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Livres - Publications - Page 45

  • L'Islam et le féminisme

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    D'Annie Laurent sur le site de l'Association Clarifier :

    Petite Feuille Verte n° 89 : Islam et féminisme (1/3)

    Deux d’entre elles sont Libanaises : Zeina El-Tibi, docteur en droit, auteur de La condition de la femme musulmane (Cerf, 2021) ; et Nayla Tabbaradocteur en sciences des religions, auteur de L’islam pensé par une femme (Bayard, 2018). La troisième est Marocaine : Asma Lamrabetmédecin biologiste, auteur de Islam et femmes. Les questions qui fâchent (Gallimard, Folio-Essais, 2017).

    Leurs approches du sujet, surtout en ce qui concerne l’enseignement religieux sur la femme ainsi que les relations entre hommes et femmes, dans la société ou dans le cadre familial, ne sont pas uniformes, mais un point commun les caractérise : l’islam, dans ses textes sacrés, ne peut être considéré comme étant la cause première du statut discriminatoire imposé à la femme jusqu’à nos jours en de nombreux pays régis par la charia (la loi islamique).

    LE REGARD DE L’ISLAM SUR LA FEMME

    Ce sujet comporte deux aspects : l’inégalité de nature entre l’homme et la femme ; l’imputation de la faute originelle.

    L’inégalité de nature (ou ontologique) entre l’homme et la femme

    Asma Lamrabet regrette l’importance accordée par l’exégèse islamique classique au récit de la Bible selon lequel la femme a été créée à partir d’une côte d’Adam (Genèse 2, 21-22) et l’érection de ce passage « en norme sacrée », d’où il résulte que Dieu aurait voulu faire des femmes des « créatures subalternes ». Or, souligne-t-elle, non seulement ce récit est absent du Coran mais il est contredit par ce dernier (4, 1) : « Ô vous les humains, craignez votre Seigneur qui vous a créés d’une seule essence et qui a créé d’elle son conjoint et qui de ces deux-là a fait propager beaucoup d’hommes et de femmes » (p. 15-17). 

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  • "Il n'y a légitimement qu'un seul pape et il s'appelle François"

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    De Kath.Net/News :

    "Il n'y a légitimement qu'un seul pape et il s'appelle François".

    8 juin 2022

    "La démission du pape Benoît a introduit dans le principe pétrinien de l'unité de la foi et de la communion de l'Église une tension qui n'a pas de parallèle dans l'histoire". Par Gerhard Card. Müller

    Vatican (kath.net) : Kath.net met en ligne les paroles du cardinal Gerhard Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à l'occasion de la présentation du livre "Benedetto XVI nove anni di papato-ombra" (Benoît XVI : neuf ans de papauté fantôme) de Massimo Franco (Milano 2022). Franco est un journaliste et auteur italien renommé, il écrit pour le Corriere della Sera et des médias internationaux tels que le Guardian britannique. Kath.net remercie S.E. le cardinal Müller de l'aimable autorisation de publier ses propos sur la présentation du livre.

    Personne ne pourra dévaloriser le nouveau livre de Massimo Franco comme un petit opuscule, comme cela est arrivé à Dario Viganò, alors préfet du dicastère du Vatican pour la communication, quand il a fait croire à l'approbation de Benoît XVI pour un panégyrique du "Nouveau Paradigme" de son successeur, auquel les médias ont donné l'aura du "grand réformateur" (p. 91).

    Nous avons plutôt affaire à un véritable livre de fond, qui ne fait pas la promotion d'une personne à des fins de propagande, mais qui se consacre au problème non résolu sur le plan théologique, sociologique et psychologique de la coexistence de deux papes dans l'Église catholique.

