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Foi - Page 653

  • Vient de paraître chez Gallimard : « Simon Leys, Navigateur entre les mondes »

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    Philippe Paquet publie une biographie magistrale de l’écrivain belge. L’auteur des "Habits neufs du président Mao" fut un brillantissime intellectuel. Compte-rendu de Guy Duplat dans « La Libre » sous l’intitulé  « Simon Leys, la passion de la vérité ».

    leys-2.jpg"Bernard Pivot qui avait reçu Simon Leys à "Apostrophes" pour une émission mémorable, écrivait en 2011 : "Simon Leys est l’écrivain vivant que j’admire le plus au monde. Son érudition, sa lucidité (premier intellectuel à dénoncer les crimes de la Révolution culturelle), son courage (injurié, diffamé par les nombreux et influents admirateurs français de Mao), ses talents de sinologue, de conteur, d’historien, de critique, de traducteur, d’écrivain tout simplement, dans sa pratique d’une langue élégante, précise, efficace, sa modestie, sa gentillesse, sa générosité."

    Philippe Paquet, journaliste à "La Libre Belgique" et sinologue, reprend tous ces aspects de la personnalité de Simon Leys dans la monumentale biographie qu’il publie chez Gallimard. Il n’y parle pas du "petit tas de secrets" qu’est la vie de tout homme, disait Malraux, mais dresse son portrait intellectuel et littéraire. Si on admet que l’intelligence et l’érudition peuvent être jouissives, on comprendra que ces près de 700 pages se lisent d’un souffle, avec une joie profonde.

    Simon Leys (1935-2014), ce fut d’abord "Les Habits neufs du président Mao", bombe à fragmentation qui explosa en 1971, en pleine vague maolâtre en France. Un Belge (son vrai nom était Pierre Ryckmans), qui fut sept ans enseignant à Hong Kong et était devenu un grand sinologue, installé alors à Canberra en Australie, y démontrait que "le Roi est nu", que "la Grande révolution culturelle prolétarienne" n’avait rien de culturel mais tout d’une sanglante lutte interne pour le pouvoir dans la tradition des pires empereurs de jadis.

    Ce livre allait à l’encontre de toutes les thèses portées en France, par les intellectuels, de Barthes à Kristeva et Sollers, aveuglés par la Chine écarlate.

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  • La rencontre entre François et Cyrille à Cuba : un même regard critique sur le sécularisme européen

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    Sous le titre « François et Cyrille : une rencontre très politique » l’abbé Guillaume de Tanoüarn commente l’événement en ces termes sur son « metablog » 

    4864755_6_dc8a_le-pape-francois-et-le-patriarche-cyrille-a_3ee6ab123806a617abddaf193e6a750a.jpg« Le pape de Rome et le Patriarche de Moscou se sont rencontrés pour  la première fois dans l'histoire. Cet événement a eu lieu en terrain neutre, ni à Moscou ni à Rome mais à Cuba, où le pape François et sa diplomatie avaient  déjà engrangé de magnifiques résultats, pour ce qui concerne les relations de la grande Ile avec les Etats unis d'Amérique. Cette fois le sujet était différent et Cyrille venait de Moscou dans un pays traditionnellement soviétophile, pour rencontrer François, qui en est à sa deuxième visite en ces lieux. Le document issu de cette rencontre est long. Il met l'accent non sur le rapprochement  proprement religieux et ses modalités (trop tôt), mais sur les positions communes en matière de défense de la civilisation. 

    Ce qui est surprenant ? François - est-ce parce qu'il se sent issu du Nouveau monde ? - et Cyrille se sont entendus pour dire tout le mal qu'ils pensaient de l'Union européenne :

    "Nous sommes préoccupés par la situation de tant de pays où les chrétiens se heurtent de plus en plus souvent à une restriction de la liberté religieuse, du droit de témoigner de leurs convictions et de vivre conformément à elles. En particulier, nous voyons que la transformation de certains pays en sociétés sécularisées, étrangère à toute référence à Dieu et à sa vérité, constitue un sérieux danger pour la liberté religieuse. Nous sommes préoccupés par la limitation actuelle des droits des chrétiens, voire de leur discrimination, lorsque certaines forces politiques, guidées par l’idéologie d’un sécularisme si souvent agressif, s’efforcent de les pousser aux marges de la vie publique".

