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Foi - Page 469

  • Le secret pontifical existe-t-il encore ?

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    De sur Smart Reading Press :

    LE SECRET PONTIFICAL EXISTE-T-IL ENCORE ?

    Porte du secret pontifical

    La décision a été qualifiée d’«historique» par certains médias annonçant que, par le biais de deux rescrits publiés 17 décembre 2019 et s’appliquant depuis le 1er janvier 2020, le Souverain Pontife avait «aboli» le secret pontifical. À lire cette presse, le secret pontifical n’existerait plus dans aucun domaine ni pour aucune compétence de l’Église. En est-on si sûr ?

    Regardons de plus près les deux rescrits que le pape François a fait publier le 17 décembre 2019 dans le journal L’Osservatore Romano et dans le journal officiel du Saint-Siège, les Acta Apostolicæ Sedis. Ils sont d’une grande importance1 : l’un signé en date du 6 décembre 2019 sur la «confidentialité des causes» pénales canoniques, l’autre signé en date du 3 décembre de la même année sur «la détention d’images pédopornographiques2». Tous deux visent l’abolition du secret pontifical (dans certaines conditions) et s’appliquent depuis le 1er janvier 2020. Ils répondent à des inquiétudes adressées à la Curie romaine sur les problèmes dits de «pédophilie» qui font scandale dans l’Église et dans la société.

    En d’autres termes, pour les affaires d’agressions sexuelles sur des mineurs ou sur des majeurs «vulnérables» commises par un membre du clergé, tout doit semble-t-il être dévoilé, toujours selon la presse, de ce qui relève d’un procès canonique à ce sujet, avec les décisions qui peuvent en découler. C’est ainsi que l’on voudrait interpréter la pensée pontificale pour ces tristes cas, qui ne sont tout de même pas légion chez les ecclésiastiques, même si ce sont à chaque fois des actes odieux et regrettables, souvent mal gérés par les pasteurs, et qui choquent3. Actes qu’il faut, certes, corriger sans anti-juridisme, mais selon la loi canonique et dans le respect des lois civiles propres à chaque pays.

    Que faut-il en penser, et pouvons-nous suggérer quelques observations sur ce sujet hautement sensible ? Après avoir situé la portée exacte du secret pontifical, qui n’a rien d’une dissimulation dommageable en soi (I), notons les délits exclus du secret pontifical (II) et mesurons ce qui ne devrait pas être source d’iniquité en l’espèce, dans le sens où tout ne peut pas être révélé (III).

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  • En Europe, une ordination sur quatre a lieu en Pologne

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    De Philippine Kauffmann sur le site du journal La Croix :

    Un quart des nouveaux prêtres d’Europe sont polonais

    Les faits 

    Selon une étude de l’institut polonais de statistiques sur l’Église catholique, un peu plus d’un nouveau prêtre européen sur quatre est polonais. Mais en Pologne, comme dans le reste de l’Europe, le nombre de prêtres catholiques est en constante baisse depuis 2000.

    le 20/02/2020 à 15:59

    En Europe, une ordination sur quatre a lieu en Pologne. Environ 350 nouveaux prêtres diocésains sont ordonnés chaque année dans ce pays, d’après l’institut polonais de statistiques sur l’Église catholique. Ce chiffre représente 26 % du nombre d’ordinations de prêtres diocésains sur le continent, qui étaient de 1 272 - dont 79 en France - en 2017, la dernière année pour laquelle des statistiques sont disponibles.

    Il y a eu 5 800 ordinations dans le monde cette année-là. La part de Polonais a cependant subi une légère baisse : en 2013, ils représentaient 30 % des Européens ordonnés.

    Le nombre de prêtres en baisse constante en Europe

    Malgré cette forte proportion, le nombre de prêtres baisse en Pologne comme chez ses voisins européens, tandis que ceux qui quittent leur sacerdoce sont de plus en plus nombreux. Le site catholique polonais Deon.pl parle d’une « vraie crise des vocations ».

