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Foi - Page 435

  • L’Ascension du Seigneur : un appel au réveil de notre cœur

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement (sur son blog) pour ce jour de l'Ascension :

    Appel au réveil du cœur

    Le départ du Christ de la Terre vers son Père pourrait laisser un goût amer aux esprits qui, comme le mien, aiment tout vérifier. Le Christ n’est plus sur la terre. Il n’est plus au tombeau, mais nous ne pourrons plus comme saint Thomas aller voir si nous pouvons mettre notre doigt dans la marque des clous. Nous pourrions avoir un goût de trop peu comme quand on a assisté à un beau spectacle de prestidigitation et qu’ensuite le magicien remballe toutes ses affaires et qu’on ne pourra jamais vérifier s’il y avait un double fond au chapeau. Le Christ est élevé aux cieux, pris dans la nuée — ce sont des signes divins qui parcourent toute la Bible pour nous parler de Dieu, qui dépasse tellement notre réalité, et que saint Luc à son tour utilise dans les Actes des apôtres — et il ne reste de lui que la trace de son passage dans le cœur des apôtres et de tant de croyants. Dans notre cœur aussi…

    Cela pourrait paraître décevant, mais c’est la loi de l’Évangile depuis le début. Tant que nous ne sommes pas à la fin du monde, au moment du retour du Christ dans la gloire, manifeste pour tous, les événements du Christ produisent leur effet à condition d’être accueillis dans un cœur. Toujours, Jésus a préféré ce qui se passe dans le cœur et est invisible pour les yeux. Devant le paralytique amené par quatre hommes, il estime que le plus urgent est de lui donner le pardon de ses péchés. Plusieurs fois il montrera des réticences à réaliser des miracles, voulant plutôt la foi. Et ce n’est pas la maladie ou les malheurs du temps qui le conduiront à la mort, mais les cœurs fermés de ses adversaires.

    L’Ascension du Seigneur est donc un appel au réveil de notre cœur. Allons-nous nous mettre à désirer davantage ? La tentation est grande de nous contenter des morceaux de bonheur que nous parvenons à nous procurer au long de cette vie. Allons-nous oser quitter nos attentes terrestres pour des attentes célestes ? Non pas des attentes chimériques, illusoires, mais une espérance basée sur la promesse du Christ, dont les apôtres ont reçu la mission d’être témoins. Vivre une belle vie d’honnête homme, c’est pas mal, mais c’est si peu devant « la gloire sans prix de l’héritage que vous partagez avec les fidèles » (Ép 1,18). Esprit Saint, toi vers qui nos regards se portent encore davantage en ces 9 jours qui nous séparent de la Pentecôte, toi que nous voulons en nous, fais-nous désirer une vie plus grande que la vie naturelle ! Aide-nous à regarder notre vie appelée à entrer dans la splendeur de l’amour et de la joie où est entrer le Christ, notre berger ! Et aide-nous à poser aujourd’hui des choix en conséquence de cet appel formidable !

    L’évangile selon saint Matthieu (Mt 28,16) ne nous raconte pas l’Ascension, mais, à ce qu’il semble, un épisode intermédiaire où Jésus ressuscité continue la formation de ses disciples, leur « parlant du royaume de Dieu » (Ac 1,3). Ce moment, ce sont les premiers battements de cœur de l’Église. Sa mission est de faire des disciples au Christ, de lui amener des gens de toutes les nations. Elle sera capable de le faire car Jésus est avec nous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Et que, parce qu’il a donné sa vie, « tout pouvoir » lui a été « donné au ciel et sur la terre ». Ne nous contentons pas de ceux qui sont déjà chrétiens, car Dieu veut révéler son amour à beaucoup de monde. Jésus notre maître, Jésus le berger de l’Église n’est pas une référence parmi d’autres, mais le seul qui est passé là où il est passé : né parmi nous, mis à mort, relevé d’entre les morts, entré dans la gloire du Père. Il n’y a que lui qui peut donner cela aux hommes. Profitons-en doublement, et ne le gardons pas pour nous !

  • Ascendit Deus in jubilatione

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    de Peter Philips (1560-1628)

    Allelúia Alléluia
    Ps. 46, 6  
    ℟. Allelúia. ℣. Ascéndit Deus in iubilatióne, et Dóminus in voce tubae. ℟. Alléluia. ℣. Dieu est monté au milieu des cris de joie, et le Seigneur au son de la trompette.
  • Déconfiner le culte : un recours devant le conseil d’Etat n’est agressif pour personne, il dit le droit.

