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Livres - Publications - Page 20

  • Benoît XVI : "pape de transition" ?

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    Du Tagespost :

    Peter Seewald défend Benoît XVI. Il n'a pas seulement posé des "jalons décisifs", il a aussi écrit l'histoire.

    08.04.2024

    La semaine dernière, un livre d'entretiens avec le pape François est paru en Espagne, dans lequel celui-ci qualifiait son prédécesseur, le pape Benoît XVI, de "pape de transition". Le biographe de Benoît XVI, Peter Seewald, contredit cette affirmation dans une interview accordée au "Katholische SonntagsZeitung für das Bistum Regensburg". Benoît XVI n'a pas seulement posé des "jalons décisifs", il a aussi écrit l'histoire, affirme Seewald dans l'interview qui paraîtra cette semaine. Selon l'historien Peter Watson, il serait à placer au même niveau que Beethoven, Bach et Hölderlin.

    Parmi les nouveautés que l'on doit à Benoît XVI, il y a, selon Seewald, les "synodes des évêques ouverts" que Benoît a été le premier à introduire. Il a restructuré les finances du Vatican, "réalisé d'énormes progrès dans le dialogue interreligieux" et "intensifié les relations avec le judaïsme, qui n'ont jamais été aussi bonnes que durant son mandat". Seewald rappelle également qu'en matière d'abus sexuels, Benoît a été le premier à prendre des mesures décisives selon une "stratégie de tolérance zéro".

    Un berger qui se souciait de l'humanité

    De même, le prédécesseur de François était "le seul à avoir l'expérience, la tête, le cœur, la noblesse" et l'humilité "pour faire entrer l'héritage du grand Jean-Paul II dans une nouvelle ère". La conclusion de Seewald : Benoît XVI est considéré comme "le plus grand théologien qui ait jamais siégé sur le siège de Pierre et comme le docteur de l'Eglise des temps modernes" - et comme le plus lu de surcroît. Pour lui-même, Benoît XVI a été un pasteur "qui ne s'est pas ménagé dans le souci de l'humanité" et "la fidèle transmission du message du Christ ".

    L'écrivain et journaliste souligne également le don prophétique de Benoît XVI. Il n'a pas seulement annoncé le paganisme qui se trouve "aujourd'hui dans l'Eglise elle-même" - et a donc demandé une sécularisation -, mais il a également prévu que l'Eglise deviendrait une "Eglise des petits" - une Eglise simplifiée dans laquelle "une grande force affluerait".

    L'Évangile non seulement enseigné, mais aussi vécu

    Pour le pape, la réforme a toujours signifié un retour à l'essence de la foi, ce que même Walter Kasper - "notoirement pas forcément un partisan de Ratzinger" - a souligné lorsqu'il a déclaré, après la démission du pape, que celui-ci avait "beaucoup contribué à la consolidation de l'Eglise dans la foi et à l'approfondissement de la foi". En fait, son objectif était de "dégager le véritable noyau de la foi sous les incrustations et de donner à ce noyau force et dynamisme".

    Selon Seewald, il ne peut pas répondre à la question de savoir pourquoi le pape François l'appelle pape de transition. "Une fois, il fait l'éloge de Benoît, le qualifiant même de 'grand pape', ... puis il le rabaisse, l'appelle grand-père, ami paternel ou justement 'pape de transition'". Pourquoi l'appellation de "pape de transition" serait en outre erronée : "Personne ne l'égalait dans la clarté de ses déclarations, l'acuité de son intellect, la brillance de sa manière de s'exprimer". Benoît XVI disposait en outre "d'une grandeur et d'une authenticité humaines et chaleureuses", "grâce auxquelles il n'a pas seulement enseigné l'Evangile, mais l'a aussi vécu".

  • Le Vatican rappelle la position de l’Eglise catholique sur quatorze thèmes éthiques, dont le changement de sexe, la théorie du genre, l’euthanasie, le suicide assisté, la gestation par autrui (GPA), et le respect des personnes handicapées

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    GPA, euthanasie, genre : « dénoncer ces violations de la dignité humaine est un devoir »

    8 avril 2024

    Dans un nouveau texte publié le 8 avril, et consacré à la « dignité humaine », le Vatican rappelle la position de l’Eglise catholique sur quatorze thèmes éthiques, dont le changement de sexe, la théorie du genre, l’euthanasie, le suicide assisté, la gestation par autrui (GPA), et le respect des personnes handicapées (cf. Handicap : le pape appelle à un changement de mentalité).

    Ce document d’une centaine de pages intitulé « Dignitas Infinita » a été approuvé par le pape François, et signé par le cardinal Victor Manuel Fernandez, préfet du dicastère pour la doctrine de la foi[1]. « Dénoncer ces violations graves et actuelles de la dignité humaine est un devoir car l’Église est convaincue que l’on ne peut séparer la foi de la défense de la dignité humaine » explique le cardinal.

    « La vie est un droit, non la mort »

    Parmi les thèmes abordés, six d’entre eux portent sur des sujets d’actualité, et notamment celui de l’euthanasie et du suicide assisté (cf. Fin de vie : la mise en garde du Pape contre une « euthanasie humaniste » ; Le Pape François nie un possible fondement juridique au « droit à mourir »). « Il est certain que la dignité de la personne malade dans un état critique ou terminal exige de chacun les efforts appropriés et nécessaires pour soulager ses souffrances par des soins palliatifs appropriés et en évitant tout acharnement thérapeutique ou toute intervention disproportionnée (…) » expliquent les auteurs du document (cf. Pape François : “Nous devons rejeter la tentation (…) d’utiliser la médecine pour soutenir une éventuelle volonté de mourir du patient”).

    « Un tel effort est tout à fait différent, distinct, et même contraire à la décision d’éliminer sa propre vie ou la vie d’autrui sous le poids de la souffrance » poursuivent-ils. En effet, « la vie humaine, même dans sa condition douloureuse, est porteuse d’une dignité qui doit toujours être respectée, qui ne peut être perdue et dont le respect reste inconditionnel ». « La vie est un droit, non la mort, celle-ci doit être accueillie, non administrée » concluent-ils sur le sujet de la fin de vie (cf. Pape François : « La vie est un droit, non la mort »).

