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liturgie - Page 43

  • La liturgie confrontée au jansénisme et au gallicanisme en France au XVIIIe s (Cours de Denis Crouan sur la liturgie, 19)

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    Suite du cours d'histoire de la liturgie

    Liturgie 19 : La liturgie confrontée au jansénisme et au gallicanisme en France au XVIIIe s (42 mn) 


    https://youtu.be/8xbjR_26Hug  

    Le docteur Denis Crouan raconte comment, au XVIII° s, l’unité de la liturgie prônée par le Concile de Trente est loin d’être faite en France. Le clergé est souvent mondain car choisi par le roi dans la haute noblesse. 

    Une réaction se produit appelée "jansénisme" qui allie un sens exacerbé de la majesté de Dieu et de l’indignité humaine. Suivant cette spiritualité rigoriste, on voit alors apparaître des rituels corrigés. Ils sont centrés sur la seule Ecriture et purgés des textes de la tradition. Résultat catastrophique pour la liturgie : les restes du chant grégorien disparaissent les uns après les autres, des missels locaux gallicans apparaissent. Pendant ce temps, les papes poursuivent l’œuvre de restauration amorcée à Trente.  

    Comme encore de nos jours, la crise liturgique est le fait de prêtres dont la formation théologique, largement insuffisante, s’ajoute à un sens considérablement diminué de leur vocation.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Selon le cardinal Arinze, les évêques flamands ont adopté une approche erronée et pastoralement défectueuse

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    De Kevin J. Jones sur le National Catholic Register :

    Le cardinal Arinze explique pourquoi les évêques belges ne peuvent pas bénir les couples de même sexe
    Le cardinal a déclaré que leur approche n'est pas pastorale et ignore l'enseignement catholique.

    27 septembre 2022

    L'introduction par les évêques belges de cérémonies de bénédiction pour les couples de même sexe s'est attirée les foudres du cardinal Francis Arinze, l'ancien chef du bureau de la liturgie du Vatican. 

    Le cardinal a déclaré que les évêques belges ont adopté une approche erronée et pastoralement défectueuse. "Les êtres humains n'ont pas le pouvoir de changer l'ordre établi par Dieu le Créateur", a déclaré le cardinal Arinze dans un message du 24 septembre inclus dans la lettre électronique du journaliste du Vatican Robert Moynihan. "Même si le but est d'aider pastoralement les couples homosexuels, c'est une erreur de la part des évêques", a déclaré le cardinal Arinze.

    Le cardinal d'origine nigériane, aujourd'hui âgé de 89 ans, a été préfet de la Congrégation pour le culte divin de 2002 à 2008. Même à la retraite, le cardinal a réagi à la défiance ouverte des évêques catholiques belges envers le Vatican et l'enseignement catholique.

    Le 20 septembre, les évêques belges ont annoncé l'introduction de cérémonies de bénédiction pour les couples de même sexe dans leurs diocèses. Les évêques de Flandre ont également publié une liturgie pour la célébration des unions homosexuelles pour les parties flamandes du pays bilingue.

    Le cardinal Arinze a critiqué la déclaration des évêques, citant son titre "Être pastoralement proche des personnes homosexuelles : pour une Église accueillante qui n'exclut personne".

    Le cardinal a déclaré que leur approche n'est pas pastorale et ignore l'enseignement catholique. "L'Écriture sainte présente les actes homosexuels comme des actes de grave dépravation", a-t-il déclaré, ajoutant que la tradition de l'Église, représentée dans le Catéchisme de l'Église catholique, "a toujours déclaré que les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés." "Si les personnes ayant des penchants homosexuels doivent être respectées et ne pas faire l'objet d'une discrimination injuste, elles sont, comme tout chrétien et même tout être humain, appelées à la chasteté", a déclaré le cardinal Arinze. Il a cité les paroles du Christ dans Matthieu 5:8 : "Vous devez donc être parfaits, comme votre Père céleste est parfait".

    Il a également cité l'enseignement du Catéchisme de l'Église catholique selon lequel les personnes homosexuelles sont "appelées à la chasteté." "Par les vertus de maîtrise de soi qui leur enseignent la liberté intérieure, parfois par le soutien d'une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, ils peuvent et doivent s'approcher progressivement et résolument de la perfection chrétienne", dit le catéchisme, cité par le cardinal Arinze.

    Le cardinal a également fait référence à une récente déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), le chien de garde doctrinal de l'Église catholique, sans toutefois entrer dans les détails. La CDF a abordé la question le 15 mars 2021. Elle a déclaré que l'Église n'avait pas le pouvoir de bénir les relations entre personnes de même sexe. La déclaration du Vatican a été publiée avec l'approbation du pape François.

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  • Le document des évêques flamands sape la quête spirituelle des personnes homosexuelles, avertissent les théologiens belges.

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    Le document des évêques flamands sape la quête spirituelle des personnes homosexuelles, avertissent les théologiens belges.

    ANALYSE DES NOUVELLES : Les critiques du récent texte proposant une liturgie de bénédiction des couples de même sexe notent que les évêques belges adoptent une interprétation erronée de l'exhortation apostolique 'Amoris Laetitia' du pape François.

    27 septembre 2022

    Les évêques flamands de Belgique ont annoncé le 20 septembre la création d'une liturgie spécifique pour bénir les couples homosexuels, ainsi que la mise en place d'un " point de contact " dans les paroisses pour les catholiques homosexuels.  