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    L’évêque de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé rappelle que l’épiscopat avait choisi la voie du dialogue avec le gouvernement… mais salue la détermination des associations qui ont obtenu gain de cause auprès du Conseil d’Etat concernant la liberté de culte. Samuel Pruvot l’a interviewé pour « Famille Chrétienne »

    Comment réagissez-vous à la décision du Conseil d’Etat qui semble donner raison, post factum, aux demandes réitérées de l’épiscopat auprès du gouvernement ?

    Il est important et réjouissant que le Conseil d’Etat rappelle avec force que « la liberté de culte, qui est une liberté fondamentale, comporte également parmi ses composantes essentielles le droit de participer collectivement à des cérémonies, en particulier dans les lieux de culte ». Voilà qui va nous permettre d’avancer, en conservant bien sûr l’esprit de responsabilité sanitaire auquel nous tenons. Les paroisses sont prêtes à mettre en œuvre sans tarder les mesures nécessaires à la reprise des Messes.

    Pourquoi la CEF n’a-t-elle pas voulu utiliser cette procédure du référé liberté auprès du Conseil d’Etat ?

    La Conférence des Evêques avait choisi de privilégier la voie du dialogue avec le Gouvernement. Vendredi dernier, Mgr de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence, avait encore écrit au Premier Ministre pour lui dire notre incompréhension. Mais, malgré de bonnes relations de travail, les choses tardaient à se débloquer. Grâce à ce cadre juridique clairement rappelé, nous allons pouvoir avancer vite, je l’espère, sur le plan technique de la mise en œuvre concrète de mesures sanitaires adaptées aux célébrations liturgiques.

    N’était-il pas dangereux de laisser à des associations traditionnalistes le soin de défendre la liberté de culte pour les catholiques ?

    Comment ne pas saluer la détermination des acteurs de ce processus juridique ? J’ai eu l’occasion d’être en relation avec plusieurs d’entre eux. Sans doute est-il plus facile pour des groupes particuliers de faire une telle démarche que pour ceux qui ont la charge de l’institution tout entière. Je me demande cependant si nous ne manquons pas de culture juridique : un recours devant le Conseil d’Etat n’est agressif pour personne. Il permet tout simplement un discernement serein et rationnel face à une différence d’analyse.

    En quoi la liberté de culte est-elle confortée par cette décision pour tous les cultes ?

    Cette décision concerne évidemment tous les cultes. A chacun de mettre en œuvre selon ses besoins et ses souhaits, en concertation avec les pouvoirs publics, des mesures concrètes de sécurité sanitaire adaptées à sa propre liturgie.

    Maintenez-vous que le gouvernement a fait preuve d’un certain anticléricalisme voire d’un anticatholicisme ?

    Il y a en France deux traditions de laïcité : la laïcité de combat, celle d’Emile Combes disons, qui cherche à réduire la liberté religieuse à la liberté de conscience individuelle et regarde les religions avec méfiance ; et la laïcité de dialogue, celle d’Aristide Briand, qui intègre la liberté de culte à la liberté religieuse et reconnaît les religions comme des interlocuteurs significatifs. Certaines prises de paroles gouvernementales ont pu donner l’impression que la première approche l’emportait. L’intervention du Conseil d’Etat, comme c’est sa tradition constante, a fait prévaloir la seconde.

    En quoi nos gouvernants sont-ils incapables aujourd’hui de comprendre les besoins religieux des croyants en France ?

    Certains de nos gouvernants les comprennent bien sûr. Mais une partie de nos contemporains, gouvernants ou pas, n’ayant pas ou peu de formation et d’expérience religieuse peinent à saisir à quel point cette dimension de la vie peut être décisive pour les croyants. Il arrive même que des observateurs chrétiens minimisent la profondeur de la foi eucharistique des fidèles. Je sais combien certains sont émus à l’idée de pouvoir communier à nouveau. Pour eux l’eucharistie est bel et bien « la source et le somment de toute la vie chrétienne ».

    Ref. Mgr Matthieu Rougé : « Un recours devant le Conseil d’Etat n’est agressif pour personne »

    Les jeunes qui viennent de déposer une requête similaire devant le Conseil d’Etat de Belgique, réussiront-ils à sortir les catholiques belges du tombeau silencieux où ils sont confinés ? voir ici  Appel aux dons : Justice pour la liberté religieuse !

    JPSC

  • Appel aux dons : Justice pour la liberté religieuse !

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    Appel aux dons : Justice pour la liberté religieuse !

