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Foi - Page 216

  • "Spei Satelles" : un satellite enverra un nanolivre du pape dans l'espace

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    De Maria Milvia Morciano et Andrea De Angelis sur Vatican News (it) :

    27 mars 2023

    Spei Satelles, le message d'espoir du Pape au plus fort de la pandémie s'envole dans l'espace

    Présentée aujourd'hui, la mission conçue et organisée par le Dicastère pour la communication en collaboration avec l'Agence spatiale italienne, l'École polytechnique de Turin, l'Institut de photonique et de nanotechnologie du CNR et l'Apostolat numérique de Turin. Le lancement depuis la Californie aura lieu le 10 juin, tandis que le 29 mai, le pape François bénira le satellite et le nanobook.

    Des messages d'espoir pour toute l'humanité, envoyés en mission en orbite dans l'immensité de l'espace. Et ces messages sont enfermés dans des objets immensément petits : un nanolivre envoyé à son tour par un nanosatellite. À l'occasion du troisième anniversaire de la Statio Orbis, la mission spatiale "Spei Satelles" est née d'une idée de Monseigneur Lucio Ruiz, secrétaire du Dicastero per la Comunicazione, en collaboration avec l'Agence spatiale italienne, l'École polytechnique de Turin, l'Institut de photonique et de nanotechnologie du CNR et l'Apostolat numérique de Turin. La mission s'achèvera le 10 juin, avec le lancement dans l'espace. Quelques jours plus tôt, le mercredi 29 mai, le pape François bénira le satellite et le nanobook à la fin de l'audience générale.

    Il y a trois ans, le 27 mars précisément, le pape François arrêtait le temps et l'espace suspendus dans l'angoisse par la force de la prière. Il était seul sur le parvis de Saint-Pierre, dans une soirée pluvieuse, livide et froide, devant deux images sacrées très aimées des Romains : le Salus Populi Romani et le Crucifix de San Marcello. Il tenait dans ses mains le Saint Sacrement pour bénir l'humanité souffrante. La pandémie semblait vouloir engloutir tout le monde, et sur tout résonnaient les paroles de Jésus, répétées par le pape : "Pourquoi avez-vous peur ? N'avez-vous pas encore la foi ?"

    Et c'est précisément le titre du livre publié l'année suivante, en 2021, par la Libreria Editrice Vaticana et édité par Monseigneur Ruiz, en mémoire de ce moment unique, avec les paroles prononcées par le Pape et les réflexions qui ont suivi. Ce moment de prière universelle ne s'était pas estompé avec le temps et les contingences, mais avait grandi comme une graine plantée. Il a pris racine et n'a pas tardé à porter ses fruits. L'année suivante, la publication a été déposée dans la banque mondiale de semences, dans la chambre forte de Svalbard, dans l'archipel arctique des îles Svalbard, à quelque 1 200 km du pôle Nord.

    Enfin, la mission spatiale "Spei satelles", dont le nom, traduit du latin, montre la puissance de sa signification : "Gardien de l'espoir", a souligné Monseigneur Ruiz lors de la conférence de presse de présentation au Marconi Hall. "Avec une fusée qui décollera de la base de Vandemberg en Californie, nous mettrons en orbite un petit satellite qui transportera le livre en format nanobook", a-t-il annoncé.

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  • Quand la place et le rôle des prêtres font débat dans l'Eglise...

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    Jean-Pierre Snyers réagit à un article publié par Bosco d'Otreppe sur la Libre de ce lundi 27 mars :

    En marge de l'article sur le rôle des prêtres dans l'Eglise que l'on peut trouver dans la Libre du 27 mars,  permettez-moi quelques propos... Que penserait-on d'un député du PS qui souscrirait aux idées du MR? Face à cette contradiction, nul doute que le président socialiste ne tarderait pas à lui donner son C4, tout en spécifiant qu'il n'est plus à sa place au sein de son parti. Rien de plus normal. De même que penser des prêtres et des laïcs qui, tout en se disant "catholiques", prônent une Eglise qui renie la morale, les dogmes et les sacrements du catholicisme?  La cohérence et l'honnêteté voudraient qu'ils admettent qu'ils se sont trompés d'Eglise et qu'une autre les attend. Laquelle? Le protestantisme libéral.  Là au moins, ils seront à l'aise. Plus besoin de croire aux dogmes et aux sacrements, ni même au Credo, mariage des personnes du même sexe, femmes à "l'autel"; bref, tout ce dont ils rêvent est déjà présent dans cette dénomination "chrétienne" au laxisme aussi improductif que dévastateur. Alors quoi? Serait-ce seulement le lien financier qui les retient encore cette Eglise qu'ils trahissent?  De grâce, messieurs les schismatiques, ne trompez plus les humbles fidèles: ceux qui attendent que vous leur annonciez avec fidélité la foi bi-millénaire du christianisme et non vos élucubrations qui ne font que semer la zizanie et la confusion.

  • Pour les élections en RDC : un mauvais signal concernant la lutte espérée contre l’impunité et la corruption

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    Lu sur le site web « Afrikarabia » :

    Cela y est : Felix Tshisekedi s’offre Bemba (Equateur) et Kamerhe (Sud Kivu). L’hypothèse d’un renouveau aux mains propres, avec Fayulu, Katumbi et Mukwege, va-t-elle s’éloigner encore. Que va faire l’Eglise congolaise pour illustrer les bonnes paroles de la récente tournée du pape François ?