    Il s'agit d'un projet que certains théologiens considèrent comme profondément préjudiciable à la vie spirituelle des croyants homosexuels, en plus d'être en contradiction avec le contenu de l'exhortation apostolique Amoris Laetitia (La joie de l'amour), sur laquelle il prétend se fonder.  

    Le document de trois pages, intitulé "Être pastoralement proche des homosexuels : Pour une Église accueillante qui n'exclut personne", contredit aussi directement un avis rendu en mars 2021 par le Dicastère pour la doctrine de la foi du Vatican, selon lequel la bénédiction des unions homosexuelles "ne peut être considérée comme licite." 

    Cette initiative des évêques de Flandre, qui a cristallisé les dissensions actuelles au sein de l'Église sur les modalités d'accueil des personnes attirées par le même sexe, était en quelque sorte prévisible. En effet, le tollé que le document de la congrégation vaticane a provoqué l'an dernier auprès d'une très grande partie de l'épiscopat belge laissait penser que le débat était loin d'être clos dans ce pays. 

    "Je ressens une honte par procuration pour mon Église", a écrit Mgr Johan Bonny, évêque d'Anvers, dans un article d'opinion publié à la suite de la publication du responsum du Vatican. "Je veux m'excuser auprès de tous ceux pour qui cette réponse est douloureuse et incompréhensible. [...] Leur douleur pour l'Église est ma douleur aujourd'hui."  

    Dès 2014, lors de la préparation du synode sur la famille, Mgr Bonny - qui représentait la Belgique au synode - avait annoncé qu'il plaiderait pour la bénédiction des couples de même sexe. 

    De nombreux autres responsables catholiques belges se sont également déclarés publiquement en faveur de la bénédiction des couples de même sexe ces dernières années, à commencer par le primat de Belgique lui-même, le cardinal Jozef De Kesel. L'archevêque de Malines-Bruxelles et président de la Conférence des évêques de Belgique avait en effet déjà réfléchi, en 2018, à la possibilité de "célébrations de prière" pour sceller une union à vie de couples homosexuels.  

    Un "vent de panique

    Par ailleurs, le récent texte des évêques flamands fait en réalité écho à un projet lancé par le diocèse francophone de Liège en décembre 2021, qui proposait une prière spéciale pour les couples de même sexe devant être conduite par "un prêtre, un diacre, un religieux ou tout autre laïc mandaté à cet effet par le doyen ou le curé de l'unité pastorale." 

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  • Bénir les unions homosexuelles ? Les fermes propos du cardinal Eijk

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    Du site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Eijk : bénir les couples homosexuels, il faut stopper les évêques flamands

    27-09-2022

    La déclaration des évêques belges flamands avec la liturgie jointe pour les couples homosexuels contredit l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité et les récentes directives du Vatican. Les autorités compétentes doivent donc intervenir pour faire retirer le document et les évêques belges doivent s'y conformer. Le cardinal-archevêque d'Utrecht prend la parole.

    Les évêques belges flamands ont surpris beaucoup de monde à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église avec la déclaration publiée le 20 septembre 2022 et intitulée : Être pastoralement proche des personnes homosexuelles : Pour une Église accueillante qui n'exclut personne. Pour les catholiques qui acceptent l'enseignement de l'Église, ce n'est pas du tout une bonne surprise. En effet, dans la déclaration précitée, les évêques flamands offrent la possibilité de bénir les couples de même sexe dans une relation durable et monogame.

    Dans une déclaration, ils proposent également un modèle de célébration de la Parole et de la prière dans lequel la bénédiction des couples de même sexe peut prendre forme. Son plan est le suivant :

    - Mot d'ouverture ;
    - Prière d'ouverture ;
    - Lecture des Écritures ;
    - Exprimer l'engagement des deux parties l'une envers l'autre, en manifestant devant Dieu leur lien mutuel ; cela peut se faire, par exemple, dans les termes suivants :

    Dieu d'amour et de fidélité, nous nous tenons aujourd'hui devant Toi, entourés de notre famille et de nos amis. Nous Te remercions d'avoir pu nous retrouver. Nous voulons être là les uns pour les autres dans toutes les circonstances de la vie. Nous exprimons avec confiance que nous voulons travailler pour le bonheur de chacun, jour après jour. Prions : donne-nous la force de rester fidèles les uns aux autres et d'approfondir notre engagement. Dans ta proximité nous avons confiance, par ta Parole nous voulons vivre, nous nous donnons les uns aux autres pour le bien.

    - Vient ensuite la prière communautaire dans laquelle ils demandent, disent les évêques flamands, que la grâce de Dieu agisse dans le couple ; c'est la grâce qui leur permet de prendre soin l'un de l'autre et de la communauté en général ; un exemple de cette prière est également donné :

    Dieu et Père, aujourd'hui nous entourons N. et N. de notre prière. Vous connaissez leur cœur et le chemin qu'ils vont parcourir ensemble à partir de maintenant. Faites en sorte que leur engagement l'un envers l'autre soit fort et fidèle. Que leur foyer soit rempli de compréhension, de tolérance et d'attention. Qu'il y ait de la place pour la réconciliation et la paix. Que l'amour qu'ils partagent soit pour eux une joie et un service pour notre communauté. Donne-nous la force de marcher avec eux, ensemble sur les traces de ton Fils et fortifiés par l'Esprit.

