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Foi - Page 199

  • Plus d'un demi-million de personnes ont quitté l'Église catholique allemande en 2022

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    De Luke Coppen et Brendan Hodge sur The Pillar :

    Les catholiques allemands ont quitté l'Église en nombre record l'année dernière

    28 juin 2023

    Un nombre record de 522 821 personnes ont officiellement quitté l'Église catholique en Allemagne en 2022, selon de nouvelles statistiques.

    Si l'on tient compte des décès, le nombre de membres de l'Église a diminué de 708 285 en 2022, avec seulement 1 447 personnes rejoignant l'Église pour la première fois et 3 753 personnes réadmises.

    Le précédent record de "sorties de l'Église" avait été établi en 2021, avec 359 338 personnes ayant quitté l'Église, ce qui représentait en soi une augmentation significative par rapport à 2020, où 221 390 personnes avaient quitté l'Église. 

    Les nouveaux chiffres ont été publiés le 28 juin par la conférence épiscopale allemande et les 27 diocèses du pays.

    La perte de plus d'un demi-million de catholiques signifie qu'il y a maintenant 20 937 590 membres de l'Église en Allemagne, ce qui représente 24,8 % de la population totale de 84 millions d'habitants, contre 26 % l'année précédente. 

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  • Le Chemin de Pierre (KTO)

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    De KTO Télévision :

    Le Chemin de Pierre

    26/06/2023

    L’Église catholique le considère comme le premier évêque de Rome, le premier pape. Qui est le Pierre historique, qui était ce compagnon du Christ, dès les premières heures de sa mission ? Comment, cet homme d’une foi indéniable a-t-il pu être capable de lâcheté. "Avant que le coq ne chante trois fois tu m’auras renié deux fois" avertit Jésus le soir de son dernier repas. Ce documentaire marche sur les traces du chef des apôtres, depuis son petit village de pêcheurs sur les rives du lac de Galilée jusqu’à la capitale de l’empire romain, en passant par Jérusalem et Antioche... Une coproduction KTO/BEL AIR MEDIA 2023 - Réalisée par Jérémie Cuvillier

  • Les saints apôtres Pierre et Paul (29 juin)

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    El-Greco-St.-Paul-and-St.-Peter.JPGLe mercredi 29 juin 2005, Benoît XVI a consacré sa catéchèse aux apôtres Pierre et Paul :

    Chers frères et soeurs,

    La fête des saints Apôtres Pierre et Paul est à la fois une commémoration reconnaissante des grands témoins de Jésus Christ et une confession solennelle en faveur de l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique. C'est tout d'abord une fête de la catholicité. Le signe de la Pentecôte - la nouvelle communauté qui parle dans toutes les langues et qui unit tous les peuples en un unique peuple, en une famille de Dieu - ce signe est devenu réalité. Notre assemblée liturgique, au sein de laquelle sont réunis des Evêques provenant de toutes les parties du monde, des personnes de multiples cultures et nations, est une image de la famille de l'Eglise présente sur toute la terre. Des étrangers sont devenus des amis; au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons comme des frères. Ainsi est menée à bien la mission de saint Paul, qui savait "être un officiant du Christ Jésus auprès des païens, ministre de l'Evangile de Dieu , afin que les païens deviennent une offrande agréable, sanctifiée dans l'Esprit Saint" (Rm 15, 16). Le but de la mission est une humanité devenue elle-même une glorification vivante de Dieu, le culte véritable que Dieu attend:  tel est le sens le plus profond de la catholicité - une catholicité qui nous a déjà été donnée et vers laquelle nous devons toutefois toujours nous acheminer. La Catholicité n'exprime pas qu'une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l'unité; elle exprime également une dimension verticale:  ce n'est qu'en tournant le regard vers Dieu, seulement en s'ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose. Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l'expression de l'universalité de l'Evangile. En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu'il était guidé par les voix des prophètes, par la foi et par la prière d'Israël. En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l'annonce de l'Ancienne Alliance:  le peuple d'Israël était destiné à être une lumière pour les nations. Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est:  "Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné?". Jésus a prononcé ce psaume sur la croix, il se terminait par la vision suivante:  "Tous les lointains de la terre se souviendront et reviendront vers Yahvé; toutes les familles des nations se prosterneront devant lui" (Ps 21, 28). Quand Pierre et Paul vinrent à Rome le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.

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  • Solennité des saints Pierre et Paul : des hommes de miséricorde

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    paul-pierre-lippi.jpgC'est ainsi que, dans un de ses sermons, saint Bernard de Clairvaux (12e siècle) qualifie les Apôtres Pierre et Paul.

    "C'est avec raison, mes frères, que l'Église, notre mère, applique aux saints apôtres ces paroles du Sage : « Ce sont des hommes de miséricorde, dont les justices ne tombent point dans l'oubli, les biens qu'ils ont laissés à leur postérité, y subsistent toujours (Eccli. XIV, 10 et 11). » Oui, on peut bien les appeler des hommes de miséricorde, tant parce qu'ils ont obtenu miséricorde pour eux-mêmes, que parce qu'ils sont pleins de miséricorde, ou que c'est dans sa miséricorde que Dieu nous les a donnés.

    illustration : Filippino Lippi (XVe s.) : Paul rendant visite à Pierre en prison

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  • « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés »

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    D'Evangile au Quotidien (26 juin) :

    Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650)

    moine au Mont Sinaï

    L'Échelle sainte — Wikipédia

    L’Échelle sainte, 10e degré: 8,10-11,12,13,18 (Coll. SO n° 24, trad. P. Deseille, éd. Bellefontaine, 1978; p. 139-140; rev.)

    « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés »

    N’aie pas de fausse honte devant celui qui te dit du mal de son prochain, mais réponds-lui plutôt : « Arrête, frère ! Je tombe moi-même chaque jour dans des fautes plus graves ; dès lors, comment pourrais-je condamner celui-ci ? » Tu obtiendras ainsi un double profit : avec un unique remède, tu te guériras toi-même et tu guériras ton prochain. C’est là un des raccourcis qui conduisent au pardon des péchés, je veux dire de ne pas juger, si cette parole est vraie : « Ne jugez pas ; et vous ne serez pas jugés » (Lc 6,37). (…) Quand tu verrais quelqu’un commettre le péché à l’instant de sa mort, même alors ne le juge pas, car le jugement de Dieu est impénétrable pour l’homme. Certains ont commis de grandes fautes à la vue de tous, mais ils ont accompli en secret de plus grand actes de vertu. Ainsi leurs détracteurs se sont-ils trompés en ne s’attachant qu’à la fumée sans voir le soleil. Écoutez-moi, écoutez, vous tous, censeurs pleins de malice des actions d’autrui ! Si cette parole est vrai ‒ et elle l’est certainement ‒ : « Du jugement dont vous jugez on vous jugera » (Mt 7,2), alors tout péché, soit de l’âme, soit du corps, dont nous accuserons notre prochain, nous y tomberons nous-mêmes. La chose est sûre. Des censeurs hâtifs et sévères de leur prochain tombent dans cette passion parce qu’ils ne gardent pas parfaitement le souvenir et le souci constant de leurs propres péchés. En effet, si quelqu’un, débarrassé du voile de l’amour de lui-même, voyait exactement ses propres maux, il ne pourrait plus se soucier d’autre chose sa vie durant ; il estimerait que tout le temps qui lui reste ne lui suffirait pas pour s’affliger sur lui-même, vivrait-il cent ans et verrait-il toutes les eaux du Jourdain couler de ses yeux en torrents de larmes. (…) Juger les autres, c’est ne pas avoir honte d’usurper une prérogative divine ; les condamner, c’est ruiner notre propre âme.

  • Un synode sans queue ni tête

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be) :

    Bonne conversation ! Dans un synode sans queue ni tête

    Il y a un abîme entre la sublime « Conversation sacrée » peinte par Piero della Francesca en 1472 (voir ci-dessus) et la « conversation dans l’Esprit » qui est le nouvel mot d’ordre du synode sur la synodalité.

    Autant la première est limpide, avec des anges et des saints en dialogue spirituel avec le Fils de Dieu sur les genoux de Marie, autant la seconde est vague.

    La formule « conversation dans l’Esprit » a été lancée comme fil conducteur de la prochaine session plénière du synode, programmée en octobre, par les deux cardinaux qui en dirigent le déroulement, le maltais Mario Grech et le luxembourgeois Jean-Claude Hollerich.

    Dans l’ « Instrumentum laboris » qui servira de trame aux assises, et qui a été rendu public le 20 juin, la formule apparaît à plusieurs reprises. Et dans la conférence de presse de présentation elle a même été identifiée comme le « modus operandi » du synode lui-même.
    Ce « modus operandi » se compose de trois étapes fondamentales.

    « La première – peut-on lire dans l’ ‘Instrumentum laboris’ – est consacrée à la prise de parole de chacun et chacune, à partir de sa propre expérience personnelle relue dans la prière pendant le temps de préparation. Les autres écoutent en silence sans entrer dans des débats ou des discussions en sachant que chaque personne a une contribution précieuse à apporter ».
    Dans la seconde étape, « à nouveau, chaque membre du groupe prend la parole : non pas pour réagir et contrer ce qui a été entendu, en réaffirmant sa propre position, mais pour exprimer ce qui, au cours de l’écoute, l’a touché(e) le plus profondément et ce par quoi il ou elle se sent le plus interpellé(e) ».

    La troisième « consiste à identifier les points clés qui ont émergé et à dégager un consensus concernant les fruits du travail commun, que chacun considère comme fidèle au processus et dans lequel il ou elle peut donc se sentir représenté ». Le tout « toujours dans un climat de prière » et prêtant « attention aux voix marginales et prophétiques », dans la certitude que « l’Esprit, maître de l’harmonie, aidera à passer de la cacophonie à la symphonie ».

    En conférence de presse, à la question de savoir si cela pourrait correspondre à une mutation de la doctrine catholique sur « les divorcés remariés, les personnes en mariage polygame ou les personnes LGBTQ+ », expressément citées dans l’ « Instrumentum laboris », Grech et Hollerich n’ont répondu ni oui ni non.

