Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Livres - Publications - Page 18

  • Y a-t-il un « véritable islam » ?

    IMPRIMER

    Editorial lu dans la revue mensuelle « La Nef », sous la signature de Christophe Geffroy :

    Dans son livre Sur l’islam (1), Rémi Brague se moque gentiment du propos tenu en 2013 par le pape François : « le véritable islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute violence. » Le « véritable islam » ? Dans cet ouvrage passionnant teinté d’un humour caustique, saisissant par son érudition et sa clarté, Rémi Brague remet les choses à leur juste place : en cherchant à appréhender l’islam sous ses différentes facettes, sans a priori positif ou négatif, il montre qu’il n’y a pas de « véritable islam » et qu’il n’en peut exister puisqu’il ne reconnaît pas de magistère faisant autorité, comme c’est le cas dans l’Église catholique. Le terroriste islamiste qui tue des « mécréants » peut autant se revendiquer de « l’islam véritable » que le soufi plongé dans ses méditations.

    Pour comprendre ce qu’est l’islam donc, quelle est la vision islamique de Dieu et du monde, R. Brague explore ses « fondamentaux », et notamment le Coran, figé, depuis la crise mu‘tazilite du IXe siècle, comme parole incréée de Dieu dictée à Mahomet. Cet aspect essentiel explique une part importante de la réalité musulmane. Le Coran contient nombre de dispositions légales, souvent extrêmement précises et s’attachant à la vie quotidienne dans certains de ses plus petits détails, faisant de l’islam plus qu’une simple religion, « une législation », écrit R. Brague – une « religion de la Loi ». « De la sorte, poursuit-il, lorsque l’islam, comme religion, entre en Europe, il ne le fait pas seulement comme une religion […]. Il y pénètre au titre d’une civilisation qui forme une totalité organique et qui propose des règles de vie bien déterminées. »

    En islam, la raison ne peut en aucune façon être source de l’obligation du droit, la loi vient directement de Dieu, via le Coran lui-même, parole incréée de Dieu. Et lorsque surgissent des contradictions, elles se résolvent par la théorie de l’« abrogation » qui donne la primauté au verset coranique le plus récent, toujours plus sévère que le verset antérieur – relativisant par là même les passages les plus tolérants envers les juifs et les chrétiens que l’on met habituellement en avant. Ainsi, puisqu’il n’y a que la loi de Dieu, le concept de loi naturelle n’a aucun sens et il ne peut exister, en théorie, de règles communes valables pour les musulmans et les « infidèles ». Les conséquences de cette approche du droit, discipline qui domine toutes les autres en islam, sont importantes, notamment par ses répercussions sur la morale et la relativisation de principes que nous considérons comme universels : est bien ce que Dieu veut, donc ce qu’exige le Coran ne peut être que bien, y compris ce qu’a fait Mahomet qui est le « bel exemple » que Dieu recommande de suivre (Coran XXXIII, 21). Ainsi assassiner, torturer, conquérir par l’épée, mentir (taqiyya), multiplier les épouses (y compris fort jeune, Mahomet ayant consommé son mariage avec Aïcha alors qu’elle n’avait que 9 ans)… aucune de ces actions ne saurait avoir été mauvaise dès lors qu’elle a été le fait du « Prophète ». Certes, aucun musulman n’est obligé de faire de même, mais du moins le peut-il sans trahir sa religion.

    L’islam et l’Europe

    Autre thème sur lequel R. Brague remet les pendules à l’heure : l’apport de la civilisation islamique (où chrétiens, juifs, sabéens, zoroastriens ont joué un rôle non négligeable) à l’Europe au Moyen Âge. Certes, les sciences arabes, en ce temps, étaient plus développées dans la sphère islamique que chrétienne, mais, tempère R. Brague, « l’islam en tant que religion n’a pas apporté grand-chose à l’Europe, et ne l’a fait que tard », la chrétienté occidentale n’ayant jamais totalement cessé le commerce intellectuel avec Byzance, ce qui a permis le maintien du contact avec la culture grecque que l’islam n’a aucunement cherché à assimiler.

    Depuis environ cinq siècles, l’islam a comme interrompu son développement culturel et s’est progressivement laissé dépasser et dominer par l’Europe, provoquant une intense humiliation chez nombre de musulmans : c’est ce que R. Brague nomme « l’ankylose » de l’islam. Aujourd’hui, s’il n’y avait pas eu la manne pétrolière, les pays musulmans, faibles scientifiquement et militairement, ne pèseraient rien au plan international. Leur atout est néanmoins leur forte démographie, couplée à une immigration massive vers l’Europe, qui a permis l’installation de vastes communautés musulmanes financées par l’argent de l’or noir. C’est une autre façon, plus patiente mais sans doute plus efficace, de l’emporter et de prendre ainsi une revanche sur le passé. Quand le réaliserons-nous ?

    Christophe Geffroy"

    (1) Rémi Brague, Sur l’islam, Gallimard, 2023, 390 pages, 24 €.

    © LA NEF n° 356 Mars 2023

  • Faut-il se méfier des Mangas ?

