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Livres - Publications - Page 46

  • Comment les enfants sont les premières victimes de la superexposition aux écrans

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    Du Figaro via le site "Pour une école libre au Québec" :

    « Les enfants sont les premières victimes de la surexposition aux écrans »

    5 février 2022

    Auteurs de La guerre de l’attention (L’Échappée) et cofondateurs de l’association Lève les yeux !, Florent Souillot et Yves Marry alertent contre la surexposition aux écrans et expliquent les ressorts de la guerre que mènent les grandes entreprises du numérique pour capter l’or du XXIe siècle : notre attention. Yves Marry est cofondateur de l’association Lève les yeux !, collectif pour la reconquête de l’attention, avec Florent Souillot, responsable du numérique aux Éditions Gallimard-Flammarion.

    LE FIGARO. — La « guerre de l’attention », c’est celle que mènent les grandes entreprises du numérique pour capter le temps de cerveau disponible des usagers, expliquez-vous. Où en est-on aujourd’hui ?

    Florent SOUILLOT et Yves MARRY. — La situation est très inquiétante, mais pas désespérée. Nous considérons que l’attention humaine est la nouvelle ressource rare, au cœur de la croissance économique. Et comme avec le charbon, le pétrole ou l’eau, l’extraction ne va pas sans quelques effets indésirables pour l’humanité. Comme tout le monde peut le constater autour de soi, nous passons désormais l’essentiel de notre temps éveillé devant un écran, soit dix heures par jour en moyenne pour les adultes en 2019, et entre trois et quatre heures par jour pour les enfants de moins de 12 ans. Ces chiffres datent d’avant la crise du Covid qui a encore aggravé cette tendance. Toute la société subit des impacts cognitifs et psychologiques, et constate une dégradation du débat public. Oui, la guerre de l’attention nous coûte cher !

    — Vous décrivez « la mutation sociale la plus déterminante de ces dix dernières années ». En quoi le smartphone change-t-il radicalement la donne par rapport à la télévision ?

    — En dix ans, le téléphone intelligent a fait doubler le temps passé devant un écran, qui était déjà massif auparavant ! Il s’est glissé dans nos poches, s’est invité dans tous les instants de notre vie, constamment connecté, vibrant, omniprésent du réveil au coucher. Nous sommes désormais collés à son écran bleu et à ses applications, véritables armes de captation massive de notre attention et portes ouvertes sur des contenus de plus en plus violents et addictifs. Il s’agit bien là d’une rupture anthropologique et nous parlons de la naissance d’un nouvel homo numericus. Ce n’est pas qu’une image : le cortex préfrontal de nos enfants, assailli à coups de shoots de dopamines, s’atrophie au contact des écrans.

    Plus largement, nos capacités attentionnelles, constamment manipulées, se déséquilibrent vers toujours plus de saillance, d’émotion, de vitesse, de récompenses à court terme et d’oppositions stériles. Grâce à ces « outils » surpuissants, nous sommes pris dans une illusion de puissance et de confort de plus en plus difficile à assumer : nous avons beau avoir le monde à portée de clics ou de commentaires, croire que nous pouvons tout maîtriser, nous avons de plus en plus de mal à agir, débattre, nous situer, « entrer en résonance » comme dirait Hartmut Rosa. Du malaise au mal-être, de l’isolement à l’aliénation, jamais un objet technique ne nous avait donné cette impression funeste.

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  • Chine : un nouveau livre défend l’athéisme et cible les religions

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    La Chine fait la promotion d’un nouveau livre défendant l’athéisme et ciblant les religions

    05/02/2022

    Le gouvernement chinois a fait la promotion d’un nouveau livre sur l’athéisme auprès des écoles et des cadres du Parti communiste chinois (PCC). Le manuel, intitulé « Les principes de l’athéisme scientifique » et écrit par Li Shen, un universitaire chinois de 76 ans, soutient une théorie défendue par le président Xi Jinping, affirmant que la culture chinoise a toujours été non religieuse. Cette nouvelle publication s’inscrirait dans le cadre des décisions de la dernière Conférence nationale sur les Affaires religieuses, organisée début décembre.