    Lu sur le site web « Afrikarabia » :

    « Le départ de ministres proches de Moïse Katumbi du gouvernement nécessitait un réaménagement de l’exécutif congolais et la nomination de nouveaux ministres. Depuis 3 mois, le projet était dans l’air. Mais plutôt qu’un simple remaniement technique ou un jeu de chaise musicale, Félix Tshisekedi a préféré frapper un grand coup, avec un remaniement plus large, très stratégique et très politique à l’approche de la présidentielle. Trois surprises composent le nouveau gouvernement Sama Lukonde, qui reste à son poste : la nomination de Jean-Pierre Bemba au ministère de la Défense, celle de Vital Kamerhe à l’Economie et enfin celle d’Antipas Mbusa Nyamwisi à l’Intégration régionale. Trois figures emblématiques de la politique congolaise, longtemps restés en réserve, font donc leur entrée au gouvernement.

    Un homme à poigne pour les FARDC

    Jean-Pierre Bemba sera en charge de la Défense, alors que l’armée congolaise peine à restaurer la sécurité à l’Est et que le M23 contrôle toujours de vastes territoires au Nord-Kivu. L’ancien seigneur de guerre du MLC, qui avant de se muer en parti politique était un groupe armé, prend donc les commandes d’une armée fantôme, qui n’est plus que l’image d’elle-même. Mal commandée, mal équipée et rongée par la corruption, l’armée doit profondément se réformer. Félix Tshisekedi, qui a échoué à ramener la paix à l’Est après la mise en place de l’état de siège, cherche donc un homme fort pour remettre de l’ordre dans les FARDC.

    Un geste vers l’Ouganda

    Du temps où Jean-Pierre Bemba était à la tête de sa milice, il avait pour parrain l’Ouganda voisin. Ce qui tombe plutôt bien pour Félix Tshisekedi, qui compte sur Kampala pour lutter contre les ADF, un groupe armé affilié à l’Etat islamique, qui sévit en Ituri. En faisant entrer Bemba au gouvernement, le chef de l’Etat espère donc relancer la collaboration sécuritaire avec l’Ouganda. La nomination de Mbusa Nyamwisi, nommé à l’Intégration régionale, acte également cette volonté de repositionnement de Kinshasa envers son puissant voisin. Félix Tshisekedi avait déjà appelé Kampala à la rescousse pour combattre les ADF, mais sans résultat. Pire, le dernier rapport de l’ONU soupçonnait l’Ouganda d’avoir laissé entrer les rebelles du M23 prendre le contrôle de la ville frontière de Bunagana. Les ex-chefs de guerre, Bemba et Mbusa Nyamwisi (un des fondateurs de la rébellion du RCD) auront donc la délicate mission d’améliorer la coopération ougando-congolaise.

    Bemba: la mauvaise réputation

    Rappeler deux ex-seigneurs de guerre pour régler l’insécurité endémique qui règne à l’Est du Congo est une veille recette qui n’a jamais restauré la paix dans cette région. D’autant que c’est un étrange signal qu’envoie Kinshasa aux défenseurs des droits humains concernant les nombreux crimes commis dans cette zone en toute impunité depuis bientôt 30 ans. L’ancien chef de guerre, Jean-Pierre Bemba, n’a jamais vraiment eu bonne réputation. Ses propres troupes ont souvent été laissées en déshérence et se sont livrées à de nombreuses exactions au début des années 2000. Jean-Pierre Bemba avait d’ailleurs été condamné à 18 ans de prison par la Cour pénale internationale (CPI) pour des crimes commis par ses miliciens en République centrafricaine, avant d’être acquitté en appel en 2018. On se souvient aussi de la tristement célèbre opération « effacer le tableau », menée par les troupes du MLC et du RCD-N en 2002 en Ituri. Une opération marquée par de nombreuses atrocités contre les civils.

    Des nouveaux ministres puissants dans leur province

    Le nouveau ministre de l’Intégration régionale, Mbusa Nyamwisi n’a guère meilleure réputation. L’Armée populaire congolaise (APC), la branche militaire du RCD est accusée, en 2000, d’avoir tué 1.500 personnes, principalement de l’ethnie Hema, dans la région de Bunia (Ituri). Sa milice prélèvait également des taxes aux commerçants voulant traverser sa zone de contrôle, selon un rapport de l’ONU de 2002. Les bons rapports entretenus par Mbusa Nyamwisi avec le président ougandais, Yoweri Museveni, et sa forte implantation politique dans la zone de Beni et Bunia, font pourtant de cet ancien rebelle un nouvel allié de poids pour le président Tshisekedi à la veille des élections. Jean-Pierre Bemba, toujours très puissant en Equateur, assure lui aussi le soutien de sa province au président sortant. Et il en va naturellement de même pour Vital Kamerhe, le nouveau ministre de l’Economie, très bien implanté dans le Sud-Kivu.

    Kamerhe,l’allié incertain

    La nomination du patron de l’UNC à un poste gouvernemental n’est pas une surprise, même si celui-ci lorgnait sur la Primature plutôt qu’un simple poste de vice-Premier ministre. Mais après sa mésaventure judiciaire dans l’affaire de détournement de fonds du « programme des 100 jours« , puis sa condamnation à 20 ans de prison et son blanchiment de dernière minute, on se demandait si Vital Kamerhe était toujours un allié fiable du président Tshisekedi ? Plusieurs contentieux planent en effet entre les deux hommes. L’accord de coalition électorale avec Félix Tshisekedi, signé en 2018, prévoyait que Vital Kamerhe occuperait la Primature en cas de victoire du patron de l’UDPS. Mais le nouveau président ne le nommera qu’au poste de directeur de cabinet. Et puis il y a bien sûr le passage par la case prison, qui reste en travers de la gorge à Vital Kamerhe.

