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liturgie - Page 41

  • Le pape au père abbé de Solesmes : "je te laisse discerner"

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    D'I.Media via Aleteia.org :

    Traditionis custodes : « Je te laisse discerner », confie François à l’abbé de Solesmes

    De passage à Rome, le nouvel abbé de Solesmes, Dom Geoffroy Kemlin, a été reçu par le pape François le 5 septembre 2022. Dans leurs échanges, ils ont abordé le sujet de la liturgie, près d’un an après la publication du motu proprio Traditionis custodes. limitant notamment la célébration des messes tridentines. À l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes, mère de la Congrégation de Solesmes – 24 monastères de moines et 8 monastères de moniales dans le monde -, la messe est célébrée en latin avec le missel Paul VI. Cependant, certaines abbayes de la congrégation célèbrent la messe selon le missel antérieur. Dans cet entretien, le jeune abbé se confie sur son échange avec le pape François. Il se livre par ailleurs sur l’exercice de la synodalité au sein des communautés vivant selon la Règle de saint Benoît alors que le pape François a lancé un Synode sur la synodalité dans l’Église universelle.

    Pourquoi avez-vous rencontré le pape François ?
    Dom Geoffroy Kemlin : 
    Il y avait, la semaine passée, le synode des abbés présidents bénédictins à Subiaco. Cette rencontre annuelle aurait dû se faire en Pologne mais à cause de la guerre en Ukraine et de l’accueil de réfugiés dans le monastère qui devait nous recevoir, nous nous sommes reportés sur Subiaco. Comme je viens d’être élu abbé, j’ai profité de mon séjour en Italie pour rester quelques jours à Rome, connaître Saint-Anselme [le Siège de l’Ordre de Saint-Benoît à Rome, ndlr], et visiter des congrégations. Avec un peu d’audace, j’ai demandé à rencontrer le pape et il m’a accordé une audience.

    Moi, je suis à 2.000 kilomètres de ton monastère. Toi, tu es moine, et le discernement est le propre des moines. Je ne te dis ni « oui » ni « non » mais je te laisse discerner et prendre ta décision.

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  • Suisse : une étrange messe dans un étrange diocèse

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    Lu sur La Lettre de Paix liturgique (lettre 882 du 6 septembre 2022) :

    APRES LA MESSE SUR L'EAU EN ITALIE
     
    VOILA MAINTENANT
     
    LA MESSE DE MONIKA EN SUISSE

    Est-elle seulement valide, cette étrange « messe » concélébrée par une femme, animatrice paroissiale sur le départ à Effretikon, près de Zurich, et un prêtre avec une étole arc-en-ciel, le dimanche 28 août dernier ?

    Le blog d’Yves Daoudal, repris par Riposte Catholique décrit cette « célébration » :

    « C’est un euphémisme : les déviances sont intrinsèques à la nouvelle messe. Après la messe sur l’eau en Italie, c’est en Suisse que l’on découvre une célébration délirante. Monika Schmid était la responsable de la paroisse Saint-Martin d’Illnau-Effretikon (canton de Zurich) depuis 37 ans. A 65 ans, elle prend sa retraite (enfin !).

    Dimanche elle célébrait… sa messe d’adieu. L’entrée est un chant africain. Puis Monika va à l’autel, tenant à la main un bâton de bois, accompagnée par un prêtre, le P Regli, une théologienne, et un diacre qui porte une étole arc-en-ciel. Toute « l’équipe liturgique » enlève alors ses chaussures et reste pieds nus jusqu’à la fin.

    Monika donne l’homélie et se tient derrière l’autel à côté du prêtre, face au peuple, lors de la consécration. Qu’une femme concélèbre ? Courant normal à Effretikon. “Faites ceci en mémoire de moi!” Le Pater commence ainsi : "Dieu maternel et paternel qui es au ciel". Monika Schmid la clôt par un triple Shalom ».

    Le site Kath.ch n’hésite pas à donner les noms des participants sur l’autel : « Flûte à bec, orgue et violoncelle accompagnent la préparation du don. Monika Schmid se tient à l'autel avec Marion Grabenweger [théologienne attachée à cette église, d’après son LinkedIn], Josef Regli [capucin] i, Felix Hunger [prêtre administrateur paroissial] et Stefan Arnold [le diacre à l’étole arc-en-ciel]. Ils célèbrent le repas comme Jésus le célébrait autrefois avec ses disciples. Monika Schmid prononce les premiers mots ».

    Le célébrant est le père Josef Regli, frère mineur capucin, d’après la feuille paroissiale. Le média catholique suisse Kath.ch n’hésite pas à donner dans l’émotion pour narrer cette célébration : « Monika Schmid ferme les yeux encore et encore pendant le service, comme si quelqu'un lui mettait quelque chose dans les mains. Elle se tient pieds nus sur sa terre sacrée. Il y a toujours des larmes. Encore et encore, elle se rattrape et retrouve son rôle de chef d'église. Elle le remplit d'une présence rayonnante, puissante, maternelle »

    Monika Schmid, habituée du n’importe quoi liturgique ?