    - Intercessions ;
    - Notre Père ;
    - Prière finale ;
    - Bénédiction.

    C'est la première fois qu'une conférence épiscopale (ou une partie de celle-ci) publie une déclaration donnant l'exemple d'une célébration de la Parole et de la prière pour prononcer une bénédiction sur un couple de même sexe. Les évêques flamands ont pris la mesure remarquable d'autoriser la bénédiction des couples de même sexe sur la base de leur interprétation de certains passages d'Amoris Laetitia (AL), l'exhortation post-synodale publiée par le pape François après les deux synodes sur la famille, respectivement en 2014 et 2015. Le pape François y affirme notamment "que toute personne, quelle que soit son orientation sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et accueillie avec respect" (AL 250).

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  • Aux funérailles étonnamment chrétiennes de la reine Elizabeth II : le Vatican a raté le coche

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    Lu sur le site « National Catholic Register » :

    « COMMENTAIRE : Incorporant des contributions remarquables de la part des catholiques, l'Église d'Angleterre a fourni un modèle à tous les chrétiens sur la façon dont les funérailles doivent être conduites.

    Le roi Charles III suit derrière le cercueil de la reine Elizabeth II, drapé de l'étendard royal avec la couronne d'État impériale et l'orbe et le sceptre du souverain, tel qu'il est réalisé depuis l'abbaye de Westminster. après les funérailles nationales de la reine Elizabeth II le 19 septembre à Londres, en Angleterre.

    Il s'agissait des funérailles d'État les plus grandioses de l'histoire pour le monarque le plus ancien de l'histoire. 

    Avant et après , c'était un enterrement chrétien. 

    L'Église d'Angleterre a rendu un service signalé à tous les chrétiens en fournissant un modèle sur la manière dont les funérailles doivent être conduites, à une époque où les liturgies funéraires tant sacrées que civiques sont devenues plutôt émaciées. 

    La priorité de la prière 

    La reine a été à juste titre et bien louée lors de diverses cérémonies au cours de la semaine dernière. Le jour de ses funérailles était un jour de prière. 

    A partir du moment où le cortège funèbre pénétra dans l'abbaye de Westminster jusqu'au chant de Je suis la Résurrection et la Vie , le mystère de la mort et de la vie éternelle prit le pas sur tous les autres. 

    "Nous ferons tous face au jugement miséricordieux de Dieu", a prêché l'archevêque de Cantorbéry, Justin Welby.  

    L'archevêque a prononcé une magnifique homélie funéraire, modèle pour toute la prédication funéraire chrétienne. Il a prêché des vérités sur le "leadership serviteur" de la reine, mais l'a présentée comme une disciple chrétienne d'abord et comme une monarque ensuite. La journée comprenait l'apogée de la pompe et de l'apparat britanniques, mais l'archevêque Welby a noté que "la mort est la porte de la gloire". 

    La durée de la vie et du règne de la reine a été soulignée lorsque ses restes terrestres sont passés sous les statues des martyrs du XXe siècle installées au-dessus de la grande porte ouest de l'abbaye pour le millénaire. La reine est née trois ans avant la naissance de Martin Luther King Jr., et lorsqu'elle est venue à l'abbaye pour son mariage en 1947, saint Maximilien Kolbe n'était même pas mort depuis une décennie. 

    Complètement absents étaient les discours des officiers laïcs de l'État. Et à ce silence bienvenu s'ajoutait le silence profond, voire palpable, des foules immenses autour de l'abbaye et le long du mail jusqu'au palais de Buckingham. C'était une manifestation de révérence, une vertu publique très requise pour une vie commune saine.  

    La richesse du rituel 

    Le rituel d'un monarque décédé est plus riche que pour tout autre, et les funérailles ont magistralement permis au rituel de parler. La congrégation de la chapelle Saint-Georges à Windsor s'est tenue en silence pendant que les instruments du pouvoir terrestre de la reine - l'orbe, le sceptre et la couronne d'État impériale - étaient retirés du cercueil et placés sur le maître-autel. Puis ils ont chanté Christ Is Made the Sure Foundation . Que dire de plus sur le fondement de toute autorité ? 

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  • Mgr Rey et le motu proprio « Traditionis custodes »…en attente des nouvelles de Rome.

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    Lu dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » sous le titre "Affaire de Fréjus-Toulon : Mgr Rey annonce des mesures radicales"

    Près de trois mois après la suspension des ordinations, Mgr Dominique Rey a rencontré 150 prêtres le 15 septembre pour échanger avec eux et déployer plusieurs grandes mesures pour le diocèse de Fréjus-Toulon. Parmi elles, la suspension de l’accueil de nouvelles communautés.

    Mgr Rey a proposé aux prêtres du diocèse de les rencontrer pour « échanger » sur le sujet de la suspension des ordinations et de l'avenir du diocèse. 

    Comme les séminaristes, de nombreux prêtres peinent à voir clair pour l’avenir de leur diocèse, après avoir été totalement pris de court début juin par l’annonce brutale de la suspension des ordinations. Pour apaiser ce « climat d’incertitude », Monseigneur Rey a organisé une rencontre de 150 prêtres du diocèse, le 15 septembre dernier, indique le diocèse dans un communiqué du 20 septembre. Ils se sont retrouvés dans un lieu très symbolique : le séminaire de la Castille, où les futurs prêtres et diacres commencent tout juste leur année.