    Avortement : la ferme opposition de l’Eglise

    Au sujet de l’avortement, le document publié par le Vatican rappelle la ferme opposition de l’Eglise catholique (cf. Avortement, euthanasie : pour le Pape « nous ne pouvons pas emprunter : la voie du rebut »). Les auteurs dénoncent un « phénomène linguistique » consistant à « cacher la véritable nature » de l’acte et « à en atténuer la gravité dans l’opinion publique ». Ils évoquent notamment « le développement d’une terminologie ambiguë, comme celle de l’”interruption de grossesse” ». Or, « aucune parole ne réussit à changer la réalité des choses » expliquent-ils.

    « L’avortement provoqué est le meurtre délibéré et direct, quelle que soit la façon dont il est effectué, d’un être humain dans la phase initiale de son existence, située entre la conception et la naissance » énoncent les auteurs du document. « Cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu’un être humain est toujours sacré et inviolable, dans n’importe quelle situation et en toute phase de son développement » concluent-ils sur le sujet (cf. Pape François : “Aucun être humain ne peut jamais être incompatible avec la vie”).

    GPA : une pratique qui « lèse gravement la dignité de la femme et de l’enfant »

    Dans « Dignitas Infinita », l’Eglise « prend également position contre la pratique des mères porteuses, par laquelle l’enfant, immensément digne, devient un simple objet ». Pour le pape François, « la voie de la paix exige le respect de la vie, de toute vie humaine, à partir de celle de l’enfant à naître dans le sein de la mère, qui ne peut être supprimée, ni devenir objet de marchandage » (cf. Le Pape appelle à « interdire universellement » la GPA). « À cet égard, je trouve regrettable la pratique de ce que l’on appelle “mère porteuse”, qui lèse gravement la dignité de la femme et de l’enfant. Elle est fondée sur l’exploitation d’une situation de nécessité matérielle de la mère. Un enfant est toujours un cadeau et jamais l’objet d’un contrat. Je souhaite donc un engagement de la Communauté internationale pour interdire cette pratique au niveau universel » poursuit le Souverain Pontife. La GPA porte à la fois atteinte à la dignité de l’enfant, mais aussi à celle de la femme qui « devient un simple moyen asservi au profit ou au désir arbitraire d’autrui » (cf. Des experts de 75 pays demandent l’abolition de la GPA).

    « Nous sommes appelés à sauvegarder notre humanité »

    Enfin, le document publié par le Vatican évoque la théorie du genre et le changement de sexe. Il dénonce l’« idéologie » de la théorie du genre qui « laisse envisager une société sans différence de sexe et sape la base anthropologique de la famille » (cf. Education : le Vatican publie un document sur la question du genre). « Toutes les tentatives visant à masquer la référence à la différence sexuelle impossible à éliminer entre l’homme et la femme doivent être rejetées : nous ne pouvons pas séparer le masculin du féminin dans l’œuvre créée par Dieu, qui précède toutes nos décisions et nos expériences, où il y a des éléments biologiques évidents » expliquent les auteurs (cf. La « théorie du genre », un exemple de « colonisation idéologique »). Au sujet du changement de sexe, ils rappellent que « le corps humain participe à la dignité de la personne, dans la mesure où il est doté de significations personnelles, en particulier dans sa condition sexuée ». Selon les mots du pape François, « nous sommes appelés à sauvegarder notre humanité, et cela signifie avant tout l’accepter et la respecter comme elle a été créée ».

    A l’heure du 75ème anniversaire de La Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations unies, « Dignitas Infinita » apparaît comme une contribution de l’Eglise à cet évènement.

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    [1] Il s’agit du ministère du Vatican chargé de définir ce qu’est la foi catholique au fur et à mesure des évolutions des sociétés.

    Source : Le Figaro, Jean-Marie Guénois (08/04/2024)

     

    ... mais, de son côté, Jeanne Smits dénonce "une vision naturaliste de l'homme" .

  • Déclaration Dignitas Infinita sur la dignité humaine

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    Déclaration Dignitas Infinita sur la dignité humaine (source)

    Présentation

    Durant le Congrès du 15 mars 2019, la Congrégation pour la  Doctrine de la Foi avait décidé d’initier « la rédaction d’un texte soulignant le caractère incontournable du concept de dignité de la personne humaine au sein de l’anthropologie chrétienne et en illustrant la portée ainsi que les implications positives au plan social, politique et économique, en tenant compte des derniers développements du thème dans la sphère académique et de ses compréhensions ambivalentes dans le contexte d’aujourd’hui ». Dans cette ligne, un premier projet élaboré courant 2019 avec l’aide de quelques Experts fut jugé insatisfaisant par une Consulta ristretta de la Congrégation, qui s’est tenue le 8 octobre de la même année.

    Ce texte fut réélaborée ex novo par la Section Doctrinale, sur la base des contributions de divers Experts. Cette mouture fut présentée et discutée au sein de la Consulta ristretta du 4 octobre 2021. En janvier 2022, le nouveau projet soumis à la Session Plénière de la Congrégation, fut raccourci et simplifié par les Membres.

    Le nouveau texte amendé a été examiné, le 6 février 2023, par une Consulta ristretta qui y a apporté d’autres modifications. Cette nouvelle version fut soumise à l’examen de la Session Ordinaire du Dicastère (Feria IV) du 3 mai 2023. Les membres ont convenu que le document, avec quelques modifications, pouvait être publié. Lors de l’Audience qui m’a été accordée, le 13 novembre 2023, le Saint-Père François a approuvé les Deliberata de cette Feria IV. À cette occasion, il m’a également demandé de mettre plus en évidence dans le texte les questions étroitement liées au thème de la dignité, telles que le drame de la pauvreté, la situation des migrants, la violence contre les femmes, la traite des êtres humains, la guerre et d’autres sujets du genre. Dans la mise en exécution de cette indication du Saint-Père, la Section Doctrinale du Dicastère a consacré un Congrès à l’étude approfondie de la lettre encyclique Fratelli tutti, laquelle propose une analyse originale et une étude approfondie de la question de la dignité humaine « en toutes circonstances ».

