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Foi - Page 746

  • Hymne à la joie

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    De l’abbé Grosjean en tribune sur Figarovox  (extrait):

    3132777_d2bc0f72-1bf3-11e3-9625-00151780182c_640x280 (1).jpgEn ce mois de juin, 140 prêtres religieux et séculiers, dont 82 prêtres diocésains, sont ordonnés en France(…). On peut s'inquiéter des chiffres qui baissent, des églises qui ferment, des prêtres qui tombent. Il faut être lucides, et savoir nous remettre en cause, tous et chacun. Car les vocations seront le fruit non de nouvelles stratégies de marketing mais de la foi vivante des communautés, de la prière d'un peuple, du témoignage de fidélité et de générosité des prêtres et consacrés, heureux de l'être.

    Mais à côté des débats sur le nombre de vocations, il semble important de rappeler, surtout vis-à-vis des plus jeunes, la joie d'être prêtre. Une certaine pudeur, un agenda bien chargé, la médiatisation de ceux qui râlent ou se rebellent contre l'institution, parfois aussi la fatigue ou les difficultés, nous empêchent sans doute de redire et de témoigner que nous sommes - pour l'immense majorité d'entre nous - d'abord heureux d'être prêtres!

    La joie humble et discrète de nos anciens, exemples de fidélité cachée, qui continuent jusqu'aux dernières forces de célébrer la messe et qui savent qu'ils ne seront pas remplacés … Combien d'enfants baptisés de leurs mains? De couples préparés et mariés? De mourants accompagnés? De communions données? De cœurs apaisés par le pardon offert? Je suis toujours ému en les écoutant. Ils se souviennent de leurs clochers et de leurs brebis … Ils en ont traversé des tourmentes! Ils ont vu partir des confrères, parfois avec fracas … eux, pourtant, sont restés. Humblement. Joyeusement. Sans faire de bruit. Ils continuent d'offrir, de témoigner et de prier.

    Et pourtant, dans ce désert spirituel, ils peuvent témoigner combien la soif de sens n'a jamais été aussi forte. Le prêtre a la joie d'annoncer plus que lui-même, de désigner à ceux qui cherchent la Vérité et le Bonheur, un Autre que lui-même.

    La joie affermie de ces prêtres actifs, en pleine force de l'âge. La déchristianisation de notre pays les inquiète: ils l'observent chaque jour, là où ils sont. Et pourtant, dans ce désert spirituel, ils peuvent témoigner combien la soif de sens n'a jamais été aussi forte. Le prêtre a la joie d'annoncer plus que lui-même, de désigner à ceux qui cherchent la Vérité et le Bonheur, un Autre que lui-même. Voilà l'espérance du prêtre: il est au service d'un message qui le dépasse, dont il peut voir la fécondité chez ceux qui l'accueillent. Est-il frustré? Ce célibat qui obsède tant de journalistes, il est heureux de l'offrir au service d'un autre amour. Il n'a pas renoncé à aimer: il se donne autrement. A l'Autre et aux autres. Pleinement. Pour que ce monde qui ne sait plus aimer, qui ne se sait plus aimé, redécouvre la vraie joie.

    La joie enfin de ces jeunes ordonnés. Dans un oui généreux et total, fou aux yeux du monde, ils viennent tout donner. Joie claire, étonnante et touchante. Les épreuves viendront: les soucis, les drames à accompagner, l'expérience de leur pauvreté. Le prêtre partage la vie de ceux qui lui sont confiés, il est témoin des joies et des peines de beaucoup, ils les portent avec tous. A cette joie neuve de l'ordination se mêlera très vite une certaine gravité, car le prêtre est au cœur du combat spirituel qui se déroule. L'enjeu est grave: rien de moins que notre salut. Mais à l'aube de son ministère comme au soir de sa vie, aujourd'hui comme hier, dans les difficultés comme dans les réussites, ce qui demeure chez le prêtre, c'est … sa joie d'être prêtre.

    Ref. Abbé Grosjean : Notre joie d'être prêtres

    Pierre-Hervé Grosjean est prêtre du Diocèse de Versailles, secrétaire Général de la Commission Ethique & Politique du Diocèse, et curé de Saint-Cyr l'Ecole. Avec deux autres prêtres, il anime le Padre Blog, qu’il a créé.