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    Visites et suspension de l’accueil de nouvelles communautés

    « Aucune nouvelle information n’est parvenue de Rome et le Diocèse ne sait toujours pas quand pourront de nouveau être ordonnés prêtres et diacres », informe d’abord le texte. Avant d’expliquer que la démarche proposée par Mgr Rey aux prêtres était surtout d’« échanger sur le sujet » avec eux. Lors de cette rencontre, il a d’abord « repris en détail le déroulé des événements », puis « exposé les décisions transmises à la Congrégation des évêques. »

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    Fréjus-Toulon : pourquoi Mgr Rey a-t-il tardé à annoncer la suspension des ordinations ?

    Quatre grandes mesures ont été prises. D’une part, la suspension de l’accueil de nouvelles communautés, alors que la « politique d’accueil du diocèse » était l’un des points de vigilance évoqué par Rome pour justifier la suspension des ordinations. D’autre part, « l’accueil de nouveaux prêtres sera désormais soumis à la décision du Conseil presbytéral », indique le communiqué. Le diocèse prévoit aussi l’ « établissement d’un état des lieux des communautés présentes dans le Diocèse avec des visiteurs pouvant porter différents regards (canonique, pastoral, spirituel) ».

    Dernière mesure annoncée : « La mise en application de la charte Saint-Léonce dans le respect du Motu Proprio Traditionis Custodes, avec une visite systématique des groupes concernés sous la responsabilité du référent nommé. » Cette charte de Saint Léonce avait été élaborée par le diocèse dans l’année précédant le motu proprio Traditionis Custodes, pour permettre de « bien articuler l’accueil et l’intégration de ces prêtres et communautés » attachés au rite ancien, indiquait Mgr Rey dans un communiqué après le fameux Motu proprio.

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    Gratitude et soutien envers l’évêque

    « J’ai reconnu des erreurs d’appréciation et de discernement dans l’accueil et le suivi de certaines communautés, mais j’ai aussi mis en valeur les fruits missionnaires et la fécondité des différents charismes et initiatives pastorales du Diocèse. J’ai tenu compte des remarques, des erreurs commises, sans remettre en cause le travail de communion missionnaire à bâtir ensemble », a expliqué l’évêque aux 150 prêtres présents.

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  • Union homosexuelle dans l’Eglise en Flandre : qu’en penser ?

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    D'Arnaud Dumouch :

    21 sept 2022 : Union homosexuelle dans l’église en Flandre : qu’en penser ? (28 mn) 

    https://youtu.be/9iihBDOzIbQ  

    Une tribune ferme d’Arnaud Dumouch 

    Certes le pape Benoît XVI nous demandait en 2011 de recevoir avec un premier regard ouvert les initiatives pastorales dans l’Eglise. Mais il faut aussi regarder le rapport à la vérité. Les quatre évêques de Flandre en Belgique ont publié ce mardi 21 septembre un document sur la « proximité pastorale avec les personnes homosexuelles », qui comprend une cérémonie pour la bénédiction publique à l’église des couples de même sexe. Devant la gêne des fidèles, ces évêques ont ensuite protesté pour bien distinguer cela du mariage. Il n’empêche que le texte de la bénédiction qui parle « d’amour béni, de fidélité et de foyer » est en contradiction directe avec l’interdiction de ce type de liturgie ambigüe par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 2021. 

    Au même moment, en Allemagne, le chemin synodal a fait voter à main levée, pour éviter, comme dans la période Trotskiste, la dissidence du vote secret, l’acceptation de « l’homosexualité comme un mode de sexualité à l’égal de la sexualité dans le mariage, l’ordination sacerdotale des femmes, la théorie du changement de sexe ». 

    Il va falloir que la prochaine génération d’évêques en revienne fermement à la fidélité de la foi. 

  • La messe que veut le pape François (Club des hommes en noir)

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Quelle est l'image de la messe donnée par la lettre apostolique Desiderio desideravi ? Quelles en sont les conséquences ? Quelle messe veut le pape François ? Le Club des Hommes en noir composé des abbés de Tanouärn et Célier, ainsi que de Jeanne Smits et Jean-Pierre Maugendre, sous la direction de Philippe Maxence, décryptent la Lette apostolique du Pape dans ce deuxième épisode de la saison 2022-2023.

  • Rétropédalage des évêques flamands peu clairs sur leurs intentions

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    Lu sur le site SpectrumNews1.com :

    Les évêques belges proposent une prière pour les couples homosexuels, mais pas pour le mariage

    20 septembre 2022

    Les évêques belges ont publié mardi une proposition de texte pour une liturgie de prière pour les couples homosexuels qui comprend des prières, des lectures bibliques et des expressions d'engagement, malgré une directive du Vatican de 2021 interdisant les bénédictions de l'Eglise pour les couples homosexuels.

    Les évêques flamands ont souligné que le "moment de prière" ne s'apparentait en aucun cas à un mariage sacramentel, qui, selon la doctrine catholique, est une union à vie entre un homme et une femme. Ils ont plutôt déclaré que leur proposition s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'Église belge pour être plus à l'écoute de ses membres homosexuels et pour "créer un climat de respect, de reconnaissance et d'intégration". Ils ont cité l'appel du pape François pour que l'église soit plus accueillante envers les gays.