    Il y a trois semaines, elle donnait une interview au Tages Anzeiger, de la presse suisse-allemande, où elle expliquait être la responsable paroissiale depuis 37 ans et se targuait de « changer l’Eglise par le bas » sans en référer à personne, ainsi que d’avoir célébré plusieurs unions homosexuelles.

    Depuis 2008, et une émission sur les abus au sein de l’Eglise, elle était en conflit avec Mgr Huonder, qui avait essayé de la débarquer – mais n’y a pas réussi. En revanche, elle était soutenue par la frange la plus progressiste du diocèse, dont elle était la cheffe de file. Ironie de la Providence, à son poste, elle sera remplacée par un jeune prêtre.

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  • Quand l'obligation dominicale n'est plus praticable

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    Du Nederland Dagblad :

    Diocèse de Roermond : la messe dominicale hebdomadaire n'est plus obligatoire pour les paroisses

    Il n'est plus possible pour chaque paroisse du Limbourg de célébrer l'Eucharistie chaque semaine. Le diocèse de Roermond reconnaît cette douloureuse réalité dans une lettre adressée aux paroisses du Limbourg.

    1 septembre 2022

    Selon le diocèse, il y a une pénurie structurelle de bénévoles dans la région, et il n'y a pas assez de prêtres pour diriger les célébrations. Comme ils organisent parfois plusieurs célébrations dans différentes paroisses en un week-end, la charge de travail est trop importante pour certains. C'est ce qui ressort de la lettre du diocèse.

    En outre, dans certains endroits, les croyants présents à la célébration sont trop peu nombreux. Entre autres choses, les coûts de chauffage sont un problème. Le diocèse se demande également s'il ne serait pas préférable de rassembler le petit nombre de croyants, qui sont répartis dans différentes paroisses, dans une célébration eucharistique commune. Cela se passe dans d'autres diocèses des Pays-Bas depuis bien plus longtemps.

    En 2016, le personnel diocésain a souligné l'importance de la célébration hebdomadaire dans chaque paroisse. Ce faisant, le diocèse du Limbourg a voulu montrer que l'Église ne se retire pas, mais veut être présente dans la société. Le vicaire général René Maessen a déclaré à ce sujet dans sa lettre : "Une église vitale ne peut se passer de l'eucharistie dominicale, qui est au cœur de toute la vie de l'église".

    Une célébration hebdomadaire ne sera peut-être plus possible partout, mais le diocèse tient à souligner que les paroisses ne peuvent prendre cette décision que si elles n'ont vraiment pas d'autre choix. Maessen souligne qu'une telle décision est presque toujours irréversible. Les paroissiens pourraient considérer cette mesure comme un premier pas vers la fermeture d'une église.

    La décision formalise ce qui se passe déjà dans la pratique.

  • Liturgie : le pape se veut l'interprète authentique de la vraie tradition

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    DISCOURS DU SAINT PÈRE FRANCOIS AUX MEMBRES DE L'ASSOCIATION ITALIENNE DES PROFESSEURS ET AMATEURS DE LITURGIE

    Salle Clémentine

    Jeudi 1er septembre 2022

    Chers frères et sœurs, bonjour et bienvenue !

    Je suis heureux de vous rencontrer en ces jours où vous célébrez le 50e anniversaire de l'Association des professeurs et praticiens de la liturgie. Je me joins à vous pour rendre grâce au Seigneur. Rendons tout d'abord grâce à ceux qui, il y a cinquante ans, ont eu le courage de prendre l'initiative et de donner vie à cette réalité ; rendons ensuite grâce à ceux qui ont participé à ce demi-siècle, en offrant leur contribution à la réflexion sur la vie liturgique de l'Église ; rendons enfin grâce pour la contribution que l'Association a apportée à la réception en Italie de la réforme liturgique inspirée par Vatican II.

    Cette période de vie et d'engagement correspond, en effet, à la saison ecclésiale de cette réforme liturgique : un processus qui a connu plusieurs étapes, depuis l'initiale, caractérisée par la publication des nouveaux livres liturgiques, jusqu'aux étapes articulées de sa réception dans les décennies suivantes. Ce travail d'acceptation est toujours en cours et nous voit tous engagés dans un approfondissement, qui demande du temps et de l'attention, une attention passionnée et patiente ; il demande une intelligence spirituelle et une intelligence pastorale ; il demande une formation, pour une sagesse de célébration qui ne s'improvise pas et doit être continuellement affinée.