    En vue de la Feria IV du 28 février 2024, un nouveau projet de texte amplement modifié a été envoyé, par lettre du 2 février 2024, aux Membres du Dicastère, avec la précision suivante : « cette nouvelle mouture a été jugée nécessaire pour répondre à une demande spécifique du Saint-Père. Il a explicitement demandé que l’attention soit portée sur les graves violations de la dignité humaine de notre époque, dans la ligne de l’encyclique Fratelli tutti. La Section Doctrinale a donc procédé à la réduction de la partie initiale du texte […] et développé plus en détail ce que le Saint-Père avait indiqué ». Suite à une longue élaboration, la Session Ordinaire du Dicastère a finalement approuvé, le 28 février 2024, le texte de la présente Déclaration. Lors de l’audience du 25 mars 2024, accordée à moi et à Mgr Armando Matteo – Secrétaire de la Section Doctrinale -, le Saint-Père a donc approuvé la présente Déclaration et en a ordonné la publication.

    L’élaboration du texte, qui a duré cinq ans, nous permet de comprendre qu’il s’agit d’un document qui, en raison du sérieux et de la centralité de la question de la dignité dans la pensée chrétienne, a requis un long processus de maturation pour parvenir à la version finale que nous publions aujourd’hui.

    Dans les trois premières parties, la Déclaration rappelle les principes fondamentaux et les présupposés théoriques afin d’offrir des clarifications importantes aidant à éviter les fréquentes confusions qui se produisent dans l’utilisation du concept « dignité ». La quatrième partie analyse quelques situations problématiques actuelles dans lesquelles l’infinie et inaliénable dignité due à tout être humain n’est pas reconnue de manière adéquate. Dénoncer ces violations graves et actuelles de la dignité humaine est un devoir, car l’Église est profondément convaincue que l’on ne peut séparer la foi de la défense de la dignité humaine, l’évangélisation de la promotion d’une vie digne et la spiritualité de l’engagement pour la dignité de tous les êtres humains.

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  • Selon la Revue médicale "Lancet", la population mondiale va diminuer

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    De kath.net/news :

    Selon la Revue médicale "Lancet", la population mondiale va diminuer

    8 avril 2024

    Les craintes de surpopulation ne se sont pas concrétisées - La population mondiale commencera à diminuer dans les prochaines décennies pour la première fois depuis l'épidémie de peste du 14e siècle

    Londres (kath.net/pl) Les craintes de surpopulation, répandues depuis des décennies, ne se réalisent pas. Au contraire : une nouvelle étude publiée dans la revue spécialisée Lancet prévoit que la population mondiale va diminuer pour la première fois depuis six siècles. Les craintes d'une surpopulation de notre planète sont dénuées de tout fondement. Contrairement aux affirmations idéologiques de divers penseurs et scientifiques qui, pendant trente ans, ont prétendu que le plus grand problème de la Terre était la surpopulation, le dépeuplement est désormais considéré comme une menace bien plus importante. Le résultat pourrait être une crise économique massive dans le monde entier. C'est ce que rapporte la célèbre revue scientifique "Lancet", comme l'indique le portail "Opoka". "Opoka" est un portail financé et géré par une fondation de la Conférence épiscopale polonaise.

    Selon l'article du Lancet, d'ici 2050, les trois quarts des pays du monde seront en dessous du niveau de conservation, ce qui signifie qu'ils ne seront pas en mesure de maintenir leur population stable. On estime que cette proportion atteindra 97 % d'ici 2100. Cela signifie que la population mondiale commencera à diminuer au cours des prochaines décennies pour la première fois depuis la mort noire - l'épidémie de peste du 14e siècle.

    Le taux de fécondité est calculé selon le nombre d'enfants que chaque femme met au monde en moyenne. Pour atteindre le niveau de maintien, il doit être d'au moins 2,1 (tous les enfants n'atteignent pas l'âge adulte et tous n'auront pas d'enfants). En 1950, le taux de natalité mondial était de 4,84 ; en 2021, ce chiffre était tombé à seulement 2,23, soit à peine plus que ce qui est nécessaire pour maintenir le niveau actuel de la population, rapporte encore "Opoka" sur la base de "Lancet". Dans de nombreux pays comme les États-Unis (1,7), le Royaume-Uni (1,6), l'Espagne (1,16) et la Pologne (1,3), les taux de natalité sont déjà nettement inférieurs au niveau de reproduction. Les seuls pays où l'on peut s'attendre à ce que la population continue de croître seront les pays d'Afrique subsaharienne. Les taux les plus élevés seront enregistrés au Niger (6,7), au Tchad (6,1) et dans d'autres pays de la région.

    "Nous sommes confrontés à d'énormes changements sociaux au 21e siècle", a déclaré l'un des auteurs de l'article, le professeur Stein Emil Vollset. "Le monde devra faire face simultanément à un 'baby boom' dans certains pays et à une 'pénurie de bébés' dans d'autres. Alors qu'une grande partie du monde est confrontée à des défis majeurs en matière de croissance économique, liés à la diminution de la population active et à la question de savoir comment prendre en charge le vieillissement de la population et en supporter les coûts, de nombreux pays d'Afrique subsaharienne, dont les ressources sont les plus limitées, auront du mal à soutenir la population la plus jeune et celle qui croît le plus rapidement au monde, dans certains des endroits les plus instables politiquement et économiquement, les plus exposés à la chaleur et les plus touchés par la pauvreté des soins de santé sur la planète".

    "L'impact est énorme", convient le co-auteur de l'étude, le Dr Natalia V. Bhattacharjee, abonde dans ce sens. "Ces futures tendances en matière de taux de fécondité et de naissances vivantes vont complètement remodeler l'économie mondiale et l'équilibre du pouvoir international et nécessiteront une réorganisation des sociétés. La reconnaissance mondiale des défis de la migration et les réseaux d'aide mondiaux seront d'autant plus importants qu'il existe une concurrence féroce pour attirer les migrants en vue d'une croissance économique durable et que le baby-boom en Afrique subsaharienne se poursuit".

