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Livres - Publications - Page 19

  • 7 mars 2024 : 750e anniversaire de la mort de saint Thomas d'Aquin

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    De KTO télévision :

    Saint Thomas d’Aquin, la sainteté de l’intelligence

    29/12/2023

    En 1244, Thomas entrait, contre l’avis de sa famille, dans l’ordre des prêcheurs de Saint Dominique. Entre Naples, Bologne, Paris, par obéissance pour ses supérieurs, il enseigne dans différentes chairs d’Universités. Son oeuvre majeure, la Somme Théologique qu’il commence en 1268, servira à fonder la pensée théologique de la seconde partie du Moyen Age et lui vaudra le titre de Docteur Commun de l’Eglise. S’il est surtout connu pour ses écrits notamment sur les anges ou l’eucharistie, le documentaire s’intéresse d’avantage à l’homme et à sa recherche personnelle de Dieu. Qui était-il ? Quelle était son aspiration ultime ? « Grâce à la sagesse de Thomas, j’apprends à aimer Dieu », par petites touches, le réalisateur montre un saint Thomas très personnel, celui qui lui a permis « de passer de l’athéisme à la foi chrétienne. » Saint Thomas d’Aquin - La Sainteté de l’intelligence - UNE COPRODUCTION KTO/CERIGO FILMS 2023 - Réalisée par Jean-Yves Fischbach

  • Moerzeke, 19 mars : "Eglise de miséricorde"et parution du livre jubilaire

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    Priester Poppecomité vzw | Kerknet

    Église miséricordieuse - Mardi 19/03/2024

    Inscrivez-vous rapidement à cette activité durant l'année Poppe 2024.

    mail : priester.poppe@edpnet.be tél. 052/47 81 95

    Nous vous accueillons le mardi 19 mars 2024 à Moerzeke !

    Programme :

    • 13.30h réception avec café
    • 14.00h introduction par Leo De Weerdt s.j., aumônier en chef de la prison de Louvain. (en néerlandais)
    • 15.00-15.30h témoignage de Mme Ingrid Mallems, présidente honoraire de la section correctionnelle de la Cour d'appel de Gand. (en néerlandais)
    • 16.30h vêpres

    L'inscription est possible jusqu'au 12 mars par E-mail : priester.poppe@edpnet.be ou par tél. 052/47 81 95 et par virement de 10 euros au BE63 4423 0010 6108 avec la mention : participation 19/03/24.

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    Ce livre verra le jour au printemps, le 1er mai 2024, et est signé Edward Janssens, recteur du sanctuaire du Bienheureux Poppe à Moerzeke. Il contient une biographie concise d'Edward Poppe selon un concept original complété par des textes de Poppe lui-même.

    Il sera publié simultanément en 3 langues: français, néerlandais, et anglais. Vous pouvez désormais souscrire ! Le prix de souscription est de : 25 euros. le prix de vente serra 30 euros. Les souscripteurs seront inclus en annexe du livre. Vous pouvez souscrire dès maintenant jusqu’au 5 mars 2024.

    Avec la mention : "J'accepte que mon nom soit inscrit dans la liste des pré-abonnés"; vous déposez le montant prévu sur le compte: BE63 4423 0010 6108 Priester Edward Poppecomité, Kasteellaan 1A, 9220 Moerzeke priester.poppe@edpnet.be

    .......exemplaire(s) au prix de souscription de 25 euros ensemble...........euros.