    En effet, on ne dit rien sur les critères censés présider à l’évaluation des opinions exprimées. On renvoie simplement à l’Esprit Saint. On a fait coïncider la « modalité de gestion des processus décisionnels et de construction du consensus » avec la « conversation dans l’Esprit », qui suffit à elle seule – dit-on – pour « favoriser un exercice de l’autorité approprié à une Église synodale ».
    Si vraiment le besoin se faisait sentir d’un nouveau rôle auxiliaire, c’est celui du « facilitateur », décrit comme suit dans l’ « Instrumentum laboris » :

    « Compte tenu de l’importance de la conversation dans l’Esprit pour animer le vécu de l’Église synodale, la formation à cette méthode, et en particulier l’enjeu d’avoir des personnes capables d’accompagner les communautés dans cette pratique, est perçue comme une priorité à tous les niveaux de la vie ecclésiale et pour tous les baptisés ».

    Cette fonction de « facilitateur » – toujours selon l’ « Instrumentum laboris » – est la nouvelle fonction à laquelle devraient être formés « les évêques, les prêtres, les diacres, les personnes consacrées et tous ceux qui exercent un ministère », dans le but de « renouveler les modalités d’exercice de l’autorité et les processus de décision dans une approche synodale, et pour apprendre à accompagner dans l’Esprit le discernement et le dialogue communautaires ».

    Bien entendu, parmi les nombreuses questions que l’ « Instrumentum laboris » confie aux Pères synodaux figure également la suivante :

    « Comment la conversation dans l’Esprit, qui ouvre le dynamisme du discernement en commun, peut-elle contribuer au renouvellement des processus de décision dans l’Église ? Comment peut-elle être « institutionnalisée » et devenir une pratique ordinaire ? Quels sont les changements à apporter au droit canonique ? ».

    Mais, intentionnellement, aucune hypothèse concrète de réforme à discuter n’a été prévue à l’avance. « L’ ‘Instrumentum laboris’ ne donne pas de réponses, il ne fait que poser des questions », a déclaré le cardinal Hollerich. « Nous n’avons pas d’agenda écrit à l’avance ».
    Et le cardinal Grech : « On ne donne aucune systématisation théorique préalable de la synodalité qui est le thème du synode. La synodalité sera une expérience, sur laquelle nous nous interrogerons ».
    Ce synode sur la synodalité est en cours depuis 2021 à des niveaux divers, local, national, continental, et se poursuivra avec les deux sessions plénières d’octobre 2023 et d’octobre 2024. Sans qu’on y vote aucune proposition contraignante, puisque ce sera le Pape seul, à la fin de tout, qui tirera les décisions qu’il voudra.

    Mais ce synode aura-t-il vraiment une fin ? À en voir la manière dont le Pape François l’a piloté jusqu’ici, et tant qu’il sera pape, il est permis d’en douter. Ce qui intéresse le plus le Pape François c’est surtout une chose : mettre en branle des « processus ». D’une durée indéterminée. Peu lui importe s’ils sont confondants et confus, parce que l’Esprit Saint saura, lui, où conduire l’Église, par exemple – peut-on lire dans l’ « Instrumentum laboris » – sur le « niveau d’autorité doctrinale » qui pourra être attribué aux conférences épiscopales d’un continent, et par conséquent à la faculté du pape d’y consentir ou pas.

    Dans le dernier cahier de « La Civiltà Cattolica », la revue des jésuites de Rome imprimée sous contrôle préalable des autorités vaticanes, on trouve un article d’un jésuite de l’Université de Louvain, Jos Moons, qui dit tout dès le titre : « Papa Francesco, lo Spirito Santo e la sinodalità. Verso una riconfigurazione pneumatologica della Chiesa ».

    La très vague « conversation dans l’Esprit » décrite dans l’ « Instrumentum laboris » est la mise en pratique de cette « reconfiguration ». Dans laquelle on peut mettre un peu de tout, dans un triomphe de la liberté d’opinion avec une révérence ostentatoire à l’Esprit qui « souffle où il veut ».

  • Les évêques canadiens rappellent le droit d’avoir des convictions religieuses et morales distinctives, même lorsqu’elles remettent en cause les idées dominantes

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    De Vatican News :

    Au Canada, une lettre pastorale pour défendre la liberté religieuse

    Dans un Canada de plus en plus sécularisé, la Conférence des évêques catholiques du Canada publie une lettre pastorale sur la liberté de religion et la liberté de conscience dans le pays. Intitulé «Vivre en catholiques sur la place publique», le document, constitué de 21 points, rappelle que la liberté de religion constitue le fondement d’une démocratie.

    «Au Canada, la liberté de religion et de conscience, avec les autres libertés fondamentales incluses à l’article 2 de la Charte canadienne des droits et libertés, constitue le fondement de notre société démocratique et reflète notre vie commune en tant qu’êtres humains porteurs de l’image et de la ressemblance de Dieu», rappelle la Commission épiscopale pour la justice et la paix de la Conférence des évêques du Canada (CECC) dans sa lettre pastorale publiée le 22 juin, à l’occasion de la mémoire de saint Thomas More.

    Longue de huit pages, cette lettre pastorale revient d’abord sur l’importance de préserver la liberté de religion de chacun dans la société canadienne. «La liberté de religion et la liberté de conscience sont des libertés connexes qui nous permettent de vivre pleinement tels que nous sommes, tels que nous sommes appelés à être», rappellent les évêques canadiens.