    Une grande partie de la peur de la surpopulation, désormais discréditée, peut être attribuée au livre de Paul Ehrlich intitulé "La bombe démographique". Bien que la surpopulation soit un mythe, Ehrlich continue d'agir en tant qu'expert sur le sujet et affirme, contre tous les faits, que la surpopulation constitue une menace, même si les taux de natalité diminuent dans le monde entier. Nombre de ces craintes proviennent d'un racisme de fait ou d'un colonialisme culturel visant à empêcher les pays pauvres et non blancs de "surproduire". Ces pays continuent de se voir imposer un contrôle démographique par des Occidentaux blancs et prospères qui veulent limiter la croissance démographique des pays noirs, latino-américains et asiatiques.

  • Quelle sera l'influence du cardinal Fernández sur la réponse du Vatican à l'idéologie du genre ?

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    De Jonathan Liedl sur le National Catholic Register :

    Comment le cardinal Fernández influencera-t-il la réponse du Vatican à l'idéologie du genre ?

    ANALYSE : Le Vatican a déjà abordé le sujet, mais le nouveau chef du bureau de doctrine devrait laisser sa marque distinctive sur le document à venir.

    4 avril 2024

    Lorsque le Vatican publiera, le 8 avril, un document sur la dignité humaine qui abordera l'idéologie du genre, ce ne sera pas la première fois que Rome s'attaquera à ce sujet dérangeant. Le pape François s'est souvent exprimé sur ce phénomène, qui soutient que l'identité d'une personne est indépendante de son sexe corporel, et l'a qualifié le mois dernier de "danger le plus affreux de notre temps".

    Mais étant donné que le nouveau document sera la première évaluation complète de l'idéologie du genre publiée par le plus haut bureau doctrinal du Vatican, il s'agira probablement de l'intervention la plus ambitieuse à ce jour, fournissant des conseils aux diocèses catholiques, aux ministères et aux individus dans le monde entier.

    Cependant, Dignitas Infinitas, comme le texte est appelé, se distinguera également des autres interventions notables du Vatican sur le sujet d'une autre manière essentielle : Il portera probablement l'empreinte théologique du cardinal Victor Manuel Fernández, son architecte en chef présumé.

    Depuis qu'il est devenu préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi en septembre 2023, le prélat argentin et confident de longue date du pape François a marqué de son empreinte la doctrine de l'Église à travers un torrent de documents d'enseignement et de clarifications qui, selon certains, ont subverti la vérité doctrinale en faveur d'exceptions pastorales.

    Aucun n'a été plus sismique que Fiducia Supplicans, la déclaration controversée de décembre 2023 qui autorisait les ecclésiastiques à donner des bénédictions non liturgiques aux couples sexuels du même sexe, suscitant la confusion et des réactions négatives dans le monde entier.

    Étant donné que Dignitas Infinitas devrait se concentrer sur un sujet aussi controversé que l'idéologie du genre, ainsi que sur d'autres préoccupations telles que les mères porteuses et la chirurgie de changement de sexe, il pourrait s'agir du document le plus important de la DDF produit pendant le mandat du cardinal Fernández jusqu'à ce jour.

    Compte tenu de la théologie particulière du cardinal Fernández, il convient d'examiner à l'avance comment le préfet de la DDF pourrait influencer non seulement le texte à venir, mais aussi l'engagement de l'Église à l'égard de l'idéologie du genre de manière plus générale.

    Interventions précédentes

    Pour être clair, le cardinal Fernández n'a pas travaillé à partir de rien pour rédiger la réponse du Vatican à la confusion sur le genre et l'identité sexuelle.

    Tout d'abord, le pape François a depuis longtemps critiqué l'idéologie du genre, ce qu'il a fait dans des interviews et des discours, mais aussi dans des documents magistraux tels que Laudato Si et Amoris Laetitia. Dans le premier, par exemple, le pape a écrit que "valoriser son propre corps dans sa féminité ou sa masculinité est nécessaire" et a déclaré que "ce n'est pas une attitude saine qui chercherait à 'annuler la différence sexuelle parce qu'elle ne sait plus comment l'affronter'".

    Le Vatican a également abordé le sujet de manière plus spécifique, la Congrégation pour l'éducation catholique (qui fait désormais partie du Dicastère pour la culture et l'éducation) ayant publié en 2019 un document intitulé "Homme et femme, il les a créés" sur "la question de la théorie du genre dans l'éducation". Le document décrit l'idéologie du genre comme une "désorientation anthropologique" qui est devenue "une caractéristique répandue de notre paysage culturel", déstabilisant la famille et annulant les différences entre les hommes et les femmes.

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  • Que dira le nouveau document du DDF ?

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    Du Pillar :

    Que dira le nouveau document du DDF ?

    2 avril 2024

    Le dicastère pour la doctrine de la foi publiera la semaine prochaine un document sur la dignité humaine promis depuis longtemps, avec une conférence de presse prévue le 8 avril.

    La déclaration, intitulée Dignitas infinita, sera présentée lors de la conférence de presse par le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du dicastère doctrinal, le père Armando Matteo, secrétaire doctrinal du département, et un théologien italien.

    Le cardinal Fernández parle de la nouvelle déclaration depuis décembre, indiquant qu'elle sera moins controversée que Fiducia supplicans, la dernière déclaration de la DDF, publiée à la fin de l'année dernière. 

    Alors que le cardinal cherchait à calmer la controverse sur la réception de Fiducia, qui permettait aux prêtres d'offrir des bénédictions aux personnes ayant des relations homosexuelles, Mgr Fernández a déclaré que le prochain document du dicastère traiterait "non seulement des questions sociales, mais aussi d'une forte critique des questions morales telles que la chirurgie de changement de sexe, la maternité de substitution et l'idéologie du genre", et a prédit qu'il s'avérerait moins controversé que Fiducia.

    Mais la déclaration devant traiter d'un sujet toujours controversé, que pourrait dire exactement le texte - et sur quels documents récents du Vatican s'appuiera-t-il ?

    Textes non publiés

    Mgr Fernández a déclaré que Dignitas Infinita avait fait l'objet d'un processus de consultation rigoureux, la publication faisant suite à une récente série de consultations finales avec l'ensemble des cardinaux membres du Dicastère pour la doctrine de la foi, après plusieurs ébauches antérieures.

