Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD) est une émanation du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme. Achevant sa 78e session la semaine dernière, il a formulé un certain nombre d'observations au sujet de l'Irlande et a exprimé son mécontentement face à la prédominance de l'école catholique dans le pays. Faisant le lien entre discrimination raciale et religieuse, il a suggéré que l'Irlande accélérer ses efforts pour établir d'autres écoles (non-religieuses) et que la législation existante qui empêche les étudiants de s'inscrire dans une école à cause de leur foi ou de leurs convictions soit modifiée.
Hostilité au christianisme et à l'Eglise - Page 133
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Offensive athée en Irlande relayée par les Nations Unies
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Italie : « Le crucifix dans les lieux publics ne lèse pas la laïcité de l’Etat »
Nous reprenons telle quelle cette dépêche de Zenit.
Une sentence de la Cour de Cassation italienne sur L’Osservatore Romano
ROME, Mardi 15 mars 2011 (ZENIT.org) - « Le crucifix dans les lieux publics ne lèse pas la laïcité de l'Eat » : cette sentence de la Cour de Cassation italienne est saluée par L'Osservatore Romano en italien du 16 mars, veille de l'anniversaire des 150 ans de l'unité italienne.
« Le crucifix est l'unique symbole religieux admis dans les salles des tribunaux italiens et il ne lèse pas la laïcité de l'Etat. C'est ce qu'a répété la Cour de Cassation dans la sentence qui confirme la radiation de l'ordre judiciaire du juge de paix du tribunal de Camerino, Luigi Tosti, qui avait refusé de tenir une audience dans des salles où un crucifix était exposé. Selon la Cour suprême, pour exposer dans les bâtiments publics d'autres symboles religieux, il faudrait « un choix discrétionnel du législateur, qui, en ce moment, ne subsiste pas ». De la Cassation arrive donc un avis favorable au verdict disciplinaire émis par le Conseil supérieur de la magistrature qui, le 25 mai dernier, avait destitué le juge », explique L'Osservatore Romano.
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Québec : des élus s'opposent à la "décatholicisation"
Au Québec une offensive laïque voudrait exclure le crucifix des lieux officiels et interdire la prière qui était de tradition avant les délibérations. Des tribunaux leur donnent raison mais des élus résistent...
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Cathobel en remet une couche
Publicité gratuite sur Cathobel, l'agence interdiocésaine d'information religieuse: encore un caucus sur le célibat des prêtres (cliquez ici : http://www.catho.be/index.php)! C’est dimanche prochain, 27 février, dans l’émission de la RTBF « Et dieu (avec minuscule évidemment) dans tout cela » de l’animateur Jean-Pol Hecq : avec deux libre-exaministes bon teint : Baudouin Decharneux, directeur du Centre Interdisciplinaire d’Etudes des Religions et de la Laïcité (CIERL) de l’Université Libre de Bruxelles et son adjointe, l’inénarrable Anne Morelli ainsi que l’abbé Eric de Beukelaer, ancien porte-parole du cardinal Danneels, pour jouer le rôle du chrétien de service. En fait, il s’agit d’ une resucée d’un débat organisé par l’ULB au mois de novembre 2010. Sur le même sujet, Cathobel vous invite, en prime, « à ne pas manquer l’édito » du P. Charles Delhez dans l’édition du journal paroissial « Dimanche » qui paraîtra le même jour. Nous avons déjà dit tout le mal que nous en pensions dans ce « post » :Encore le célibat des prêtres et l’ordination sacerdotale des femmes
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Europe : l’arrivée d’un nouveau front anti-chrétien
par Marco Respinti, Bussola Quotidiana, 22-02-2011 (merci à la traductrice!)
Hier (le 21), les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne ont approuvé un texte de condamnation vraiment peu courageux. Parmi ceux qui souhaitaient une prise de position plus décisive, on trouve Sophia Kuby, Allemande, Directrice exécutive de l’European Dignity Watch, une ONG née l’année dernière mais déjà très active dans la défense de ceux qu’elle définit statutairement comme « les trois piliers les plus importants de la société : la vie, la famille et les libertés fondamentales ».