    La publication du texte, rapportée pour la première fois par le journal néerlandais Nederlands Dagblad, marque la dernière salve en date des efforts déployés par les églises les plus progressistes pour s'ouvrir davantage aux homosexuels, avec en tête l'Eglise allemande et son processus "synodal" controversé de dialogue avec les laïcs allemands.

    L'enseignement catholique considère que les gays doivent être traités avec dignité et respect, mais que les actes homosexuels sont "intrinsèquement désordonnés". L'année dernière, le bureau de la doctrine du Vatican a décrété que l'Église ne pouvait pas bénir les unions homosexuelles "car Dieu ne peut pas bénir le péché".

    La cérémonie belge proposée comprend un "mot d'ouverture, une prière d'ouverture, une lecture des Écritures" ainsi que les textes de deux prières proposées - l'une engageant les deux parties pour elles-mêmes et l'autre, une prière de la communauté pour le couple - et se termine par "la prière du Notre Père, une prière de clôture et une bénédiction."

    Tommy Scholtes, porte-parole de la conférence des évêques de Belgique, a nié que la proposition équivalait à une "bénédiction" et encore moins à un mariage sacramentel. Il a déclaré que cette proposition s'inscrivait dans le cadre de la décision des évêques belges de créer, dans chaque diocèse, des personnes de contact chargées de la pastorale des homosexuels. Avec la création de tels "points de contact", Scholtes a déclaré qu'il y aura "une opportunité pour les couples homosexuels de prier ensemble, et d'autres pourront également prier pour eux." "Mais il n'y a pas de bénédiction, pas d'échange de consentement, il n'y a rien qui ressemble à un mariage", a-t-il déclaré à l'Associated Press.

    Le texte de la prière d'engagement proposée suggère que le couple remercie Dieu de leur avoir permis de se trouver et s'engage à être là l'un pour l'autre tout au long de leur vie. La communauté répond ensuite par sa propre prière, demandant à Dieu la grâce de "rendre leur engagement mutuel fort et fidèle".

    Le révérend James Martin, qui s'est fait le champion d'une plus grande ouverture de l'Eglise à la communauté LGBTQ, a déclaré que le texte en langue flamande suggère une bénédiction. Si la prière s'adresse à un couple de même sexe, "alors vous demandez à Dieu d'accompagner les partenaires de même sexe non seulement dans le foyer qu'ils partagent, mais aussi dans ce que la prière appelle leur "engagement"", a déclaré M. Martin. "Donc, à moins que je ne manque quelque chose dans la traduction, bien que la prière ne soit pas une ratification formelle du mariage homosexuel, lorsque vous invoquez la miséricorde de Dieu sur quelqu'un, vous demandez à Dieu de le bénir."

    Lire également : La « vraie-fausse » bénédiction des couples de même sexe par les évêques flamands. Les auteurs de cet article (paru sur le site de La Vie) affirment "qu'il s’agit bien d’une reconnaissance accordée aux couples homosexuels, de la part d’évêques catholiques, avec l’accord du cardinal-archevêque de Malines-Bruxelles, Jozef De Kesel. Ce dernier, âgé de 75 ans, la limite fixée par Rome pour le mandat épiscopal – quoique assouplie par le pape François – et ayant une santé que l’on dit déclinante, ne fait pas mystère de sa sensibilité progressiste : a-t-il voulu effectuer un ultime geste avant de quitter la scène ?"

    Lire aussi, sur le site de Famille Chrétienne : Simple prière ou vraie bénédiction des couples homosexuels ? Les évêques belges entretiennent le flou. Le "flou" de la position des évêques flamands y est souligné : "dans le texte pastoral des évêques de Flandre, on peut bien lire à la fin du déroulé de célébration proposé : « bénédiction ». Le père Scholtes tient à préciser qu’il ne s’agit pas là d’une « bénédiction nuptiale » mais d’une bénédiction clôturant une prière. C’est là que pointent d’importantes divergences d’interprétation avec d’autres personnes ayant travaillé sur ce dossier. Willy Bombeek, à qui les évêques de Flandres avaient confié la mission de travailler sur la pastorale des personnes homosexuelles, expliquait mardi à I.Media que cette célébration visait à « bénir leur union, cet amour, cette fidélité ». Il y voyait d’ailleurs une importante victoire pour la communauté LGBT. « C’est la première fois que l’Eglise flamande envoie le message aux personnes LGBTI croyantes qu’elles sont les bienvenues. Et qu’elles sont bien comme elles sont », a-t-il confié à la chaîne de télévision VRT.

    De fait, au vu de ce qui précède dans le document, il n’est pas si aisé d’interpréter qu’il s’agirait d’une bénédiction individuelle et non d’une bénédiction commune de leur union. La lecture spontanée laisse plutôt penser à une bénédiction commune, puisque les étapes qui précèdent cette « bénédiction » impliquent les deux personnes concernées ensemble, et non individuellement, devant Dieu et la communauté."

  • Ces bénédictins qui défient le temps

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    De Christophe Geffroy sur le site de La Nef (septembre 2022) :

    Solesmes : les bénédictins qui défient le temps

    L’abbaye de Solesmes, fondée par Dom Guéranger, est l’une des plus prestigieuses de France. Nous avons rencontré le jeune nouveau Père Abbé, Dom Geoffroy Kemlin (43 ans), élu le 17 mai dernier.

