Des prêtres martyres du régime communiste bulgare des années 50 (Croire.com)
Eugène Bossilkov, évêque, et trois pères assomptionnistes : Kamen Vitchev, Pavel Djidjov et Josaphat Chichkov ont été béatifié en 2002, 50 ans après leur mort. Ils sont fêtés le 13 novembre. Récit de l'aurore de leur vie.
A Sofia en Bulgarie par une froide soirée d'octobre 1952. A moins que ce ne soit un jour de novembre... Dans la glaciale prison centrale, les cellules 25, 26, 27 et 28 font l'objet de la plus grande surveillance. Ces cachots individuels abritent les condamnés à mort. Depuis le 3 octobre, date du verdict du procès spectaculaire que le pouvoir communiste a organisé pour décapiter l'Eglise bulgare, ils sont occupés par quatre ecclésiastiques. Mgr Eugène Bossilkov, évêque, et trois pères assomptionnistes : Kamen Vitchev, 59 ans, Pavel Djidjov, 33 ans, et Josaphat Chichkov, 68 ans. Accusés et condamnés, comme "espions, comploteurs et voulant préparer une guerre impérialiste contre l'URSS, la Bulgarie et les démocraties populaires."
Des conditions d'enfermement insupportables
Dans le même corridor de la sinistre bâtisse, s'entassent d'autres détenus. Au total, 40 catholiques dont 24 prêtres et parmi eux sept assomptionnistes, sont emprisonnés pour les mêmes motifs. Depuis plus de trois mois ils subissent des conditions épouvantables : privation de sommeil, de nourriture, d'hygiène, tortures physiques, humiliation. Ils sont dans un état second et attendent de partir pour des camps de travail. Dans la pièce qui jouxte les cellules des condamnés à mort, les prisonniers sont nombreux. "On nous rassembla 25 à 30 personnes dans une cellule qui n'était faite que pour 2 ou 3 personnes, et tout notre bagage était avec nous", raconte le P. Gorazd Kourtev, âgé de 32 ans à l'époque. Cet assomptionniste, grand gaillard à l'épaisse chevelure noire, a écopé de dix ans d'emprisonnement. Il partage sa cellule avec un de ses frères religieux inculpés, le P. Hrabar Marcov, 36 ans en 1952, homme menu, le regard bleu délavé. Sa peine : six ans d'emprisonnement. Tous deux connaissent bien les P. Kamen, Pavel et Josaphat. A chaque instant, les bruits de chaîne qui s'échappent des pièces voisines leur rappellent douloureusement la présence de leurs frères en attente de leur exécution.

Sur ce sujet, le site Benoît et moi publie la traduction d’un article que Vittorio Messori vient de faire paraitre dans le Corriere della sera : Diplômé d'un doctorat sciences politiques, Vittorio Messori a exploré en profondeur les sources spirituelles du
Depuis le mois d'avril de cette année, un nouveau blog intitulé "