Le document venait à peine d’être rendu public que, pensant aux conditions dans lesquelles un très grand nombre de Chrétiens vivent, vous l’avez qualifié de « faible ». Pourquoi ?
Parce qu’il est trop générique. De plus, il ne faut pas se préoccuper seulement des persécutions violentes desquelles les Chrétiens sont victimes en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie, mais aussi de celles, croissantes, qui les touchent en Europe même. En effet, la population n’a même pas vent de celles-ci, tandis que n’importe quel geste politiquement incorrect à l’égard d’un musulman provoque immédiatement un énorme scandale dans les médias. Prenons, par exemple, les récentes attaques dont plusieurs prêtres catholiques ont été la cible en Allemagne, surpris en pleine nuit par des hommes encagoulés qui, parlant avec un accent étranger, les ont tellement battus qu’il a fallu emmener à l’hôpital. La nouvelle a été relayée par les journaux locaux et par quelques titres nationaux seulement, mais, à peine un jour plus tard, elle est tombée dans l’oubli. Imaginez ce qu’il se serait passé si cet incident était arrivé à un Imam…
Pourquoi les Chrétiens sont-ils persécutés ?
Permettez que je réponde en me focalisant à nouveau sur le scénario européen, dont s’occupe l’European Dignitiy Watch. En Europe, il existe une persécution « structurale » croissante, qui se traduit par une discrimination croissante des Chrétiens à travers des lois hostiles, des politiques vexatoires et des opinions publiques malveillantes. Nous recensons constamment des exemples de lois qui limitent les libertés fondamentales, tant au niveau européen qu’au niveau national, visant à créer une « justice » majeure mais qui se définit pourtant seulement comme un droit à la non-discrimination. Le critère qui semble guider les institutions communautaires aujourd’hui est donc l’égalité absolue qui rend n’importe quelle différence intrinsèquement illégitime sur le plan moral. Mais la discrimination est une chose et la différence en est une autre. Je m’explique : pour un Chrétien, le mariage et la famille sont des valeurs centrales. Dans la perspective chrétienne, le mariage entre un homme et une femme constitue une réalité tellement unique et précieuse qu’elle en devient un sacrement. Pour cette raison, les Chrétiens pensent que cette institution mérite une protection spéciale, un principe du reste intégré dans la plus grande part des constitutions des Etats européens. En résumé, il est naturel que les Chrétiens considèrent le mariage comme étant profondément différent de tout autre type d’union entre individus. Cela signifie-t-il pour autant que les Chrétiens discriminent ceux qui, ne se mariant pas, ne jouissent pas de cette protection particulière ?
L’Europe est sûrement en train de devenir le théâtre d’une persécution « blanche ». Mais, dan le reste du monde, là où l’on meurt chaque jour au nom du Christ, quelles sont, à votre avis, les situations les plus graves ?
En Asie et en Afrique particulièrement, l’Islam prend progressivement le contrôle des pays les plus pauvres. Ceci implique de nouvelles vagues de cruautés contre « les autres », comme on a pu le voir en Egypte, en Irak et en Turquie les derniers mois. Dans des pays comme le Nigéria et l’Indonésie, les Chrétiens étaient habitués à vivre leur foi librement, mais, aujourd’hui, ils sont devenus des citoyens de seconde classe, exclus de beaucoup d’activités publiques et leurs vies sont constamment menacées.