    Le gouvernement chinois a défendu un nouveau livre sur l’athéisme auprès des établissements scolaires et des cadres du Parti communiste chinois (PCC), en ciblant les religions organisées et en appliquant strictement les politiques marxistes, dans un État officiellement athée. Le manuel, intitulé Les principes de l’athéisme scientifique, est rédigé en chinois et publié par Li Shen. Selon le site Bitter Winter, cette publication s’inscrit dans une campagne du PCC destinée à mettre en œuvre les décisions de la Conférence nationale sur les Affaires religieuses organisées de décembre dernier.

    Le manuel, dont l’écriture aurait pris environ six ans, soutient une théorie du président Xi Jinping, affirmant que la culture chinoise a toujours été non religieuse et appelant à étudier attentivement les positions de Karl Marx sur les religions au sein du PCC. Durant la conférence de décembre, le président chinois avait demandé aux cadres du parti d’accroître la surveillance en ligne sur les Affaires religieuses et de renforcer le contrôle sur les religions, afin d’assurer la sécurité nationale.

    Le livre de Li Shen comprend une annexe titrée « Savoir théologique général et Critique de la religion », ainsi que quatre chapitres intitulés « Qu’est-ce qu’est Dieu », « Preuve de la non-existence de Dieu », « Les dieux et leurs impacts » et « La théorie religieuse et la politique religieuse du Parti communiste ». Le manuel est préfacé par Zhu Xiaoming, ancien secrétaire de l’équipe dirigeante du PCC au sein du Centre de recherche tibétologique de Chine.

    Soutien de l’athéisme d’État en Chine

    Dans son livre, l’auteur présente des arguments en faveur d’explications « scientifiques » de la « non-existence de Dieu » et des « conséquences négatives des religions ». Il affirme également que Marx et le PCC en Chine ont définitivement démontré les principes de l’athéisme décrits par la philosophie occidentale et chinoise. L’auteur, Li Shen, âgé de 76 ans, a déjà publié des livres intitulés Histoire de la science chinoise et histoire de l’athéisme chinois. Il est connu comme intellectuel et défenseur de l’athéisme d’État en Chine. Il soutient la promotion par le PCC du « confucianisme comme une forme d’athéisme ».

    Li Shen a travaillé pour l’Académie sociale des sciences chinoises, au sein de l’Institut World Religions. Il a également été directeur du Bureau de recherche sur le confucianisme de l’académie, ainsi que professeur du département de philosophie de la Shanghai Normal University et vice-président de la Société chinoise de l’athéisme. Il est aussi membre du comité universitaire de la Fédération internationale confucéenne. Son nouveau livre a pour but de soutenir le PCC dans son objectif à long terme de pousser les universités chinoises d’une éducation et d’une recherche « neutres » à une propagande active de l’athéisme tel qu’il est défendu par Marx.

    Affaires religieuses et sinisation des religions

    Officiellement, la Chine communiste reconnaît cinq religions organisées (bouddhisme, taoïsme, catholicisme, protestantisme et islam). L’État exige que toutes les religions et activités religieuses soient strictement contrôlées par des institutions religieuses officielles et qu’elles appliquent les lois chinoises. Les répressions contre les religions et les groupes religieux en Chine ont augmenté depuis l’arrivée de Xi Jinping au pouvoir en 2013. Sous sa présidence, le PCC a adopté des politiques draconiennes destinées à intensifier la répression sur les religions.

    Ainsi, en 2018, le PCC a adopté ses Nouvelles règles sur les Affaires religieuses, en renforçant la surveillance sur les organisations religieuses et en poursuivant les membres du clergé et les laïcs engagés dans des activités considérées comme illégales et non autorisées. L’État a également défendu l’application de sa politique sur la Sinisation des religions – une idéologie politique qui a pour but d’imposer des règles strictes aux sociétés et institutions religieuses chinoises selon des valeurs clés du PCC comme le socialisme, l’autonomie et la reconnaissance de l’autorité du PCC.