    Le fait que l'auteur m'ait justement demandé de participer à la présentation de son livre, remarquablement documenté, avec une connaissance détaillée des événements dramatiques des neuf dernières années, m'honore certes, mais m'expose aussi à un certain risque d'être mal compris de deux côtés. Après tout, c'est de ma position entre les foyers ecclésiaux de "Santa Marta" et du "Monasterium Mater ecclesiae" qu'il est le plus question dans ce livre de 250 pages. En effet, je rentre parfaitement dans le schéma narratif, dans la mesure où j'ai été nommé préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi par le pape Ratzinger et brusquement révoqué par papa François après le premier mandat de cinq ans qui s'est achevé. Depuis lors, selon la logique des jeux de pouvoir politiques, je suis soit considéré comme le chef de l'opposition à l'un, soit comme le dernier refuge de l'orthodoxie dans le sens de l'autre, ou encore on tente de m'instrumentaliser.

    Mais le lien effectif et affectif de chaque évêque avec le pape ne doit pas être confondu avec la servilité calculée des cours princières. La franchise apostolique avec laquelle Paul s'est jadis opposé au co-apôtre Pierre au sujet de la "vérité de l'Évangile" (Ga 2,14) n'a pas fait de Paul un négateur de la primauté pétrinienne ni empêché Pierre de corriger humblement son attitude peu claire. On sait que c'est ainsi que saint Augustin (ép. 82) a interprété, dans un échange avec saint Jérôme, le fameux passage de l'épître aux Galates. (Cf. Johann Adam Möhler, Hieronymus und Augustinus im Streit über Gal. 2, 14 : ders, Gesammelte Schriften und Aufsätze I, hg. v. Ign. Döllinger, Regensburg 1839, 1-18).

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  • Les victoires d’outre-tombe de la libre-pensée

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    De Paul Vaute sur son blog "Le passé belge" :

    Les victoires d’outre-tombe de la libre-pensée

    Paul Vaute. Historien belge, journaliste honoraire, blogueur

    6 juin 2022

       La lutte entre forces laïques et chrétiennes, catholiques surtout, pour le contrôle de l'espace public, grandissante à partir de la seconde moitié du XIXè siècle, est aussi culturelle. Ce n'est pas pour rien que dans l'Allemagne de Bismarck, elle s'appelle le Kulturkampf. Dans cette guerre, les rites funéraires et les cimetières constituent un champ de bataille privilégié.

       Jeffrey Tyssens et Christoph De Spiegeleer (Vrije Universiteit Brussel) ont braqué leurs projecteurs sur ce volet de la marche à la sécularisation en Belgique. Un récent article du second s'attache à le replacer dans une perspective européenne plus large, tout en montrant comment ses protagonistes réussirent à marquer points sur points à Bruxelles [1]. Sans surprise, c'est l'action conjuguée des associations de laïcité militante et des pouvoirs politiques épousant leurs vues qui s'avère décisive. La capitale belge, où le parti libéral est alors dominant sans discontinuer, constitue à cet égard un terrain des plus favorables.

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  • Pour sauver la paix mondiale

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    D'Olivier Bonnassies sur la Sélection du Jour :

    Comment sauver la paix mondiale ?

    Vladimir Fédorovski est un personnage étonnant. Influent diplomate sous Gorbatchev, porte-parole de la Perestroïka, impliqué au premier plan dans le processus de sortie de la Russie du communisme jusqu’à Eltsine, il est l’écrivain d’origine russo-ukrainienne le plus édité en France, auteur de divers best-sellers, et dernièrement du livre « Poutine, l’Ukraine : les faces cachées ». Observateur attentif et inquiet de la crise ukrainienne, suivant de près les analyses d’Henry Kissinger, Hubert VédrineHenri Guaino et Jean-Pierre Chevènement partageant les mêmes convictions, il considère qu’il y a urgence à agir si l’on veut éviter une catastrophe géopolitique et cet « ouragan économique dévastateur » qu’annonce Jamie Dimon, patron de JP Morgan Chase, la plus grande banque américaine. Or, selon Fédorovski, il n’y a que trois issues à cette crise.