    La liberté religieuse mise en cause par les tenants du sécularisme (ainsi dans les Pays anglo-saxons appellent-ils la sacro-sainte laïcité), c'est une excellente formule, dont on espère qu'on la reverra souvent dans les textes du magistère authentique.

    Depuis son passage devant le Conseil de l'Europe, François insiste sur la défense des peuples, de leur identité (il emploie le terme de temps à autre) et de leurs "racines chrétiennes", bref - le mot y est cette fois-ci : de leur civilisation.  

    François insiste ici à nouveau avec le Patriarche Cyrille sur l'importance de l'identité des peuples de l'Union européenne : "Le processus d’intégration européenne, initié après des siècles de conflits sanglants, a été accueilli par beaucoup avec espérance, comme un gage de paix et de sécurité. Cependant, nous mettons en garde contre une intégration qui ne serait pas respectueuse des identités religieuses. Tout en demeurant ouverts à la contribution des autres religions à notre civilisation, nous sommes convaincus que l’Europe doit rester fidèle à ses racines chrétiennes. Nous appelons les chrétiens européens d’Orient et d’Occident à s’unir pour témoigner ensemble du Christ et de l’Evangile, pour que l’Europe conserve son âme formée par deux mille ans de tradition chrétienne".

    Jean-Paul II parlait déjà de l'âme de l'Europe. Mais la nouveauté du discours pontifical par rapport à Jean-Paul II est dans cette notion d'"intégration européenne". On l'avait déjà constaté (je l'avais montré dans Monde et Vie à l'époque) : le pape parle des peuples chrétiens de l'Union européenne, il défend les peuples - à la bonne heure - comme il a toujours défendu le peuple argentin, en bon péroniste qu'il est... Il défend aussi (cela va de pair) les "identités", en particulier "religieuses", on peut le constater dans le petit livre de ses sermons aux Argentins, publié chez Parole et silence sous le beau titre : La patrie est un don et la nation un devoir. Mais, cette fois, il a oublié les nations au profit de ce qu'il nomme "l'intégration" dans l'UE., c'est-à-dire l'abandon consenti de souveraineté qui est actuellement en cours au profit de la Superstructure bruxelloise. 

    Que sont les peuples sans les nations ? Une formule de Jean-Paul II dans son Discours à l'ONU en 1980 le dit très clairement : "Les nations sont les grandes institutrices des peuples". Un peuple sans institutrice est un sauvageon... Gare aux sauvageons par intégration forcée dans un magma sans souveraineté où - au nom du multiculturalisme - on parviendrait encore à reconnaître des peuples (avec éventuellement leurs droits propres) mais plus des nations. L'Union Européenne est en train de faire disparaître ce trésor millénaire de la politique chrétienne, né en France, poursuivi en Angleterre, que l'on appelle la nation. La nation est la seule structure politique qui, dans sa définition même, ne puisse pas prétendre être le tout (contrairement à l'Empire, dont on sait combien les papes ont souffert jusqu'à, inclusivement la prise de Rome en 1527).

    L'Empire représente une mystique et l'empire de la mondialisation ne fera pas exception. A cette grande Idée, comme naguère au Moloch, certains sont prêts à tout sacrifier. La nation se veut un service politique du peuple (voir le sacre des rois de France). La politique nationale reste toujours dans l'ordre des moyens, à dimension humaine. 

    François Mitterrand, jamais vraiment remis de son rêve collaborationniste et toujours fasciné par "l'Europe nouvelle", disait "Les nations c'est la guerre". On s'aperçoit au contraire aujourd'hui que les nations c'est la paix et que là où la nation est ébranlée (Irak, Syrie, Libye, Kosovo, Tunisie and so on), la guerre n'est jamais loin. 

    Je vais trop loin peut-être dans la défense des nations. Il y a en France traditionnellement un Pouvoir militaire, comme disait mon vieil ami Pierre Ordioni. Mais la France est une nation paisible. La seule nation guerrière, mais cela demanderait un post pour le prouver, c'est la plus récente des grandes nations européennes, bien évidemment la nation allemande, qui, au XXème siècle, l'a montré, rentrant en guerre 20 ans - seulement vingt ans - après le Traité de Versailles et la Boucherie immonde qui l'a précédé. Vingt ans : juste le temps de refaire une génération... Là on est effectivement dans un nationalisme aussi absurde que... mystique. 

