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Foi - Page 95

  • Pluralité des religions : quand Mgr Chaput recadre le pape

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    De Mgr Chaput sur First Things :

    Le pape et les autres religions

    Le pape François a l’habitude, désormais bien établie, de dire des choses qui laissent les auditeurs confus et leur font espérer qu’il voulait dire autre chose que ce qu’il a réellement dit.

    A la fin de son récent voyage à Singapour, le pape a laissé un discours préparé pour un groupe interreligieux de jeunes et a proposé quelques réflexions générales sur la religion. Comme ses commentaires étaient improvisés, ils manquaient naturellement de la précision que possède normalement un texte préparé, et il faut donc espérer que ce qu'il a dit n'est pas tout à fait ce qu'il voulait dire.

    Selon les médias, le pape François a déclaré que « les religions sont comme des langues différentes pour arriver à Dieu, mais Dieu est Dieu pour tous. Puisque Dieu est Dieu pour tous, alors nous sommes tous enfants de Dieu ». Il a ajouté : « Si vous commencez à vous disputer en disant : « Ma religion est plus importante que la vôtre, la mienne est vraie et la vôtre ne l’est pas », où cela nous mènera-t-il ? Il n’y a qu’un seul Dieu, et chacun de nous a une langue pour arriver à Dieu. Certains sont sikhs, musulmans, hindous, chrétiens, et ce sont des chemins différents [vers Dieu] ». L’intention positive du Saint-Père était évidente.

    Le pape François a ensuite ajouté un appel au dialogue interreligieux. Il a parlé du dialogue comme s’il s’agissait d’une fin en soi. « Le dialogue interreligieux, a-t-il dit, est quelque chose qui crée un chemin. » La question est alors : un chemin vers où ?

    L’idée que toutes les religions ont le même poids est une idée particulièrement erronée que le successeur de Pierre semble soutenir. Il est vrai que toutes les grandes religions expriment un désir humain – souvent avec beauté et sagesse – pour quelque chose de plus que cette vie. Les humains ont besoin d’adorer. Ce désir semble être inscrit dans notre ADN. Mais toutes les religions ne sont pas égales dans leur contenu ou leurs conséquences. Il existe des différences substantielles entre les religions citées par le pape. Elles ont des notions très différentes de qui est Dieu et de ce que cela implique pour la nature de la personne humaine et de la société. Comme l’a prêché saint Paul il y a deux mille ans, la recherche de Dieu peut prendre de nombreuses formes imparfaites, mais elles sont toutes une recherche imparfaite du Dieu unique, vrai et trinitaire de l’Écriture Sainte. Paul condamne les fausses religions et prêche Jésus-Christ comme la réalité et l’accomplissement du Dieu inconnu que les Grecs adorent (Actes 17:22–31). 

    En termes simples : toutes les religions ne recherchent pas le même Dieu, et certaines religions sont à la fois erronées et potentiellement dangereuses, matériellement et spirituellement.

    Les catholiques croient que Jésus-Christ a révélé une fois pour toutes à toute l’humanité qui est Dieu. Il nous a rachetés par sa mort et sa résurrection, et il nous a donné la mission d’amener toute l’humanité à lui. Comme notre foi l’enseigne très clairement, seul Jésus-Christ sauve. Le Christ n’est pas simplement un grand enseignant ou prophète parmi d’autres. Pour emprunter une pensée à C. S. Lewis, si Jésus n’était qu’un parmi tant d’autres, il serait aussi un menteur, car il a affirmé avec insistance : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Un Dieu d’amour peut accepter l’adoration de tout cœur sincère et charitable, mais le salut ne vient que par son fils unique, Jésus-Christ.

    C’est pourquoi Jésus n’a pas dit : « Restez sur votre chemin et parlons-en. »

    Nous sommes appelés chrétiens parce que nous croyons que Jésus-Christ est Dieu, la deuxième personne de la Trinité. Dès le début de notre foi, les disciples du Christ étaient uniques parmi les religions du monde parce qu’ils acceptaient comme vraie l’affirmation extraordinaire du Christ selon laquelle il est Dieu – en partie à cause de ses miracles, en partie à cause de sa prédication, mais en fin de compte à cause de sa mort et de sa résurrection corporelle. Les chrétiens ont également toujours cru que cette réalité rend le christianisme catégoriquement distinct de toutes les autres religions, et exige en retour un engagement total de nos vies. ( Pour la christologie de l’Église, voir : le Nouveau Testament, le concile de Nicée, le concile d’Éphèse, le concile de Chalcédoine, le concile de Trente, le concile Vatican II, le Catéchisme de l’Église catholique, le document du Vatican Dominus Jesus, qui tous, parmi tant d’autres, enseignent clairement la divinité du Christ et son rôle unique dans l’histoire du salut.)

    Suggérer, même vaguement, que les catholiques suivent un chemin plus ou moins semblable à celui des autres religions pour arriver à Dieu, c’est vider le martyre de son sens. Pourquoi donner sa vie pour le Christ alors que d’autres chemins peuvent nous conduire au même Dieu ? Un tel sacrifice serait insensé. Mais le témoignage des martyrs est plus important aujourd’hui que jamais. Nous vivons à une époque où la religion dominante est de plus en plus le culte de soi. Nous avons besoin des martyrs – et de chacun de nous en tant que confesseur de Jésus-Christ – pour rappeler à un monde incroyant que le chemin vers une vie véritablement riche consiste à se donner pleinement à l’autre, à l’ autre.

    L'évêque de Rome est le chef spirituel et institutionnel de l'Église catholique dans le monde entier. Cela signifie, entre autres, qu'il a le devoir d'enseigner la foi clairement et de la prêcher de manière évangélique. Les commentaires inconsidérés ne peuvent que semer la confusion. Or, trop souvent, la confusion contamine et sape la bonne volonté de ce pontificat.

