reliques, "que cela se produise alors que nous réfléchissons à la passion de l'évangélisation, au zèle apostolique". Le Pape a également annoncé son intention de dédier une lettre apostolique à la sainte qui lui est chère, à l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance.

    Thérèse de Lisieux", a-t-on rappelé au pape en reprenant quelques traits de la figure et des événements terrestres de la sainte, "est la patronne des missions, sans avoir jamais été "en mission". Sa vie a été "marquée par la petitesse et la faiblesse". De santé fragile, elle ne peut réaliser son désir de vivre sa vocation loin de sa maison de Lisieux et meurt à l'âge de 24 ans seulement. Mais si son corps était infirme", remarqua le Pontife, "son cœur était vibrant, missionnaire". Dans son journal, elle raconte que son désir était d'être missionnaire et qu'elle voulait l'être non seulement pour quelques années, mais pour le reste de sa vie, jusqu'à la fin du monde".

    Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face fut la "sœur spirituelle" de plusieurs missionnaires : depuis le monastère, elle était proche d'eux et accompagnait leur travail apostolique "par ses lettres, par la prière et en offrant pour eux des sacrifices continuels". Et elle le fit "avec joie, pour les besoins de l'Eglise, afin que, comme elle le disait, "les roses se répandent sur tous", en particulier sur les plus éloignés".

    Au cours de la catéchèse, le Pape François a reproposé quelques épisodes de la vie de la sainte, tirés de ses manuscrits, pour suggérer la source théologique de son élan missionnaire universel, l'amour pour le Christ qui l'a conduite à l'oubli de soi et a enflammé en elle le désir de "consoler Jésus" et de "le faire aimer par les âmes". Elle écrit à Sœur Céline que le but de sa journée est de "faire aimer Jésus". Et dans une autre lettre au Père Roullan, elle écrit : "Je voudrais sauver les âmes et m'oublier pour elles : je voudrais les sauver même après ma mort". Sa sollicitude pour le salut éternel des âmes - a rappelé le Pape - ressort également de la façon dont elle a pris à cœur le sort d'Enrico Pranzini, un criminel condamné à mort, qui avait d'abord refusé de recevoir le réconfort de l'absolution des péchés. Teresa, a rappelé le pape, a fait tout ce qu'elle pouvait : elle a prié de toutes les manières possibles pour sa conversion", implorant que le condamné à mort ait "un petit signe de repentir et fasse place à la miséricorde de Dieu". Et lorsqu'elle lit qu'avant de poser sa tête sur le gibet, Pranzini a embrassé trois fois le crucifix qu'un prêtre avait placé devant lui, Teresa commente : "Alors son âme est allée recevoir la sentence miséricordieuse de Celui qui a déclaré qu'au Ciel il y aura plus de joie pour un seul pécheur qui fait pénitence que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de pénitence".

    La passion apostolique pour l'annonce de l'Évangile - a répété le Pape François - n'agit jamais par prosélytisme, jamais, ni par contrainte, jamais, mais par attraction : on ne devient pas chrétien parce qu'on y est contraint par quelqu'un, mais parce qu'on est touché par l'amour. L'Église, devant tant de moyens, de méthodes et de structures, qui parfois s'éloignent de l'essentiel, a besoin de cœurs comme celui de Teresa, des cœurs qui attirent à l'amour et qui nous rapprochent de Dieu. Demandons aujourd'hui à la sainte - nous avons les reliques ici - la grâce de surmonter notre égoïsme et la passion d'intercéder pour que cet attrait soit plus grand chez les gens et pour que Jésus soit connu et aimé".

    Avant de commencer la catéchèse, le Pape François a déposé une rose blanche devant le reliquaire contenant les reliques de sainte Thérèse de Lisieux et de ses parents.

    La dévotion qui lie le Pape François à la sainte de Lisieux, à laquelle le pontife a l'habitude de se confier et de demander de l'aide, est bien connue.

    Après l'audience générale - comme l'indique une note publiée par le Dr Matteo Bruni, directeur du Bureau de presse du Vatican - le pape François s'est rendu à la polyclinique universitaire Agostino Gemelli pour y subir, dans l'après-midi, une laparotomie et une opération de chirurgie plastique de la paroi abdominale avec prothèse. (GV) (Agence Fides 7/6/2023)

  • Christophe Geffroy (La Nef) : « Militons pour une véritable paix liturgique »

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    Une tribune de Christophe Geffroy, Directeur de La Nef, sur le site du journal La Croix :

    Polémique autour du pèlerinage de Chartres : « Militons pour une véritable paix liturgique »

    Christophe Geffroy, directeur de la revue La Nef, revient sur la polémique autour du pèlerinage de Chartres, après une tribune du père Benoist de Sinety. Pour lui, une « véritable paix liturgique » doit s’appuyer sur un respect des différentes sensibilités, en particulier « l’acceptation de la pleine légitimité de la liturgie d’à côté ».

    Pour Christophe Geffroy, directeur de la revue La Nef, le pèlerinage de Chartres peut être vu comme la preuve que les mesures autoritaires de Rome sont un échec en ce qu’elles confortent le mouvement qu’elles voudraient réduire.

    Cette année, le pèlerinage de Chartres, organisé par Notre-Dame de Chrétienté à la Pentecôte, a connu un succès tout particulier. Pour la première fois de son histoire, les organisateurs ont dû fermer les inscriptions une semaine avant le départ : au-delà de 16 000 inscrits, la logistique ne pouvait plus suivre ! Beau succès, assurément, alors même qu’il y a une volonté appuyée de Rome de limiter drastiquement l’extension de la « messe traditionnelle » depuis la publication du motu proprioTraditionis custodes à l’été 2021.