    Il me semble urgent pour l'Eglise de retrouver dans le magistère de saint Jean Paul II et dans son livre Mémoire et identité une pensée claire et paisible de la nation : en tant que ressortissant polonais, venant d'un peuple resté pendant des siècles sans nation, il savait de quoi il parlait. »

    Ref. François et Cyrille: une rencontre très politique

    JPSC

  • Année Sainte de la Miséricorde : pourquoi et comment gagner l’Indulgence plénière

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    Dans le document par lequel François proclame l’Année Sainte de la Miséricorde, le pape nous invite à recevoir l’indulgence plénière liée à cette Année. Mais  qu’est-ce qu’une indulgence? En ce début de carême, un rappel par l’abbé Stéphane Seminckx sur le site  « didoc.be » :

    « L’Eglise est l’instrument voulu par Dieu pour notre salut, pour notre conversion. Par elle, nous passons de la mort à la vie, à la vie nouvelle de la grâce, dans le Christ. Deux sacrements sont appelés « sacrements des morts », précisément parce qu’ils nous délivrent de la mort en nous faisant participer de la résurrection du Seigneur. Il s’agit des sacrements de baptême et de réconciliation.

    Dans le premier, nous sommes sauvés dans la foi de l’Eglise et lavés de la faute du péché originel (et de nos péchés personnels si nous recevons ce sacrement après l’âge de raison). Dans le second, il s’agit d’une démarche personnelle de conversion, de purification du cœur, dans laquelle nous confessons à Dieu nos fautes, nous demandons pardon pour elles et nous nous proposons de lutter sincèrement en vue de nous améliorer. Le Christ nous pardonne alors par l’intermédiaire du prêtre. Celui-ci nous impose une pénitence.

    Pourquoi cette pénitence ? L’Eglise opère une distinction entre le pardon de la faute et la remise de la peine encourue pour la faute. La faute est toujours pardonnée, dans toute confession bien faite. Et cette même confession lève la peine éternelle éventuellement encourue pour un péché grave.

    Mais tout péché entraîne aussi une peine temporelle. Pourquoi ? Nous l’oublions trop souvent : commettre le mal — le péché —, non seulement offense Dieu et occasionne souvent un dommage aux autres, mais en outre ce mal nous rend mauvais. Le péché provoque des dégâts dans notre monde intérieur. Il cause également un dommage dans les pensées et le comportement des autres, en vertu de la « communion des saints », cette mystérieuse solidarité de tous les membres de l’Eglise, qui, dans le Christ, forment un seul Corps, de telle sorte que les péchés et les mérites des uns ont une répercussion — négative ou positive — sur les autres (on peut comparer ce « mécanisme » à la loi des vases communicants : si un vase se remplit, tous les autres voient leur niveau augmenter ; si un vase se vide, le niveau des autres baisse également).

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  • Eglise sous d’autres cieux : visite pastorale de Mgr l’évêque (diocèse d’Idiofa, au Kwilu)

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    Vivante Afrique! Images d’un aujourd’hui du Congo (RDC) qui ravive étonnamment la mémoire des anciens et nous laisse songeur sur l’actualité présente de la foi en Belgique…

    JPSC

  • Une violence pas très divine

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    La religion engendre-t-elle la violence ? La réponse d’Ignacio Aréchaga sur didoc.be 

    islam-vio.jpgPour l’Occident sécularisé, le djihadisme est un phénomène de fondamentalisme religieux. Celui qui tue au cri d’« Allah est grand » ne peut être qu’intoxiqué par une croyance religieuse malsaine, qui lui fait croire qu’il est au-dessus du bien et du mal. Le djihadiste serait un zélote bourré de lectures du Coran et de sermons extrémistes qui le pousseraient à éliminer l’infidèle. C’est pourquoi, la presse regorge d’analyses sur la question de savoir si l’islam justifie la violence et, au passage, si le monothéisme, aussi le christianisme, est un bouillon de culture de l’intolérance.