    La Nef – Pourriez-vous d’abord nous décrire rapidement votre parcours et comment notamment vous êtes arrivé à Solesmes ?

    Dom Geoffroy Kemlin – Je suis issu d’une famille catholique pratiquante. Mes parents m’ont transmis la foi et l’amour de l’Église, ainsi qu’une éducation catholique, via en particulier le scoutisme. De tout cela, je leur suis profondément reconnaissant. J’ai découvert le missel de 1962 lorsque j’avais douze ans, en participant au pèlerinage de Chartres, et j’ai été tout de suite séduit. Cela a correspondu à un approfondissement réel dans ma vie de foi. Je quittais l’enfance, et dès ce moment, je me suis affirmé comme catholique, désireux de pratiquer et d’approfondir ma foi. Ce qui ne signifie pas que j’étais un saint… Ma vocation s’est affirmée à ce moment-là. Elle était sans doute déjà présente auparavant, mais elle a pris de la consistance dans ces années-là. Je me souviens avoir eu une expérience forte au Barroux. Puis j’ai fait une retraite à Fontgombault quand j’étais en Première. Il me semble que c’est là que j’ai commencé à penser à la vie monastique. Il m’a fallu attendre quelques années avant d’entrer au noviciat, en septembre 1999. Mais une fois au monastère, je me suis assez rapidement retrouvé mal à l’aise par rapport à la liturgie. Ne pas célébrer avec le même missel que le pape et les évêques ne me satisfaisait pas. Néanmoins, cela m’a pris du temps pour prendre la décision de quitter Fontgombault et de rejoindre Solesmes. Je ne l’ai fait qu’en décembre 2001, soit plus de deux ans après mon entrée à Fontgombault. Aujourd’hui, je ne regrette pas cette décision. Ce qui ne m’empêche pas d’entretenir des rapports très fraternels avec le Père Abbé et les moines de Fontgombault.

    Que représentait Solesmes pour vous avant votre entrée, avec le poids important de l’histoire de cette abbaye qui a joué un rôle de premier plan, notamment dans la restauration de la liturgie avec Dom Guéranger ? Ces aspects ont-ils joué dans votre vocation ?

    Solesmes ne représentait pas grand-chose pour moi avant mon entrée à Fontgombault. J’y avais passé trois jours de retraite avec mon lycée quand j’étais en Terminale. J’avais apprécié cette retraite, mais ça n’avait pas été le coup de foudre. En fait, c’est à Fontgombault que j’ai découvert le charisme de Solesmes. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à être attiré par ce monastère. Et en même temps, c’était une connaissance très théorique. D’où ma difficulté à faire le pas. Mais il est clair que ce qui m’attirait à Solesmes – et ce qui m’attire toujours – c’est l’attachement au Siège apostolique, fondé non pas sur une vénération déplacée de la personne du pape, mais sur les paroles du Christ à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église… tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. » C’est aussi l’attachement à la grande Tradition de l’Église, l’amour de la liturgie, des Pères et de l’histoire de l’Église, etc. C’est cette réception tranquille de la Tradition de l’Église, dans la confiance en l’action permanente du Saint-Esprit en son sein, qui m’a séduit et me séduit encore aujourd’hui.

    Pourriez-vous nous dire un mot de l’histoire de Solesmes et de la congrégation dont elle est la tête ? Quelles sont les abbayes de cette congrégation et qu’ont-elles en commun ?

    Le prieuré de Solesmes a été fondé autour de 1010. Mais l’histoire de la Congrégation de Solesmes – qu’on appelait autrefois la Congrégation de France – ne commence qu’en 1837, lorsque Dom Guéranger, qui avait restauré la vie bénédictine au prieuré de Solesmes, obtient du pape la reconnaissance de son œuvre et la création de la Congrégation bénédictine de France. Aujourd’hui, cette congrégation compte 31 monastères, 23 de moines et 8 de moniales, répartis en Europe, Amérique du Nord et Afrique. Les monastères français de la congrégation sont, outre Solesmes, Ligugé, Ganagobie, Saint-Wandrille, Wisques, Kergonan, Fontgombault, Randol, Triors, Donezan, auxquels il faut ajouter les monastères de moniales de Solesmes, Wisques et Kergonan. Tous, nous sommes unis autour du charisme de Dom Guéranger, c’est-à-dire l’amour de l’Église et de sa Tradition, de la liturgie et de la prière.

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  • Quand les évêques de Flandre proposent une formule de bénédiction pour les couples de même sexe

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Les évêques de Flandre (Belgique) proposent une formule de bénédiction pour les couples de même sexe. Une première mondiale…

    Les évêques catholiques de Flandre en Belgique ont publié ce mardi un document sur la « proximité pastorale avec les personnes homosexuelles », qui comprend notamment une proposition de cérémonie pour la bénédiction publique à l’église des couples de même sexe. C'est probablement la toute première fois, dans le monde entier, qu’un groupe d'évêques donne officiellement son feu vert à la bénédiction d'une union homosexuelle en tant que telle, en contradiction directe avec l’interdiction de ce type de « liturgie » par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi l’année dernière.
     
    L’annonce de l’initiative sur le site Internet de l’Église catholique belge fait expressément référence aux propos du pape François et à Amoris Laetitia comme sources du désir des évêques de « donner une réponse et un accomplissement concrets au désir d’accorder une attention explicite à la situation des personnes homosexuelles, de leurs parents et de leurs familles dans l’élaboration de leurs politiques ».
     
