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liturgie - Page 45

  • Le pèlerinage Notre-Dame de chrétienté fête ses 40 ans

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    Pèlerinage de Chartres 2016

    Un entretien recueilli par Xavier Le Normand sur le site du journal La Croix :

    Depuis 40 ans, des catholiques attachés à la forme traditionnelle marchent de Paris à Chartres lors du week-end de la Pentecôte, avec le pèlerinage Notre-Dame de chrétienté. « Nous avons besoin d’être encouragés, pas sanctionnés », demande Jean de Tauriers, directeur du pèlerinage, après la décision du pape François de restreindre fortement la possibilité de célébrer selon la forme traditionnelle.

    La Croix : Le pèlerinage Notre-Dame de chrétienté fête ses 40 ans. Pourquoi marcher de Paris à Chartres ?

    Jean de Tauriers : Faire un pèlerinage, c’est avant tout faire une retraite spirituelle. Cela peut être un moment entre amis, mais c’est avant tout un moment physiquement difficile et spirituellement exigeant. Faire un pèlerinage, c’est faire l’expérience que la fatigue physique permet d’élever l’âme, de rapprocher de Dieu. Nous le vivons particulièrement le samedi soir, avec un salut au Saint-Sacrement, dans le silence et la fatigue de cette première journée de marche.

    Marcher vers Chartres, c’est aussi s’inscrire dans le pèlerinage marial historique de France, vers une des plus anciennes et plus belles cathédrales du pays. Nous partons du cœur de Paris et avançons dans les pas de ceux qui ont parcouru ce chemin depuis plus de 1 000 ans. Nous ne sommes que l’un de ces nombreux pèlerinages, sur cette route suivie par tant de personnes, connues ou inconnues, dont Charles Péguy qui a écrit dessus de très beaux vers.

    Qui sont les pèlerins de Notre-Dame de chrétienté ?

    J.T. : Nous principale caractéristique est que nous sommes des pèlerins attachés à la forme traditionnelle du rite romain. C’est le charisme propre de cette marche et c’est pour cela que les personnes veulent aller à Chartres avec Notre-Dame de chrétienté. Les gens viennent souvent en famille ou entre amis. Certains viennent pour y confier leur mariage à venir, d’autres y voient éclore une vocation religieuse. La moitié des participants a moins de vingt ans.

    Il faut aussi compter les non-marcheurs, c’est-à-dire les personnes qui prient pour nous sans participer physiquement au pèlerinage. Il peut s’agir de personnes à l’étranger, isolés, âgés ou encore de prisonniers. Au total, nous devrions être autour de 20 000. À cela, s’ajoutent encore ceux qui suivent la retransmission en direct sur Internet de notre messe de clôture à Chartres. Ils sont également autour de 20 000 chaque année.

    Après deux années de pèlerinages locaux en raison des restrictions sanitaires, nous pouvons enfin nous retrouver. C’est également une année importante pour nous, car c’est le 40e anniversaire de notre marche, mais c’est également une année troublée, avec les décisions du pape François par son motu proprio Traditionis custodes, de juillet dernier.

    Cette décision du pape vient fortement restreindre l’autorisation de célébrer selon la forme traditionnelle. Comment est-elle vécue par les pèlerins de Notre-Dame de chrétienté ?

    J.T. : C’est avant tout l’incompréhension et la tristesse. Nous sommes en quelque sorte les héritiers de ceux à qui en 1988 le pape Jean-Paul II et le cardinal Ratzinger ont fait des promesses très fortes en leur disant qu’ils avaient toute leur place dans l’Église (1). Les mots du pape François dans Traditionis custodes sont très vifs, blessants, même s’il y a depuis eu un adoucissement avec l’exemption accordée aux prêtres de la Fraternité Saint-Pierre.

    Ce n’est pas nos habitudes car je n’estime pas représenter qui que ce soit, mais samedi soir, j’adresserai directement quelques mots au pape François. Je lui dirai simplement qui nous sommes, à savoir des catholiques qui essayons d’élever nos enfants dans la foi et d’évangéliser du mieux que nous pouvons. Mais pour cela nous avons besoin d’être encouragés, pas sanctionnés.

    Nous ne sommes pas à part, nous sommes dans l’Église. Notre pèlerinage le montre bien, par exemple avec les célébrants de nos cérémonies, équitablement répartis entre clergé diocésain et prêtre d’instituts de forme traditionnelle. Notre messe de départ à Paris sera ainsi célébrée par Mgr Éric Aumonier, évêque émérite de Versailles, tandis qu’à l’arrivée l’évêque de Chartres Mgr Philippe Christory marchera avec nous et prononcera l’homélie de la messe de clôture. Cela témoigne d’une bienveillance à notre égard.

