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Livres - Publications - Page 43

  • La fin de la chrétienté (Chantal Delsol)

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    De la Chaîne officielle TVLibertés :

    La philosophe, Chantal Delsol, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, vient de publier un essai décapant : "La fin de la chrétienté". Elle met ici en évidence le processus plusieurs fois séculaire qui a conduit à la disparition quasi complète de ce qui fut la civilisation chrétienne, par nature difficilement conciliable avec la modernité. Ou l'impossible conciliation entre "l'emprise légitime de l'Eglise sur la société si elle veut accomplir sa mission apostolique" et la conception moderne de la liberté. Chantal Delsol est interrogée par Jean-Pierre Maugendre.

  • L’avenir de l’âme russe est-il national ou impérial ? L'éclairage de Soljenitsyne

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    De Guillaume de Prémare sur Aleteia.org :

    L’avenir de l’âme Russe selon Alexandre Soljenitsyne

    27/03/22

    La guerre russe en Ukraine met en lumière le conflit séculaire entre la nation et l’empire. L’avenir de l’âme russe est-il national ou impérial ? Ce choix a été éclairé de manière prophétique il y a trente ans par Alexandre Soljenitsyne.

    Depuis le début des années 2000, le retour progressif de la Russie parmi les grandes puissances — après une dizaine d’années d’effacement consécutif à la chute de l’Empire soviétique — a engendré une nouvelle guerre froide. L’invasion de l’Ukraine par la Russie survient dans ce contexte de concurrence des puissances entre l’Otan et la Russie, peu après que la guerre en Syrie eut manifesté une certaine perte de poids géopolitique de l’axe euro-atlantique (États-Unis, Union européenne, Otan).

    L’analyse du conflit ne peut cependant se réduire à cette dimension. En effet, nous assistons également à une répétition de l’histoire longue et profonde : la constante tentative d’émancipation des nations d’Europe centrale et de l’Est vis-à-vis des empires, qu’il s’agisse de l’Empire austro-hongrois, de l’Empire ottoman ou bien sûr de l’Empire russe. L’histoire de ces nations est bien souvent celle de la lutte pour leur souveraineté face aux empires, entre domination et émancipation parfois bien éphémère. Dans la guerre actuelle menée par la Russie contre l’Ukraine, nous voyons s’affronter un nationalisme contre un impérialisme. Le mot nationalisme est ici employé au sens propre et non au sens idéologique : il désigne la volonté pour l’Ukraine de constituer une nation et un peuple souverains. C’est un nationalisme d’émancipation qui peut nous permettre de redécouvrir qu’avant d’être désignée — probablement trop vite — comme facteur de guerre, la nation a longtemps constitué, dans l’histoire, un facteur de liberté face aux prétentions impériales  ; et peut encore le constituer aujourd’hui.

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  • Yves Chiron et Fabrice Hadjadj au menu de l'Esprit des Lettres de mars

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    De KTO.com :

    L’Esprit des Lettres mars 2022 : Yves Chiron, Denis Moreau et Fabrice Hadjadj

    25/03/2022

    Que nous réserve Jean-Marie Guénois en cette fin mars ? Deuils, dépressions, naufrages éthiques, ruptures amoureuses, krachs existentiels... Comment un chrétien peut-il commuer les épisodes dramatiques de son existence en situations résurrectionnelles ? Presque au terme du Carême, Denis Moreau répond, mêlant réflexions philosophiques et témoignages personnels (« Résurrections - traverser les nuits de nos vies » au Seuil). Avec autant de sérieux que d’art, Yves Chiron raconte l’histoire des « traditionalistes », catholiques attachés à la liturgie traditionnelle et soucieux d’une défense de l’orthodoxie de la foi, dont certains rejettent le Concile Vatican II « Histoire des traditionnalistes », chez Tallandier). Fabrice Hadjadj, philosophe profond et facétieux, accepte la question très actuelle des pessimistes de tout poil : faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ? A votre avis, que répond-il (« Encore un enfant », chez Mame).

