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Livres - Publications - Page 48

  • Pourquoi la notion de loi naturelle est-elle difficilement admise aujourd’hui ?

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    Des propos recueillis par Marine Guerbet sur Aleteia.org :

    « La loi naturelle, c’est la loi de la raison »

    Rémi Brague21/02/22

    Le philosophe Rémi Brague publie "Après l’humanisme. L’image chrétienne de l’homme" (Salvator). Il explique à Aleteia pourquoi la notion de loi naturelle est difficilement admise aujourd’hui, bien que sans elle, la dignité de l’homme soit difficile à justifier.

    Si les lois que l’homme établit ne sont pas fondées sur le « point d’appui » d’une loi universelle, il s’expose à justifier toutes les folies de l’homme contre l’homme. À de nombreuses reprises dans son œuvre, Rémi Brague est revenu sur l’échec de la modernité qui prétend se passer d’une référence à « quelque chose de surhumain », comme la loi divine ou la nature. C’est notamment l’objet de son livre Après l’humanisme, où il évoque la nécessité d’une image de l’homme qui le sauve de lui-même. Invité récemment par l’Institut thomiste de Paris, il a montré les liens entre loi divine et loi humaine et pourquoi, sans la loi naturelle, l’homme ne peut guère posséder des « droits ».

    Aleteia : Vous publiez Après l’humanisme. L’image chrétienne de l’homme (Salvator). Selon vous, la tentation de définir l’homme à partir de lui-même conduit à rendre une partie des hommes indignes de vivre. Seule une image de l’homme qui le sauve, une loi universelle qui le surplombe empêche ce « clivage idolâtre ». Faut-il une loi pour fonder la conception que l’on se fait de l’homme ?

    Rémi Brague : Une loi doit permettre de maîtriser en l’homme ce qui n’est pas humain ou ce qui est moins humain pour, au contraire, lui permettre de libérer ce qu’il a de proprement humain. Tout dépend donc de la représentation qu’on se fait de ce qui est humain.

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    Après l’humanisme. L’image chrétienne de l’homme, Salvator, février 2022, 240 pages, 20 €, Rémi Brague

  • Cardinalis : un magazine pour informer les cardinaux

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    Les cardinaux ne se connaissent pas et sont souvent mal informés par des médias pas ou peu au fait des subtilités ecclésiales.

    C’est pourquoi les princes de l’Eglise doivent être bien informés par un journal fidèle au Magister et qui leur permettra de se connaître mutuellement afin de prendre les bonnes décisions durant les moments importants de la vie de l’Eglise. En effet, « les Cardinaux assistent également le Pontife Romain (…) par les divers offices qu’ils remplissent en apportant leur concours au Pontife Romain surtout dans le soin quotidien de l’Église tout entière. » (Can. 349).

    C’est le rôle du magazine Cardinalis qui est traduit en anglais, italien, français et espagnol afin que chaque cardinal puisse le lire sans difficulté. Il est ensuite envoyé directement à l’adresse personnelle de tous les cardinaux.

    Le magazine Cardinalis est envoyé en quatre langues à tous les cardinaux du monde et rédigé par les meilleurs vaticanistes du moment. Le but : offrir une information véritable sur l’Eglise aux cardinaux pour qu’ils puissent prendre les bonnes décisions dans les moments importants de la vie de l’Eglise.

    Aujourd’hui l’Eglise est en crise. Les fidèles sont souvent perdus. Certains évêques, remettent parfois directement en cause le Magister de l’Eglise. L’abrogation récente du motu proprio de Benoît XVI Summorum Pontificum a suscité également de nombreuses incompréhensions chez une grande partie des fidèles. Cardinalis se propose de décrypter en profondeur cette actualité en réunissant les meilleurs vaticanistes de la planète afin d’offrir aux cardinaux une information claire et de qualité. En effet, ce sont les cardinaux qui sont les principaux conseillers du Pape durant son pontificat et qui élisent son successeur. Il est donc vital qu’ils puissent avoir accès à une information de qualité.

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  • La foi de Dostoïevski, l'écrivain russe par excellence

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    D' sur le site du Figaro Vox :

    «Dostoïevski était entré en guerre contre l'athéisme qui gagnait la jeunesse de son époque»

    Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski en 1863.
     
    Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski en 1863. Licence CC

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Dans un essai sur le génial écrivain russe, Marguerite Souchon nous fait découvrir le rapport à Dieu du plus célèbre écrivain russe, essentiel à la compréhension de son œuvre.

    Ancienne élève de l'École Normale Supérieure et agrégée de russe, Marguerite Souchon est enseignante en classes préparatoires. Elle publie Le Dieu de Dostoïevski aux éditions Première partie.