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    (1) En 1988, Mgr Lefebvre, chef de ceux qui refusent la réforme liturgique, ordonne quatre évêques sans mandat du Saint-Siège. Certains proches refusent de le suivre pour rester unis à Rome, qui les permet de continuer à célébrer selon la liturgie préconciliaire. Traditionis custodes est largement revenu sur cette autorisation.

  • Stupeur : Monseigneur Rey prié de surseoir aux ordinations de la fin juin

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    Voici ce qu'on peut lire sur le site du diocèse de Fréjus-Toulon :

    Ces derniers mois, l’archevêque métropolitain de notre province, Mgr Aveline, archevêque de Marseille, a conduit une visite fraternelle dans notre diocèse à la demande de Rome. À côté des nombreux beaux fruits que portent l’annonce de l’Évangile et la mission des chrétiens engagés – clercs, consacrés et laïcs – dans notre diocèse, ont pu être abordées les questions que certains dicastères romains se posaient autour de la restructuration du séminaire et de la politique d’accueil du diocèse. Un entretien sur ces sujets encore récemment, avec le Cardinal Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, a permis d’apporter des compléments utiles. Dans l’attente des suites de ces échanges en cours avec les dicastères romains, il a été demandé de surseoir aux ordinations diaconales et sacerdotales prévues fin juin.

    Nous accueillons cette demande à la fois dans la douleur et la confiance, conscients de l’épreuve qu’elle représente avant tout pour ceux qui s’apprêtaient à recevoir l’ordination.
    Nous aurons à cœur de les porter dans la prière et de continuer à les accompagner dans leur cheminement. Je vous encourage chacun à prier aussi pour notre diocèse, en attendant que puisse s’éclaircir la situation pour le bien de tous.

    Que l’Esprit de Pentecôte garde nos cœurs dans la paix, heureux de servir et d’aimer,

    + Dominique Rey"

    L'ère bergoglienne est décidément peu favorable à tout ce qui s'inscrit dans la ligne de la Tradition : les ordinations (6 diacres et 4 prêtres) prévues fin juin à Toulon n’auront pas lieu. Rome s’interrogerait sur la restructuration du séminaire de la Castille et sur sa politique d’accueil, notamment de membres de communautés nouvelles. Comme le dit Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro, "le fait est sans précédent dans l'histoire récente de l'Église de France. Sa violence également, trois semaines avant la cérémonie. (...) Si la décision est tombée aussi brutalement aujourd'hui - typique du mode de gouvernement du pape François -, ce serait, selon une source informée, en raison de « l'ouverture de Mgr Rey à l'option traditionaliste qui est maintenant ciblée et combattue depuis un an dans toute l'Église de France sur ordre de Rome et du pape.»"

    D'après Antoine Pasquier, sur Famille Chrétienne, "cette décision fait suite à une visite « fraternelle », à la demande de Rome, entreprise ces derniers mois par le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille et métropolitain de la province éponyme dont dépend Toulon. Le prélat aurait relevé, selon nos informations, plusieurs points qui posent question dans la formation et le discernement des candidats du séminaire de la Castille, mais également l’accueil de membres de communautés nouvelles - charismatiques et traditionnelles - et de jeunes issus de diocèses extérieurs à Toulon."

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  • Allemagne : un musulman et des protestants reçoivent la communion lors du Katholikentag

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    De Catholic News Agency :

    Des politiciens musulman et protestants reçoivent la communion lors d'un événement catholique allemand

    1er juin 2022

    Un homme politique musulman et au moins un homme politique protestant ont reçu la communion lors de messes célébrées par des évêques au cours d'un événement catholique de plusieurs jours en Allemagne. Le même événement, qui s'est tenu du 25 au 29 mai, aurait interdit aux organisateurs de la Marche pour la vie allemande d'avoir un stand.