    Langue préférée: Français Néerlandais Anglais"

  • Lettre à Alma qui n’a plus besoin de Dieu

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    Lettres à Alma qui n'a plus besoin de Dieu

    Du site des Editions du Cerf :

    Lettres à Alma qui n'a plus besoin de Dieu

    de Luc de Bellescize

    176 pages - févr. 2024

    14,00€

    Minnie vient de mourir. C’était la grand-mère d’Alma. Où estelle maintenant qu’elle est morte ? La retrouvera-t-elle un jour ? « Si Dieu n’existe pas, vous ne la reverrez jamais. Sans âme immortelle, il faut laisser ici toute espérance », lui répond le père Luc de Bellescize, prêtre ami de la famille venu célébrer les funérailles. S’engage alors un échange épistolaire entre la jeune femme et le prêtre. À l’heure d’enterrer son aïeule, le père Luc lui propose de déterrer Dieu des profondeurs de son coeur, d’entrer dans le sens caché de la vie et de la mort, de l’amour et de l’éternité.

    Sans esquiver les questions ni asséner des vérités toutes faites, sans écraser le grand mystère, ces lettres dévoilent avec intimité et pudeur le cheminement d’une âme soucieuse de tisser des liens entre la terre et le Ciel, la culture et la foi, la vocation de l’homme à contempler Dieu et l’existence toute simple du quotidien.

    Une correspondance qui montre que la foi est une source inépuisable de vie et d’audace pour affronter les défis du monde contemporain.

    Prêtre du diocèse de Paris, Luc de Bellescize a étudié à l’Institut jésuite d’études théologiques de Bruxelles. Aujourd’hui vicaire de la paroisse Saint-Vincent-de-Paul, investi dans la pastorale étudiante, il contribue par ses chroniques aux débats de l’Église catholique en France. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont La Promesse des cendres et Méditations pour prier le rosaire.

     

    Elisabeth Geffroy, sur le site de La Nef, s'est entretenue avec le Père de Bellescize :

    Entretien avec le père Luc de Bellescize : Lettre à Alma qui n’a plus besoin de Dieu

    Le Père Luc de Bellescize, prêtre du diocèse de Paris, vicaire de Saint-Vincent-de-Paul, chroniqueur de La Nef, nous présente son nouveau livre.

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  • L'identité du prochain pape selon "Demos II"

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    De la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'identité du prochain pape : notes d'un cardinal

    Deux ans après le texte signé 'Demos' (dont il a été révélé par la suite qu'il avait été écrit par le Cardinal Pell), un nouveau document anonyme, lié au premier, définit les sept priorités du prochain Conclave pour réparer la confusion et la crise créées par ce Pontificat.

    - L'identikit del prossimo Papa (I) II A Profile of the Next Pope (EN) II "Retrato robot" del próximo Papa (ES) II Identität des nächsten Papstes (D) II Identyfikacja następnego papieża (PL)

    29_02_2024

    Le Nuova Bussola Quotidiana publie un document exclusif en six langues, destiné à circuler parmi les cardinaux en vue du prochain conclave et parmi les fidèles comme matière à réflexion sur les priorités de l'Eglise. Le texte a été rédigé principalement par un cardinal qui a recueilli les suggestions d'autres cardinaux et évêques. Ceux-ci ont choisi de rester anonymes pour les raisons expliquées dans la lettre.

    LE VATICAN DEMAIN

    En mars 2022 parut un texte anonyme signé « Demos » et intitulé « Le Vatican aujourd’hui » qui soulevait un certain nombre de questions graves et de critiques à propos du pontificat du pape FrançoisOr, la situation de l’Église depuis la parution de ce texte n’a que peu changé, et certainement pas en mieux. Les pensées ci-dessous visent donc à repartir de ces réflexions originelles pour en bâtir d’autres à la lumière des besoins de l’Église de demain.

    Les dernières années d’un pontificat, quel qu’il soit, sont l’occasion d’évaluer la situation actuelle de l’Église, ainsi que les besoins futurs de l’Église et de ses fidèles. Il est clair que la force du pontificat du pape François est l’accent particulier qu’il a mis sur la compassion envers les plus fragiles, l’aide aux pauvres et aux marginalisés, le souci de la dignité de la création et des problèmes qui en découlent pour l’environnement, ainsi que les efforts pour accompagner ceux et celles qui sont en souffrance et portent des fardeaux insupportables.

