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International - Page 224

  • Congo : des enfants meurent à chaque instant à cause de la malnutrition dans le Kasaï

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    D'Hélène Destombes sur Vatican News :

    RDC: "des enfants meurent à chaque instant à cause de la malnutrition" dans le Kasaï

    Des corps décharnés, affamés, 770 000 enfants souffrent de malnutrition, dans la région du Kasaï, en République démocratique du Congo. C’est le terrible constat dressé par l'Unicef dans un rapport publié vendredi 11 mai 2018.

    Selon le fonds des Nations Unies pour l'Enfance, un enfant sur dix est gravement dénutri, c’est 400 000 enfants qui risquent de mourir de faim, avertit l'Unicef. L’organisation appelle à des mesures urgentes. L'insécurité alimentaire au Kasaï est étroitement liée à une forte baisse de la productivité des terres, en raison du déplacement des populations fuyant les conflits.

    En 2016, lorsqu'un violent conflit a éclaté au Kasaï, des centaines de milliers de personnes ont été chassées de leurs foyers ou ont pris la fuite. Malgré l’accalmie observée ces dernières semaines, quelque 3,8 millions de personnes, dont plus de la moitié d’enfants, ont besoin d'une aide humanitaire. Le père Pierre Ntumba Mulumba, coordinateur de la Caritas développement de Luebo confirme la gravité de la situation. 

    Lire aussi : La crise humanitaire en RDC au centre d’une conférence de donateurs

    «De nombreuses personnes vivent de l’agriculture au Kasaï», indique le père Pierre Ntumba Mulumba, or «les travaux des champs n’ont pas pu être assurés» pendant deux saisons en raison des déplacements de populations dans la brousse. La Caritas a distribué des vivres aux populations les plus vulnérables et des instruments de travail pour permettre aux habitants de cultiver mais pour l’heure «il y a une situation de misère, de crise».

    Le père Pierre Ntumba Mulumba lance un appel «aux bailleurs de fonds, aux hommes de bonne volonté» afin de «pouvoir assister ces populations», de «porter assistance à ces enfants qui meurent à chaque instant à cause de la malnutrition».   

    Entretien avec le père Pierre Ntumba Mulumba

  • Les hindouistes mènent la vie dure aux chrétiens indiens

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    De Maximilian Lutz sur le site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Belgique) :

    Inde: Narendra Modi veut d’un État hindou

    Mgr. Thomas Paulsamy

    14/05/2018 Louvain – Les chrétiens de l’Inde souffrent de discrimination de la part des hindous fondamentalistes.

    Lors d’une visite à l’œuvre internationale de bienfaisance catholique l’Aide à l’Église en Détresse, Mgr Thomas Paulsamy, évêque du diocèse indien de Dindigul, a exprimé son extrême déception face à la multiplication des attaques violentes.

    Dans l’État du Tamil Nadu, au sud de l’Inde,  les chrétiens déplorent l’augmentation de la violence et de la discrimination exercées par des hindous fondamentalistes. La semaine dernière, dans au moins seize villes, quelque 20 000 chrétiens de différentes confessions sont descendus dans la rue pour manifester contre des agressions antichrétiennes. Depuis le début de l’année, plus de 15 cas d’attaques violentes ont été signalés dans le Tamil Nadu. Mais l’oppression de la minorité chrétienne dans l’Inde majoritairement hindoue s’accroît aussi dans d’autres régions du pays. Près de 80 pour cent de la population totale est de confession hindoue, seulement un peu plus de deux pour cent sont chrétiens.

    Les délits s’étendent de la profanation d’églises, par exemple de la destruction de statues mariales, au viol de religieuses et à l’assassinat d’un pasteur. Ce dernier cas en particulier a donné lieu à des protestations considérables de la population chrétienne. Des milliers de chrétiens sont descendus dans les rues. La victime de l’assassinat, un pasteur d’une Église chrétienne indépendante du district de Kanchipuram, dans l’État fédéral du Tamil Nadu, avait été découverte pendue en janvier après avoir déposé auprès de la police une plainte pour harcèlement par des hindous.

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  • Attentats islamistes contre 3 églises en Indonésie : 11 morts et 41 blessés

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    De RT France :

    11 morts dans des attentats contre des églises en Indonésie, des enfants utilisés pour les attaques

    Pays musulman à majorité sunnite le plus peuplé au monde, l'Indonésie, qui compte de nombreuses minorités, a été frappée par le terrorisme. Des djihadistes de Daesh y ont semé la terreur, le 13 mai, en opérant trois attentats contre des églises.