    Du neuf avec du vieux

    L’arrivée du patron de l’UNC à un poste gouvernemental-clé remet en selle l’ancien président de l’Assemblée nationale. Comme pour Jean-Pierre Bemba, la nomination de Vital Kamerhe dans le nouvel exécutif permet à Félix Tshisekedi de renforcer sa majorité présidentielle, forte de l’UDPS, mais aussi maintenant du MLC et de l’UNC. Le candidat-président s’assure ainsi le soutien de deux poids lourd de la politique tout en les neutralisant pour le scrutin à venir. Le chef de l’Etat en profite également pour contrer un possible front « anti-Tshisekedi » qui est en train de se nouer dans l’opposition autour de Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo et Denis Mukwege. Avec ce remaniement, Félix Tshisekedi a l’air de faire du neuf avec du vieux. Le nouvel exécutif congolais ressemble à un énième partage du pouvoir, qui pourrait être payant pour Tshisekedi en cas de report des élections pour négocier une transition politique. Si le chef de l’Etat apparaît plus fort politiquement, marginalisant un peu plus ses concurrents en affichant une large coalition, ce tour de passe-passe peine à cacher les entailles aux deux principes défendus par le président Tshisekedi depuis des mois : la lutte contre la corruption et la promotion de la justice transitionnelle pour combattre l’impunité. Deux bonnes intentions qui restent des voeux pieux avec les nominations de Jean-Pierre Bemba, Mbusa Nyamwisi et Vital Kamerhe. »

    Christophe Rigaud – Afrikarabia

    Ref. Pour les élections en RDC : un mauvais signal concernant la lutte espérée contre l’impunité et la corruption

    A propos de l'auteur

    Journaliste, directeur du site Afrikarabia consacré à l'actualité en République démocratique du Congo (RDC) et en Afrique centrale.

  • Il est le Seigneur de la vie au point que la mort ne peut pas lui résister (homélie pour le 5ème dimanche du carême)

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    Ce message c’est que Jésus est aussi un homme menacé, qui doit redoubler de prudence en rentrant en Judée car on cherche à le lapider (v.8), si bien que retourner en Judée c’est déjà commencer à mourir (v.16 et 50). Jésus est l’envoyé qui domine sur la mort et qui en même temps acceptera que la mort s’empare de lui et qu’elle anéantisse sa vie.

    Nous qui voulons être disciples — est c’est la plus grande chose qu’on puisse désirer —, accueillons dans notre cœur ces deux réalités. Car, par moment, dans notre vie nous sommes unis au Christ glorieux qui triomphe de la mort et de tous ses ennemis ; et par moment nous sommes au pied de la croix, tout s’effondre autour de nous, il n’y a plus aucune assurance. N’allons pas croire que Dieu n’est plus là dans ces moments de détresse, car c’est encore un moment où Dieu se révèle et agit. C’est justement là, au cœur de la détresse, qu’il agrandit notre vie et qu’il prépare ses meilleurs coups. C’est là, lorsque nous sommes fidèles au Christ malgré la peur ou la souffrance, c’est là qu’il renverse le pouvoir de la mort et de tout ce qui tourne autour : la peur, le repli sur soi, l’égoïsme, le rejet des autres, l’amour de l’argent. Nous sommes pris dans le grand combat de Dieu contre le mal. Si spontanément nous espérons trouver chez lui des armes de facilité, assez souvent il ne nous propose que des armes de fidélité, les mêmes qu’il a données à Jésus son Fils pour mener à bien sa mission.

    Cela est au-dessus de nos forces. Comment être un disciple à ce prix ? C’est si grand, si vertigineux ? Le Père le sait, et il nous donne son Esprit au plus profond de nous, pour réaliser cette fidélité qui trace le chemin de la victoire. L’Esprit nous aidera à prier comme il faut. Car prier ce n’est pas demander à Dieu que les choses s’arrangent comme nous le voulons. Prier, c’est demander à Dieu de réaliser sa victoire dans nos vies et dans le monde ; c’est s’unir à Dieu, se mettre résolument de son côté, car nous contemplons son visage d’amour, son sourire posé sur nous, et nous désirons vivre toujours avec lui. Prier, c’est s’acheminer vers le Père et entraîner les autres avec nous.

  • La mort du corps est un sommeil dont Dieu peut nous réveiller à tout moment (5e dimanche de carême)

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    De Benoît XVI lors de l'Angelus, place Saint-Pierre (archive, 9 mars 2008)

    Chers frères et sœurs,

    Dans notre itinéraire de Carême, nous sommes arrivés au cinquième dimanche, caractérisé dans l'Évangile par la résurrection de Lazare (Jn 11.1-45). Il s'agit du dernier grand « signe » accompli par Jésus, après que les grands prêtres réunis dans le Sanhédrin, délibérèrent pour le tuer ; et ils décidèrent de tuer aussi Lazare lui-même, qui était la preuve vivante de la divinité du Christ, Seigneur de la vie et de la mort. En réalité, cette page de l'évangile montre Jésus en tant que vrai Homme et vrai Dieu. D'abord, l'évangéliste insiste sur son amitié avec Lazare et ses sœurs Marthe et Marie. Il souligne  « Jésus leur voulait beaucoup de bien » (Jn 11.5), et pour cela, il voulut accomplir un grand miracle. « Notre ami Lazare s'est endormi, mais je vais le réveiller » (Jn 11.11) - ainsi parla-t-il aux disciples, en exprimant avec la métaphore du sommeil, le point de vue de Dieu sur la mort physique : Dieu la voit justement comme un sommeil, duquel il peut nous réveiller. Jésus a démontré un pouvoir absolu vis-à-vis de cette mort : on le voit lorsqu'il redonne la vie au jeune enfant de la veuve de Naïn (cfr Lc 7.11-17) et à la fillette de douze ans (cfr Mc 5.35-43). Il a dit justement d'elle : « Elle n'est pas morte, mais elle dort » (Mc 5.39), en s'attirant la dérision des personnes présentes. Mais en vérité, c'est justement ainsi : la mort du corps est un sommeil dont Dieu nous peut nous réveiller à tout moment.