    Les chrétiens considèrent que seul Jésus est le chemin qui mène à Dieu. Suggérer, insinuer ou laisser les autres inférer le contraire est un manque d’amour, car l’amour véritable veut toujours le bien de l’autre, et le bien de tous est de connaître et d’aimer Jésus-Christ, et par lui le Père qui nous a créés.

    Charles J. Chaput, OFM Cap., est l'archevêque émérite de Philadelphie.

  • Le "moindre mal" : qu'est-ce qui ne va pas dans le discours de François

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    De Tommaso Scandroglio sur la NBQ :

    Le "moindre mal" : qu'est-ce qui ne va pas dans le discours de François

    Sur le vol de retour de son dernier voyage apostolique, le Pape a déclaré que Trump et Harris "sont contre la vie", l'un à l'égard des migrants et l'autre à l'égard des enfants à naître, et que "nous devons choisir le moindre mal". Analysons les paroles de François d'un point de vue moral.

    18_09_2024

    Les hauteurs de la pensée du pape François correspondent précisément aux hauteurs atteintes par les avions qui le ramènent chez lui après ses voyages apostoliques. Lors de la Conférence de presse de retour de Singapour, un journaliste, en vue des élections américaines, demande au pape pour quel candidat un électeur catholique devrait voter : Trump, « qui voudrait expulser onze millions de migrants », ou Harris, « en faveur de l'interruption de grossesse » ?

    Le pape François affirme que « tous deux sont contre la vie, celui qui rejette les migrants et celui qui tue les enfants ». Immédiatement après une autre question similaire : « Peut-il y avoir des circonstances dans lesquelles il est moralement permis de voter pour un candidat en faveur de la fin de la vie ? Réponse de François : « Dans la morale politique, en général, on dit que ne pas voter c'est mal, ce n'est pas bien : il faut voter. Et il faut choisir le moindre mal. Qui est le moindre mal, cette dame ou ce monsieur ? Je ne sais pas, tout le monde en conscience pense et fait cela. »

    Le Saint-Père, dans ces réponses, a abordé de nombreux sujets. Essayons de les examiner également. Dans un premier temps, tenons-nous en aux déclarations de Trump : il souhaite expulser les migrants illégaux. Cette décision d'un point de vue moral est bonne. Ce n'est pas un mal moral. L'immigration clandestine est contraire à la loi. Il existe bien un droit à migrer, mais dans le respect des lois équitables du pays d'accueil. L'Église n'a jamais été favorable à un accueil inconditionnel et aveugle des émigrés : « La régulation des flux migratoires selon des critères d'équité et d'équilibre est une des conditions indispensables pour que les insertions se fassent avec les garanties exigées par la dignité des personnes. personne humaine » (Conseil pontifical Justice et Paix, Recueil de la doctrine sociale de l'Église, 298) ; en ce qui concerne les flux migratoires, la « politique de coopération internationale [...] doit être accompagnée d'une réglementation internationale adéquate capable d'harmoniser les différents cadres législatifs, en vue de sauvegarder les besoins et les droits des émigrés et des familles et, en même temps, ceux des sociétés d'accueil des émigrés eux-mêmes » (Benoît XVI, Caritas in veritate, 2009).

    Nous passons ensuite à la déclaration de François selon laquelle « il faut voter », sous-entendant « toujours ». Dans la moralité naturelle, il existe la catégorie des devoirs négatifs absolus (actions qui ne doivent jamais être accomplies), des devoirs négatifs contingents (actions qui dans certaines circonstances ne doivent pas être accomplies) et des devoirs affirmatifs contingents (actions qui doivent être accomplies dans certaines circonstances). Mais la catégorie des devoirs affirmatifs absolus, c’est-à-dire des actions qui doivent toujours être accomplies, n’existe pas. Cela est dû au principe d’efficacité ou de proportionnalité : il est parfois bon d’omettre une action abstraitement bonne pour un bien plus grand. Voter en soi est une bonne chose, si vous votez pour une bonne loi ou un bon programme électoral, mais parfois il est bon de ne pas voter pour un bien commun. Par exemple, on peut s'abstenir pour protester, pour faire entendre sa dissidence, pour dénoncer le décalage entre la base électorale et les dirigeants politiques, pour manifester sa méfiance envers la classe politique, etc. Naturellement, précisément dans le respect du principe d'efficacité, il faudra peser le pour et le contre, c'est-à-dire évaluer si l'abstention du vote entraînera plus de bénéfices que de préjudices. Quoi qu’il en soit, il est faux de considérer le vote comme un devoir absolu.

    Revenons aux paroles du Pape. Il estime à tort que Trump veut nuire moralement lorsqu’il déclare qu’il s’efforcera de renvoyer chez eux les immigrés illégaux et que, de son côté, Harris souhaite également du mal en étant en faveur de l’avortement. Dans son imagination, Trump est un homme pro-vie avec le défaut d’être contre les migrants et Harris est un candidat pro-immigration mais avec le défaut d’être contre la vie émergente. D'après les paroles du Pape, nous comprenons bien qu'il sait que Trump est en faveur d'un mal moindre que Harris, mais il ne peut pas le dire car François ne peut pas être pro-Trump et se réfugie donc dans la rhétorique : « Qui est le moindre mal, cette dame ou ce monsieur ? Je ne sais pas, tout le monde en conscience pense et fait cela. »

    Mais au-delà du vote pour Trump ou Harris , ce qui suscite le plus de consternation, c'est le principe, pas du tout catholique, exprimé par François : « Il faut choisir le moindre mal ». Un de ses collègues, Paul VI, lui répond : « Il n'est pas permis, même pour des raisons très graves, de faire le mal pour qu'il en résulte du bien, c'est-à-dire de faire l'objet d'un acte positif de volonté de ce qui est intrinsèquement désordonné et donc indigne de la personne humaine, même si c'est dans l'intention de sauvegarder ou de promouvoir les biens individuels, familiaux ou sociaux » ( Humanae vitae , 18). Le moindre mal ne peut être choisi simplement parce qu’il est mauvais. Entre deux maux de gravité différente, il ne faut donc choisir aucun d’eux : une action est bonne parce qu’elle tend au plus grand bien possible.