    Muhterem Aras, musulman d'origine turque et éminent parlementaire d'État des Verts écologistes allemands, a reçu la communion lors de la messe d'ouverture à Stuttgart, dans le sud de l'Allemagne, célébrée par l'évêque local Gebhard Fürst, a rapporté CNA Deutsch, le partenaire d'information en langue allemande de CNA. Alors qu'Aras a reçu l'Eucharistie, Sabine Foth, présidente du synode protestant de l'État, "a gardé ses distances "par respect pour l'évêque"", a déclaré le journal local Stuttgarter Nachrichten. CNA Deutsch a contacté le diocèse de Rottenburg-Stuttgart pour un commentaire, mais n'avait pas reçu de réponse au moment de la publication. Au moins un politicien protestant a reçu la communion à une date ultérieure.

    Le Katholikentag ("Journée des catholiques") est un événement bisannuel organisé par le diocèse local en collaboration avec le Comité central des catholiques allemands, une organisation laïque soutenue par la conférence épiscopale allemande. Cette année, l'événement a fait les gros titres avant son ouverture, lorsqu'une organisation pro-vie a accusé les organisateurs de l'empêcher d'avoir un stand. L'Association fédérale pour la vie supervise la Marche pour la vie à Berlin. Lorsqu'elle a demandé un stand au Katholikentag, les organisateurs lui auraient répondu qu'ils n'étaient "pas en mesure de déterminer que votre organisation est clairement chrétienne", selon une déclaration de la présidente de l'association, Alexandra Maria Linder.

    Un autre homme politique protestant bien connu a reçu personnellement la communion de l'évêque Georg Bätzing, président de la conférence épiscopale allemande, lors du même événement. Thomas de Maizière, ancien ministre de la défense et de l'intérieur qui a fait partie du cabinet de la chancelière allemande Angela Merkel pendant 12 ans, a été vu en train de recevoir l'Eucharistie des mains de l'évêque Bätzing, rapporte CNA Deutsch. Une image de Bätzing donnant la communion à l'éminent protestant a été publiée sur Twitter.

    Un porte-parole de la conférence épiscopale allemande a confirmé que Mgr Bätzing avait été approché par M. de Maizìere avant la messe et que l'homme politique avait ensuite reçu la communion de l'évêque. Le porte-parole des évêques a ajouté qu'il n'y a "pas encore de pleine communion ecclésiale entre les églises protestantes et catholiques et donc pas de communion générale. Un chrétien protestant qui s'est examiné, qui partage la foi en la présence de Jésus-Christ dans la Sainte Eucharistie et qui vient à la Table du Seigneur peut recevoir la Sainte Communion au cas par cas."

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  • Le nouvel abbé de Solesmes répond aux questions de Famille Chrétienne

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    Du site de Famille Chrétienne :

    Dom Geoffroy, père abbé de Solesmes : « la liturgie ne peut pas être un self-service ! »

    30/05/2022

    Quel est votre vœu le plus cher en tant que nouveau Père abbé de Solesmes ?

    Je voudrais que tous mes frères soient des passionnés de Dieu ! Qu’ils soient heureux sous le regard du Père et n’aillent pas chercher leur bonheur ailleurs. C’est ce que je demande plusieurs fois par jour dans ma prière.

    N’est-ce pas impressionnant d’accepter une telle charge sur vos épaules quand on pense au rayonnement de votre congrégation ?

    Pour dire la vérité, je me sens tellement soutenu par mes frères, par les différents Pères abbés de la congrégation que je ne suis pas écrasé. Je n’ai pas peur, même si je sais qu’il y aura forcément des combats.

    Et quel est votre premier combat ?

    La première fois que je me suis adressé aux Frères pendant le chapitre, je leur ai demandé de prier pour moi. Ce n’était pas une formule en l’air. J’ai mes fragilités. Les moines les voient ou pas [sourire]. J’ai un combat à mener, comme tous les chrétiens : celui de la cohérence entre ce que nous sommes et ce que nous faisons. Les abus dans l’Église ont montré de manière scandaleuse que des prêtres et des religieux pouvaient mener une double vie ! En tant que Père abbé, je n’imagine pas que tout soit écrit à l’avance. J’ai eu mes propres difficultés dans la vie monastique... Je suis entré à l’abbaye de Fontgombault avant de me réorienter vers Solesmes. Il y a toujours un chemin à faire dans la confiance. Pour autant, il ne faut pas se méfier de tout, sinon on n’avance pas.

    Pouvez-vous revenir sur votre propre vocation monastique ?

    Au départ, mon père a eu du mal à accepter ma vocation. Il a coincé parce qu’il ne voulait pas voir partir son fils aîné ! C’était un peu pour lui le sacrifice d’Abraham. A l’époque, il a même écrit au père abbé de Fontgombault… Je voulais rentrer à l’abbaye à 19 ans et il m’a fallu attendre encore une année. Sur le coup, je l’avais mauvaise !