    Une émission mensuelle de KTO en partenariat avec La Procure et Le Jour du Seigneur.

  • La fabrique des enfants transgenres

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    De gènéthique.org :

    La fabrique de l’enfant-transgenre – Caroline Eliacheff et Céline Masson

    Publié le 25 Mar, 2022

    Dans un essai court et facile d’accès, Caroline Eliacheff et Céline Masson disent l’indispensable : « Sous prétexte d’interroger le binarisme, on assiste à l’émergence d’un dogmatisme qui prétend – au nom d’une certaine idéologie – que l’anatomie n’est qu’un épiphénomène : l’enfant autodéterminé devrait pouvoir choisir son sexe en fonction de ses ressentis ».

    Alors que de nombreux parents se laissent piéger, croyant « bien faire » en accompagnant la « transition » de leur enfant, les deux psychanalystes se livrent à un décryptage minutieux du phénomène. Exhibition médiatique, influence des réseaux sociaux, dérive sectaire sont détaillées et analysées. Sans oublier les risques médicaux pour des enfants en bonne santé transformés en patients à vie. Etudes et témoignages à l’appui.

    Les auteurs examinent également les tendances de fond dans lesquelles s’inscrit cette idéologie : marchandisation du corps, post-humanisme, volonté de toute-puissance finalement. « L’humain est faillible, sexué et mortel » : il est temps de revenir à la raison.

    « Le mouvement trans » « est parvenu à s’insinuer à tous les niveaux du champ social, rendant le ressenti hégémonique au détriment de la raison et de l’intérêt général ». Les enfants, nos enfants, sont en danger. La lecture de cet essai est indispensable à ceux qui auraient encore à cœur de les protéger.

    Editions : L’Observatoire

    Date de parution : 09/02/2022

    Nombre de pages : 112

  • Une nouvelle parution : "Le catholicisme contemporain en péril"

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    Date de parution : 01.03.2022
    Nb. de pages : 210
    EAN : 9791033612025

    Télécharger la couverture

    Le catholicisme contemporain en péril

    Ces questions essentielles qu'il lui faut affronter

    Philippe Capelle-Dumont

    Les inquiétudes qui pèsent sur le destin européen et mondial du christianisme ont franchi le seuil de la dramatique : crise mordante de la foi, déficit culturel brutal de sa mémoire bimillénaire, déritualisation globale, dénaturation du sacerdoce, effets-retard d'un anti-intellectualisme exacerbé.

    L'auteur les décline lucidement, tout en relevant leur corrélation avec la marche vacillante des sociétés contemporaines : crise anthropologique inédite, emprise numérique, montée en puissance des oligarchies, communautarisation des comportements, hégémonies politico-religieuses. Les signes de l'alerte étaient depuis longtemps nombreux et convergents. Ils se manifestent aujourd'hui selon leur caractère aggravant, irréductible aux préoccupations qui avaient jusque-là traversé la grande histoire de l'Église et des peuples.

    En finir avec la rhétorique des consolations autant qu'avec les marchands du pire, dénoncer les effets du Malin en embuscade pour aiguillonner une espérance qui ne diffère pas : l'impératif est proportionné à l'exercice de discernement qu'impose, en plusieurs régions du globe, un contexte de dernière chance. À l'écart des réponses précipitées, alors qu'il est rivé entre périls et résistances, l'avenir du catholicisme se jouera non pas dans l'affichage candide d'une « proposition », mais dans l'énergie évangélique de l'« invitation ». Sur cette voie seule, une renaissance spirituelle est pensable au sein d'une humanité qui attend, au milieu des troubles, une révélation.


    Le Père Philippe Capelle-Dumont, philosophe et théologien, professeur des universités, doyen honoraire de la faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris, chercheur associé à l'université de Paris-Sorbonne, président honoraire de la Conférence mondiale des facultés de philosophie des universités catholiques, ancien vicaire épiscopal, est président d'honneur de l'Académie catholique de France. Auteur d'une cinquantaine d'ouvrages dont certains sont traduits en plusieurs langues, il a reçu le Grand Prix du cardinal Grente de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.