    IMPRIMER

    L'Action Familiale et Scolaire a publié un article sur ce sujet dont de larges extraits ont été reproduits sur le Salon beige :

    Le numéro de février de l’Action Familiale et Scolaire comprend un article sur les Mangas, cette littérature venue du Japon et proche de la bande dessinée. Les auteurs, un groupe de professeurs, mettent en garde les parents. Extrait :

    […] Les meilleurs mangas ne présentent pas ou peu de texte, mais une série d’onomatopées exprimant l’émotion ou la violence des sentiments. Les Japonais sont des dessinateurs très précis et des professionnels de l’imitation en tout domaine, grâce à leur sens de l’observation très aiguisé, sollicité depuis leur plus tendre enfance : leur écriture en effet demande une grande précision graphique  (un trait de trop entraîne un autre sens).

    L’exercice de la dictée en Occident sollicite l’esprit analytique qui cherche à comprendre le sens de la phrase et des mots pour les accords, même les plus simples. Au Japon, l’orthographe se limite au dessin et à la précision du trait, sans recours à l’analyse. Les Japonais procèdent par imitation d’un modèle donné. Ils n’expriment point des idées mais des émotions et des sentiments. Il n’y a donc pas de philosophe, ni de véritable penseur au Japon, mais de très bons imitateurs et dessinateurs. L’imagination est leur faculté maîtresse.

    Or, en utilisant les images, on s’adresse à l’imagination et non à l’intelligence. Ainsi, le premier danger des mangas est le manque de rationalité ; la démarche est uniquement émotionnelle et non plus rationnelle. On bascule du mode analytique au mode intuitif par association d’images, dont les messages flous et ambigus s’opposent à la précision de la raison.

    Le premier danger des mangas est donc cette absence de toute rationalité, relative à leur écriture même (c’est la marque de la culture asiatique, avec des variantes selon les pays). Les mangas, c’est le règne de l’image, avec tout ce que cela implique de barrière dressée contre l’intelligible, et plus profondément, comme logique associative dressée contre la logique analytique. […]

    Les mangas japonais cassent l’emprisonnement de la case. Celle-ci devient de dimensions très variables et le personnage peut en sortir. Les visages et les attitudes sont très déformés, voire tronqués. L’être humain n’est pas perçu dans son intégrité (intégrité qui est, rappelons-le, un des critères de la beauté), mais il est défiguré par des détails grossis à l’excès, par l’exagération des proportions – celle des yeux en particulier – du texte ou de l’image, exprimant au premier coup d’œil la violence des émotions, quand ce n’est pas le scabreux des situations. Les Japonais ont une grande habileté technique pour guider l’œil du lecteur sur un point précis de l’image. Ils utilisent un mécanisme subtil pour attirer l’œil, en utilisant la technique des gros plans (voir planche page suivante). De plus, la lecture des mangas se fait à l’envers : on commence le livre à la dernière page et on avance “à l’envers”, de droite à gauche. […]

    L’histoire racontée en images avec peu de texte et beaucoup d’onomatopées, défile à toute allure. La technique du déroulement accéléré des images ne permet pas à l’esprit de se poser, ni de réfléchir. Tout va très vite, comme dans un film. Pendant ce temps, la mémoire visuelle, elle, a saisi ces images et les a intégrées. Ces images restent dans le lecteur malgré lui et forment une réserve de “repères” auxquels il se réfère ensuite dans son agir moral sans même le réaliser. Le manga, par cette technique d’avalanche d’images très souvent laides et caricaturales (et qui atteint sa perfection probablement dans les dessins animés), transmet un message qui échappe au lecteur et qui peut, à son insu, devenir le moteur de son action, quand bien même il s’en croit préservé. C’ est le principe du message “subliminal”. On connaît ce procédé utilisé dans les publicités.

    Le second danger des mangas est donc la disparition de tout ordre, de toute soumission au réel et la transmission d’un message subliminal. […]

    Le Japon est le seul pays industrialisé à être animiste. C’est le shintoïsme2 qui est la religion propre au Japon et à la civilisation japonaise. Aujourd’hui encore, il existe plus de 80 000 sanctuaires où l’on vénère les esprits, les kamis (animaux, sources, chutes d’eau, montagne). Ainsi, au-delà des techniques d’ hameçonnage psychologique produisant l’addiction, la lecture des mangas contient tout d’abord une initiation pure et simple au syncrétisme asiatique : culte des esprits – dont le culte des ancêtres – confucianisme, taoïsme, bouddhisme, mais adaptée au monde dans lequel vivent ses lecteurs et poussée à l’extrême. On se retrouve dans un univers fantasmagorique, aberrant et absurde où tout est dans tout et au même niveau, sans ordre, et où tout peut se transformer en tout, on est en plein panthéisme, qui de surcroît entraîne la négation totale du principe d’identité et de nature humaine. […] Or, on le sait, l’univers mental asiatique est sous l’emprise démoniaque depuis des millénaires ; le catholicisme n’y a jamais pu prendre racine en raison des deux obstacles majeurs, semble-t-il, que sont le syncrétisme et la contrefaçon , servis par une rationalité plutôt intuitive ou associative qu’analytique. Le quatrième danger des mangas est donc l’imprégnation démoniaque qui n’est pas simplement accidentelle (fréquentation d’un univers païen, conçu et réalisé par des païens) ; il y a très probablement une intention arrêtée, dès le départ, d’envoûter par le biais des mangas, que cette intention vienne des concepteurs eux- mêmes ou directement de l’esprit angélique qui les inspire. […]