    Ce pouvoir sur la mort n'empêcha pas Jésus d'éprouver une sincère compassion pour la douleur du détachement. En voyant pleurer Marthe et Marie et tous ceux qui étaient venus les consoler, Jésus lui-même « s'émut profondément, il se troubla » et enfin « il éclata en pleurs » (Jn 11,33.35). Le cœur du Christ est divin-humain : Dieu et Homme en lui se sont parfaitement rencontrés, sans séparation et sans confusion. Il est l'image, mieux encore, l'incarnation de Dieu qui est Amour, miséricorde, tendresse paternelle et maternelle, du Dieu qui est la Vie. Il déclara donc solennellement à Marthe : « Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ;  quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais ». Et il ajouta : « Crois-tu cela ? » (Jn 11.25-26). Une question que Jésus adresse à chacun de nous ; une question qui certainement nous dépasse, dépasse notre capacité de comprendre, et il nous demande de nous confier à Lui, comme Il s'est confié au Père. La réponse de Marthe est exemplaire : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde » (Jn 11.27). Oui, Seigneur ! Nous aussi nous croyons, malgré nos doutes et nos obscurités ; nous croyons en Toi, parce que Tu as les paroles de vie éternelle ; nous voulons croire en Toi, Toi qui nous donne une espérance fiable de vie au-delà de la vie, de vie authentique et pleine dans ton Royaume de lumière et de paix.

    Confions cette prière à Marie Très sainte. Que son intercession puisse renforcer notre foi et notre espérance en Jésus, spécialement dans les moments de grande épreuve et de difficulté.

  • « Judica me », l’introït du 5e dimanche de carême

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    Trésor du grégorien : « Judica me », l’introït du 5e dimanche de carême

    source : Aleteia.org

    Rijksmuseum

    Boëtius Adamsz Bolswert, La Résurrection de Lazare, 1590 – 1633, gravure, 65,5 x 50,6 cm, Rijksmuseum, Amsterdam

    Una Voce - publié le 28/03/20

    « Faites-moi justice, mon Dieu. » La prière de Jésus au pied de l’autel se chante comme la prière déchirante d’un homme accablé, où l’effroi se transforme en confiance.

    Les paroles de l’introït du cinquième dimanche du carême sont bien connues : c’est le début du psaume 42 que le prêtre récite au bas de l’autel dans la forme extraordinaire du rite romain. Ces prières datent du Xe siècle. Elles se disaient auparavant à la sacristie. Saint Pie V les a rendues obligatoires et uniformes pour toute l’Église latine au XVIe siècle, et les a incorporées à la messe. Dans la messe de saint Paul VI, elles ont été remplacées par la préparation pénitentielle.

    La prière d’un homme accablé

    Júdica me, Déus, et discérne cáusam méam de génte non sáncta : ab hómine iníquo et dolóso éripe me. Quía tu es, Déus méus, et fortitúdo méa.

    « Faites-moi justice, mon Dieu, séparez ma cause de celle d’un peuple impie, délivrez-moi de l’homme méchant et trompeur, car vous êtes mon Dieu et ma force. »

    La mélodie commence comme la prière extrêmement humble d’un homme accablé. Júdica me Deus. Ce psaume, qui n’est d’ailleurs que la suite du psaume 41, est la prière d’un juif pieux exilé au milieu d’un peuple païen, et aspirant à retrouver la cité sainte de Jérusalem et le temple, maison de Dieu. Aujourd’hui cette prière doit être mise dans la bouche du Christ qui a quitté le ciel pour venir au milieu des hommes qui le persécutent et dont Il accepte volontairement de porter les péchés.

    Le Christ sait qu’il a droit à la justice, mais il porte sur lui nos péchés et il en a honte ; il en souffre ; il les regrette comme s’ils étaient les siens ; il en a le cœur brisé, le cœur contrit. Voilà bien le sentiment de cette première incise – ensemble des neumes / notes comprises entre deux barres qu’elles soient petites (1/4), moyenne (demi) ou grande (grande) : une prière de contrition, réservée, retenue, sans élan ; seul le salicus — nom de ce neume de trois notes sur la syllabe — ca de Júdica — y met une certaine insistance, tout de suite atténuée d’ailleurs par le sib.

    Le cri de l’âme

    Mais voici qu’un autre sentiment se lève et domine. À l’idée d’être confondu avec ceux qui ne veulent pas se repentir, une sorte de répulsion envahit l’âme du Christ et donne à sa prière un accent à la fois de protestation indignée, de supplication ardente, de douleur et d’effroi. Cette expression qui se dessine à partir de cáusam méam atteint son maximum d’intensité sur la double note de génte. Ce n’est plus la prière qui demande humblement, c’est le cri de toute l’âme tendue vers la justice du Père. Il ne faut pas brusquer l’attaque de cáusam ni celle de génte; le mouvement et le crescendo seront progressifs. Ne pas traîner la cadence de non sáncta.

    judica_me.jpg
    Una Voce

    L’idée est la même dans la seconde phrase, mais la progression en est plus étendue ; elle se fait lentement sur ab hómine, comme si le Christ s’appliquait à modérer l’horreur qui monte en lui. Elle éclate pourtant à nouveau et plus poussée ; éripe me est un véritable appel de détresse. Le fait qu’il s’achève à la quinte supérieure en une cadence sur si, lui donne encore un caractère de souffrance plus aiguë.

    Du mouvement dans cette seconde phrase, et qu’il passe par-dessus les quarts de barre, pour atteindre éripe me dolóso ne doit pas être retenu, au contraire une très discrète accélération serait bien à sa place. La troisième phrase, plus calme. Un bon accent sur méus.

    Confiance et tendresse

    La troisième phrase est tout autre. Le Christ ne demande plus, il ne se plaint plus, il fait confiance. Tout le long des neumes qui redescendent paisibles vers la tonique, il n’y a plus qu’une tendresse confiante, abandonnée, sûre d’avoir ce qu’elle veut du Père infiniment aimant, juste et fort. Elle est particulièrement expressive dans la première incise avec le si naturel de Deus, qui y met une clarté de paix, et la distropha — neume de deux notes — de méus d’une si intime ferveur.