    Depuis l’an 2000, le nombre de prêtres dans le monde ne cesse d’augmenter et a atteint 281 000 en 2017. En Europe, seul continent où l’effectif est en baisse, ils étaient 141 000 en 2003, 132 000 en 2011 et plus que 125 000 en 2017. Les statistiques indiquent également une recrudescence des prêtres quittant leur ministère depuis 2009. En 2017, 739 prêtres européens ont quitté leur paroisse, dont la moitié en Pologne.

    Une Église toujours influente

    Malgré cette baisse des vocations, 90 % des Polonais se déclarent catholiques et l’Église est toujours très influente dans le pays. Cependant, d’après une étude (Pew Research) de 2018, comparés à leurs aînés, les jeunes Polonais se rendent de moins en moins à la messe. Seuls 26 % des moins de 40 ans vont à la messe tous les dimanches alors que les plus de 40 ans sont 55 % à le faire. (...)

  • François sur l’Amazonie : le pape est-il « panthéiste et idolâtre » ?

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    La lettre du pape François sur l’Amazonie est-elle « panthéiste et idolâtre » ? (19 mn)

    Réponse aux critiques des Sédévacantistes.

    Il est intéressant de regarder les critiques venant des oppositions au pape François.

    Il y a d’abord celles des « progressistes » comme le père Duigou sont faites de déception pastorale : « Pas d’ordination diaconale des femmes et sacerdotales des hommes mariés… Mais François n’a pas interdit non plus. » On devine donc l’étape de leur prochain combat et leur désir ne s’arrêtera pas là. L’ordination épiscopale de femmes lesbiennes et divorcées est déjà un rêve accompli chez les Anglicans.

    Il y a ensuite celle des « intégristes » de type « sédévacantiste (le pape de Rome est un antipape) » qui sont doctrinales et croient repérer deux hérésies. D’abord le « panthéisme » (Dieu et le monde sont uns) dans cette phrase (N°74) : « Le Christ est glorieux et mystérieusement présent dans le fleuve, dans les arbres, dans les poissons et dans le vent » et dans celle-ci n° 56 : « Il faut entrer en communion avec la forêt ». L’autre accusation est celle d’idolâtrie à cause de ce propos : « 79. Il est possible de recueillir d’une certaine manière un symbole autochtone sans le qualifier nécessairement d’idolâtrie. Un mythe chargé de sens spirituel peut être utilisé et pas toujours être considéré comme une erreur païenne (…), bien qu’un lent processus de purification ou de maturation soit requis. » Cette video montre comment doivent être comprises ces paroles du pape, selon la méthode demandée par son prédécesseur Benoît XVI, à savoir « dans une herméneutique de la continuité avec les dogmes de toujours». Peut-on trouver Dieu dans le fleuve, la forêt, les poissons ? Bien sûr que oui. C’est ce que fait tout homme qui prie dans la nature et sent la présence de son Créateur dans la créature. Est-ce à dire que le poisson est Dieu ? Bien sûr que non. Peut-on trouver des annonces de Jésus Christ dans les mythes des paganismes ? Bien sûr que oui. C’est ce qu’a toujours fait l’Eglise catholique en remplaçant les cultes des idoles par le culte des saints et des anges qui leur ressemblaient par quelque événement de leur vie. On en trouvera un exemple ici avec la saint Valentin : La vie de saint Valentin, évêque de Terni, patron des amoureux (160-203) (19 mn) (14 février) https://youtu.be/FnHMBn8PMLE

  • Comment les catholiques vietnamiens s'engagent pour la protection de la vie des enfants à naître

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Les catholiques vietnamiens engagés pour la protection de la vie