    (Avec Ucanews)

  • Euthanasie : il faut y aller voir de plus près

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    Même si, chez nous, l'euthanasie a été légalisée, cela n'exclut pas que l'on continue à y réfléchir. Le livre publié par Erwan Le Morhedec peut y contribuer. Du site Aleteia.org :

    Fin de vie : « La liberté ne peut pas être conçue sans la fraternité »

    03/02/22

    Dans son dernier essai, "Fin de vie en République", l’avocat Erwan Le Morhedec appelle à considérer la fin de vie comme un mystère qu’on ne peut pas comprendre « sans être aller y voir ». Pour lui, notre façon de traiter la mort dit aussi notre rapport à la vie : « L’euthanasie serait une sombre défaite de notre humanité ».

    « Nous sommes prêts », disent les promoteurs de l’euthanasie, la nouvelle loi prétendant régenter la fin de vie est pour demain, et nul doute que ce sera un sujet clivant de la campagne présidentielle. 93% des Français y seraient favorables. Mais dès que l’on va « y voir de plus près », dès que l’on pose les questions autrement, dès que l’on offre une alternative, « les évidences défaillent » constate Erwan Le Morhedec. Au terme d’une longue enquête de terrain auprès des malades et de leurs proches, des établissements de soins palliatifs et des soignants, l’avocat montre que l’euthanasie corrompt les valeurs fondamentales de liberté, d’égalité et de fraternité. Pourtant, explique-t-il à Aleteia, l’humanité demeure : « Les soins palliatifs sont la marque qu’il y a encore une place en France pour la bonté et l’amitié sociale ».

    Aleteia : vous ouvrez votre livre par une confidence : « Qu’on l’ignore ou qu’elle nous hante, la mort nous détermine. J’ai été moi-même cet adolescent qui a connu ces cris silencieux et solitaires quand la perspective du néant indicible se fait trop évidente… » Que dit notre société de la mort, et de la pression constante et militante en faveur de l’euthanasie ?

    Erwan Le Morhedec : Nous avons, je crois, bien conscience que depuis des années la mort est occultée. Je cite, en exergue de mon livre, la préface de François Mitterrand pour La Mort intime, de Marie de Hennezel et déjà, avec tant d’autres, il soulignait que « jamais peut-être le rapport à la mort n’a été si pauvre qu’en ces temps de sécheresse spirituelle où les hommes, pressés d’exister, paraissent éluder le mystère ». C’était il y a trente ans. Il est probable que de l’avoir fréquentée remettait un peu les priorités dans l’ordre.

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  • Liturgie : Au Bénin, Mgr Pascal N’Koué, archevêque de Parakou donne une interprétation bantoue du Motu Proprio « Traditionis Custodes » du pape François

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    Lu sur le site web du Forum Catholique :

    mons-nkoue-arcivescovo11.jpg« Comme je l’évoquais dans la Vie Diocésaine du mois d’août 2021, le Pape François a publié un document intitulé "Traditionis Custodes", le 16 juillet 2021. Il y aborde la question des formes liturgiques. En peu de mots, il limite les possibilités de la célébration de la messe selon le missel ancien dit "de saint Pie V". Mais il ne l’abroge pas comme certains parmi nous le pensent et le clament tout haut.

    Ce texte, qui se veut normatif et non dogmatique, a été écrit par le propre mouvement (initiative) du Pape, d’où le nom latin de "Motu Proprio". Sa portée est donc, par nature, différente d’autres documents magistériels. Une exhortation post-synodale, par exemple, est revêtue d’une autorité plus grande. Une encyclique encore davantage. Cependant, cet écrit propose un cadre liturgique que les évêques doivent mettre en place. Cela étant, des dispenses peuvent être obtenues de Rome si les évêques estiment que le bien spirituel de leurs propres diocèses le demande (cf. CIC 1983, c. 87 § 1).

    Le Motu Proprio qui nous occupe vient modifier la discipline proposée par saint Jean-Paul II et confortée par le pape émérite Benoît XVI. Plus qu’une opposition de principe, il faut vraisemblablement y voir deux appréhensions d’une seule situation, deux façons différentes de chercher le bien du Corps Mystique du Christ. Peut-être que le prochain pape restera sur la voie de François. Peut-être qu’il reviendra à ce que préconisaient les précédents pontifes. Peut-être même qu’il proposera une troisième voie. Bien malin qui peut le savoir avec une certitude absolue aujourd’hui !

