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Foi - Page 295

  • "Notre Seigneur"

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    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn, sur son blog :

    Notre-Seigneur

    Jésus prenant conscience de sa  dignité de Fils unique, est appelé "Seigneur et Christ". "Ce Jésus que vous avez crucifié, Dieu l'a  fait Seigneur et Christ" dit saint Pierre aux Juifs, dans les premières pages des Actes des apôtres (Ac. 2, 36). Dieu ! Il ne s'agit pas de je ne sais quelle hyperbole trop humaine. Il s'agit du plan divin.

    Nous savons ce que signifie Christ (voir la méditation qui porte ce titre), et pourquoi pour désigner le Mashiah (messie) les chrétiens ont très tôt préféré à l'original hébraïque le terme grec, christos, qui signifie l'oint de Dieu. Un titre royal certes, mais qui renvoie, en grec, à la royauté spirituelle telle que la décrit le prophète Daniel à propos du "Fils de l'homme" (Daniel 7, 13-14). Le mot grec permet aux chrétiens qui l'utilisent, de ne pas confondre la messianité du Christ avec celle que professaient les juifs du temps de Jésus et - ce qu'il y a de plus fort - parmi les juifs les apôtres eux-mêmes. "Seigneur c'est maintenant que tu vas rétablir la royauté pour Israël ?"(Ac. 1, 6) demandent-ils collectivement 40 jours après la résurrection. Etrange question qui montre bien que le Messie est attendu par tous les juifs comme un roi temporel. Ce que les princes des prêtres et les anciens du peuple n'ont pas supporté au point de condamner Jésus à mort chez Caïphe le grand prêtre, c'est qu'"il se soit fait l'égal de Dieu" tout en refusant la dimension politique et militaire attaché au titre de Meshiah. L'élite juive n'a pas supporté que Jésus refuse cette mission politique, que le peuple attendait face aux Romains et monte sur un âne pour entrer dans Jérusalem. Quant à l'élite chrétienne (les premiers apôtres), ils n'ont tout simplement pas compris que cette royauté du Christ ne puisse être que spirituelle, et que, spirituelle, elle soit plus vraie, plus attirante, plus universelle. Ils montrent anonymement leur incompréhension, parce que, tous réunis, alors que le Christ, ressuscité des morts, s'apprête à quitter la terre, ils posent cette question renversante sur le rétablissement de la royauté pour Israël, comme un vieux chouan, demanderait à Jésus revenu au monde "chez nous", comme dans la chanson de Botrel, s'il n'était pas le grand Monarque.

    Marie, elle, enferme le mystère spirituel du Christ dans son corps de vierge-mère. Elle avait reçu cette parole de l'ange Gabriel, qui fait ici écho au prophète Daniel : "Il règnera sur le trône de David son père et son règne n'aura pas de fin" (Lc 1, 30). Marie est la seule à comprendre l'identité surnaturelle de son fils : elle sait de la science certaine que donne la foi que son fils n'est pas roi de la même façon que les autres rois ; n'est pas le messie au sens où l'entendent ses proches, n'est pas un homme comme les autres hommes. C'est cette science surnaturelle à laquelle sa virginité la conduit tout simplement. On peut dire qu'elle en sait plus que les apôtres, qu'elle est la seule à savoir.

    Comment l'appeler ce Christ ? Quel titre lui donner ? Comment s'adresser à lui ? Question que se sont posée les apôtres dès le début.

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  • La sainteté, seule solution à la crise de notre temps

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    De Roberto de Mattei sur Corrispondenza  Romana :

    La sainteté, seule solution à la crise de notre temps

    12 janvier 2022

    La crise de notre temps est désormais passée du champ culturel et moral au champ psychologique, la psychologie étant entendue dans son sens étymologique, qui est celui de "science de l'âme". Si la morale établit les lois du comportement humain, la psychologie étudie la vie cognitive et affective de l'homme. L'homme est un composé d'âme et de corps, et l'âme, qui est le principe vital du corps, possède deux facultés primaires, l'intelligence et la volonté. En tant qu'être corporel, l'homme est également doté de sens internes et externes qui participent à son processus cognitif. Lorsque les facultés primaires et secondaires de l'homme sont en ordre, sa personnalité se développe harmonieusement. Lorsque, par contre, dans la sphère humaine obscure où les tendances sensibles rencontrent les facultés spirituelles, se développent des passions désordonnées, l'âme connaît une situation de déséquilibre qui peut conduire à la ruine morale et psychologique. L'homme risque l'effondrement psychologique lorsqu'il perd de vue le véritable et unique but de sa vie, qui est notre sanctification et la gloire de Dieu.