    La difficulté des services secrets pour détecter les viviers du terrorisme islamique en Europe constitue à elle-seule un indice qui devrait prévenir, dans ce domaine, les généralisations simplistes. De toute façon, ce que l’on apprend des djihadistes tels que les auteurs des attentats de Paris ou les nouveaux adeptes de l’Etat Islamique indique qu’ils ne brillent pas vraiment par leur dévotion. Ce sont des gens qui traficotaient avec la drogue, liés à la petite délinquance, plus fervents de discothèques que de mosquées, appréciant l’alcool, fans de jeux vidéo violents et visiteurs des sites de dating. En un mot, leur exemplaire du Coran n’était pas usé jusqu’à la corde.

    L’Etat Islamique a su s’adapter pour pêcher dans ces eaux. Parmi les centaines de vidéos postées sur internet, seule une poignée possède un caractère religieux. Finis les sermons interminables d’un personnage figé comme ceux d’Al Qaeda. Maintenant, ce sont des vidéos de quelques minutes où sont exhibées la violence, les décapitations et l’extermination de l’ennemi, avec un langage accessible aux accros de jeux vidéo violents du style Mortal Kombat.

    Pour ce type de personnes, l’appel à la religion s’apparente plutôt à une ultime tentative de donner un sens à leur vie jusqu’alors déstructurée et banale. Prendre les armes serait une manière de se sentir investis d’une mission auréolée d’héroïsme. Mourir en tuant au nom de l’islam servirait d’expiation à une vie stérile. Ce vide se remplit rapidement des visions les plus extrémistes de l’islam, qui sacralisent la violence contre l’infidèle. Mais, plutôt qu’un excès de dévotion, il en ressort une forme de pathologie religieuse, comme le désordre alimentaire de celui qui passe de l’anorexie à la boulimie.

    C’est pourquoi on a l’impression que la solution n’est pas de « relativiser » les croyances religieuses, comme le suggèrent certains, toujours enclins à jeter le soupçon sur les vérités qui en appellent à un Dieu unique. En ce temps de Noël, nous avons réécouté le message chrétien de paix et de miséricorde, et l’appel à aimer le prochain comme soi-même. Se surpasser dans ce domaine ne pourra que favoriser la cohabitation, aussi avec les non-croyants. Dans ce sens, les personnes qui ont vécu le plus profondément leur foi chrétienne — de Jean-Paul II à Mère Teresa de Calcutta, pour ne citer que des saints récents — ont été les plus pacifiques.

    Les médias, ces derniers jours, nous ont rapporté de nouvelles atrocités de l’Etat Islamique. Mais bien que ce dernier essaie de faire croire à un combat pour la foi, afin de gagner de nouveaux adeptes, ses agissements ne révèlent que de vieilles pulsions humaines : la soif de vengeance et de pouvoir, l’orgueil, l’annihilation de l’adversaire, l’exploitation du faible… tout ce qu’il y a de plus contraire à cette maîtrise de soi que la religion a toujours essayé d’inculquer.

    Si l’on veut comprendre le djihadisme pour mieux le combattre, il faut commencer par ne pas attribuer de manière simpliste à la religion les causes de conflits qui trouvent leurs racines ailleurs.

    Réf. Une violence pas très divine

    JPSC

  • La clé du déplacement du pape au Mexique

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    Lu sur le site du Figaro (Jean-Marie Guénois):

    L'énigme de la longue prière silencieuse du pape devant la Vierge de Guadalupe

    Lors de son voyage au Mexique, le Souverain pontife s'est recueilli devant l'emblématique figure mariale. Une manière pour le pape François de rappeller qu'il refuse de séparer prière et action sociale.

    Pourquoi le pape François a-t-il maintenu, samedi soir, dans un programme pourtant très chargé un temps de prière, seul et en silence, d'une vingtaine de minutes devant l'image de la Vierge de Guadalupe au cœur de Mexico? C'est peut-être, à la fois l'énigme mais aussi la clé de ce déplacement au Mexique, son 12e voyage, où François est en visite pastorale jusqu'à mercredi soir.

    Il est très rare, en effet, dans un voyage aussi officiel de voir le pape se recueillir ainsi de très longues minutes mais François y tenait. C'est ainsi qu'à la fin de la messe célébrée dans ce qui est le plus grand sanctuaire marial du monde devant plus de 40.000 personnes où l'on vénère depuis 1531 une image de la Vierge, sainte patronne de toute l'Amérique, le pape s'est isolé dans une petite pièce, «le camerin», derrière le grand autel de la basilique, ce qui lui permettait de se trouver à hauteur et à proximité immédiate de cette icône.