    Les réactions à ce Motu Proprio ont été nombreuses et variées, tantôt pour, tantôt contre ; parfois on a utilisé des textes normatifs de la liturgie sacrée comme un pilon pour écraser celui qui n’est pas d’accord, parfois même contre l’Autorité suprême de l’Église. Alors qu’en fait, il ne s’agit pas tant d’être pour ou contre un document pas plus que d’être pour Paul, Apollos ou Pierre. Il s’agit d’être uni au Christ, pour étendre son règne parmi les nations.

    Je crois qu’il est temps pour les catholiques du monde entier de faire preuve d’un amour vrai (non d’une vague sympathie ou simple affection) envers le Saint-Siège, et cela dans un respect filial et une soumission authentique envers le Saint-Père.

    Pour aider à atteindre cet objectif de paix et d’union, je voudrais faire quelques considérations au sujet de ce Motu Proprio, tant sur son fond que sur les raisons qui ont poussé le Pape François à rédiger ce document. Ma contribution modeste n’apportera probablement pas d’éléments nouveaux à tout ce qui a déjà été dit et écrit sur le sujet. Mais elle pourra avoir son utilité pour le peuple de Dieu de Parakou un peu embrouillé.

    Remarquons d’emblée que si cette problématique est essentiellement occidentale, du fait de l’histoire, elle ne l’est pas exclusivement, car l’Église est universelle. Il suffit de regarder les origines si variées des cardinaux qui se sont exprimés à ce sujet : un Asiatique, le cardinal Zen ; un Européen, le cardinal Müller ; un Africain, le cardinal Sarah ; un Américain, le cardinal Burke etc.

    Ensuite, je comprends que le Pape s’inquiète des déviances et durcissements. C’est son rôle de Pasteur universel de veiller au grain. Je le soutiens de tout mon cœur dans son désir de communion. Lorsqu’il parle de certaines attitudes négatives qui l’ont amené à faire son choix, et qu’il expose ses craintes, il est manifestement sincère. Je ne peux aussi qu’être d’accord avec lui lorsqu’il évoque la nécessité de la reconnaissance par tous de la légitimité du Missel Romain de Paul VI. Mais parmi les prêtres utilisant habituellement l’ancien missel, les travers mis en causes sont, je pense, assez rares et minoritaires. En tout cas dans notre diocèse, nous ne rencontrons aucun problème sur cette réalité.

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  • Le missel de Vatican II et le missel de Trente devenus inconciliables ?

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    Si quelqu’un dit que la liturgie tridentine reste « lex orandi » : anathema sit ? Réponse de l’abbé Claude Barthe dans la Lettre mensuelle  d'information et d'analyse "Res Novae"  de février 2022 :

    « La violence de l’offensive déclenchée par le pape François contre la liturgie traditionnelle, coupable de prospérer alors qu’elle jure trop visiblement avec la liturgie nouvelle, a surpris jusque dans les milieux progressistes. Cette violence est d’abord dans le fond : Traditionis custodes annule Summorum Pontificum sur un point majeur: « Ces deux expressions de la lex orandi de l’Église [le missel promulgué par Paul VI et le missel promulgué par Pie V et réédité par Jean XIII] n’induisent aucune division de la lex credendi de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain », disait Benoît XVI. Ce qu’infirme François : « Les livres liturgiques promulgués par les Saints Pontifes Paul VI et Jean-Paul II, conformément aux décrets du Concile Vatican II, sont la seule expression de la lex orandi du Rite Romain ».

    Mais Traditionis custodes n’est pas un retour pur et simple à la promulgation de la réforme par Paul VI. Succédant à Summorum Pontificum, c’est un renforcement de sa signification.