    Les limites de ce pontificat sont tout aussi évidentes : un style de gouvernance autocratique et parfois en apparence vindicatif, une incurie juridique, une intolérance envers tout désaccord, fût-il respectueux, et – plus grave encore – une tendance constante à l’ambiguïté en matière de foi et de mœurs qui sème la confusion parmi les fidèles. Or, la confusion engendre la division et le conflit ; elle mine la confiance dans la Parole de Dieu ; et elle affaiblit le témoignage évangélique. Le résultat, aujourd’hui, est une Église plus divisée que jamais dans son histoire récente.

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  • Quel est le rapport du christianisme avec la cancel culture et le wokisme ?

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    Du Nuovo Sismografo :

    Culture. Christianisme, cancel culture et wokisme.

    Quel est le rapport du christianisme avec la cancel culture et le wokisme ? C'est la question que pose le théologien Gabriele Palasciano dans son dernier livre publié en France chez L'Harmattan et intitulé Christianisme, cancel culture et wokisme. Quel rapport au passé en société contemporaine. L'ouvrage, préfacé par Noam Chomsky, contient des contributions de plusieurs auteurs. Nous reprenons la présentation du volume sur le site de l'éditeur. 

    Gabriele Palasciano est chercheur en philosophie des religions à l'université de Vienne. Ses recherches vont de la philosophie des religions à l'histoire de la théologie et des cultures.
    ***

    Ce qui est envisagé ici, sur le plan théorique, c'est la perception que les "partisans" de l'annulation de la culture et du travail ont du christianisme en tant que religion associée aux aspects les plus sombres et les plus tragiques de l'histoire : responsable de crimes contre l'humanité, coupable de régression morale individuelle et collective, promoteur d'intolérance et d'injustice - ces dernières étant liées en particulier au colonialisme.

    Cette perception justifierait alors son effacement, notamment par la destruction de ses références artistiques, socioculturelles et intellectuelles.

    Toutes ces critiques radicales adressées au christianisme sont essentiellement analysées selon quatre dimensions : éthique, historique, herméneutique et théologique.

    L'objectif est d'offrir une perspective large et réfléchie sur les questions actuelles concernant l'avenir du christianisme et de la civilisation que le christianisme lui-même a contribué à construire.

    IMG-20240228-WA0056.jpgcliquer sur le texte pour l'agrandir

  • Selon l'historien Richard Pipes, la Russie est fermement ancrée dans une tradition impérialiste et autoritaire

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    De Filip Mazurczak sur The European Conservative :

    Le problème permanent de la culture politique russe

    Selon l'historien Richard Pipes, la Russie est fermement ancrée dans une tradition impérialiste et autoritaire.

    24 février 2024
     
    Le 24 février 2022, le monde est choqué par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Beaucoup pensaient naïvement qu'après le XXe siècle sanglant du Vieux Continent, une guerre d'agression était impensable en Europe. L'année dernière a marqué le centenaire de la naissance de l'historien polonais-juif-américain Richard Pipes ; il convient de rappeler sa vie et ses idées, en particulier son point de vue sur le passé, qui peut aider à mieux comprendre l'agression impérialiste brutale de Poutine.

    Échapper à l'Holocauste

    Ryszard Edgar Piepes est né dans une famille juive assimilée à Cieszyn, en Pologne, le 11 juillet 1923, cinq ans seulement après la résurrection de l'État polonais après plus d'un siècle de partition étrangère. À la fin du XVIIIe siècle, le Commonwealth polono-lituanien, qui s'étendait de la Baltique à la mer Noire et qui était autrefois le plus grand État d'Europe, a été englouti par ce que Herman Melville a judicieusement appelé les "trois puissances pirates", à savoir la Russie, la Prusse et l'Autriche, qui l'ont affaibli sur le plan interne. Cieszyn se retrouve sous la domination des Habsbourg ; des trois envahisseurs, la monarchie éclairée d'Autriche est la plus tolérante à l'égard des Juifs et accorde aux Polonais le plus grand degré d'autonomie.