    Le groupe djihadiste Daesh a revendiqué le 13 mai trois attentats à la bombe ayant visé le même jour plusieurs églises en Indonésie. Le bilan fait état d'au moins 11 morts et de 41 blessés.

    Dans son organe de propagande, le groupe terroriste fait état de «trois attaques kamikazes» qui ont frappé «les gardiens des églises et des chrétiens dans la ville de Surabaya», en Indonésie.

    L'archipel d'Asie du Sud-Est est en état d'alerte depuis une série d'attentats perpétrés ces dernières années, dont certains par l'Etat islamique (EI), sachant que ses minorités religieuses font face à une intolérance de plus en plus marquée.

    La télévision indonésienne a diffusé des images d'une personne conduisant sa moto à proximité d'une église avant qu'une explosion ne se produise.

    Des témoins interrogés par des chaînes de télévision ont affirmé qu'un des attentats avait été commis par une femme voilée qui était accompagnée de deux enfants. La police n'a donné aucune précision sur les suspects et on ignore ce qu'il serait, le cas échéant, advenu des deux enfants. Toutefois, Joko Widodo, le président indonésien, a confirmé que deux enfants avaient bien été utilisés dans le cadre de l'attentat.

    D'autres images montraient un véhicule en feu d'où s'élevait une colonne de fumée noire, ainsi qu'un corps gisant devant une porte de l'église catholique Santa Maria à Surabaya.

    Des démineurs ont par ailleurs désamorcé deux bombes à la Gereja Pantekosta Pusat Surabaya (Eglise pentecôtiste du centre de Surabaya), où a eu lieu l'un des attentats.

    La troisième église qui a été visée est celle de Kristen Indonesia Diponegoro.

    Ces attaques surviennent quelques jours après que cinq policiers et un détenu ont été tués au cours de violents affrontements dans une prison de haute sécurité en banlieue de Jakarta. L'EI avait revendiqué l'incident mais la police indonésienne avait écarté l'implication de l'organisation terroriste, l'attribuant à un autre groupe djihadiste, Jamaah Anshar Daulah.

    L'intolérance religieuse a augmenté ces dernières années en Indonésie, pays de 260 millions d'habitants dont près de 90% sont de confession musulmane, mais qui compte aussi des minorités chrétienne, hindoue et bouddhiste.

  • Eglise : un petit espoir pour la Corée mais de mauvaises nouvelles de Chine

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    De Sandro Magister en traduction sur le site diakonos.be :

    Petite lueur en Corée mais mauvaises nouvelles de Chine

    Les derniers développements politiques concernant les deux Corées ont suscité de nouvelles espérances notamment quant au sort de l’Eglise catholique en Corée du Nord.

    La Corée du Sud est le seul pays d’Asie où le catholicisme est en expansion. Mais en Corée du Nord, l’avènement de la dictature communiste en a anéanti toute trace visible.  Les 57 paroisses qui existaient ont disparu.  Et le cardinal Andrea Yeom Soo-Jun, l’archevêque de Séoul, n’a jamais pu poser le pied au Nord du 38è parallèle, malgré qu’il soit aussi l’administrateur apostolique de Pyongyang, la capitale de l’autre Corée.

    Le 4 mai, le cardinal Yeom a accordé à Thomas Han, l’ex-ambassadeur de Séoul auprès du Saint-Siège, un entretien qui a été publié par « Asia News », l’agence en ligne du l’Institut pontifical pour les missions étrangères. Et il n’a pas exclu que – malgré tout – il puisse y avoir au Nord des « fidèles laïcs qui vivent leur foi et gardent le souvenir de la vie sacramentelle ».  Son espérance – a-t-il dit – c’est qu’ils puissent « revenir vivre pleinement leur foi dans l’Eglise comme auparavant ».

    En d’autre mots, le cardinal sud-coréen a la conviction, et il n’est pas le seul, qu’il puisse y avoir en Corée du Nord des « chrétiens cachés » comme ceux qui ont gardé vive leur foi pendant deux siècles au Japon pendant la persécution, sans prêtres ni évêques. Et il pense qu’ils pourraient un jour sortir au grand jour, dès que s’ouvriront des espaces de liberté.

    Récemment interrogé sur la Corée du Nord, le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin lui-même a fait part de sa confiance en une évolution politique positive. Mais il n’a rien dit sur l’avenir de l’Eglise.