    Au service de cette tâche, votre activité d'étude et de recherche a également été, et j'espère qu'elle continuera à l'être, placée sous le signe d'un nouvel élan. Je vous encourage donc à la poursuivre dans le dialogue entre vous et avec d'autres, car la théologie aussi peut et doit avoir un style synodal, impliquant les différentes disciplines théologiques et les sciences humaines, en "réseautant" avec les institutions qui, même hors d'Italie, cultivent et promeuvent les études liturgiques.

    En ce sens, on peut comprendre - et c'est indispensable - votre intention de rester à l'écoute des communautés chrétiennes, afin que votre travail ne soit jamais séparé des attentes et des besoins du peuple de Dieu. Ce peuple - dont nous faisons partie ! - Elle a toujours besoin de se former, de grandir, et pourtant elle possède en elle ce sens de la foi - le sensus fidei - qui l'aide à discerner ce qui vient de Dieu et conduit vraiment à Lui (cf. Exhortation apostolique Evangelii gaudium, 119), également dans le domaine liturgique.

    La liturgie est l'œuvre du Christ et de l'Église, et en tant qu'organisme vivant, comme une plante, elle ne peut être négligée ou maltraitée. Ce n'est pas un monument en marbre ou en bronze, ce n'est pas un objet de musée. La liturgie est vivante comme une plante, et doit être cultivée avec soin. De plus, la liturgie est joyeuse, avec la joie de l'Esprit, et non une fête mondaine. C'est pourquoi, par exemple, une liturgie au ton funèbre ne va pas. Elle est toujours joyeuse, car elle chante les louanges du Seigneur.

    C'est pourquoi votre travail de discernement et de recherche ne peut séparer la dimension académique de la dimension pastorale et spirituelle. "L'une des principales contributions du Concile Vatican II a été précisément d'essayer de surmonter le divorce entre la théologie et la pastorale, entre la foi et la vie" (Constitution apostolique Veritatis gaudium, 2). Nous avons besoin, aujourd'hui plus que jamais, d'une vision élevée de la liturgie, telle qu'elle ne se réduise pas à des disquisitions de détails rubriques : une liturgie non mondaine, mais qui lève les yeux vers le ciel, pour sentir que le monde et la vie sont habités par le Mystère du Christ ; et en même temps une liturgie avec "les pieds sur terre", propter homines, non loin de la vie. Pas avec cette exclusivité mondaine, non, cela n'a rien à voir. Sérieux, proche des gens. Les deux choses ensemble : tourner son regard vers le Seigneur sans tourner le dos au monde.

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  • Un bilan de Traditionis custodes

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    resize.jpgLa Curie agressive du pape François étoufferait-t-elle déjà le mouvement tradi ? Lu sur le site web « Riposte catholique » :

    Renaissance Catholique publie une bonne tribune de Côme de Prévigny qui dresse un bilan du Motu Proprio Traditionis custodes un an après sa publication :

    Le 16 juillet 2021, le pape François publiait le Motu Proprio Traditionis Custodes, provoquant un véritable atterrement parmi tous les catholiques attachés à la liturgie grégorienne. Ce faisant, le souverain pontife édictait des normes particulièrement restrictives à la célébration de la messe traditionnelle, précisant qu’il aspirait à sa disparition à long terme au profit de la messe réformée. Surtout, il mettait un terme à l’ère Summorum Pontificum qui, depuis seize ans, avait garanti à tout prêtre la liberté d’user du missel antique et favorisé la multiplication de paroisses et de chapelles où l’Usius antiquior du rite romain était assuré.

    Évidemment, la France, fille aînée de l’Église et patrie de la réaction aux innovations liturgiques, ne pouvait qu’être profondément affectée par cette décision drastique. Alors que la messe traditionnelle était célébrée dans près de deux cents cinquante lieux de culte au début de l’année 2021, la décision pontificale ne pouvait que rallumer une guerre dont on sait qu’elle a, par le passé, été particulièrement éprouvante pour le catholicisme dans notre pays. Un an après, quelles sont les conséquences de la décision du pape ? Dans quelle mesure s’est étendue son application par les évêques chargés de la mettre en œuvre ? De Dijon à Grenoble, les diocèses ont visiblement présenté des aspects contrastés.

    L’attentisme de l’épiscopat

    Compte tenu du poids du traditionalisme en France, les évêques n’ont pour l’heure rien organisé dans la précipitation et seules une vingtaine de messes ont été supprimées, généralement en raison de déplacements de desservants. Alors que 20 % des prêtres sont ordonnés dans notre pays pour célébrer l’ancien missel, que les mouvements de jeunesse qui y sont attachés sont les plus féconds en termes de vocations et d’engagement, il aurait été périlleux de procéder à une liquidation de cette mouvance, sans parler du poids financier qu’elle représente pour des diocèses à l’équilibre économique incertain. D’ailleurs, malgré les signaux hostiles venus de Rome et les intempéries exceptionnelles, l’édition 2022 du pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres, organisé par l’association Notre-Dame-de-Chrétienté, fut l’une des plus marquantes puisque 15 000 marcheurs ont sillonné les routes de Beauce, preuve du décalage qui se creuse entre les directives romaines qui voudraient supprimer le rite ancien et toute une jeunesse qui semble au contraire y aspirer.