    Les patriotes polonais voient dans la Première Guerre mondiale une occasion d'accéder à l'indépendance. Ainsi, une légion polonaise fut formée sous le commandement austro-hongrois ; les Autrichiens promirent aux Polonais l'indépendance en cas de victoire des Puissances centrales.

    L'un des légionnaires polonais était Marek Piepes, le père du futur historien. Bien que les Puissances centrales aient perdu la Grande Guerre face à l'Entente, un État polonais indépendant fut créé en vertu du traité de Versailles. Cieszyn se trouvait près de la frontière contestée entre la Pologne et la Tchécoslovaquie ; la rivière Olza séparait Cieszyn polonais de Český Těšín.

    Dans le Cieszyn d'après-guerre, Marek Piepes a fondé une chocolaterie appelée Dea. Il a fini par la vendre et a déménagé sa famille à Cracovie, mais en moins d'un an, elle s'est installée à Varsovie, où il a également travaillé dans l'industrie de la confiserie. Dea a depuis été rebaptisée Olza et produit la célèbre barre de gaufrettes Prince Polo, que l'on peut acheter dans n'importe quelle épicerie polonaise.

    Alors que l'entre-deux-guerres a été une période d'épanouissement culturel pour la minorité juive de Pologne, l'antisémitisme institutionnel et l'antisémitisme populaire violent se sont développés après la mort du dirigeant autocratique mais tolérant de la nation, Józef Piłsudski, en 1935. Cette évolution est conforme aux tendances observées ailleurs en Europe centrale et orientale ; l'évolution la plus inquiétante est celle de l'Allemagne voisine qui, depuis 1933, est gouvernée par le parti nazi. Outre son antisémitisme officiel, l'Allemagne menace de plus en plus d'envahir son voisin oriental, dont le ministre des affaires étrangères, le colonel Józef Beck, refuse de céder aux exigences territoriales d'Hitler.

    Le 1er septembre 1939, l'Allemagne nazie envahit la Pologne par l'ouest, suivie 16 jours plus tard par une invasion soviétique par l'est. Bien que l'armée polonaise se soit battue avec courage, elle n'a pas fait le poids face à la Wehrmacht, qui a commencé son occupation brutale de la Pologne, qui a duré six ans. Les Piepes ont rapidement compris que, dans ce qui se passait, le fait d'être juif pouvait s'avérer mortel. Varsovie, où vivait la famille Piepes, a été gravement endommagée par les bombardements allemands. Outre d'énormes dégâts matériels, 25 000 Varsoviens ont été tués en septembre 1939.

    Grâce à l'aide de vieilles connaissances des légions polonaises, dont certaines sont devenues des figures importantes de l'armée, du gouvernement et du corps diplomatique polonais, Marek Piepes et sa famille s'échappent de Cieszyn en passant par Breslau, en Allemagne, avant de se rendre en Italie et de s'installer finalement aux États-Unis.

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  • « Léon Bloy : La parole comme sacrement », première conférence de Carême de Notre-Dame de Paris du cycle 2024

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    De KTO Télévision sur youtube :

  • Teilhard de Chardin : pour en finir avec le mythe

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    De Denis Sureau sur le site de La Nef :

    Teilhard de Chardin : en finir avec le mythe

    Denis Sureau nous présente un excellent essai qui peut nous aider à com­prendre les erreurs de Teilhard de Chardin : L’évolutionnisme théiste de Teilhard de Chardin, de Wolfgang Smith.