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  • Terres de Mission : La vie de saint Pierre

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    L’historien spécialiste de la papauté, Christophe Dickès, présente son dernier livre sur l’apôtre Pierre. Un ouvrage d’érudition dans lequel il emprunte une voie multidisciplinaire pour mieux comprendre la vie du premier des évêques de Rome. “Saint Pierre – L’évidence et le mystère”, est d’ores et déjà une référence en la matière et semble constituer un incontournable de l’Histoire de l’Eglise.

    Ref: Terres de Mission : La vie de saint Pierre

  • Euthanasie : quand l’émotion tue la raison

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    L’euthanasie avance ses pions en jouant sur les sentiments à l’occasion de cas extrêmes fort médiatisés qui s’apparentent à une manipulation de l’opinion. Explications dans le mensuel « La Nef » (mars 2022) par Tugdual Derville (*) :

    Derville-2022©VITA-620x330.jpgDepuis des dizaines d’années, l’offensive de l’euthanasie exploite des « cas » choisis et manipulés. Des noms enflamment les ondes, occupent la Une, puis s’effacent et s’oublient. Entretemps, ils ont dopé l’audimat et forgé l’opinion. Notons la complicité systémique entre le spectaculaire des situations et une industrie médiatique avide de se nourrir d’émotion, pour nous tenir en haleine le plus longtemps possible, sans craindre voyeurisme et superficialité.

    Pour les promoteurs de l’euthanasie, l’exploitation des cas a un but : noyer la raison dans l’émotion. Pour cela, il faut présenter une situation « terrible », sous un angle tel que l’inéluctabilité de l’euthanasie ou du suicide fasse vaciller les indécis, tout en éteignant chez les opposants toute velléité de contestation. Pour ne pas paraître inhumains, ils doivent s’autocensurer. Leur refus de l’euthanasie serait assimilé à une cruelle approbation de la souffrance.

    Tactique imparable ? Non, car, derrière tout meurtre, se cache un mensonge. Il se découvre dès que l’on creuse honnêtement la situation. Pour décrypter, il y a dix ans, sept affaires d’euthanasie qui avaient bouleversé la France (1), j’ai rencontré des proches ou des soignants de « victimes » emblématiques de l’euthanasie ou du suicide assisté. Vincent Humbert et Chantal Sébire furent les plus médiatisés. À chaque fois, leur situation n’était pas celle que les médias avaient décrite.

    Certains se souviendront du jeune Vincent Humbert, devenu ultra-dépendant après un accident de la route. Trois ans, jour pour jour, après ce drame, sa mère tenta de mettre fin aux jours de son fils, dans sa chambre de Berk-sur-Mer. Deux jours plus tard, le 26 avril 2003, alors qu’il était en train de se réveiller, un médecin lui donnait la mort. La France semblait unanime pour l’exonérer. Mais le kinésithérapeute du jeune homme osa affirmer : « Vincent ne voulait pas mourir ! » Et de révéler le « pot aux roses », en Une du Parisien-Aujourd’hui en France : on avait exagéré le handicap du jeune homme ; on en avait « rajouté pour faire pleurer dans les chaumières » ; il n’avait pas écrit le livre « Je vous demande le droit de mourir », publié sous son nom ; on avait surtout occulté la relation fusionnelle avec sa mère. Vivant seule, elle ne voulait pas voir son enfant orienté vers une institution.