    Depuis le 14 mars, et au moins jusqu'au 30 juin,  les eucharisties, les baptêmes, le sacrement de réconciliation, les mariages et enterrements à plus de 15 - et depuis peu 30 personnes - sont interdits en Belgique. Dans le même temps, depuis 2 semaines, Ikea peut accueillir 600 personnes, les parcs zoologiques, les musées, le marché au poisson, les coiffeurs et les magasins de vêtements sont autorisés à rouvrir.
     
    La liberté de culte est dans notre pays un droit fondamental garanti par la constitution, qui ne saurait être soumise à des impératifs économiques. Nous trouvons intolérable que notre gouvernement témoigne un tel mépris envers les libertés des citoyens, en particulier celles des catholiques et de leurs spécificités. Cette décision est profondément injuste, disproportionnée et paternaliste, d'autant plus que les catholiques ont prouvé être parfaitement capables de prendre eux-mêmes des mesures de protection, et d'organiser des célébrations eucharistiques de manière sûre et dans le respect des règles de sécurité.
     
    La liberté religieuse est garantie par notre Constitution (art. 19) et la Convention européenne des droits de l'homme. En Allemagne et en France, des recours ont abouti à un sévère désaveu du gouvernement de ces pays par la Justice, qui a jugé ces interdictions du cultes complètement illégales. 
     
    Nous avons donc décidé de nous aussi demander justice, et d'introduire une procédure auprès du Conseil d'État. Notre objectif est de faire annuler l'interdiction telle qu'elle est en vigueur en Belgique pour violation de la Constitution. Nos avocats ont étudié les chances de succès et ont préparé une requête qui est introduite en ce moment, cosignée par près de 200 requérants. Ils nous ont également promis de fixer leurs honoraires avec «modération ». Les frais sont néanmoins de plusieurs milliers d'euros.
     
    Nous ne sommes qu'une équipe de quelques jeunes bénévoles et ne disposons pas de cette somme, et nous n'avons pu entamer cette action que grâce à la caution de quelques uns de nos proches. Nous avons donc besoin de vous pour nous aider à mener à bien cette action. Sans votre aide, nous tomberions rapidement à cours de moyens en ne pourrions plus défendre notre droit à pratiquer les sacrements et vivre pleinement notre vie de chrétien.
     
    Si vous êtes prêts à nous aider, vous pouvez le faire de plusieurs manières :
    • Soit Faire un virement sur BE93 0837 8173 9167 ( au nom de Wouter J.M. Suenens), ou
    • Utiliser ce lien Paypal: https://paypal.me/pools/c/8p6lHUHXGn, ou;
    • Transférer ce message à vos amis/connaissances qui seraient disposés à soutenir l'initiative, ou
    • Enfin soutenir par votre prière cette action, qui est dans la main de la providence
    Concrètement, nous sommes à la recherche d'à eu près 140 personnes qui seraient prêtes à participer à hauteur de 50€. Cependant toutes les sommes, même les plus modestes sont les bienvenues
    Dans le cas où vous souhaiteriez nous aider avec un montant plus important, ou si vous avez des questions, vous pouvez nous contacter par e-mail à constitution.art19.grondwet@gmail.com
     
    Bien entendu, s'il s'avérait que notre récolte de fond dépasse nos espérances et la somme nécessaire, nous nous engageons à rembourser les donateurs a ratio, ou de transférer l'argent à une oeuvre ayant des buts similaires si cela n'était pas possible.
     
    Nous vous remercions de votre aide,
     
    Cordialement,
     
    Wouter Suenens
    Responsable Groupe de travail de Jeunes Catholiques Belge
     
    Joseph Junker
    Contact pour la partie francophone
  • Quand la mère du futur Jean-Paul II refusait de recourir à un avortement

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    D'Infocatolica.com en traduction française sur le Forum catholique :

    ELLE A CHANGÉ DE MÉDECIN SUR L'INSISTANCE DU PREMIER À AVORTER

    La mère de Saint Jean-Paul II a refusé d'avorter malgré le fait que sa vie était en danger en raison de la grossesse

    La servante de Dieu Emilia Wojtyla a été avisée par un médecin d'avorter lorsqu'elle était enceinte de Karol, aujourd'hui Saint Jean-Paul II, car sa grossesse était mortelle.

    19/05/20

    Il y a cent ans, le 18 mai, Emilia Wojtyla a donné naissance à son deuxième enfant, Karol, après une grossesse difficile et dangereuse. L'enfant grandira pour devenir Saint Jean-Paul II.

    Dans un nouveau livre publié en Pologne, Milena Kindziuk explique comment on a conseillé à la mère de Saint Jean-Paul II d'avorter.