    Pasolini a écrit un jour que la théologie est l’une des branches de la littérature fantastique. On réservera cette assertion à la théologie-fiction de Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955). Malgré onze condamnations par l’Église, qui le réduisit au silence en raison des « graves atteintes à la doctrine catholique » développées dans ses livres, elle a connu un incroyable succès dans les années cinquante et surtout soixante, porté par la Compagnie de Jésus. Même de bons esprits furent alors séduits par une prose lyrique remplie de néologismes et des envolées poétiques attrayantes quoique bizarres. Son projet euphorique de réconcilier science moderne et foi était bien dans l’air d’un temps baigné d’optimisme sur fond d’avancées technologiques.

    Et pourtant, non seulement les thèses du jésuite sont dénuées de crédibilité scientifique, mais encore contraires aux vérités de foi les plus élémentaires. C’est ce que démontre longuement Wolfgang Smith dans un essai très riche. L’auteur est à la fois un philosophe inspiré et un scientifique de haut niveau, physicien et mathématicien, qui a notamment enseigné au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT). Teilhard était un paléontologue sans génie particulier, incompétent en biologie comme en physique, et les connaissances qu’il tenait de son métier (la découverte de fossiles) n’avaient pas de lien avec sa construction idéologique, comme il le reconnaissait dans sa correspondance. Ce qui explique pourquoi ses thèses ont été critiquées par des savants de renom.

    L’intention de Teilhard était de réintroduire Dieu à l’intérieur d’une vision scientifique dominée par l’évolution. Il ne cachait pas son intention de refonder le christianisme – un « christianisme amélioré », un « ultra-christianisme », un « métachristianisme », comme il disait – sur de nouvelles bases. L’univers était conçu sous un mode panthéiste : « Il n’y a au Monde ni Esprit ni Matière ; l’Étoffe de l’Univers est Esprit-Matière. » Selon une grande « loi de Complexité de la Conscience », « tout ce qui existe est Matière qui devient Esprit ». Pour lui, la doctrine de création ex nihilo est contredite par « l’énormité temporo-spatiale », les « immensités énergétiques », et les « insondables liaisons organiques du Monde phénoménal ». Pour Teilhard, « la grâce représente une sur-création physique. Autrement dit, elle est d’étoffe proprement biologique. »

    Il faut également abandonner notre conception d’un Dieu au-dessus du temps : « Autour de nous et en nous, par rencontre de son Attraction et de notre Pensée, Dieu est en train de “changer”… Par montée de la Quantité d’Union cosmique, son éclat, sa teinte s’enrichissent ! » Répugnant à la loi de l’entropie croissante de l’univers, Teilhard affirme que tout convergerait irrésistiblement vers un « Point Oméga » qui n’est autre que le Christ cosmique.

    L’une des pierres d’achoppement entre la vision de Teilhard et l’enseignement de l’Église est le dogme du péché originel. Dans un chapitre qui est peut-être le plus passionnant de son livre, Wolfgang Smith expose comment la Chute d’Adam s’insère dans une autre représentation des origines que celle du jésuite : « c’est cette catastrophe primordiale, et non la montée darwinienne, qui est responsable de la condition que nous connaissons aujourd’hui. » Au contraire, pour Teilhard, le mal est simplement assimilable au désordre causé par des processus naturels. Cette conception le conduit à une étonnante relativisation du péché de l’homme. Sa vision politique « néo-humaniste » s’appuie sur le phénomène de la « socialisation », l’agrégation par la collectivisation, qui le conduisit à une singulière complaisance pour les totalitarismes nazi et communiste. Il écrivait en 1938 : « Je ne sais où fixer mes sympathies, à l’heure présente : où y a-t-il plus d’espoir et d’idéal présentement ? En Russie, ou à Berlin ? »

    Toutes les vérités de foi sont finalement réinterprétées à sa façon, tant bien que mal, ou, pour les plus gênantes, abandonnées.

    On conseillera la lecture de ce livre à tous les teilhardiens, et en particulier aux jésuites, qui viennent d’ouvrir un Centre Pierre Teilhard de Chardin sur le plateau de Saclay, avec l’ambition d’en faire « un espace de dialogue entre sciences, philosophie et spiritualité ». Il eût été préférable de choisir un meilleur patronage.