    Comment concevez-vous votre nouvelle charge à la lumière de la tradition bénédictine ?

    J’ai choisi la devise « Fratres in unum ». Elle est inspirée du Psaume 132 : « Comme il est bon, comme il est heureux, d’habiter en frères tous ensemble. » On pourrait traduire cette devise par « Frères ensemble ! » Elle marque le désir de vivre dans l’unité, y compris au travers des épreuves. L’expression « in unum » signifie « vers un ». C’est le sens de notre vie contemplative. Nous ne sommes pas un groupe d’amis, mais des hommes tournés vers Dieu, polarisés par Lui. Nous voulons nous laisser illuminer comme les tournesols qui regardent le soleil.

  • Vivante Afrique : Jubilé d’or de l’Abbaye de Keur Moussa

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    L'abbaye de Keur Moussa fut fondée à Keur Moussa, au Sénégal, par neuf moines de l'ordre de Saint-Benoît venus de Solesmes. Les bâtiments furent inaugurés le 23 juin 1963 en présence du président du Sénégal, Léopold Sédar Senghor.

    Formée de neuf moines bénédictins à l'origine, la communauté s'est fort agrandie et compte aujourd'hui une quarantaine de membres. Elle présente un caractère international. En effet, si les deux tiers d'entre eux sont de nationalité sénégalaise, on y dénombre en 2020 deux Béninois, deux Camerounais, un Congolais (Brazzaville), deux Français, deux Gabonais et un Guinéen.

    Le 30 janvier 1984, le monastère devient une abbaye autonome de la Congrégation de Solesmes.

    Le 8 mai 2000, le père Ange-Marie Niouky, Sénégalais, succède au premier abbé, le père Philippe Champetier de Ribes, décédé six ans plus tard (2006).

    En 2003, quatre moines sont détachés pour une nouvelle fondation à Saint-Joseph de Séguéya, en Guinée.

    Le 19 janvier 2019, le Père Olivier-Marie SARR succède au père Ange-Niouky, comme troisième Abbé de Keur Moussa

  • Le « traditionalisme » américain est fort diversifié

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    Abbaye-Clear-Creek©Elvir-Tabakovic-620x330.jpg

    Lu sur le site du mensuel « La Nef » :

    « L’abbaye bénédictine Notre-Dame de l’Annonciation de Clear Creek, dans l’Oklahoma aux États-Unis, est à l’origine une fondation de Fontgombault (1999) érigée en abbaye en 2010. Elle compte aujourd’hui plus de 50 moines. Son Père Abbé, Dom Philippe Anderson, nous explique cette fondation et nous éclaire sur la situation du « traditionalisme » américain dont on a dit qu’il était visé par le pape François dans Traditionis custodes.

    La Nef – Pourriez-vous nous dire d’abord un mot de votre abbaye : comment est-elle née et pourquoi cette implantation à Clear Creek ?

    TRP Philippe Anderson – L’abbaye Notre-Dame de Clear Creek est née de deux projets de vie monastique – un grand et un petit –qui se sont rencontrés pour réaliser, au seuil du troisième millénaire, une seule aventure spirituelle au Nouveau Monde. En ce qui concerne le « grand projet », le Père Abbé Jean Roy de l’abbaye N.-D. de Fontgombault, restaurée en 1948 par l’abbaye de Solesmes, pensait déjà au début des années 1970 qu’il serait bon de faire une fondation aux États-Unis. Il voyait l’influence plutôt matérialiste toujours grandissante de notre côté de l’Atlantique, et il jugeait opportun d’offrir à cette partie du Nouveau Monde ce que pouvait lui apporter la vie contemplative bénédictine.