    "Elle a dû choisir entre sa propre vie et celle du bébé qu'elle portait, mais sa foi profonde n'a pas permis à Emilie de choisir l'avortement", a déclaré M. Kindziuk dans une interview à l'ACI Stampa.

    "Au plus profond de son cœur, elle était prête à faire ce sacrifice pour le bébé qu'elle portait", a-t-elle déclaré.

    Dans son livre, "Emilia et Karol Wojtyla. Parents de St Jean Paul II", Kindziuk cite le témoignage d'une sage-femme, Tatarowa, et les rapports de ses deux amies, Helena Szczepańska et Maria Kaczorowa, ainsi que les souvenirs d'autres habitants de Wadowice. Elle a déclaré que cela montrait qu'Emilia Wojtyla était déprimée par l'insistance de son premier médecin, le Dr Jan Moskała, pour qu'elle se fasse avorter.

    Elle a déclaré qu'Emilia et Karol Wojtyla "ont pris la décision audacieuse que leur bébé conçu allait naître de toute façon. Et ils ont commencé à chercher un autre médecin.

    Ils ont finalement choisi le Dr Samuel Taub, un médecin juif de Cracovie, qui s'était installé à Wadowice après la première guerre mondiale.

    "Les amis d'Emilia ont gardé des souvenirs de cette visite. Le médecin a confirmé qu'il y avait un risque de complications pendant l'accouchement, y compris la possibilité du décès d'Emilia. Cependant, il n'a pas suggéré d'avortement", a déclaré M. Kindziuk.

    "Emilia a eu une mauvaise grossesse : elle a passé la plupart de son temps au lit et avait encore moins de force que d'habitude", a-t-il déclaré. "Dans cette situation, le Dr Taub a recommandé à la femme de s'allonger, de se reposer souvent et de bien manger.

    Le jour de sa naissance, le 18 mai 1920, "Emilie était dans son appartement sur Kościelna, dans le salon... avec la présence d'une sage-femme", explique Kindziuk.

    Au même moment, Karol Sr. et son fils Edmund, 13 ans, étaient partis vers 17 heures pour participer à la prière de l'Office divin dans l'église paroissiale d'en face, où ils ont chanté les Litanies de Lorette, a-t-il ajouté.

    Nous savons qu'Emilie a demandé à la sage-femme d'ouvrir la fenêtre : elle voulait que le premier son que son fils puisse entendre soit un chant en l'honneur de Marie. En bref, Emilia Wojtyla a donné naissance à son fils en écoutant chanter les Litanies de Lorette.

    Saint Jean-Paul II a également déclaré à son secrétaire personnel, Stanislaw Dziwisz, qu'il était né avec les litanies en l'honneur de la Mère de Dieu, ajoutant qu'il avait été élu pape au même moment que sa naissance.

    Les causes de canonisation des parents de Saint Jean-Paul II ont été officiellement ouvertes en Pologne en mai. Karol, lieutenant dans l'armée polonaise, et Emilia, institutrice, se marient à Cracovie le 10 février 1906. Le couple catholique a eu trois enfants : Edmund en 1906, Olga, qui est morte peu après sa naissance, et Karol en 1920.

    Avant de mourir d'une crise cardiaque et d'une insuffisance hépatique en 1929, Emilie était le pilier de la foi dans le foyer. Au moment de sa mort, le jeune Karol Wojtyla était à un mois de son neuvième anniversaire.

    Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) infocatolica.com

  • Un livre pour les 80 ans de Mgr Léonard

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    De SudPresse de ce mercredi 20 mai (p. 27) (via la Revue de Presse de l'Archevêché) :

    Un livre sur la vie de Mgr Léonard

    Un ouvrage vient de paraître consacré à Monseigneur André Léonard …. Il est intitulé « A l’occasion des 80 ans de Monseigneur André Léonard, de Jambes à Savines-le-Lac ». L’initiative vient de Jacques Toussaint, président de l’asbl « Art Research Institute », un cabinet d’expertises indépendant en matière d’art et de patrimoine, basé à Jambes et né en 2017. …  Ce livre comporte 160 pages et 410 photos, officielles et plus privées, qui retracent la vie de Monseigneur Léonard, de sa naissance à Jambes en passant par ses études à Namur, Louvain, Rome, son professorat à l’Université catholique de Louvain et ses charges épiscopales, jusqu’à son actuelle retraite active à Savines-le-Lac, en France. « Il n’y a pas de question d’éthique dans cet ouvrage. Il y a des petites légendes sous les photos mais sinon, c’est un texte continu. Il y a deux préfaces rédigées par les professeurs Francis Delpérée et Hervé Hasquin qui apportent leur témoignage sans concessions.”  … La sélection des photos n’a pas été une mince affaire. « Elles proviennent essentiellement des archives de l’évêché de Namur, de l’archevêché de Malines-Bruxelles, et d’une série de personnes qui ont accepté de collaborer. Monseigneur Léonard n’a pas communiqué de photo, mais il a laissé carte blanche.”