    Publié le 19/02/2020

    Récemment, courant février, Mgr Cosma Hoang Van Dat, évêque du diocèse de Bac Ninh, dans le nord du Vietnam, a présidé une célébration dans un des cimetières du pays dédiés aux enfants à naître, et appelés « angel gardens » (jardins des anges). Situés dans de nombreuses communautés catholiques à travers le pays, ces cimetières permettent aux fœtus avortés d’être enterrés dignement, comme dans les paroisses de Li Lam et de Ngog Lam, dans le diocèse de Bac Ninh, qui ont enterré respectivement 6 000 et 8 000 enfants. Selon les chiffres officiels du gouvernement, on compte entre 275 000 et 300 000 avortements par an dans le pays, mais les organisations pro-vie estiment plutôt ce chiffre entre 1,2 et 1,6 million par an, en comptant les avortements illégaux.

    De nombreuses communautés catholiques vietnamiennes comptent des cimetières appelés « angel gardens » (jardins des anges), pour enterrer dignement les enfants à naître.

    Pour les catholiques vietnamiens, protéger chaque vie et sensibiliser les jeunes contre les cultures de mort comme l’avortement est une mission plus urgente que jamais. Selon les chiffres indiqués par les organisations internationales de santé, le Vietnam est en tête des pays asiatiques en terme de taux d’avortement, et cinquième à l’échelle mondiale. L’Église vietnamienne est particulièrement inquiète concernant la forte proportion du nombre d’avortement chez les adolescentes, qui représentent 20 % de l’ensemble des femmes qui ont recours à une interruption de grossesse. Selon les chiffres officiels du gouvernement vietnamien, on compte entre 275 000 et 300 000 avortements par an dans le pays. Toutefois, les groupes pro-vie estiment que les chiffres réels sont bien plus élevés, et qu’ils se situeraient plutôt entre 1,2 et 1,6 million d’avortements, en comptant les avortements illégaux. Bien que les directives du ministère de la Santé autorisent les avortements jusqu’à six semaines, certaines cliniques et établissements de santé pratiquent des interruptions de grossesse jusqu’à dix semaines. Les médecins de l’Hôpital central obstétrique de Hanoï affirment que 40 % des femmes enceintes vietnamiennes ont recours à un avortement. Les pères rédemptoristes sont engagés dans des programmes de défense de la vie dans le pays depuis de nombreuses années, afin de sensibiliser les jeunes et les adolescents sur les dégâts irréversibles qu’entraîne l’avortement. De nombreux prêtres, religieux et laïcs participent à des sessions de formation intensives, et invitent les jeunes à prendre part aux activités sociales et caritatives. Des médecins et experts proposent également aux jeunes un soutien psychologique. Depuis 2009, de nombreux groupes pro-vie se sont associés aux Caritas diocésaines afin de lancer des programmes de prévention contre l’avortement.

    Jardin des anges : des cimetières dédiés aux fœtus

    Ces programmes passent par des sessions sur les enseignements de l’Église sur le couple et la vie de famille, et par des enterrements de fœtus dans les cimetières appelés « angel gardens » (jardins des anges), situés dans de nombreuses communautés catholiques à travers le pays, où les enfants à naître peuvent être enterrés dignement. Ainsi, à Li Lam et Ngoc Lam, deux paroisses du diocèse de Bac Ninh, dans le nord du Vietnam, les fidèles ont enterré respectivement 6 000 et 8 000 fœtus. Tous les ans, de nombreux laïcs, étudiants et membres du diocèse rendent visite aux deux paroisses pour prier et célébrer la messe en leur mémoire. Durant une célébration organisée courant février, Mgr Cosma Hoang Van Dat, évêque de Bac Ninh, a déclaré que « ces enfants ont le droit de vivre, mais leurs parents les ont tués sans pitié ». « Ces gens ont empêché des milliers de naissances. Le meurtre est un crime grave, mais tuer un enfant à naître est bien pire », a-t-il martelé. On trouve heureusement des personnes comme Tong Phuoc Phuc, dont l’histoire est bien connue parmi les catholiques vietnamiens. En vingt ans, avec sa femme, ce menuisier à la retraite, originaire de Puong Sai dans le district de Nha Trang, sur la côte sud, a enterré près de 20 000 fœtus. Ils ont également ouvert un centre d’accueil pour les enfants non désirés, afin de sauver plusieurs centaines d’entre eux de l’avortement. Tong Phuoc Phuc a également construit un cimetière dédié aux enfants à naître à Dien Lam, sur une colline, située à environ 19 km du centre-ville.