    • Wolfgang Smith, L’évolutionnisme théiste de Teilhard de Chardin, L’Harmattan, 2023, 310 pages, 31€.
  • Lire Emmanuel Todd et puis mourir ?

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    De Louis Daufresne sur La Sélection du Jour :

    LIRE EMMANUEL TODD ET MOURIR ?

    09/02/2024

    On assiste, selon Emmanuel Toddà « la chute finale de l'Occident »Venant de lui, la chose mérite d'être prise au sérieux, à tout le moins étudiée au plus haut niveau. L'homme n'est pas un essayiste lambda, un toutologue de plateau TV. Son œuvre le place au rang des intellectuels rigoureux et travailleurs, imprégnés par une tradition, celle d'Émile Durkheim, fondateur de la sociologie quantitative, et de Max Weber, l'auteur de L'éthique protestante et l'Esprit du capitalisme, ouvrage clé de la science politique. Il se réfère aussi à son « père spirituel en histoire », Emmanuel Le Roy Ladurie dont il « pleure la disparition » récente.

    Todd, 72 ans, dit que la Défaite de l'Occident sera son dernier livre. Il avait 25 ans lorsqu'il prédit la décomposition du monde soviétique, justement dans La Chute finale (Robert Laffont, 1976). Son oracle se fondait sur la remontée de la mortalité infantile.

    Malgré ses états de service, l'homme éprouve le besoin de se justifier : « J'avoue tout : je ne suis pas un agent du Kremlin, je suis le dernier représentant de l'école historique française des Annales ! » lance-t-il dans Le Figaro. Ce point d'exclamation ne suffit pas à rendre certains critiques plus indulgents. Exemple parmi d'autres : dans La Croix, l'ancien correspondant de l'AFP en Ukraine le qualifie de « professeur Raoult de la géopolitique, un savant ayant quelques fulgurances, mais des égarements ». Quant au Monde, il rejette son propos sans même l'examiner. Todd est accusé d'être « en ligne avec la propagande russe », ce qui suffit à le disqualifier.

    L'homme serait-il dangereux pour le magistère des castes dirigeantes ? Son analyse invite à se détacher de l'Amérique dont il pointe la fragilité et la toxicité. Todd ne fait pas de l'antiaméricanisme. Il plaide l'observation : « Je dégonfle le PIB [américain] et montre les causes profondes du déclin industriel : l'insuffisance des formations d'ingénieur et plus généralement le déclin du niveau éducatif, dès 1965 aux États-Unis ». L'Amérique devient ce village Potemkine que nos rêves publicitaires doivent cesser d'habiter.

    Cet effondrement, Todd l'attribue à « la disparition du protestantisme américain [qui] a enclenché un déclin intellectuel, une disparition de l'éthique du travail et une cupidité de masse (nom officiel : néolibéralisme). L'ascension se retourne en chute de l'Occident ». L'Europe, préfecture de l'empire, est entraînée dans ce sillage. Un pacte nous lie aux États-Unis depuis 1945. Pour faire court, l'américanisation, intense depuis les années 80, est à la fois choisie par les élites et subie par le peuple. Or, écrit Todd, « l'implosion, par étapes, de la culture WASP – blanche, anglo-saxonne et protestante – depuis les années 1960 a créé un empire privé de centre et de projet, un organisme essentiellement militaire dirigé par un groupe sans culture – au sens anthropologique – qui n'a plus comme valeurs fondamentales que la puissance et la violence ». Ce qui leur arrive, à eux la locomotive, nous arrivera forcément à nous, les wagons. Les expéditions punitives de Bush père et fils manifestaient déjà cette dérive.