    «Un postulat postmoderne répandu et erroné voudrait qu’on puisse sacrifier la liberté de religion ou de conscience au profit d’une liberté d’expression ou d’association plus large», écrivent-ils également, dans un pays où selon le recensement de 2019, 19,3 millions de personnes ont déclaré être chrétiens, soit 53,3% de la population. Des chiffres en baisse ces dernières décennies, en 2011, 67,3% des Canadiens se déclaraient chrétiens. «L’idée d’éroder ainsi la défense de la liberté religieuse est un symptôme d’amnésie, un oubli de ce que nous sommes en tant qu’êtres humains, de nos désirs les plus profonds et de notre véritable dignité», note la lettre pastorale.

    Liberté religieuse et État

    Toujours selon l’article 2 de la Charte canadienne des droits et des libertés, l’État a obligation de défendre les libertés fondamentales de chacun. Mais selon la CECC, ce droit est régulièrement bafoué. «À tous les échelons, ces institutions imposent de plus en plus souvent non pas une laïcité ‘’ouverte’’, telle que définie par le philosophe catholique Charles Taylor, où l’État est véritablement neutre et fait place à toutes les formes de croyances exprimées pacifiquement, mais plutôt une laïcité « fermée » qui ne veut pas accommoder les différentes croyances ou qui ne permet à peine – voire pas du tout – la manifestation publique de ces croyance», dénoncent les prélats, s’inquiétant par exemple de la fermeture d’écoles ou d’hôpitaux catholiques.

    Les évêques canadiens notent aussi que dans une démocratie pluraliste «l’accueil de la diversité suppose qu’on reconnaisse le droit de défendre des positions théologiques et morales précises, même lorsqu’elles remettent en cause les normes qui prédominent à notre époque». Chacun doit pouvoir défendre ses convictions sans violences et de manière authentique. «En tant que catholiques, notre foi nous appelle à défendre sur la place publique ce que nous croyons être vrai», lit-on

    Par ailleurs, avertit la CECC, sans une solide liberté de religion, les autres libertés fondamentales peuvent être remises en question.

    En conclusion de cette lettre pastorale, les évêques canadiens invitent, comme Pierre, à rendre explicitement compte de la foi.

  • Des idées chrétiennes qui ont bouleversé le monde

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    De Figaro Histoire via le site "Pour une école libre au Québec" :

    Le génie du christianisme

    28 juin 2023


    Recension de l’ouvrage Ces Idées chrétiennes qui ont bouleversé l’histoire de Jean-François Chemain, diplômé de l’IEP de Paris, agrégé et docteur en histoire, docteur en histoire du droit.

    L’une des questions sur lesquelles on nous a demandé de nous pencher était ce qui expliquait le succès, en fait la prééminence de l’Occident dans le monde entier. Nous avons étudié tout ce que nous pouvions des points de vue historique, politique, économique et culturel (…), nous nous sommes rendu compte que le cœur de votre culture, c’est votre religion : le christianisme. C’est pour cette raison que l’Occident est aussi puissant. » : ainsi témoignait un membre de l’Académie chinoise des sciences (cité par David Aikman dans Jesus in Beijing). C’est une évidence, reconnue par le monde entier, que seul l’Occident s’évertue à nier : celle d’une marque chrétienne qui a donné forme, âme, force et durée à notre civilisation.

    C’est cette empreinte chrétienne que Jean-François Chemain, professeur d’histoire dans des établissements supérieurs catho­liques, entreprend de démêler dans son livre, Ces idées chrétiennes qui ont bouleversé le monde. Des sermons de saint Augustin à ceux de Bossuet, des harangues de Savonarole aux sonnets de Louise de La Vallière, cette synthèse érudite expose de façon lumineuse et vivante les grandes idées qui charpentent la cathédrale européenne depuis la bataille du pont Milvius (312), date de la conversion de Constantin, jusqu’à nos jours.

    Jean-François Chemain bouscule les poncifs véhiculés par la légende noire qu’ont fabriquée les ennemis de l’Église : non, celle-ci n’a pas justifié l’esclavage, elle n’a pas asservi les femmes, elle n’a pas entravé la science, bien au contraire ! C’est dans les pays de marque chrétienne qu’a été abolie la servitude, rendue possible l’émancipation féminine et sont nées les plus grandes révolutions scientifiques qui ont donné lieu au monde moderne…

    Bien sûr, il y a toujours eu des écarts entre l’idéal et la pratique. Les Européens ont fait la guerre, commis des massacres, asservi leur prochain. « Que des chrétiens aient commis des horreurs, c’est incontestable. Qu’ils les aient commises en tant que chrétiens, et au nom du christianisme, c’est à nuancer fortement », écrit l’auteur. Car toujours l’Église, malgré ses contradictions, tenait le flambeau d’une morale circonvenant le pouvoir politique à des obligations supérieures. D’Ambroise de Milan tançant Théodose à la pénitence de Canossa, les exemples sont nombreux d’un pouvoir spirituel imposant sa limite à l’hubris des puissants.