    Le Cardinal Josef De Kesel de Bruxelles est officiellement désigné dans le document comme l’un de ses signataires ; la signature elle-même tient en trois mots : « les évêques flamands ». Il s’agit des évêques des diocèses d’Anvers (Johan Bonny, connu pour ses déclarations peu orthodoxes), de Gand (Lode van Hecke), de Hasselt (Patrick Hoogmartens) et de Bruges (Lodewijk Aerts).
     
    Le document, avec ses suggestions pour l’organisation des cérémonies de bénédiction, ont été publiés sur le site web de la conférence épiscopale belge en même temps que le communiqué indiquant que les évêques de Belgique néerlandophone ont créé un « point de contact » intitulé « Homosexualité et foi » au sein du service inter-diocésain de la pastorale familiale (Interdiocesane Dienst Gezinspastoraal van de Vlaamse katholieke Kerk, IDGP), avec un référent par diocèse.
     
    Ledit « point de contact » a été placé sous l’autorité de Willy Bombeek, porte-parole du Service de l’enseignement catholique de Flandre de 1999 à 2017. Une brève biographie sur le site web des évêques indique qu’il « a été coordinateur du groupe de travail “Homosexualité & Foi” depuis début 2021, avec un mandat des évêques flamands ; entre 2018 et 2022, il a effectué des recherches sur la place des LGTB+ catholiques et de leurs parents au sein de l’Église catholique ». Le groupe de travail fait désormais partie intégrante des institutions de l’Église belge.
     
    Dans un entretien publié par le portail des évêques flamands, Bombeek affirme notamment que « l’expérience sexuelle est aussi un droit pour les LGBT dans la mesure où elle se déroule au sein d’une relation fidèle et durable » : telle fut l’une des revendications qu’il dit avoir présentées au cardinal De Kezel en février 2020 – visite qui devait aboutir à la nomination de Bombeek à la tête du groupe de travail.
     
    Bombeek a qualifié l’initiative de « révolutionnaire ». Dans une interview accordée au média flamand VRT, mardi matin, il a déclaré : « Je suis moi-même croyant et homosexuel. C’est pourquoi les évêques m’ont demandé d’assumer cette mission. Je pense qu’il est important que l’Église ait spécifiquement voulu nommer un croyant LGBT à ce poste. »
     
    Sa mission principale, a-t-il ajouté, sera « d’écouter les questions de la communauté LGBT ». « Quels sont leurs besoins ? Nous devons également écouter leurs histoires. C’est la première fois que l'Église flamande envoie aux personnes LGBT un message pour leur dire qu’elles sont les bienvenues telles qu’elles sont, et qu’elles sont bien telles qu’elles sont. Nous voulons montrer clairement que nous sommes une Église accueillante qui n’exclut personne. Il se peut que nous ayons aussi à écouter la douleur vécue par des fidèles LGBT dans le passé. Leurs parents sont également invités à nous contacter. Car sans doute ont-ils eux aussi de nombreuses questions et des histoires à raconter. »
     
    En ce qui concerne la « bénédiction » pour les couples de même sexe ouvertement promue par le document des évêques, Bombeek commente : « L’Église a estimé qu’à côté du mariage religieux, il fallait qu’il y ait quelque chose pour les personnes LGBTI croyantes. Souvent, cela se faisait déjà au niveau local, mais les gens ne savaient pas vraiment comment, ils n’avaient pas de forme appropriée pour cela. Maintenant, l’Église fournit une sorte de structure qui peut servir à une telle bénédiction : un engagement dans la durée, et à la fidélité, qui peut être exprimé au sein de l’Église. Pour de nombreuses personnes LGBT, il est important qu’elles puissent célébrer leur relation au sein de l’Église, et que cette relation soit bénie devant Dieu. »
     
    Le document des évêques précise que la bénédiction ne doit pas être confondue avec un mariage à l’église. Bombeek explique : « Nous sommes après tout dans une tradition de l’Église où le mot “mariage” se limite à la relation entre mari et femme. La bénédiction est totalement équivalente, mais d’après la tradition de l’Église, on ne peut pas l’appeler mariage. Pourtant, nous sommes ici dans quelque chose de très novateur dans le fait que, au sein de l'Église, nous puissions avoir un service de prière et une bénédiction pour les relations LGBT. »
     
    Reste à savoir si la bénédiction offerte par les évêques de Flandre ne sera pas confondue avec une cérémonie de mariage. Dans leur document, intitulé « Être pastoralement proche des personnes homosexuelles : pour une Église accueillante qui n’exclut personne », le service de prière suggéré est présenté comme étant « clairement différent » du mariage sacramentel, mais la manière dont la cérémonie est présentée laisse beaucoup de place à la confusion :
     
    « Par exemple, ce moment de prière pourrait se dérouler comme suit.
     