  • Joseph de Cupertino (18 septembre), un saint extraordinaire et déroutant

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    (Missel.free.fr) La vie de Joseph de Cupertino est assurément l’une des plus extraordinaires et des plus déroutantes de l’hagiographie, mais que son procès de canonisation se soit déroulé sous les yeux desLumières, suffit à garantir que l’Eglise s’est posé toutes les questions qu’on était en droit d’attendre en pareil cas.

    Le père de Joseph Désa, un menuisier de grande vertu, avait si peu d’entendement dans les affaires que sa femme, pour se protéger des agents de justice, dut se cacher dans une étable où elle accoucha (17 juin 1603). L’enfant fut baptisé à Notre-Dame-des-Neiges de Cupertino (diocèse de Nardo), petite ville du royaume de Naples, entre Brindes et Otrante, où il vécut toute son enfance sous la conduite énergique de sa mère, Françoise Zanara. Si, comme le disent les actes de sa canonisation, dès sa plus tendre enfance, à l’âge de cinq ans, il donna de tels signes de sainteté que, pour être déjà vénéré comme un homme parfait, l’âge seul lui manquait, il n’en n’était pas moins extrêmement maladroit, manuellement et intellectuellement. Atteint d’une étrange maladie, il attribua sa guérison à la Sainte Vierge et, résolu à consacrer sa vie à Dieu, il s’imposa de grandes mortifications.

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  • Pourquoi les papes ne devraient pas donner une conférence de presse à 10 kilomètres d'altitude...

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    De Roland Noé sur kath.net/news :

    Pourquoi les papes ne devraient pas donner une conférence de presse à 10 kilomètres d'altitude...

    16 septembre 2024

    ... mais cela ne changerait rien au problème fondamental de François : il parle parfois trop ET quand le mur du Vatican tombera-t-il enfin ? - Un commentaire de Roland Noé sur les récentes déclarations retentissantes du Pape

    Tout d'abord : peut-être que le prochain pape devrait publier un décret interdisant à tout jamais les conférences de presse papales à plus de 10 000 mètres. Aucune personne normale au monde ne donne régulièrement des conférences de presse dans les avions. Pourquoi un pape doit-il faire cela ? C'est complètement inutile. Un pape est censé prêcher l'Évangile. C'est ça! Le voyage du dernier pape s'est déroulé dans un calme merveilleux, ce qui a certainement été un enrichissement pour de nombreuses personnes présentes. Il n'y a eu aucune mention d'excitation, mais le dernier jour est venu, d'abord la rencontre avec des jeunes et la conversation interreligieuse, puis les éloges de la Chine d'une hauteur de 10 kilomètres : "C'est un grand pays, j'admire la Chine, je la respecte". dit le chef de l'église.

    « J'admire la Chine ! » ? – Pas un mot de critique à l’égard du régime communiste et de la persécution des chrétiens qui perdure encore. Que ressentent les chrétiens persécutés là-bas alors que le Pape ne les mentionne même pas et que la Chine est si aveuglément louée ? Le Pape n'a-t-il aucun sentiment pour les chrétiens de là-bas ?

    Puis est venue la phrase impossible sur les élections américaines et Biden/Harris, qui a exprimé de diverses manières l'incompétence de François : « Tous deux sont contre la vie – ceux qui marginalisent les migrants et ceux qui tuent des enfants. » Je suis désolé, mais quoi ? Deux sujets qui se situent à des niveaux moraux, complètement différents sont mis en balance, ce qui est malhonnête du seul point de vue théologique moral.

    Premièrement, la question du « meurtre de petits enfants innocents ». Ici, l'Église a toujours enseigné qu'il s'agit d'un « crime ignoble » (Vatican II désigne le meurtre de jeunes enfants jusqu'à leur naissance, mais Trump est au moins en faveur de restrictions strictes, François ne semble pas le savoir). Est-il si mal informé ? Mgr Strickland le dit clairement sur X : « L'immigration est un gâchis compliqué, l'avortement est clairement le meurtre d'un enfant à naître. Le choix est clair, car l’avortement est un mal écrasant, et les catholiques croyants ne peuvent pas soutenir directement l’avortement . »

    La question de la « migration » est d’un tout autre niveau moral et il faut l’examiner d’une manière très différenciée. Bien sûr, pour un chrétien, il faut être bienveillant envers les vrais réfugiés et les aider autant que cela est humainement possible. Je pense ici aux réfugiés de guerre d'Ukraine et je suis encore choqué aujourd'hui quand je pense aux photos que j'ai personnellement reçues à la frontière polono-ukrainienne en accompagnant les transports humanitaires. Mais il est clairement douteux que ce soit un péché grave de ne pas accueillir des migrants. Je connais un réfugié d'Afrique qui se tient chaque jour devant un supermarché et vend son "journal" par tous les temps pour pouvoir survivre; il est chrétien et se bat pour pouvoir séjourner en Autriche; il envoie une partie de l'argent qu'il reçoit à sa famille en Afrique.