    Au contraire. Il a même fait preuve de réserve quant au sort de l’Eglise catholique de la Chine voisine.  A la question : « où en sont les négociations entre le Saint-Siège et le gouvernement chinoise ? », voici ce qu’il a répondu :

    « Le dialogue se poursuit depuis longtemps, avec beaucoup de patience, avec des succès et des échecs. Quelqu’un disait : c’est comme la ‘procession d’Echternach’, deux pas en avant, un pas en arrière.  Quoi qu’il en soit, nous continuons et c’est cela l’important ».

    Lire la suite sur le site diakonos.be

  • Succès de la Marche pour la Vie au Pérou

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    5aee33351685c.jpegDu site de la RTBF qui reprend une dépêche d'agence évoquant "des milliers" de manifestants alors qu'il y en avait des centaines de milliers, un million d'après certaines sources :

    Pérou: des milliers de personnes manifestent contre l'avortement

    Des milliers de Péruviens ont participé ce samedi à Lima à une grande marche contre l'avortement, un événement organisé depuis six ans par le cardinal péruvien conservateur Juan Luis Cipriani.

    Le président du Congrès Luis Galarreta, des religieux catholiques et évangéliques, des politiques, des familles, des militants pro-vie ainsi que des membres d'établissements scolaires privés liés à l'Église ont participé à cette marche pacifique.

    Les manifestants ont défilé en musique et au son des tambours sous des banderoles proclamant "Unis pour la vie".

    L'édition 2017 de cette marche annuelle avait été suspendue par l'Eglise catholique en signe de solidarité avec les centaines de victimes des inondations au Pérou. "Ce n'est pas une célébration organisée contre quelqu'un, c'est une célébration pour la vie", a déclaré le cardinal et archevêque de Lima, Juan Luis Cipriani, membre de l'Opus Dei, la puissante organisation catholique conservatrice.

    Cet événement est depuis 2012 un des plus grands rassemblements publics du Pérou, un pays très conservateur qui compte 30 millions d'habitants, dont 26 millions de catholiques selon le Vatican. L'avortement est légal en cas de malformation grave du fœtus ou lorsque la vie de la mère est en danger.

  • L'africanisation de l'Europe est inscrite dans les faits

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    Du site Jeune Afrique, cette interview datée du 6 mars 2018 :

    Stephen Smith : « L’Europe va s’africaniser, c’est inscrit dans les faits »

    Ancien journaliste (1986-2005), désormais professeur d'études africaines à l'université Duke, aux États-Unis, Stephen Smith a délaissé la politique du continent pour la géographie de ses peuples le temps d'un ouvrage : « La ruée vers l'Europe ». Un livre polémique mais documenté sur les liens migratoires entre l'Europe et l'Afrique. Il répond aux questions de Jeune Afrique.

    Beaucoup le connaissent pour son livre Négrologie, paru en 2003, qui avait défrayé la chronique et alimenté les polémiques. D’autres se souviennent de sa couverture et de ses analyses du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994, pour lequel il a, là aussi, été très critiqué. Passé à Libération et au MondeStephen Smith n’a en réalité jamais fait consensus parmi la foule des africanistes.

    Depuis 2007, il a quitté le monde de la presse pour un rôle plus universitaire. Il est désormais professeur d’études africaines à l’université Duke de Caroline du Nord, aux États-Unis. Mais Stephen Smith n’en a pas pour autant fini avec la polémique. Sans avoir peur des critiques, il a publié le 7 février dernier La ruée vers l’Europe. Il y décrit comment l’Europe va, selon lui, s’africaniser, processus normal issu d’un déséquilibre entre une Europe qui abritera 450 millions d’habitants en 2050 et une Afrique qui en comptera 2,5 milliards.

    Jeune Afrique : Dans votre livre, vous affirmez qu’une immigration massive de l’Afrique vers l’Europe est inéluctable. Pourquoi ?

    Stephen Smith : Parce que l’Afrique va faire ce que toutes les parties du monde – l’Europe, l’Amérique latine, l’Asie – ont fait avant elle en achevant leur transition démographique. Depuis 1930, quand l’Afrique comptait 150 millions d’habitants, sa population a été multipliée par 8. Aujourd’hui, il y a 1,3 milliard d’Africains, dont 40% ont moins de 15 ans !