    La première hypothèse, c’est la guerre mondiale. Elle n’a jamais été aussi proche selon plusieurs experts chevronnés, parce qu’il n’y a aucun accord, aucun contact sérieux, chacun développant sa logique sans regarder celle de l’autre. Même au plus fort de la guerre froide, il y avait des contacts continus entre les deux blocs. En 1962, lors de la crise de Cuba, le secrétaire d’Etat américain, Robert McNamara témoignait que chacun avait la préoccupation de sauver la face et de trouver un compromis, mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. En outre, il y a soixante ans, la guerre faisait peur : « La clé de tout cela, c’est que nous avions tous connus la guerre ». Aujourd’hui, les dirigeants américains disent publiquement qu’ils veulent que la Russie ne se relève pas, ou du moins que Poutine soit éliminé du jeu et la propagande en rajoute. Dans le contexte actuel, c’est l’escalade assurée. Comment revenir à la raison ? Quels sont les autres options ?

    La deuxième hypothèse, c’est que les sanctions drastiques parviennent à faire reculer la Russie. Certains avaient menacé de détruire l’économie russe. Pour l’instant, on est loin du résultat escompté. Il y a quelques jours le Guardian expliquait que la Russie était en train de gagner la guerre économique. La hausse du prix du gaz et du pétrole procure à la Russie 30% de recettes en plus par rapport à l’an passé. Les répercussions des sanctions ne paralysent pas le pays qui n’oublie pas que, sous Poutine, les revenus ont été multipliés par 10 par rapport à l’ère Eltsine. Avec les sanctions, on peut s’attendre à plus de 15% d’inflation et à une baisse du pouvoir d’achat mais les Russes ont enduré bien pire ! En outre, les événements actuels poussent à la réindustrialisation de la Russie, à la fin de sa dépendance au gaz et au pétrole, et à la mise à bas du système oligarchique, très impopulaire : actuellement 2% des russes possède 50% des richesses. La Russie, c’est un septième du globe ; ils ont eu 25 millions de morts victimes du goulag et de guerre civile ; 27 millions de morts par les nazis : ils ont déjà connu l’Apocalypse et penser qu’ils vont céder à cause de quelques sanctions, c’est risible.

    Les Américains disent vouloir sans cesse accentuer la pression mais c’est une erreur capitale qui aura des répercussions gigantesques. Tout cela va provoquer une terrible famine en Afrique, une crise en Allemagne et dans d’autres pays d’Europe centrale, très dépendants du gaz et du pétrole russe, et finalement une forte récession dans le monde, y compris aux États-Unis. À ce moment-là, peut-être, les Américains changeraient de stratégie mais il serait trop tard. En attendant, le dindon de la farce c’est l’Europe, divisée, vassalisée, soumise à l’OTAN ; le gagnant c’est la Chine. Forte de liens resserrés avec la Russie qui est jetée dans ses bras, elle pourrait dominer une grande coalition anti-occidentale à laquelle le monde musulman ne serait certainement pas insensible.

    La troisième option, la seule raisonnable, c’est d’agir le plus rapidement possible en faveur d’une véritable négociation. C’est l’urgence exprimée par Fédorovski, Kissinger, Védrine, Guaino et d’autres conseillers expérimentés qui soutiennent Emmanuel Macron dans sa volonté de ne pas interrompre les contacts réguliers avec Poutine. Tous insistent sur la nécessité d’aller vite car plus il y aura de destructions, d’exactions et de morts, plus il sera difficile de revenir en arrière. La base de cette négociation existe déjà en partie grâce aux Israéliens qui ont fait avancer le dossier : l’Ukraine accepterait un statut neutre, qui serait garanti internationalement par le Conseil de sécurité de l’ONU, la langue russe serait reconnue de même que l’ukrainien, il y aurait échange de prisonniers et le problème de la souveraineté sur la Crimée et le Donbass serait reporté à plus tard, et accepté en attendant comme un état de fait. L’attitude juste est celle que demande Emmanuel Macron : pas d’exclusion, pas d’humiliation, désescalade, pas de solution militaire. Avec un peu de bonne volonté il serait possible d’aboutir rapidement dans l’intérêt de tous, en premier lieu du peuple ukrainien qui va avoir besoin d’un plan Marshall. Comment sauver la paix mondiale ? « Au nom de nos enfants et petits-enfants, il est urgent d’agir » dit Vladimir Fédorovski, mais ceux qui ont les clés de tout cela entre leurs mains l’entendront-ils ?