    Jean-François Chemain insiste sur cette séparation entre le pouvoir politique et l’autorité religieuse, qu’il prend soin de ne pas appeler « laïcité », le terme aujourd’hui galvaudé n’ayant rien à voir avec la distinction établie par saint Augustin entre les deux cités, forgeant l’architecture spirituelle de l’Europe. L’auteur fait un détour intéressant par la Russie, sorte de contre-exemple où des siècles de césaropapisme, où autorité spirituelle et politique n’ont jamais été séparées, ont forgé un tout autre modèle civilisationnel.

    La simonie est un danger, mais le spirituel détaché de tout enracinement n’en est-il pas un autre ? « L’Évangile sans l’Église est un poison », écrivait Joseph de Maistre. Sans aller jusque-là, on ne peut que souscrire au constat de Chesterton sur ces « vertus chrétiennes devenues folles » qui emplissent la modernité. Jean-François Chemain n’élude pas le sujet et aborde dans les derniers chapitres de son livre la « mauvaise conscience et le sentiment de culpabilité » qui habitent notre continent, trace évidente d’une mentalité chrétienne qu’aucune autre civilisation ne partage (ni les pays musulmans, ni les pays asiatiques ne se repentent jamais pour la litanie de massacres qui émaillent leur histoire). De même pour l’ouverture migratoire inconditionnelle, propre de notre civilisation.

    L’application du christianisme conduit-elle à son effacement ? C’était la thèse formulée par Marcel Gauchet dans Le Désenchantement du monde. C’est un défi permanent que lance le christianisme à la chrétienté, nous rappelle Jean-François Chemain : « Être en cohérence avec son origine (…) au péril même de sa survie en tant que civi­lisation chrétienne et donc terre de liberté. » La question n’a pas fini de hanter l’Europe : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra », ce commandement vaut-il pour une civilisation ? Ce livre nous plonge dans ce vertigineux dilemme.

    Source : Figaro Histoire

    Ces idées chrétiennes qui ont bouleversé le monde 
    de Jean-François Chemain,
    publié le 10 mai 2023,
    aux éditions Artège,
    à Paris,
    280 pages,
    ISBN-13 : 979-1033614036

  • L’Église cambodgienne se souvient des martyrs exécutés par les Khmers Rouges

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les catholiques cambodgiens rendent hommage aux 35 martyrs morts sous Pol Pot

    27/06/2023

    Le 17 juin, l’Église cambodgienne s’est souvenue des 35 catholiques cambodgiens morts en martyrs entre 1975 et 1979 durant le génocide du régime Khmer Rouge. Le processus de béatification a été ouvert en 2015. La célébration a eu lieu au mémorial de Taing Kauk, dans la province de Kompong Thom à une centaine de kilomètres de la capitale, en présence de nombreux prêtres, de plus de 3 000 fidèles et des préfets apostoliques de Phnom Penh, de Battambang et de Kampong Cham.

    Le 17 juin, l’Église cambodgienne a célébré une messe en mémoire des martyrs catholiques tués durant le régime Khmer Rouge.

    Le 17 juin dans le district de Tang Kork, dans la province de Kampong Thom (à environ 100 km de Phnom Penh, la capitale), plus de 3 000 catholiques cambodgiens, dont plusieurs évêques et de nombreux prêtres, ont célébré une messe en commémoration des membres du clergé, des religieux et des laïcs morts en martyrs sous le régime de Pol Pot, durant les années 1970. Selon Catholic Cambodia, durant la célébration, les martyrs ont été désignés comme les « pères » de la communauté catholique actuelle au Cambodge.

    « Le témoignage des martyrs nous guide sur le chemin », a confié Mgr Olivier Schmitthaeusler (MEP), vicaire apostolique de Phnom Penh. Mgr Enrique Figaredo Alvargonzález, préfet apostolique de Battambang et Mgr Pierre Suon Hangly, préfet apostolique de Kampong Cham étaient également présents.

    En 2015, l’Église locale a ouvert la phase diocésaine du processus de béatification de Mgr Joseph Chhmar Salas et de 34 autres martyrs tués sous le régime Khmer Rouge, a rappelé Catholic Cambodia. Mgr Salas et les autres martyrs ont été tués entre 1970 et 1977 durant les persécutions lancées par les Khmers Rouges de Pol Mot contre l’Église catholique.

    Le père Paul Roeung Chatsirey, postulateur de la cause de béatification et directeur des Œuvres pontificales missionnaires au Laos et au Cambodge, explique que plusieurs collaborateurs ont aidé à « rassembler les témoignages, les preuves et les documents qui seront présentés au Saint-Siège ».

    « Aujourd’hui, les choses sont très différentes »

    Les pratiques religieuses ont été suspendues durant le régime de Pol Pot, qui a causé un génocide qui a fait environ 2 millions de morts au Cambodge entre 1975 et 1979, dans sa volonté de détruire tous ceux qui étaient considérés comme des traîtres et des antirévolutionnaires. Ainsi, les Khmers Rouges ont assassiné des laïcs, des catéchistes et des missionnaires cambodgiens, vietnamiens et français, y compris des membres des MEP (Missions Étrangères de Paris).