    Peut-être confiera-t-il un jour le sens profond de cette prière mais il a dit, tout au long de cette première journée au Mexique qu'il ne serait jamais venu visiter ce pays - il n'est pas encore allé en Argentine son pays natal - sans ce rendez-vous de Guadalupe. «Je ne pouvais pas ne pas venir! a-t-il lancé, samedi matin aux 130 évêques du Mexique. Le successeur de Pierre, appelé du lointain sud latino-américain, pouvait-il se priver de l'opportunité de poser son regard sur la «Vierge Morenita» (la ‘vierge métisse', représentée sur la fameuse image)?». Voilà sans doute la clé de ce voyage dont l'acte le plus important, d'ordre spirituel se trouve pour le pape, dans ce sanctuaire phare de l'Amérique où 20 millions de personnes défilent chaque année. 

    Quant à l'énigme, le pape a dévoilé à plusieurs reprises, samedi, ce qu'il perçoit du message de ce lieu: «La ‘‘Vierge Morenita'' nous enseigne que l'unique force capable de conquérir le cœur des hommes est la tendresse de Dieu a-t-il expliqué aux évêques. Ce qui enchante et attire, ce qui fait fléchir et vainc, ce qui ouvre et déchaîne, ce n'est pas la force des instruments ou la dureté de la loi, mais la faiblesse toute-puissante de l'amour divin, qui est la force irrésistible de sa douceur et la promesse irréversible de sa miséricorde.»

    Puis, samedi soir, lors de l'homélie de la messe, il a confié: «Marie continue d'être présente à nous tous, surtout à ceux qui sentent ‘qu'ils ne valent rien'. Ce choix de la Vierge, disons préférentiel, n'a été contre personne mais il est en faveur de tous.» 

    De fait la dominante de tous les rendez-vous de déplacement mexicain est axée sur la question de la justice sociale parce que François refuse se séparer vie spirituelle et action sociale. Samedi matin, devant le président de la République, Enrique Pena Nieto, le pape a déclaré: «Il revient, de façon spéciale, aux dirigeants de la vie sociale, culturelle et politique, de travailler pour offrir à tous les citoyens l'opportunité d'être de dignes acteurs de leur propre destin, dans leur famille et dans tous les domaines où se développe la société humaine, en leur facilitant un accès réel aux biens matériels et spirituels indispensables: logement décent, travail digne, nourriture, justice réelle, sécurité effective, un environnement sain et de paix.»

    Lire l'homélie du pape lors de la messe au sanctuaire de Guadalupe

  • Lutter contre les tentations : prédication du Père Zanotti-Sorkine pour le 1er dimanche du Carême

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    Prédication (17 février 2013) par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Lc 4, 1-13) pour le premier dimanche du Careme.

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile : La tentation de Jésus (Luc 4, 1-13) (http://aelf.org)

    Après son baptême, Jésus, rempli de l'Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; il fut conduit par l'Esprit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut mis à l'épreuve par le démon. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim. Le démon lui dit alors : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. » Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre. » Le démon l'emmena alors plus haut, et lui fit voir d'un seul regard tous les royaumes de la terre. Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir, et la gloire de ces royaumes, car cela m'appartient et je le donne à qui je veux. Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. » Jésus lui répondit : « Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c'est lui seul que tu adoreras. » Puis le démon le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi à ses anges l'ordre de te garder ; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus répondit : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. » Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le démon s'éloigna de Jésus jusqu'au moment fixé.

  • Les 30 points de la déclaration commune signée par le pape François et le patriarche Cyrille

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    De Radio Vatican :

    La déclaration commune du Pape François et du patriarche Cyrille

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    (RV) A l'issue de leur rencontre en privé, le Pape François et le patriarche Cyrille ont signé une déclaration commune, un texte dense et dont chaque mot a été soupesé, témoignant d'une convergeance sur de nombreux points. Une déclaration qui comprend trente paragraphes et qui revient sur les grands enjeux contemporains comme les conflits au Moyen-Orient, la liberté religieuse, la famille, la destruction de la création ou encore l'unité de l'Europe. Conscients que de nombreux obstacles restent à surmonter, le Pape et le patriarche de Moscou souhaitent, dans leur déclaration commune, que leur rencontre contribue au rétablissement de l’unité voulue par Dieu. 