    Toutefois, les textes publiés et non publiés du département doctrinal peuvent déjà donner une indication probable de ce que le DDF prévoit de dire dans sa déclaration la semaine prochaine.

    Alors que certains activistes au sein et autour de l'Église ont fait pression pour que les diocèses adoptent des attitudes laïques en matière de sexe et de genre, beaucoup ont demandé des conseils à leurs conférences épiscopales locales et à Rome sur la façon de traiter les cas individuels de personnes se présentant comme transgenres et demandant soit l'accès à certains sacrements, soit de remplir certains rôles dans la vie ecclésiastique.

    En 2018, la CDF de l'époque avait déjà préparé un texte pour un document traitant de la théorie du genre, des questions dites de transgenre et d'une série de sujets connexes. 

    Comme The Pillar l'a précédemment rapporté, l'USCCB (épiscopat des USA) avait également préparé son propre document sur les mêmes questions et était prêt à le publier. Cependant, après l'avoir envoyé au DDF pour examen, le texte a été mis de côté à la demande des Romains, dans l'attente d'une éventuelle publication du Vatican sur le même sujet. 

    Dans l'intervalle, plusieurs diocèses ont publié leurs propres orientations et politiques pour répondre aux cas locaux en suspens ou urgents.

    Bien que la déclaration finale qui doit être publiée la semaine prochaine ait fait l'objet de plusieurs cycles de consultation et de révision, il est probable que le texte soit fortement influencé par le texte non publié du DDF de 2018, précédemment obtenu par The Pillar, qui affirmait que "le sexe d'une personne est une réalité complexe, dont l'identité est composée d'éléments physiques, psychologiques et sociaux".

    "Certaines [personnes], partant d'une vision erronée de la personne, veulent séparer, voire opposer les différents éléments qui composent le sexe d'une personne. Ils créent une dichotomie entre les aspects corporels et psycho-sexuels de la personne", a écrit la CDF en 2018.

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  • De François ou de Mgr Gänswein, qui faut-il croire ?

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    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La revanche de François sur Gänswein est pleine d'inexactitudes

    Dans son livre, le pape revient sur ses relations avec son prédécesseur, contre le secrétaire de Ratzinger qui avait nié la "légende" de l'harmonie entre les deux papes. Il s'exprime aussi sur le conclave de 2005, mais les témoignages ne concordent pas.

    3 avril 2024

    Tout en appelant à la paix pour le monde, François ouvre de nouveaux fronts de guerre dans l'Église. Il l'a fait avec des déclarations accordées au journaliste espagnol Javier Martinez-Brocal dans le livre-interview 'El sucesor'. Dans les avant-premières diffusées ces heures-ci, le pape s'est exprimé sur la relation avec Benoît XVI sans épargner les critiques sévères à l'égard de Monseigneur Georg Gänswein.

    On peut reprocher au fidèle secrétaire privé de Ratzinger d'avoir réfuté une fois pour toutes dans son livre 'Rien que la vérité' le récit d'une cohabitation harmonieuse entre le pontife régnant et son prédécesseur retiré au monastère Mater Ecclesiae. Commentant le contenu du livre écrit à quatre mains par Gänswein avec le journaliste Saverio Gaeta, Bergoglio a d'une part affiché sa supériorité en affirmant que "bien sûr, cela ne m'affecte pas, dans le sens où cela ne me conditionne pas", tandis que d'autre part il a exprimé toute sa colère parce que ce livre "le mettrait sens dessus dessous, en racontant des choses qui ne sont pas vraies".

    'Rien que la vérité' a dévoilé le contexte dans lequel Mgr Gänswein a été limogé en 2020 de son poste de préfet de la Maison pontificale, prétendument pour ne pas avoir empêché Benoît XVI de publier un texte de défense du sacerdoce dans le désormais célèbre 'From the Depths of Our Heart' (Cantagalli publisher) écrit par le cardinal Robert Sarah peu après le Synode sur l'Amazonie. Mgr Gänswein a raconté que le pape n'avait pas écouté la demande de son prédécesseur de le réintégrer en tant que préfet de la Maison pontificale. Les faits confirment que Gänswein, après l'éclatement de l'affaire Sarah, n'est plus revenu aux côtés du pape régnant lors des audiences publiques, tout en conservant formellement son poste.

    Toujours à l'encontre de l'archevêque allemand, François a déclaré à Martinez-Brocal qu'il avait "vécu comme un manque de noblesse et d'humanité" la diffusion en avant-première de Rien que la vérité le jour des funérailles.

    Au-delà de la critique elle-même, il ne faut pas cacher la stupéfaction de ceux qui n'oublient pas l'attitude de François pendant les jours d'exposition et d'enterrement de son prédécesseur. Il ne s'est pas rendu à la basilique Saint-Pierre pour prier devant le corps, il s'est entêté à confirmer l'audience générale du mercredi dans la salle Paul VI malgré les conseils des cardinaux et des collaborateurs qui ont à peine réussi à le convaincre de reporter les funérailles de quelques jours pour permettre aux cardinaux du monde entier d'arriver à Rome à temps. Tout le monde se souvient alors de l'homélie courte et dépersonnalisée ainsi que de la précipitation du Pape lors des funérailles.

    Au-delà du jugement sur les questions doctrinales et pastorales du pontificat en cours, c'est à ce moment-là qu'est apparue cette composante du caractère qui a souvent conduit François à prendre des décisions amèrement incompréhensibles au cours de ces onze années. L'expulsion de Mgr Gänswein du Vatican un mois plus tard, sans autre affectation, a clos le tableau.

    Depuis quelque temps, au mépris de l'évidence et parfois du ridicule, certains ont dû conseiller au pape de présenter un récit très différent de sa relation avec Ratzinger, en distinguant ce dernier des "ratzingeriens" qui l'auraient utilisé contre lui. Même Mgr Gänswein, l'homme qui a été à ses côtés jusqu'à la fin et qui a été son exécuteur testamentaire, s'est retrouvé dans ce cercle. Dans le livre d'entretiens 'El sucesor', cette volonté de présenter une relation probablement différente de la réalité est peut-être à l'origine des quelques contradictions de l'interviewé. François n'a pas hésité à rendre public son récit du conclave de 2005.