    FIGAROVOX. - Vous avez publié Le Dieu de Dostoïevski aux éditions Première partie. Si Dostoïevski est l'écrivain russe le plus connu, est-il l'écrivain russe par excellence ?

    Marguerite SOUCHON. - Absolument – ne serait-ce parce que tous les Européens qui referment un roman de Dostoïevski se disent que, décidément, il n'y a vraiment que les Russes pour écrire des choses pareilles ! Ce n'est pas pour rien que l'un de mes chapitres est intitulé : « Pourquoi les personnages sont-ils tous fous ? ».

    Dostoïevski aurait sans doute été extrêmement marri d'apprendre que certains le considèrent comme un écrivain européen, alors que précisément il souhaitait éviter à la Russie le destin de l'Europe.

    Marguerite Souchon

    D'autre part, il était essentiellement préoccupé par l'avenir de la Russie et, du même coup, par les jeunes Russes – quasiment tous ses personnages principaux ont d'ailleurs entre dix-huit et vingt-huit ans – ce qui était typique de son époque : tout le milieu littéraire pétersbourgeois s'interrogeait sur la direction que devait prendre l'Empire russe, et voyait naître des courants de pensée nouveaux, importés d'Occident : le socialisme, le rationalisme, l'athéisme... Dostoïevski s'est justement battu contre ces courants, et aurait sans doute été extrêmement marri d'apprendre que certains le considèrent comme un écrivain européen, alors que précisément il souhaitait éviter à la Russie le destin de l'Europe. Pour ce qui est de son style, là aussi, je doute que l'on puisse faire plus russe : d'ailleurs, jusqu'à la fin du XXe siècle, nos traducteurs l'ont toujours « corrigé » et lissé, pour le rendre plus lisible aux Français.

    Dostoïevski a connu la gloire assez tardivement, pourquoi ? Qui était-il avant d'être reconnu pour son art ?

    Il a connu la gloire tôt… puis tard : il avait vingt-cinq ans lors de la publication de son premier roman, Les Pauvres gens, qui connut un succès immédiat. Un des plus grands critiques de l'époque a quand même débarqué chez lui en larmes à quatre heures du matin après l'avoir lu d'une traite ! Son séjour au bagne, puis son exil en Asie centrale l'éloignent dix ans durant de la vie littéraire de Saint-Pétersbourg. Il réussit quand même à se refaire un nom avec les Souvenirs de la maison morte, son récit de l'expérience pénitentiaire, mais il est vrai qu'à peine rentré à Saint-Pétersbourg, il se retrouve un peu sur le carreau : plus de quarante ans, ancien bagnard, militairement dégradé, veuf, orphelin, sans le sou, écrivain de l'ancienne génération en conflit avec les nouvelles idées. Les Souvenirs lui ont rouvert les premières portes : il a des colonnes dans les journaux, ouvre sa propre revue, donne des lectures publiques… Il publie dans des revues littéraires très lues, et ses œuvres sont accueillies tantôt avec enthousiasme (Crime et châtiment), tantôt de manière mitigée (L'Idiot). C'est ensuite le roman Les Démons qui vient pour de bon mettre le feu aux poudres dans la vie littéraire et intellectuelle de l'époque.

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  • La science peut-elle vraiment prouver l’existence de Dieu ?

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    galaxy-11188©Pixabay-620x330.jpg

    Formellement parlant, la science explique le « comment » et se trouve démunie devant le « pourquoi », objet de la philosophie. C’est qu’il ne s’agit pas du même ordre, il convient de les distinguer, trop souvent dans le passé, la science ayant été utilisée à tort comme une arme contre la religion.

    Lu dans le mensuel « La Nef » à propos de la parution de l’ouvrage  « Dieu, la science, les preuves » dont les auteurs, M.-Y. Bolloré et O. Bonnassies, ont vendu 135.000 exemplaires en trois mois (ils étaient la semaine dernière à Bruxelles où ils ont donné une conférence) :

    « Quand la plupart des scientifiques professionnels – fussent-ils croyants – entendent proclamer que « la science prouve l’existence de Dieu », ils lèvent les yeux au ciel, voire tapent du poing sur la table. On peut les comprendre, car si l’on prend le mot « science » en son sens strict, qui est aussi devenu le plus courant, il est faux que la science puisse faire une telle chose. Ce n’est pas une question de fait, mais une question de droit.

    Ce que l’on appelle « science » en effet depuis Galilée, n’a pas pour objet les premiers principes et les premières causes, à la façon de la métaphysique définie par Aristote (qui, certes, s’appelait « science » au Moyen-Âge), mais la réalité matérielle considérée sous son seul aspect quantifiable et mesurable. En d’autres termes, la science s’occupe du fonctionnement du monde physique, dont elle cherche à percer les lois, grâce à la méthode expérimentale et à l’outil mathématique. Elle ne s’occupe nullement de statuer sur son origine ultime – s’il en a une.