    Pour aller plus loin : Poutine, Ukraine : l’Apocalypse nous attend ?

    >>> Voir vidéo sur : la chaîne YouTube d'Anton Malafeev

  • Un entretien exceptionnel avec Peter Seewald, le biographe de Benoît XVI

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    De KTO Télévision :

    Entretien exceptionnel avec Peter Seewald, le biographe de Benoît XVI

    01/06/2022

    KTO propose un entretien exceptionnel avec Peter Seewald à l’occasion de la publication du premier tome de sa biographie du pape émérite. Le journaliste allemand raconte le contenu de ce livre de 600 pages et revient sur sa rencontre en 1996 avec Joseph Ratzinger, ce théologien exceptionnel qui lui a permis de retrouver sa foi chrétienne. Il raconte Benoît XVI, les cabales, la démission inattendue, les récentes attaques en lien avec des affaires pédocriminelles et termine en évoquant discrètement la santé actuelle du pape émérite.

  • Un livre sur le « capital-socialisme », le modèle chinois d’organisation de la société

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    Des Editions de l'Homme Nouveau :

    Pour la première fois, le modèle chinois d’organisation de la société, modèle que l’on peut qualifier de « capital-socialisme », est analysé par une dizaine d’experts internationaux sous l’égide de l’Observatoire inter­national cardinal van Thuân sur la doctrine sociale de l’Église (Italie).

    Commander le livre

    Les au­teurs dé­montrent non seulement les atteintes au respect de la personne portées par le système chinois, qui est allé jusqu’à des campagnes de stérilisation et d’avortements forcés, mais ils mettent aussi en évidence la fascination qu’il exerce sur une partie des dirigeants des grands pays occidentaux, désireux de s’inspirer de pratiques qui permettent de développer des politiques conformes à des intérêts financiers et économiques sans rapport avec le bien commun des pays en question.

     
    Collectif - Observatoire international cardinal Van Thuân
    Avril 2022, 234 pages

    19,50€

    Commander !

    Facilement abordable, ce livre s'adresse à tous. Il s'inscrit dans la longue tradition catholique de dénonciation des dangers idéologiques vers lesquels nos sociétés modernes se dirigent sans cesse, faute de repères immuables et transcendants.
     
    Une bonne lecture à faire partager autour de soi, afin de toujours éveiller notre intelligence au message de paix que nos papes n'ont eu de cesse de répéter dans leurs enseignements!

  • La Guerre d'Espagne (1936-1939) sans mythes ni légendes

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    La guerre d'Espagne sans légendes

    Texte de Jean Sévillia sur l’ouvrage de Pio Moa sur la Guerre d’Espagne.

    Selon un historien espagnol, la guerre civile qui s’est terminée par la victoire de Franco, en 1939, n’a pas été provoquée par le coup d’État militaire raté de juillet 1936, mais par la dérive révolutionnaire de la République.

    Or, cette interprétation est historiquement fausse. L’affirmer ne procède pas d’une quelconque nostalgie franquiste, mais de l’analyse des faits. « No pasarán! » (« Ils ne passeront pas ! ») Repris par la gauche française, d’Hidalgo aux antifas, le cri de guerre des défenseurs de Madrid contre les troupes de Franco, en 1936, exprime une vision idéalisée de la guerre civile espagnole. Celle-ci, provoquée par la rébellion de généraux factieux contre la République, aurait été le premier affrontement armé entre le fascisme et la démocratie. 