    « Je ne connais pas les pères et les mères de ces enfants. Mais quand je prépare les tombes, je les nomme d’après des noms de saints. Certains ont déjà des noms choisis par leurs parents, catholiques et non catholiques », explique-t-il. « Quand j’ai commencé ce service, beaucoup de personnes étaient méfiantes. ‘M. Phuc, qu’est-ce qui peut pousser un menuisier à aller demander les dépouilles de ces enfants ?’ me demandaient certains. Je leur ai répondu : ‘Je les emmène pour les enterrer.’ » Avec le temps, explique-t-il, ses voisins et sa communauté ont commencé à comprendre son travail. « Beaucoup de catholiques et de personnes d’autres religions ont participé à mon projet pour protéger la vie. Certains m’ont donné du sable ou des briques, tous avec empressement. » Un jour, après un incident particulièrement poignant, il a constaté que ce qu’il faisait n’était pas encore suffisant. « Un après-midi, alors que j’enterrais le 247e fœtus, une adolescente est venue me voir en me demandant : ‘Est-ce que vous avez enterré mon bébé hier ?’ Donc je l’ai emmenée voir la tombe. Et je me suis dit : ‘Si je me limite aux enterrements, comment puis-je sauver des vies ? Je dois faire davantage. » En quinze ans, avec sa femme, il est venu en aide à 250 femmes en difficulté, en les convainquant de renoncer à l’avortement. Ainsi, des membres de sa famille ont adopté plus de 50 enfants. Il lui est arrivé d’avoir tellement d’enfants à prendre en charge qu’il a dû demander l’aide d’un centre d’accueil de la ville de Cam Ranh, dans la province de Khanh Hoa.

    (Avec Asianews, Hanoï)

  • Réflexions d'un lecteur : on ne peut incriminer le pontificat actuel en oubliant les orientations des pontificats précédents

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    "Un lecteur" nous fait part de ses réflexions au sujet de la crise actuelle dont il refuse de faire porter la responsabilité au seul pontife régnant en oubliant que les orientations prises sous les pontificats précédents y ont largement contribué... Nous le remercions de nous les partager et nous les livrons à nos lecteurs dont elles permettront sans nul doute d'approfondir la réflexion.

    I.

    1. Disons en quelques mots que je ne suis pas de ceux qui s'imaginent que, au sortir de deux décennies de décervelage, dans les années 1960-1970, presque tout serait allé de mieux en mieux, dans l'Eglise catholique, de l'automne 1978 à l'hiver 2013, grâce à Jean-Paul II puis grâce à Benoît XVI, jusqu'à ce que l'élection du pape François puis le déroulement du pontificat de François provoquent l'interruption ou la remise en cause de trois décennies d'un recentrage doctrinal, liturgique, pastoral et spirituel, qui aurait été de plus en plus orthodoxe et réaliste, des années 1980 à l'année 2012.

    2. Pourquoi ne suis-je pas de ceux qui s'imaginent cela ? Voici, tout d'abord, la première raison pour laquelle je n'en suis pas : la vérité oblige à dire que Jean-Paul II n'a pas impulsé ni incarné un recentrage orthodoxe et réaliste dans tous les domaines : Jean-Paul II a été beaucoup plus conciliaire, plus libéral ad extra (dans l'acception philosophique et théologique de l'adjectif libéral), que Paul VI, dans le domaine du dialogue interconfessionnel, et, surtout, le même Jean-Paul II a été infiniment plus conciliaire, plus libéral ad extra, que le même Paul VI, dans celui du dialogue interreligieux. (Il s'agit ici, globalement, de l'acception philosophique post-kantienne et de l'acception théologique post-schleiermachienne de l'adjectif libéral.)