    On pourrait objecter que de nombreux individus, bien qu'ayant perdu de vue le but premier de l'homme, semblent psychologiquement calmes et sereins. Cependant, la stabilité psychologique que procurent la santé, l'argent et les mêmes affections n'est qu'apparente. Les individus qui semblent être forts, mais qui n'ont pas Dieu, sont comme les maisons construites sur du sable dont parle l'Évangile. La perte d'un seul des faux biens sur lesquels ils reposent suffit à déclencher chez eux une crise psychologique. Mais que se passe-t-il lorsque ce n'est pas la perte de biens individuels qui met leur vie en danger, mais des catastrophes sociales telles qu'une guerre ou une pandémie qui dévaste la société ? Alors, plus que jamais, les paroles de l'Évangile se réalisent : "La pluie est tombée, les fleuves ont débordé, les vents ont soufflé, ils sont tombés sur cette maison, elle est tombée, et sa ruine a été grande" (Mt 7, 27).

    Dans les périodes turbulentes de l'histoire, nous devons comprendre que c'est seulement en nous-mêmes que nous pouvons trouver la solution aux problèmes qui nous affligent. Nous ne menons pas une bataille politique, sociale ou sanitaire, mais nous sommes des soldats dans une longue guerre contre la chair, le diable et le monde, qui remonte aux origines de la création. Dans ce combat, comme l'explique le Père Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1974) : "la vie intérieure est pour chacun de nous la seule chose nécessaire" (Les trois âges de la vie spirituelle, tr. it. Foi et culture, Vérone 2020, p. 21). En effet, la véritable vie de l'homme n'est pas la vie superficielle et extérieure du corps, destinée à la décomposition et à la mort, mais la vie immortelle de l'âme, qui ordonne ses pouvoirs dans la bonne direction.

    Dieu ne nous demande pas de sauver la société, mais il nous demande de sauver nos âmes et de lui donner la gloire, même sociale, par le témoignage public de la vérité de l'Évangile. C'est Dieu seul qui sauve la société, et il le fait à travers l'Église, qui ne perd jamais ses notes distinctives, à commencer par la sainteté qui lui est intrinsèque. C'est pourquoi, en ces temps de malaise et de désarroi général, écrit le père Garrigou-Lagrange, "il est nécessaire que chacun de nous pense à la seule chose nécessaire et demande au Seigneur des saints qui ne vivent que de cette pensée et qui soient les grands animateurs dont le monde a besoin". Dans les périodes les plus agitées, comme à l'époque des Albigeois et plus tard lors de la montée du protestantisme, le Seigneur a envoyé des multitudes de saints. Le besoin n'en est pas moins ressenti aujourd'hui" (Les trois âges de la vie spirituelle, cité, pp. 23-24).

    Ce n'est pas autrement que l'exprime Dom Prosper Guéranger (1805-1875) : " Dans son infinie justice et miséricorde, Dieu accorde des saints aux diverses époques, ou décide de ne pas le faire, de sorte que, s'il est permis de l'exprimer ainsi, le thermomètre de la sainteté est nécessaire pour éprouver la condition de normalité d'une époque ou d'une société " (Le sens de l'histoire, in Essai sur le naturalisme contemporain, Editions Delacroix, 2004, p. 377).

    Cela signifie qu'il y a des siècles plus avares et d'autres plus généreux, en termes de grâces que Dieu accorde pour appeler à la sainteté. Un siècle pauvre en saints fut le quinzième, un siècle généreux fut le seizième ; un siècle avare fut le vingtième, à quelques brillantes exceptions près ; le vingt-et-unième sera-t-il un siècle de correspondance généreuse à la grâce ? Quelle est la température qui indique le thermomètre spirituel de notre époque ?

    Si nous regardons autour de nous, nous ne voyons pas les grands saints que nous aimerions voir se lever à nos côtés pour nous soutenir. Peut-être, cependant, oublions-nous que le critère de la sainteté n'est pas le miracle sensationnel, mais la capacité des âmes à vivre abandonnées à la Divine Providence jour après jour, comme cela est arrivé à saint Joseph, un modèle de sainteté, un guerrier silencieux et fidèle, une âme active et contemplative, un exemple parfait de l'équilibre de toutes les vertus naturelles et surnaturelles.

    Personne ne savait aussi bien que saint Joseph combien l'Empire romain était fragile derrière le voile des apparences, et personne n'était plus conscient que lui de la perfidie du Sanhédrin, et pourtant il a adhéré à la loi romaine du recensement et aux prescriptions juives de la circoncision de Jésus, sans jamais inciter à une rébellion violente contre l'autorité. Il n'y avait pas de colère, mais seulement de la tranquillité dans son cœur, et la seule haine qu'il connaissait était envers le péché. L'Année Saint-Joseph proclamée par le pape François est désormais terminée, mais la dévotion à saint Joseph doit continuer à animer les catholiques fidèles et à les pousser vers la recherche de la sainteté, qui trouve son aboutissement en Jésus-Christ. C'est Lui qui a la plénitude absolue et universelle de la grâce et c'est Lui et Lui seul qui fait les grands saints. Et aujourd'hui plus que jamais, nous avons besoin de saints, d'hommes justes et équilibrés, qui vivent selon leur raison et leur foi, sans jamais se décourager, mais en se fiant uniquement à l'aide de la Divine Providence et de la Sainte Vierge Marie.