  • Les archives de Pie XII concernant les juifs entièrement disponibles en version numérisée

    IMPRIMER

    D'agensir.it :

    Les archives de Pie XII sur les juifs sont entièrement disponibles en version numérisée

    21 février 2023

    Le traitement des dossiers pour rendre accessible l'ensemble de la série d'archives "Juifs" des Archives historiques de la Secrétairerie d'État - Section pour les relations avec les États et les organisations internationales (Asrs), composée de 170 volumes contenant des demandes d'aide adressées au Pape Pie XII par des Juifs, baptisés et non baptisés, de toute l'Europe, après le début des persécutions raciales, est terminé. Le Bureau de presse du Vatican rappelle que 70% de la documentation avait été rendue librement accessible sur Internet le 23 juin. Aujourd'hui, la publication virtuelle de la série est achevée, ce qui rend la consultation en ligne des documents numérisés complète. En outre, une deuxième édition élargie de l'inventaire analytique a également été mise à disposition, reprenant les noms de tous les demandeurs d'aide enregistrés dans les plus de 2500 dossiers qui composent la série.

  • L’alerte d’un grand canoniste sur le projet d’une Église synodale

    IMPRIMER

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduction de Diakonos.be :

    Cinq risques et trois contre-mesures urgentes. L’alerte d’un grand canoniste sur le projet d’une Église synodale

    Alors que s’achèvent les synodes continentaux qui vont ensuite confluer vers le synode mondial sur la synodalité programmé à Rome en octobre de cette année et l’année prochaine, l’essai d’un éminent canoniste qui révèle au grand jour, et avec une rare compétence, les limites comme les risques de ce projet majeur du pontificat de François est sur le point de sortir en librairie le 24 février prochain en Italie.

    Cet essai, édité chez Marcianum Press, s’intitule : « Metamorfosi della sinodalità. Dal Vaticano II a papa Francesco ». Son auteur est Carlo Fantappiè, professeur de droit canon à l’Université de Rome Trois et à l’Université Grégorienne, membre de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et auteur d’ouvrages importants notamment sur l’histoire de l’Église, du point de vue du droit.

    En un peu plus d’une centaine de pages, faciles à lire mais très bien documentées, le professeur Fantappiè reparcourt dans un premier temps la naissance et le développement de l’idée de synodalité, à partir du Concile Vatican II et des turbulents synodes nationaux des années 1970 aux Pays-Bas, en Allemagne et dans d’autres pays. Il en décrit l’élaboration qui s’en suivit grâce à des théologiens et des canonistes issus de différents pays et de différentes écoles, y compris la Commission théologique internationale avec son document « ad hoc » de 2018. Et enfin, il en étudie la mise en œuvre au sein du « processus » que François a entamé.

    Selon Fantappiè, il ne fait aucun doute que François a en tête « un nouveau modèle d’Église ». « Après le modèle grégorien, le modèle tridentin, le modèle juridico-fonctionnel, celui du peuple de Dieu, voilà qu’est en train d’émerger le modèle d’Église synodale ». Il est cependant difficile de comprendre précisément de quoi il s’agit, étant donné qu’il est soumis à des variations continues de la part du Pape lui-même « quasiment de mois en mois ».

    « Il me semble comprendre – écrit Fantappiè – que le Pape François ait l’intention de constituer un axe préférentiel, permanent, entre synodalité et synode des évêques », jusqu’au point, peut-être, de « mettre en œuvre la transition d’une ‘Église hiérarchique’ vers une ‘Église synodale’ en état permanent, et donc d’en modifier la structure de gouvernement en tournant le dos à un millénaire basé sur le Pape, la Curie romaine et le collège des cardinaux ».

    Lire la suite

  • Dieu, la création et l'humanité : les "conférences perdues" de Benoît XVI rassemblées dans un nouveau livre

    IMPRIMER

    De Kevin J. Jones sur Catholic News Agency :

    The Divine Project: Reflections on Creation and the Church - Kindle edition  by Ratzinger, Cardinal Joseph. Religion & Spirituality Kindle eBooks @  Amazon.com.

    Dieu, la création et l'humanité : Les "conférences perdues" de Benoît XVI rassemblées dans un nouveau livre

    19 février 2023

    Six conférences du cardinal Joseph Ratzinger ont failli être perdues à jamais. Mais maintenant, elles ont été rassemblées dans un nouveau livre d'Ignatius Press, "The Divine Project : Réflexions sur la création et l'Église".

    "C'est un merveilleux résumé de ce que Dieu entend en nous créant et en nous rachetant, en six conférences. C'est tout simplement une grande découverte", a déclaré à CNA le père Joseph Fessio, SJ, président d'Ignatius Press. "Il est écrit pour les étudiants et parlé pour les étudiants. C'est vraiment très lisible".