    JPSC

  • Plus assez de prêtres ? Et si on cessait de se plaindre !

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    D’ Emmanuel Bourceret dans « Famille Chrétienne » à propos de la crise du sacerdoce ministériel:

    « Demain, une France sans prêtres, ou presque ? La perspective plombe l’ambiance dans les diocèses, qui n’en finissent plus de s’y préparer, redessinant des territoires paroissiaux de plus en plus vastes. Jusqu’à cinquante clochers pour un seul curé. Et dans dix ans, ce sera pire. Même si les centres-villes restent plus favorisés que les campagnes, nombre de fidèles se résignent au déclin. Après tout, la chute du nombre de prêtres n’est-elle pas proportionnelle à la baisse de la pratique religieuse ? Nous n’avons que ce que nous méritons.

    Certes. La preuve : certains diocèses et quelques communautés s’en sortent beaucoup mieux que d’autres. Nous ne sommes pas là pour distribuer bons ou mauvais points, d’autant moins que nous connaissons tous des communautés, florissantes en façade, soudainement ébranlées par de graves problèmes internes. Mais il s’agit de refuser la fatalité pour entrer dans une autre perspective.

    Sommes-nous prêts à nous remettre en question ? À être les membres actifs d’une « Église plus missionnaire et moins tranquille », appelée de ses vœux par le pape François ? Quand viendra le jour où toutes les paroisses de France prieront pour les vocations ? Où toutes les familles pratiquantes seront prêtes à laisser passer l’appel du Seigneur quand celui-ci se manifeste chez leurs enfants ? Où nous cesserons de jouer aux enfants gâtés du Bon Dieu et rendrons grâce pour les prêtres que nous avons, dont la plupart se dévouent corps et âme à leur ministère ? Où nous sortirons de nos plaintes pour porter avec hardiesse la joie de l’Évangile à nos contemporains ? Ce jour-là, avec l’aide de Dieu, les Curés d’Ars se multiplieront peut-être dans nos campagnes et nos banlieues. »

     RefPlus assez de prêtres ? Et si on cessait de se plaindre !

    Que ce soit en Belgique, en France ou  ailleurs, la situation de l’Europe apostate est loin de refléter la réalité globale.

    Ensuite, c’est souvent la mentalité des évêques de ces pays qui doit aussi changer , abandonner les a priori et les exclusives : combien de fois n’avons-nous pas entendu, un peu partout dans nos régions : non,  pas les Frères de  X car leur théologie ne me convient pas ; non, pas la Communauté Y, car elle est inassimilable dans mon presbyterium ; non, pas de prêtres de ce pays arriéré dans mon diocèse; non, pas tel candidat à la prêtrise car son piétisme n’est pas conforme à l’esprit du concile etc.

    Un peu moins d’idéologie, un peu plus d’ouverture pour faire l’unité dans la diversité : voilà ce qu’on attend d’un vrai pasteur. Posons-nous la question de savoir pourquoi cela marche dans le diocèse de Mgr Rey ou dans celui de Mgr Léonard et pas ailleurs ?

    Il faut vouloir et former des prêtres, comme dit le titre d’un livre déjà ancien du Père Manaranche, et abandonner les mentalités contraceptives qui, ouvertement ou non, estiment que la figure sacrale du prêtre célibataire, mis à part pour Dieu et éduqué dans un séminaire est dépassée ; que tôt ou tard, la fonction presbytérale  sera conférée à des membres élus par le Peuple de Dieu, dont « la base » pourvoira elle-même à ses besoins, en concluant: ne sommes-nous pas l’Eglise ?

    JPSC

  • Affaire Bonnemaison : le communiqué de Mgr Aillet, évêque de Bayonne

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    Oui à la vie ! Communiqué de Mgr Marc Aillet du 26 juin 2014

    L’injection létale pourrait bien devenir légale. C’est ce que laisse entendre le message délivré par l’acquittement du docteur Nicolas Bonnemaison. 