    Quant au « petit projet », il s’agissait d’un groupe de jeunes Américains, anciens élèves de l’université du Kansas, pour la plupart des convertis au catholicisme, qui cherchaient à cette même époque, suivant la suggestion d’un de leurs professeurs, John Senior, à fonder un monastère dans le Kansas. Comme ça ! Cette nouvelle fondation serait, pensaient-ils, une sorte d’aboutissement de leur démarche de foi comme convertis et de leur amour pour la culture chrétienne rencontrée dans leurs études littéraires. Ils espéraient trouver en Europe un moine capable de les aider. Le Père sous-prieur de Fontgombault de l’époque, Dom Antoine Forgeot, qui avait accueilli alors deux Américains « chercheurs », leur a expliqué qu’ils ne pouvaient pas prendre avec eux un moine tout simplement, mais que, s’ils entraient comme postulants à Fontgombault, après quelques années, une fondation pourrait se faire aux États-Unis. Le Père Abbé Roy, ayant été mis au courant de la visite des Américains, pensait de même. Pour leur part, les Américains, après quelques séjours à Fontgombault, voyaient que la vie qu’ils rencontraient dans cette abbaye serait bien adaptée à leur projet. Par la suite, plusieurs Américains sont rentrés à Fontgombault et y ont fait profession, mais il a fallu un quart de siècle avant que ce grand rêve de fondation bénédictine aux États-Unis devienne une réalité, non pas au Kansas finalement mais dans l’Oklahoma tout proche.

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  • Les rogations

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    0a51.jpgSur Evangile au Quotidien :

    Qu'est ce que les Rogations ?

              Rogations, du latin " rogatio ", veut dire une prière de demande. " Les Rogations " sont une prière de demande liturgique, accomplie par la Communauté Chrétienne à une époque de l'année fixée au printemps, les trois jours avant l'Ascension.  

            Elles ont pour objet de demander à Dieu un climat favorable, une protection contre les calamités et peuvent être accompagnées d'une bénédiction de la terre, des champs et des instruments de travail. On peut aussi les faire dans des circonstances diverses, comme par exemple aujourd'hui la fièvre aphteuse, la maladie de la vache folle, les inondations, etc...

    2° Histoire des Rogations

            Les Rogations avaient été instituées vers 474 par Saint Mamert (encore connu dans le dicton météorologique parmi les " Saints de Glace ", avec les Saints Pancrace et Servais dont la fête tombe les 11, 12 et 13 mai ; c'est à cette époque en effet que peuvent survenir les dernières gelées, les plus dangereuses pour la végétation).  À l'époque il y avait des calamités de tout ordre, non seulement agricoles, mais aussi tremblements de terre, destructions incendies et guerres, Saint Mamert proposa donc au peuple chrétien trois jours de prières, processions, litanies et jeûne. On dit que, plus tard, Charlemagne suivait lui-même à pied cette procession.

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  • Litanies pour les jours des Rogations

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    Les Rogations - Etoile Notre Dame

    C'est le temps des Rogations, ces jours de prière accompagnés de processions précèdant la fête de l'Ascension. (Voir ICI) A cette occasion, on récite les litanies suivantes :

    Le texte des litanies des rogations :