Actuellement, si en Afrique, en Asie ou au Moyen-Orient, il est clair que le danger vient uniquement de l’Islam radical, en Europe, la situation est différente. En effet, encore que les minorités islamiques soient en train de faire mûrir chez nous aussi une conscience nouvelle qui ne provoque pas peu de problèmes dans les grandes villes et jusque dans les écoles, le problème central du Vieux Continent réside dans l’auto-élimination des valeurs chrétiennes opérée par les classes politiques, par les médias et par les institutions. Rappelons-nous, par exemple, la décision prise par la Cour européenne des Droits de l’Homme à propos de la supposée illégitimité de la présence des crucifix dans les écoles italiennes. Autre exemple révélateur, le rapport rédigé par le Conseil de l’Europe en octobre au sujet des limites à imposer à l’objection de conscience des médecins et des hôpitaux qui refusent de pratiquer l’avortement. A l’heure qu’il est, l’Union européenne discute de cette directive sur le « principe de parité » qui conférerait à n’importe qui le droit d’accuser qui que ce soit de discrimination sur base d’un sentiment personnel d’ « inégalité ». Dans beaucoup de pays européens, les lois qui punissent l’incitation à la haine interdisent la citation en public de passages de la Bible, comme cela s’est produit il y a peu de temps en Grande-Bretagne. Bref, la liste grandit et, pour cette raison, il est indispensable de revenir à la raison.
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« Sept prêtres flamands sur dix contre le célibat, pour des femmes prêtres »
Tel est le titre d’une dépêche de l’AFP, rendant compte d’une enquête réalisée par le journal De Standaard.
Le blog d'Yves Daoudal observe que c’est un exemple, bien massif, de désinformation car, explique-t-il, « le journal avait adressé un questionnaire aux 724 curés de la Flandre ‘belge’. Ils ont été 248 à répondre. Il ne s’agit donc pas du « panel représentatif » d’un sondage. C’est 73,3% des 248 qui ont répondu favorablement à l’abolition du célibat sacerdotal, et 68,7% des 248 qui ont répondu qui pensent que les femmes devraient pouvoir être prêtres. Sur 724, ils sont bien évidemment minoritaires (même si ça fait quand même près d’un quart des curés à être pour l’ordination des femmes…).On rappellera qu’en novembre dernier, une étude d’un politologue de l’université de Louvain montrait que si le déclin de la pratique religieuse se poursuit au même rythme que ces dernières années, il n’y aura plus de pratiquants en 2016. Ce qui règlera le problème… »
Quoi qu’il en soit, ces chiffres sont de toute façon symptomatiques, car ceux qui sont restés aux abris n’ont le courage d’aucune conviction. On croit revivre l’histoire du schisme anglican, avec l’apostasie séculière en prime. La Belgique est vraiment une terre à régénérer. Puisse-t-elle un jour être assainie pour accueillir la bonne semence des missionnaires de la nouvelle évangélisation. Saint François de Sales, priez pour nous.
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Quand Mgr Léonard doit faire face au harcèlement journalistique...
La Libre, le Standaard et d'autres manquent d'imagination. La crise politique s'éternisant et les affaires eclésiastiques ne faisant plus la une, ils tentent de rallumer les ardeurs hostiles à Mgr Léonard en l'interviewant sur des thèmes rebattus. L'archevêque victime de ce harcèlement récurrent est bien obligé de faire contre cette mauvaise fortune bon coeur en leur administrant la bonne parole. Mais nos journalistes le trouvent "irritable"!
Jeanne Smits s'en fait l'écho sur "Chrétienté Info" :
"Dans une longue interview publiée dans l’édition de fin de semaine du quotidien flamand De Standaard, Mgr André-Joseph Léonard, primat de Belgique, revient sur les derniers mois de polémique où il a été vivement pris à partie pour ses déclarations sur la sexualité (Riposte-catholique l’avait soutenu, ici).
Les journalistes racontent s’être trouvés face un « un évêque étonnamment irritable » – il faut dire qu’ils arrivaient avec les résultats d’une enquête annonçant que 70 % des curés flamands ne s’estiment pas sur la même ligne que leur évêque : 73,3 % sont pour l’abolition du célibat sacerdotal, 68,7 % ne veulent plus « exclure » les femmes de la prêtrise.