  • "Telle est votre tâche tout au long de votre vie : préserver l’identité chrétienne de vos enfants"

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    De zenit.org (Hélène Ginabat) :

    Baptême du Christ, baptême des enfants : ils viennent « l’âme nue »

    Homélie en la fête du Baptême du Seigneur (Texte entier)

    Les nouveau-nés présentés par leurs parents au baptême sont là, « l’âme nue » pour « recevoir la justification de Dieu, la force de Jésus, la force d’aller de l’avant dans la vie. Ils viennent pour recevoir l’identité chrétienne », a dit le pape François dans sa brève homélie sur le baptême du Christ.

    Le pape François a célébré la messe en la fête du Baptême du Seigneur, ce dimanche 9 janvier 2022, dans la Chapelle Sixtine et a baptisé 16 nouveau-nés, enfants de salariés du Saint-Siège, reprenant une tradition qui avait dû être interrompue en janvier 2021, en raison de la pandémie. Pour ne pas lasser les enfants, le pape n’a prononcé que quelques paroles en guise d’homélie.

    Le pape François a comparé ces petits enfants au peuple d’Israël qui, selon « un très bel hymne liturgique » en la fête du Baptême du Christ, « allait au Jourdain “les pieds nus et l’âme nue“, c’est-à-dire une âme qui voulait être baignée par Dieu, qui n’avait pas de richesse, qui avait besoin de Dieu ». Eux aussi sont venus les pieds « nus » et l’âme « nue », a-t-il expliqué, pour « recevoir l’identité chrétienne ».

    Homélie du pape François

    Aujourd’hui, nous commémorons le Baptême du Seigneur. Il y a un très bel hymne liturgique dans la fête d’aujourd’hui qui dit que le peuple d’Israël allait au Jourdain « les pieds nus et l’âme nue », c’est-à-dire une âme qui voulait être baignée par Dieu, qui n’avait pas de richesse, qui avait besoin de Dieu. Ces enfants d’aujourd’hui viennent aussi ici avec « des pieds et des âmes nus » pour recevoir la justification de Dieu, la force de Jésus, la force d’aller de l’avant dans la vie. Ils viennent pour recevoir l’identité chrétienne. C’est cela, simplement. Vos enfants recevront aujourd’hui l’identité chrétienne. Et vous, parents et parrains, devez préserver cette identité. Telle est votre tâche tout au long de votre vie : préserver l’identité chrétienne de vos enfants. C’est un engagement quotidien : les aider à grandir avec la lumière qu’ils recevront aujourd’hui. C’est tout ce que je voulais vous dire, c’est le message d’aujourd’hui : préservez l’identité chrétienne que vous avez apportée aujourd’hui pour que vos enfants puissent la recevoir.

    Cette cérémonie est un peu longue, et les enfants se sentent étranges ici, dans un environnement qu’ils ne connaissent pas. S’il vous plaît, ce sont eux les protagonistes : faites-en sorte qu’ils n’aient pas trop chaud, qu’ils se sentent à leur aise… Et s’ils ont faim, vous pouvez les allaiter ici tranquillement, devant le Seigneur, ce n’est pas un problème. Et s’ils crient, qu’ils crient, parce qu’ils ont un esprit communautaire, disons un « esprit de bande », un esprit d’ensemble, et il suffit que l’un d’entre eux commence — parce qu’ils sont tous musicaux — et aussitôt arrive l’orchestre ! Laissez-les pleurer tranquillement, qu’ils se sentent libres. Mais ne les laissez pas avoir trop chaud, et s’ils ont faim, qu’ils ne demeurent pas sans manger.

    Et donc, avec cette paix, allons de l’avant dans la cérémonie. Et n’oubliez pas: ils recevront l’identité chrétienne et votre tâche sera de préserver cette identité chrétienne. Merci.

    Copyright © Traduction Dicastère pour la communication, Librairie éditrice vaticane

  • Saint Hilaire de Poitiers (13 janvier)

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    Saint-Hilaire-de-Poitiers1.jpgLors de l'audience du mercredi 10 octobre 2007, le pape Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Hilaire de Poitiers :

    Chers frères et sœurs,

    Aujourd'hui, je voudrais parler d'un grand Père de l'Eglise d'Occident, saint Hilaire de Poitiers, l'une des grandes figures d'Evêques qui ont marqué le IV siècle. Au cours de la confrontation avec les ariens, qui considéraient le Fils de Dieu Jésus comme une créature, certes éminente, mais toutefois uniquement comme une créature, Hilaire a consacré toute sa vie à la défense de la foi dans la divinité de Jésus Christ, Fils de Dieu et Dieu comme le Père, qui l'a engendré de toute éternité.