    Litanie des saints - A prier chaque jour pendant le temps des Rogations
    Seigneur ayez pitié.
    Christ ayez pitié.
    Seigneur ayez pitié.
    Dieu le Père, du haut des cieux, ayez pitié de nous.
    Dieu le Fils, Rédempteur du monde, ayez pitié de nous.
    Dieu le Saint-Esprit, ayez pitié de nous.
    Trinité sainte, un seul Dieu, ayez pitié de nous.
    Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.
    Sainte Vierge des Vierges, priez pour nous.
    Saint Michel, priez pour nous.
    Saint Gabriel, priez pour nous.
    Saint Raphaël, priez pour nous.
    Tous les saints Anges et Archanges, priez pour nous.
    Tous les saints ordres des Esprits bienheureux, priez pour nous.
    Saint Jean-Baptiste, priez pour nous.
    Saint Joseph, priez pour nous.
    Tous les saints Patriarches et Prophètes, priez pour nous.
    Saint Pierre, priez pour nous.
    Saint Paul, priez pour nous.
    Saint André, priez pour nous.
    Saint Jacques, priez pour nous.
    Saint Jean, priez pour nous.
    Saint Thomas, priez pour nous.
    Saint Jacques, priez pour nous.
    Saint Philippe, priez pour nous.
    Saint Barthélémy, priez pour nous.
    Saint Mathieu, priez pour nous.
    Saint Simon, priez pour nous.
    Saint Thaddée, priez pour nous.
    Saint Matthias, priez pour nous.
    Saint Barnabé, priez pour nous.
    Saint Luc, priez pour nous.
    Saint Marc, priez pour nous.
    Tous les saints Apôtres et Évangélistes, priez pour nous.
    Tous les saints Disciples du Seigneur, priez pour nous.
    Tous les saints Innocents, priez pour nous.
    Saint Etienne, priez pour nous.
    Saint Laurent, priez pour nous.
    Saint Vincent, priez pour nous.
    Saint Fabien et saint Sébastien, priez pour nous.
    Saint Jean et saint Paul, priez pour nous.
    Saint Côme et saint Damien, priez pour nous.
    Saint Gervais et saint Protais, priez pour nous.
    Tous les saints Martyrs, priez pour nous.
    Saint Sylvestre, priez pour nous.
    Saint Grégoire, priez pour nous.
    Saint Ambroise, priez pour nous.
    Saint Augustin, priez pour nous.
    Saint Jérôme, priez pour nous.
    Saint Martin, priez pour nous.
    Saint Nicolas, priez pour nous.
    Tous les saints Pontifes et Confesseurs, priez pour nous.
    Tous les saints Docteurs, priez pour nous.
    Saint Antoine, priez pour nous.
    Saint Benoît, priez pour nous.
    Saint Bernard, priez pour nous.
    Saint Dominique, priez pour nous.
    Saint François, priez pour nous.
    Tous les saints Prêtres et Lévites, priez pour nous.
    Sainte Marie-Madeleine, priez pour nous.
    Sainte Agathe, priez pour nous.
    Sainte Lucie, priez pour nous.
    Sainte Agnès, priez pour nous.
    Sainte Cécile, priez pour nous.
    Sainte Catherine, priez pour nous.
    Sainte Anastasie, priez pour nous.
    Toutes les saintes Vierges et Veuves, priez pour nous.
    Tous les Saints et Saintes de Dieu, intercédez pour nous.
    Soyez-nous propice, pardonnez-nous, Seigneur.
    Soyez-nous propice, exaucez-nous, Seigneur.
    De tout mal, délivrez-nous, Seigneur.
    De tout péché, délivrez-nous, Seigneur.
    De votre colère, délivrez-nous, Seigneur.
    D'une mort subite et imprévue, délivrez-nous, Seigneur.
    Des embûches du démon, délivrez-nous, Seigneur.
    De la colère, de la haine, et de toute mauvaise volonté, délivrez-nous, Seigneur.
    De l'esprit de fornication, délivrez-nous, Seigneur.
    De la foudre et de la tempête, délivrez-nous, Seigneur.
    Du fléau des tremblements de terre, délivrez-nous, Seigneur.
    De la peste, de la famine et de la guerre, délivrez-nous, Seigneur.
    De la mort éternelle, délivrez-nous, Seigneur.
    Par le mystère de votre sainte incarnation, délivrez-nous, Seigneur.
    Par votre avènement, délivrez-nous, Seigneur.
    Par votre nativité, délivrez-nous, Seigneur.
    Par votre baptême et votre saint jeûne, délivrez-nous, Seigneur.
    Par votre croix et votre passion, délivrez-nous, Seigneur.
    Par votre mort et votre sépulture, délivrez-nous, Seigneur.
    Par votre sainte résurrection, délivrez-nous, Seigneur.
    Par votre admirable ascension, délivrez-nous, Seigneur.
    Par la venue du Saint-Esprit Consolateur, délivrez-nous, Seigneur.
    Tous les saints Moines et Ermites, priez pour nous.
    A u jour du jugement, délivrez-nous, Seigneur.
    Pécheurs que nous sommes, nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Daignez nous pardonner, nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Daignez nous faire grâce, nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Daignez nous conduire à une véritable pénitence, nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Daignez gouverner et conserver votre Église sainte, nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Daignez maintenir dans votre sainte religion le Souverain Pontife et tous les ordres de la hiérarchie ecclésiastique,
    nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Daignez abaisser les ennemis de la sainte Église, nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Daignez établir une paix et une concorde véritables entre les rois et les princes chrétiens, nous vous en supplions,
    écoutez-nous.
    Daignez accorder à tout le peuple chrétien la paix et l'unité, nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Daignez élever notre esprit et les désirs de notre coeur vers les biens célestes, nous vous en supplions, écouteznous.
    Daignez récompenser tous nos bienfaiteurs en leur donnant le bonheur éternel, nous vous en supplions, écouteznous.
    Daignez délivrer de la damnation éternelle, nos âmes, et celles de nos frères, de nos parents et de nos bienfaiteurs,
    nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Daignez nous donner les fruits de la terre et les conserver, nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Daignez accorder à tous les fidèles défunts le repos éternel, nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Daignez exaucer nos voeux, nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Fils de Dieu, nous vous en supplions, écoutez-nous. Daignez rappeler à l'unité de l'Église tous ceux qui sont dans l'erreur
    et conduire à la lumière de l'Évangile tous les infidèles, nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Daignez nous conserver et nous fortifier dans votre saint service, nous vous en supplions, écoutez-nous.
    Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
    Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.
    Agneau de Dieu, qui ôtez les péchés du monde, ayez pitié de nous.
    Christ, écoutez-nous.
    Christ, exaucez-nous.
    Seigneur ayez pitié.
    Christ ayez pitié.
    Seigneur ayez pitié.
    Notre Père