    Article complet

     

  • Déconfinement du culte en France : Le Conseil d’État a tranché. Les messes vont être autorisées sous huit jours. Et en Belgique ?

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    Un information claire et précise de Charles-Henri d’Andigné sur le site web du périodique « Famille Chrétienne » :

    pretre-celebre-la-messe_article.jpg« A la suite d’un référé déposé par plusieurs associations et particuliers, le Conseil d’État rappelle que la liberté de culte est une liberté fondamentale, et ordonne au gouvernement de prendre des mesures vraiment proportionnées aux risques sanitaires.

    Dans une décision publiée ce mardi 18 mai, le Conseil d’État ordonne au Gouvernement de « lever l’interdiction générale et absolue de réunion dans les lieux de culte » et d’édicter à sa place des « mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires ». Le gouvernement a huit jours pour revoir sa copie. « La mesure n’est pas suspensive, note Claire Le Bret, avocat au Conseil d’Etat pour plusieurs requérants dont l’association cultuelle Fraternité sacerdotale Saint-Pierre. Tant que le gouvernement n’a pas publié un nouveau décret, l’ancien s’applique. Et donc pour l’instant l’interdiction des messes demeure ».

    Cette ordonnance fait suite à un référé-liberté déposé devant le Conseil d’Etat par plusieurs requérants – des particuliers, des associations cultuelles et des mouvements politiques, notamment le Parti chrétien démocrate (PCD), la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre (FSSP) ou la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X -, contre le décret de déconfinement du 11 mai 2020 qui prolongeait l’interdiction des messes. « La liberté de culte est gravement menacée par le Gouvernement, déclarait Jean-Frédéric Poisson, président du PCD. C’est inédit en France. Dans l’histoire, la dernière interdiction des célébrations cultuelles remonte à 1793, sous le régime de la Terreur de la révolution. Pour rappel, l’État est le garant de la liberté de culte des Français, liberté fondamentale à valeur constitutionnelle. De très nombreux Français, croyants ou non, se sont élevés contre cette décision arbitraire du Gouvernement dont le PCD conteste le fondement juridique. »

    Un dialogue de sourds à l'audience

    Présidée par Frédéric Aladjidi, l’audience, vendredi 15 mai au Conseil d’Etat, avait rapidement tourné au dialogue de sourds. D’un côté les avocats qui insistaient sur la spécificité du culte catholique. « Le catholicisme est la religion de l’incarnation et de la médiation », rappelait Me Jérôme Triomphe. « La messe pour nous n’est pas un simple rassemblement, c’est beaucoup plus que cela », renchérissait un de ses confrères. De l’autre la représentante du ministère de l’Intérieur, Pascale Léglise, qui s’appliquait à tout mettre sur le même plan, cultes chrétiens et non chrétiens, messes et réunions de prière, réunions cultuelles et rassemblement en tous genres. Mais pouvait-elle dire autre chose ?

    Les avocats avaient repéré une faille : l’interdiction de la messe dans les églises et son autorisation dans les lieux privés. Pas très cohérent, juridiquement parlant. Me Triomphe : « Dans un lieu public le ministre du culte peut vérifier que des consignes sanitaires sont respectées, la délocalisation du culte dans des lieux privés est plus dangereuse ». Son confrère Me Perrier enfonçait le clou : « Vous encouragez, de fait, les messes privées, réservées à un petit nombre, sur invitation. Or les messes, par nature, sont ouvertes à tous les fidèles ». Réponse de Mme Léglise : « L’Etat ne peut intervenir dans un lieu privé pour le contrôler ». « En effet, le mieux est que les messes se déroulent dans une église », répliquait Me Triomphe.

    « On permet aux gens de s’entasser dans le métro, de faire ses courses dans des supermarchés, aux élèves de rentrer en classe, et on interdit aux catholiques de pratiquer leur religion ! »

    Me David Gaschignard, un des avocats les plus pugnaces, insistait sur le deux poids deux mesures : « On permet aux gens de s’entasser dans le métro, de faire ses courses dans des supermarchés, aux élèves de rentrer en classe, et on interdit aux catholiques de pratiquer leur religion ! » Mme Léglise : « On n’interdit pas le culte en tant que culte, on interdit ce qui dans le culte peut être dangereux sur le plan sanitaire. Cette interdiction est provisoire, et elle est partielle ». Me Gaschignard : « La question est de savoir si la réponse du gouvernement est proportionnée. A l’évidence, non. Le gouvernement interdit au lieu de voir à quelle condition il pourrait autoriser. Il devrait chercher des accommodements raisonnables. Il ne le fait pas ».