    Nous ne disposons pas d'informations certaines sur la plus grande partie de la vie d'Hilaire. Les sources antiques disent qu'il naquit à Poitiers, probablement vers l'année 310. Issu d'une famille aisée, il reçut une solide formation littéraire, bien évidente dans ses écrits. Il ne semble pas qu'il ait grandi dans un milieu chrétien. Lui-même nous parle d'un chemin de recherche de la vérité, qui le conduisit peu à peu à la reconnaissance de Dieu créateur et du Dieu incarné, mort pour nous donner la vie éternelle. Baptisé vers 345, il fut élu Evêque de sa ville natale autour de 353-354. Au cours des années suivantes, Hilaire écrivit sa première œuvre, le Commentaire à l'Evangile de Matthieu. Il s'agit du plus ancien commentaire en langue latine qui nous soit parvenu de cet Evangile. En 356, Hilaire assiste comme Evêque au Synode de Béziers, dans le sud de la France, le "synode des faux Apôtres", comme il l'appelle lui-même, car la réunion fut dominée par des Evêques philo-ariens, qui niaient la divinité de Jésus Christ. Ces "faux apôtres" demandèrent à l'empereur Constance la condamnation à l'exil de l'Evêque de Poitiers. Hilaire fut ainsi obligé de quitter la Gaule au cours de l'été 356.

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  • "Le sacerdoce est uniquement masculin parce que le Christ lui-même l'a voulu ainsi" (Tawadros)

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/EGYPTE - Le patriarche copte Tawadros : le sacerdoce est uniquement masculin parce que le Christ lui-même l'a voulu ainsi

    10 janvier 2022

    Le Caire (Agence Fides) - Dans l'Église, le sacerdoce est réservé aux hommes, conformément à la volonté du Christ lui-même qui, au cours de sa vie publique, attestée par les Évangiles, a choisi ses apôtres parmi les hommes, alors que même la Vierge Marie n'a pas "choisi d'être prêtresse". Cela a été répété par le patriarche copte orthodoxe Tawadros II, indiquant la source de la doctrine sur le ministère sacerdotal que l'Église catholique partage avec toutes les Églises orthodoxes et les anciennes Églises d'Orient. En quelques phrases, lors d'une interview diffusée par une chaîne de télévision égyptienne le vendredi 7 janvier, à l'occasion du Noël copte, le patriarche de la plus grande communauté ecclésiale des pays arabes, a rappelé en termes simples les raisons persistantes pour lesquelles l'Église catholique et toutes les Églises d'Orient n'ont pas le droit d'ordonner des femmes prêtres. Dans son allocution télévisée, le pape Tawadros a également répété que l'attribution et l'exercice des différents rôles dans l'Église ne répondent pas à la logique et aux revendications des "droits" et des "devoirs" selon les modèles du monde.

    Les propos du patriarche Tawadros sur le ministère sacerdotal réservé aux hommes semblent être pleinement conformes à ce qui est reconnu à cet égard par le Magistère de l'Église catholique. En mai 2018, le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer, actuel préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a également réaffirmé, dans un article long et argumenté publié dans L'Osservatore Romano, que le Christ lui-même a voulu conférer le sacrement de l'ordre "aux douze apôtres, tous des hommes, qui, à leur tour, l'ont communiqué à d'autres hommes". Le cardinal Ladaria a poursuivi en disant dans cet article que "l'Église a toujours reconnu qu'elle était liée par cette décision du Seigneur, qui exclut que le sacerdoce ministériel puisse être validement conféré aux femmes". À cet égard, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi a également fait référence à la lettre apostolique Ordinatio Sacerdotalis publiée le 22 mai 1994 par le pape Jean-Paul II. Dans ce texte magistériel, avec l'intention déclarée de "lever tout doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine même de l'Église", il a été réaffirmé que l'Église elle-même "n'a en aucune façon la faculté de conférer l'ordination sacerdotale aux femmes et que cette décision doit être tenue pour définitive par tous les fidèles de l'Église" (n° 4).

    Dans son intéressante interview télévisée, le Pape Tawadros II a également voulu prendre ses distances avec les formules et les théories qui tendent à préfigurer l'existence d'une hypothétique "religion abrahamique", dans laquelle judaïsme, christianisme et islam se fondraient indistinctement. Cette idée - a déclaré le patriarche copte orthodoxe - est "catégoriquement inacceptable", constitue un déni des trois religions monothéistes et n'est théorisée et utilisée que dans une clé politique, pour effacer les caractéristiques du judaïsme, du christianisme et de l'islam. (GV) (Agenzia Fides 10/1/2022).

  • "Igor et Grichka Bogdanoff étaient habités par la certitude que Dieu existe"

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    De RCF Radio :

    Igor et Grichka Bogdanoff, des scientifiques certains de l'existence de Dieu

    "Igor et Grichka Bogdanoff étaient habités par la certitude que Dieu existe", confirme l'agent frères Bogdanoff. Ce lundi 10 janvier, une messe en hommage à Igor et Grichka Bogdanoff est célébrée en l’église de la Madeleine à Paris. Morts à six jours d’intervalle des suite du Covid-19, ils devaient rencontrer prochainement le pape François, avec qui ils voulaient écrire le tome 2 de leur best seller "Dieu et la science" (1991).