    Le futur pape Benoît XVI a prononcé cette série de conférences en 1985 à la maison de formation de l'évêque de Gurk, à l'abbaye Saint-Georges de Längsee, dans l'État de Carinthie, au sud de l'Autriche. Elles ont été enregistrées sur des cassettes audio mais les bandes ont été égarées pendant 30 ans et oubliées. Par hasard, elles ont été redécouvertes.

    "C'est un trésor qui a été perdu et retrouvé", a déclaré M. Fessio, qui a étudié sous la direction de M. Ratzinger lorsque le futur pontife était théologien et professeur d'université. Ratzinger a été cardinal sous le pape Jean-Paul II. Il a été élu pape en 2005.

    Les conférences ont été publiées pour la première fois en allemand en 2008, mais Ignatius Press est le premier à les publier en anglais, dans un livre de 177 pages.

    M. Fessio a souligné l'importance que Ratzinger accorde aux Écritures.

    "Il revient toujours à l'Écriture lorsqu'il fait une présentation sur n'importe quel sujet", a commenté Fessio. "C'est une question théologique. Cela a à voir avec la foi, bien sûr. Son interprétation de la Genèse l'amène jusqu'à aujourd'hui. Il comprend l'érudition traditionnelle et la méthode historico-critique, mais il est capable de la rendre vivante."

    Les conférences de Mgr Ratzinger portent sur Dieu en tant que créateur d'un cosmos raisonnable, dans lequel chaque homme et chaque femme est en fin de compte une créature. Il examine comment lire la Bible et comprendre le péché originel et la rédemption.

    Ratzinger se penche sur les huit premières lignes du livre de la Genèse, sur la création des cieux et de la terre.

    "S'agit-il simplement d'un beau passage, ou cette beauté révèle-t-elle aussi quelque chose de la vérité ?" demande-t-il. "Et si oui, comment la trouver ?"

    Il réfléchit aux explications de la Genèse qui engagent les récits scientifiques de l'univers et de l'humanité, y compris la théorie de l'évolution. Il se demande si et comment les approches scientifiques et chrétiennes peuvent se compléter mutuellement, et il réfléchit à la place du récit de la création de la Genèse dans la pensée chrétienne historique, y compris la chute de l'humanité à travers Adam.

    L'Église primitive et le Moyen Âge "ont compris que la Bible est un tout et que nous ne pouvons vraiment entendre ce qu'elle dit que si nous l'entendons comme venant du Christ", explique Ratzinger.

    "Cela signifie l'entendre dans la liberté qu'il nous a donnée et depuis les profondeurs où, à travers l'écran des images, il révèle la réalité vraie et durable, le terrain solide sur lequel nous pouvons toujours nous tenir", dit-il.

    Fessio a déclaré à CNA que le livre de la Genèse est écrit "de manière très parabolique, voire mythique". Selon le commentaire de Ratzinger, l'Ancien Testament doit être lu comme une préparation au Nouveau Testament. La Bible doit être lue comme un tout.

    "Ses parties aident à se comprendre et [à comprendre] que le Christ est le but et donc la clé de l'interprétation", a déclaré Fessio. Il a ajouté que les conférences de Ratzinger montrent "comment la création a été faite pour le culte de Dieu, pour le sabbat, pour le jour du culte et le jour où Dieu s'est reposé."

    "Si Dieu est le Créateur, cela signifie que nous sommes des créatures", a ajouté Fessio. "Cela signifie que nous ne nous créons pas nous-mêmes, nous dépendons de Dieu et des autres pour exister".

    "[Ratzinger] passe beaucoup de temps sur le fait que l'homme est relationnel. Nous venons des parents, nous vivons pour les autres. Nous nous donnons à un projet que nous ne pouvons pas considérer comme nous-mêmes", a-t-il déclaré.

    "Nous ne sommes pas seulement des monades autonomes flottant les unes autour des autres", a déclaré Fessio. "Au contraire, nous sommes connectés les uns aux autres parce que nous sommes connectés à Dieu, qui lui-même est relation en tant que Trinité".

    Ratzinger considère la place de la nécessité et du hasard dans la création et les attitudes contemporaines sur la place de chaque personne dans le monde. Il note que beaucoup objectent en disant : "Personne ne m'a jamais demandé si je voulais naître !".

    À cela, Ratzinger répond : "C'est seulement quand nous savons qu'il y a Quelqu'un qui n'a pas tiré au sort aveuglément, quand nous savons que notre existence n'est pas un accident, mais qu'elle naît plutôt de la liberté et de l'amour, alors seulement nous pouvons, nous dont l'existence n'est pas nécessaire, être reconnaissants pour cette liberté et savoir, avec gratitude, que c'est vraiment un don d'être humain."

    Selon Fessio, Ratzinger "expose la foi catholique, mais en le faisant dans un langage contemporain."

    "Le péché est la destruction de cette relation avec nous-mêmes et Dieu, puis entre nous. [Ratzinger] fait remarquer qu'il n'existe pas de péché individuel qui n'ait pas d'effets sur les autres", a déclaré le prêtre. "Chaque détournement du plan de Dieu, de la loi de Dieu, affecte non seulement soi-même, mais aussi tous les autres."

    Cela peut être guéri "en se perdant soi-même et en se tournant vers le Christ", la source de notre amour, a commenté Fessio. Ratzinger souligne "l'importance de l'Eucharistie pour restaurer l'unité de l'homme déchu avec lui-même et avec Dieu".