    3. En d'autres termes, le moins que l'on puisse dire est que, dans ces domaines, de la fin des années 1970 au début des années 2010, sous Jean-Paul II puis sous Benoît XVI, la poursuite du décentrement, souvent iréniste et parfois utopiste, l'a amplement emporté sur un recentrage orthodoxe et réaliste qui aurait dû être à contre-courant ad extra, mais aussi ad intra, face à la conception dominante, d'inspiration quasiment protestante libérale, du dialogue interconfessionnel, et face à la conception dominante, d'inspiration quasiment panchristique et postmoderne, du dialogue interreligieux.

    4. Si l'on préfère, je ne suis pas de ceux qui portent en eux la nostalgie ou le souvenir d'un pape Jean-Paul II qui aurait pensé puis mené la totalité de son pontificat sur le registre du recentrage conservateur dans tous les domaines (alors que je n'ignore pas que beaucoup de catholiques, notamment parmi ceux qui auront entre 30 et 60 ans, en 2020, portent en eux, encore aujourd'hui, cette nostalgie ou ce souvenir), parce que j'ai bien conscience du fait que ce pape a fonctionné à grande distance, sinon aux antipodes, du recentrage conservateur, dans le cadre de chacun de ces deux dialogues. ( UN document, je dis bien UN document : Dominus Iesus, ne saurait faire oublier les CENTAINES de documents, je dis bien les CENTAINES de documents, que l'on doit au pape Jean-Pape II, et dans lesquels le même pape laisse entendre à peu près le contraire de ce que l'on lit dans Dominus Iesus, ou prend bien soin de ne pas faire entendre à peu près l'équivalent de ce que l'on lit dans Dominus Iesus. Si vous ne me croyez pas, lisez ce livre : https://www.librairie-emmanuel.fr/le-dialogue-interreligieux-dans-lenseignement-officiel-de-leglise-catholique-p-36755 )

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  • François et le schisme d’Allemagne. Chronique d’un cauchemar

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    Lu sur le site de notre confrère « diakonos.be » :

    François et marx.jpg

    « Ce synode sur l’Amazonie est le second d’affilée dans lequel François a déçu les attentes de ceux qui attendaient des innovations qu’il avait lui-même avait laissé entrevoir.

    Au cours du synode de 2018 sur les jeunes, c’était autour de la question de l’homosexualité que s’étaient cristallisées les attentes et les controverses. Le document de travail des débats, au paragraphe 197, admettait explicitement un changement possible de paradigme dans le jugement porté sur les « couples homosexuels ».

    Et en revanche, rien. Au cours du synode, le Pape François a imposé et obtenu le silence sur le sujet. On n’en a parlé ni pendant les débats en séance, ni dans le document final, et encore moins dans l’exhortation pontificale post-synodale « Christus vivit ». Et c’est ainsi que le synode sur les jeunes – une fois vidé de son ingrédient le plus piquant – est devenu le synode le plus inutile et ennuyeux de l’histoire.

    L’année suivante, avec le synode sur l’Amazonie et surtout avec les événements qui ont suivi, la déception des novateurs a été encore plus grande.

    Parce que cette fois, il y avait bien eu débat pendant le synode sur le changement le plus attendu et le plus polémique qu’était l’ordination d’hommes mariés. Dans le document final, la proposition était passée avec plus de deux tiers des voix. Et début janvier encore, beaucoup étaient persuadés que François se la serait appropriée et l’aurait autorisée dans l’exhortation synodale qui devait sortir d’un jour à l’autre.