    Morts des suites du Covid, les frères Bogdanoff devaient rencontrer le pape

    Nés en 1949 dans le Gers, les célèbres jumeaux scientifiques sont morts à six jours d’intervalle des suites du Covid-19. Grichka le 28 décembre et Igor le 3 janvier. Ils avaient 72 ans. Une messe est célébrée ce lundi 10 janvier en l’église de la Madeleine à Paris pour leur rendre hommage. L'inhumation aura lieu dans la plus stricte intimité.

    Igor et Grichka Bogdanoff avaient prévu de rendre visite au pape François et de le solliciter pour la rédaction de leur livre. 30 ans après la parution de leur best seller "Dieu et la science" (éd. Grasset, 1991) écrit avec Jean Guitton, ils voulaient écrire un tome 2 avec "une personnalité qui aurait une aura nécessaire, une finesse d’esprit qui pourrait lui correspondre", explique leur agent Damien Nougarède. Il avait transmis en main propre une lettre des frères Bogdanoff au souverain pontife, en 2018, en vue de la rédaction de ce livre. Les jumeaux devaient aussi accompagner prochainement Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies au Vatican, pour rencontrer le pape. Ils avaient contribué à la rédaction de leur livre "Dieu, la science, les preuves - L'aube d'une révolution" (éd. Guy Trédaniel).

    Igor et Grichka Bogdanoff, des scientifiques certains de l’existence de Dieu

    Au-delà de leurs questionnements sur l’origine de l’univers, ou encore les rapports entre la conscience et la matière, Igor et Grichka Bogdanoff avaient la conviction que Dieu existe. "Ils étaient habités par la certitude que Dieu existe, explique Damien Nougarède, Dieu était très présent dans leur livre." Pour leur agent, « ils citaient en permanence cette phrase d’Einstein : "Tous ceux qui sont sérieusement impliqués dans la science finiront par comprendre qu’un Esprit se manifeste dans les lois de l’univers, un Esprit immensément supérieur à l’homme se manifeste dans les lois de l'univers." »

    Igor et Grichka Bogdanoff était "totalement spirituels, au-delà d’une religion", comme en témoigne leur "finesse d’esprit, leur humanité, leur humilité..." "En 12 ans à leurs côtés je ne les ai jamais entendu dire du mal de qui que ce soit, ils avaient cette bienveillance que l’on retrouve dans une sorte de spiritualité, mais une spiritualité vivante, qui dépasse le cadre d’une religion."

  • Liège. Eglise du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) : exposition des santons de Noël

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  • Une théologie de la mort du sacerdoce

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    De L'ABBÉ CLAUDE BARTHE sur Res Novae :

    Une théologie et une pratique de la mort du sacerdoce

    « L’Église est à bout de souffle » : c’est le message, pour une part correspondant à la réalité, pour une part fabriqué, que veut donner, en France, en Allemagne, ailleurs, le battage médiatique intense autour des scandales des abus sexuels. Et le message se poursuit : elle doit donc se réformer structurellement en se purifiant de tout cléricalisme dans un mode de fonctionnement plus démocratique, plus synodal.

    Il ne s’agit pas de nier que le cléricalisme soit néfaste, si on l’entend de l’arrogance de certains clercs oubliant que leur « part d’héritage », kleros en grec, est d’abord le ministère et le service. Mais le terme, utilisé comme un slogan et de manière dépréciative, fait en réalité écho aux principes idéologiques de la société moderne, toujours plus sécularisée. Et comme à l’époque de Gambetta et de son cri : « Le cléricalisme, voilà l’ennemi », c’est le sacerdoce catholique qui est visé.

    Une théologie de l’effacement du sacerdoce

    Comme on a connu des théologies de la mort de Dieu, qui avalisent « religieusement » l’athéisme ou l’agnosticisme contemporain[1], on pourrait parler d’une théologie de la mort du sacerdoce donnant une caution « catholique » à l’effacement du sacerdoce dans la société. Les théologiens qui s’y emploient explorent deux types de réflexion, qui ne s’excluent pas mais se complètent.