    Comment laisser passer un tel aveu de non-assistance à personne en danger ? Comment ne pas entendre la soif de mourir vivants et aimés ? Oui, il s’agit bien de cela : c’est notre société qui est en état pauci-relationnel et non les personnes comme Vincent Lambert qui attendent au contraire un sursaut d’amour.

    Je m’adresse aux médecins, aux soignants, à tous ceux qui font partie de cette chaîne solidaire qui nous unit les uns aux autres, surtout au terme de notre existence. Soyez des témoins de la vie, évaluez avec prudence les limites de l’acharnement thérapeutique et procédez à la mise en place de justes soins palliatifs. La question de la mort ne se résout pas par la mort, mais par la vie !

    Qu’as-tu fait de ton frère ? Telle est la question que nous pourrions entendre à notre tour au jour dernier…

    Osons la solidarité ! Osons l’espérance ! Osons la compassion, la vraie, celle qui dit je t’aime en disant oui à la vie. 

    + Marc Aillet, 

    évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, le 26 juin 2014.

  • Ce dimanche 29 juin 2014 : sept ordinations sacerdotales à Namur

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    Lu sur le site web du diocèse de Namur: 010-Ordinands1.jpgce dimanche 29 juin, le diocèse de Namur comptera sept nouveaux prêtres. Pierre Dujardin, Claudio Fabian Diaz Gomez, Michel de Meulenaer, Franck Toffoun, Giovanni Sannino, Frédéric Simonis et Reginaldo Lugarezi recevront de Mgr Vancottem l'ordination sacerdotale. A quelques jours de leur ordination que chacun tient à vivre avant tout comme une fête pour toute l'Eglise, nous avons rencontré les futurs prêtres. Ils passaient une semaine de retraite à l'abbaye de Rochefort. Sept ordinands confiants voire impatients de démarrer dans leur ministère.

    Voir la suite ici : Ordinations sacerdotales d'abord une grande fête pour toute l'Eglise

    Nos félicitations à tous ces ordinands, demain ordonnés, et notre amical souvenir à Pierre Dujardin, fidèle compagnon des grands pèlerinages effectués jadis sous la houlette de Monseigneur Léonard ! JPSC

  • Dimanche 29 juin 2014 : Pierre et Paul, colonnes de l’Eglise

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    16 GRECE PIERRE ET PAUL.jpgLe 29 juin, l’Eglise fête les saints Pierre et Paul, princes des apôtres -si dissemblables et cependant unis dans le Christ. Un sujet pérenne de méditation pour ceux qui se disent disciples du Seigneur. Extrait d’une homélie prononcée par le pape Benoît XVI , le 29 juin 2005

    « La Catholicité n'exprime pas qu'une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l'unité; elle exprime également une dimension verticale: ce n'est qu'en tournant le regard vers Dieu, seulement en s'ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose. Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l'expression de l'universalité de l'Evangile. En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu'il était guidé par les voix des prophètes, par la foi et par la prière d'Israël. En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l'annonce de l'Ancienne Alliance:  le peuple d'Israël était destiné à être une lumière pour les nations. Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est:  "Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné?". Jésus a prononcé ce psaume sur la croix, il se terminait par la vision suivante:  "Tous les lointains de la terre se souviendront et reviendront vers Yahvé; toutes les familles des nations se prosterneront devant lui" (Ps 21, 28). Quand Pierre et Paul vinrent à Rome le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.

    Catholicité signifie universalité - multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité. A partir de la parole de Paul sur l'universalité de l'Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l'unique Dieu, fait partie de cette unité. Le fondateur de la théologie catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d'une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite. Il dit:  "C'est cette doctrine et cette foi que l'Eglise, disséminée dans le monde entier, conserve avec diligence, formant presque une unique famille:  la même foi avec une seule âme et un seul coeur, la même prédication, enseignement, tradition comme si elle ne possédait qu'une seule bouche. Les langues sont différentes selon les régions, mais la force de la tradition est unique et la même. Les Eglises d'Allemagne n'ont pas une foi ou une tradition différente, ni même celles d'Espagne, de Gaule, d'Egypte, de Lybie, de l'Orient, du centre de la terre; comme le soleil, créature de Dieu, est un seul et identique dans le monde entier, ainsi la lumière de la vraie prédication resplendit partout et éclaire tous les hommes qui veulent venir à la connaissance de la vérité" (Adv. haer., I 10, 2). L'unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s'est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre "d'où?" et "vers où?", est devenue visible quand Il s'est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, lui-même. Cette vérité sur l'essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères. Catholicité et unité vont de pair. Et l'unité a un contenu:  la foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ »

    Toute l’homélie ici : SOLENNITÉ DES SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL

    JPSC

  • BXL (Koekelberg), 29 juin : grande journée "Maranatha" dédiée au Coeur de Jésus

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    arton5514-c02f2.jpgUN CŒUR COMME IL N’Y EN A PAS D’AUTRE !