    Une décision semblable à celle rendue en Allemagne

    C’est finalement cet argument de la proportionnalité qui a été retenu par le juge des référés, Frédéric Aladjidi. Ce dernier a estimé que des « mesures d’encadrement moins strictes que l’interdiction de tout rassemblement dans les lieux de culte prévue par le décret du 11 mai 2020 » étaient possibles, notamment « compte tenu de la tolérance des rassemblements de moins de 10 personnes dans d’autres lieux ouverts au public dans le même décret ». Il a donc jugé que l’interdiction générale et absolue présentait un « caractère disproportionné au regard de l’objectif de préservation de la santé publique et constitu[ait] ainsi, eu égard au caractère essentiel de cette composante de la liberté de culte, une atteinte grave et manifestement illégale à cette dernière ».

    Selon Me Claire Le Bret, cette décision ressemble fort à celle prise fin avril par les juges de Karlsruhe, en Allemagne, devant un recours similaire. Et les messes ont repris Outre Rhin.

    Que peut faire le gouvernement ? « Sans doute autoriser les messes avec des mesures sanitaires, estime Me Le Bret, comme c’est déjà le cas à Monaco, et comme les évêques l’avaient proposé début mai : 4 mètres carrés par personne, pas d’eau bénite, pas de « paix du Christ », pas de communion dans la bouche, pas de chant ». En bref, du bon sens. Que de temps perdu…

    Réaction de la Conférence des évêques de France

    Dans un communiqué publié le 18 mai dans la soirée, la Conférence des évêques de France dit prendre "acte de l’ordonnance rendue par le juge des référés du Conseil d’État qui ordonne au Gouvernement de lever l’interdiction générale et absolue de réunion dans les lieux de culte et d’édicter à sa place des mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires et appropriées en ce début de « déconfinement »". "Cette ordonnance, poursuit le texte, va dans le sens de la lettre écrite par le Président de la Conférence des évêques de France, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, au Premier Ministre vendredi 15 mai. La Conférence des évêques de France attend donc maintenant la révision du décret du 11 mai que le Premier Ministre a huit jours pour opérer. A partir de la révision de ce décret des célébrations seront possibles, respectant les règles sanitaires communiquées en réponse aux propositions faites par la Conférence des évêques de France."

    Ref. Le Conseil d’État a tranché. Les messes vont être autorisées sous huit jours.

    En Belgique où l’épiscopat et le gouvernement ne laissent filtrer aucune information précise sur le déconfinement possible relatif à l’exercice du culte, la situation demeure la suivante : de telles réunions, publiques ou privées, sont interdites. Sauf erreur, les seules exceptions en la matière concernent: pour les réunions publiques, la célébration des mariages et celle des funérailles (sous forme d’absoute, à l’exclusion de toute messe) et, pour les réunions privées, les actes du culte réunissant, d’une part, les religieux de communautés consacrées et, d’autre part,  les messes réunissant dix personnes au maximum dans le but exclusif d’assurer une diffusion virtuelle de la célébration par les moyens de communication médiatiques (télévisuels, radiophoniques et autres). La persistance de cet état d'exception visant le secteur religieux alors que le processus du déconfinement de la société est amorcé partout ailleurs est-elle conforme aux dispositions constitutionnelles relatives aux libertés de culte et de réunion et à l’égalité des citoyens devant la loi ?  Une réponse autorisée en droit serait la bienvenue.

    JPSC

  • France : Ordonnance du Conseil d'État sur les cultes : “L'état de droit est notre bien commun“

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    Saisi par plusieurs associations et requérants individuels, le juge des référés du Conseil d’État a demandé au gouvernement de lever l’interdiction générale et absolue de réunion dans les lieux de culte et d’édicter à sa place des mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires. Sur le site web de « La Vie », l’essayiste François Huguenin réagit à cette décision :

    « Alors que le déconfinement permet aux magasins et aux transports d’être à nouveau librement investis par les Français, dans des conditions sanitaires au demeurant inégalement assurées, le maintien d’une interdiction de réunion dans les lieux de culte n’avait pas manqué de faire réagir une part de l’opinion publique, catholique notamment.