  • "Club des Hommes en Noir" : le traditionalisme entre fidélité et résistance ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Le traditionalisme entre fidélité et résistance ?
    Une approche du Club des Hommes en Noir

    Les abbés Celier et Guelfucci avec Jean-Pierre Maugendre sont les invités de Philippe Maxence dans le Club des Hommes en Noir pour aborder l'histoire des traditionalistes. À quand cette sensibilité remonte-t-elle ? Est-elle seulement une question de liturgie ? Les réactions épidermiques qu'elle suscite ne sont-elles pas dues à une méconnaissance ? Pourquoi les 60 dernières années ont-elles été si importantes ?

    Retrouvez Le Club des Hommes en Noir pour sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc.

     

  • Un jeune catholique découvre la puissance de la musique sacrée traditionnelle

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    De Justin Lang  sur le National Catholic Register :

    Un jeune catholique découvre la puissance de la musique sacrée traditionnelle

    "La tradition musicale de l'Église universelle est un trésor d'une valeur inestimable, plus grande encore que celle de tout autre art." -Sacrosanctum Concilium

    19 mai 2022

    Je suis un catholique depuis le berceau. Je suis né après que la messe de saint Paul VI était déjà bien établie. J'ai grandi en connaissant des hymnes comme 'On Eagle's Wings' et 'The King of Glory', et j'ai chanté avec enthousiasme depuis mon banc avec tous les hymnes de la messe, parce que je voulais participer activement, comme on me l'avait dit.

    Les choses ont commencé à changer lorsque j'ai lu, au milieu de la vingtaine, un excellent article qui suggérait les caractéristiques des chants que nous ne devrions pas chanter à la messe (c'était il y a environ 15 ans, et, malheureusement, je n'ai pas pu retrouver l'article).  Certaines de ces caractéristiques étaient les suivantes : ne pas chanter de chants qui contiennent une hérésie ou qui parlent plus de moi que de Dieu ; éviter les chants qui semblent appartenir à un piano-bar ou à une pièce de théâtre. J'ai commencé à être un peu plus réservé quant aux chansons que je chantais à la messe. Et les gens autour de moi ont commencé à faire attention.

    J'ai appris le piano quand j'étais enfant et j'ai adoré mes cours de chorale au lycée. Ainsi, lorsque j'ai commencé à chanter avec ma femme et mes enfants à la messe, les gens m'entendaient chanter fortement, et ils aimaient ma voix. Lorsque j'ai commencé à m'abstenir de chanter certains chants, nos voisins dans les bancs autour de moi l'ont remarqué. Ils ont commencé à poser des questions, et mes réponses sur le fait de chanter des hymnes adaptés à la messe les ont intrigués. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'ils commencent à me regarder lorsqu'un hymne était annoncé. Est-ce que je prenais le recueil de cantiques ? Ils ont suivi le mouvement.

    Nous étions déjà dans une paroisse qui suivait les rubriques de la liturgie plus étroitement que n'importe quelle autre du diocèse, et j'apprenais que ce n'était pas tout ce que cela pouvait être. J'ai commencé à lire les documents de l'Église sur la musique dans la liturgie, et j'ai été choqué. L'encyclique la plus récente sur la musique sacrée, Musicae Sacrae, a été écrite en 1955 par le pape Pie XII. Elle indique certains instruments qui conviennent aux rites sacrés, déclarant que "l'orgue occupe à juste titre la position principale" et que "le violon et les autres instruments de musique qui utilisent l'archet sont remarquables."