    En s’adressant à l’assemblée, Mgr Schmitthaeusler a souligné combien la situation s’est améliorée depuis la fin des atrocités des Khmers Rouges. « Aujourd’hui, les choses sont très différentes, l’Église est nouvelle, il y a environ 23 000 croyants et plusieurs communautés qui sont très jeunes, majoritairement fondées par des gens qui ont rejoint la foi chrétienne seulement récemment », a-t-il ajouté. « Le Seigneur nous accompagne, et nous regardons toujours l’avenir avec espoir », a-t-il assuré.

    Durant la célébration, les objets ayant appartenu à Mgr Salas ont également été présentés. Sa croix pectorale a notamment été exposée sur le site où il a vécu ses derniers jours. Cette croix pectorale lui a été donnée le 14 avril 1975, seulement trois jours avant que Pol Pot ne lance le début de la terreur Khmer Rouge au Cambodge. Prich Chun, âgé de 52 ans, se dit heureux d’avoir pu participer à cette célébration. « C’est la première fois que j’assiste à une messe commémorative ici, et je remercie le Seigneur pour cela. »

    (Avec Ucanews)

  • Le catholicisme en France pourrait bientôt devenir minoritaire mais plus traditionnel, selon les experts

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    Le catholicisme en France pourrait bientôt devenir minoritaire mais plus traditionnel, selon les experts

    Dans le pays connu comme la "fille aînée de l'Église", l'islam et le protestantisme évangélique pourraient atteindre des positions hégémoniques au cours des prochaines décennies, tandis que le catholicisme s'ancrerait dans une dynamique plus orthodoxe.

    26 juin 2023

    L'annonce aujourd'hui de la démission de deux évêques français souffrant d'épuisement épiscopal et la publication imminente d'un rapport potentiellement dévastateur sur les allégations d'abus sexuels au sein de la Communauté Saint-Jean en France ont attiré une nouvelle fois l'attention sur l'état fragile de l'Église en France. Le catholicisme est-il aujourd'hui en voie d'extinction en France, "fille aînée de l'Église" et patrie de saint Louis et de sainte Jeanne d'Arc ? 

    Des études sur l'évolution du paysage religieux du pays l'ont déjà suggéré au cours des derniers mois. La plus récente d'entre elles montre que le catholicisme est la religion qui connaît le plus fort déclin et le plus faible taux de transmission intrafamiliale.

    Ces résultats ont conduit l'historien et sociologue des religions Guillaume Cuchet à suggérer que, dans quelques décennies, le catholicisme pourrait être minoritaire, dépassé par l'islam, le protestantisme évangélique et, surtout, par les personnes sans religion. Dans le même temps, cette tendance devrait s'accompagner d'une approche plus traditionnelle et plus pratiquante chez les catholiques minoritaires.

    Si ces prévisions se vérifient, le visage de la France, dont l'histoire de 1500 ans a commencé avec le baptême du roi Clovis par saint Remi, sera profondément modifié, tout comme celui de la pratique catholique elle-même.

    L'effondrement de la transmission familiale

    Ce déclin du catholicisme, contre lequel Cuchet a souvent mis en garde ces dernières années, s'est accéléré de façon spectaculaire depuis 2008, comme le montre l'enquête "Trajectoires et Origines 2" (TEO2) commandée par l'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques). Les résultats de cette enquête ont été rendus publics en avril 2023. 

    En effet, seuls 25 % des Français âgés de 18 à 59 ans se déclarent catholiques en 2020, contre 43 % en 2008 selon l'enquête Trajectoires et Origines 1. Alors que les personnes sans religion sont passées de 45 % à 53 %, l'islam a progressé de 37 % au cours de la même période, et une autre étude indique que les musulmans représentent aujourd'hui environ 10 % de la population totale de la France

    Commentant l'étude dans une interview accordée au magazine La Vie, M. Cuchet a également souligné la "montée spectaculaire" des protestants évangéliques au cours de la dernière décennie, qui représentent une part croissante des 9 % de la population française qui sont des chrétiens non catholiques. 

    Ces données ont conduit le sociologue à émettre l'hypothèse que le catholicisme pourrait devenir, "un jour assez proche", la deuxième, voire la troisième religion du pays.

    Pour l'historien Yann Raison du Cleuziou, spécialiste du catholicisme contemporain et auteur de Qui sont les Cathos aujourd'hui ?, cette théorie est presque une évidence mathématique. 

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  • "Le synode nuira à l'ensemble de l'Eglise"

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    De Joachim Heimerl sur kath.net/news :

    "Un synode de l'horreur nous attend-il en 2023/24 ?"

    27 juin 2023

    "Aujourd'hui déjà, les médias le considèrent comme un 'parlement ecclésiastique' ou un 'mini-concile' et les affirmations contraires du secrétariat du synode ne font que renforcer cette malheureuse impression." Un commentaire invité de Joachim Heimerl

    Linz (kath.net/joh) Récemment, j'ai entendu une dame se faire interroger sur "l'Église synodale". Sa réponse fut aussi brève que pertinente : "Je vous en prie ! Je suis catholique et non synodale". Je ne peux moi-même que me rallier à cette affirmation, même si l'expression "Église synodale" est désormais sur toutes les lèvres, comme s'il s'agissait d'un credo.

    En réalité, cette notion ne figure dans aucun document du magistère ni dans aucun catéchisme ; elle n'apparaît pas non plus dans le "Credo". Celui qui parle de "l'Église synodale" parle donc de quelque chose qui n'existe pas.