    Parmi les autres sujets abordés dans "Le projet divin" figurent la technologie et l'écologie, la croix et l'eucharistie, le pluralisme religieux, l'autorité pédagogique de l'Église catholique et la nature de l'Église.

    Pour Fessio, l'ancien élève du théologien, les qualités de Benoît XVI sont évidentes dans le livre.

    Le cardinal Ratzinger était "brillant et humble, chaleureux, saint, à l'écoute", a déclaré Fessio.

    "Il avait une formidable capacité à synthétiser les pensées des autres et à les présenter de manière claire et convaincante", a-t-il ajouté. "Il était tout simplement un grand professeur. Et par conséquent, ceux d'entre nous qui sont des apprenants font bien de se tourner vers ce grand professeur chaque fois que nous le pouvons."

    Kevin J. Jones est un rédacteur principal de la Catholic News Agency. Il a bénéficié en 2014 d'une bourse de journalisme Egan de Catholic Relief Services.

  • Monseigneur Delville réagit à la publication de la brochure "Rendons l'Eglise au peuple de Dieu!"

    IMPRIMER
  • Le Pape Pie XII, l'Holocauste et la Vérité : Un entretien avec Michael Hesemann

    IMPRIMER

    De Paul Senz sur le Catholic World Report :

    Le Pape, l'Holocauste et la Vérité : Un entretien avec Michael Hesemann

    "L'anticatholicisme est l'antisémitisme des libéraux. Ceux qui essaient de discréditer Pie XII veulent discréditer l'Église catholique et tout ce qu'elle représente. Et bien sûr, c'est un moyen bon marché de créer un best-seller".

    15 février 2023

    Le pape Pie XII est une figure marquante de l'histoire de l'Église, ainsi que de la politique mondiale, au XXe siècle. Son pontificat a duré de 1939 à 1958, ce qui signifie qu'il a été pape pendant la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences, ainsi que pendant la période qui a précédé le Concile Vatican II. Et avant son pontificat, le cardinal Eugenio Pacelli a servi à la Secrétairerie d'État et a été un acteur de premier plan dans les événements tumultueux des premières décennies du siècle.

    Michael Hesemann est l'auteur de quarante-quatre livres, qui ont été publiés en seize langues. Le plus récent, publié par Ignatius Press, s'intitule The Pope and the Holocaust : Pius XII and the Vatican Secret Archives (Ignatius Press, 2022). Aboutissement de nombreuses années de recherche, ce livre est une contribution extrêmement importante au débat scientifique sur le rôle que le pape Pie XII a joué au cours des événements calamiteux qui ont précédé, pendant et après la Seconde Guerre mondiale.

    La réputation de Pie XII en tant que "pape d'Hitler" est-elle une représentation exacte ? Si non, d'où vient cette idée fausse, et comment s'est-elle propagée si largement ? Qu'a-t-il fait pour aider les Juifs pendant la guerre ? Comment a-t-il été vilipendé ?

    M. Hesemann s'est récemment entretenu avec Catholic World Report au sujet de son nouveau livre, des mythes concernant le pape Pie XII et de la vérité sur les efforts déployés par le pape pour combattre le nazisme partout où cela était possible.

    Catholic World Report : Comment ce livre a-t-il vu le jour ?

    Michael Hesemann : En 2003, mon éditeur m'a demandé d'écrire un livre sur "la religion d'Hitler". Au cours de mes recherches, il est devenu évident qu'Hitler, qui suivait un mysticisme néo-gnostique du sang, était presque aussi fanatique contre l'Eglise catholique qu'il était antisémite. Son plan était d'exterminer l'Église après sa "victoire finale", la fin de la guerre ; jusque-là, il avait encore besoin des catholiques allemands pour se battre pour le Reich.

    De plus en plus, je me suis rendu compte que son antipode était Pie XII, l'homme qui, providentiellement, se trouvait à Munich en tant que nonce juste au moment de la montée en puissance d'Hitler et qui est devenu pape juste à la veille de la Seconde Guerre mondiale. J'ai écrit une biographie de Pie XII, qui a été traduite en six langues, et j'ai obtenu la permission de faire des recherches dans les archives secrètes du Vatican en 2008. À partir de ce moment, j'ai pu fouiller dans ses dossiers, des dizaines de milliers de documents, pour en savoir plus sur son attitude envers les Juifs, envers Hitler, et sur ses activités pour contrer les nazis et aider les Juifs pendant la persécution et l'holocauste.

    Lire la suite

  • "Ils veulent supprimer le sacerdoce et la prêtrise!" - Emoi dans l'Eglise de Liège

    IMPRIMER

    Une pétition a été lancée pour réagir à une publication intitulée « Rendons l'Eglise au peuple de Dieu » qui remet notamment en cause l'ordination sacerdotale. 

    ILS VEULENT SUPPRIMER LE SACERDOCE ET LA PRÊTRISE !

    Ils veulent supprimer le sacerdoce et la prêtrise !
     