    Le destin de l'individu est presque toujours aléatoire, mais le problème fondamental demeure : à un moment donné, les maisons des gens sont pleines, à un moment donné, les pays sont tout simplement submergés, surtout lorsque certaines migrations en provenance de certains pays comme la Syrie, l'Afghanistan, etc., et ainsi des pays entiers sont hors de contrôle. Des pays comme la Suède et le Danemark l’ont compris depuis longtemps. Des pays comme l’Allemagne commencent tout juste à le comprendre. Aux États-Unis, de plus en plus de démocrates se prononcent en faveur de restrictions à l'immigration. Des dizaines de millions de migrants à la frontière sud submergent chaque année les États-Unis et la plupart des gens là-bas ne veulent pas de cela. Pas un seul Harris n’est favorable à l’ouverture complète des frontières.

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  • Quand le gouvernement chinois interdit une appli de prière...

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    De sur First Things :

    Interdit en Chine

    Hallow, l'application de prière lancée en 2018, est l'un des outils spirituels les plus populaires de la planète, ayant été téléchargée quelque 14 millions de fois dans plus de 150 pays, selon son fondateur Alex Jones. 

    J’ai donc été ravie lorsque Hallow m’a contactée il y a quelques mois pour me demander d’utiliser des éléments de Witness to Hope , le premier volume de ma biographie du pape saint Jean-Paul II, dans une série de méditations et de prières qui devait être lancée cet été. J’ai préparé un guide de prononciation phonétique pour Jim Caviezel, qui devait lire des textes du livre, et j’ai été ravie que les méditations soient dirigées par mon ami Mgr James Shea, président de l’Université de Mary à Bismarck, dans le Dakota du Nord. Tout semblait en ordre. 

    Puis, à la mi-juillet, peu après la mise en ligne de la série John Paul II/ Witness to Hope , Alex Jones a été soudainement informé que l’application Hallow avait été retirée de l’App Store d’Apple en Chine parce que le gouvernement communiste, par l’intermédiaire de son administration du cyberespace, avait déterminé que la série incluait du contenu « illégal ». Hallow a été annulée en Chine. 

    Quel était le contenu illégal qui a conduit l'Administration du cyberespace de Chine à émettre ce diktat brutal et irréversible ? Des descriptions du rôle de Jean-Paul II dans l'effondrement du communisme européen ? Le témoignage lumineux de Jean-Paul II sur Jésus-Christ comme réponse à la question de savoir quelle est la vie de chaque être humain, y compris celle de chaque Chinois ? 

    Pour saisir toute l’absurdité de tout cela, il suffit d’examiner le bilan du régime communiste chinois depuis son arrivée au pouvoir en 1949.

    Les catholiques et les missionnaires catholiques chinois, y compris ce brave (et honteusement non béatifié) évêque de Brooklyn, Francis Ford, ont été martyrisés en masse. Au cours du « Grand Bond en avant » de 1958-1962, 45 millions de Chinois sont morts, dont 30 millions de faim . 1,6 million de plus sont morts lors de la « Grande Révolution culturelle prolétarienne » de 1966-1976, et des millions d’autres ont été tellement traumatisés par l’humiliation publique et les camps de rééducation que leur vie a été ruinée. Au printemps 1989, pas moins de dix mille Chinois ont été tués lors du massacre de la place Tiananmen.

    La politique draconienne de l'enfant unique en Chine a conduit au génocide des filles à naître, à un nombre incalculable d'avortements forcés et sans doute à des millions d'autres, les femmes tentant de cacher leur grossesse non autorisée aux furets du gouvernement. Il semblerait que le régime chinois prélève des organes sur des adeptes condamnés du Falun Gong. Le gouvernement chinois mène depuis des décennies une campagne visant à détruire la culture traditionnelle tibétaine et enferme aujourd'hui des centaines de milliers de ses citoyens non chinois dans des camps de concentration pour « rééducation par le travail ». La population chinoise est aujourd'hui la plus surveillée de l'histoire, et ses possibilités d'éducation et de carrière dépendent de son assentiment au régime. 

    La Chine a rompu toutes les garanties qu’elle avait données concernant la préservation des libertés civiles à Hong Kong lorsque cette ville est revenue sous souveraineté chinoise en 1997. Le gouvernement fantoche de la Région administrative spéciale de Hong Kong emprisonne quiconque ose dénoncer cette trahison, y compris des martyrs blancs comme l’entrepreneur médiatique Jimmy Lai. La Chine mène régulièrement des opérations militaires provocatrices en mer de Chine méridionale, menace des voisins comme le Vietnam et les Philippines, et répartit d’énormes sommes d’argent d’investissement dans le monde entier alors qu’elle cherche à créer un réseau mondial d’influenceurs politiques par le biais de son initiative Belt and Road.

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  • Robert Bellarmin (fêté aujourd'hui) affirmait déjà le droit de résister à une loi injuste

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    Le droit de résistance passive et active à une loi injuste (source : missel.free.fr)

    L’encyclique Evangelium vitæ (25 mars 1995) relance le débat sur la résistance passive aux lois injustes (prudemment appelée objection de conscience) et la race des journalistes mondains qui parlent de tout sans en rien connaître, ont cru y découvrir une nouveauté. Il m’a semblé intéressant, puisque nous célébrons la fête de saint Robert Bellarmin[1], de nous rappeler ce qu’il enseignait du droit de résistance passive et active à une loi injuste.