    C’est alors qu’est arrivé le livre-choc du pape émérite Benoît XVI et du cardinal Sarah en défense du célibat sacerdotal, qui a été accueilli par les novateurs comme un mauvais présage.

    Et de fait, l’exhortation post-synodale « Querida Amazonia » est tombée peu après comme une douche froide, avec un silence total de François sur le sujet. Il ne restait plus aux novateurs qu’à s’agripper – comme l’a fait l’évêque et théologien argentin Victor Manuel Fernández –  à la faible lueur d’espoir des quelques lignes introductives dans lesquelles le pape invite à « lire intégralement » aussi le document final du synode dans lequel « Dieu veuille que toute l’Église se laisse enrichir et interpeller » et où il recommande que « les pasteurs » d’Amazonie « s’engagent pour son application ».

    Mais à part cette dernière planche de salut laissée par François à disposition des novateurs, qu’est-ce qui a bien pu pousser le pape à ces coups de frein à répétition sur des matières pour lesquelles il s’était lui-même montré disposé à innover par le passé ?

    La réponse est à aller chercher en Allemagne.

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  • 2020, Année Bernadette Soubirous dans le Diocèse de Liège

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    Diocèse de Liège - Diözese Lüttich - Église catholique de Liège
    Communiqué de presse sur le lancement de l'Année Bernadette dans le diocèse de Liège

    2020, une année Bernadette Soubirous à Liège

    Ce 18 février 2020, c’est la fête de Sainte Bernadette de Lourdes et cette date sonnera le début d’une année particulière.

    Le diocèse de Liège entend, par diverses initiatives, mettre en avant la figure de Bernadette Soubirous. Il accueillera pour la première fois des reliques de sainte Bernadette, du 15 au 19 avril, à Liège et à Banneux (cf. brochure Liège à Lourdes 2020).

    Ce sera aussi l’occasion de rencontrer Sœur Bernadette Moriau, dernière miraculée reconnue à Lourdes, qui donnera une conférence le lundi 25 mai, à Liège.

    Enfin, le grand pèlerinage annuel à Lourdes réunira du 18 au 24 août dans la cité mariale les pèlerins valides et malades, ainsi que de nombreux jeunes accompagnateurs.

    J’invite tous les habitués de Lourdes, tout comme celles et ceux qui sont curieux de l’actualité du message de Lourdes, à participer activement à cette année singulière.

    + Jean-Pierre Delville, évêque de Liège.


    Année Ste Bernadette 2020
    Brochure Liège à Lourdes 2020.ind (1)
    Affiche conférence sœur Bernadette Moriau

     
  • Nouveau carnage dans la communauté chrétienne du Burkina-Faso

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    De Vatican News :

    Burkina Faso: attaque meurtrière contre une église protestante

    Le gouverneur du Sahel a annoncé ce lundi 17 février l’interruption d’ hommes armés lors d’une célébration protestante dans la localité de Pansi, au nord-est du Burkina Faso. Au moins 24 personnes ont été tuées selon un dernier bilan. Une vingtaine de villageois ont également été enlevés.

    Anne-Quitterie Jozeau avec agences– Cité du Vatican

    Le village de Pansi dans la province de Yagha, au nord-est du Burkina Faso, a subi une attaque terroriste ce dimanche 16 février. Des assaillants jihadistes ont identifié, isolé et tiré sur les fidèles protestants de la localité lors du culte dominical.

    Le gouverneur de la région du Sahel,  le colonel Salfo Kaboré, a affirmé à la presse que le bilan provisoire de cette attaque s’élève à 24 personnes assassinées, dont le pasteur de l’église protestante, et 18 autres blessés. Il déplore également la prise d’otage de plusieurs personnes.

    Un plan d’aide a rapidement été mis en place, afin de retrouver les villageois disparus et secourir les blessés.