    Le psaume, par son caractère discret, paisible et lumineux, entre bien dans le développement de cette nouvelle idée : l’âme, ranimée par son abandon en la force du Seigneur, se livre à lui, heureuse et confiante, pour qu’il la conduise à la montagne du sacrifice et, par-delà le sacrifice, au lieu de sa béatitude.

    Emítte lúcem túam et veritátem túam : ípsa me deduxérunt et adduxérunt in móntem sánctum túum, et in tabernácula túa. « Envoyez votre lumière et votre vérité : ce sont elles qui me guideront et me conduiront vers votre sainte montagne dans votre temple. ». Le psaume est une prière : qu’il ne soit pas trop rapide.

  • Rome : un mémorial consacré aux martyrs chrétiens du XXème siècle vient d'être inauguré

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    De Vatican News (it) (Michele Raviart) :

    A Rome, le Mémorial des nouveaux martyrs des XXe et XXIe siècles est inauguré

    Il memoriale dei nuovi martiri

    Dans la crypte de la basilique Saint-Barthélemy sur l'île, que saint Jean-Paul II a voulu comme lieu symbolique pour les chrétiens morts pour leur foi au XXe siècle, des dizaines de reliques et d'objets de martyrs des cinq continents sont exposés au public. Cette nouvelle exposition a été promue par la Communauté de Sant'Egidio avec le soutien financier de l'archidiocèse de Chicago. Le cardinal De Donatis : "Jamais dans l'histoire de l'Eglise, tant de personnes n'ont été persécutées pour l'Evangile".

    La chasuble de Monseigneur Óscar Romero tué à San Salvador en 1980 et l'étole de Don Pino Puglisi, tué par la mafia à Palerme en 1993. Le livre de prières de Maximilien Kolbe, mort à Auschwitz, les outils avec lesquels Charles de Foucauld a construit son ermitage dans le Sahara, mais aussi le bréviaire du père Jacques Hamel abattu par des djihadistes en France en 2016 et les objets liturgiques de l'archevêque chaldéen Bulos Faraj Rahho et du prêtre chaldéen Ragheed Aziz Ghanni tués à Mossoul par l'État islamique. Tels sont quelques-uns des reliques et objets personnels provenant de tous les continents exposés dans le " Mémorial des nouveaux martyrs ", inauguré hier à Rome dans la basilique de San Bartolomeo all'Isola à l'initiative de la Communauté de Sant'Egidio.

    Un lieu dédié aux martyrs modernes

    Après le Jubilé de l'an 2000, c'est saint Jean-Paul II qui a souhaité que la basilique de l'île du Tibre devienne un lieu de mémoire pour les martyrs du XXe siècle, victimes surtout des totalitarismes nazi et communiste. Au fil des ans, des centaines de reliques ont été données et exposées dans les chapelles de l'église. Aujourd'hui, après plusieurs travaux de restauration et de préparation, a rappelé le curé Don Angelo Romano, un nouvel espace d'exposition a été ouvert dans la crypte de la basilique, à l'emplacement d'un temple et d'un puits dédiés au dieu de la médecine Esculape dans la Rome antique. Des dizaines d'objets et de témoignages organisés selon des critères géographiques pour montrer comment, dans tous les endroits du monde, aujourd'hui encore, des personnes risquent leur vie pour leur foi dans le Christ.

    "Jamais dans l'histoire de l'Église nous n'avons eu autant de persécutés pour l'Évangile", a rappelé le cardinal vicaire Angelo De Donatis, en soulignant le lien particulier de la ville de Rome non seulement avec les martyrs des premières communautés chrétiennes, mais aussi avec tous ceux qui perdent leur vie pour leur foi dans le Christ. "Il y a une continuité. L'Église de Rome a toujours vénéré les martyrs, mais aujourd'hui encore, les martyrs sont nombreux", explique-t-il à Vatican News. "Jean-Paul II a voulu ce lieu précisément pour que les gens puissent voir par eux-mêmes comment le martyre est encore une réalité dans l'Église aujourd'hui. Il y a tant de régions dans le monde, dit le cardinal, où les chrétiens sont persécutés et, dans certaines situations, de manière subtile et non manifeste.

    "Il me semble très opportun que ce mémorial des martyrs, déjà présent dans la basilique Saint-Barthélemy depuis de nombreuses années, soit mis en valeur", a commenté Monseigneur Fabio Fabene, secrétaire du Dicastère pour les causes des saints. "Vraiment ici, comme le dit le Pape, nous touchons à ce qu'est le martyre du sang qui unit tous les baptisés, au-delà des différentes confessions. Il est impressionnant", souligne-t-il, "de voir à travers les images, les écrits, leurs souvenirs, comment la concrétude du témoignage chrétien est le don de la vie par tant de nos frères et sœurs qui, surtout aux XXe et XXIe siècles, ont été martyrisés. Ici, nous pouvons vraiment faire l'expérience des paroles du Pape qui nous dit que notre temps est encore un temps de martyrs. Le même Fabene a annoncé, en vue du Jubilé de 2025, la création d'une Commission chargée de recueillir "les noms et les témoignages des personnes qui", au cours des dernières décennies, "par leur exemple et leur sang versé, ont édifié l'Église".

    Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant'Egidio - à laquelle l'Église est confiée depuis 1993 - a rappelé, au cours de la conférence de présentation, le rôle précis de saint Jean-Paul II dans le choix de la basilique, visitée également par Benoît XVI et François, comme lieu symbolique du martyre. Le pape Wojtyla, a souligné Riccardi, "connaissait bien le martyre" et a contribué à révéler au monde que celui des martyrs n'était pas seulement une expérience liée aux premiers siècles du christianisme, mais un drame qui a accompagné tout le XXe siècle, des Arméniens au début du siècle aux chrétiens de Russie et d'Europe de l'Est pendant le communisme. D'autre part, le préfet Fabrizio Gallo, du Fonds italien pour les édifices de culte, propriétaire de la basilique, a souligné dans son discours que grâce au Plan national de récupération et de résilience, de nombreuses églises italiennes feront à l'avenir l'objet d'importants travaux.

    L'archidiocèse de Chicago, dirigé par le cardinal Blase Cupich, titulaire de l'île Saint-Barthélemy, a également apporté une contribution financière importante aux travaux du Mémorial des nouveaux martyrs. "Ce mémorial des nouveaux martyrs est un symbole pour tous les chrétiens et un rappel que la vie chrétienne doit témoigner chaque jour de l'Évangile et du Christ ressuscité". Le cardinal souhaite que tous les chrétiens et catholiques puissent le visiter.

  • Une lettre des évêques scandinaves sur la sexualité humaine rappelle les principes fondamentaux de l'anthropologie chrétienne

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    Une lettre de la Conférence épiscopale de Scandinavie (source) :

    Lettre sur la sexualité humaine - 5. Dimanche de Carême 2023

    Chers frères et sœurs,

    Les quarante jours du Carême rappellent les quarante jours de jeûne du Christ dans le désert. Mais ce n'est pas tout. Dans l'histoire du salut, les périodes de quarante jours marquent des étapes dans l'œuvre de rédemption de Dieu, qui se poursuit encore aujourd'hui. La première intervention de ce type a eu lieu à l'époque de Noé. Après avoir constaté la destruction causée par l'homme, le Seigneur a soumis la terre à un baptême purificateur. La pluie tomba sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits. Il en résulta un nouveau départ.

    Lorsque Noé et les siens sont revenus dans un monde purifié, Dieu a conclu sa première alliance avec toute chair. Il promet qu'un déluge ne détruira plus jamais la terre. Il a demandé à l'humanité de faire preuve de justice, de révérer Dieu, de construire la paix et d'être féconde. Nous sommes appelés à vivre heureux sur terre, à trouver la joie les uns dans les autres. Notre potentiel est merveilleux tant que nous nous rappelons qui nous sommes : Car Dieu a fait l'homme à son image. Nous sommes appelés à réaliser cette image par les choix de vie que nous faisons. Pour ratifier son alliance, Dieu a placé un signe dans le ciel : "Je place mon arc dans la nuée, il sera le signe de l'alliance entre moi et la terre. Quand l'arc sera dans les nuages, je le regarderai et je me souviendrai de l'alliance éternelle entre Dieu et tout être vivant de toute chair qui est sur la terre".

    Ce signe d'alliance, l'arc-en-ciel, est revendiqué à notre époque comme le symbole d'un mouvement à la fois politique et culturel. Nous reconnaissons tout ce qu'il y a de noble dans les aspirations de ce mouvement. Dans la mesure où elles parlent de la dignité de tous les êtres humains et de leur désir d'être vus, nous les partageons. L'Église condamne toute forme de discrimination injuste, y compris sur la base du sexe ou de l'orientation. Nous exprimons cependant notre désaccord lorsque le mouvement propose une vision de la nature humaine qui fait abstraction de l'intégrité incarnée de la personne, comme si le sexe physique était accidentel. Et nous protestons lorsqu'une telle vision est imposée aux enfants comme s'il ne s'agissait pas d'une hypothèse audacieuse mais d'une vérité avérée, imposée aux mineurs comme un lourd fardeau d'autodétermination pour lequel ils ne sont pas prêts. C'est curieux : notre société très consciente du corps prend en fait le corps à la légère, refusant de le considérer comme significatif de l'identité, supposant que la seule identité qui compte est celle produite par l'auto-perception subjective, lorsque nous nous construisons à notre propre image.

    Lorsque nous professons que Dieu nous a créés à son image, l'image ne se réfère pas seulement à l'âme. Elle est aussi mystérieusement logée dans le corps. Pour nous, chrétiens, le corps est intrinsèque à la personne. Nous croyons en la résurrection du corps. Naturellement, "nous serons tous changés". Nous ne pouvons pas encore imaginer à quoi ressemblera notre corps dans l'éternité. Mais nous croyons, sur la base de la Bible et de la tradition, que l'unité de l'esprit, de l'âme et du corps est faite pour durer éternellement. Dans l'éternité, nous serons reconnaissables tels que nous sommes aujourd'hui, mais les conflits qui empêchent encore l'épanouissement harmonieux de notre vrai moi auront été résolus.

    Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis". Saint Paul a dû se battre avec lui-même pour faire cette déclaration de foi. Il en va de même pour nous, assez souvent. Nous sommes conscients de tout ce que nous ne sommes pas ; nous nous concentrons sur les cadeaux que nous n'avons pas reçus, sur l'affection ou l'affirmation qui manquent dans nos vies. Ces choses nous attristent. Nous voulons les compenser. C'est parfois raisonnable. Souvent, c'est futile. Le chemin vers l'acceptation de soi passe par un engagement avec ce qui est réel. La réalité de nos vies englobe nos contradictions et nos blessures. La Bible et la vie des saints montrent que nos blessures peuvent, par la grâce, devenir des sources de guérison pour nous-mêmes et pour les autres.

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  • Les "Hommes en noir" font le bilan du "chemin synodal allemand"

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    Quelles sont les demandes retenues à la fin du synode allemand ? Peuvent-elles influencer toute l'Eglise ? Les réponses du Club des Hommes en noir avec cette semaine autour de Philippe Maxence les abbés Célier et Benoît, le père Danziec et Anne Le Pape.