    Aussi, seul un évêque de France sur cinq s’est risqué à signer un décret d’application de Traditionis Custodes tandis que la moitié d’entre eux l’ont fait dans la foulée de la publication du Motu Proprio, dans le but essentiel d’apaiser tous ceux qui, au-delà des attachements liturgiques, avaient été contristés par le texte pontifical et désarçonnés par la résurgence de cette guerre fratricide. Les évêques de diocèses importants, comme Lille, Bordeaux, Lyon, Versailles, Bayonne, Nanterre ont immédiatement signé des textes manifestant leur sollicitude à l’égard de tous les fidèles attachés à la messe traditionnelle. « Sachant les inquiétudes que suscite le motu proprio chez certains d’entre vous, je veux exprimer mon désir de poursuivre un dialogue que mes prédécesseurs ont initié avec tous ceux d’entre vous qui cherchaient à œuvrer pour l’unité de l’Église et la paix entre catholiques », écrivait par exemple Mgr Jean-Paul James[1].

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  • " Desiderio desideravi ", paix ou guerre liturgique ?

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    Roche images (6).jpgVers une guerre de cent ans? La « chasse aux tradis » et la volonté d’en découdre est obstinément à l’œuvre dans la curie romaine:

    Comme l’observe justement le mensuel « La Nef ,  « Desiderio desideravi, la Lettre apostolique du pape François, est une belle réflexion sur la liturgie, mais deux courts passages confirment en effet la dureté de son Motu Proprio «Traditionis custodes » au lieu d’en atténuer le trait :

    « Le pape François a publié le 29 juin dernier une Lettre apostolique, "Desiderio desideravi", « sur la formation liturgique du peuple de Dieu ».

    Après Traditionis custodes « écrit uniquement aux évêques », François a souhaité s’adresser « aux évêques, prêtres et diacres, aux personnes consacrées et aux fidèles laïcs » pour seulement partager « quelques réflexions sur la liturgie » sans chercher à être exhaustif et aborder la théologie de la messe comme Jean-Paul II l’avait fait dans Ecclesia de Eucharistia en 2003. Ces réflexions, où perce l’influence de Romano Guardini souvent cité, ne manquent pas de souffle.

    D’emblée, le pape explique que les premiers chrétiens, autour des apôtres et de la Vierge Marie, avaient conscience que la Cène du Seigneur n’était pas qu’une représentation : « Dès le début, l’Église avait compris, éclairée par l’Esprit Saint, que ce qui était visible en Jésus, ce qui pouvait être vu avec les yeux et toucher avec les mains, ses paroles et ses gestes, le caractère concret du Verbe incarné, tout de Lui était passé dans la célébration des sacrements » (n. 9). La liturgie est le lieu de rencontre par excellence avec le Christ : « Dans l’Eucharistie et dans tous les Sacrements, nous avons la garantie de pouvoir rencontrer le Seigneur Jésus et d’être atteints par la puissance de son Mystère Pascal. […] Le Seigneur Jésus qui, immolé sur la croix, ne meurt plus, et qui, avec les signes de la passion, vit pour toujours, continue à nous pardonner, à nous guérir, à nous sauver avec la puissance des Sacrements » (n. 11). C’est pourquoi le pape insiste sur la nécessité de l’émerveillement devant le mystère pascal qui doit être « l’émerveillement devant le fait que le dessein salvifique de Dieu nous a été révélé dans la Pâque de Jésus (cf. Ep 1, 3-14) dont l’efficacité continue à nous atteindre dans la célébration des “mystères”, c’est-à-dire des sacrements » (n. 25). Cela appelle à soigner la liturgie sans tomber dans le ritualisme : « La redécouverte continuelle de la beauté de la liturgie n’est pas la poursuite d’un esthétisme rituel qui ne prend plaisir qu’à soigner la formalité extérieure d’un rite ou se satisfait d’une scrupuleuse observance des rubriques. Il va de soi que cette affirmation ne vise nullement à approuver l’attitude opposée qui confond la simplicité avec une banalité débraillée, l’essentialité avec une superficialité ignorante, ou le caractère concret de l’action rituelle avec un fonctionnalisme pratique exaspérant » (n. 22).