    Grande journée « Maranatha » le 29 juin 2014

    en la solennité du Cœur de Jésus

    à la Basilique de Koekelberg (Bruxelles)

    avec Mgr Léonard

    Le 29 juin prochain, dans l’après-midi et la soirée, Mgr Léonard présidera, en la Basilique de Koekelberg, une grande journée « Maranatha », du nom qu’il a donné à un large mouvement d’intercession et d’action pour la conversion du cœur humain (à commencer par le nôtre !) et la guérison de l’humanité. C’est déjà sous ce vocable qu’avait été vécu, le 9 mars 2013, un grand rassemblement en cette même Basilique nationale et, en août 2013, un pèlerinage en Terre Sainte, avec près de 600 personnes venues de plusieurs pays.

    Le nom de ce mouvement international (« Maranatha ») est emprunté à l’avant-dernier verset de la Bible, au terme de l’Apocalypse (cf. Ap 22, 20), et a, par ailleurs, fourni le contenu de la devise épiscopale de l’archevêque de Malines-Bruxelles : « Oh oui, viens, Seigneur Jésus ! » Vous trouverez ci-dessous le programme de la journée du 29 juin prochain.

    Une journée dédiée au Cœur de Jésus

    Le 29 juin, nous fêterons la solennité des saints Apôtres Pierre et Paul et il en sera, bien sûr, fait mention. Mais, avec l’aimable permission de ces deux colonnes de l’Église, les organisateurs de ce rassemblement ont décidé de célébrer par priorité la solennité différée (de deux jours seulement !) du Sacré-Cœur de Jésus, ainsi qu’il convient en la Basilique nationale du Sacré-Cœur !

    En effet, au cours de ce rassemblement, nous allons, grâce à plusieurs intervenants, mieux comprendre la réalité profonde du Cœur du Christ et la manière dont nous sommes appelés à la vivre concrètement. Et, durant la célébration de l’Eucharistie, les participants seront invités à se consacrer au Cœur de Jésus à titre personnel, mais aussi au nom de toutes les provinces belges qu’ils représenteront.

    Programme

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  • L'Église catholique veut une solution pour les divorcés-remariés

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    Analyse de l’Instrumentum Laboris du prochain synode par Jean-Marie Guénois, dans le « Figaro » :

    On ne voit pas comment sur la question des divorcés-remariés l'Église catholique va pouvoir longtemps résister à la pression de… sa propre base. Car jamais l'aspiration pour un vent de changement n'a été à ce point exprimée, par le Vatican lui-même, dans un document officiel de 80 pages, publié jeudi à Rome. C'est à partir de ce texte - appelé Instrumentum Laboris - que deux cent évêques chargés de statuer sur toutes ces questions familiales vont débattre à Rome lors d'un synode, voulu par le pape François, en octobre 2014.Document qui est lui-même le fruit d'une enquête mondiale lancée en novembre 2013. L'Église catholique a interrogé toutes ses composantes, du fidèle au cardinal, en passant par les prêtres, les religieux et religieuses et les couples. L'idée était de dresser un état des lieux de l'enseignement moral de l'Église sur la famille et la sexualité.

    Le résultat est édifiant à double titre. D'une part, l'Église, dans la version finale de ce document, n'a rien filtré de la distance abyssale qu'elle constate entre ce qu'elle prône et la réalité de la pratique des fidèles en ces domaines. En exposant, d'autre part, très lucidement, certains problèmes délicats comme celui de l'accueil des divorcés-remariés, elle donne le signal très clair qu'elle entend vraiment trouver, cette fois, des solutions pour résoudre la question. En cohérence, du reste, avec la ligne fixée par le pape François sur ce point. Fut-ce au prix d'une vive controverse chez les cardinaux divisés théologiquement à ce propos.