    Et de fait, le juge des référés du Conseil d’État a estimé qu’une telle mesure, au-delà de la période générale de confinement, présentait « un caractère disproportionné au regard de l’objectif de préservation de la santé publique » et que le maintien de l’interdiction de tout rassemblement constituait, « eu égard au caractère essentiel de cette composante de la liberté de culte, une atteinte grave et manifestement illégale à cette dernière ».

    A lire:

    Matthieu Rougé : « La liberté de se rassembler fait partie intégrante de la liberté de culte »

    On ne peut être plus clair, d’autant que le Conseil d’État a « enjoint au Premier ministre de modifier, dans un délai de huit jours, le décret du 11 mai 2020 en prenant les mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu ». Chez de nombreux catholiques, la perspective de pouvoir célébrer la fête de la Pentecôte, après avoir été empêchés de se rassembler pour Pâques, même dans des conditions comportant un certain nombre de restrictions indispensables, est accueillie avec joie.

    Pourtant, cette décision de justice n’est pas de nature à contenter les seuls croyants. Elle peut réjouir le citoyen quelles que soient ses convictions religieuses. Le juge a parlé et fait respecter une liberté fondamentale que le gouvernement avait abusivement enfreinte. C’est la beauté de l’état de droit de pouvoir garantir aux citoyens que leurs libertés fondamentales seront respectées, même en cas de circonstances exceptionnelles. Car la règle de droit n’est pas destinée à disparaître en période troublée. Sauf cas très particuliers, et de manière toujours proportionnée à la gravité de la situation, la règle de droit est aussi faite pour les temps exceptionnels. C’est en effet dans ces moments où le danger – et la peur qui l’accompagne – risque d’inciter les citoyens à renoncer à leurs libertés fondamentales que la loi et le juge sont précieux : en rappelant que les libertés sont à garantir en tout temps.

    A Lire:

    Éditorial : la sécurité ne doit pas tuer la liberté

    Reste que le fait que l’action en justice ait été initiée par des mouvements relevant, à des degrés divers, d’une mouvance traditionaliste ou identitaire du catholicisme peut interroger. Que l’action n’ait pas été menée par la Conférence des évêques de France choque même certains. Mais d’une part, il apparaît plutôt intelligent que l’instance épiscopale ait cherché à préserver le dialogue avec le gouvernement. Sans qu’il y eût concertation, ces deux stratégies se sont de facto bien complétées. Et par ailleurs, quelle que soit l’identité des requérants, l’action en justice était légitime et même nécessaire. La défense des libertés publiques n’appartient à personne en particulier et la possibilité d’agir en justice n’est pas réservée à certains citoyens ! Elle est garantie à chacun, quelles que soient ses convictions. Que l’état de droit ait triomphé est la seule chose qui importe. C’est notre bien commun. »

    À lire : Le Pari chrétien. Une autre vision du monde, de François Huguenin, Tallandier, 2018.

    Ref. Ordonnance du Conseil d'État sur les cultes : “L'état de droit est notre bien commun“

    A quand une initiative similaire en Belgique?

    JPSC

  • Temps pascal en confinement; feuillet du mardi (19 mai) de la 6e semaine : 3 textes de Marie Noël autour de 3 questions vitales

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    2020_05_19_10_52_15_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Coronavirus : contribution laïque à la réflexion sur la reprise du culte catholique

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    20200517_112504.jpgUne fidèle lectrice bruxelloise nous transmet, pour information, le « placet » qu’avec d’autres paroissiens, elle vient de remettre aux évêques pour obtenir le déconfinement des messes publiques actuellement interdites dans tous les diocèses belges en raison de la pandémie du coronavirus.

    Cette démarche vient s’ajouter aux nombreux courriers déjà reçus à ce propos par les autorités religieuses responsables. Observons à cet égard que le Conseil National de Sécurité n’a, malheureusement, pas accepté les propositions faites par la Conférence épiscopale qui demandait une reprise des messes pour la Pentecôte, ni fixé une date ultérieure pour conclure un dialogue apparemment bien confiné. Illustration de la communion des saints, le malheur des uns fait peut-être le bonheur des autres : les églises italiennes sont rouvertes au culte depuis ce matin (JPSC).

    C'est à lire ci-dessous mais cette publication n'implique aucune caution de la part de belgicatho.

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  • Une nouvelle émission religieuse : sur CNEWS, avec Aymeric Pourbaix, rédacteur en chef du périodique « France Catholique ».

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     Lu sur le site web des Associations Familiales Catholiques

    « Depuis deux semaines, la chaîne CNews a lancé en catimini sa nouvelle émission religieuse. Objectif : analyser l’actualité avec un regard chrétien, spirituel et philosophique.