    Il est donc constitutivement impossible, par définition même de son objet et de ses méthodes, que la science prise en ce sens, c’est-à-dire la science physique mathématisée rencontre Dieu sous ses microscopes, dans ses tubes à essais ou sur le cadran de ses interféromètres. Même à titre d’entité invisible (la physique des particules n’en manque pas !), Dieu n’est pas une hypothèse scientifique : aucun système d’équations, dans un traité d’astrophysique, n’aura pour solution possible « Dieu ». Le Catéchisme de l’Église catholique affirme d’ailleurs (§ 31) que les preuves de l’existence de Dieu – car il en existe – « ne relèvent pas des preuves que cherchent les sciences naturelles ».

    Mais alors ? M.-Y. Bolloré et O. Bonnassies (B&B ci-après) se sont-ils égarés ? La science n’a-t-elle absolument rien à nous dire sur la question qui nous intéresse ? Non, pas du tout ! Ce serait mal comprendre. Il se trouve simplement qu’il existe un quiproquo sur le rôle de la science dans cette affaire. S’il est exclu que la science, en tant que telle, puisse s’intéresser à l’existence de Dieu, ni encore moins la prouver, on peut soutenir en revanche, avec B&B, que certaines données issues de la science (le Big-Bang, le réglage fin des constantes cosmologiques, l’information spécifique de l’ADN) peuvent être utilisées légitimement par la réflexion philosophique, pour construire des arguments tendant à démontrer l’existence de Dieu. C’est ce que font, sans le dire très explicitement, les auteurs du livre. D’où le potentiel malentendu.

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  • Avortement et droits des LGBT : les priorités des rapports de l'Union Européenne

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    De Luca Volontè sur le site de la nuova Bussola Quotidiana :

    Avortement et droits des LGBT, les priorités des rapports de l'UE

    16-02-2022

    Alors que les citoyens et les entreprises regardent avec inquiétude la hausse des prix de l'énergie et les rumeurs de guerre, le Parlement européen prépare plusieurs rapports, dont le plan d'action pour l'égalité des sexes III, afin de promouvoir la cause de l'avortement et des droits des homosexuels et de stigmatiser ceux qui s'y opposent. Les seules bonnes nouvelles viennent de Pologne, de Slovénie et de Hongrie.

    En ces jours de grande inquiétude européenne face à d'éventuels nouveaux conflits et aux difficultés que rencontrent les citoyens, les familles et les industries à cause des augmentations des prix de l'énergie, toutes largement attendues et évitables, le Parlement européen ne trouve rien de mieux que de voter plusieurs résolutions qui marquent des priorités absurdes : l'avortement et les droits LGBT en premier lieu.

    Ce sont les jours où la résolution sur le rapport annuel 2021 sur les droits de l'homme et la démocratie dans le monde est votée à Strasbourg. Dans le rapport, parmi les nombreuses préoccupations vagues et répétitives, pour la plupart reproduites dans le rapport de Human Rights Watch ces dernières semaines, on peut discerner les priorités européennes. Ainsi, le paragraphe 56 exprime une extrême "préoccupation quant à la détérioration du droit à sa propre sexualité, ainsi qu'à la santé et aux droits sexuels et reproductifs (DSSR), sans coercition ni discrimination, notamment en ce qui concerne l'accès libre et sûr à l'avortement légal" ; le paragraphe 60 condamne la "pratique commerciale de la maternité de substitution", mais se garde bien de condamner la maternité de substitution en soi. Le paragraphe 68 est consacré à la lutte contre la discrimination à l'égard des LGBT, dans laquelle l'Europe est invitée à jouer un rôle de premier plan, notamment en éliminant la "thérapie de conversion" ; et ce même si, plus loin, aux paragraphes 69 et 71, elle affirme vouloir défendre la liberté de religion, de conscience et de croyance et invite la Commission à nommer l'envoyé spécial européen pour la liberté de religion.

    Non contents de cela, les députés discutent actuellement avec le commissaire au budget Johannes Hahn de la conditionnalité de l'"État de droit" ainsi que des décisions de la Cour de justice de l'UE concernant les fonds budgétaires à envoyer aux États membres de l'UE. Un mécanisme qui, bien que n'étant pas encore unanimement partagé par les gouvernements, voit une fois de plus la gauche européenne et une grande partie du Parti Populaire se déchaîner en exigeant des sanctions sévères contre la Pologne et la Hongrie. Le mandat de ces journées que la résolution du Parlement, soutenue par une large majorité arc-en-ciel, assigne à la Commission et aux représentants européens en vue de la 66e session des Nations unies sur les droits des femmes, qui se tiendra à New York du 14 au 25 mars, est on ne peut plus clair : soutenir les droits reproductifs des femmes, les organisations qui les promeuvent et les minorités LGBT à grande échelle.