Il faut préciser que tous les curés flamands avaient été sollicités pour l’enquête mais que seul un tiers d’entre eux, soit 248 prêtres, ont répondu au questionnaire qui leur avait été soumis par De Standaard entre fin décembre et fin janvier.
Mais même si l’on peut se douter que l’aile progressiste du clergé flamand s’est jetée sur l’enquête, à l’inverse des plus traditionnels, le contexte de l’interview était donc pour le moins particulier et explique sans doute une certaine prudence d’expression.
Il a d’emblée refusé de réagir aux résultats de l’enquête.
« Je trouve que ces enquêtes ne sont pas bien avisées et je ne veux pas en connaître les détails. J’ai trop de respect pour la presse pour y réagir. D’autres questions ? »
Plus loin dans l’interview, les journalistes l’ont interrogé sur le fait de savoir si les hôpitaux qui pratiquent l’avortement et l’euthanasie ont encore le droit de s’appeler catholiques.
« Ils mériteraient davantage cette étiquette s’ils affichaient une position plus claire. Je pense bien que les hôpitaux catholiques ont plus de respect pour la vie à naître. Peut-être y autorise-t-on en certains cas des avortements – je n’en ai pas la preuve – mais ils feraient mieux de ne pas le faire. Car il y a toujours d’autres solutions. En Belgique, des centaines de familles catholiques sont prêtes à adopter de tels enfants. Voilà les plus beaux témoignages d’un engagement chrétien. »
« Si vous obtenez des preuves dures de ce que des hôpitaux catholiques pratiquent quand même l’avortement et l’euthanasie, vous les interpellez à ce sujet ? », poursuit le journal.
« Oui. Je demanderais aux responsables pourquoi ils agissent ainsi et s’ils ne pourraient pas s’y prendre autrement. Je suis toujours ouvert à un dialogue. J’ai déjà dit à nos universités catholiques que j’espère qu’en ces domaines, ils jouent un rôle prophétique. Ils pourraient dire : “Nous pouvons faire ceci, mais nous ne le faisons pas.” Bien évidemment, n’importe quelle université est capable de faire des fécondations in vitro. Ça n’a rien d’un exploit extraordinaire. Mais pourquoi ne fait-on pas en premier lieu des recherches pour empêcher l’infertilité ? Je trouve que ça, c’est un beau défi. »
Et quant au « retard scientifique » qui s’installerait alors ?
« Qu’est-ce que le retard ? Lorsqu’une institution joue un rôle prophétique, je vois cela plutôt comme un progrès. »
Alors, une université catholique n’a pas le droit de faire de l’in vitro ?, demande le quotidien.
(Soupir.) « Cela résout un problème individuel, mais cela crée aussi un problème énorme. Non seulement en raison du caractère impersonnel de la procréation, mais parce qu’en même temps des millions d’embryons sont condamnés à une existence absurde. Et n’oublions pas que chacun de nous a été, un jour, un tel embryon. »
« Et cela est plus important que le bonheur des gens ? »
Evidemment je souhaite du bonheur à ces personnes. J’ai rencontré des couples qui ont eu recours à l’in-vitro et j’étais très heureux pour eux. Et j’ai aussi béni leur enfant. Mais j’estime que les gens doivent mettre en balance leur bonheur individuel avec le bien commun. Et alors je repense de nouveau à ces millions d’embryons qui n’ont pas de sens. C’est pourquoi je leur poserais respectueusement la question : avez-vous bien pesé les conséquences de votre choix sur le long terme ? J’estime que nous devons nous poser cette question. Elle fait partie de notre sens de la responsabilité. »
Vous-considérez-vous comme un provocateur ?, demandent plus loin les journalistes.
« Je ne tairai jamais une chose parce qu’elle est politiquement incorrecte. Si j’estime qu’une chose est vraie, je la dirai. Même si c’est aux antipodes de l’opinion commune. Est-ce de la provocation ? Pour moi, c’est une forme d’honnêteté. »
Vu la manière dont les médias l’ont traité, on peut comprendre que Mgr Léonard ne choisisse par la voie de l’interview pour faire des déclarations fracassantes. Il faut, hélas, y voir un signe de notre décadence et de la large apostasie de l’Europe."