    Leur nombre va encore presque doubler à l’horizon de 2050 – et il ne s’agit pas là d’une spéculation hasardeuse, puisque les parents des enfants qui vont naître à cette échéance sont déjà parmi nous. En 2050, l’Europe comptera 450 millions d’habitants vieillissants. Les 2,5 milliards de jeunes Africains en face feront alors ce que les Européens ont fait quand ils sont passés de familles nombreuses à forte mortalité à des familles plus restreintes et des vies plus longues : ils vont partir en masse à la recherche de meilleurs chances de vie.

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  • Nigeria : une attaque contre une église fait au moins 18 morts dont deux prêtres

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    De Vatican News :

    Église attaquée au Nigeria, au moins 18 morts dont deux prêtres

    Mardi 24 avril 2018 au petit matin, une église a été attaquée dans l’État de Benue dans le centre du Nigeria. Une trentaine d’hommes armés ont assassiné au moins 16 fidèles et deux prêtres catholiques, Félix Tyolaha et et Joseph Gor. Depuis plusieurs mois, le conflit séculaire dans le pays pour l'accès aux ressources prend une tournure identitaire et religieuse.

    Marine Henriot - Cité du Vatican

    Il était 5h30 mardi matin dans le village de Mbalom, une messe de funérailles venait de commencer quand les tirs ont résonné dans la paroisse. Paniqués, les fidèles se sont mis à courir, à crier, «certains ont été abattus de sang froid», raconte un témoin à l’AFP. Au moins 16 fidéles et les deux prêtres catholiques ont été assassinés.

    Selon la police, l’attaque a été menée par une trentaine d’hommes armés, les recherches sont en cours pour les identifier. Selon les premiers éléments, il s’agirait d’éleveurs.

    Après le massacre au sein de la paroisse, les assaillants ont attaqué le village, pillant plus de 60 maisons, mais aussi des champs et des greniers abritant de la nourriture. La population, terrorisée, a fui vers les localités voisines.

    «Un crime odieux» condamné par le président

    Le président du pays le plus peuplé du continent, Muhammadu Buhari, a réagi dans la foulée, il a condamné un «crime odieux» promettant que les coupables devraient «payer pour avoir commis ce sacrilège».

    A Makurdi, à un cinquantaine de kilomètres du village attaqué, des centaines de jeunes sont descendus dans la rue dans la journée de mardi pour protester contre les tueries, incendiant des pneus et bloquant la circulation. Ils ont été évacués par la police à coups de gaz lacrymogènes.

    Agriculteurs sédentaires contre éleveurs nomades

    Les États du centre du Nigéria sont régulièrement touchés par des affrontements meurtriers. Au coeur du problème: l’accès à l’eau et à la terre, disputé entre agriculteurs sédentaires et chrétiens, et éleveurs nomades, en majorité peuls et musulmans.

    Le gouvernement, longtemps critiqué pour son inaction, a déployé l’armée en début d’année dans plusieurs États dont celui de Benue, pour tenter d’endiguer les violences intercommunautaires.

  • Pakistan : une journée spéciale de prières et de jeûne pour Asia Bibi

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    De l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Appel de l’Archevêque de Lahore en faveur de la journée spéciale de prières et de jeûne pour Asia Bibi

    Lahore (Agence Fides) – « Notre espérance et notre cœur sont avec elle. Le 27 avril, nous nous unirons à la Journée spéciale de prière et de jeûne avec Asia Bibi, en invoquant Dieu pour sa liberté et sa paix ». C’est ce que déclare à l’Agence Fides l’Archevêque de Lahore, S.Exc. Mgr Sebastian Shaw, accueillant l’appel que la chrétienne condamnée à mort pour blasphème et incarcérée à la prison de Multan a diffusé hier par l’intermédiaire des membres de sa famille.

    Ainsi que l’indique à l’Agence Fides Joseph Nadeem, responsable de la Fondation pour la renaissance de l’éducation de Lahore, tuteur de la famille d’Asia Bibi, la femme a invité les chrétiens et les hommes et femmes de bonne volonté du monde entier à vivre avec elle le 27 avril une journée spéciale de prière et de jeûne.

    Avec les membres de sa famille qui lui ont rendu visite ces jours derniers, Asia Bibi s’est montrée émue lorsqu’elle a appris la récente annonce du Président de la Cour Suprême du Pakistan, Saqib Nisar, qui s’occupera personnellement de son cas et fixera très prochainement la date de l’audience devant la plus haute juridiction du pays.