    Louis-Marie Bonneau, chercheur associé au Centre européen pour le droit et la justice (Eclj), a récemment présenté une analyse détaillée de ces organisations de promotion de l'avortement et de leur capacité à persuader et influencer les institutions européennes, y compris leurs financiers, dans le magazine français Valeurs Actuelles.

    Nous en aurons la énième preuve, à partir du 7 mars, en plénière du Parlement européen, où un rapport au titre emblématique "Plan d'action pour l'égalité des sexes III" sera voté et, sauf miracle, approuvé. Son communiqué de presse indique que "l'Union européenne doit faire de la santé reproductive et des droits sexuels et reproductifs une priorité de sa politique étrangère et internationale". Au nom de l'égalité, il faut "faire de la santé et des droits sexuels et génésiques une priorité" dans les programmes de financement externes. L'engagement en faveur de "l'accès universel à l'éducation sexuelle, à la contraception et à l'avortement sûr et légal" est donc une priorité. Autant d'initiatives pour lesquelles l'Europe "devrait être un exemple à suivre au niveau mondial" et "appeler les États membres à garantir l'accès universel à la santé sexuelle et reproductive sur leur territoire".

    Par conséquent, comme déjà anticipé lors du débat de cette semaine au Parlement, ce rapport stigmatisera une fois de plus les ONG chrétiennes qui s'opposent à l'avortement et à l'idéologie LGBT, et demandera à la Commission d'allouer ses propres fonds uniquement aux ONG qui promeuvent l'avortement dans les pays européens, dans le cadre du Plan d'action III pour l'égalité des sexes. Tout cela se passe sous nos yeux, malgré la situation de souffrance énergétique et économique des citoyens et entreprises européens, causée en grande partie par les programmes et décisions "verts" de la Commission.

    Au moins une bonne nouvelle est apparue ces derniers jours. La ferme opposition des gouvernements de Hongrie, de Slovénie et de Pologne a empêché l'approbation de la proposition de la Commission européenne sur la reconnaissance mutuelle de la parentalité - y compris celle des couples LGBT - dans tous les pays de l'UE. L'opposition ferme est venue une fois de plus de ces pays chrétiens qui, depuis des années, comme ces jours le confirment également, sont lapidés par Bruxelles et compagnie. Ce n'est pas une coïncidence si les derniers rapports d'Ilga Europe (le lobby international des LGBT) et d'Epf (la branche européenne de la multinationale de l'avortement Ippf) placent la Pologne et la Hongrie au bas de leur classement...

  • Vient de paraître : "Au ravin des morts" de Ludovic Werpin

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    Editions Dricot

    WERPIN Ludovic

    Né en 1972 à Dinant, marié et père de 4 enfants. Ingénieur industriel de formation, je suis conseiller pédagogique dans la formation en alternance. Passionné d’histoire, j’ai écrit plusieurs articles dans des revues d’histoire locale en Wallonie (Cercle royal art et histoire de Gembloux ou GénéAmay).

    au ravin des morts

    La guerre de Trente ans fait rage depuis de nombreuses années dans le Saint Empire romain germanique. Redoutant de se faire encercler par les Habsbourgs d’Espagne et d’Empire, les Français de Louis XIII et de Richelieu décident d’entrer dans le conflit et de rejoindre les troupes du prince d’Orange, allié aux princes protestants allemands. Mais voilà, le Pays de Liège est sur leur route et les troupes espagnoles les attendent aux Avins dans le Condroz. Le curé du village, le Père Renier, est le témoin de ces évènements qu’il raconte au fil des jours. La vie des habitants du village est bouleversée par ces évènements tragiques.

    Collection : Récit - Mémoire; 276 pages; paru le 15/02/2022; référence : 9782870956588

  • On naît homme ou femme et on le devient

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Neurosciences : « On naît homme ou femme et on le devient »

    Publié le 14 Fév, 2022

    « Par leur biologie, hommes et femmes ont des aptitudes différentes mais aussi complémentaires ». Ce qui est « un riche potentiel » « pour la vie sociale », affirme le docteur René Écochard, professeur à l’université Claude-Bernard (Lyon I) et auteur de Homme-Femme, ce que nous disent les neurosciences, paru aux Editions Artège.