    Réponse du berger à la bergère ? Probable, en effet. Il est certain que ce texte, qui est perçu comme profondément injuste par la plupart des « tradis », a eu pour conséquence de mobiliser une base militante active et d’attirer un plus nombre de chrétiens, pas spécialement « tradis » mais sympathisants de leurs frères inutilement brimés, ou tout simplement désireux de marcher pour prier Notre-Dame. Bref, le pèlerinage de Chartres peut être vu comme la preuve que les mesures autoritaires de Rome sont un échec en ce qu’elles confortent le mouvement qu’elles voudraient réduire.

    De vives réactions

    Dans ce contexte, le père Benoist de Sinety, curé de la paroisse Saint-Eubert de Lille, ancien responsable des aumôneries étudiantes d’Île-de-France et ancien vicaire général du diocèse de Paris, a publié sur le site d’Aleteia une tribune sur le pèlerinage de Chartres qui a déclenché de vives réactions dans le monde « tradi ».

    Que lui reproche-t-on ? De regretter qu’un prêtre ne puisse y venir et y célébrer la messe dite de Paul VI qui est celle du pape et de la quasi-totalité des prêtres du rite romain. Son texte aurait pu d’ailleurs gagner en clarté s’il avait précisé qu’il parlait de la messe privée et sans public que tous les prêtres qui marchent célèbrent seuls dans une tente à 5 heures du matin, puisque les trois messes publiques solennelles ne sont pas concélébrées. Sa demande est-elle scandaleuse ou même juste exorbitante ?

    Une messe privée nécessairement en « forme extraordinaire »

    Imaginons un grand pèlerinage où les messes publiques seraient dans la « forme ordinaire » et où seraient invités à marcher pour accompagner les pèlerins des prêtres des instituts traditionalistes ; et imaginons maintenant qu’on leur impose de célébrer leur messe privée quotidienne en « forme ordinaire » : la plupart refuseraient et on pourrait les comprendre. C’est exactement la même chose au pèlerinage de Chartres : depuis l’origine, les prêtres qui accompagnent les marcheurs sont tenus de célébrer leur messe privée dans la « forme extraordinaire ».

    Pourquoi imposer cette contrainte qui ne concerne en rien les pèlerins ? Autant on comprend que les organisateurs soient inflexibles pour les trois messes publiques des samedi, dimanche et lundi, puisque la « messe traditionnelle » fait partie intégrante du charisme de ce pèlerinage de chrétienté, autant on ne comprend pas l’interdiction de messes privées de Paul VI, ce qui conduit au reste des prêtres, comme le père de Sinety, à renoncer à venir au pèlerinage alors que les organisateurs se plaignent chaque année du manque de prêtres pour assurer les confessions de tant de pèlerins ! C’est absurde.

    Une nouveauté notoire

    Cette année, cependant, une nouveauté notoire et fondatrice est intervenue : il semblerait que, en raison de la pression exercée par le diocèse de Paris, Notre-Dame de Chrétienté a accepté sur les routes de Chartres un prêtre célébrant sa messe privée dans la « forme ordinaire ». C’est peut-être un précédent qui portera du fruit et permettrait de faire évoluer les esprits, tant ce blocage sur le refus de la messe de Paul VI n’a pas de sens – sauf, bien sûr, à la considérer comme « déficiente » et donc non digne d’être célébrée !

    Le contexte actuel avec le motu proprio Traditionis custodes est difficile, et l’on comprend la souffrance des « tradis » qui se sentent rejetés par ceux qui devraient être leurs pères. Mais leurs affaires n’avanceront pas s’ils se raidissent et finissent par donner raison au pape François quand il reproche à l’ensemble du monde « tradi » de rejeter la messe de Paul VI et le concile Vatican II.

    Certes, on peut dire que c’est la réforme du Paul VI et le Concile qui ont vidé les églises : qu’il y ait du vrai dans ces assertions, c’est évident ; que l’on puisse en débattre, c’est juste et nécessaire ; mais la principale raison de l’effondrement du christianisme en France et en Europe tient à des causes beaucoup plus vastes liées à l’évolution de nos sociétés, sinon pourquoi toutes les autres confessions chrétiennes qui n’ont connu ni réforme liturgique ni concile subissent un reflux plus important encore (excepté les évangéliques) ?

    Le respect à l’autre

    Cela fait plus de trente ans qu’à La Nef nous militons pour une véritable paix liturgique : alors que le nombre de fidèles ne cesse de décroître, est-il vraiment nécessaire de se diviser toujours plus ? « Il y a des demeures nombreuses dans la maison de mon Père » (Jn 14, 2) est la phrase de l’Évangile qui illustre depuis l’origine l’esprit de La Nef : « Personne n’est de trop dans l’Église », affirmait Benoît XVI.

    Mais une véritable paix passe forcément par le respect de l’autre, à savoir l’acceptation de la pleine légitimité de la liturgie « d’à côté » : reconnaître le droit de cité de la « forme extraordinaire » comme Benoît XVI l’avait fait et, à l’inverse, reconnaître la « valeur » et la « sainteté » (Benoît XVI) du nouveau rite. Tant que le combat pour la messe dite de saint Pie V se justifiera par la critique acerbe de celle de Paul VI, aucune paix liturgique ne sera possible. C’est en acceptant pleinement cette dernière (ce qui n’empêche pas certaines critiques comme le faisait le cardinal Ratzinger, critiques aussi possibles sur le missel de saint Pie V qui mériterait des évolutions) que l’on pourra défendre efficacement la raison d’être de la messe de saint Pie V.

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