    Au nom de tous catholiques

    Aux auteurs de la brochure « Rendons l'Eglise au peuple de Dieu » - Aux baptisés soucieux et fiers de leur Eglise - A tous les autres

    Ils veulent supprimer le sacerdoce et la prêtrise !

    « Ils », c’est un groupuscule de personnes (Romain BLANDIAUX, Roger FRANSSEN, Gaby HANSENNE, Jean-Philippe KAEFER, Xavier LAMBRECHT, Sébastien LOUIS, Bérengère NOEL, Rosalie SPECIALE, Caroline WERBROUCK) qui portent une mission d’Église dans le Diocèse de Liège. 

    Dans leur brochure de 60 pages, intitulée « Rendons l’Église au peuple de Dieu », ils n’hésitent pas à affirmer : « Soyons clairs : nous ne revendiquons pas le sacerdoce pour les femmes, puisque nous remettons en cause l’ordination elle-même. » (p. 36) « Pour supprimer le cléricalisme, il faut supprimer le clergé. » (p. 47)

    Ce groupe justifie sa proposition en affirmant par la foi chrétienne « le dépassement et l’annulation de tout culte sacré, de toute fonction sacrée, de tout sacerdoce. » (p. 44) Pour ces auteurs, d’ailleurs, « il n’y a pas de sacré chrétien ». 

    Ce texte gomme aussi la réalité de l’appel de Dieu qui choisit et appelle Ses consacrés : on ne reconnaît dans les prêtres que la dimension strictement horizontale, humaine et sociale de leur mission.

    Pointant le cléricalisme de certains prêtres (décrit comme une généralité) le désir avoué de ces 9 auteurs est de donner aux laïcs l’égale mission de dispenser les sacrements. Entre erreurs historiques et raccourcis théologiques criants, les auteurs semblent encourager le modèle protestant. On y rêve d’une Église qui lâcherait sa doctrine au profit d’une adaptation aux idées et aux mœurs de notre temps.

    Devant la gravité des propos qui sont tenus dans cet écrit, nous, laïcs également engagés dans l’Église (de Liège et d’ailleurs), souhaitons répondre à cet écrit afin de signifier que ce groupe n’est pas représentatif de tous les baptisés de notre Diocèse. Nous souhaitons aussi redire toute l’importance du sacerdoce, sans gommer le sacerdoce filial des baptisés, mais en réaffirmant leur magnifique complémentarité. 

    Ce faisant, nous souhaitons aussi dénoncer les erreurs véhiculées par des théologiens qui, profitant de l’ignorance du Magistère de l’Église catholique chez beaucoup de baptisés, brouillent leurs esprits et conduisent de trop nombreux croyants à sauter hors de la barque de Pierre en pleine tempête.

    Si comme nous, vous êtes blessé(s) par cet écrit, co-signez notre lettre (ci-dessous) et partagez-la à vos contacts.

    Soyons de ceux qui protègent le Corps du Christ des coups qui lui sont portés depuis l’intérieur même de l’Église.

    D’avance, MERCI !

    signer la pétition
    _______

    Rendons l’Église à Celui dont elle est Épouse

    Un hommage au sacerdoce et à nos prêtres
    (en réponse à « Rendons l’Église au peuple de Dieu » - Pour en finir avec le cléricalisme)

    En parcourant le pamphlet « Rendons l’Église au peuple de Dieu », nous avons reconnu le piquant de la lance du Golgotha. La blessure de voir une nouvelle fois le Corps de Jésus déchiré — non plus par le monde ou par quelques détracteurs déjà connus et provenant de l’extérieur de la Maison, mais bien cette fois, de l’intérieur.

    Lire la suite

  • Benoît XVI "responsable de la ruine de l'Eglise" ?

    IMPRIMER

    C'est ce qu'affirme le frère François de Marie des Anges dans un long et impitoyable réquisitoire sur la parution mensuelle de la Contre-Réforme Catholique au XXIème siècle. Extraits :

    entendre le concert d’éloges dithyrambiques qui suivit la mort du pape Benoît XVI, du moins dans certains milieux conservateurs et traditionalistes, on pourrait croire qu’il sera un jour proclamé docteur de l’Église. « C’est un Pape, écrit Laurent Dandrieu, qui aura tenu bon “ devant les loups ”, pour réen­raciner (sic) l’Église dans le Christ et la laisser plus “ affermie dans la foi ”, apte à remplir sa mission de constituer “ le sel de la terre ”. » Le pape François lui-même décrit son prédécesseur comme « un maître de la foi » dont « la pensée et le magistère sont et resteront toujours féconds dans le temps ». Il l’affirme dans la préface d’un recueil de citations de Benoît XVI à paraître.

    Nous pensons, au contraire, que pour la purification de l’Église si nécessaire et la restauration du dogme de la foi, il faudra jeter l’anathème sur ses écrits et sur ses discours." (...)