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Le gardien Laporte sonne l’alarme
L’un des gardiens du temple de la modernité avancée, Christian Laporte, a repéré une offensive du dissident Léonard en Région flamande, et il a publié son rapport dans la « Libre Belgique » ce samedi 19 février 2011.
Le rapporteur est formel : comme ce vilain sophiste de Socrate, l’archevêque corrompt la jeunesse et voici, en résumé, les preuves qu’a relevées M. Laporte :
Interrogé par les élèves d’un institut catholique de Puurs sur ses préférences parmi les moyens anticonceptionnels, Mgr Léonard, dans sa réponse en forme de tiercé, a osé préférer l’abstinence et la fidélité au préservatif et classer le couple hétérosexuel avant le couple homosexuel. Il a aussi attribué l’origine des abus sexuels commis par les ecclésiastiques à l’esprit libertaire de mai 1968 plutôt que'à la loi du célibat sacerdotal ,et il a même prétendu que le Vatican allait sanctionner l’évêque pédophile Vangheluwe, ce qui est évidemment une pure spéculation.
Vraiment, observe le gendarme Laporte, le contrevenant cherche à rallumer les polémiques.
À moins que ce ne soit le gendarme Laporte qui souffle lui-même sur les braises...
C’est ici : Mgr Léonard hiérarchise les couples
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L'affaire de l'agenda européen, suite
Communiqué du Parti Chrétien-Démocrate (France)
« En janvier, le Parti Chrétien-Démocrate lançait une pétition pour dénoncer la distribution d’un agenda européen présentant l’ensemble des fêtes religieuses (juives, musulmanes, sikhs, etc.) à l’exception des fêtes chrétiennes. Suite à l’action du PCD, José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne, a reconnu l’erreur de la Commission et a initié des mesures correctives.
Début février, José Manuel Barroso a missionné John Dalli, le commissaire en charge de l’agenda, pour recevoir Christine Boutin, Présidente du PCD qui lui remettra la liste des signataires de la pétition, plus de 50 000 à ce jour.
« Je regrette profondément les omissions présentes dans l’édition 2010/2011 de cette publication », écrit John Dalli dans sa lettre adressée à la Présidente du PCD. « Je suis sensible aux réactions des nombreux signataires de la pétition que vous avez lancée. »
Ce rendez-vous avec John Dalli sera l’occasion pour Christine Boutin de présenter des propositions pour permettre que l’Union Européenne sorte définitivement de ce type d’errements et refonder ainsi
notre dynamique européenne sur des valeurs fortes. » (http://www.christianophobie.fr/) -
A Toronto, les catholiques se mobilisent pour dénoncer une provocation cathophobe
A private Toronto art gallery has received thousands of e-mails protesting its controversial exhibit featuring a “bullet-ridden” Pope Benedict XVI.
découvrir la suite ici (en anglais) (sur le site de l'archevêché de Vancouver)
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La liberté religieuse court des risques en Europe aussi
par Massimo Introvigne - Bussola Quoitidiana - 04-02-2011 - (trad. par nos soins)
La rencontre d’hier entre Benoit XVI et le nouvel ambassadeur autrichien auprès du Saint-Siège a été l’occasion d’un discours neuf et très significatif du Pape à propos de la liberté religieuse, le thème auquel il a voulu spécialement dédier cette année 2011.
L’Autriche, entre autres choses, est le pays où réside l’Osce – l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe – au sein de laquelle l’auteur du présent article est Représentant pour la lutte contre la discrimination et l’intolérance contre les Chrétiens. Lors des réunions de l’Osce, on a l’habitude d’entendre ce dernier parler de problèmes situés à l’Est de Vienne ou à l’Ouest. A l’Est de Vienne, il est évident que la liberté religieuse, et en particulier celle des Chrétiens, se trouve en danger.