    C’est la révolte des Vénitiens contre Paul V (1606)[2] qui força Robert Bellarmin à exposer ses idées sur la légitimité de la résistance à une loi injuste, quand les théologiens de la Sérénissime République qui affirmaient que L’homme n’est pas tenu d’obéir au pape quand ce que celui-ci commande est contraire à la loi de Dieu, et même dans quelques autres cas, et qui déclaraient coupables de péché mortel ceux qui avaient obéi à Paul V. Certes, Bellarmin souligne que lorsque le commandement d’un homme est manifestement contraire à la loi de Dieu, c’est un devoir de lui désobéir ; ainsi en va-t-il pour les princes séculiers qui commandent à tous leurs sujets de renier le Christ ou de sacrifier aux idoles, ainsi en va-t-il pour un pape, homme de mauvaise vie, comme l’ont été quelques-uns au temps passé (si les récits qui nous sont parvenus sont véridiques), et voulant user de fait d’une injuste violence (...) si, par exemple, un pape voulait ruiner l’église de Saint-Pierre, pour en bâtir un palais à ses parents, ou s’il voulait déposer tous les évêques, et par ce moyen mettre l’Eglise en trouble, ou s’il voulait faire la guerre sans occasion ni sujet, pour ôter les Élats à leurs vrais possesseurs, ou en gratifier ses proches, les docteurs indiquent les remèdes suivants : avoir recours à Dieu par l’oraison, admonester ledit pape avec tout respect et révérence, n’obéir point à ses commandements notoirement injustes, et enfin lui résister, et empêcher qu’il ne fasse le mal projeté. A Paolo Sarpi[3] qui objectait : Si le prince me commande quelque chose qui soit au détriment des biens temporels, je lui dois obéir, d’autant que le bien particulier doit céder au bien commun, Bellarmin répondait : Je dis que cette raison n’est de mise, d’autant qu’il peut arriver que le prince commande injustement la perte de biens temporels ; et si cette injustice est évidente, je ne lui dois pas obéir ; l’exemple de Naboth est trop clair qui refusa d’obéir au roi Achaz[4].

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  • Saint Robert Bellarmin (17 septembre) : l'illustration claire et efficace de la doctrine catholique

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    De BENOÎT XVI, lors de l'AUDIENCE GÉNÉRALE du Mercredi 23 février 2011 (source) :

    Saint Robert Bellarmin

    Chers frères et sœurs,

    Saint Robert Bellarmin, dont je désire vous parler aujourd’hui, nous ramène en esprit à l’époque de la douloureuse scission de la chrétienté occidentale, lorsqu’une grave crise politique et religieuse provoqua l’éloignement de nations entières du Siège apostolique.

    Né le 4 octobre 1542 à Montepulciano, près de Sienne, il est le neveu, du côté de sa mère, du Pape Marcel II. Il reçut une excellente formation humaniste avant d’entrer dans la compagnie de Jésus le 20 septembre 1560. Les études de philosophie et de théologie, qu’il accomplit au Collège romain, à Padoue et à Louvain, centrées sur saint Thomas et les Pères de l’Eglise, furent décisives pour son orientation théologique. Ordonné prêtre le 25 mars 1570, il fut pendant quelques années professeur de théologie à Louvain. Appelé par la suite à Rome comme professeur au Collège romain, il lui fut confiée la chaire d’«Apologétique »; au cours de la décennie où il occupa cette fonction (1576-1586), il prépara une série de leçons qui aboutirent ensuite aux « Controverses », œuvre devenue immédiatement célèbre en raison de la clarté et de la richesse de son contenu et de son ton essentiellement historique. Le Concile de Trente s’était conclu depuis peu et pour l’Eglise catholique, il était nécessaire de renforcer et de confirmer son identité notamment face à la Réforme protestante. L’action de Robert Bellarmin s’inscrit dans ce contexte. De 1588 à 1594, il fut d’abord père spirituel des étudiants jésuites du Collège romain, parmi lesquels il rencontra et dirigea saint Louis Gonzague, puis supérieur religieux. Le Pape Clément VIII le nomma théologien pontifical, consulteur du Saint-Office et recteur du Collège des pénitenciers de la Basilique Saint-Pierre. C’est à la période 1597-1598 que remonte son catéchisme, Doctrine chrétienne abrégée, qui fut son œuvre la plus populaire.

    Le 3 mars 1599, il fut créé cardinal par le Pape Clément VIII et, le 18 mars 1602, il fut nommé archevêque de Capoue. Il reçut l’ordination épiscopale le 21 avril de la même année. Au cours des trois années où il fut évêque diocésain, il se distingua par son zèle de prédicateur dans sa cathédrale, par la visite qu’il accomplissait chaque semaine dans les paroisses, par les trois synodes diocésains et le Concile provincial auquel il donna vie. Après avoir participé aux conclaves qui élurent les Papes Léon XI et Paul V, il fut rappelé à Rome, où il devint membre des Congrégations du Saint-Office, de l’Index, des rites, des évêques et de la propagation de la foi. Il reçut également des charges diplomatiques, auprès de la République de Venise et de l’Angleterre, pour défendre les droits du Siège apostolique. Dans ses dernières années, il rédigea divers livres de spiritualité, dans lesquels il résuma le fruit de ses exercices spirituels annuels. Le peuple chrétien tire aujourd’hui encore une profonde édification de leur lecture. Il mourut à Rome le 17 septembre 1621. Le Pape Pie XI le béatifia en 1923, le canonisa en 1930 et le proclama docteur de l’Eglise en 1931.

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  • Hildegarde de Bingen, prophétesse et docteur de l'Eglise (17 septembre)

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    HILDEGARDE DE BINGEN, PROPHÉTESSE ET DOCTEUR DE L’ÉGLISE

    Hildegarde de Bingen, prophétesse et docteur de l’Église

    Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) est une religieuse bénédictine allemande du Moyen Âge devenue Docteur de l’Église en 2012, notamment grâce à ses écrits dans lesquels elle raconte ses visions. Elle est aujourd’hui très connue pour ses connaissances exceptionnelles en matière d’alimentation et de médecine naturelle notamment.