    Il faut se féliciter, à cet égard, de la publication en français d’un livre paru il y a presque vingt ans en Espagne où, vendu à 300 000 exemplaires, il a déclenché de violentes controverses. Son auteur, Pío Moa, né en 1948, a été, à 20 ans, militant du parti communiste espagnol avant d’être membre fondateur du Grapo, un mouvement terroriste d’inspiration maoïste. Converti au libéralisme démocratique et retiré de toute activité politique, Pío Moa a dirigé des revues historiques et culturelles, et s’est lancé dans l’étude de la guerre d’Espagne à travers une trentaine d’ouvrages fondés sur des recherches menées dans le fonds documentaire de la Fondation socialiste Pablo Iglesias.

    Les Mythes de la guerre d’Espagne, 1936-1939 fournit la synthèse de ce travail, avec les portraits des principaux acteurs des deux camps, et le décryptage de maints épisodes transformés par la légende, du siège de l’Alcazar de Tolède au bombardement de Guernica. 

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  • "Claire de Castelbajac", le 7e livre-CD de la collection "Graines de Saints"

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    Découvrez dès aujourd'hui "Claire de Castelbajac", le 7e livre-CD de la collection "Graines de Saints". Un concentré de joie, d'émerveillement et de sérénité ! 

    En vente en librairie et sur internet dès le 27 mai 2022.

    Un avant-goût, en images et en musique, du 7e livre-CD de la collection «Graines de saints», consacré à Claire de Castelbajac ! Disponible en librairie et en ligne à partir du 27 mai 2022.

  • Rappel pour le prochain voyage du Pape : « au Soudan du Sud, la tribu des Dinka est la plus touchée par l’esclavage »

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduite en français par Diakonos.be :

    « Au Soudan du Sud, la tribu des Dinka est la plus touchée par l’esclavage ». Rappel pour le prochain voyage du Pape

    À cause de ses soucis de santé, le Pape François a dû annuler son voyage au Liban. Mais il a maintenu celui du 2 au 7 juillet en RDC, avec étapes à Kinshasa et Goma, et ensuite au Soudan du Sud, avec un arrêt à Djouba.

    Il a d’ailleurs confirmé à quel point il tenait à cette dernière destination en recevant, le 13 mai dernier, la Commission internationale anglicano-catholique dont le responsable, l’archevêque de Canterbury Justin Welby, et le modérateur de l’Église d’Écosse, voyageront avec le Pape. « Prions – a-t-il dit – afin que ce pèlerinage œcuménique de paix inspire les chrétiens du Soudan du Sud et du monde à être des promoteurs de réconciliation, des artisans de concorde, capables de dire non à la spirale perverse et inutile de la violence et des armes. Je rappelle que ce chemin a débuté il y a des années par une retraite spirituelle effectuée ici, au Vatican, avec les dirigeants du Soudan du Sud. »

    Tous se rappellent cette retraite spirituelle insolite, en avril 2018, des chefs des deux factions en guerre, conclue par le Pape par le baisement de leurs pieds (voir photo). Un geste malheureusement suivi par une recrudescence du conflit entre les tribus respectives des Dinka et des Nuer, toutes deux de religion catholique.

    En effet, que ce soit dans la région orientale du Congo ou au Soudan du Sud, des guerres tribales féroces font rage depuis des années, faisant des milliers de victimes. L’ambassadeur italien au Congo, Luca Attanasio, a d’ailleurs été assassiné le 22 février 2021 à quelques kilomètres à peine de l’endroit où le Pape François se rendra, à Goma. Et le 25 avril suivant, le nouvel évêque de la ville à peine nommé, le missionnaire italien Christian Carlassare, tombait dans une embuscade à Rumbek, au Soudan du Sud, victime d’une agression par balles perpétrée par le prêtre et coordinateur diocésain John Mathiang – qui sera arrêté et condamné – et par un groupe de laïcs en responsabilité du le diocèse, tous furieux que le nouvel évêque n’appartiennent pas à leur tribu.