    Les synodes des évêques n'ont rien à voir non plus avec l'"Église synodale", et sous leur forme actuelle, ils n'existent même pas depuis longtemps, mais n'ont été introduits qu'en 1967 par Paul VI pour conseiller les papes. Celui qui prétend le contraire propage des fake news, même si, entre-temps, même des cardinaux le font. Des slogans comme "la synodalité fait partie de l'ADN de l'Eglise" sont au mieux idéologiques, mais ils ne sont pas catholiques.

    Bien sûr, le prochain synode des évêques de 2023/24 n'est officiellement qu'un organe consultatif, mais officieusement, il est déjà bien plus que cela. Cela se voit notamment au fait que des laïcs participent au synode et qu'ils ont en outre le droit de vote. Il est clair que cela contredit fondamentalement la définition d'un synode des évêques. Mais il est également clair que l'importance de ce synode s'en trouve considérablement accrue. Aujourd'hui déjà, les médias le considèrent comme un "parlement ecclésiastique" ou un "mini-concile" et les affirmations contraires du secrétariat du synode ne font que renforcer cette impression malheureuse.

    Le fait est que le prochain synode doit introduire un changement de paradigme dans l'Eglise, ce que le document de travail récemment publié prouve de manière irréprochable. L'objectif du synode est ainsi devenu évident : le célibat ecclésiastique doit être supprimé et, avec l'introduction de diaconesses, le sacrement de l'ordre également. En outre, le sacrement du mariage doit être encore assoupli par la "bénédiction" des couples homosexuels et par l'acceptation de la polygamie - païenne - sous quelque forme que ce soit. Il existe en outre toute une série d'autres propositions, toutes aussi ahurissantes les unes que les autres.

    La perfidie de ce document de travail est double : il contient - premièrement - principalement des questions, mais qui ne sont que de nature rhétorique et ne demandent qu'une réponse positive. Et - deuxièmement - il est d'emblée élevé au rang d'engagement, puisque le secrétariat du synode le qualifie de "document de l'Eglise tout entière". L'histoire de l'élaboration du texte montre déjà que ce n'est qu'un tour de passe-passe et - pardon - un mensonge pur et simple ; le pourcentage de participation de "l'ensemble de l'Église" était à peine supérieur à zéro ! Mais la vérité ne compte pas pour les organisateurs du synode. Les cardinaux Grech et Hollerich veulent déjà augmenter la pression sur le pape ; après tout, il est difficilement imaginable que François s'oppose à "toute l'Eglise". Pour éviter que cela n'arrive finalement, Hollerich a prévu une sécurité "étanche" : il ne cesse de revendiquer l'action du Saint-Esprit, et ce avant même que le synode n'ait commencé.

    Or, aucun synode ne peut se prévaloir du Saint-Esprit, et il n'a pas la moindre autorité doctrinale. Le "Saint-Esprit" de Hollerich n'est qu'un alibi bon marché pour faire passer un agenda de gauche qui contredit fondamentalement les Saintes Écritures et l'ensemble de l'enseignement de l'Église jusqu'à présent. - Non ! Ce synode n'a pas plus à voir avec l'Esprit Saint que Jésus n'a fondé une "Eglise synodale", et encore moins une Eglise qui veut s'aligner sans retenue sur le monde.

    Pourtant, le synode représente une sérieuse menace pour l'Église. Au plus tard après la disparition du pape Benoît XVI, la voie semble désormais libre pour suivre cette herméneutique radicale de la rupture qui commence à se dessiner de plus en plus clairement ces derniers temps. Selon le modèle funeste de la "voie synodale" en Allemagne, il s'agit désormais d'établir une nouvelle Eglise "romaine" qui n'a plus rien de commun avec l'Eglise catholique et qui ne cherche plus son unité fondée par le Christ en Pierre, mais dans une vague "diversité". - Le fait que ce terme non biblique devienne le concept clé du document synodal en dit long ; même Luther n'aurait pas eu recours à des astuces aussi minables.

    Parce que, selon la volonté de Paul VI, un synode n'est rien en soi, la balle est dans le camp du pape à la fin de chaque synode. Si François devait effectivement faire siennes les positions de ce document de travail néfaste, il entrerait sans aucun doute dans l'histoire comme le pape qui a détruit l'Eglise.

    Personne ne sait pour l'instant si on en arrivera là. En revanche, il est d'ores et déjà certain que le synode nuira à l'ensemble de l'Eglise. Il suffit de jeter un coup d'œil à la sombre Allemagne : la "voie synodale" y a entre-temps déchiré les Eglises locales, l'épiscopat allemand s'est en fait séparé de l'Eglise romaine et s'est divisé en son sein ; l'"Eglise synodale" est devenue l'Eglise appartenant en propre à des hérétiques allemands qui usurpent en outre leurs sièges épiscopaux.

    Comme si ce désastre ne suffisait pas, on n'a rien d'autre à faire à Rome que de reprendre les hérésies allemandes sous forme de "questions", de poncer les murs de l'Eglise et de la livrer au couteau de l'esprit du temps.