    Sainte Hildegarde, sous la plume d’Emmanuelle Martin, responsable de l’école Sainte-Hildegarde à Fallais (Belgique) (source) :
     
    Une enfant extraordinaire. Je m’appelle Hildegarde. Je suis née à Bermersheim, en Rhénanie (Allemagne), le 16 septembre 1098 sous le Saint Empire romain germanique. Mes parents s’appelaient Hildebert et Mechtilde et j’étais leur dixième enfant. Ils me vouèrent à Dieu dès ma naissance, comme on offre la dîme à l’Église. Ils étaient nobles et ne manquaient pas de richesses, mais ce sont de richesses spirituelles que Dieu, à qui je fus vouée, me combla dès mon plus jeune âge. « Depuis mon enfance, lorsque mes os, mes nerfs et mes veines n’étaient pas encore développés (…) j’ai toujours dans mon âme le don de voir. Dans la vision, mon esprit, selon la volonté de Dieu, s’élève dans les hauteurs célestes porté par les différents courants… tout ce que j’ai vu ou appris dans ces visions, j’en garde le souvenir. Je vois, j’entends et je connais et j’apprends ce que je connais en un même instant. »[i] « Dans la 3e année de mon jeune âge, je vis une lumière tellement grande que mon âme en fut effrayée, mais à cause de mon jeune âge, je n’ai rien pu expliquer. » [ii] Mes parents se rendirent compte très tôt de ce que leur dernière petite fille avait des dons extraordinaires. Ainsi, lorsque j’avais 5 ans, je dis un jour à ma nourrice devant une vache prête à mettre bas : « Regarde, comme il est joli le petit veau, blanc et marqué de nombreuses taches sur le front, les pattes et le dos. »[iii] Le veau naquit comme je l’avais décrit. Je compris un jour que j’étais seule à voir tout cela après avoir posé des questions à ma nourrice qui me dit ne rien voir de ce que je voyais. Alors, je fus saisie d’une grande frayeur et je n’osais plus en parler à personne. Pendant longtemps, très longtemps, « jusqu’au moment où Dieu a voulu que par sa grâce cela fut manifesté, j’ai caché tout cela sous un paisible silence »[iv]. Ma santé était très fragile, j’étais une enfant chétive et je le restai toute ma vie. Dieu m’a expliqué plus tard qu’il voulait m’abaisser afin que je ne m’enorgueillisse pas de tous ces dons.

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  • Sainte Hildegarde de Bingen à propos de l'Antéchrist : une mise en garde pontificale pour notre temps

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    Article de Robert Lazu Kmita paru le 29 juin 2023 sur The Remnant et intitulé Saint Hildegard of Bingen about the Antichrist: A Pontifical Warning for our Times (Traduit à l’aide de deepl.com) (via Le Forum Catholique) :

    Sainte Hildegarde de Bingen à propos de l'Antéchrist : une mise en garde pontificale pour notre temps

    S'il est un cadeau que le Ciel nous a fait à travers le pontificat du pape Benoît XVI, ce n'est certainement pas la lettre apostolique Summorum Pontificum (2007). En fait, ce cadeau pourrait être tout à fait différent et stupéfiant. Il s'agit de la reconnaissance de sainte Hildegarde de Bingen comme docteur de l'Église, un événement qui s'est produit le 7 octobre 2012. Mais pourquoi un tel événement serait-il un don céleste ?

    Si nous voulons comprendre la crise dans laquelle non seulement notre monde contemporain, mais aussi l'Église militante elle-même sont littéralement "immergés", la signification des œuvres de Sainte Hildegarde peut être cruciale. C'est ce que nous apprend un discours prononcé par le pape Benoît XVI le 20 décembre 2010 devant la Curie romaine : s'efforçant d'aborder les scandales extrêmement graves d'abus sexuels commis par des prêtres, le Saint-Père a cité une vision décrite par sainte Hildegarde dans une lettre adressée à Werner von Kirchheim et à sa communauté sacerdotale, une vision qu'il a reliée de manière équivoque à l'état actuel de l'Église :

    "Dans la vision de sainte Hildegarde, le visage de l’Église est couvert de poussière, et c’est ainsi que nous l’avons vu. Son vêtement est déchiré – par la faute des prêtres. Ainsi comme elle l’a vu et exprimé, nous l’avons vu cette année (souligné par nous)".

    Nous pouvons observer que la vision de sainte Hildegarde, vieille de huit cents ans, est rapportée par le Pape Benoît XVI à une situation qui s'est produite au cours des 50 dernières années. Il est fort probable que, ce faisant, le Saint-Père ait voulu non seulement indiquer la récurrence d'une situation malheureuse causée par la commission de certains péchés par les membres des ordres sacrés, mais aussi attirer l'attention sur la pertinence des visions de sainte Hildegarde. C'est pourquoi il a proclamé la célèbre mystique germanique Docteur de l'Eglise. Dans le même ordre d'idées, et sans multiplier les commentaires, nous présenterons quelques-uns des traits les plus significatifs de l'Antéchrist tel qu'il est dépeint dans ses œuvres, le Scivias - probablement achevé entre 1151 et 1152 - et le Liber divinorum operum (Livre des œuvres divines) - achevé en 1173. Cela permettra à nos lecteurs d'évaluer si ces traits peuvent être "appliqués" à la crise actuelle ou non.

    Tout d'abord, en se référant au domaine de l'histoire universelle, sainte Hildegarde le déchiffre à la manière de saint Bède le Vénérable, en utilisant le chiffre symbolique sept issu du livre de l'Apocalypse de l'apôtre saint Jean :

    "En six jours, Dieu a accompli ses œuvres, et le septième jour, il s'est reposé. Qu'est-ce que cela signifie ? Les six jours sont six époques numérotées, et c'est au cours de la sixième époque que les derniers miracles ont été accomplis dans le monde, car Dieu a achevé son œuvre le sixième jour. Mais maintenant le monde est dans la septième époque, approchant de la fin des temps, comme au septième jour".