    Dans ce texte, les deux chefs spirituels font part de leur joie de se retrouver « comme des frères dans la foi chrétienne ». Ils reviennent sur l'importance de Cuba, symbole des espoirs du « Nouveau Monde » et des événements dramatiques de l’histoire du XXe siècle et théatre de cette rencontre. « Conscients que de nombreux obstacles restent à surmonter, nous espérons que notre rencontre contribue au rétablissement de l’unité voulue par Dieu » écrivent-ils, faisant part de leur détermination commune à entreprendre tout ce qui est nécessaire pour surmonter les divergences historiques, et à répondre ensemble aux défis du monde contemporain. 

    Eviter une nouvelle guerre mondiale

    La déclaration revient aussi de façon précise sur la situation des Chrétiens persécutés surtout au Proche et Moyen-Orient et Afrique du Nord : des chrétiens exterminés par familles et villages entiers, des églises détruites et pillées de façon barbare, des objets sacrés profanés, et évoquent l'exode massif qui a transformé l'Irak et la Syrie. Le Pape et le patriarche de Moscou appellent la communauté internationale à trouver des actions urgentes pour faire cesser ces persécutions, mais l'invitent aussi à tout faire pour mettre fin au terrorisme et à trouver des solutions pour rétablir la paix. Toutes les parties sont par ailleurs invitées à agir de façon responsable et prudente et les croyants sont exhortés à prier pour que Dieu protège sa création de la destruction et ne permette pas une nouvelle guerre mondiale, écrivent-ils.

    Dans ce texte, les Eglises catholique et orthodoxe russe sont également préoccupées par la situation qui prévaut dans les sociétés sécularisées où la liberté religieuse est menacée, où les chrétiens n’ont plus le droit de témoigner de leurs convictions religieuses. Ils se déclarent convaincus que l’Europe doit rester fidèle à ses racines chrétiennes. Le Pape François et le Patriarche Cyrille espèrent que leur rencontre contribuera aussi à la réconciliation là où des tensions existent entre gréco-catholiques et orthodoxes. A propos de l’Ukraine, ils appellent leurs Églises à travailler pour atteindre la concorde sociale, à s’abstenir de participer à la confrontation et à ne pas soutenir un développement ultérieur du conflit.

    Après avoir signé chacun le texte, le Pape et Cyrille ont prononcé à tour de rôle quelques paroles improvisées. « Nous nous sommes parlé comme des frères, nous avons le même baptême, nous sommes des évêques » a relevé François, soulignant  « avoir senti la consolation de l'Esprit au cours de cet entretien »: de son côté, le patriarche russe a souligné que cette discussion « a montré que les deux Églises peuvent travailler ensemble pour défendre le christianisme dans le monde entier, afin qu'il n'y ait plus de guerre et que la vie humaine soit respectée ». 

    Voici le texte intégral de cette déclaration commune:

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  • Une méthode simple pour commencer à croire

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    De Frédéric Aimard sur le site de France Catholique :

    La méthode simple pour commencer à croire (Pierre Durieux)

    C’est un petit livre écrit et soigneusement mis en page par un spécialiste de la communication qui a le sens de la formule et de l’humour. Il s’inspire, pour la forme, d’un célèbre guide pra­tique pour arrêter de fumer (La méthode simple pour arrêter de fumer), mais son objectif est plus intellectuel et spirituel, touchant à la philosophie et à la théologie.

    Il s’agit de donner un début de réponse à toute personne qui s’interroge peu ou prou sur l’existence ou non de Dieu  !Et le résultat est plutôt convaincant, parce qu’on voit vite qu’il s’agit d’une expérience partagée, très personnelle et donc attachante, voire émouvante sous le strass du style un peu publicitaire, mais où il y a aussi des perles poé­tiques, dès l’avant-pro­pos, par exemple sur l’infinie et obligée délicatesse de Dieu s’adres­sant aux hommes.