    L’évêque protestant Khadim Bhutto, Président du conseil épiscopal du Pakistan, en parlant à Fides, a déclaré : « J’apprécie la décision du Président de la Cour Suprême. Il s’agit d’une évolution nécessaire. La pauvre femme souffre depuis longtemps. Le juge devrait également considérer les autres cas de nombreuses personnes innocentes se trouvant en prison depuis longtemps et qui réclament justice ». 
    Le conseil épiscopal du Pakistan regroupe plus de 40 évêques de différentes dénominations protestantes – pentecôtistes, évangéliques, adventistes, méthodistes etc. – qui oeuvrent en communion et en collaboration avec l’Eglise catholique pour construire l’unité entre les chrétiens au Pakistan. L’évêque protestant Khadim Bhutto remarque par ailleurs que le Président de la Cour Suprême du Pakistan « travaille actuellement durement pour rendre justice à la population du Pakistan ».

    La semaine passée, dans le cadre d’une rencontre avec l’avocat d’Asia Bibi, Maître Saiful Malook, le Président de la Cour Suprême du Pakistan a assuré que l’audience relative au cas de sa cliente serait convoquée prochainement, ordonnant par ailleurs de restaurer les mesures de sécurité et de protection, précédemment révoquées, en faveur de l’avocat qui s’occupe par ailleurs de quatre autres cas de blasphème.

    Asia Bibi est incarcérée depuis 2009 et accusée faussement de blasphème par des musulmanes et par un imam suite à une dispute. En novembre 2010, le tribunal de première instance l’a condamnée à mort et quatre ans plus tard, la décision a été confirmée par la Haute Cour de Lahore. Le cas se trouve désormais devant la Cour Suprême. Au cours de l’affaire, nombreux ont été les reports, notamment dictés par la peur de délibérer un cas aussi sensible aux vues des menaces et des pressions exercées par les groupes islamiques radicaux. Sabir Michael, activiste catholique promoteur des droits fondamentaux commente pour Fides : « Le retard dans l’administration de la justice est la mort de cette dernière. L’Etat de droit doit prévaloir sur les groupes fondamentalistes ». (AG-PA) (Agence Fides 25/04/2018)

  • Une chrétienne pakistanaise brûlée vive pour avoir refusé d'épouser un musulman

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    Une chrétienne pakistanaise a subi une attaque mortelle à l'essence pour avoir refusé d'épouser un musulman

    Par Madeeha Bakhsh sur christianpakistan.com - 23 avril 20186466

    La jeune Pakistanaise de 25 ans a succombé à ses brûlures le dimanche 22 avril. La victime de l'attaque à l'acide Asma Yaqoob recevait un traitement à l'hôpital Mayo de Lahore depuis quelques jours. Elle a été attaquée par un musulman éconduit qui voulait la forcer à se convertir à l'islam.

    L'affaire Asma Yaqoob

    Asma surnommée Maria a été demandée en mariage par un musulman, Rizwan Gujjar. Pour cette raison, âgé de 30 ans, Rizwan faisait pression sur Asma pour qu'elle se convertisse à l'islam. Asma a refusé sa proposition, refusant de renoncer au christianisme. Furieux du refus d'Asma, Rizwan Gujjar a répandu de l'essence sur Asma et y a mis le feu.

    Asma était basée à Sialkot et travaillait comme esthéticienne depuis deux ans. Elle sera enterrée à Sialkot. L'incident odieux s'est déroulé le mardi 10 avril, quand Asma s'est rendue dans la ville de Pak Pura afin de préparer une épouse pour son mariage. Vers 23 heures, elle a été informée que son frère la recherchait.

    Il s'est avéré que Rizwan, l'avait trompée en utilisant le nom de son frère. Dès qu'elle est arrivée, Rizwan lui a jeté de l'essence en grande quantité et y a immédiatement mis le feu. Alors qu'Asma hurlait, la famille de la mariée éteignit les flammes et la transporta à l'hôpital civil de Sialkot.

    90% du corps d'Asma a subi des brûlures, lui laissant peu de chances de survivre. La famille d'Asma a été informée plus tard de l'incident. Elle a été transportée à l'hôpital Mayo de Lahore, car l'hôpital civil ne dispose pas d'une unité spécialisée pour les brûlures. Après avoir lutté pour sa survie pendant 12 jours, Asma a succombé à ses brûlures. Les médecins craignaient que la moindre injection dans ses plaies ne soit fatale, car elle présentait peu de signes de guérison. La famille d'Asma a déposé une FIR (First Information Report) au poste de police de Haji Pura le 10 avril.