    Mgr Carlassare, malgré qu’il ne se soit pas encore remis de ses graves blessures, a annoncé qu’il se rendra à pied de Rumbek à Djouba pour rencontrer le Pape, après des jours et des jours de marche en compagnie d’une centaine de jeunes du diocèse, dans la boue de la saison des pluies et par des routes peu sûres à cause des bandes armées.

    C’est donc sans aucun doute la paix qui est la destination idéale du voyage de François dans ces deux pays africains.

    Mais il n’est pas exclu que le Pape porte la même attention à un autre fléau, l’esclavage, qui est largement répandu sous ses formes modernes au Congo comme au Soudan du Sud.

    Ces derniers jours, la revue « Vita e Pensiero » de l’Université catholique de Milan a publié l’article d’une spécialiste, Beatrice Nicolini, professeur d’histoire de l’Afrique et de relations internationales qui, après avoir résumé l’histoire de l’esclavage dans le continent noir, avec ses heures les plus cruelles dans le Congo sous domination coloniale belge, montre combien ce fléau sévit encore aujourd’hui, surtout parmi les femmes et les enfants.

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  • La guerre culturelle : une menace mortelle pour abattre l'Occident

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    Du site de Michèle Tribalat, démographe :

    THE WAR ON THE WEST

    How to Prevail in the Age of Unreason

    Douglas Murray, HarperCollins, 28 avril 2022, 320 p.

    La traduction française est annoncée pour le 1er juin chez L’Artilleur

    Tout le mal en ce monde vient de l’Occident, telle est la thèse masochiste et narcissique qui l’emporte actuellement en Amérique et qui gagne l’Australie et l’Europe. Comme il l’a expliqué au Wall Street Journal récemment, Douglas Murray a passé un long moment aux Etats-Unis, pays devenu un « exportateur net de mauvaises idées », pour observer et comprendre la maladie qui a saisi ce pays et sonner l’alerte[1].

    Ce mal lui serait consubstantiel et appellerait donc un traitement radical : la démolition totale de ce qui a fait l’Occident. Ce projet n’est pas pour déplaire à la  Chine qui observe avec intérêt et délectation le projet d’autodestruction de l’Occident.

    Les signes avant-coureurs n’ont pas manqué, telle cette manifestation à l’Université de Standford en 1987 derrière le pasteur Jesse Jackson au son de « hey hey, ho ho, Western Civ has got to go ». Aujourd’hui, le « virus » antioccidental a contaminé toutes les sphères de la société, du jardinage au sommet des gouvernements. On retrouve presque toujours le même scénario : dénigrer l’Occident, et lui seul, en faisant fi du contexte historique et en redéfinissant le sens des mots, exagérer ses méfaits sans hésiter parfois à les falsifier, sans jamais les comparer à ceux d’autres civilisations et clouer au pilori les contradicteurs et les sceptiques, y compris ceux qui sont infiniment plus compétents que les militants antioccidentaux. Ce qui nécessite un usage constant de l’anachronisme et un abus du décryptage métaphorique. Cette stratégie est fondamentale dans l’établissement d’une continuité historique dans le mal. Pour cela, les militants anti-occidentaux, bien souvent des Blancs aisés, doivent s’attaquer aux piliers de la civilisation occidentale gréco-romain, judéo-chrétien et des Lumières. Aucun héros ne doit échapper à la fournaise pour que l’Occident finisse par être privé de toute possibilité de fierté. Ce carnage épargne néanmoins les idoles encore utiles pour étayer la thèse de la démolition, quoi qu’ils aient pu faire. Douglas Murray aurait pu intituler son livre : Occident, fermeture définitive, tout doit disparaître.