    Un premier chapitre fait penser à du Brunor, dans sa série de bandes dessinées sur les «  Indices pensables  » qui nous fait réfléchir sur les incroyables lumières dont a bénéficié le «  petit peuple hébreux  ». Un second chapitre nous rapproche du docteur Patrick Tellier qui écrit des livres sur les miracles. Il y a donc ceux à qui le Messie avait été annoncé. Et ceux qui constatent de visu qu’il est venu et qu’il agit aujourd’hui. Pierre Durieux atteste de ce qu’il a vu et compris lui-même à partir du moment où il a cherché. Et il nous invite à faire comme lui. Mais, dans le chapitre suivant, il en appelle à des témoins que personne ne peut vraiment récuser  : les saints «  qui continuent la présence de Dieu sur terre. Dans le présent, maintenant  ». Si on ne devait citer qu’un nom  : Mère Teresa.

    Le court chapitre suivant aborde la question fondamentale de la présence du Mal, de la souffrance, ce qui fait vraiment douter du sens de la vie… C’est habilement dit et devrait ouvrir certains esprits révoltés.La question de la culpabilité suit… Avant une deuxième partie qui commence par l’affirmation du bonheur de croire, bonheur pas seulement céleste mais aussi terrestre. Puis une troisième sur la manière de vivre de sa foi, dans laquelle Pierre Durieux explique, sans fausse pudeur, comment il prie, seul, puis comment la prière avec les autres et la liturgie lui sont bienfaisantes.

    La conclusion s’adresse aux chrétiens démotivés pour qu’ils se réapproprient tous les signes qui appellent les hommes vers la vie intérieure, au lieu de les laisser copier et dénaturer par le monde moderne où l’image est reine mais vidée de tout sens. La question des signes est d’ailleurs si cruciale aux yeux de l’au­teur qu’il en redonne une définition en annexe après sa belle prière de la fin ou plutôt du début… Vous comprendrez, en lisant, que, décidément, «  la foi n’est pas ce que vous croyez  »...

  • Liège: 24 heures pour le Seigneur

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    AfficheA4-24heuresSeigneur-Recto couleur.jpg

    Pour en savoir plus

    Les équipes diocésaines des vicariats « Annoncer l’Evangile » et « Evangile et Vie » ont mis les petits plats dans les grands pour vous offrir une journée hors du commun : un événement d’Église d’abord qui rassemblera, nous l’espérons, des chrétiens de tous les âges et des quatre coins de l’horizon du diocèse de Liège. Des approches multiples aussi pour approfondir et vivre diverses facettes de la miséricorde et du pardon dans la vie quotidienne, dans son expression sacramentelle, dans l’engagement au service et dans le monde aussi... Une invitation largement ouverte, une expérience à vivre !

    Olivier Windels,

    Vicaire épiscopal, coordinateur des « 24h pour le Seigneur ».

    Les détails que nous pouvons donner à ce jour :

    Comme nous avons eu l’occasion de le présenter dans « Eglise de Liège » (janvier-février 2016, p. 29), les « 24 heures pour le Seigneur » se dérouleront en quatre phases :

    • La première, le vendredi 4 mars, sur un mode plus jeune mais ouvert à tous, débutera à 18h00 à la Cathédrale

    18h00 : Entrée priante dans les 24h, lecture de la Parole et chants.

    19h00 : Animation autour du thème de la miséricorde : témoignage, extrait vidéo …

    19h30 : Eucharistie simple autour de notre évêque

    20h30 : Veillée de la miséricorde animée par le groupe Nightfever : jeunes et adultes admis !

    21h45 : simultanément :      Concert du groupe Jesus’trip

                                           Prolongation de la prière silencieuse d’adoration

    • La deuxième, toujours à la Cathédrale : longue nuit de prière et d’adoration ; relais – prière pris en charge par divers groupes de jeunes et de moins jeunes. Pour les jeunes, expériences de rencontres solidaires.
    • La troisième, le samedi 5 mars, à travers toute la ville de Liège, 22 animations sont proposées en continu de 9h30 à 16h15 autour du thème de la miséricorde et du pardon. Chacun, en groupe ou individuellement, choisira au gré de ses désirs et composera son « menu »; on peut arriver quand on veut et repartir de même (voir l’article d’Eglise de Liège cité).

    Les différentes animations (sous réserve de légères modifications de détail de dernière minute !) : 

    A la Cathédrale : lecture continue de la Parole de Dieu

    Au Carmel de Cornillon : Silence et adoration du Saint-Sacrement.