    Le cœur du texte insiste sur « la nécessité d’une formation liturgique sérieuse et vitale », de façon à « retrouver la capacité de vivre pleinement l’action liturgique » qui « était l’objectif de la réforme du concile » (n. 27). Pour François, on n’approche pas du mystère du Christ par « une assimilation mentale d’une idée quelconque, mais en un engagement existentiel réel avec sa personne. En ce sens, la liturgie n’a pas pour objet la “connaissance”, et sa portée n’est pas essentiellement pédagogique, même si elle a une grande valeur pédagogique (cf. Sacrosanctum concilium n. 33). La liturgie est plutôt une louange, une action de grâce pour la Pâque du Fils dont la puissance atteint nos vies. La célébration concerne la réalité de notre docilité à l’action de l’Esprit qui opère par elle jusqu’à ce que le Christ soit formé en nous (cf. Ga 4, 19). La pleine mesure de notre formation est notre conformation au Christ » (n. 41).

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  • À peine coiffé de sa barrette rouge par le pape, le cardinal Roche tire son flingue liturgique

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    Lu sur le site web du Sismografo cet article extrait de « The Tablet » :

    Roche téléchargement (5).jpg« Le pape François accueille hier le nouveau cardinal anglais Arthur Roche, préfet du Dicastère pour le culte divin et les sacrements, lors d'un consistoire pour la création de 20 nouveaux cardinaux.

    Le nouveau cardinal anglais dit que ceux qui « s'opposent obstinément » aux réformes liturgiques du Concile Vatican II risquent d'adopter une position qui n'est plus catholique.

    Le cardinal Arthur Roche, préfet du Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements, est devenu le troisième cardinal anglais à être créé par le pape François après avoir reçu son chapeau rouge lors d'une cérémonie à la basilique Saint-Pierre le 27 août.

    Roche faisait partie des 20 prélats admis au Collège des cardinaux, dont 16 avaient moins de 80 ans et pouvaient voter lors d'un futur conclave. 

    L'ancien évêque de Leeds occupe l'un des postes les plus sensibles et les plus exigeants du gouvernement central de l'Église, l'obligeant à travailler en étroite collaboration avec le pape et avec les évêques du monde pour superviser le culte catholique.

    Conseiller de confiance de François, le chef d'église né dans le Yorkshire a récemment été nommé par le pape membre du Dicastère pour les évêques, un organe influent du Vatican qui joue un rôle essentiel en aidant le pape à nommer des évêques à travers le monde. Lorsque François a lu les noms du dernier groupe de cardinaux plus tôt dans l'année, celui de Roche était le premier sur la liste.

    Mais le cardinal de 72 ans a également été lui-même attaqué à une époque où, en tant que préfet de la liturgie, il a été étroitement impliqué dans le rétablissement des  restrictions sur les  célébrations de l'ancien rite, la forme de culte utilisée par l'Église. avant les réformes mandatées par le concile du Vatican de 1962-65. Les nouvelles restrictions ont été accueillies avec un mélange de colère et de défi par certains catholiques traditionalistes.

    Selon la nouvelle constitution de la Curie romaine , le département de Roche est chargé de promouvoir la « liturgie sacrée conformément au renouveau entrepris par le Concile Vatican II ». C'est un point que le cardinal a tenu à souligner avant son élévation.

    "Le conseil est la législation la plus élevée qui existe dans l'Église", a-t-il déclaré à  The Tablet  et au  National Catholic Reporter . « Si vous ne tenez pas compte de cela, vous vous mettez de côté, aux confins de l'Église. Vous devenez plus protestant que catholique.

    Les  réformes du culte catholique décrétées par Vatican II , issues d'un mouvement liturgique remontant au XIXe siècle, mettent davantage l'accent sur la participation active des croyants ordinaires à la liturgie et voient les sacrements célébrés non plus seulement en latin mais en langues locales.

    "Après deux guerres mondiales qui avaient été déclenchées au cœur de l'Europe chrétienne, il était évident qu'il fallait une énorme réforme au sein de l'Église", a déclaré Roche en référence à Vatican II, qui a commencé 17 ans après la fin de la guerre mondiale. II.

    « Cette réforme est en cours, mais c'est un processus lent parce qu'il y a ceux qui traînent les pieds à ce sujet et non seulement traînent les pieds mais s'opposent obstinément à ce que l'Église a réellement décrété. C'est une affaire très sérieuse. Au final, les gens doivent se demander : suis-je vraiment catholique ou suis-je plutôt protestant ?

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  • Le Concile de Trente et la liturgie (1542-1563)

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    Suite du cours d'histoire de la liturgie, 17 : Le Concile de Trente et la liturgie (1542-1563) (45 mn) 

    https://youtu.be/f_fEQl-Kicg  

    30 ans après la réforme de Luther, et de manière poussive, un concile est convoqué. Les questions touchant à la réforme liturgique ne sont abordées pleinement qu’au cours des dernières sessions, (1562-1563). Questions posées : Faut-il une totale uniformité liturgique ou la conservation des anciens missels ? Faut-il tout récrire ex Nihilo ou s’appuyer sur l’ancien ? Finalement, on demande au pape de finaliser ce travail (1568-1570). Il en sort ce qu’on appelle le Missel « romain » (saint Pie V). Il n’est en fait pas si romain que cela (Influence franco-germanique, sacramentaires romains gallicanisés, influence de la liturgie dominicaine). 