    « Les neurosciences montrent que le genre se développe à partir du sexe », explique le professeur. « Le cerveau est sexué, affirme-t-il. Autrement dit, la science montre que le genre n’est ni une pure construction sociale ni un choix, mais qu’il est inné, et ne demande qu’à se développer selon la nature et l’expérience. »

    « Homme et femme ont une commune humanité qui se traduit par une grande part de similitude entre leurs cerveaux, précise le médecin. Mais les neurosciences montrent aussi de grandes différences : des zones en moyenne plus développées chez les femmes et d’autres chez l’homme, ainsi que des récepteurs hormonaux différents » (cf. Une étude montre des différences anatomiques notables entre le cerveau des hommes et des femmes). Ainsi, « par les neurosciences, nous apprenons que ces différences du cerveau se traduisent par un tempérament et des aptitudes différentes en moyenne », affirme-t-il. « On naît homme ou femme et on le devient en développant ses aptitudes innées », résume le professeur.

    « Il y a, dans les publications scientifiques, un discours clair sur le caractère sexué du cerveau, et ce dès la naissance », certifie le professeur Ecochard, regrettant que « le débat public se prive de ces repères ».

    Source : Aleteia, René Ecochard (08/02/2022)

  • Les archives parlent : Pie XII a bien procédé au sauvetage de milliers de juifs

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    De la revue de presse de l'Homme Nouveau ("Au quotidien, n°340") :

    Pie XII, les archives parlent

    Au quotidien n°340 : Pie XII, les archives parlent

    L’ouverture des archives relatives au pontificat de Pie XII a laissé espérer à un certain nombre d’idéologues que les preuves seraient apporter de la collusion de l’Église avec le nazisme. Selon l’historien Jean-Marc Albert, qui publie une tribune libre sur ce sujet dans Valeurs actuelles (10 février 2022), non seulement il n’en est rien, mais c’est le contraire qui se produit.

    les découvertes réalisées par les chercheurs n'ont fait que conforter cette intuition selon laquelle Pie XII a bien procédé au sauvetage de milliers de juifs. Les faits ne sont pas nouveaux, mais depuis la représentation en pleine guerre froide de la pièce le Vicaire, de Rolf Hochhuth, ancien des Jeunesses hitlériennes, les accusations d'attentisme voire de complicité de Rome avec le IIIe Reich ont terni l'image du souverain pontife jusqu'à jeter l'opprobre sur son procès en béatification. Le Vatican a ouvert les archives de la guerre avant le délai de rigueur pour faciliter le travail des historiens dont le père Blet fut une éminente figure. Ce qui est reproché à Pie XII n'est pas tant son “silence” que d'avoir parlé en tant que pape, non comme le responsable d'une organisation humanitaire. C'est selon les principes de la charité, amour du prochain pour l'amour de Dieu, plutôt qu'au nom des droits de l'homme, qu'il a œuvré à sauver des vies et des âmes.

    Dès 1928, un décret romain fustige l'antisémitisme. Encore cardinal, Eugenio Pacelli, futur Pie XII, prononce quarante discours hostiles au nazisme et participe à l'encyclique Mit brennender Sorge (mars 1937) qui, rappelant l'unité de la condition humaine, affirme que « quiconque prend la race, le peuple, ou l'État […] et les divinise par un culte idolâtrique, celui-là renverse et fausse l'ordre des choses ». La vision nazie de l'homme s'inspire de la pensée socialiste révolutionnaire incompatible avec la morale évangélique. Dans son encyclique inaugurale, Summi pontificatus (1939), Pie XII s'en prend aux « idéologies » obsédées par « la race ». Les Alliés diffusent alors clandestinement ce texte en Allemagne. Déplorant leurs plus faibles résultats électoraux dans les régions catholiques, les dignitaires nazis n'auront de cesse de persécuter le catholicisme, “surgeon du judaïsme”. Le SS Heydrich dira que le pape « se fait lui-même le porte-parole des criminels de guerre juifs ». Surtout, la parole de Pie XII est isolée au sein des organisations internationales, poussant Albert Einstein à dire que « l'Église catholique a été la seule à élever la voix contre l'assaut mené par Hitler contre la liberté ».

  • Marie Madeleine retrouvée sous la plume de Chantal Reynier

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    De Gilles Donada sur le site du journal La Croix :

    « Marie de Magdala », de Chantal Reynier, apôtre incomparable

    L’exégète Chantal Reynier restitue à la figure de Marie Madeleine sa singularité, au-delà des défigurations qu’elle a subies au cours des siècles.

    6/02/2022

     

    Marie de Magdala - Chantal Reynier - Babelio

    Marie de Magdala

    de Chantal Reynier

    Cerf, 148 p., 12 €

    Après avoir démontré combien les femmes occupaient, contre toute attente, une place de choix dans le ministère de Paul (Saint Paul, libérateur des femmes), Chantal Reynier, professeure d’exégèse biblique au Centre Sèvres (Facultés jésuites de Paris), passe au crible une éminente figure féminine des Évangiles : Marie de Magdala.