    A Saint-Remacle : quand la musique parle de miséricorde : pièces d’orgue commentées

    A Saint-Nicolas : quand les images parlent de miséricorde : extrait du film « Human » échanges.

    A Saint-Pholien : permanence de confessions individuelles et d’écoute fraternelle.

    A Saint-Louis : A l’écoute d’une Parole de miséricorde. Partage biblique.

    A Notre-Dame des Anges : Peut-on sortir de la violence ? Animation participative.

    A Sainte-Véronique : Nourrir l’affamé, vêtir ceux qui sont nus… Témoignage.

    A Saint-François de Sales : On ne joue pas avec la miséricorde !!! ... Et pourquoi pas ???

    Découvrir la beauté de la miséricorde à travers le jeu. Animations pour petits et grands.

    Au Saint-Sacrement : Silence et adoration guidée du Saint-Sacrement.

    A l’abbaye des bénédictines : A l’écoute d’une Parole de miséricorde. Partage biblique.

    A Saint-Jean : Peut-on tout pardonner ? Mini-conférence

    A Saint-Christophe : L’expérience d’être pardonné. Témoignage d’un ex-détenu.

    A Saint-Jacques : Résoudre les causes structurelles de la pauvreté. Qu’est-ce que la dette publique, quel impact de celle-ci sur l’économie et la société ? Animation pour un public peu ou pas averti..

    Au Grand séminaire : Altruisme et compassion. Réflexion à partir de la pensée de Matthieu Ricard.

    A Saint-Denis : Un retable de la miséricorde ; permanence de confessions et d’écoute fraternelle

    A Sainte-Catherine : Chanter la miséricorde : découvrir et approfondir quelques chants.

    Saint-Barthélemy : l’Islam et le Dieu de la miséricorde. Témoignage.

    Chapelle des Filles de la Croix : La réconciliation, un sacrement méconnu. Mini-conférence.

    A Saint-Servais : L’attention à l’autre et le pardon dans le couple. Animation, échanges.

    A Saint-Martin : Saint Martin, un modèle de miséricorde et de générosité. Animation adultes, jeunes, enfants.

    A Sainte-Marguerite : Quand la miséricorde passe aux actes d’Entraide et de Fraternité… Animation.

    • La quatrième, 17h00 à la Cathédrale : célébration ecclésiale de la réconciliation autour de notre évêque.

    Un fascicule plus complet sera réalisé d’ici peu ; il précisera davantage le contenu des animations ; il aidera à s’orienter dans la ville (plan situant les diverses églises) ; il donnera des indications pour le parking éventuel ; il signalera des lieux où l’on peut se rendre pour manger son pique-nique.

    Ce fascicule vous sera envoyé par mail sur simple demande à l’adresse suivante :

    contact@annoncerlevangile.be

    Ces informations seront également disponibles dès que possible sur le site du Diocèse ainsi que celui du Vicariat « Annoncer l’Évangile » : www.annoncerlevangile.be

     JPSC

    www.24heurespourleseigneur.be

  • Carême : jeûne et miséricorde

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    Lu sur le site « Aleteia »

    Pour que vous viviez à fond cette année Sainte, l’Aide à l’Église en détresse a fait appel aux service de l’abbé Amar. Après sa recette du jeûne, place au coaching Miséricordieux. C’est en effet urgent de se perfectionner en la matière, car 2016 est l’année absolue de la Miséricorde, la vraie! Mais attention, l’abbé prévient : « Devenir miséricordieux, ce n’est pas seulement de la gonflette, c’est un vrai entraînement de fond ». Alors calculez dès à présent votre IMC, indice de miséricorde, et suivez le guide : « pour augmenter votre IMC en moins d’1 an et vous sentir divinement bien, suivez mes conseils et astuces, pour un esprit sain(t) dans un corps sain! », conseille le père Amar. Suivez pas à pas sa méthode et perdez chaque jour un peu plus cette rancune, ces préjugés et ce dédain qui vous encombrent.

    Enfilez un shirt, une paire de baskets et place à l’expert : primo, « augmentez votre bonté », secundo, « musclez votre compassion », tertio courrez vous confesser et enfin quatro, boostez votre pardon!

    Ref.  Calculez votre Indice de Miséricorde !

    JPSC

  • En juin et juillet : trois pèlerinages sur les traces de sainte Faustine et de saint Jean-Paul II

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