    "... revenons à Benoît XVI. En 2010, cinq ans après son élection au souverain pontificat, interrogé par son ami, le journaliste Peter Seewald, il affirmait qu’un Pape ne devait pas démissionner lorsqu’il rencontrait des difficultés :

    « Quand le danger est grand, il ne faut pas s’enfuir. Le moment n’est donc sûrement pas venu de se retirer. C’est justement dans ce genre de moments qu’il faut tenir bon et dominer la situation difficile. C’est ma conception. On peut se retirer dans un moment calme, ou quand tout simplement on ne peut plus. Mais on ne doit pas s’enfuir au milieu du danger et dire :  Qu’un autre s’en occupe. ” » (Lumière du monde, éd. Bayard, p. 50)

    Néanmoins, trois ans plus tard, le 28 février 2013, confronté à toutes sortes de graves scandales, des scandales de mœurs notamment, il évoquait le visage de l’Église « défigurée » et il démissionnait de sa charge. Cependant, la cause de ces épouvantables désordres, au sein même de l’Église, Benoît XVI voulait à toute force la méconnaître, renouvelant son adhésion enthousiaste à Vatican II au moment même où il annonçait sa démission.

    En effet, dans son entretien avec le clergé romain du 14 février 2013, il mettait encore ses espoirs dans le « Concile réel » qu’il opposait au « Concile des médias » et à celui « des journalistes » qu’il qualifiait de « Concile virtuel. Nous savons comment ce Concile des médias, accessibles à tous, dominant, a créé tant de calamités, de problèmes : des séminaires et des couvents fermés, etc. », accusait-il avant de conclure : « Le Concile virtuel a été plus fort que le Concile réel. Cinquante ans après apparaît notre propre devoir issu du Concile réel, que ce Concile-là, vrai, puisse véritablement renouveler l’Église. » (...)

    ... l’une des plus graves fautes du futur Benoît XVI, comme nous allons le voir, ce fut d’avoir travaillé, en tant qu’expert de Vatican II, à la destruction de la suprême inquisition romaine, à savoir le Saint-Office.

    Ne voulant pas reconnaître le constat de faillite de son Concile et de son pontificat, il a persisté dans ses erreurs jusqu’à sa mort. Son testament est une action de grâces pour la création et les grâces reçues au cours de sa longue vie, mais il ne contient aucune mention de l’état réel de l’Église et de son effondrement. On n’y trouve aucun souci des âmes qui en souffrent et se perdent, ni même un semblant de retour sur lui-même pour évoquer sa responsabilité dans ce naufrage universel. Bref, il ne contient aucune rétractation." (...)

    Suit un long (et documenté) développement sur le rôle joué par l'abbé Ratzinger lors de Vatican II et dans le démantèlement du Saint-Office. La suite du réquisitoire incrimine "le modernisme" du cardinal puis du pape Benoît XVI, enfin "son adhésion au MASDU" et son "opposition à Notre-Dame de Fatima".

  • Mgr Léonard : "Les enseignements fondamentaux de l'Église sont actuellement menacés"

    IMPRIMER

    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    Archevêque belge : Les enseignements fondamentaux de l'Église sont actuellement menacés

    À l'occasion de la sortie de son livre autobiographique retraçant les 50 dernières années de l'histoire de l'Église, Mgr André-Joseph Léonard, archevêque retraité, évoque les grands défis de notre temps.

    Archbishop André-Joseph Léonard
    9 février 2023

    Mgr André-Joseph Léonard, archevêque émérite de Bruxelles-Malines et ancien primat de Belgique, vient de publier un livre qui ne passera sans doute pas inaperçu dans le monde catholique.

    L'Eglise dans tous ses états : 50 ans de débats autour de la foi" se présente comme un récit autobiographique à travers lequel son auteur livre une analyse sans concession des événements qui se sont déroulés dans l'Église au cours des cinq dernières décennies - des dérives théologiques et pastorales qui ont marqué l'après-Vatican II aux débats actuels autour du Synode sur la synodalité et des différents scandales d'abus sexuels qui ont surgi au cours de ces années. 

    Né en 1940 et ordonné prêtre en 1964, Mgr Léonard a été nommé évêque de Namur en 1991, puis archevêque de l'archidiocèse de Bruxelles-Malines en 2010. Il a pris sa retraite en 2015. 

    Ses opinions réputées orthodoxes sur les questions de foi et son franc-parler lui ont souvent valu les foudres de la presse belge. En 2013, des militantes féministes du groupe Femen l'ont pris pour cible lors d'une conférence pour avoir assimilé l'homosexualité à un "blocage du développement psychologique normal" dans une interview de 2007. Les images de l'archevêque en prière silencieuse tout en étant copieusement arrosé par les manifestantes Femen aux seins nus sont devenues virales.

    Auteur d'une trentaine de livres traduits en plusieurs langues, cet éminent philosophe et théologien a également été membre de la Commission théologique internationale de 1987 à 1991, ce qui l'a conduit à de nombreuses rencontres avec son président de l'époque, le cardinal Joseph Ratzinger - le futur pape Benoît XVI. Il a également été chargé de la rédaction de l'encyclique Fides et Ratio (Foi et Raison) de Jean-Paul II en 1998. 

    Dans cet entretien avec le Register, il livre son diagnostic personnel sur les maux qui frappent aujourd'hui l'Église et le monde chrétien, revient sur certains des événements qui ont marqué sa vie d'ecclésiastique et évoque l'héritage des papes Jean-Paul II et Benoît XVI. 