    Rappel sur l’adage Lex orandi, lex credendi

    On prie ce que l’on croit, on croit ce que l’on prie. Le culte divin dont use l’Église est un vecteur privilégié de la profession de foi. Le fameux adage : lex orandi, lex credendi exprime les rapports étroits du culte divin, avec ses prières, gestes, symboles, et de la profession de foi, catéchisme, dogme. « Par la manière dont nous devons prier, apprenons ce que nous devons croire : legem credendi statuat lex supplicandi, que la loi de la prière règle la loi de la foi », disait une lettre aux évêques de Gaule attribuée au pape Célestin Ier, (il s’appuyait sur les « ces formules de prières sacerdotales », les collectes de la messe, pour répondre à l’hérésie pélagienne).

    Pie XII avait donné une précision dans l’encyclique Mediator Dei, que les experts audacieux du Mouvement liturgique auxquels elle s’adressaient auraient dû prendre au sérieux : la liturgie n’est pas un terrain d’expérience qu’approuve ensuite l’Église, comme si le magistère était à la remorque des pratiques, mais c’est d’abord parce qu’elle est soumise au suprême magistère que la prière de l’Église « fixe » la règle de foi comme un des modes d’expression de ce même magistère.

    Ce qui, rapporté aux modifications – généralement très lentes, organiques comme on dit – que l’Église romaine approuve dans telle partie de son culte, ou de celles qu’elle apporte en édictant un office ou une messe, ou en procédant à telle réorganisation dans le calendrier, le rituel, le bréviaire, nous assure qu’au minimum elles ne contiennent pas d’erreur, et qu’elles peuvent aussi apporter des précisions doctrinales (l’institution de la messe et de l’office du Christ-Roi par Pie XI).

    Par la nature de ce qu’est le magistère – la transmission du dépôt révélé –, la formulation postérieure ne contredit jamais l’ancienne, mais elle l’éclaire. Par exempleles mots transsubstantié, transsubstantiation, canonisés au XIIIe siècle par Innocent III et le 4ème concile du Latran, explicitent le terme de conversio du pain et vin en Corps et Sang, utilisé par saint Ambroise dans son De Sacramentis. Parler aujourd’hui de conversio reste parfaitement catholique ; mais en revanche, s’en tenir au terme de conversio en refusant celui de transsubstantiation serait fort suspect.

    On ne peut faire une analogie rigoureuse avec la succession des « formulations » du culte, mais le principe est identique : « De même, en effet, qu’aucun catholique sérieux ne peut, dans le but de revenir aux anciennes formules employées par les premiers conciles, écarter les expressions de la doctrine chrétienne que l’Église, sous l’inspiration et la conduite du divin Esprit, a dans des âges plus récents élaborées et décrété devoir être tenues, […], de même, quand il s’agit de liturgie sacrée, quiconque voudrait revenir aux antiques rites et coutumes, en rejetant les normes introduites sous l’action de la Providence, à raison du changement des circonstances, celui-là évidemment, ne serait point mû par une sollicitude sage et juste[1]. »

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  • L'existence de Dieu prouvée par la science ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    La science prouve-t-elle Dieu ? Entretien avec un docteur en Philosophie des sciences

    La science prouve-t-elle Dieu ? Entretien avec un docteur en Philosophie des sciences

    Publié à la fin de l'année 2021, "Dieu, la science, les preuves. L'aube d'une révolution" fut un livre très médiatisé qui connait un immense succès. Les auteurs, Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies, prétendent recenser les nouvelles preuves scientifiques de l'existence de Dieu. Une bonne intention, soutenue par une vision naïve de la vérité scientifique qui pêche par absence de philosophie. C'est en tout cas ce que soutient Florian Laguens, docteur en philosophie, et enseignant chercheur à l'IPC, que nous avons rencontré.

    Qu'est-ce qu'une preuve ? Quelles sont les limtes des sciences expérimentales ? Quelles sont les relations entre Dieu et la science, entre la Foi et la raison ? Découvrez l'entretien passionnant de 25mn sur YouTube, avec Florian Laguens qui nous a gentiment ouvert les portes de son bureau à l'IPC.

                           

  • Shoah : les Américains n'ont pas voulu croire Pie XII

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    De Vatican News :

    Pie XII a été très tôt au courant de la Shoah selon un historien

    Le Pape Pie XII (1939-1958) a personnellement sauvé au moins 15 000 juifs et a su très tôt ce qu'était la Shoah. L'historien allemand Michael Feldkamp peut maintenant le prouver grâce aux découvertes faites dans les archives du Vatican. Selon Feldkamp, Pie XII a envoyé un rapport sur la Shoah aux Américains peu après la conférence de Wannsee, mais les Américains ne l'ont pas cru.