    • La perspective synodale consiste à faire que presbytérat et épiscopat soient pour le peuple de l’Église locale concrète et émanant de lui. Le P. Hervé Legrand, op, est un bon représentant de cette visée[2]. Il convient de sortir de la figure administrative qu’a revêtue, selon lui, un clergé fonctionnarisé et de retrouver sa conception traditionnelle, ce qu’on lui accordera volontiers, sauf à discuter sur la manière de revenir à la tradition. Il voudrait pour sa part retrouver le modèle de l’organisation ecclésiastique du début du IIIe siècle, qu’on peut deviner à travers la Tradition apostolique d’Hippolyte de Rome. L’Église locale, explique-t-il, était une communauté présidée par un évêque, seul véritable prêtre, entouré de quelques presbytres, qui n’étaient pas encore des sacerdotes. Cette communauté choisissait son pasteur, duquel il n’était pas exigé d’état de vie spécial (célibat). Selon Hervé Legrand, on pourrait revenir à cette organisation en s’inspirant de la manière dont on choisit les diacres permanents : l’Église locale se demanderait de quel type de pasteurs elle a besoin, les appellerait et leur ferait donner une formation locale en phase avec la culture et les nécessités concrètes, sans les obliger nécessairement au célibat. Les pasteurs, dans cette perspective synodale, naîtraient en quelque sorte du Peuple de Dieu pour l’accompagner dans sa mission, et le sacerdoce ministériel apparaîtrait comme une émanation et un service du sacerdoce des fidèles.
    • La perspective de « pluriministérialité » (Henri-Jérôme Gagey, Céline Baraud) cherche à intégrer, pour ne pas dire à noyer, le sacerdoce dans un foisonnement de ministères laïcs issus des charismes du Peuple de Dieu[3]. A l’origine a été un article du P. Joseph Moingt, sj : « L’avenir des ministères dans l’Église catholique »[4], qui parlait de la possibilité de « distribuer à d’autres ministres, et notamment à des laïcs, tout ou partie des fonctions jusqu’ici exercées par des prêtres ».

    Le P. Christoph Theobald, sj, qui joue actuellement un rôle très actif dans les commissions préparant l’assemblée du Synode sur la synodalité, avec des théologiens comme Arnaud Join-Lambert (Suisse), Alphonse Borras (Belgique), Gilles Routhier (Québec), imagine l’avenir comme ceci[5] : en Europe de l’Ouest, les prêtres fort rares de demain devront être des « prêtres-passeurs », la plupart du temps itinérants, qui éduqueront les chrétiens à la foi, feront mûrir leur sens des responsabilités, puis s’effaceront ; des ministres laïcs stables prendront le relais sur le terrain, et assureront une « présence d’Église », dans la gouvernance des communautés, dans le service de la Parole (prédication, catéchèse, animation de la liturgie, écoute qui pourrait entre autres doubler ou suppléer le sacrement de pénitence), dans l’hospitalité (accueil, rencontres). Les « prêtres-passeurs » pourront d’ailleurs être repérés et choisis par les communautés parmi ceux qui assureront ces ministères pluriels. Et plutôt qu’une formation spécialisée dans des séminaires, l’ensemble de ces acteurs et même l’ensemble de la communauté pourra bénéficiera d’une formation permanente.

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  • Les Missionnaires de la Charité en Inde sont à nouveau autorisés à recevoir des dons étrangers

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    De Jonah McKeown sur Catholic News Agency :

    Retournement de situation : les Missionnaires de la Charité en Inde sont à nouveau autorisés à recevoir des dons étrangers

    8 janv. 2022

    Les Missionnaires de la Charité ont été autorisés à recevoir et à utiliser des fonds étrangers en Inde, après que l'ordre religieux fondé par Mère Teresa ait été inopinément jugé inéligible à recevoir des dons de l'étranger à la fin de l'année dernière. 

    Vatican News a rapporté samedi que le gouvernement indien a rétabli le 7 janvier la licence FCRA (Foreign Contribution Regulation Act) pour l'ordre religieux, permettant au groupe de recevoir et d'utiliser à nouveau des fonds étrangers.

    Le ministère indien de l'Intérieur avait, le jour de Noël, déclaré les Missionnaires inéligibles aux dons étrangers, sans donner d'explication complète sur la raison. 

    Sunita Kumar, porte-parole des Missionnaires de la Charité à Calcutta, a déclaré au New York Times, le 28 décembre, qu'elle était convaincue que le problème pouvait être résolu. Elle a indiqué que le financement du travail des missionnaires ne serait pas affecté immédiatement en raison du soutien local.

    Quelques jours plus tard, cependant, les missionnaires ont commencé à rationner leur distribution de nourriture et d'autres articles aux pauvres, ce qui a provoqué la consternation et l'inquiétude des personnes pauvres aidées par les missionnaires. 

    Le revirement du gouvernement indien est un soulagement.

    "Nous ne nous attendions pas à ce que notre enregistrement soit annulé, mais c'est arrivé", a déclaré M. Kumar à UCA News après l'annonce du 7 janvier. 

    "Nous sommes heureux que le rétablissement de notre licence se soit fait sans beaucoup de retard".

    Les licences accordées aux ONG en vertu de la loi indienne de 1976 sur la réglementation des contributions étrangères sont soumises à une période de validité de cinq ans. Ces derniers temps, le gouvernement indien a renforcé son contrôle du financement étranger d'autres organisations à but non lucratif, telles qu'Amnesty International. 

    Ces problèmes juridiques en Inde surviennent dans un contexte de tensions politiques, sociales et religieuses, ainsi que de problèmes d'extrémisme religieux anti-chrétien dans de nombreuses régions.