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  • Le 8 avril, le Vatican publiera un document sur les "questions morales" concernant notamment la dignité humaine, le genre et la maternité de substitution

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    De Matthew Santucci sur le Catholic World Report :

    Le Vatican va publier un document sur les "questions morales" concernant la dignité humaine, le genre et la maternité de substitution

    2 avril 2024

    Le plus haut bureau doctrinal du Vatican dévoilera la semaine prochaine une nouvelle déclaration sur le thème de la dignité humaine, qui devrait aborder une série de questions morales contemporaines, y compris l'idéologie du genre et la maternité de substitution.

    Le Bureau de presse du Saint-Siège a annoncé mardi que le nouveau document, intitulé Dignitas Infinita ("Dignité infinie") (Sur la dignité humaine), sera présenté lors d'une conférence de presse qui se tiendra à Rome le 8 avril.

    Le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF), Mgr Armando Matteo, secrétaire de la section doctrinale du DDF, et le professeur Paola Scarcella, des universités romaines Tor Vergata et LUMSA, interviendront lors de cette conférence.

    Dans une interview accordée au National Catholic Register, partenaire de CNA, au début du mois de mars, Mgr Fernández a déclaré qu'il y avait eu "plusieurs versions" du texte, qu'il était "presque terminé" et qu'il serait publié au "début du mois d'avril".

    Les commentaires du cardinal font suite aux propos qu'il avait tenus en janvier à l'agence de presse espagnole EFE, selon lesquels le texte aborderait "non seulement les questions sociales, mais aussi une forte critique des questions morales telles que la chirurgie de changement de sexe, la maternité de substitution et l'idéologie du genre".

    Au cours des derniers mois et des dernières années, le pape François s'est exprimé avec force sur ces sujets. Dans un discours prononcé en janvier devant les ambassadeurs accrédités auprès du Saint-Siège, le pape a qualifié la gestation pour autrui de "déplorable".

    En mars, le Saint-Père a qualifié l'idéologie transgenre de "danger le plus affreux" aujourd'hui, une idéologie qui "cherche à estomper les différences entre les hommes et les femmes".

    Depuis qu'il a pris la tête de la DDF en septembre dernier, Mgr Fernández a été confronté à des réactions négatives concernant le document de décembre de la DDF intitulé Fiducia Supplicans, qui autorisait la bénédiction "spontanée" (non liturgique) des couples de même sexe ainsi que des personnes vivant des unions "irrégulières".

    Dans l'entretien qu'il a accordé à EFE, le cardinal argentin a affirmé que "les personnes qui s'inquiètent" de son travail seront "rassurées" par le nouveau document.

    Depuis la publication de Fiducia Supplicans, le pape François a publiquement défendu la directive à de nombreuses reprises. En février, il a affirmé que les personnes qui critiquent les bénédictions accordées aux homosexuels sont coupables d'"hypocrisie" si elles ne s'opposent pas de la même manière aux bénédictions accordées à certains autres types de pécheurs.

    Le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) ainsi que d'autres dirigeants chrétiens avec lesquels l'Église entretient un dialogue œcuménique ont été parmi les plus virulents à l'encontre de Fiducia Supplicans.

  • Les propos du pape sur la "communauté LGBTQ+" sèment la confusion

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    Du Père Jerry J. Pokorsky sur le Catholic World Report :

    Les propos du pape sur la "communauté LGBTQ+" sèment la confusion

    Les relations homosexuelles et les relations sexuelles hors mariage, quelles qu'elles soient, n'ont rien à voir avec l'amour humain élevé par la grâce de Dieu.

    19 mars 2024

    Les bons pasteurs doivent imiter le Bon Pasteur et mettre en garde leurs brebis contre les loups voraces. Lorsque Caïn a assassiné son frère Abel, Dieu a dit : "Qu'as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie de la terre vers moi" (Gn 4,10).

    Certains péchés mortels sont si mauvais qu'ils sont considérés comme des péchés qui crient vengeance au ciel : l'homicide (Gen. 4:10), la sodomie (Gen. 18:20-21), l'oppression de la veuve et de l'orphelin (Exod. 2:23) et le fait de spolier les travailleurs de leur juste salaire (Jas. 5:4).

    Les péchés contre le Saint-Esprit sont des péchés mortels qui endurcissent l'âme en rejetant le Saint-Esprit : le désespoir, la présomption, l'envie, l'obstination dans le péché, l'impénitence finale et la résistance délibérée à la vérité connue.

    Dans un passage de son autobiographie à paraître, intitulée Life : Mon histoire à travers l'histoire, le pape François affirme que les couples homosexuels, même s'ils n'ont pas accès au mariage légal, doivent pouvoir "vivre le don de l'amour" en bénéficiant d'un soutien légal.

    Des extraits de l'autobiographie, écrite avec le journaliste italien Fabio Marchese Ragona, ont été publiés par le quotidien italien Corriere della Sera :

    Le mariage homosexuel n'est pas possible, mais les unions civiles le sont : "Il est juste que ces personnes qui vivent le don de l'amour puissent bénéficier d'une couverture juridique comme tout le monde. Jésus allait souvent à la rencontre des personnes qui vivaient en marge, et c'est ce que l'Église devrait faire aujourd'hui avec les personnes de la communauté LGBTQ+, qui sont souvent marginalisées au sein de l'Église : les faire se sentir chez elles, en particulier celles qui ont reçu le baptême et qui font, à toutes fins utiles, partie du peuple de Dieu. Et ceux qui n'ont pas reçu le baptême et qui souhaitent le recevoir, ou qui souhaitent être parrain ou marraine, soyez les bienvenus."

    Le pape François s'exprime également sur les bénédictions accordées aux couples en situation irrégulière :

    "Je veux seulement dire que Dieu aime tout le monde, surtout les pécheurs. Et si des frères évêques décident de ne pas suivre cette voie, cela ne signifie pas que c'est l'antichambre d'un schisme, parce que la doctrine de l'Église n'est pas remise en cause."