Tandis que l’Osce s’est précisément dotée d’un Représentant dont le mandat mentionne spécifiquement – même si non exclusivement – la lutte contre l’intolérance et la discrimination contre les Chrétiens, récemment, l’Union Européenne s’est montrée réticente face à la seule perspective de mentionner les Chrétiens dans un document sur les violences religieuses en Afrique et en Asie.
Le pape a loué la position du gouvernement autrichien, qui, au sein de l’Europe, a appuyé les propositions formulées en premier lieu par le gouvernement italien pour une condamnation explicite de la persécution des Chrétiens et « pour que le nouveau service européen pour l’Action externe observe également la situation de la liberté religieuse dans le monde, rédige régulièrement un rapport et le présente aux ministres des affaires étrangères de l’Union ».
Mais le Pape insiste souvent sur le fait que la liberté religieuse des Chrétiens subit aussi des attaques en Occident, à l’ouest de Vienne. Il a donc également remercié l’ambassadeur autrichien de la prise de position de son pays en faveur de la présence du crucifix dans les écoles, se rangeant, dans ce cas aussi, du côté du gouvernement italien dans le contentieux qui l’oppose à la Cour Européenne des Droits de l’Homme.
Cet épisode a donné l’occasion au Pape de répéter en termes plus généraux que les Chrétiens souffrent d’un problème de liberté religieuse en Europe, et pas seulement en Asie ou en Afrique. « Dans beaucoup de pays européens – a fait remarquer Benoit XVI – le rapport entre l’Etat et la religion subit une tension particulière. D’un côté, les autorités politiques se montrent très attentives à ne pas concéder d’espaces publics aux religions entendues comme idée d’une foi purement individuelle des citoyens. De l’autre, on cherche à appliquer les critères d’une opinion publique séculière aux communautés religieuses. Il semble que l’on veuille adapter l’Evangile à la culture et, toutefois, on cherche à empêcher, de façon presqu’embarrassante, que la culture ne soit façonnée par la dimension religieuse.
La liberté religieuse signifie donner de l’espace aux institutions éducatives et caritatives catholiques et en respecter les spécificités, sans considérer l’Eglise seulement comme « une parmi les nombreuses entités fournissant des prestations sociales ». Cela signifie également d’éviter de censurer l’Eglise quand elle s’adresse à tous au nom du droit naturel et de la raison à propos des thématiques de la vie et de la famille, et qu’elle demande la « tutelle particulière de l’Etat » à l’égard de ces valeurs.
Le Pape a rappelé, même avec une certaine nostalgie, semble-t-il, les valeurs de la vieille Autriche. Il a affirmé que « la culture, l’histoire et la vie quotidienne de l’Autriche, "terre des cathédrales" (Hymne national), sont profondément façonnées par la foi catholique », dans une coexistence harmonieuse entre différentes cultures, et avec les minorités religieuses. « Dans l’harmonie réside la force », a-t-il rappelé – comme le chantait déjà le vieil hymne populaire du temps de la monarchie. Ceci vaut en particulier dans le cas de la dimension religieuse qui est enracinée dans les profondeurs de la conscience de l’homme et, pour cette raison, appartient à la vie de chaque individu singulier et à la vie partagée par la communauté. La patrie spirituelle, sur laquelle un grand nombre de personnes vivant une situation professionnelle requérant une mobilité toujours plus grande et un constant changement ont besoin de s’appuyer personnellement, devrait pouvoir exister publiquement.
En Autriche aussi, même à l’intérieur de l’Eglise, ces principes sont parfois niés : mais ils sont très ancrés dans le peuple autrichien, comme le montre une floraison de saints parmi lesquels le bienheureux Charles de Habsbourg (1887-1922), que le pape a voulu évoquer entre autres.