    L’exercice est ardu tant Marie Madeleine a été tenue « prisonnière, jusqu’à en être défigurée, de la réception qui en a été faite au cours des siècles ». Sa destinée cultuelle et surtout culturelle – à laquelle l’autrice consacre deux riches chapitres – pousse sa figure « à l’extrême, mêlant érotisme, occultisme, gnose, sexe, Graal ».

    Celle qui est guérie de sept démons

    Il faut démêler les fils enchevêtrés qui confondent plusieurs Marie : celle qui est guérie de sept démons, présente au pied de la croix, à l’ensevelissement de Jésus et qui bénéficie de la première apparition du ressuscité ; Marie de Béthanie, la sœur de Marthe ; celle qui oint la tête de Jésus ; et la prostituée anonyme qui verse du parfum sur les pieds de Jésus. Cette fusion est imposée à l’Église par le pape Grégoire le Grand, dans un sermon donné à Saint-Jean-de-Latran en 591. Une enquête scripturaire fouillée conclut que l’authentique Marie Madeleine est la femme « de laquelle étaient sortis sept démons ».

    L’allusion à ses démons n’a pas pour but « d’attirer son regard sur son passé mais de mettre en avant ce qu’elle devient grâce au Christ » : une femme, « sujet à part entière, libre et responsable de sa vie ». Marie Madeleine prend la tête du groupe des femmes qui suivent Jésus – présence inédite chez les maîtres religieux du Ier siècle.

    Ces femmes « servent » (diakoneô en grec) en préparant les repas, en assurant la vie quotidienne, et en contribuant avec leurs propres ressources – autre rareté pour l’époque. Elles s’inscrivent dans la dynamique de Jésus qui est « comme celui qui sert » et qui invite ses disciples à faire de même.

    Fidèles jusqu’au bout, elles accomplissent le « parcours “complet” du disciple » en étant avec Jésus durant son ministère, en l’accompagnant – contrairement aux Douze, en fuite – dans sa Passion, sa mort, sa mise au tombeau. Marie Madeleine est, quant à elle, le « témoin privilégié » de sa résurrection, jusqu’à sa montée vers le Père.

    Chargée par Jésus d’annoncer les retrouvailles en Galilée, elle sera gratifiée par la tradition du titre unique d’« apôtre des apôtres ». En allant « au-delà de son désir de “possession” », Marie de Magdala se « laisse orienter par le désir de faire la volonté de Dieu ». Elle « initie à la nouvelle présence de l’absent et change la désolation en allégresse ».

  • Quand deux membres de l'Académie pontificale pour la vie prennent l'institution en otage

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    De Jean-Marie Le Méné sur le site du Figaro (via Le Salon Beige) :

    L’Académie pontificale pour la vie prise en otage par deux de ses membres

    Deux textes sèment le trouble sur le suicide assisté qui fait débat en Italie en ce moment. Le premier est un article du père Carlo Casalone, jésuite, paru le 15 janvier dans la revue La Civilta cattolica, sous le titre « La discussion parlementaire sur le suicide assisté ». Le second est une tribune de Mme Marie-Jo Thiel publiée dans un quotidien. Pourquoi ces articles apportent-ils de la confusion ? Leurs signataires sont tous les deux membres de l’Académie pontificale pour la vie et conviennent que leurs propos respectifs sont en contradiction avec la doctrine de l’Église. D’un article à l’autre, le cas italien conduit à une généralisation qui anticiperait un revirement de l’Église universelle sur le suicide assisté. Il n’en faut pas davantage pour que le journal La Croix titre : « Suicide assisté, le tournant stratégique du Vatican sur la bioéthique ». Comme si l’affaire était entendue. L’article n’hésite pas à affirmer : « L’Académie pontificale pour la vie s’est montrée récemment favorable à ce que l’Église italienne ne s’oppose plus à la législation sur le suicide assisté. » Or le fait que des personnes s’expriment à titre personnel est une chose. Le fait que leurs positions engagent officiellement l’Académie pontificale pour la vie en est une autre.

    Le second point est le plus important. On permettra à l’auteur de ces lignes, membre de l’Académie pontificale pour la vie, de lever le doute. Il est clair que les académiciens n’ont pas été consultés, et c’est heureux. Voulue par Sa Sainteté le pape Jean-Paul II et créée avec le professeur Jérôme Lejeune, qui en a assuré la première présidence, l’académie ne saurait par définition soutenir des propositions contraires au magistère de l’Église dans un domaine où – de surcroît – elle ne fait que transmettre une sagesse millénaire. En effet, le respect de la vie humaine repris par l’Église est une règle d’or très largement antérieure à la Révélation chrétienne. Le commandement négatif de ne pas tuer remonte au Décalogue pour les croyants. Il existe aussi pour les non-croyants. Que l’on songe par exemple au serment d’Hippocrate (– 400 ans av. J.-C.). Ne pas tuer son semblable fait partie des lois non écrites mais inscrites au cœur de l’homme. Pas plus l’académie que l’Église catholique n’ont le moindre pouvoir sur cet interdit fondateur.