    Exacte ou non, l'autobiographie en tant que mémoire personnel n'a aucune valeur magistérielle, quel qu'en soit l'auteur. (...)

    Comme beaucoup l'ont noté, ces remarques du pape François sont en contradiction avec le document de 2003 de la Congrégation pour la doctrine de la foi, "Considérations sur les propositions visant à donner une reconnaissance juridique aux unions entre personnes homosexuelles", qui fait des déclarations très fortes :

    Il n'y a absolument aucune raison de considérer les unions homosexuelles comme étant de quelque manière que ce soit similaires ou même vaguement analogues au plan de Dieu pour le mariage et la famille. Le mariage est saint, tandis que les actes homosexuels vont à l'encontre de la loi morale naturelle. ... Dans les situations où les unions homosexuelles ont été légalement reconnues ou ont reçu le statut légal et les droits appartenant au mariage, une opposition claire et catégorique est un devoir. Il faut s'abstenir de toute coopération formelle à la promulgation ou à l'application de ces lois gravement injustes et, dans la mesure du possible, de toute coopération matérielle au niveau de leur application. ... L'Église enseigne que le respect des personnes homosexuelles ne peut en aucun cas conduire à l'approbation du comportement homosexuel ou à la reconnaissance légale des unions homosexuelles.

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  • Le désastre de la justice vaticane sous le règne du Pape François

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    « Summa iniuria ». Le désastre de la justice vaticane, sous le règne du Pape François

    « Il faut avoir du courage quand on s’emploie à assurer le bon déroulement des procès et que l’on doit essuyer des critiques », a déclaré le Pape François 2 mars dernier lors de l’ouverture de l’année judiciaire du tribunal de l’État de la Cité du Vatican.

    Parce que les critiques n’ont pas manqué de pleuvoir, bien au contraire, en cette fin du mois de mars, elles se sont abattues comme un déluge, et qui plus est de la part de juristes et de canonistes parmi les plus renommés. Selon eux, dans ce que l’on a appelé « le procès du siècle » au Vatican – et dont la première partie s’est conclue décembre par une vague de condamnations dont celle, pour la première fois, d’un cardinal – « non seulement un procès équitable n’a pas été garanti, mais des violations très graves du droit ont été perpétrées, y compris du droit divin ».

    La dernière de ces interventions critiques consiste en un imposant essai de 180 pages publié aujourd’hui dans « Stato, Chiese et pluralismo confessionale » (une revue spécialisée dont les articles sont revus par des pairs) intitulé «  Il ‘processo del secolo’ in Vaticano e le violazioni dei diritti », signé par Geraldina Boni, professeur de droit ecclésiastique et canonique à l’Université de Bologne et depuis 2011 consulteur au Conseil pontifical pour les textes législatifs.

    L’essai est offert à la lecture de tous sur le site de la revue. Mais afin de bien en comprendre d’emblée l’origine et la portée, il est bon de lire l’ « Annotazione preliminare » dans lequel la professeur Boni l’introduit, et que nous reproduisons ci-dessous :

    « Ce travail est issu d’un plaidoyer ‘pro veritate’ en soutien de l’appel du jugement du Tribunal du Vatican, daté du 16 décembre 2023, interjeté par les avocats Fabio Viglione et Maria Concetta Marzo, qui défendent le cardinal Giovanni Angelo Becciu.

    « C’est Son Éminence qui m’a personnellement contacté et sollicité pour que j’assume cette charge. Mais, après avoir pris connaissance de l’ensemble des pièces du dossier, ce n’est pas le respect envers le cardinal (que je n’ai d’ailleurs jamais rencontré) qui m’incite à m’impliquer dans ce travail, ni même la conviction de son innocence totale à laquelle je suis graduellement parvenue : mais bien le souci de la justice, cette même justice qui me pousse à publier. »

    « C’est pourquoi je dédie le présent ouvrage – pour lequel j’ai été aidé par Manuel Ganarin et Alberto Tomer – à mon maitre, le professeur Giuseppe Dalla Torre et au cher professeur Piero Antonio Bonnet, longtemps président, le premier, et juge, le second, du Tribunal du Vatican, tous deux frappés par une mort précoce qui leur a cependant épargné de devoir assister aux déboires d’un procès qui les aurait affligés. »

    « On ne s’attardera nullement sur des questions concernant les accusations : la défense élaborée par les avocats conteste en détail et brillamment toutes les accusations qui pèsent sur le cardinal Becciu. Toutefois, les motifs de droit avancés présupposent et se basent sur les éléments du dossier, comme il ne pourrait en aller autrement : en parvenant à des conclusions qui remettent radicalement en cause la validité de ce procès ».

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  • Oui à l'euthanasie et à l'insémination artificielle : la révolution de Paglia

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    De Tommaso Scandroglio sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Oui à l'euthanasie et à l'insémination artificielle, la révolution de Paglia

    L'interdiction de l'euthanasie fait plus de mal que de bien ; feu vert à la fécondation homologue : telles sont les affirmations retentissantes contenues dans le livre La gioia della vita (La joie de la vie), une réflexion commune des théologiens de l'Académie pontificale pour la vie (Pav). Et même la Bible peut être corrigée. Nous sommes désormais en pleine hérésie.

    18 mars 2024

    La gioia della vita. Un percorso di etica teologica: scrittura, tradizione,  sfide pratiche : Paglia, Vincenzo: Amazon.fr: Livres

    La gioia della vita (La joie de la vie) est un texte publié le mois dernier et "le fruit de la réflexion commune d'un groupe qualifié de théologiens qui se sont réunis à l'initiative de l'Académie pontificale pour la vie", comme l'indique la page de couverture. Un texte né comme base de travail pour le séminaire de l'Académie pontificale pour la vie (Pav) en 2021 et publié maintenant pour célébrer le prochain 30e anniversaire d'Evangelium vitae (et non le 25e comme l'écrit Monseigneur Vincenzo Paglia, président de la Pav). Les erreurs dans ce texte sont si nombreuses et si graves que le volume La joie de vivre ne peut certainement pas être considéré comme une célébration de la pensée de Jean-Paul II.