    Intensification des attaques

    Les attaques  visant des chrétiens ne cessent de se multiplier. Cet assaut terroriste est le deuxième en une semaine dans la province de Yagha. Le 10 février dernier, sept personnes ont été enlevées au domicile d’un pasteur dans la ville de Sebba. Trois jours plus tard, les cadavres de cinq d’entre elles ont été retrouvés. Deux femmes s’en sont sorties.

    Déjà, le 1er février dernier, 18 personnes avaient été assassinées par des jihadistes à Lamdamol, dans le nord-est du pays.

    L’Onu a annoncé qu’en 2019, pas moins de 4 000 personnes ont été tuées par des groupes islamistes au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Ces attaques meurtrières déclenchent la fuite des populations civiles qui abandonnent leurs villages. Depuis 2015, environ 600 000 habitants du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont fui leur pays selon les Nations unies. 

  • Cardinal Sarah : "L’ordination d’hommes mariés est un fantasme d’universitaires occidentaux en mal de transgressions"

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    Une interview du cardinal Sarah par Edward Pentin parue sur le National Catholic Register et traduite en français sur le site de l'Homme Nouveau :

    Cardinal Sarah : « Les adversaires du sacerdoce ne veulent pas entrer dans le fond du débat. »

    Cardinal Sarah : « Les adversaires du sacerdoce <br>ne veulent pas entrer dans le fond du débat. »

    Vaticaniste reconnu, Edward Pentin a publié dans National Catholic Register, le 8 février dernier, un entretien important avec le cardinal Robert Sarah, portant sur le livre que ce dernier a cosigné avec le pape émérite, Benoit XVI. Un texte qui n’a rien perdu de son actualité, la meilleure synthèse sur cet ouvrage important. Il méritait donc d’être connu aussi en France, d’autant que les adversaires du célibat sacerdotal préfèrent tenter de discréditer Des profondeurs de nos cœurs plutôt que d’entrer dans des questions de fond.

    Eminence, pourquoi avez-vous voulu écrire ce livre ?

    Parce que le sacerdoce chrétien est en danger de mort ! Il traverse une crise majeure.

    La découverte du grand nombre d’abus sexuels commis par des prêtres voire des évêques en est un symptôme indiscutable. Le Pape émérite Benoît XVI avait déjà pris fortement la parole à ce sujet. Mais alors, sa pensée avait été déformée et ignorée. Comme aujourd’hui on a tenté de le réduire au silence. Comme aujourd’hui, des manœuvres de diversion ont été montées pour détourner l’attention de son message prophétique. Pourtant, je suis persuadé qu’il nous avait dit l’essentiel : ce que personne ne veut entendre. Il avait montré qu’à la racine des abus commis par des clercs, il y a un défaut profond dans leur formation. Le prêtre est un homme mis à part pour le service de Dieu et de l’Église. Il est un consacré. Toute sa vie est mis à part pour Dieu. Or on a voulu désacraliser la vie sacerdotale. On a voulu la banaliser, la rendre profane, la séculariser. On a voulu faire du prêtre un homme comme les autres. Certains prêtres ont été formés sans mettre concrètement au centre de leur vie, Dieu, la prière, la célébration de la messe, la recherche ardente de la sainteté.

    Comme le disait Benoît XVI, « Pourquoi la pédophilie a-t-elle atteint de telles proportions ? En dernière analyse, la raison en est l’absence de Dieu. C’est seulement là où la Foi ne détermine plus les actions de l’homme que de tels crimes sont possibles. »

    On a formé des prêtres sans leur enseigner que le seul point d’appui de leur vie est Dieu, sans leur faire expérimenter que leur vie n’a de sens que par Dieu et pour lui. Privé de Dieu, il ne leur est resté que le pouvoir. Certains ont sombré dans la logique diabolique des abus d’autorité et des crimes sexuels. Si un prêtre ne fait pas quotidiennement l’expérience qu’il n’est qu’un instrument entre les mains de Dieu, s’il ne se tient pas constamment devant Dieu pour le servir de tout son cœur, alors il risque de s’enivrer d’une sensation de pouvoir. Si la vie d’un prêtre n’est pas une vie consacrée, alors il est en grand danger d’illusion et de déviation.