    Le regain de l''évangélisme ne pallie pas l'effondrement de la matrice historique car « Dieu n'est plus là pour exiger, mais pour cajoler le croyant et lui distribuer des bonus, psychologiques ou matériels ». Les born again ne sauveront pas l'Amérique dont les élites ne sont plus des « zombies », ces êtres encore influencés par l'héritage, mais des créatures marquées du sceau de la « religion zéro ». C'est un nouveau concept. L'expression « hors sol » le traduit bien.

    Le nihilisme explique à ses yeux la défaite occidentale. Car le reste du monde est résolu à ne pas se faire aspirer par le vide. Alors que fait-il ? Il préfère soutenir la Russie qui « s'est découvert partout des alliés économiques discrets, un nouveau soft power (…) conservateur (anti-LGBT) ». La boucle est bouclée : on ne pardonne pas à Todd de faire d'une pierre deux coups : démythifier l'Amérique, pulvériser ses classes dirigeantes et dire qu'elle est en train de perdre face à Poutine qui « veut préserver l'acquis de la stabilisation de la société russe ».

    Selon Todd, le mariage gay date symboliquement le passage de l'état zombie à l'état zéro. C'est l'an I du nihilisme sur lequel embraye le phénomène trans. Il écrit que « la fixation des classes moyennes occidentales sur cette question ultraminoritaire pose une question sociologique et historique »Car, ajoute-t-il, « constituer en horizon social l'idée qu'un homme peut réellement devenir une femme et une femme un homme, c'est affirmer quelque chose de biologiquement impossible, c'est nier la réalité du monde, c'est affirmer le faux ».

    La sélection

    Emmanuel Todd : « Nous assistons à la chute finale de l’Occident »

    Lire l'article sur Le Figaro

  • La « cancel culture » s’insinue jusque dans l’Église catholique; trois théologiens la critiquent sévèrement

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    La « cancel culture » s’insinue jusque dans l’Église catholique. Mais trois théologiens la critiquent sévèrement

    Tout juste sorti d’une liturgie œcuménique concélébrée à Rome, fin janvier, avec l’archevêque de Canterbury Justin Welby (photo), le Pape François partage désormais avec lui le malheur d’une double fracture au sein de leurs églises respectives, l’Église anglicane et l’Église catholique. Dans les deux cas, c’est l’Afrique qui est à la tête de l’opposition et toujours pour la même raison : le refus de bénir des couples de même sexe.

    L’Afrique est le seul des cinq continents dans lequel le catholicisme soit en expansion. Il représente une partie importante de cette « périphérie » de l’Église si chère au Pape François. Et pourtant, c’est de là que provient le refus le plus massif au feu vert donné par le Dicastère pour la Doctrine de la foi à la bénédiction des couples homosexuels, avec la déclaration « Fiducia supplicans » du 18 décembre et le communiqué de presse relatif du 4 janvier.

    Pratiquement toutes les conférences épiscopales d’Afrique se sont prononcées contre, ainsi qu’un cardinal de premier plan : le guinéen Robert Sarah, mais bien d’autres épiscopats, cardinaux et évêques d’Europe et d’autres continents, de l’Ukraine à l’Uruguay en passant par les États-Unis et les Pays Bas sont du même avis.

    Avec une montée en puissance qui vient, aujourd’hui 2 février, de se matérialiser par la publication d’un « Appel filial à tous les cardinaux et évêques », signé par un grand nombre de prêtres et d’intellectuels catholiques du monde entier, avec la double proposition « d’interdire immédiatement dans leur diocèse » la bénédiction des couples aussi bien extraconjugaux qu’homosexuels, et de demander au pape de « révoquer de toute urgence ce document malheureux », au risque d’une « tache qui pourrait le maculer de façon indélébile, non seulement dans l’histoire, mais également dans l’éternité ».

    *

    Mais entretemps, en parallèle à la révolte « pastorale », les critiques philosophiques et théologiques de fond s’élèvent également contre le chemin emprunté par Rome avec « Fiducia supplicans ».