    Entretien réalisé par Mario Galgano – Cité du Vatican

    L'archiviste en chef du Bundestag (la chambre basse du Parlement allemand), Michael Feldkamp, participe depuis plusieurs années à des recherches historiques sur le Pape Pie XII. Il a publié sur des sujets tels que la nonciature de Cologne et la diplomatie papale, ainsi que des articles sur les relations entre l'Église catholique et le national-socialisme. Son ouvrage paru en 2000 intitulé "Pie XII et l'Allemagne" visait à faire connaître l'état complexe de la recherche à un public plus large et se voulait également une réponse au livre de John Cornwell intitulé «Le Pape et Hitler, l’histoire secrète de Pie XII». Michael Feldkamp collabore avec l'archiviste du Vatican Johannes Icks.

    Michael Feldkamp, vous avez récemment été dans les archives du Vatican et avez vu des documents jusqu'ici inconnus sur Pie XII, avant et après son élection au trône de Pierre. Selon vous, qu'y a-t-il de nouveau dans la recherche sur Pie XII que le grand public ne connaît pas encore ?

    Tout d'abord, nous, en Allemagne, ne sommes pas les seuls à faire des recherches sur Pie XII. Il n'y a pas que des historiens dans ce domaine, mais aussi des journalistes - dont nous avons également besoin comme multiplicateurs. Ce qui est nouveau maintenant, et ce que nous avons toujours su jusqu'à présent, c'est qu'Eugenio Pacelli, c'est-à-dire Pie XII, était au courant de l'Holocauste très tôt.

    LIRE AUSSI : Seconde guerre mondiale: l’aide massive du Saint-Siège aux Juifs

    En ce qui concerne l'extermination systématique des juifs d'Europe, Pie XII a envoyé un message au président américain Roosevelt en mars 1942 - deux mois après la conférence de Wannsee. Il l'a averti que quelque chose se passait en Europe dans les zones de guerre. Ces messages n'ont pas été considérés comme crédibles par les Américains. Nous savons aujourd'hui (...) que Pie XII était confronté à la persécution des juifs presque quotidiennement. Tous les rapports lui ont été présentés et il a créé son propre bureau au sein de la deuxième section de la Secrétairerie d'État, où le personnel doit s'occuper exclusivement de ces questions. Il y avait Mgr Domenico Tardini - qui devint plus tard un cardinal important lors du Concile Vatican II - et il y avait Mgr Dell'Acqua, lui aussi plus tard cardinal. Il est également considéré comme l'un des principaux auteurs de la Constitution du Concile Vatican II sur la réconciliation avec les juifs (Nostra Aetate).

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, ces dirigeants étaient en contact très étroit avec Pie XII, lui rendant compte quotidiennement des persécutions et des déportations de masse, ainsi que du sort individuel des personnes qui s'adressaient à eux. Et ce qui est passionnant aujourd'hui, c'est que nous pouvons estimer que Pie XII a personnellement sauvé environ 15 000 juifs grâce à ses propres efforts: ouverture de monastères, transformant les cloîtres afin que des personnes puissent y être cachées, etc. Tout ceci est une énorme sensation ! Les pièces d'archives que j'ai trouvées maintenant au Vatican me montrent avec quelle précision Eugenio Pacelli a été informé.