    Des cas « emblématiques »

    Que l’affaire Humbert n’ait pas entraîné la légalisation de l’euthanasie a surpris. Cinq ans plus tard, le 19 mars 2008, Chantal Sébire se suicidait chez elle, dans une maison cernée de journalistes. La pauvre femme souffrait d’un spectaculaire cancer des sinus. Elle exigeait l’euthanasie depuis des mois, actions en justice à l’appui. À sa demande, son visage, déformé par la tumeur, était diffusé partout ; elle disait souffrir atrocement, se prétendait « allergique à la morphine »… Tableau épouvantable. En réalité, elle avait d’abord refusé toute intervention chirurgicale, puis récusé les traitements antidouleur (dont la morphine, à laquelle elle n’était en rien allergique). Et voilà donc qu’une femme – certes souffrante et tenace – demande à la médecine dont elle refuse tout secours, tant curatif que palliatif, de lui administrer la mort ! Là encore, les ressorts psychologiques, de l’ordre du déni et de la toute-puissance, auraient dû être décryptés. Ses proches en étaient conscients. Mais comme le jeune Vincent Humbert et sa mère, la malheureuse Chantal Sébire a été utilisée par un lobby puissant, comme moyen de déverrouiller l’interdit de tuer.

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  • La parution, en français, du 1er tome de la biographie de Benoît XVI par Peter Seewald

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    THÈMES du tome I

    • La jeunesse de Joseph Ratzinger.
    • La Seconde Guerre mondiale en Allemagne.
    • Ses débuts en tant que prêtre et professeur de théologie.
    • Le Concile Vatican II.

    POINTS FORTS

    • La biographie définitive d’un géant de notre époque.
    • Un best-seller international.
    • Une biographie complète et très documentée.
    • 16 pages de photos.

    « Mon impulsion fondamentale était de dégager le véritable noyau de la foi sous les couches sclérosées et de donner force et dynamisme à ce noyau. Cette impulsion est la constante de ma vie. » Benoît XVI

    LE LIVRE

    Dans le nouvel ouvrage définitif et monumental sur Benoît XVI, son biographe Peter Seewald a découvert des éléments nouveaux sur la vie et le caractère du pape émérite, et notamment son rôle dans le Concile Vatican II, « extrêmement important ». Le visage de Benoît XVI nous est révélé dans ces lignes très bien documentées, laissant entrevoir enfin l’humanité d’un homme qui aura marqué notre siècle. La voix de Peter Seewald se fait entendre, sa biographie tend à transmettre au lecteur la vérité de ce que lui-même a découvert à travers toutes ces heures passées à récolter minutieusement les témoignages et anecdotes sur ce grand théologien.

    ISBN : 9788831414142 - Format : 220x145 mm - Pages : 592 - Prix : 24,80 €

    L’AUTEUR

    Peter Seewald, né en 1954 en Bavière, à Bochum, est un écrivain et journaliste allemand. Il est rédacteur en chef du journal « Der Spiegel », puis journaliste pour le journal « Stern », il travaille ensuite pour la revue « Süddeutsche Zeitung ». Il vit et travaille à Munich (Bavière). En 1993, son journal l’envoie auprès du cardinal Ratzinger. Écrivain et confident pendant plus de 25 ans, il noue une relation privilégiée avec Joseph Ratzinger. De leurs entretiens sont nés plusieurs ouvrages : Le Sel de la terre (1996), Dieu le monde (2000), Lumière du monde (2010) et Dernières conversations (2016), tous traduits en plusieurs langues et aujourd’hui devenus best-sellers.

    QUELQUES MOTS DE L’AUTEUR

    « Il existe aujourd’hui une multitude de livres sur Benoît XVI, mais aucun n’a montré la biographie de Ratzinger et son enseignement en rapport avec les événements historiques. Une vie essaie de raconter la vie, l’œuvre et la personne du pape allemand d’une manière passionnante car elle correspond à sa vie, dans tout son drame et son importance pour l’histoire de l’Église et du monde.

    À cette fin, j’ai effectué des recherches approfondies, analysé des archives et mené des conversations avec une centaine de témoins contemporains. Enfin, le pape Benoît XVI s’est mis à disposition pour ce projet lors d’innombrables rencontres.