    L'attaquant Rizwan Gujjar était l'ami du frère cadet d'Asm'a, Nabeel Yaqoob. Pour cette raison, Rizwan a visité la maison d'Asma. Pendant une telle visite, Rizwan a vu Asma et a été attirée vers elle et voulait l'épouser. Pour cette raison, il l'a proposé Asma, il y a environ trois mois. Elle l'a refusé et a informé sa famille de la proposition de Rizwan. Le refus a incité Rizwan à mener cette attaque atroce.

  • Du Liban à la Syrie : comment décliner l’identité plurielle des pays du Moyen- Orient ?

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    une diversité menacée 2018-01-22_160824_SALVATOR-1.jpgJoseph Yacoub est Professeur honoraire de sciences politiques à l'Université catholique de Lyon, premier titulaire de la chaire UNESCO «Mémoire, cultures et interculturalité». Spécialiste des minorités dans le monde et des chrétiens d'Orient, il a publié Une diversité menacée. Les Chrétiens d'Orient face au nationalisme arabe et à l'islamisme, (Salvator, janvier 2018). Pour "FigaroVox"  l’'historien des minorités chrétiennes en Orient rappelle que la Syrie est un pays aux identités anciennes et multiples, dont seule une compréhension aigüe pourra permettre une transition politique durable :

    « Dans son entretien télévisé le 15 avril, parlant de la Syrie, le chef de l'État a évoqué la nécessité d'une solution politique afin de permettre une transition à ce pays ravagé par le désordre et le chaos depuis 2011.

    Il est vrai que plusieurs tentatives sous forme de rencontres ont eu lieu ces derniers temps, sous l'égide soit de la Russie (Astana, Sotchi), soit des Nations-Unies (Genève), pour préparer la future Constitution de la Syrie, dans le cadre de débats sur la transition, mais aucune n'a abouti, tant les divergences sont profondes et les rapports de force constamment mouvants. Remarquons que du côté des autorités comme de l'opposition, le discours nationaliste n'a pas fondamentalement changé, prisonnier qu'il est de schémas rétrogrades et d'idées anachroniques.

    Vu son passé en Syrie, nous espérons que la France saura faire preuve, le moment venu, d'initiative diplomatique pour relancer le processus politique, afin d'éviter à ce pays les erreurs commises par le passé.

    Mais c'est quoi la Syrie?

    Ce pays suscite de nombreuses interrogations de type tant national que culturel et religieux.

    Il est important de rappeler que c'est un des berceaux majeurs de la civilisation, du christianisme, de la culture araméo-syriaque et du monde arabo-musulman. Multiple par sa diversité, des couches de civilisation l'enveloppent de toutes parts. Complémentaire dans tous ses affluents, les peuples y cohabitent depuis des lustres et aucune religion ne l'a marqué à elle seule.

    Mais dans leur volonté d'arabisation à outrance, les différents gouvernements syriens, toutes tendances confondues, se sont montrés, par choix idéologique et pour plaire à la majorité, incapables de définir la Syrie. Ils auraient constaté que ce pays est producteur d'une civilisation qui a absorbé dans son creuset ses différents conquérants, lesquels ont laissé des traces très visibles qui rappellent tantôt les Phéniciens et les Araméens, tantôt les Grecs, les Romains et les Byzantins, pour ne citer que ceux-là. D'ailleurs, le paysage, la géographie et la toponymie sont là pour en attester. Le pays n'est pas plus musulman que chrétien, ni plus arabe qu'araméen. C'est un tout.

    Or le fait d'avoir mélangé confusément Syrien et Arabe, sans définition objective préalable, a brouillé le sentiment d'appartenance et a fini par séparer les communautés et engendré de la méfiance. Cette obsession de prioriser une partie de l'histoire, celle qui commence au VIIe siècle de notre ère, a généré chaque fois des communautés marginalisées qui se sont senties exclues. D'où leur révolte de temps à autre.

    Déjà, le patriarche syriaque catholique, Mgr Ephrem II Rahmani (1848-1929), venu à Paris en 1919 au moment de la naissance de l'État syrien exposer les revendications de ses compatriotes, défendait l'identité syrienne qui diffère, disait-il, de celle de l'Arabie et rejetait par conséquent un gouvernement arabe chérifien sur la Syrie, arguant que «le Hedjaz n'a rien à voir avec la Syrie» (déclaration au quotidien Le Gaulois, le 16 août 1919).