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  • L'avenir de l'Eglise après Bergoglio

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    De  Don Pio Pace sur Res Novae :

    Amazon.com: Cosa resta del papato: Il futuro della Chiesa dopo Bergoglio  (Italian Edition) eBook : Grana, Francesco Antonio: Tienda Kindle

    Francesco Grana : L’avenir de l’Église après Bergoglio

    Le dernier livre de Francesco Antonio Grana, vaticaniste de Il Fatto quotiniano, un média classé à gauche, est un livre qui est tout entier dans son titre accrocheur : Cosa resta del Papato. Il futuro della Chiesa dopo Bergoglio, « Ce qui reste de la papauté. L’avenir de l’Église après Bergoglio »[1]car le contenu est comme inexistant. C’est donc une sorte de signal au sein d’une période que Grana qualifie de pré-conclave. Une phrase, p. 231, glisse : « Les catholiques sont rapidement passés de l’enthousiasme pour Bergoglio à la déception ». Mais qui est déçu, selon Grana ? La gauche du pape, assurément : il souligne l’importance de la démission (refusée) du cardinal Marx, qui a participé à l’élaboration de la réforme de la Curie, démission qui voudrait signifier que l’Église a encore deux cents ans de retard, comme disait le cardinal Martini avant de mourir. Déception aussi de la gauche libérale : le cardinal Zuppi, archevêque de Bologne, figurait aux côtés de F. Grana, lors de la présentation de l’ouvrage à l’Université LUMSA, à Rome.

    Autrement dit, déception de tous ceux qui ont porté Jorge Bergoglio au pouvoir, qui subissent depuis lors son mode de gouvernement chaotique, despotique, colérique, et qui désormais prennent leurs distances, en prévision de l’inévitable réaction anti-style Bergoglio qui va se produire lors de l’achèvement du pontificat.


    [1] Edizioni Terra Santa,  2021.

  • Louvain-la-Neuve, 11 février : Consolation, une conférence d’Anne-Dauphine Julliand

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    Consolation : une conférence d’Anne-Dauphine Julliand

     À l’occasion de la Saint-Valentin,

    conférence d’Anne-Dauphine Julliand,

    auteur de Deux petits pas sur le sable mouillé

    sur le thème de son dernier livre, intitulé Consolation

    à Louvain-la-Neuve, le vendredi 11 février 2022 à 20h15

    (Auditoire Socrate – Place Cardinal Mercier)

    Découvrez l’article que CathoBel a consacré à cette soirée !

  • Pour dialoguer avec de jeunes musulmans

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    Jalons d'une espérance sans violence à la lumière de la Fâtiha

    Jalons d'une espérance sans violence à la lumière de la Fâtiha

    Françoise Breynaert

    Ce qui caractérise la jeunesse, c'est l'espérance d'un monde meilleur, et, pour le croyant, l'espérance du règne de Dieu.
    Les risques de manipulation sont cependant bien connus.
    La Fâtiha, la prière musulmane, peut inviter le lecteur à réfléchir comment vivre son espérance sans violence.

    En fait, il s’agit de la version « jeunes » du Canevas de méthode de déradicalisation, qui est une excellente manière de « dialoguer » en annonçant la vraie source qu’est la Révélation chrétienne. Cette version comporte peu de textes mais de nombreuses photos, pour un public dès 12 ans !       

    40 pages

    ISBN : 9782322412723

    Éditeur : Books on Demand

    Date de parution : 26/01/2022

  • Don Bosco à l'honneur sur France Catholique

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    Au sommaire de France Catholique

    Aymeric Pourbaix présente le dernier numéro de France Catholique sur le thème : « Don Bosco : un maître éducateur. »

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    Église : retrouver l’éducation

    par Gérard Leclerc

    Selon l’expression de Jean XXIII, l’Église est à la fois « mater et magistra  ». Sa maternité spirituelle ne va pas sans mission éducatrice.
     
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    Don Bosco : un phare pour la jeunesse

    de notre envoyé spécial, Matteo Ghisalberti

    La tendresse et l’attention envers les jeunes ont été les clefs de voûte de l’œuvre de saint Jean Bosco. Les valeurs qui ont façonné la mission du grand éducateur demeurent vivantes, en particulier à Turin. Reportage.
     
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    « L’éducation : œuvre de Salut »

    propos recueillis par Constantin de Vergennes

    Enseigner, éduquer et guider les enfants vers le Ciel : Jean Bosco et Jean-Baptiste de La Salle, à eux seuls, tracent le portrait de l’éducateur chrétien.

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    Un triptyque essentiel et mystérieux

    par le P. Jean-François Thomas, s.j.