    On a toujours pensé que l’ascension de l’ancien professeur de théologie était une progression sans heurts, une carrière sans faille. Mais les hauts et les bas sont nombreux, avec des drames qui l’ont conduit au bord de l’échec [...] Et ce n’est pas par hasard qu’il est considéré dans le monde entier comme l’un des grands penseurs de notre époque.

    Son travail est important et sa vie passionnante. En outre, la biographie, avec son contexte historique contemporain, n’est pas seulement un voyage spirituel et historique à travers un siècle captivant et dramatique ; elle montre également les leçons à tirer de toutes ces décennies et les réponses de pointe qu’elles apportent à la crise actuelle de la foi et de l’Église en Occident. »,

    Peter Seewald

    LA PRESSE INTERNATIONALE EN PARLE

    « L’intérêt qu’il suscite est dû à son exhaustivité, à une richesse d’informations et de détails inédits, qui est aussi le résultat du dialogue habituel et continu de Seewald avec Benoît. » Francesco Macri, dans le quotidien italien « Corriere della Sera » du 17 décembre 2020.

    « Une vie est l’encyclopédie de la vie de Benoît XVI. La figure du pape émérite est un pont entre notre époque et le XXe siècle. » Cezary Kościelniak, département d’Anthropologie et d’Études culturelles, Université Adam Mickiewicz, Poznan, Poland.

    « Le récit de la jeunesse dans une famille de condition très modeste et d’une foi catholique profonde, qui a conduit les deux frères Ratzinger à entrer au séminaire, est passionnant. Le contexte est celui de la campagne bavaroise des années 1930, alors que le régime nazi devient oppressif, conduisant à l’extermination des juifs d’Europe et à la guerre. La reconstitution de Seewald suit méticuleusement, dans les dures années d’après-guerre, la formation du jeune clerc. » Giovanni Maria Vian, dans le journal italien « Vita e pensiero » du 21 novembre 2020.

    « Benoît XVI est généralement considéré par les catholiques libéraux – à tort, je pense – comme l’inverse du gentil et empathique pape François. Vous vous souvenez du film Les deux papes qui juxtaposait un Anthony Hopkins constipé sur le plan émotionnel, dans le rôle de Benoît XVI, à son successeur chaleureux et amateur de football ? Ce livre montre un Joseph Ratzinger très différent : un garçon timide, intelligent et sensible qui est devenu un théologien profondément doué et qui a eu une formidable influence libéralisatrice lors du Concile Vatican II. » Melanie McDonagh, dans le magazine britannique « the Oldie ».

    ÉDITIONS CHORA

    Chora est une maison d’édition qui explore les domaines culturels, scientifiques, spirituels et philosophiques. Les publications variées s’inscrivent au cœur des questionnements et des débats contemporains, et s’engagent à promouvoir une culture de la Beauté et de l’Espérance.

    «LA VIE DE JOSEPH RATZINGER EST LA BIOGRAPHIE D’UN SIÈCLE.» Peter Seewald

  • Arménie-Haut-Karabakh : un peuple chrétien-martyr abandonné par ses coreligionnaires occidentaux…

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    D'Alexandre Del Valle sur Atlantico.fr :

    Arménie-Haut-Karabakh : la destinée douloureuse d’un peuple chrétien-martyr abandonné par ses coreligionnaires occidentaux…

    Cette semaine, Alexandre del Valle s’est entretenu avec Tigrane Yégavian, chercheur au Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), membre du comité de rédaction de la revue Conflits, spécialiste du Caucase, qui vient de faire paraître un ouvrage passionnant et très instructif sur la Géopolitique de l’Arménie*, particulièrement marqué par un réalisme et une grande lucidité sur les liens entre politique interne, géopolitique et diplomatie. 