    Aussi est-il important de traiter les différentes composantes de la population comme des éléments intrinsèques du corps national, sans distinction. Cela implique d'aborder l'histoire d'une manière neutre et non parcellaire, sans passion et sans préjugés, loin des intérêts politiques et des idées préconçues, et en laissant les historiens travailler librement.

    Comment donc agir?

    Nous devons aborder l'histoire d'une manière neutre et non parcellaire, sans passion et sans préjugés, loin des intérêts politiques et des idées préconçues.

    Sur le plan identitaire, quelle que soit la forme que prendra l'État syrien de demain, il convient de modifier la Constitution qui souffre d'un excès de nationalisme arabe, et d'y incorporer la civilisation syrienne dans son ensemble. A cela doit s'ajouter la reconnaissance de la langue araméo-syriaque qui doit être considérée comme langue nationale et officielle, aux côtés de la langue arabe.

    Cela doit s'accompagner d'une révision des programmes de l'enseignement de l'histoire et des religions, en y insérant le christianisme oriental qui, faut-il le répéter, est le produit de cette terre.

    Mais toutes ces réformes demandent un travail sur les mentalités, sur le poids des traditions et les représentations collectives, dont ce pays est privé, qui consiste à interroger l'imaginaire dominant afin de le libérer de ce qui l'entrave. Dès lors, on constatera que les perceptions s'opposent et les représentations mentales se heurtent, d‘où la nécessité de créer des centres de recherche appropriés.

    Mais comment l'entreprendre sans renouveler le discours politique qui souffre d'un excès de centralisme, pour y introduire une large décentralisation et la notion d'autonomie. Cette question revêt d'autant plus d'importance qu'elle se trouve posée d'une manière brûlante avec les revendications des Kurdes au nord-est de la Syrie.

    Tout cela requiert une vision à long terme et une quête d'authenticité, qui définirait, enfin, la personnalité de base de ce pays. »

    Ref. Joseph Yacoub : «Quelle identité pour la Syrie de demain ?»

    JPSC

  • Les chrétiens du Moyen-Orient voués à disparaître, même au Liban ?

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    De Patricia Khoder sur le site du quotidien L'Orient-le Jour :

    « Les chrétiens du Moyen-Orient pourraient disparaître dans une dizaine d’années, même du Liban »

    ENTRETIEN

    L’évêque syriaque-orthodoxe du Mont-Liban et de Tripoli, George Saliba, estime que « les chrétiens disparaîtront inévitablement du Moyen-Orient, même du Liban ». 

    Georges Saliba, évêque syriaque-orthodoxe du Mont-Liban et de Tripoli, n’est pas optimiste concernant l’avenir des chrétiens du Moyen-Orient. « Si la situation reste telle qu’elle est actuellement, les chrétiens du Moyen-Orient disparaîtront dans une dizaine d’années, même du Liban », dit-il dans un entretien à L’Orient-Le Jour.

    Le prélat, pourtant, n’est pas un pessimiste. C’est un homme tenace qui a la force et la foi. Originaire de Syrie, appartenant à une communauté victime de massacres et de déplacements, il est plus conscient que d’autres de la fragilité des chrétiens du Moyen-Orient. « 70 % des chrétiens de Syrie ont quitté leur pays depuis le début de la guerre en 2011. Le pays comptait plus de deux millions de chrétiens, toutes communautés confondues. Ils habitaient principalement Alep, Damas, Wadi el-Nassara et Hassaka (région connue sous le mandat français par al-Jazira, et qui regroupait une kyrielle de minorités). 85 % des chrétiens d’Irak, qui étaient environ un million et demi en 2003 à la chute de Saddam Hussein, ne vivent plus dans leur pays. Leur exode s’est accéléré avec l’arrivée du groupe État islamique en 2014. Ils étaient originaires de Bagdad, de Mossoul, de la plaine de Ninive, de Zakho et de Dohuk », explique-t-il.