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  • 'Querida Amazonia' : quand le Pape agit en Pape

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    De Pietro de Marco sur Settimo Cielo (Sandro Magister) en traduction française sur Diakonos.be :

    « Querida Amazonia ».  Quand François agit finalement en pape

    Je reçois et je publie.  L’auteur, ancien professeur de sociologie des religions à l’Université de Florence et à la Faculté théologique d’Italie centrale est philosophe et historien de formation et est bien connu et apprécié par les lecteurs de Settimo Cielo depuis plusieurs années.
    Sandro Magister

    Le tournant de l’exhortation.  Le Pape François entre dérive synodale et primauté

    de Pietro De Marco

    En réfléchissant ces derniers jours sur le riche événement constitué par l’exhortation « Querida Amazonia » et par son écho en Europe, je suis arrivé à la conviction qu’il s’agit du premier acte dans lequel le pontife suprême François ait exercé son « munus ».

    Comme on le sait, le « munus » des papes, c’est-à-dire faire office de vicaires du Christ, est à la base de l’Église universelle (« tamquam saxum immobile » pour saint Ambroise), et donne des gardiens et des maîtres de la foi et de la vérité.

    Comme j’ai pu l’observer moi aussi, le pape François a largement exercé sa « potestas legifera, iudicialis et exsecutiva » selon un projet sur lequel les avis divergent, à mon sens, parce qu’il vise surtout à construire un corps épiscopal dans le monde et, au centre, un corps de fonctionnaires ordonnés à la réalisation de son programme de réformes et de ses positions idéologiques postconciliaires personnelles sous couvert de pastorale et d’évangélisation.  Un programme et des positions dans lesquelles le « bonum ecclesiae » était et demeure difficile à voir, étant donné qu’il est systématiquement sous-entendu et brouillé.  C’est-à-dire que l’exercice même des « potestates » est apparu comme séparé des obligations du « munus » et de la conscience même d’en être porteur.

    Le jugement sur la signification de l’exhortation « Querida Amazonia » se conçoit sur le fil du paradoxe, on a besoin du contexte pour pouvoir y déchiffrer l’ « intentio auctoris » (pour ne pas dire du « legislatoris »), tant elle semble être conçue pour contrarier le juriste.  Mais permettez-moi de rappeler ce « dictum » de Carl Schmitt : « Est souverain celui qui décide de la situation exceptionnelle ».  La conjoncture ecclésiastique (au niveau universel) a été en effet marquée entre l’été 2019 et le mois de février 2020 par une émergence dramatique dont Benoît XVI, c’est-à-dire l’évêque émérite Joseph Ratzinger, et le cardinal Robert Sarah, se sont fait les interprètes.  Pendant ce temps, au niveau de l’Église universelle, imprégnée par une pression médiatique étrangère à toute logique institutionnelle et surnaturelle, on se perdait en radotages niais sur l’opposition entre innovateurs et réactionnaires, entre progrès et fermeture.  Des catégories étrangères à la vie de l’Église et qui ne peuvent qu’induire en erreur (en soi il n’y a aucun progrès dans l’Église, comme il n’y en a pas dans le dogme), surtout quand elles sont utilisées en interne.

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  • La restauration césaropapiste de la foi orthodoxe en Russie : un trompe l’œil fragile ?

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    JPSC

  • Laeken, 17 février : Messe à la mémoire des membres défunts de la Famille royale

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    17 FÉVRIER | MESSE À LA MÉMOIRE DES MEMBRES DÉFUNTS DE LA FAMILLE ROYALE

    source

    © Koninklijk Paleis, Brussel/Palais Royal, Bruxelles

    17 février 2020 10h30

    Eglise Notre-Dame de Laeken - 1020 Laeken