    14 mars 2022

    Tigrane Yégavian nous a donné des clefs de décryptage du conflit du Haut-Karabakh, qui a sévi un an avant la guerre ukrainienne et qui s’est conclu par la victoire des agresseurs turco-azéris en novembre 2020. Il nous explique aussi les liens qui peuvent établis entre les dossiers russo-ukrainien et azéro-turco-arménien, deux conflits de l’espace post-soviétique où le rôle de la Russie demeure souvent imprévisible, comme celui de la Turquie d’Erdogan et de la dictature pétro-gazière azérie, entre lesquelles les Arméniens du Caucase sont pris en tenailles, avec comme seul protecteur relatif mais récurrent, la Russie.

    Avant d’aborder le thème du terrible conflit arménien qui a fait souvent couler du sang depuis les années 1990, sans même parler du terrible génocide des années 1896-2015, et sachant que vous établissez à plusieurs reprises des liens entre les deux théâtres dans votre livre, expliquez-nous en quoi la guerre en Ukraine va avoir un impact sur l’Arménie ?

    Ayant scellé son destin à celui de la Russie, l’Arménie va se retrouver davantage fragilisée car elle ne dispose d’aucun levier, ni de moyens de diversifier ses alliances. La diplomatie arménienne a opté jusqu’à présent pour une attitude de prudence, affichant une neutralité totale afin de privilégier un règlement diplomatique. Le jour du déclenchement de la guerre (24 février 2022), on apprenait la démission du chef d’état- major de l’armée arménienne et la convocation à Moscou du ministère de la Défense. Cette guerre en Ukraine donne l’occasion à l’Azerbaïdjan de bomber le torse et de négocier des livraisons de gaz aux Européens en alternative à celui que la Russie ne livrera pas. L’Ukraine a choisi son camp, celui de l’OTAN et de la Turquie, mais aussi celui de l’Azerbaïdjan. Les Arméniens de leur côté, n’oublient pas que pendant la guerre de l’automne 2020, ce sont des bombes au phosphore made in Ukraine qui avaient causés des ravages auprès des soldats et des forêts de l’Artsakh…

    Lire la suite sur Atlantico ou ICI

    *Tigrane Yégavian, Géopolitique de l’Arménie, Editions Biblimonde, Préface de Gérard Challiand, Paris, 2022.

  • Belgique : la Conférence des Évêques formule des recommandations Covid pour les célébrations liturgiques

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    conférence episcopale.jpgCommunication publiée le 11 mars 2022 par le site interdiocésain francophone « cathobel » :

    « On le sait, l’obligation du port du masque dans les lieux de culte a pris fin lundi dernier, suite au passage en code jaune du baromètre corona. Aujourd’hui, la Conférence des Évêques formule des recommandations concrètes en vue d’assurer des célébrations liturgiques en toute vigilance.

    Depuis le comité de concertation du vendredi 4 mars 2022, nous sommes passés au code jaune du baromètre.

    Nous avons reçu les directives suivantes de la part du Gouvernement :

    -Le port du masque n’est plus obligatoire dans les églises mais il demeure recommandé, en particulier pour les personnes vulnérables.

    -Il n’y a plus de restrictions de distance.

    -Bien ventiler les lieux reste essentiel, ainsi que rester vigilants.

    Recommandations de la Conférence des Évêques

    La Conférence des Évêques du 10 mars 2022, a voulu préciser cette vigilance :

    -À l’entrée, possibilité de se désinfecter les mains

    -Pas d’eau bénite dans les bénitiers

    -Pas de contact lors de l’échange de la paix

    -Donner la communion avec masque, en s’étant préalablement désinfecté les mains

    -Pas de communion sur la langue

    -Pas de communion sous les deux espèces

    En cas de concélébration, seul le président communiera à la coupe

    -Lors de la vénération de la Croix pas de contact physique avec la Croix (Funérailles ou Vendredi Saint)

    -On peut oindre avec le Saint Chrême à main nue mais on se désinfecte obligatoirement les mains avant et après l’onction. »

    cp/SIPI (-> communiqué officiel)
    Lire aussi : Dès aujourd’hui, à la messe sans masque !