    Héritier de l’émission Dieu Merci de la chaîne Direct 8, ce nouveau programme diffusé tous les dimanches à 13h00 s’est construit sur un programme ambitieux.

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    Aymeric Pourbaix (photo), animateur de l’émission et rédacteur en chef de France Catholique, est épaulé par Véronique Jacquier, éditorialiste politique à CNews, et Charlotte d’Ornellas, journaliste à Valeurs actuelles et chroniqueuse à L’Heure des Pros, une autre émission diffusée sur CNews.

    Pour sa première émission “En quête d’esprit” sur Cnews dimanche dernier, Aymeric Pourbaix recevait en compagnie des journalistes Charlotte d’Ornellas et Véronique Jacquier, Joseph Thouvenel (secrétaire confédéral de la CFTC) et le père Chauvin (religieux de Saint-Vincent-de-Paul) » :

    Voir aussi l’émission d’hier, dimanche 17 mai, ici : REPLAY - EN QUÊTE D’ESPRIT DU 17/05/2020

    JPSC

     

  • Une civilisation en manque de père

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    Ce qui fait que les hommes sont une famille, et pas des orphelins

    Le pape a poursuivi le commentaire du « discours d’adieu » de Jésus dans l’Evangile de saint Jean en introduisant le thème de se « sentir orphelin »: « Dans le discours d’adieu de Jésus aux disciples, Jésus leur donne la paix et la tranquillité par une promesse: « Je ne vous laisserai pas orphelins »: il les défend face à cette douleur, ce sentiment douloureux du fait d’être orphelin. »

    Le pape a fait observer que c’est une caractéristique du monde actuel: « Aujourd’hui il y a dans le monde un grand sentiment d’être orphelin. Beaucoup ont tellement de chose mais il leur manque le père. Et cela se répète dans l’histoire de l’humanité. Quand il manque le père il manque quelque chose. »

    Il a souligné que c’est une aspiration profonde présente dans les civilisations les plus anciennes: « Et il y a l’envie de rencontrer, de retrouver le père. Pensons aux mythes antiques… Toujours chercher le père qui manque. Et aujourd’hui nous vivons dans une société où manque le père. Ce sens d’être orphelin qui touche l’appartenance et la fraternité. »

    Voilà, a expliqué le pape, le rôle de l’Esprit Saint: « Je m’en vais, dit Jésus, mais je vous envoie un autre Paraclet… qui vous rappellera l’accès au Père. L’Esprit Saint ne vient pas pour se faire des « clients », mais pour rappeler l’accès au Père que Jésus a ouvert… a fait voir. »

    Pour le pape, la présence du Père est aussi la source de la paix: « Ce n’est qu’avec cette conscience d’enfants qui ne sont pas orphelins que l’on peut vivre en paix entre nous. Toujours, les petites ou les grandes guerres ont une dimension du sens d’être orphelin: il manque le père qui fasse la paix… »

    La conscience d’être fils d’un même Père est la source de la douceur et de la fraternité: « L’Esprit Saint enseigne la douceur, l’humilité des enfants du Père. Il n’enseigne pas à insulter. C’est une des conséquences du sentiment d’être orphelin que l’insulte, les guerres, parce que s’il n’y a pas de père il n’y a pas de frères. On perd la fraternité. »

    C’est la source du sentiment d’appartenir à une même famille: « Respect, douceur, humilité, ce sont des attitudes d’appartenance, d’appartenance à une famille qui a un père. « Je prierai le Père et il vous enverra un autre Paraclet » et il vous rappellera l’accès au Père. Il vous rappellera que nous avons un Père qui est le centre de tout, l’origine de tout, l’unité de tous, le salut de tous parce qu’Il a envoyé son Fils pour nous sauver tous. Maintenant il envoie l’Esprit Saint pour nous rappeler l’accès à Lui, au Père. »

    Voici la « grâce » que le pape suggère de demander dans la prière: « Et avec cette paternité, cette attitude d’humilité, de douceur, de paix, demandons à l’Esprit Saint qu’il nous rappelle toujours, toujours cet accès au Père.. Que nous avons un Père… Et qu’Il donne à cette civilisation qui a un grand sens d’être orpheline, qu’Il donne accès au Père. »

    « C’est ce qui donne un sens à toute la vie et qui fait que les hommes soient une famille », a conclu le pape.

    Le pape a résumé son homélie dans ce tweet: « Aujourd’hui, nous vivons dans une société avec le sentiment d’être orphelin, parce que manque le Père. Demandons à l’Esprit Saint la grâce de retrouver le Père, car c’est le Père qui donne sens à toute la vie et fait que les hommes soient une famille. »