    Quelques réformes : sanctoral allégé ; nombreuses octaves supprimées ; Liturgie mise à l’abri des erreurs du Protestantisme ou de l’Anglicanisme ; Rubriques amplement développées (au risque de scléroser le rituel). 

    Quel accueil est réservé au nouveau missel tridentin qualifié de « romain » ?  

    Beaucoup d’évêques s’appuient sur la permission de la bulle « Quo primum » (1570) pour conserver les rituels âgés de plus de 200 ans. Puis au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les papes réalourdissent la liturgie en ajoutant leurs dévotions privées. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Rome : Inquiétants signes d’arbitraire ?

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    Saint-Pierre©Diliff-Commons.wikimedia.org_-620x330.jpg

    Lu dans la Revue mensuelle  « La Nef » Juillet-Août 2022 :

    ÉDITORIAL

    La révélation, le 2 juin, de la demande de Rome de suspendre les ordinations dans le diocèse de Fréjus-Toulon a résonné comme un coup de tonnerre dans le ciel de l’Église de France. C’est peu dire qu’une telle mesure, d’un autoritarisme et d’une violence totalement inhabituels – alors même que tant d’abus mettant en cause la foi et l’unité de l’Église dans bien des diocèses (en Allemagne, par exemple) laissent de marbre les autorités –, a surpris tout le monde, et ce d’autant plus que non seulement Rome n’a fourni officiellement aucun motif, mais a laissé Mgr Dominique Rey annoncer lui-même cette décision.

    Rome n’ayant pas cru devoir étayer cette sentence de la moindre explication, c’est par les enquêtes de quelques journalistes que le public a appris les problèmes qui se posent dans ce diocèse, sans doute le plus dynamique de l’Hexagone. Il apparaît clairement que ces problèmes sont bien réels et exigent des mesures fermes (accueil de séminaristes ou prêtres non formés dans le séminaire diocésain et parfois recalés ailleurs, installation de communautés douteuses comme le monastère Saint-Benoît de dom Alcuin Reid…). Mgr Rey a pu manquer de prudence et de discernement, victime de sa trop grande générosité, il ne faut cependant pas oublier que, sous les précédents pontificats, c’est Rome qui l’invitait à un accueil tous azimuts. Ces difficultés, néanmoins, étaient désormais bien circonscrites à la suite des deux « visites fraternelles » de Mgr Aveline, archevêque de Marseille, et de Mgr Bataille, évêque de Saint-Etienne, accompagné du Père Narcisse, en avril et mai 2021, lesquels émirent, selon les enquêtes lues, des avis favorables, évoquant même « l’excellence » de l’enseignement du séminaire (1).

    Un sentiment d’injustice

    Pourquoi, dès lors, sanctionner les dix futurs ordinands (quatre prêtres et six diacres) qui ne sont en rien responsables de tels dysfonctionnements ? Si l’un d’entre eux devait être écarté, pourquoi faire subir le même sort aux autres ? Cette façon de procéder consistant à punir aveuglément toute une classe pour la faute de quelques élèves – et toujours dans le même sens, la sévérité ne s’appliquant qu’envers les plus conservateurs, jamais à l’encontre des plus progressistes ! – ne peut que laisser un sentiment d’injustice et aggraver les divisions parmi les catholiques.

    Le plus inquiétant est que, à l’heure où l’on ne parle que de synode, de décentralisation, de lutte contre le « cléricalisme », de transparence, cette façon impérieuse de sanctionner sans justification, et toujours dans le même sens, semble se généraliser avec, en filigrane, une volonté de combattre ce qui apparaît comme le principal mal de l’Église actuelle : le traditionalisme au sens large et sous toutes ses formes. Le parallèle avec le motu proprio Traditionis custodes est flagrant : on cherche à étouffer toute une mouvance, loin d’être homogène et cependant l’une des plus vivantes dans une Église occidentale bien moribonde, au prétexte de quelques brebis galeuses.

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  • Anticipation d'août : à quoi s'attendre au consistoire des cardinaux

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    Une analyse complète des trois consistoires qui se déroulent ce week-end et quelques moments clés à surveiller, publiée par le P. Père Raymond J. de Souza (National Catholic Register) ce 23 août 2022 :

    « Fin août, le Collège des cardinaux aura trois « consistoires » (assemblées plénières) : le premier, un « consistoire ordinaire », où le pape François ajoutera 20 membres à leur nombre ; la seconde, une cérémonie pro forma et brève pour approuver la canonisation de nouveaux saints ; et le troisième , un consistoire « extraordinaire » de deux jours pour discuter de la constitution récemment promulguée régissant la Curie romaine, Praedicate Evangelium .