    Ces chrétiens déplacés du Moyen-Orient se sont établis notamment au Canada, en Australie et en Europe dans des pays comme l’Allemagne, la Suède, les Pays-Bas et la Belgique. « Les chrétiens qui ont quitté la région ne reviendront plus chez jamais dans leur pays natal. Ils se regrouperont auprès de leurs églises, et leurs enfants perdront petit à petit leur appartenance au Moyen-Orient. Il y a 1 400 ans, nous avions perdu l’usage de notre langue araméenne à cause des conquêtes musulmanes. Aujourd’hui, à cause du fondamentalisme musulman, nous finirons par perdre la langue arabe que nous avons maîtrisée à merveille », s’insurge Mgr Saliba, un érudit qui connaît par cœur des milliers de poèmes dans les langues araméenne et arabe.

    « Au Liban, de nombreux chrétiens de la communauté syriaque, qui compte actuellement 80 000 âmes, sont partis avec le début de la guerre civile en 1975. La plupart d’entre eux, des descendants des rescapés des massacres de Seifo en 1916 sous l’Empire ottoman, ne détenaient pas la nationalité libanaise. C’est l’une des raisons qui les a poussés à partir », poursuit-il. 

    (Lire aussi : L’éreintant chemin de croix des chrétiens de Bagdad)

    « L’avenir appartient à l’islam » 

    Pour la majorité des chrétiens d’Orient, le Liban, avec son président maronite, son administration mixte, sa liberté de culte et son pluralisme, reste le pays idéal, dont ils rêvent en tant que refuge.

    « Le seul chef d’État libanais qui avait saisi l’importance du Liban pour les chrétiens d’Orient était Camille Chamoun. Il avait œuvré concrètement lors de son mandat (1952-1958) à faire du Liban un pays refuge pour tous les chrétiens d’Orient. Depuis, personne n’a vraiment été sensible au dossier des chrétiens de Turquie, de Palestine, de Syrie, d’Irak et de Jordanie », note-t-il. Camille Chamoun avait aidé de nombreux chrétiens de la région établis au Liban à avoir accès à la nationalité libanaise, sachant que cette nationalité ne s’acquiert pas par le droit du sol mais par le droit du sang. Mgr Saliba déclare en réponse à une question : « Il faut voir les choses en face, il est nécessaire que les dirigeants politiques chrétiens libanais se réveillent, estiment véritablement le danger et qu’ils agissent en conséquence. Mais vu la façon dont les choses se présentent, je ne suis pas du tout optimiste sur ce plan. »

    (Lire aussi : Quand seul un cimetière relie encore les réfugiés chrétiens à leur village natal)

    « Les Syriaques (comme les Arméniens, les Assyriens et les Grecs de Constantinople) sont des descendants de rescapés de massacres. Oui, il nous reste de nombreuses églises en Turquie, que ce soit à Tour Abdine, à Diarbakir, à Ourfa ou à Mardine… Oui, elles sont belles et vieilles et témoignent de l’ancienne appartenance chrétienne de la région. Mais à quoi servent-elles si elles sont vides et fermées, s’il n’y a plus de paroissiens ? » martèle l’évêque syriaque-orthodoxe, avant de poursuivre : « Ils disent que la superficie du Liban est de 10 452 km². À quoi servira-t-elle si ce pays se vide de ses chrétiens ? »

    Pour Mgr Saliba, un homme ouvert et tolérant et dont la porte est ouverte à tous, « l’avenir appartient à l’islam ». « Regardez ce qui se passe actuellement en Europe. L’Occident est athée, avec les changements démographiques et le déplacement des populations qui s’opèrent aujourd’hui, il finira par s’islamiser. Cette islamisation ne touchera pas uniquement le Moyen-Orient d’où les chrétiens auront disparu, mais toute l’Europe qui deviendra non seulement athée mais musulmane aussi », souligne-t-il en conclusion.

  • L’enseignement catholique et la francophonie au Moyen-Orient

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    "Savez-vous qu’il y a 329 écoles catholiques au Liban, 170 en Egypte, et 35 en Terre Sainte ? Implantées avant la fin de l’Empire ottoman, ces écoles restent un des principaux leviers de la francophonie aujourd’hui. Certaines écoles enregistrent même une nette augmentation des élèves qui choisissent le français comme première ou seconde langue.

    Organisé par l’Œuvre d’Orient et le Secrétariat Général des écoles Catholiques au Liban se tient aujourd’hui et demain à Beyrouth un colloque sur la Francophonie au Moyen-Orient."

    Reportage sur ces écoles au Moyen-Orient publié par le site web « France Catholique » :

     

    Ref. L’enseignement catholique et la francophonie au Moyen-Orient

    JPSC