    Ref.la Conférence des Évêques formule des recommandations Covid pour les célébrations liturgiques

    On notera que le communiqué des évêques distingue clairement les « directives » gouvernementales de leurs propres « recommandations », beaucoup plus tatillonnes...sans être a priori impératives.

  • Il y a cent ans : la conversion de G.K. Chesterton

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    De K.V. Turley sur le National Catholic Register :

    G.K. Chesterton est devenu catholique il y a 100 ans, attiré par Jérusalem et la Vierge.
    Mais pourquoi la conversion de l'écrivain a-t-elle été si longue?

    Clockwise from Left: G.K Chesterton photographed in the 1920s by Herbert Lambert.  Statue of Our Lady donated by the Chesterton's in St. Teresa's Catholic Church in Beaconsfield. Ecce Homo Basilica in Jerusalem.

    Dans le sens des aiguilles d'une montre, à partir de la gauche : G.K. Chesterton photographié dans les années 1920 par Herbert Lambert.  Statue de la Vierge offerte par les Chesterton à l'église catholique St. Teresa de Beaconsfield. Basilique Ecce Homo à Jérusalem. (photo : Domaine public/Église catholique St. Teresa)

    8 mars 2022

    Le 30 juillet 1922, au Railway Hotel, à Beaconsfield, en Angleterre, G.K. Chesterton est devenu catholique. En l'absence d'une église catholique locale, la propriétaire irlandaise du Railway Hotel avait permis que la salle de bal soit transformée en une chapelle de fortune. C'est là, sous un toit en tôle ondulée et entouré de murs en bois brut, que l'écrivain de 48 ans est entré en pleine communion avec l'Église.

    Quelles sont les raisons qui ont poussé Chesterton à faire ce pas ? 

    Et, compte tenu de ses réflexions et de ses écrits sur le christianisme depuis de nombreuses années, pourquoi lui a-t-il fallu si longtemps ?  

    "La conversion est finalement un acte de la volonté, pas simplement de l'esprit", a déclaré Karl Schmude, président de l'Australian Chesterton Society, "et le fait que Chesterton soit devenu catholique a été retardé pour des raisons personnelles, et non doctrinales."  La réticence de Chesterton à se convertir, a déclaré Schmude au Register, était essentiellement due à la femme de l'écrivain, Frances. Bien que Chesterton ait été baptisé dans l'Église d'Angleterre, son éducation religieuse était largement unitarienne. Les croyances chrétiennes orthodoxes auxquelles il s'est rallié plus tard se sont développées sous l'influence de Frances, qui était un haut anglican. Et, en 1922, elle est encore anglicane, pas encore prête à entreprendre le même voyage spirituel que son mari. Cela va changer : En 1926, elle le suit dans l'Église catholique. 

    Si la réticence de Frances à l'égard de Rome peut expliquer le retard de son mari, elle ne nous dit rien de ce qui l'a poussé à franchir le pas. La conversion éventuelle de Chesterton au catholicisme, selon Schmude, était le point final d'un voyage qui avait commencé avec la position intellectuelle exposée dans Orthodoxy (1908) et qui allait ouvrir la voie à l'acceptation croissante de l'écrivain de la croyance surnaturelle. Schmude perçoit cette croissance graduelle de la compréhension dans la vie de Chesterton comme conduisant à une attitude d'humilité et de gratitude envers la création. Elle a également conduit Chesterton à une prise de conscience croissante de la nature du mal qui cause la perte de la bonté, conduisant à un besoin de pardon. Comme l'a souligné Schmude, lorsqu'on demande à Chesterton, dans Autobiographie (1936), d'expliquer pourquoi il est devenu catholique, il répond : "Pour me débarrasser de mes péchés". 

    Selon Schmude, ce sentiment de péché et la sensibilité au mal qui en résulte sont essentiels pour comprendre le chemin qui a conduit Chesterton au catholicisme en 1922.  Malcolm] Muggeridge", a observé Schmude, "pensait que Chesterton était "un esprit sombre, angoissé, effrayé" et que, sous sa surface étincelante d'esprit et d'optimisme, se cachait la crainte que le monde soit un lieu dépravé et diabolique. Seul Dieu pouvait le sauver". 