    La septième et dernière période de l'histoire est divisée en cinq autres époques, chacune d'elles étant associée à un animal ayant une signification symbolique : un chien, "ardent mais non brûlant", un lion jaune, un cheval pâle, un porc noir et un loup gris. Les deux dernières bêtes révèlent les principaux vices qui seront universellement répandus au cours des deux dernières époques de toute l'histoire humaine, époques qui se situent avant la seconde venue de Jésus-Christ décrite au chapitre 19 du Livre de l'Apocalypse.

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  • Sainte Hildegarde de Bingen, une grande prophétesse (17 septembre)

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    Benoît XVI, lors des audiences générales des mercredis 1er et 8 septembre 2010, a consacré deux catéchèses à l'évocation de sainte Hildegarde de Bingen :

    Chers frères et sœurs,

    En 1988, à l’occasion de l’Année mariale, le vénérable Jean-Paul II a écrit une Lettre apostolique intitulée Mulieris dignitatem, traitant du rôle précieux que les femmes ont accompli et accomplissent dans la vie de l’Eglise. «L'Eglise — y lit-on — rend grâce pour toutes les manifestations du génie féminin apparues au cours de l'histoire, dans tous les peuples et dans toutes les nations; elle rend grâce pour tous les charismes dont l'Esprit Saint a doté les femmes dans l'histoire du Peuple de Dieu, pour toutes les victoires remportées grâce à leur foi, à leur espérance et à leur amour: elle rend grâce pour tous les fruits de la sainteté féminine» (n. 31).

    Egalement, au cours des siècles de l’histoire que nous appelons habituellement Moyen Age, diverses figures de femmes se distinguent par la sainteté de leur vie et la richesse de leur enseignement. Aujourd’hui, je voudrais commencer à vous présenter l’une d’entre elles: sainte Hildegarde de Bingen, qui a vécu en Allemagne au XIIe siècle. Elle naquit en 1098 en Rhénanie, probablement à Bermersheim, près d’Alzey, et mourut en 1179, à l’âge de 81 ans, en dépit de ses conditions de santé depuis toujours fragiles. Hildegarde appartenait à une famille noble et nombreuse, et dès sa naissance, elle fut vouée par ses parents au service à Dieu. A l’âge de huit ans, elle fut offerte à l’état religieux (selon la Règle de saint Benoît, chap. 59) et, afin de recevoir une formation humaine et chrétienne appropriée, elle fut confiée aux soins de la veuve consacrée Uda de Göllheim puis de Judith de Spanheim, qui s’était retirée en clôture dans le monastère bénédictin Saint-Disibod. C’est ainsi que se forma un petit monastère féminin de clôture, qui suivait la Règle de saint Benoît. Hildegarde reçut le voile des mains de l’évêque Othon de Bamberg et en 1136, à la mort de mère Judith, devenuemagistra (Prieure) de la communauté, ses concours l’appelèrent à lui succéder. Elle accomplit cette charge en mettant à profit ses dons de femme cultivée, spirituellement élevée et capable d’affronter avec compétence les aspects liés à l’organisation de la vie de clôture. Quelques années plus tard, notamment en raison du nombre croissant de jeunes femmes qui frappaient à la porte du monastère, Hildegarde se sépara du monastère masculin dominant de Saint-Disibod avec la communauté à Bingen, dédiée à saint Rupert, où elle passa le reste de sa vie. Le style avec lequel elle exerçait le ministère de l’autorité est exemplaire pour toute communauté religieuse: celui-ci suscitait une sainte émulation dans la pratique du bien, au point que, comme il ressort des témoignages de l’époque, la mère et les filles rivalisaient de zèle dans l’estime et le service réciproque.

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  • Voyage pontifical en Asie : en avant toute pour le dialogue, mais les missions et l’école n’y trouvent pas leur compte

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    Belgicatho a dû interrompre ses publications du 9 au 13 septembre; c'est donc avec retard qu'il publie cette chronique de Sandro Magister publiée le 9 septembre dernier sur diakonos.be et qui n'a rien perdu de sa pertinence :

    Carnets de voyage. En avant toute pour le dialogue, mais les missions et l’école n’y trouvent pas leur compte

    Selon une étude du Pew Research Center de Washington, l’Indonésie est le pays « le plus religieux » au monde. Pas moins de 98% de ses 280 millions d’habitants attribuent une « grande importance » à la religion dans leur vie et ils sont 95% à prier au moins une fois par jour.

    Il semblerait donc qu’il s’agisse d’un terrain fertile, donc, pour une expansion évangélisatrice de l’Église.

    Et pourtant, à peine son avion avait-il atterri dans ce qui était la première et la principale étape du voyage qu’il est en train de faire, que le Pape François a immédiatement brandi son sempiternel avertissement : « Jamais de prosélytisme ».

    Cet avertissement ne figurait pourtant pas dans le discours que le Pape était en train de lire le 4 septembre aux autorités indonésiennes au palais présidentiel de Jakarta. Mais c’était bien le premier ajout spontané que le Pape a fait au premier discours du voyage.

    Le Pape François s’est prononcé des dizaines et des dizaines de fois contre le prosélytisme, au cours des ans. C’est un véritable mantra de sa prédication. Pour le mettre en avant, il aime citer une phrase de Benoît XVI de 2007 (« L’Église ne fait pas de prosélytisme mais se développe plutôt par attraction ») et un document de Paul VI de 1975, l’exhortation apostolique « Evangelii nuntiandi », qui accorde une « importance primordiale » au témoignage silencieux.