    Les dons étrangers aux Missionnaires de la Charité ont représenté plus de 13 millions de dollars pour l'exercice financier se terminant en mars 2021, selon les documents déposés par l'organisation. L'organisation ne déclare pas publiquement son revenu total, selon le New York Times.

    Le père Dominic Gomes, vicaire général de l'archidiocèse de Calcutta, avait qualifié l'annonce initiale de "cadeau de Noël cruel pour les plus pauvres des pauvres."

    Il a déclaré qu'il y avait 22 000 personnes directement à charge et bénéficiaires dans les centres des Missionnaires de la Charité en Inde, rapporte UCA News. Les sœurs et les frères des Missionnaires de la Charité "s'efforcent d'élever des milliers de personnes et sont souvent les seuls amis des lépreux et des exclus de la société dont personne ne s'aventure à s'approcher".

    Sainte Thérèse de Calcutta a fondé les Missionnaires de la Charité en 1950, sous l'égide de l'archidiocèse de Calcutta. Le gouvernement a accordé aux missionnaires une maison pour servir les pauvres de Calcutta en 1952. L'organisation compte aujourd'hui des centaines de maisons dans le monde entier et ses membres comprennent des sœurs et frères religieux et des prêtres, ainsi qu'une organisation laïque.

  • Une situation qui préfigure le règne de l'Antéchrist

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    J’ai découvert Juan Manuel de Prada il y a des années (...). Il vient de publier un essai dont AM Valli reproduit ici une recension en italien, sur la situation « apocalyptique » (attention à ne pas se méprendre sur le sens de ce terme) que nous vivons. Je n’essaierais pas de résumer, j’en suis bien incapable. Je me contente de savourer, en invitant le lecteur à en faire autant.

    Ces jours que nous vivons. Et le règne de l’Antéchrist

    « Il y a une profonde signification surnaturelle dans tout ce qui se passe ». Ce sont les mots de Juan Manuel De Prada, auteur de Enmienda a la totalidad [1], un livre dans lequel l’écrivain espagnol d’origine basque, confronté à l’homologation des forces et des institutions politiques à une idéologie technocratique, récupère la pensée traditionnelle, en partant de la dimension surnaturelle de l’existence humaine, et dénonce la haine de la vie qui prévaut.

    Juan Manuel De Prada, brillant écrivain d’origine basque, est l’un des principaux intellectuels du catholicisme espagnol. Il est connu pour son anticonformisme, qui ressort avec force dans son dernier livre : Enmienda a la totalidad, un titre qui fait allusion à la nécessité d’un « amendement total  » concernant les idéologies contemporaines, qui sont fallacieuses dans leurs prémisses et ruineuses dans leurs conclusions.

    Dans ce dernier essai, l’écrivain espagnol oppose la pensée traditionnelle à la pensée unique de l’idéologie. Alors que les idéologies, explique De Prada, prônent un « être humain en évolution continue » et indéfiniment modifiable selon les désirs du pouvoir, la pensée traditionnelle défend un « être humain stable qui reconnaît dans sa nature un datum, quelque chose de donné, d’inamovible », une « nature spécifiquement spirituelle, que les idéologies renient ou méconnaissent ».

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  • Aucun miracle certifié n’aurait jamais eu lieu à Medjugorje

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    De FSSPX.NEWS :

    Aucun miracle n’aurait jamais eu lieu à Medjugorje

    31 DÉCEMBRE, 2021

    Quarante ans après les premières prétendues apparitions de la Vierge Marie à Medjugorje un journaliste italien publie un rapport du Vatican, concluant qu’aucun miracle certifié n’aurait jamais eu lieu dans le célèbre sanctuaire de Bosnie-Herzégovine.

    Oltretevere, ce n’est pas avec un feu d’artifice mais avec une bombe à retardement que l’on vient de passer le seuil de la nouvelle année : et pour cause.

    Les rapports secrets de la Commission pontificale présidée par le cardinal Camillo Ruini, constituée afin d’enquêter sur les prétendues apparitions de Medjugorje viennent d’être divulgués dans le dernier livre de Davide Murgia, qui vient de paraître aux éditions Rubettino, Processo a Medjugorje – « Procès à Medjugorje », ouvrage non traduit à ce jour.

    Et la conclusion tombe tel un couperet de guillotine : « aucune guérison miraculeuse certifiée n’a eu lieu à Medjugorje… »

    Pour en arriver là, Davide Murgia – journaliste à la Rai, qui anime plusieurs émissions religieuses sur TV2000, média piloté par la Conférence des évêques d’Italie (CEI) – a épluché les procès-verbaux et autres enregistrements de la Commission créée en mars 2010 par le pape Benoît XVI.

    Cette Commission porte le nom de son président, le cardinal Camillo Ruini, vicaire pour le diocèse de Rome entre 1991 et 2008. Ce dernier avait reçu pour mission de statuer sur le caractère surnaturel ou non des apparitions et proposer des solutions pastorales.