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  • Comment Sigrid Undset a vu le faux espoir de l'homme moderne et est devenue catholique

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    De David Mills sur le National Catholic Register :

    Sigrid Undset a vu le faux espoir de l'homme moderne, et est devenue catholique

    La lauréate du prix Nobel a découvert que " seule une intervention surnaturelle peut nous sauver de nous-mêmes. L'Église chrétienne enseigne que le Christ était lui-même cette intervention ".

    Sigrid Undset as a young girl.
    Sigrid Undset jeune fille (photo : Public Domain / Wikimedia Commons)

    20 mai 2022

    Sigrid Undset est entrée dans l'Église en 1924, après être devenue célèbre pour le roman Kristin Lavransdatter, une histoire profondément catholique qui se déroule dans la Norvège médiévale. Elle a reçu le prix Nobel de littérature quatre ans plus tard. Elle a raconté cette histoire dans un essai intitulé "Au-delà des limites humaines", dans lequel elle a exposé de manière dévastatrice les erreurs qu'elle a rejetées sur le chemin de l'Église catholique.

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  • Un témoignage sur l’histoire de l’Église en Corée du Nord

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Mgr Victorinus Yoon Kong-hi, 98 ans, livre un témoignage sur l’histoire de l’Église en Corée du Nord

    19/05/2022

    Mgr Victorinus Yoon Kong-hi, archevêque émérite de Gwangju, âgé de 98 ans et natif d’une province aujourd’hui située en Corée du Nord, a contribué à la publication d’un nouveau livre, basé sur huit entretiens avec l’évêque. Dans son témoignage sur « L’histoire de l’Église nord-coréenne », Mgr Yoon explique qu’il ne peut rien faire d’autre pour la Corée du Nord que « prier pour la paix » et « faire confiance en la Providence ». Cependant, il pense que l’Église y grandit en secret : « Les catholiques vivent cachés quelque part au Nord. »

    Mgr Victorinus Yoon Kong-hi, archevêque émérite de Gwangju, en Corée du Sud.

    Mgr Victorinus Yoon Kong-hi, archevêque émérite de Gwangju, l’un des évêques les plus âgés de l’Église sud-coréenne, a contribué à la publication d’un livre en coréen, intitulé L’histoire de l’Église nord-coréenne, qui propose une présentation détaillée de l’histoire du catholicisme dans la partie nord de la péninsule coréenne. Dans ce livre, publié par l’écrivain Kwon Eun-jung (qui s’est basé sur huit entretiens avec l’évêque âgé de 98 ans), Mgr Yoon estime que l’Église catholique a survécu et a grandi en Corée du Nord malgré le régime communiste de Pyongyang, et que les catholiques vivent cachés et persécutés. L’ouvrage est parrainé par l’Institut catholique pour la paix en Asie du Nord-Est, une organisation qui dépend du diocèse d’Uijeongbu, selon le portail d’information coréen Chosun.com.

    Dans le livre, l’évêque sud-coréen, qui est né dans une région aujourd’hui situé en Corée du Nord, donne des témoignages poignants sur la façon dont l’Église a prospéré dans la région avant que la péninsule coréenne ne soit divisée (en 1945) et avant la Guerre de Corée (1950-1953). L’archevêque s’est souvenu de la façon dont les prêtres, les consacrés et les laïcs ont été pris de panique quand les forces communistes ont attaqué les églises avant que la guerre éclate en 1949.

    « Nous nous retrouverons au Ciel »

    Le 9 mai 1949 à minuit, une sirène d’alarme a sonné soudainement au monastère et au séminaire bénédictin de Tokwon, près de Wonson dans la province d’Hamgyong du Sud. L’abbé d’origine allemande, Mgr Boniface Sauer, avait été emporté de force par les communistes, se souvient l’archevêque coréen, qui était alors séminariste. Ce dernier évoque les derniers mots de l’abbé avant qu’il soit emmené : « Comme le Seigneur l’a demandé, et comme il l’a fait, nous devons aller à la mort aux côtés des innombrables martyrs. Allez en paix, nous nous retrouverons au Ciel. »

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