  • 26 mars à Lasne : "dimanche autrement autour de Mgr Boleslas Sloskans"

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    source

    Dimanche autrement autour de Mgr Boleslas Sloskans

    Sainte-Gertrude à Lasne

    L’Unité pastorale de Lasne vous propose un Dimanche autrement autour de la figure de

    Mgr Boleslas Sloskans

    évêque persécuté en URSS à l’époque bolchévique

    Le dimanche 26 mars 2023 en l’église Sainte-Gertrude de Lasne

    Je n’en veux pas à ceux qui m’ont persécuté… je n’ai pas de haine contre eux :
    je les ai toujours considérés comme mes frères.

    9h30 : film documentaire sur le Vénérable Mgr B. Sloskans

    Ce film de 57 min. fait découvrir une figure lumineuse : Mgr Boleslas Sloskans, un évêque selon le cœur de Dieu. Le scénario passionnant progresse avec de nombreuses images d’archives, des textes autobiographiques, de riches interviews, de magnifiques images filmées sur les lieux. Le spectateur entre peu à peu en communion avec un homme transfiguré. Il a souffert, en Union soviétique, pour la liberté de la conscience et de la foi. Tout au long de sa vie, il s’est livré, par amour, pour les frères. Il a vécu les 35 dernières années de sa vie en Belgique. Les catholiques belges l’appelaient le « saint évêque ». Jean-Paul II l’a proclamé vénérable en 2004.

    Un évêque selon le cœur de Dieu

    10h30 : questions-réponses avec le Père Jerumanis, postulateur de la cause de béatification de Mgr Sloskans, et Madame Rita Briede, vice-postulatrice.

    11h : Messe présidée par le Père Jerumanis, suivie du verre de l’amitié.

    Venez nombreux écouter ces témoins exceptionnels, co-auteurs du documentaire !

    Illustration : Fondation Sloskans, www.sloskans.com, 2018

  • L’Annonciation du Seigneur à la Vierge Marie : "l’incarnation du Fils de Dieu est le mystère central de la foi chrétienne"

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    l'ANNUNCIAZIONE di FRA ANGELICO - Italacad

    Du pape Benoît XVI, lors de son voyage à Cuba, le 26 mars 2012 (source) :

    ... la fête que l’Église universelle célèbre aujourd’hui : l’Annonciation du Seigneur à la Vierge Marie. En effet, l’incarnation du Fils de Dieu est le mystère central de la foi chrétienne, et en lui, Marie occupe un rôle de premier ordre. Mais, que veut dire ce mystère ? et quelle importance a-t-il pour nos vies concrètes ?

    Voyons avant tout ce que signifie l’Incarnation. Dans l’évangile de saint Luc, nous avons écouté les paroles de l’ange à Marie : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te prendra sous son ombre. C'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1, 35). En Marie, le Fils de Dieu se fait homme, accomplissant ainsi la prophétie d’Isaïe : « Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d'Emmanuel, qui signifie ‘Dieu-avec-nous’ » (Is 7, 14). Oui, Jésus, le Verbe fait chair, est le Dieu-avec-nous, qui est venu habiter parmi nous et partager notre condition humaine elle-même. L’apôtre saint Jean l’exprime de la manière suivante : « Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14). L’expression « s’est fait chair » souligne la réalité humaine la plus concrète et la plus tangible. Dans le Christ, Dieu est venu réellement au monde, il est entré dans notre histoire, il a installé sa demeure parmi nous, accomplissant ainsi l’intime aspiration de l’être humain que le monde soit réellement un foyer pour l’homme. En revanche, quand Dieu est jeté dehors, le monde se transforme en un lieu inhospitalier pour l’homme, décevant en même temps la vraie vocation de la création d’être un espace pour l’alliance, pour le « oui » de l’amour entre Dieu et l’humanité qui lui répond. C’est ce que fit Marie, étant la prémisse des croyants par son « oui » sans réserve au Seigneur.

    Pour cela, en contemplant le mystère de l’Incarnation, nous ne pouvons pas nous empêcher de tourner notre regard vers elle et nous remplir d’étonnement, de gratitude et d’amour en voyant comment notre Dieu, en entrant dans le monde, a voulu compter avec le consentement libre d’une de ses créatures. Ce n’est que quand la Vierge répondit à l’ange : « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38), que le Verbe éternel du Père commença son existence humaine dans le temps. Il est émouvant de voir comment Dieu non seulement respecte la liberté humaine, mais semble en avoir besoin. Et nous voyons aussi comment le commencement de l’existence terrestre du Fils de Dieu est marqué par un double « oui » à la volonté salvatrice du Père : celui du Christ et celui de Marie. Cette obéissance à Dieu est celle qui ouvre les portes du monde à la vérité et au salut. En effet, Dieu nous a créés comme fruit de son amour infini, c’est pourquoi vivre conformément à sa volonté est la voie pour rencontrer notre authentique identité, la vérité de notre être, alors que s’éloigner de Dieu nous écarte de nous-mêmes et nous précipite dans le néant. L’obéissance dans la foi est la vraie liberté, l’authentique rédemption qui nous permet de nous unir à l’amour de Jésus en son effort pour se conformer à la volonté du Père. La rédemption est toujours ce processus de porter la volonté humaine à la pleine communion avec la volonté divine (cf. Lectio divina avec le clergé de Rome, 18 février 2010).

    Chers frères, nous louons aujourd’hui la Très Sainte Vierge pour sa foi et nous lui disons aussi avec sainte Elisabeth : « Heureuse celle qui a cru » (Lc 1, 45). Comme dit saint Augustin, avant de concevoir le Christ dans son sein, Marie le conçut dans la foi de son cœur. Marie crut et s’accomplit dans ce qu’elle croyait (cf. Sermon 215, 4 : PL 38, 1074). Demandons au Seigneur de faire grandir notre foi, qu’il la rende vive et féconde dans l’amour. Demandons-lui de savoir accueillir en notre cœur comme elle la parole de Dieu et de l’appliquer avec docilité et constance.