    La Commission a accueilli en son sein les cardinaux Jozef Tomko, Vinko Puljc, Josip Bozanic, Julian Herranz et Angelo Amato, ainsi que neuf « experts » : quatre théologiens, un mariologue, un canoniste, un rapporteur de la Congrégation pour les causes des saints, un psychologue et un représentant de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    Les conclusions de la Commission Ruini n’avaient jamais été publiées à ce jour, et on ne connaissait que ce que le pape François en avait dit en 2017, lors de son retour du Portugal : « les premières apparitions, qui étaient celles des enfants, l’enquête dit, plus ou moins, qu’il faut continuer à enquêter là-dessus.

    « Mais pour les présumées apparitions actuelles, l’enquête a des doutes. (…) Je préfère la Madone mère, notre mère, et non la Madone chef de service, avec des graphiques et qui envoie des messages tous les jours », avait commenté, avec une certaine gêne, le Saint-Père.

    Un dossier vide… de surnaturel

    « Les documents que je publie peuvent, à mon avis, être très utiles pour se former son propre jugement », explique l’auteur.

    En effet, il ressort des rapports de la Commission que, sur les 487 cas de « guérison » signalés à Medjugorje, seuls dix ont été jugés dignes d’être examinés par les experts médicaux de la Congrégation pour la cause des saints, qui a conclu qu’aucun ne pouvait être considéré comme scientifiquement inexplicable…

    L’auteur rapporte également les confidences que certains membres de la Commission Ruini lui ont faites : « imaginez le scandale sans précédent qui surgirait dans l’Eglise si le phénomène de Medjugorje s’avérait faux, artificiel, infondé. Il aurait trompé une multitude de personnes », confie l’un d’eux, sous couvert d’anonymat.

    Reste à attendre – si elle a lieu – la réaction romaine à l’ouvrage de Davide Murgia. Et, si les documents publiés s’avèrent authentiques, qui a eu intérêt, derrière les murs léonins, à divulguer des informations aussi sensibles à la presse…

    (Source : Agenzia Nazionale Stampa Associata – FSSPX.Actualités)

  • 6000 catholiques allemands mobilisés contre le chemin synodal des évêques

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    Lu sur "Catholic Culture" :

    Le manifeste des catholiques allemands s'oppose au chemin synodal des évêques

    5 janvier 2022

    Le pape François a reçu un document signé par près de 6 000 catholiques allemands, exprimant leur opposition à la "voie synodale" suivie par la conférence épiscopale allemande.

    Le Pontife a reçu le document de 8 pages intitulé "Nouveau départ : Un manifeste pour la réforme" - par une délégation de catholiques allemands qui ont assisté à son audience publique hebdomadaire.

    Le manifeste accuse la "Voie synodale", qui propose des changements radicaux dans l'enseignement et la discipline de l'Église, de "violer la paix des congrégations, d'abandonner le chemin de l'unité avec l'Église universelle, d'endommager l'Église dans la substance de sa foi et d'ouvrir la voie au schisme".

    Signes du soutien du Vatican

    Le fait que le pape François ait organisé une réunion publique avec certains des catholiques allemands qui ont signé le manifeste suggère un fort degré de soutien papal à cette initiative. Le fait que le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, ait célébré la messe pour la délégation allemande, tout comme l'archevêque Georg Gänswein, secrétaire du pape émérite Benoît XVI, témoigne également du soutien du Vatican.

    Le pape François avait écrit aux dirigeants de l'Église allemande en novembre 2020 pour leur faire part de ses inquiétudes quant à certaines des propositions radicales du Chemin synodal. Mais les évêques allemands ont poursuivi le processus sans se décourager, et le manifeste observe que les objections du pape ont été "simplement ignorées."

    Détournement de la vraie réforme ?

    Le document "Nouveau départ" rejette les propositions qui ont été approuvées par une majorité d'évêques allemands, et insiste sur le fait que la conférence épiscopale ne peut "parler au nom de tous les catholiques d'Allemagne et prendre des décisions contraignantes pour eux." Le manifeste s'oppose spécifiquement aux déclarations incorporées dans le "Chemin synodal" sur l'ordination des femmes, le divorce et le remariage, le sacerdoce et la reconnaissance des unions homosexuelles.

    Les partisans de la Voie synodale ont fait valoir que ce processus était une réponse nécessaire à la corruption révélée par le scandale des abus sexuels. Mais le manifeste affirme que "ce qui s'est réellement passé, c'est l'instrumentalisation de la crise des abus pour la mise en œuvre d'un programme politico-ecclésiastique bien connu... un programme ecclésiastique libéral".

    En outre, le manifeste accuse les partisans de la voie synodale - qui représentent les clercs et les travailleurs ecclésiastiques - de chercher à "conserver le modèle d'une Église hautement institutionnalisée" dans laquelle ils peuvent garder le contrôle. La réforme de l'Église, affirment les auteurs du manifeste, "n'a jamais été un renouveau authentique et profond sans la repentance et la redécouverte de l'Évangile qui change la vie."

    Lire également : Synode allemand : lentement et surement… vers le schisme