    Ce qui semblait impensable sous Benoît XVI et Jean-Paul II est en train de devenir une réalité consternante. L'Église est ainsi confrontée à une période dramatique et sans doute aussi à l'accomplissement d'une prophétie. Dans le message de Notre-Dame d'Akita (Japon 1973), reconnu par l'Eglise, il est dit textuellement : "(...) Des machinations diaboliques s'infiltreront même dans l'Eglise, et des cardinaux se dresseront contre des cardinaux et des évêques contre des évêques. Les prêtres qui me vénèrent seront méprisés et combattus par leurs confrères. Les autels et les églises seront dévastés. L'Église sera remplie de gens qui accepteront des compromis".

    Il est difficile de résumer plus précisément ce que nous vivons avec le prochain synode de l'horreur. - Et nous pouvons être sûrs que le Saint-Esprit confirmera toujours le magistère et la tradition actuels.

  • Le Vatican refuse au pèlerinage Summorum Pontificum l'autorisation de célébrer la messe en latin à Saint-Pierre

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    De Michael Haynes sur LifeSiteNews :

    Le Vatican refuse au pèlerinage Summorum Pontificum l'autorisation de célébrer la messe en latin à Saint-Pierre

    Les catholiques ne pourront pas assister à la messe traditionnelle au Vatican, qui marque le pèlerinage annuel depuis plus de dix ans.

    26 juin 2023

    VILLE DU VATICAN (LifeSiteNews) -- Pour la première fois depuis sa création, le pèlerinage international de la messe traditionnelle qui se tient à Rome chaque année n'obtiendra pas la permission d'organiser une messe traditionnelle à l'intérieur de la basilique Saint-Pierre.

    Depuis ses débuts en 2011, le pèlerinage Summorum Pontificum, désormais connu sous le nom de pèlerinage Ad Petri Sedem, a attiré à Rome des milliers de catholiques du monde entier par amour de la messe et des sacrements traditionnels. À l'exception des perturbations causées par les restrictions imposées par le COVID-19, le pèlerinage a toujours inclus la célébration d'une messe traditionnelle dans la basilique Saint-Pierre.

    Joseph Shaw, président de la Fœderatio Internationalis Una Voce (FIUV), a relaté les détails des précédentes célébrations des messes du pèlerinage à l'intérieur du Vatican. Il a décrit la progression graduelle du pèlerinage, qui est passé de l'utilisation des chapelles latérales autour de la basilique en 2007 à la célébration de la messe sur l'autel du trône.

    C'est ce qui s'est passé l'année dernière, avec environ 1 700 personnes qui se sont rassemblées à Rome pour célébrer les rites traditionnels de l'Église à l'autel de la Chaire de saint Pierre. Monseigneur Marco Agostini, qui fait partie de la Secrétairerie d'État du Vatican et qui est l'un des maîtres de cérémonie du pape, a célébré la messe pour les pèlerins lors de l'édition 2022, alors que les pèlerinages précédents avaient été marqués par des évêques ou des cardinaux offrant la liturgie du Vatican.

    READ : "Extrêmement encourageant" : Plus de 1 000 personnes participent au pèlerinage de la messe en latin au Vatican

    Cependant, dans une mise à jour fournie par les organisateurs ces derniers jours, la nouvelle de l'arrêt de la messe traditionnelle pour le pèlerinage au Vatican a été communiquée. Evoquant un "changement important et délicat" - le pèlerinage se déroule du vendredi 27 au dimanche 29 octobre - les organisateurs ont révélé que la messe traditionnelle ne pourrait pas avoir lieu.

    La déclaration se lit comme suit :

    Puisque le cardinal (Mauro) Gambetti - certainement en raison d'un ordre supérieur - n'autorise pas la célébration d'une messe cette année (c'est-à-dire que la directive ne concerne que cette année, et même ainsi, sous réserve d'un éventuel changement de dernière minute), notre célébration sur place consistera en.. :

    1. La procession au tombeau du Prince des Apôtres et le chant du Credo.

    2. Le chant de l'office de sexte des saints apôtres Simon et Jude à l'autel de la Chaire.

    3. La vénération des reliques des saints apôtres Simon et Jude (leurs corps se trouvent dans la basilique vaticane), la bénédiction et le chant final.

    Le cardinal Gambetti est l'archiprêtre de la basilique Saint-Pierre, le vicaire général du pape pour la Cité du Vatican et le président de la fabrique de Saint-Pierre depuis février 2021. Peu après l'entrée en fonction de M. Gambetti en 2021, les messes traditionnelles privées ont été pratiquement interdites dans la basilique et les prêtres ont reçu l'ordre de concélébrer les messes du Novus Ordo plutôt que de dire ces liturgies en privé. Ces restrictions émanaient de la Secrétairerie d'État du Vatican, mais certains ont émis l'hypothèse que Gambetti n'était pas à l'origine de cette décision.

    Fin juin 2021, le cardinal a également émis des restrictions sur l'utilisation du latin dans les messes de la basilique papale, stipulant largement l'utilisation de l'italien pour la liturgie.

    Cependant, avec la publication plus récente du motu proprio Traditionis Custodes du pape François et les dubia et Rescript ultérieurs du cardinal Arthur Roche, l'accès à la messe traditionnelle a été largement restreint.