    – Paroles d’ouverture
    – Prière d’ouverture
    – Lecture tirée de l’Écriture sainte
    – Engagement des deux personnes concernées. Ensemble, ils expriment devant Dieu de quelle manière ils s’engagent l’un envers l’autre. Par exemple :
     
    Dieu d’amour et de fidélité,
    aujourd’hui nous nous tenons devant Toi
    entourés de notre famille et de nos amis.
    Nous Te remercions de nous avoir permis de nous retrouver.
    Nous voulons être là l’un pour l’autre
    dans toutes les circonstances de la vie.
    Nous exprimons ici avec confiance
    que nous voulons travailler au bonheur de l’autre
    jour après jour.
    Nous te prions : accorde-nous la force
    d’être fidèles l’un à l'autre
    et d’approfondir notre engagement.
    En ta proximité nous avons confiance,
    de ta Parole nous voulons vivre,
    donnés l‘un à l’autre pour toujours.
     
    Prière de la communauté. La communauté prie pour que la grâce de Dieu agisse en eux pour prendre soin l’un de l’autre et de la communauté plus large dans laquelle ils vivent. Par exemple :
     
    Dieu et Père,
    nous entourons N. et N. de nos prières aujourd’hui.
    Tu connais leur cœur et le chemin qu’ils prendront ensemble à partir de maintenant.
    Fais que leur engagement l’un envers l’autre soit fort et fidèle.
    Que leur foyer soit rempli de compréhension,
    de tolérance et d’attention.
    Fais qu’il y ait de la place pour la réconciliation et la paix.
    Que l’amour qu’ils partagent les réjouisse
    et les aide à se mettre au service de notre communauté.
    Donne-nous la force de marcher avec eux,
    ensemble sur les traces de ton Fils
    et fortifiés par ton Esprit.
     
    – Prière d’intercession
    – Notre Père
    – Prière finale
    – Bénédiction. »
     
    Il s’agit de la bénédiction, non pas de personnes à qui l’on rappelle l’amour de Dieu, et qui sont appelées à observer les commandements divins quels que soient leurs défauts et faiblesses personnels, mais d’amants autoproclamés qui font appel à leur « orientation sexuelle » afin d'obtenir la reconnaissance officielle de leur comportement sexuel, qui est objectivement un péché grave. Cela revient, en fait, à appeler le péché mortel motif de joie et de « réjouissance », allant jusqu’à remercier Dieu pour le fait que les membres du couple homosexuel se soient « trouvés l’un l’autre ».
     
    Il est difficile de concevoir action plus désordonnée de la part des prêtres de l'Église catholique, qui encourageraient ainsi leurs ouailles à choisir d’offenser Dieu et qui « béniraient » des actes qui les coupent de la grâce de Dieu en leur faisant courir le risque de la damnation éternelle. Ce sont pourtant des évêques, et même un cardinal, qui prescrivent cela !
     
    Rome va-t-elle réagir ?
     
    Le pape François contredira-t-il la déclaration des évêques flamands selon laquelle ils « se sentent encouragés par l'exhortation apostolique Amoris Laetitia » par laquelle il appelle au « discernement, à l'orientation et à l'intégration ? » Ils citent ses paroles concernant le « respect » de toutes les personnes mais ne font discernent nullement entre l’aide à apporter aux personnes et le soutien aux couples de même sexe en tant que tels.
     
    Au lieu de cela, ils écrivent : « L’attention pastorale de la communauté ecclésiale concerne d’abord et avant tout les personnes homosexuelles elles-mêmes. Sur le chemin parfois complexe de la reconnaissance, de l’acceptation et du vécu positif de leur orientation, nous voulons rester proches d’elles. Certains restent célibataires. Elles méritent notre reconnaissance et notre soutien. D’autres choisissent de vivre en couple, dans une union durable et fidèle avec un partenaire. Eux aussi méritent notre reconnaissance et notre soutien. Car cette relation aussi, bien que n’étant pas un mariage ecclésiastique, peut être une source de paix et de bonheur partagé pour les personnes impliquées. »
     
    Les évêques de Flandre insistent sur la valeur de la conscience individuelle, qui est également le point de départ d’Amoris Laetitia :
     
    « Cette approche pastorale est axée sur la rencontre et la conversation. Les croyants qui vivent des relations homosexuelles stables souhaitent également être respectés et appréciés au sein de la communauté de foi. Cela fait mal lorsqu’ils ont le sentiment de ne pas être à leur place ou d’être exclus. Ils veulent être entendus et reconnus. C’est de cela qu'il s’agit dans cette approche pastorale : leur histoire d’incertitude qui va vers une clarté et une acceptation croissantes ; leurs questions sur les positions de l’Eglise ; leur joie de connaître un partenaire stable ; leur choix d’avoir une relation exclusive et durable ; leur détermination à prendre des responsabilités l’un pour l’autre et leur désir d’être au service de l’Eglise et de la société.
     
    « Dans cette approche pastorale, il y a de la place pour le discernement spirituel, pour la croissance intérieure et pour des décisions prise en conscience. Le pape François demande que la conscience des personnes soit valorisée et soutenue, même dans les situations de vie qui ne correspondent pas pleinement à l’idéal objectif du mariage : “La conscience peut reconnaître sincèrement et honnêtement que c’est, pour le moment, la réponse généreuse qu’on peut donner à Dieu, et découvrir avec une certaine assurance morale que cette réponse est le don de soi que Dieu lui-même demande au milieu de la complexité concrète des limitations, même si elle n’atteint pas encore pleinement l’idéal objectif.” (AL 303). »
     
    Willy Bombeek a déclaré à VRT que les évêques de Flandre « envoient un signal au monde entier ». Les catholiques du monde entier devraient en effet y prêter attention, et implorer la miséricorde divine face à cette initiative scandaleuse.