    Préparation du Conclave

    Comme les cardinaux sont dispersés à travers le monde – ce consistoire comprend les premiers cardinaux de Singapour, du Timor oriental et de Mongolie – les consistoires sont pour eux l'occasion de se rencontrer et de jauger qui pourrait être un futur pontife. Benoît XVI a encouragé cela en organisant des consistoires extraordinaires, quelques jours de discussion sur un thème particulier. 

    Le pape François l'a fait deux fois au début de son pontificat. Lors du consistoire extraordinaire de 2014, le pape François a invité le cardinal Walter Kasper à prononcer un long discours plaidant en faveur de l'admission des personnes civilement divorcées et remariées à la sainte communion. Ses arguments ont été ravagés par les frères éminents réunis, au point que le lendemain, le Saint-Père a dû plaider auprès des cardinaux pour qu'ils acceptent les arguments du cardinal Kasper. Ils ne l'ont pas fait, et le pape François s'est donc aigri de l'expérience. En août, c'est la première fois qu'il convoque un consistoire extraordinaire depuis 2015.

    Le sujet de discussion assigné pour le consistoire extraordinaire est Praedicate Evangelium . Étant donné qu'il a fait l'objet de discussions pendant neuf ans et qu'il est déjà en vigueur, on ne sait pas exactement de quoi il s'agit. Il serait difficile d'imaginer un sujet plus ennuyeux que de réorganiser l'organigramme de la Curial, donc la chose clé à surveiller est ce dont les cardinaux discutent réellement. Leurs interventions (discussions) porteront apparemment sur Praedicate Evangelium, mais étant donné le peu d'intérêt pour cela, les différents sous-textes sont ce qu'il faut écouter. Ce dont les cardinaux choisissent de parler – et qui choisit de parler de quoi – sera une préparation critique pour le prochain conclave.

    Mathématiques du Conclave

    Après la création des nouveaux cardinaux, le collège comptera 132 électeurs, des cardinaux de moins de 80 ans qui pourront voter en conclave pour élire un pape. La limite statutaire d'électeurs est de 120, bien que, parfois, les papes l'aient dépassée. Saint Jean-Paul II a atteint deux fois 135 électeurs, alors qu'au moment de sa mort, il y en avait 118.

    Sur les 132 électeurs, le pape François en a nommé 83, soit 62 %. Dans un conclave, les deux tiers (66,6%) sont nécessaires pour l'élection. 

    Le Saint-Père aura 86 ans plus tard cette année, plus âgé que Jean-Paul au moment de sa mort et plus âgé que Benoît au moment de son abdication. Seulement environ une demi-douzaine de papes dans l'histoire étaient plus âgés que le pape François ne le sera à la fin de l'année. Ainsi, un conclave à venir est de plus en plus dans l'esprit des électeurs.

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  • Du P. Lombardi sj, ancien porte-parole du Vatican : Benoît XVI est prêt à rencontrer le Seigneur

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    Du Catholic news Agency. Salle de presse de Denver, 24 août 2022 / 14h00 :_DSC8420cover.jpg

    « Le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Vatican de 2006 à 2016, a déclaré que le pape émérite Benoît XVI est prêt pour « la rencontre définitive » avec Dieu.

    Le prêtre jésuite a fait cette observation dans une interview accordée à Avvenire, le journal des évêques italiens, à l'occasion de son prochain 80e anniversaire, qu'il célébrera le 29 août.

    Dans l'interview, publiée le 22 août, le prêtre, qui était également supérieur provincial des jésuites italiens et directeur du Centre de télévision du Vatican, a rappelé qu'il avait pu accompagner Benoît XVI "pendant presque tout son pontificat de 2006 jusqu'à sa démission de le ministère pétrinien en février 2013. »

    Lombardi a souligné que Benoît XVI "est un homme érudit" et le définirait comme "un pape théologien aux idées très claires".

    Le prêtre jésuite a également déclaré qu'une grande vertu du pape émérite est «l'humilité. Dans les conversations avec moi, il parlait toujours en italien et non en allemand », une langue que Lombardi a apprise lorsqu'il a étudié la théologie à Francfort, où il a été ordonné en 1972.

    Il ne parlait que parfois en allemand, lorsqu'il s'entretenait avec son secrétaire, l'archevêque Georg Gänswein, et, a déclaré Lombardi, « il a eu la courtoisie de répéter les mêmes choses en italien », même si ce n'était pas nécessaire.