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  • Cours de liturgie par Denis Crouan, docteur en théologie; 12ème leçon : L’histoire de l’apparition du missel plénier à partir de l’Ordre franciscain au XIIIème siècle

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    Liturgie 12 – L’histoire de l’apparition du missel plénier à partir de l’Ordre franciscain au XIII° s. (44 mn)  

    https://youtu.be/I2Ijx8XmUbA   

    Denis Crouan aborde dans cette leçon le grand changement qui marque le XIII° s : Ce siècle est sans doute celui de la vraie entrée de l’Europe dans la Renaissance : on s’oriente vers une Eglise plus "mondaine", et des évêques voulant montrer leur puissance par de grandes constructions. Les Ordres mendiants (Dominicains et Franciscains) réagissent à cela. Ils ne sont plus cloitrés et ont besoin de livres portatifs et simplifiés. On y voit apparaitre les messes privées. Le missel qu’ils vont composer pour raison d’itinérance fera un retour à Rome et influencera la pratique liturgique de la Curie papale et ainsi façonner l’« Ordo Missalis secundum consuetudinem romane Curie ». C’est donc grâce aux Franciscains qu’une unification de la structure rituelle de la liturgie romaine fut réalisée dans l’Église latine au XIII° s.  

    Deux questions en fin de cours : La présence d’un servant de messe était-elle obligatoire ? Les servantes de messe féminines existaient-elles à cette époque ? 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • "Nous avons perdu le sens des sacrements depuis longtemps" (cardinal Sarah)

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    Des propos recueillis par Véronique Jacquier sur le site de France Catholique :

    «  Sans les sacrements nous ne pouvons pas vivre !  »

    13 mai 2022

    Pour que Dieu rayonne pleinement dans nos vies, le cardinal Robert Sarah nous emmène à la redécouverte des sept sacrements dans son dernier ouvrage, Catéchisme de la vie spirituelle (Fayard). Entretien exclusif.

    Quelle est l’ambition de ce catéchisme atypique que vous publiez ?

    Cardinal Robert Sarah : J’ai voulu aider les chrétiens à vivre la richesse des sacrements : le baptême, la confirmation, l’Eucharistie, le mariage, le sacerdoce, la pénitence, et l’onction des malades. Nous avons souvent oublié cette richesse, parce que nous ne nous donnons pas beaucoup de peine pour mieux connaître et entrer en profondeur dans le mystère des sacrements.

    J’insiste particulièrement sur le sacrement de l’Eucharistie. La messe est parfois devenue un lieu de convivialité. Elle n’est plus toujours celui d’une rencontre vitale, personnelle, d’un cœur-à-cœur avec Jésus. Au IIIe siècle, lorsque l’empereur Dioclétien avait interdit la messe, les chrétiens d’Abitène – dans l’actuelle Tunisie – ont désobéi. Interrogés pour savoir pourquoi ils ont désobéi à l’ordre impérial, ils ont répondu : «  Nous ne pouvons pas vivre sans l’Eucharistie.  » L’affirmation de cette vérité leur a valu le martyre. L’Eucharistie est un besoin primordial, une nécessité vitale.

    Mais on peut songer aussi aux sacrements du baptême ou de la confirmation, souvent réduits à des fêtes familiales, or ce sont des actes essentiels qui engagent dans la vie d’enfant de Dieu !

    Il y a urgence selon vous ?

    Nous avons, hélas ! perdu le sens des sacrements depuis longtemps. Le mariage est fragilisé par les séparations qui se systématisent ! À la messe, on voit des prêtres transformer tel canon ou telle prière comme s’ils lui appartenaient, alors qu’ils relèvent de la tradition… Il faut réapprendre à protéger notre âme, et pas seulement notre corps. Sans les sacrements, l’Église n’existe plus ! Sans eux, nous ne pouvons pas vivre ! Ils nous fortifient sur un chemin intérieur, par lequel nous devons parvenir tous ensemble à ne faire plus qu’un dans la foi et la connaissance du Fils de Dieu.

    L’image du désert est très présente dans votre propos… C’est le terreau dans lequel peut s’enraciner la présence de Dieu dans nos vies ?

    Le désert est le lieu où Dieu se révèle. Il faut qu’il y ait des déserts dans notre cœur et dans notre vie. Car nous sommes envahis par le bruit et l’activisme. Au fond de chacun, subsiste un désir plus ou moins conscient d’échapper à ce tourbillon d’apparences, à cette vacuité qui nous assaillent.

    Si nous réussissons à créer des déserts intérieurs, faits de silence et d’adoration, nous serons remplis de présence divine. C’est dans la pauvreté et le dépouillement que nous apprenons à devenir attentifs à Dieu. Le désert est plein de Dieu. Son immensité et sa simplicité le révèlent, son silence le donne. Le désert est monothéiste. Il préserve de la multiplicité des idoles. Il faut donc se taire intérieurement et laisser l’Esprit Saint nous parler. Sans cela non plus, nous ne pouvons pas vivre.

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans le magazine.