    Sur le plan théologique, une analyse très fine a été publiée dans « La Revue Thomiste » par Thomas Michelet, un dominicain, professeur de théologie sacramentelle et d’ecclésiologie à Rome et à l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin, dite « Angelicum ».

    Son essai s’intitule « Peut-on bénir ‘Fiducia supplicans ?’ ». Une question à laquelle le P. Michelet ne répond ni par oui ni par non, au terme de son argumentaire, qui est à son tour très problématique, si l’on s’en tient aux titres de ses chapitres :

    1. Principe de charité interprétative
    2. Bénir le pécheur sans bénir le péché ?
    3. Bénédiction non-liturgique ?
    4. Bénir le pécheur impénitent ?
    5. Situations « irrégulières »
    6. Bénir le couple sans bénir l’union ?
    7. Bénir le couple ou les individus ?
    8. Science du confessionnal et Bien commun

    Ce qui n’enlève rien au fait que le P. Michelet pointe avec clarté les risques graves auxquels s’expose Rome avec ce texte. Il suffit pour s’en assurer de lire quelques passages de son essai :

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  • « Fiers d’être Bourguignons » ? L’héritage d’Henri Pirenne

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    De Paul Vaute sur son blog "Le Passé belge" :

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    « Fiers d’être Bourguignons » ? L’héritage d’Henri Pirenne

    2 février

       En 1932, Lucien Febvre, cofondateur en France des Annales d'histoire économique et sociale, qualifia d' "acte national" l'Histoire de Belgique d'Henri Pirenne, qu'il tenait pour un de ses inspirateurs. Evidemment, on ne peut être la figure de proue d'un récit national sans être ipso facto dénigré par les tenants d'identités concurrentes – flamande, wallonne… – se voulant en outre exclusives. Mais dans comme hors de nos frontières, l'historien né à Verviers en 1862, mort à Uccle en 1935, demeure une référence et un père de ce qu'on appellera plus tard la nouvelle histoire, entendez celle qui explore et intègre pleinement les données de la vie matérielle et de la vie culturelle aux sens les plus larges.

       La carrière même du maître épouse de bout en bout les diversités belges. Venu au monde en terres ci-devant principautaires, formé d'abord à l'Université de Liège, il approfondit sa science en Allemagne et en France avant d'être, pendant plus de quarante ans, professeur à l'Université de Gand  puis, après s'être opposé à la néerlandisation complète de cette institution, à celle de Bruxelles.

  • Pauline Arrighi : une féministe au secours des ravages du genre… et du féminisme

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    De Blanche Streb en tribune sur aleteia.org :

    Une féministe au secours des ravages du genre… et du féminisme

    05/02/24

    Dans "Les Ravages du genre" (Le Cerf, 2023), la journaliste Pauline Arrighi mène une enquête approfondie sur une manipulation d’importance majeure. "Clair, sensé, percutant, nécessaire et étayé", c’est ainsi que notre chroniqueuse Blanche Streb résume l’essai de l’ancienne porte-parole d’Osez le féminisme.

    Comment en sommes-nous arrivés là ? De plus en plus de jeunes et d’enfants sont orientés extrêmement rapidement vers des parcours de transitions sociales, médicales voire chirurgicales mutilants, irréversibles, sans avoir été auparavant orientés vers la moindre psychothérapie, ou sans que ne soient explorées les causes conduisant à leur sentiment de mal-être lié à leur sexe. Le fait de mentionner une réalité aussi fondamentale que la division de l’espèce humaine entre hommes et femmes est devenu « offensant » et même qualifié de « discours de haine » et passible de poursuites judiciaires. Pour ne pas contrarier des personnes trans-identifiées, les services obstétriques britanniques parlent désormais de « parent qui accouche » et « d’allaitement au torse », quand les publicités pour tampon s’adressent « aux personnes qui saignent ».

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