    Sans jamais tenir compte pourtant de ce que Paul VI disait ensuite :

    « Et cependant cela reste toujours insuffisant, car le plus beau témoignage se révélera à la longue impuissant s’il n’est pas éclairé, justifié – ce que Pierre appelait ‘donner les raisons de son espérance’ –, explicité par une annonce claire, sans équivoque, du Seigneur Jésus. La Bonne Nouvelle proclamée par le témoignage de vie devra donc être tôt ou tard proclamée par la parole de vie. Il n’y a pas d’évangélisation vraie si le nom, l’enseignement, la vie, les promesses, le Règne, le mystère de Jésus de Nazareth Fils de Dieu ne sont pas annoncés ».

    Mais évidemment, pour Jorge Mario Bergoglio, la maladie qui dénature l’Église d’aujourd’hui, c’est celle d’un caractère missionnaire excessif, forcé, superficiel, qui se mesure au nombre des nouveaux adeptes.

    Alors que s’il y est une réalité incontestable, dans l’Église de ces cinquante dernières années, ce n’est pas l’excès mais bien l’effondrement de l’élan missionnaire.

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  • La venue d’un Pape, la fête !

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    De la FONDATION JEAN-PAUL II-CERCLE DE BELGIQUE :

    La venue d’un Pape, la fête !

    Le Pape François se rendra en Belgique du 26 au 29 septembre, c’est l’occasion pour la Fondation Jean-Paul II de revenir sur la venue du Pape Jean-Paul II en Belgique en 1985.

    Le Pape avait alors un programme chargé, se rendant respectivement à Bruxelles, Anvers, Gand, Malines, Ypres, Banneux, Beauraing, Liège, Louvain à chaque fois dans une atmosphère de fête, son petit sourire au coin des yeux l’accompagnant tout au long de son séjour, saluant avec joie une foule heureuse. Lors de sa visite, nous avons pu voir en lui la simplicité qui contraste avec le matérialisme et l’indifférence spirituelle qui se répand peu à peu ; la bonté de son regard lorsqu’il se tourne vers les laissés pour compte et les malades, comme à Banneux ; et le courage de rappeler avec force la position de l’Eglise et les devoirs des chrétiens. Les Belges, quant à eux, ont su l’accueillir partout avec une grande ferveur, en nombre plus qu’attendu et ont eu l’occasion d’exprimer leurs différents points de vue sur la vision de l’Eglise.

    Il a délivré, dans chaque ville, un message poignant, à chaque fois focalisé sur la Belgique, comme celui au Cinquantenaire, à son arrivée à Bruxelles, entouré du Roi Baudouin et de la Reine Fabiola: « Je salue toute la nation belge. Au cours de son histoire mouvementée, ce peuple a montré sa volonté de vivre libre, avec sa foi religieuse bien enracinée, avec ses cultures. Tout le monde connait le caractère raffiné et émouvant de ses œuvres d’art, mais aussi son esprit d’entreprise et sa vitalité économique, sa recherche d’un équilibre politique qui tienne compte des conditions diverses et des traditions linguistiques et culturelles différentes. »

    La venue du Pape Jean-Paul II a apporté, en Belgique, une vitalité catholique énergique : le Notre Père est récité en masse ; avec le Pape, on sent revivre les racines de piété et de foi. Les rues   regorgent de foule à son passage et partout où il ira en Belgique, il dira ses efforts pour préserver la paix. Il rappelait que promouvoir les droits de l’homme, poursuivre un effort incessant pour un rapprochement entre les Eglises chrétiennes et un dialogue ouvert entre les religions sont créatrices de paix :

    « La paix n’est pas une question qui puisse être traitée d’une façon rhétorique, uniquement sur la base de slogans faciles ou unilatéraux. Il faut des convictions profondes et un engagement total. Plus grande est la menace qui pèse sur l’humanité, plus forte doit être la maturité morale de l’humanité. La paix ne doit pas être conçue comme l’absence de la guerre, mais comme un ensemble de valeurs indissociables : la liberté de la personne humaine et le respect de sa dignité, la justice et la solidarité, la miséricorde et l’amour du prochain, l’audace de la vérité et l’espérance. »

    Mais peut être plus fondamentalement, le fait que la venue d’un Pape suscite un tel courant d’enthousiasme et d’intérêt est probablement dû au fait, qu’au milieu de la foule, nous avons l’impression qu’il s’adresse à chacun d’entre nous : « Je voudrais parler à chacun d’entre vous » avait dit le Pape aux Liégeois à Coronmeuse, et nous mettre tous à contribution, comme lorsqu’il a dit aux Bruxellois, le soir de l’Ascension, « Je vous encourage à traduire dans la vie quotidienne la demande du Notre Père: « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour ». Vous pourrez être le levain dans la pâte et contribuer à une convivialité entre tous les citoyens, à la formation d’une société pluriculturelle où l’identité de chacun puisse être reconnue. Votre ville peut devenir symbole d’espérance pour tous, et votre Eglise, le signe de la Maison de Dieu parmi les hommes »

    Par ces paroles, il nous rappelle que, finalement, « le visage de l’homme est la plus belle icône du Dieu vivant ».

    Nous pouvons voir l’enthousiasme qui anime aujourd’hui les Belges à cette nouvelle visite du Pape dans notre pays, François, ce Pape charismatique ; la foule inscrite au stade Roi Baudouin pour assister à la Messe du Saint Père est immense. Tant de signaux positifs pour l’avenir.

    Puisse le Pape François redonner aussi cet engouement à toute personne en quête de paix, de foi et d’espérance et laisser longtemps une empreinte forte dans le cœur des Belges, comme avait su le faire Saint Jean-Paul II.                                                                                           

    Bruxelles, le 15 septembre 2024

    FONDATION JEAN-PAUL II-CERCLE DE BELGIQUE

    E_mail : fondationjeanpaul2belgique@gmail.com