    Il reste à dire un mot sur ces deux textes. L’article du père Casalone croit pouvoir trouver dans le suicide assisté un moyen de faire obstacle à la légalisation de l’euthanasie. Prétexter le moindre mal pour échapper au pire. La suite est inéluctable. Quand on tolère, il est déjà trop tard. Le comble est d’invoquer le pape François, qui a toujours été clair. Le 9 février, à l’audience générale, il a encore rappelé : « Nous devons accompagner jusqu’à la mort, mais non provoquer la mort, ni aider à quelque forme de suicide. » Par ailleurs, il est fallacieux de donner une interprétation personnelle de ce que l’Église enseigne en matière de « lois imparfaites ». L’encyclique Evangelium vitae (article 73) précise que le vote d’une loi plus restrictive est légitime pour remplacer une loi plus permissive mais seulement si cette loi est déjà en vigueur. Il n’y a ainsi aucune collaboration à une loi inique mais, au contraire, une limitation de ses effets. Dans le cas du suicide assisté, le raisonnement ne fonctionne pas puisqu’il s’agirait de créer délibérément une loi mauvaise pour en éviter une autre, à venir, qui serait plus mauvaise. Or, l’assistance au suicide est déjà une forme d’euthanasie. Et la loi qu’on prétend éviter arrivera encore plus vite. Rien ni personne n’empêchera de prolonger la transgression initiale qui invite la médecine à procurer la mort. Comme l’encadrement de l’avortement débouche, on le voit, sur sa reconnaissance comme droit fondamental, l’euthanasie suivra le même chemin.

    Quant à la tribune de Mme Thiel, elle apporte un soutien français à l’ingérence du jésuite dans la politique italienne et stigmatise « les partisans de la sacralisation absolue de la vie (qui) s’en donnent à cœur joie pour critiquer et condamner ». Tandis que le père Casalone ne mentionnait pas son appartenance à l’Académie pour la vie, Mme Thiel croit devoir apporter cette précision pour lui et pour elle. Il eût été plus respectueux de ne pas compromettre l’Académie pontificale pour la vie. Ses membres, statutairement défenseurs de la vie, ne souhaitent pas que l’on puisse imaginer l’Église posant la première pierre de l’euthanasie en Italie. Ni ailleurs.

  • Le wokisme : une menace pour l'Eglise ?

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    Des propos recueillis par Emilie Pourbaix sur France Catholique :

    L’idéologie woke, néo-marxisme culturel : une menace pour l’Église ?

    mercredi 9 février 2022

    Le courant intitulé woke, nouveau progressisme venu des États-Unis, s’étend dans les médias, la politique et la société. Chimère pour les uns, il est en fait devenu un adversaire redoutable pour l’Église. Entretien avec le Père Joël Guibert, auteur de Le secret de la sérénité (Artège).

    D’où vient le wokisme ?

    Père Joël Guibert : Le courant woke est une nouvelle «  lutte des classes  », un néo-marxisme, qui a seulement changé de costume : de «  marxisme économique  », il a muté en un «  marxisme culturel  », au sein des démocraties libérales. Le marxisme est devenu le wokisme.

    En effet, woke signifie «  éveillé  ». Est donc woke celui qui est éveillé, c’est-à-dire qui a ouvert les yeux sur les injustices et «  l’oppression systémique  » dont seraient victimes certaines minorités : les femmes, les minorités sexuelles, les anciens colonisés, les migrants, les obèses, et même les animaux ou la nature.

    Ce n’est plus la précarité économique qui sert de grille de lecture à cette nouvelle justice sociale, mais l’appartenance à une minorité. Selon cette nouvelle justice sociétale, imprégnée de progressisme, les oppresseurs sont, en gros, les mâles blancs hétérosexuels et chrétiens, tandis que les opprimés sont les minorités ethniques, les femmes, les animaux, les minorités sexuelles et les minorités religieuses : l’islam bien évidemment, mais surtout pas le catholicisme !

    Cette idéologie est une dictature soft et librement consentie par les masses, qui s’est développée aux États-Unis dans les années 1970 avec la French Theory, «  théorie française  », appelée ainsi à cause de l’influence d’un certain nombre de philosophes français (Foucault, Deleuze, Derrida…), grands promoteurs de la déconstruction de tous les secteurs de la vie sociale.

    Est-ce en quelque sorte une contrefaçon laïque du christianisme ?

    Le marxisme et le néo-marxisme woke actuel ne sont en effet rien d’autre que la sécularisation de l’espérance chrétienne en un monde meilleur. La foi en Dieu a été remplacée par la foi en l’homme, la Sagesse divine par la technique, la Sainte Écriture par la «  sainte opinion  ».