    Pour des raisons d'espace, nous ne pouvons nous concentrer que sur quelques questions, et encore, seulement partiellement. La première : l'euthanasie. Interdire ou ne pas interdire ? Le texte affirme qu'il est bon de ne pas interdire car "il pourrait en résulter un préjudice plus grand pour le bien public et la coexistence civile, en amplifiant les conflits ou en favorisant des formes clandestines de pratiques officiellement illégales" (p. 150). Mais Thomas d'Aquin, souvent mal cité dans ce volume mais pas dans ce cas, dit : "[Les vices] nuisibles à autrui, sans l'interdiction desquels la société humaine ne peut subsister, comme le meurtre, le vol et autres, sont interdits" (Summa Theologiae, I-II, q. 96, a. 2 c.).

    L'euthanasie est un meurtre et, en tant que tel, doit toujours être interdite même si, par hypothèse, une telle interdiction augmenterait les conflits civils et favoriserait l'euthanasie clandestine (pour mémoire, tous les meurtres sont clandestins) car, sans cette interdiction, le bien commun serait détruit. Légitimer l'euthanasie ? Elle présente l'inconvénient de "cautionner" et de justifier en quelque sorte une pratique éthiquement controversée ou rejetée. [La question se pose toutefois de savoir si la responsabilité pénale et civile - par exemple dans le cas de l'assistance au suicide - ne pourrait pas être nuancée, dans des limites clairement établies et à l'issue d'un débat culturel et politico-institutionnel" (p. 151).
    Il n'est pas permis de remettre en cause la légitimité de l'assistance au suicide : la seule option moralement valable est son interdiction.

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  • Selon l'ancien archevêque de Philadelphie, la pensée du cardinal Fernández est « tout simplement fausse » sur des points essentiels

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    De Charles J. Chaput, archevêque émérite de Philadelphie, sur First Things (avril 2024) :

    LE CARDINAL FERNÁNDEZ INDUIT EN ERREUR

    Joseph Ratzinger, mieux connu sous le nom de Benoît XVI, a quitté le ministère papal en 2013. Mais avant cela, il a commencé à rédiger une encyclique sur la nature de la foi chrétienne. Son objectif était d'achever ses réflexions sur les trois vertus théologales - la foi, l'espérance et la charité - et leurs implications pour un véritable développement humain. Pour Benoît, la foi est le fondement et l'énergie informative des deux autres vertus. À son grand mérite, le pape François, nouvellement élu, a adopté le projet de Benoît XVI dès son arrivée au pouvoir. François a ajouté "quelques contributions de son cru". Il a ensuite publié le texte résultant sous le titre Lumen Fidei ("La lumière de la foi"), sa première encyclique et le document inaugural de son pontificat.

    Compte tenu des événements ultérieurs, il est révélateur que certains des plus fervents partisans du nouveau pape n'aient pas été enthousiasmés par le style et le contenu de Lumen Fidei. C'est compréhensible. Le texte est une œuvre classiquement ratzingerienne. En tant que peritus (expert) à Vatican II et préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Joseph Ratzinger a été l'un des plus grands esprits chrétiens du siècle dernier. Lumen Fidei est un tour de force de réflexion sur la nature de la foi, son rôle dans la recherche de la vérité par la raison et son orientation pour la vie chrétienne.

    C'est la bonne nouvelle. L'autre nouvelle est la suivante : la riche qualité de Lumen Fidei contraste malheureusement avec tous les autres documents de l'ère François. C'est un jugement douloureux, mais vrai. Et sur ce point, la justice exige un certain contexte.

    Très peu d'Américains vivent dans la pauvreté, comme c'est souvent le cas dans d'autres parties du monde. Il nous est donc difficile d'appréhender la souffrance liée à une vie constamment incertaine. Il est facile - trop facile - de rejeter l'hostilité du pape François à l'égard du capitalisme moderne et de l'indulgence matérialiste qu'il engendre, comme une forme d'ignorance marxiste molle. Mais sa compassion pour les pauvres, l'attention qu'il porte aux oubliés des périphéries du monde et son insistance sur la priorité de la miséricorde ne sont pas seulement parfaitement catholiques, elles constituent également un avertissement et une catéchèse nécessaires pour ceux d'entre nous qui vivent dans les nations "développées" et satisfaites d'elles-mêmes. Le dégoût évident du pape pour les dirigeants de l'Église américaine et la vie catholique américaine peut être enraciné dans un manque de connaissance, et c'est profondément frustrant. Mais son attitude critique à l'égard des nations riches du Nord, et en particulier des États-Unis, n'est pas injustifiée.

    À la décharge de François, nous devons également nous rappeler que, tout au long de sa vie, un prêtre entendra des milliers de confessions. Nombre d'entre elles concernent des personnes sincères qui se débattent dans des circonstances extrêmement complexes. François est très sensible à leur fardeau. Se contenter de citer le catéchisme dans de tels cas n'apporte que peu de réconfort. Cela manque également d'humanité. La tentation de confirmer, ou du moins d'apaiser, des personnes par ailleurs bien intentionnées dans leurs comportements et relations pécheurs peut être intense.

    Cela explique en partie les plaintes fréquentes du pape concernant le rétrogradisme, la rigidité et le "fixisme" de la pensée catholique. Cela explique ses nombreuses critiques à l'égard d'un clergé prétendument impitoyable. Elle explique son aversion pour les "docteurs de la loi" et son approche souple des questions canoniques. Elle explique son irritation face à la gravité et à la précision intellectuelles de ses prédécesseurs immédiats. Cela explique son ambiguïté étudiée sur certaines questions de doctrine et de discipline ecclésiale. Elle explique son refus de vivre dans le palais apostolique du Vatican, son dédain pour certaines des formalités normales de sa fonction et son habitude d'alimenter la confusion par des commentaires publics imprudents, voire provocateurs. Cela explique également son hostilité particulière à l'égard de l'ancienne messe en latin et des prétendus réactionnaires qui s'y "accrochent" - certains d'entre eux, oui, sont des rétrogrades amers et des nostalgiques, mais d'autres sont simplement des jeunes et des familles qui recherchent la beauté, la stabilité et un certain lien avec le passé de la foi dans leur culte.

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