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  • La guerre qui ne dit pas son nom

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    Rigaud 9780691194080.jpgRDC : pourquoi cela ne fonctionne pas ? « Depuis (bien) plus de vingt ans, la République démocratique du Congo est plongée dans un conflit sans fin malgré la plus grande mission de l’ONU au monde et les milliards injectés par des bailleurs internationaux. Dans son dernier livre « The War That Doesn’t Say Its Name : The Unending Conflict in the Congo » (*), Jason Stearns analyse pourquoi la violence au Congo a continué malgré des décennies d’intervention internationale, et il esquisse des solutions ». L’auteur est interviewé ici par Christophe Rigaud, responsable du site web Afrikarabia :

    "Afrikarabia : Jason Stearns, vous êtes actuellement le directeur du Groupe d’étude sur le Congo (GEC), après avoir travaillé pour les Nations-Unies en RDC, au sein de la Monuc. En quoi le conflit au Congo est une « guerre qui ne dit pas son nom » ?

    Jason Stearns : Je ne suis pas le premier à soulever ce paradoxe. Les Congolais aussi parlent de « ni guerre, ni paix ». Le Congo a connu deux grandes guerres. Celle de l’AFDL (de Laurent Désiré Kabila) de 1996 à 1997, et celle du RCD, appelée aussi « deuxième guerre du Congo », qui a duré de 1998 à 2003. Il y a eu des accords de paix, et après 2003, le Congo a basculé officiellement en « pays post-conflit » selon la dénomination des Nations-Unies. Officiellement, on s’est accordé sur le fait que le Congo était en paix, mais sur le terrain, c’était tout autre chose. Le conflit s’est transformé, mais n’a pas disparu. Il est devenu plus amorphe et fragmenté. Il y avait, par exemple, une douzaine de groupes armés en 2006, alors qu’aujourd’hui, il y en a environ 120. La guerre est devenue périphérique et ne menace plus les grands centres urbains, mais elle est encore lourde de conséquences pour les populations civiles, puisque l’on compte 5,5 millions de déplacés en 2021. C’est un chiffre qui n’a jamais été aussi élevé dans l’histoire congolaise, même au plus fort de la guerre. La violence a changé de visage, mais n’a pas diminué, c’est pour cela que l’on se trouve dans une situation de « guerre qui ne dit pas son nom »

    Afrikarabia : C’est en effet conflit qui a changé plusieurs fois de physionomie et de belligérants. Pourtant, tout avait relativement bien commencé avec la signature de l’Accord global inclusif de 2002, qui a officiellement mis fin à la guerre. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Est-ce qu’il y a eu des rendez-vous manqués ?

    Jason Stearns : Au début de la transition, après 2003, on avait l’impression que le Congo allait dans la bonne direction. On l’oublie quelques fois, mais le début de la transition a vu la démobilisation de 130.000 soldats, on a vu la création de nouvelles institutions démocratiques, la Troisième République venait de naître. La tendance était très positive. A cette époque-là, je travaillais pour la Monuc (la Mission de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo), et on voyait comment la situation s’améliorait pour les Congolais. Mais tout a basculé en 2007 avec l’arrivée de la nouvelle rébellion de Laurent Nkunda. Pour comprendre ce basculement, il faut revenir à l’Accord global inclusif de 2002 qui contenait déjà les germes d’un nouveau conflit. Trois grands belligérants avaient signé cet accord : le RCD, le MLC et le gouvernement. Mais le RCD, qui contrôlait à l’époque 1/3 du territoire national, estimait que l’accord ne lui était pas favorable, et qu’il allait perdre aux élections. Or, pour réussir une transition, il faut que tous les signataires aient l’impression que l’accord leur est favorable. Le RCD, avec son soutien, le Rwanda, a donc décidé de créer une rébellion : le CNDP. Tout part de là.

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