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  • L’Église prend le pouls de la crise des familles

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    De Sébastien Maillard à Rome, pour le journal « La Croix » (extraits) :

    (…) Le document de travail du futur Synode sur la famille, publié jeudi 26 juin, fait état d’une large méconnaissance chez les fidèles du magistère de l’Église catholique sur ce thème, d’une pastorale inadaptée à des circonstances devenues plus complexes et d’une incompréhension à l’égard des exigences de l’Église en matière de fécondité.

    ( …) Dressé à partir des réponses au questionnaire diffusé, d’une manière ouverte inédite, à la fin de l’année dernière, l’Instrumentum laboris (document de travail), rendu public à Rome ce jeudi 26 juin, offre un panorama mondial de la famille contemporaine auquel est confrontée l’Église catholique.

    Élaboré en vue de l’assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur les « défis pastoraux de la famille », que le pape François a convoqué pour octobre prochain, le document ne fournit ni statistiques, ni catalogue d’expériences concrètes, mais, sur 80 pages, prend toute la mesure d’un fossé croissant entre l’Église et les familles, au-delà de la diversité des situations locales.

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  • Affaire Vincent Lambert : la grande discrétion des évêques de France

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    Jean-Marie Guénois, rédacteur en chef-adjoint adjoint du « Figaro » s’étonne sur le site web de ce grand quotidien français :

    « Aucun évêque de l'Église de France n'a voulu commenter, mardi après-midi, la décision du Conseil d'État à propos de l'affaire Vincent Lambert. À l'exception du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon qui, sollicité par Le Figaro, a observé: «Devant toute grande souffrance humaine, c'est le silence qui s'impose. Mais devant l'avis du Conseil d'État, nous ne pouvons pas ne pas nous interroger: notre pays gardera-t-il le respect de toute vie humaine comme une norme fondamentale de notre vivre ensemble?»

    En tant que telle, la conférence des évêques semble donc avoir choisi la discrétion même si, en avril dernier, Mgr Georges Pontier, président des évêques, avait rappelé d'une phrase dans son long discours d'ouverture de l'assemblée de printemps à Lourdes, le principe fondamental défendu par l'Église: «L'humanisation de la société ne viendra pas de pratiques eugéniques en début de vie, ni d'assistance au suicide en fin de vie (…) Éliminer l'autre ne sera jamais une solution humaine.»

    Si la conférence des évêques dispose d'un service complet «Famille et société» dédié à ce genre de problématique, elle a choisi, lundi, de publier une note interne sur son site Internet (cef.fr) rédigée par un prêtre du diocèse de Paris, spécialiste de bioéthique. Le père Brice de Malherbe, chercheur au Collège des Bernardins, y reprend avec précision les différents volets de cette affaire dont «les questions d'éthique médicale» et dénonçant une première «confusion» entre «les unités de soins palliatifs» et les «unités d'accueil à long terme de patients en état végétatif chronique» où aurait dû être pris en charge Vincent Lambert. Structures qui manquent cruellement de capacité d'accueil. Car, conteste ce prêtre qui a consacré une thèse de doctorat à cette question et qui a passé beaucoup de temps dans les services médicaux concernés, il est «abusif» de considérer «l'alimentation» et «l'hydratation» de Vincent Lambert comme un «traitement» alors que c'est un «besoin de base de tout être humain». Il faut donc «distinguer entre traitement et soin». Reprenant ensuite un avis de l'Académie nationale de médecine, il rappelle que «le droit d'accès à l'alimentation ne saurait être conditionné par la capacité relationnelle» du malade.

    Joint, sitôt la décision connue du Conseil d'État, le père de Malherbe a espéré qu'elle «ne créerait pas de précédent» puisque cette instance a assuré qu'elle légiférait «exclusivement» sur un cas unique. Mais il a affirmé «ne pas comprendre la décision finale» car «aucun des motifs invoqués» ne lui paraît recevable pour justifier l'arrêt de l'alimentation et l'hydratation de Vincent Lambert. Ce sont des actes de «soin» et non de traitement médical.