    Parmi les nombreuses grâces et dons particuliers dont bénéficia saint Jean Bosco se trouvent une multitude de  révélations. La plus célèbre d’entre elles donne à méditer sur l’essentiel de la foi : les Trois Blancheurs.
     
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    Une triomphale tournée en France

    par Anne Bernet

    Pour financer le projet colossal de la basilique du Sacré-Cœur de Rome, saint Jean Bosco n’a pas hésité à passer la frontière, en 1883, pour solliciter les dons des Français.

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    Don Bosco : l’ami des jeunes

    par Défendente Genolini

    Saint Jean Bosco, communément appelé Don Bosco, était «  l’ami légendaire des jeunes sans amis  ».
     
  • L’impasse de l’euthanasie: l'analyse de Henri de Soos

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    Du site d'Alliance Vita :

    L’impasse de l’euthanasie: Henri de Soos livre son analyse.

    Son livre est donc à la fois l’expression d’une conviction, d’une réflexion, et d’une expérience de terrain.

    5 arguments clés pour l’euthanasie sont ainsi examinés finement et avec rigueur : suivre l’exemple de pays étrangers, suivre l’opinion de certains sondages, mettre un cadre à des pratiques illégales existantes, mourir plutôt que souffrir, et exercer son ultime liberté.

    Henri de Soos prend soin de détailler ces arguments avant de les soumettre à l’épreuve des faits et de l’argumentation.

    Ainsi, le premier chapitre est consacré à l’exemple des pays étrangers, en particulier les pays du Bénélux, précurseurs dans ce type de législation. Hausse continue des euthanasies, poursuite d’un nombre important d’euthanasie clandestine, élargissement de la pratique pour des personnes ne souffrant pas de maladie en phase terminale. Les chiffres, officiels, et les cas de dérives, douloureux pour les proches, donnent un premier aperçu de l’impasse euthanasique.

    La problématique des sondages, reflet mouvant d’une opinion parfois manipulée, est également abordée. Le livre décortique avec clarté le choix truqué proposé aux Français: « souffrir ou mourir? ».

    Henri de Soos rappelle ces propos de Robert Badinter, artisan de l’abolition de la peine de mort en France, quand il était auditionné sur l’euthanasie en 2008: « Le droit à la vie est le premier des droits de tout être humain. […] Nul ne peut retirer la vie à autrui dans une démocratie ». L’édifice d’un Etat de droit, les progrès de la civilisation ont une pierre fondatrice sans laquelle la société se lézarde. Selon l’étymologie connue du mot « interdit » (inter-dit c’est-à-dire dit entre les humains), l’interdit de tuer est fondamental pour bâtir la confiance en l’autre, en particulier dans la relation entre soignant et soigné.

    L’auteur n’ignore pas le clair-obscur des situations de fin de vie, la question délicate et complexe de la souffrance et consacre de belles pages à la réalité et la philosophie des soins palliatifs. Son éclairage est utile pour rappeler que l’euthanasie et l’acharnement thérapeutique sont les deux faces d’une même médaille: celle d’une volonté de maîtrise totale de la vie, par le soignant ou le patient. A l’opposé se situe le soin palliatif. Le « pallium », à l’origine chez les Romains, c’est un manteau. Protéger, accompagner, réconforter, la philosophie des soins palliatifs pose un regard non violent sur la personne. A contrario, l’auteur rappelle, à partir de témoignages vécus, la violence ressentie par des familles ou des soignants qui ont traversé des situations d’euthanasie.

    Le dernier chapitre du livre aborde l’ultime argument présenté par les partisans de l’euthanasie: celui de la liberté. L’examen soigneux des arguments met au jour quelques contradictions dans le discours bien huilé. Ainsi celle de vouloir devancer une mort qu’on ne peut pas contrôler, et qui nous retire toute liberté. Ultime tentative de maîtrise de la vie, qu’on ne possède jamais, comme l’a rappelé un académicien philosophe à l’automne dernier. Ultra-moderne solitude ou relation de confiance. Calcul, contrôle ou gratuité de la vie qui nous est donnée. Le choix pour notre société est puissamment éclairé dans ce livre qui nous fait entrer dans la complexité de la fin de vie sans jamais céder à la facilité.