    Lorsqu’une société ne repose plus sur des valeurs solides, elle finit toujours par s’effondrer de l’intérieur. Ne sommes-nous pas dans la même situation que celle de la Rome antique ? «  Une démocratie sans valeurs, prévient l’encyclique Centesimus annusse transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, comme le montre l’histoire. […] en un monde sans vérité, la liberté perd sa consistance et l’homme est soumis à la violence des passions et à des conditionnements apparents ou occultes.  »

    En quoi cette idéologie bouleverse-t-elle la religion chrétienne ?

    Lorsqu’on analyse de près les différents mouvements qui constituent la constellation woke, on arrive à cette conclusion invariable : tous remettent en cause les racines mêmes de l’anthropologie chrétienne, la loi naturelle, sa vision de la famille, de l’homme et de la femme et de l’unité du genre humain, que ce soit à travers l’antispécisme, le féminisme, l’écologisme, l’antiracisme, le gender.

    La fameuse cancel culture – littéralement la «  culture de l’annulation  » – veut faire table rase de la culture et de la morale judéo-chrétienne, afin de mettre en place une culture pas seulement nouvelle mais très exactement une culture et une morale «  inversées  ».

    L’Église est-elle menacée ?

    Si nous sommes attentifs à ce qui se passe avec l’actuelle dictature soft de la pensée unique, nous remarquons que, bien que moins violente que la dictature soviétique, elle n’en est pas moins totalisante. Benoît XVI, ce pape au regard d’aigle, a très bien perçu la perversité qui se cache derrière cette subtile dictature civilisée et bien peignée : «  N’importe quelle future dictature antichrétienne serait probablement plus subtile que toutes celles que nous avons connues jusqu’à maintenant. Elle se montrera amicale envers la religion, mais à condition que ses propres modèles de conduite et de pensée ne soient pas remis en question.  »

    L’idéologie woke a-t-elle pénétré à l’intérieur de l’Église ?

    Oui, le wokisme ne sape pas seulement l’Église de l’extérieur, en promouvant des thèses totalement opposées à son enseignement. L’idéologie woke a commencé à pénétrer à l’intérieur de l’Église.

    Retrouvez l’intégralité de l’entretien et de notre Grand Angle dans France Catholique.

  • Chantal Delsol sur la fin de la chrétienté et l'effondrement du catholicisme

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    Des propos recueillis par Laurent Ottavi sur Aleteia.org :

    « La fin de la chrétienté correspond à un effondrement du catholicisme »

    7/02/22

    Dans "La Fin de la chrétienté" (Cerf), Chantal Delsol s’interroge sur l’agonie d’une civilisation, née avec le christianisme, puis le catholicisme. Les chrétiens, plutôt que de tomber dans le piège de l’impatience, devraient, selon la philosophe, recourir à l’exemple et au témoignage.

    Chantal Delsol est philosophe, membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Dans ses derniers essais, Le Crépuscule de l’universel (Cerf, 2020) et La Haine du monde, Totalitarismes et postmodernité (Cerf, 2016), elle décryptait la discorde entre les modernes et les antimodernes, entre ceux qui veulent remplacer le monde existant et ceux qui veulent le cultiver comme des héritiers. Poussant plus loin l’analyse, la philosophe s’attaque dans La Fin de la chrétienté aux conséquences du déclin du catholicisme en Occident avec le retour du paganisme. Pour elle, le christianisme doit inventer un autre mode d’existence. Elle explique son point de vue à Aleteia.

    Aleteia : la chrétienté, expliquez-vous dans votre livre, est une civilisation contrairement au christianisme. Si la première est finie, le second peut perdurer. Qu’entendez-vous par chrétienté et civilisation ?

    Chantal Delsol : la chrétienté est cette civilisation, autrement dit ce système du monde, qui a été constitué autour et sous la houlette du christianisme, puis du catholicisme. Il s’agit d’un mode d’être à la fois total et cohérent : il sous-entend en même temps la croyance religieuse, les mœurs, la morale, les lois, les types de pouvoir, les types de famille et la sociologie, etc. Et dans ce cadre, tout est cohérent : par exemple le pouvoir politique correspond avec la définition de Dieu (la démocratie est inventée en Occident parce que nous avons un Dieu qui confère la liberté à l’homme, sa créature). Chaque civilisation est à cet égard un ensemble cohérent. Ainsi le christianisme a-t-il construit le monde qui lui convenait, comme l’islam-religion a construit l’islam-civilisation. Dans la chrétienté-civilisation, c’est le christianisme, puis le catholicisme, qui impose ses lois et ses mœurs, qui conseille les puissants, qui apporte ses modèles de pouvoir et de vie. C’est cette influence-pouvoir qui est aujourd’hui effacée.