    Lire la suite

  • "Là où nous assaillent cent raisons de désespérer, nous trouvons auprès de Jésus ressuscité mille raisons d’espérer plus que jamais" (Mgr Léonard)

    IMPRIMER

    De didoc.be :

    L'Eglise dans tous ses états - broché - André Léonard, Livre tous les  livres à la Fnac

    L'Eglise dans tous ses états

    .

    Mgr Léonard, qui passe sa retraite en France, vient de publier un nouveau livre : L’Eglise dans tous ses états. Cinquante ans de débats autour de la foi, Artège, Perpignan-Paris 2023. L’ancien évêque de Namur et archevêque de Malines-Bruxelles y évoque à grands traits sa propre vie de prêtre, de professeur et d’évêque, entrelacée avec l’histoire récente de l’Eglise, depuis le concile jusqu’à nos jours. Nous livrons ici quelques extraits choisis des pages de conclusion du livre. (intertitres de didoc)

    A toutes les périodes de l’histoire, l’humanité a maintes fois pensé qu’elle vivait des temps particulièrement troublés. Il ne faut donc pas juger trop vite que notre époque est exceptionnellement dramatique. Néanmoins, peut-être n’est-ce pas sans raison que nous sommes tentés d’estimer que l’urgence du temps présent est spécialement grave.

    Les difficultés du temps présent

    Jamais la planète Terre n’a été aussi malmenée par l’homme. Or nous n’en avons qu’une, à transmettre en bon état à la génération suivante. Jamais les sources mêmes de la vie humaine n’ont été autant menacées qu’elles le sont aujourd’hui par la contraception, la stérilisation fréquente, qu’elle soit volontaire ou imposée, par l’avortement banalisé. Même l’art de soigner la vie humaine et, si possible, de la guérir quand elle est amoindrie ou blessée, est devenu aussi, en certaines régions du monde, l’art de la supprimer, en toute impunité.

    Jamais, du moins en Occident, la famille, cellule fondamentale de la société, n’a été à ce point sapée juridiquement et culturellement par des législations irresponsables, rendant le divorce accessible en un tournemain et mettant sur le même pied que le mariage des unions qui ne peuvent en aucun cas mériter ce nom. (…)

    Pendant ce temps-là, des millions d’hommes et de femmes, des jeunes en particulier, se laissent asservir par l’alcool, la drogue et la pornographie, trois marchés scandaleusement plantureux, savamment organisés par des marchands d’illusion. (…)

    Même la quête de spiritualité, en soi louable, se fourvoie trop souvent dans des mystiques vaporeuses, n’ayant d’autre ambition que de dissoudre la splendeur personnelle de l’âme humaine dans un divin brumeux. (…)

    Même les Eglises chrétiennes ont souvent perdu leur âme en Occident. Le sel s’est affadi et l’on ne voit plus par quelle recette on pourrait lui rendre sa saveur. On a ouvert tant de portes et de fenêtres, par souci d’une ouverture en soi appréciable, mais sans discernement authentique, que le parfum de l’Evangile s’est tout simplement dissipé. La sainte Tradition des Apôtres de Jésus a été dilapidée au profit d’idéologies sans avenir. En beaucoup de pays (il y a heureusement des exceptions !), la liturgie s’est aplatie au point que nombre d’assemblées, au gré de dérisoires fantaisies de clercs ou de laïcs, se célèbrent elles-mêmes et ritualisent leur propre médiocrité plutôt que la gloire de Dieu et du Christ ressuscité. Selon le mot terrible de Jésus, les perles ont été jetées aux pourceaux (cf. Mt 7, 6) et des chrétiens abusés piétinent sans le savoir les trésors pour lesquels les martyrs ont versé leur sang.

    Lire la suite

  • Bruxelles (Stockel), 12 février : "Etre prêt" (repères spirituels), une conférence de l'abbé Grosjean

    IMPRIMER

    2023_02_08_09_30_56_Greenshot.png

    L'abbé Grosjean, curé de la paroisse de Montigny-Voisin, fondateur du Padre blog et des universités d'été, responsable des questions d'éthique et de politique pour son diocèse de Versailles, viendra le dimanche 12 février 2023 à 20 h., nous parler de son 3e livre : "Être prêt, repères spirituels".

    Être prêt et pour cela vivre pleinement et sans attendre sa vie, c'est la thématique que l'Abbé Grosjean se propose d'explorer pour nous.

    L'Abbé Grosjean nous fournira 10 repères pour éclairer et accompagner cette aventure rude et magnifique qu'est notre vocation d'homme, de femme, de chrétien.  Dix méditations qui nous donneront lumière, force, consolation et confiance.

    Par ce livre spirituel concret, simple et incarné, l'Abbé Grosjean nous encourage ; il partage avec nous les fruits de son ministère, de ses rencontres, de son expérience.

    Il s'adresse à toutes les générations à partir de 15 ans et à tous les états de vie et nous enthousiasme par son franc-parler et son enthousiasme.  Oui, nous sommes faits pour la Joie, la Joie vraie !

    Nous vous attendons donc nombreux le dimanche 12 février 2023 à 20h à l'église Notre-Dame-de-Stockel.  La participation aux frais est libre. Les 3 livres de l'Abbé Grosjean vous seront proposés à la vente avant et après la conférence.