Peut-être plus reconnues en Autriche qu’ailleurs, les racines chrétiennes sont à l’inverse souvent l’objet d’un rejet de la part des institutions européennes. Et pourtant, a déclaré le Pape, « l’édification de la maison commune européenne pourra trouver une issue favorable seulement si ce continent est conscient de ses propres fondements chrétiens et si non seulement les valeurs de l’Evangile mais aussi l’image chrétienne de l’homme, demeurent, et ce aussi dans le futur, le ferment de la civilisation européenne.
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Quand Fnac et Procure riment avec mauvaise littérature...
Benoît-et-moi s'indigne et dénonce à juste titre la présence en librairie, à la FNAC en particulier, de nombreux livres de médiocre intérêt et versant dans la cathophobie...
"Ce samedi après midi, faisant "un tour en ville", je suis entrée à la FNAC, où je n'avais pas mis les pieds depuis un bon mois (quand je pense que j'ai la carte Fnac!!).
Au rayon "thriller", mon attention est attirée par une couverture (la "sélection du libraire") où se profilent en clair obscur les silhouettes de deux prélats (comme il n'y a pas de couleur, l'un d'eux pourrrait même être le Pape, qui sait?). Le titre du livre est tout un programme: L'argent du diable (en vente à La Procure).
Résumé de l'éditeur: "le père Gonzaga part enquêter au Vatican sur une série de morts, avec l'aide de Shoval, légiste israélienne. Ces meurtres semblent avoir un rapport avec l'histoire secrète du Vatican à la fin des années 1920, au moment de l'élection du pape Pie XII...."
Je me rend ensuite au rayon "religions" au fond du magasin (j'ai pensé "Dieu merci!!").
Comme je l'ai déjà dit, pas un livre de Benoît XVI. Aucune trace de Lumière du monde (ceci m'inciterait à penser que l'idéologie passe avat le fric, ce qui est un comble!).
Mais une étagère complète, avec des livres exposés à plat, couverture bien en évidence.
Je n'avais pas d'appareil photos, j'ai donc sorti un calepin pour noter.
Voici la liste:1. Comment Jésus est devenu Dieu (en vente à la Procure, de Frédéric Lenoir qu'on ne présente plus: cf. Le débat dans l'Eglise: de quoi s'agit-il? )
2. Les dossiers noirs du Vatican de H Paul Jeffers (en vente à La Procure).Résumé: L'auteur dévoile les coulisses du pouvoir du Vatican et des relations qu'il
entretient ou a entretenu avec le régime nazi, la mafia, l'Opus Dei, les francs-maçons, les pratiques d'exorcisme, etc.
3. Lesdossiers noirs du Vatican de Paul Williams (en vente à La Procure).
Résumé: Cet essai entend faire la lumière sur les accords financiers conclus par l'Eglise catholique. Il examine les liens entre l'or des nazis et la banque vaticane, la dépendance de Paul VI envers Michel Sindona, un chef de la mafia internationale, la fraude d'un milliard de dollars de titres contrefaits révélés par le FBI et Interpol ou le scandale de la banque Ambrosiano.
4. Les péchés du Vatican de Claudio Rendina (pas en vente à la Procure! mais sur internet, à la librairie Décitre )Résumé: En deux milles ans d'existence, l'Eglise catholique s'est efforcée de combattre le vice en menaçant d'excommunication et de mort quiconque ne se conformerait pas à la morale chrétienne. Mais tous ceux qui se sont insurgés contre les pécheurs sont-il irréprochables et sans faute ?. Claudio Rendina rouvre l'histoire de l'Eglise et dévoile tous les vices cachés, les péchés, les fautes qu'elle a commis au fil du temps.
5. La sainte caste du Vatican, du même auteur (même librairie )
Résumé: Alors que se profile la béatification de Jean-Paul Il, pas un jour ne passe sans que l'église catholique soit prise dans la tourmente, confirmant une histoire parsemée d'événements et d'épisodes bien loin de la foi et de l'élévation de l'âme...