    Pour sa part, Tugdual Derville, le président d'Alliance Vita, auteur d'un ouvrage de référence sur le sujet (La Bataille de l'euthanasie, éditions Salvator) et organisateur d'une manifestation de protestation, a vu dans cette décision le feu vert à «un acte d'euthanasie qui ne dit pas son nom» réclamant «la création de structures appropriées» pour ce genre de cas ».

    Réf. Affaire Vincent Lambert : la grande discrétion des évêques de France

    En Belgique où la corruption légale a plusieurs longueurs d’avance sur celle de la France, une affaire similaire passerait inaperçue :  l’opinion est déjà chloroformée. JPSC

  • L’appel du cardinal Barbarin pour les chrétiens d’Irak

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    Retrouvez ci-dessous le texte intégral de la tribune du cardinal Philippe Barbarin parue ce jour, jeudi 26 juin 2014, dans le journal Le Figaro (via lyon.catholique.fr)

    Les mots semblent impuissants devant la tragédie des chrétiens d’Orient. En Irak, les informations parfois contradictoires qui nous parviennent témoignent du chaos et de l’angoisse de nos frères. Mardi soir, j’ai reçu l’appel du Patriarche des Chaldéens, Louis-Raphaël Ier Sako, que j’avais eu la joie d’accueillir à Lyon en mars. Il est actuellement en synode avec une vingtaine d’évêques de la région. Il me dit que la situation est effrayante, mais que des menaces beaucoup plus graves sont encore à venir. L’éradication des minorités religieuses n’est hélas pas un dommage collatéral de la folle stratégie des assassins : c’est leur but affiché.

    En France, il faut bien le dire, la situation des chrétiens d’Irak n’est pas un grand générateur d’émotions. Comment expliquer que, jusque dans nos paroisses, nous ne portions pas davantage le souci de nos frères d’Orient ? Plusieurs raisons l’expliquent sans doute. La presse est le reflet des consciences de notre pays : les chrétiens de là-bas sont considérés comme un problème étranger. Il y a sans doute aussi une espèce de fatalisme : la région est en proie à des secousses meurtrières depuis si longtemps que tous, nous nous habituons à l’inacceptable.

    Le fait qu’ici, en Occident, les religions soient officiellement respectées mais aussi fréquemment suspectées, n’arrange rien. La situation des chrétiens persécutés dans le monde ne provoque souvent chez nos politiques qu’une compassion polie, tardive et peu suivie d’effets. Asia Bibi entame sa 4e année de détention préventive dans une prison pakistanaise de haute sécurité sans que cela n’empêche grand-monde de dormir ; ces dernières semaines, Meriam Yahia Ibrahim Ishag a accouché dans les prisons soudanaises, enchaînée pour allaiter son petit dans le couloir de la mort ; la pression américaine a permis une libération... de quelques heures, puisqu’elle a de nouveau été arrêtée. Là encore, il a manqué de grandes voix françaises pour s’y opposer simplement, fortement, fermement.

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  • France : ordinations sacerdotales à nouveau en baisse

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    Selon Anna Latron, sur le site web de « La Vie » :

    82 prêtres diocésains seront ordonnés cette année, un chiffre en légère baisse par rapport aux 92 ordinations sacerdotales de 2013. Les évaluations de la Conférence des évêques pour l’année 2014 ne comptent pas ici la soixantaine de religieux ordonnés dans le cadre de congrégations ou les membres de sociétés de prêtres.

    La Conférence des évêques de France (CEF) a communiqué les chiffres ce mercredi 25 juin : les diocèses français s’apprêtent à ordonner 82 nouveaux prêtres en 2014. La plupart des ordinations sacerdotales seront célébrées autour de la fête de Saint-Pierre-et-Saint-Paul Apôtres, le 29 juin.

    Des ouvriers “trop peu nombreux”

    Selon les évaluations de la CEF, le nombre d’ordination est un peu en baisse par rapport à 2013 où 92 nouveaux prêtres avaient été ordonnés – soit presque autant que les 94 de l'année précédente – et par rapport au “pic” de 2011 où il y avait eu 106 nouveaux prêtres.

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