    La Vierge Marie , de par son rôle irremplaçable dans le mystère du Christ, représente l’image et le modèle de l’Église. L’Église aussi, de même que fit la Mère du Christ, est appelée à accueillir en soi le mystère de Dieu qui vient habiter en elle. Chers frères, je connais les efforts, l’audace et l’abnégation avec lesquels vous travaillez chaque jour pour que, dans les réalités concrètes de votre pays, et en cette période de l’histoire, l’Église reflète toujours plus son vrai visage comme un lieu où Dieu s’approche et rencontre les hommes. L’Église, corps vivant du Christ, a la mission de prolonger sur la terre la présence salvatrice de Dieu, d’ouvrir le monde à quelque chose de plus grand que lui-même, l’amour et la lumière de Dieu. Cela vaut la peine, chers frères, de dédier toute sa vie au Christ, de grandir chaque jour dans son amitié et de se sentir appelé à annoncer la beauté et la bonté de sa vie à tous les hommes, nos frères. Je vous encourage dans cette tâche de semer dans le monde la parole de Dieu et d’offrir à tous le vrai aliment du corps du Christ. Pâques s’approchant déjà, décidons-nous sans peur et sans complexe à suivre Jésus sur le chemin de la croix. Acceptons avec patience et foi n’importe quel contrariété ou affliction, avec la conviction que dans sa résurrection il a vaincu le pouvoir du mal qui obscurcit tout, et a fait se lever un monde nouveau, le monde de Dieu, de la lumière, de la vérité et de la joie. Le Seigneur n’arrêtera pas de bénir par des fruits abondants la générosité de votre dévouement.

    Le mystère de l’incarnation, dans lequel Dieu se fait proche de nous, nous montre également la dignité incomparable de toute vie humaine. C’est pourquoi, dans son projet d’amour, depuis la création, Dieu a confié à la famille fondée sur le mariage, la très haute mission d’être la cellule fondamentale de la société et la vraie Église domestique. C’est avec cette certitude que, vous, chers époux, vous devez être spécialement pour vos enfants, le signe réel et visible de l’amour du Christ pour l’Église.

  • Six nouveaux vénérables dont une veuve, mère de quatre enfants

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    De Vatican News (Tiziana Campisi) :

    Une veuve, mère de quatre enfants, parmi les six nouveaux Vénérables

    Lors de l'audience qu’il a accordée ce jeudi 23 mars au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour la Cause des saints, le Saint-Père a approuvé les décrets sur les vertus héroïques de cinq femmes - trois religieuses et deux laïques - et d'un prêtre salésien, missionnaire en Équateur.

    L'Église compte six nouveaux vénérables. Dans la matinée de ce jeudi 23 mars, François a autorisé la promulgation de décrets qui reconnaissent les vertus héroïques d'un prêtre, de trois religieuses et de deux laïques. Il s’agit des serviteurs de Dieu: Carlo Crespi Croci, salésien ; Maria Caterina Flanagan, religieuse de l'Ordre du Très-Saint-Sauveur de Sainte-Brigitte; Léonilde de Saint-Jean-Baptiste, de la congrégation des Sœurs Missionnaires des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie ; Maria do Monte Pereira, de la congrégation des Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur ; Teresa Enríquez de Alvarado, mère de famille ; Maria Domenica Lazzeri, fidèle laïque.

    Une mère généreuse et attentionnée

    Teresa Enríquez de Alvarado a vécu en Espagne entre les XVe et XVIe siècles. Dès son enfance, elle a été éduquée à une vie de foi. Dame d'honneur d'Isabelle de Castille, elle épouse un ministre de la reine, à la demande de sa famille. Elle devient mère de quatre enfants. En 1503, elle reste veuve. La foi ferme qu'elle possède et l'amour pour Jésus dans l'Eucharistie la conduisent à se détacher des fastes de la cour d'Espagne pour se consacrer à la prière et aux activités caritatives. Elle se retire à Torrijos, près de Tolède, et y mène une vie austère et sìengage pour les moins fortunés. Elle se convertit en mère et éducatrice de jeunes devenus orphelins en raison de la peste et de la famine. Elle soigne les filles, les femmes de la rue et les malades. Elle s'engage à faire revivre le culte du Saint-Sacrement. Elle gère également le patrimoine familial avec intelligence et prudence, l'affectant principalement à des œuvres de charité et à l'édification de lieux de culte. Elle contribue à la naissance de diverses confréries, d'un monastère et de quatre couvents. Elle meurt le 4 mars 1529 et aux derniers temps de sa vite terrestre, son image émerge dans les congrès eucharistiques.

    La spiritualité de Don Bosco parmi les peuples de l'Équateur

    Missionnaire en Équateur, le père Carlo Crespi Croci, prêtre salésien, est originaire de Legnano, en Italie, où il est né en 1891. Après ses études et son ordination sacerdotale, il part en 1923 pour Cuenca où, pendant 59 ans, il mène des initiatives visant à l'évangélisation et la promotion humaine et chrétienne. Il se fait connaître à la fois pour ses qualités d'évangélisateur - alliées à un authentique témoignage chrétien - et pour sa renommée de scientifique, notamment dans les domaines de la botanique et de l'archéologie. Les pierres angulaires de sa vie spirituelle et missionnaire sont l'Eucharistie et sa consécration à Marie Auxiliatrice, et à son modèle saint Jean Bosco qu'il essaie d'imiter en diffusant la foi surtout parmi les jeunes. Dans les dernières années de sa vie, il se consacre au ministère de la confession, passant même 17 heures par jour au confessionnal. Il est décédé à l'âge de 90 ans.

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