    Sa dernière rencontre avec Benoît XVI

    Lombardi a déclaré que la dernière fois qu'il avait pu voir Benoît XVI, c'était "le 7 mai, pour lui annoncer la nouvelle de l'attribution de la fondation qui lui est dédiée".

    Benoît XVI, qui a eu 95 ans en avril, « conserve encore une formidable lucidité mentale », selon Lombardi. "Il a une mémoire et une capacité de connexion vraiment remarquables pour son âge."

    Le jésuite a également déclaré qu'après avoir vu Benoît XVI, il lui restait « l'idée d'un homme qui, malgré sa fragilité, communique la sérénité. Grâce, je pense, à une intense vie de prière.

    "Il vous dit toujours au revoir avec un beau sourire et se sent prêt pour la rencontre définitive avec le Seigneur", a-t-il déclaré.

    Cette histoire a été publiée pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire de nouvelles en espagnol de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA. »

    Ref. Du P. Lombardi sj, ancien porte-parole du Vatican : Benoît XVI est prêt à rencontrer le Seigneur

  • Cœur du renouveau monastique en Europe : l'abbaye de Heiligenkreuz en Autriche

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    Le plus ancien monastère cistercien du monde occupé de façon continue est resté à l'écart de la crise des vocations en Occident, s'appuyant sur une alliance entre ses traditions religieuses ancestrales et une ouverture au monde et aux défis d'aujourd'hui.

    Chaque année, lors de la solennité de l'Assomption, une douzaine de moines prononcent leurs vœux perpétuels ou simples à l'abbaye de Heiligenkreuz (« Sainte-Croix »). (

    La vitalité sans faille de l'Abbaye de Heiligenkreuz, le plus grand monastère cistercien d'Europe, fascine autant qu'elle suscite des interrogations. Dans un contexte occidental de déchristianisation avancée, comment cette communauté, forte d'une centaine de membres à un moment donné, parvient-elle à surmonter les défis de l'époque comme très peu d'autres dans le monde occidental pour s'imposer comme un véritable hub ? du renouveau monastique ? 

    C'est une question que se posent les observateurs catholiques , alors que les vocations déclinent massivement et que les monastères ferment les portes les uns après les autres à travers l'Europe. En fait, ce modèle cistercien, qui porte des fruits comparables dans certaines autres régions d'Europe, semble convaincre un nombre toujours croissant de jeunes, qui viennent chaque année grossir les rangs de la communauté Heiligenkreuz et de sa désormais célèbre faculté de études théologiques.  

    Chaque année, lors de la solennité de l'Assomption, une dizaine de moines prononcent leurs vœux perpétuels ou simples à l'abbaye, qui compte également 21 paroisses dirigées par des prêtres de la même communauté en Autriche et en Allemagne. 

    L'abbaye d'Heiligenkreuz ("Sainte-Croix"), fondée en 1133 par saint Léopold III , doit son nom à la présence d'une relique de la Vraie Croix, donnée par Léopold V, duc d'Autriche, en 1188. Sa situation géographique, en au cœur des bois viennois, à une demi-heure de Vienne, ainsi que la préservation exceptionnelle de son architecture médiévale, à laquelle se sont ajoutées ultérieurement des composantes romanes, gothiques et baroques, en font un lieu privilégié pour les visiteurs. 

    Mais c'est un héritage d'un autre genre — spirituel — qui s'empare de l'âme de tous les visiteurs venant à l'abbaye, le plus ancien monastère cistercien occupé en permanence au monde, d'une manière que son prieur qualifie de surnaturelle. 

    "Les gens disent qu'il y a quelque chose d'assez inhabituel dans cet endroit", a déclaré le père Johannes Paul Chavanne au Register. « Beaucoup de gens viennent ici et font l'expérience de la guérison, retrouvent le chemin de la foi et des sacrements ou découvrent leur vocation. C'est le fait de l'Esprit Saint, dont la présence est particulièrement enracinée dans un lieu de 900 ans de vie monastique ininterrompue.

    Le chant grégorien et la priorité de Dieu 

    Trois heures et demie par jour sont consacrées à la prière communautaire, en latin et en vernaculaire, commençant par la veillée à 5h15, et se terminant par les Complies à 19h50, que les moines concluent toujours par un Salve Regina chanté en sombre, autour de l'autel de la collégiale.

    "C'est ça la vie monastique : chercher Dieu à notre époque, au sein d'une communauté", a déclaré le Père Chavanne, ajoutant qu'en ce sens, la liturgie, comme l'un des plus grands moyens de chercher Dieu, a toujours été un élément central. élément de sa communauté. « Nous apprenons ce qu'est la vérité et l'amour dans la liturgie, qui célèbre les mystères de la foi ; et en direction de Dieu, pour refléter son amour et montrer la priorité de Dieu au reste du monde, la liturgie doit être belle. 

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