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Livres - Publications - Page 72

  • Fratelli tutti : une fraternité universelle sans le Christ ?

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana

    Tous frères, mais avec une liberté religieuse sans le Christ

    7-10-2020

    Fratelli tutti omet l'affirmation première de la seule vraie religion en soumettant l'Église et la liberté à une fonctionnalité horizontale. La relativisation de la foi chrétienne est avalisée et l'idée est avancée selon laquelle l'Evangile est une des sources d'inspiration pour la réalisation de la fraternité universelle. L'Église devient ainsi l'un des artisans d'un monde sans le Christ.

    Dans la nouvelle Encyclique Fratelli tutti, chacun peut trouver un peu de tout, sans ordre et sans clarté. En fait, ce n'est pas lui faire un grand compliment, mais il est difficile de dire le contraire. Dans ce genre de bazar, l'attention s'est portée en particulier sur les paragraphes consacrés à la liberté religieuse. Au n° 279, François écrit : "Nous, chrétiens, nous demandons la liberté dans les pays où nous sommes minoritaires, comme nous la favorisons pour ceux qui ne sont pas chrétiens là où ils sont en minorité. Il y a un droit fondamental qui ne doit pas être oublié sur le chemin de la fraternité et de la paix. C’est la liberté religieuse pour les croyants de toutes les religions. Cette liberté affirme que nous pouvons « trouver un bon accord entre cultures et religions différentes ; elle témoigne que les choses que nous avons en commun sont si nombreuses et si importantes qu’il est possible de trouver une voie de cohabitation sereine, ordonnée et pacifique, dans l’accueil des différences et dans la joie d’être frères parce que enfants d’un unique Dieu".

    La liberté religieuse, dans le paragraphe susmentionné, est liée à la contribution que toutes les religions peuvent apporter à la réalisation d'une forme de coexistence pacifique ; sa fonction est de contribuer à la création d'une fraternité universelle, à laquelle chaque religion offre les "nombreuses choses" qu'elle a en commun avec les autres. Il est intéressant de noter que le texte ne fait pas référence, comme on aurait pu s'y attendre, à la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse ; au contraire, il est précédé, au n. 277, par la citation soigneusement tronquée du n. 2 de Nostra Aetate. Ces deux précisions - l'omission de Dignitatis Humanae et la présence de la déclaration sur le dialogue interreligieux chirurgicalement sélectionnée - ne sont pas sans effet, comme nous le verrons. Et malheureusement, cette disposition semble menacer les fondements de la Révélation, pour être au contraire rapportée au "nouvel humanisme" sans Jésus-Christ, qui s'établit à grands pas.

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  • Fratelli tutti : de l'auto-référencement ?

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    De Kath.net :

    Lettre encyclique "Fratelli tutti" : le pape François se cite lui-même

    7 octobre 2020

    Avec près de soixante pour cent, la grande majorité des citations de la nouvelle Encyclique papale sont de l'auteur lui-même.

    Près de soixante pour cent des citations de la nouvelle lettre encyclique "Fratelli tutti" qui ne sont pas tirées de la Bible proviennent du pape François lui-même. C'est le résultat d'une évaluation réalisée par Sharon Kabel. Kabel a un blog sur lequel elle analyse les documents papaux pour leurs citations, entre autres. (Voir photo ci-dessus)

    "Fratelli tutti" comporte 288 notes de bas de page. Plusieurs d'entre elles citent plus d'une source. Au total, il y a 301 références selon le recensement de Kabel. Parmi celles-ci, 177 sont des citations du pape François. Cela représente 58,8 %. Sharon Kabel a examiné un certain nombre de documents des papes François, Benoît XVI, Jean-Paul II, Paul VI, Pie XII et Pie X. Aucun autre n'a une proportion aussi élevée d'auto-citations que "Fratelli tutti".

    Avec un peu plus de vingt références, le pape Benoît XVI est le deuxième après François pour le nombre de personnes citées.

  • Fratelli Tutti : la nouvelle encyclique du pape François est publiée

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    Lecture brève sur "Chrétiens dans la Cité" (blog de la lettre d'information de Denis Sureau)

    Du site du Vatican :

    LETTRE ENCYCLIQUE
    FRATELLI TUTTI
    DU SAINT-PÈRE
    FRANÇOIS
    SUR LA FRATERNITÉ ET L'AMITIÉ SOCIALE

    1. « Fratelli tutti »,[1] écrivait saint François d’Assise, en s’adressant à tous ses frères et sœurs, pour leur proposer un mode de vie au goût de l’Évangile. Parmi ses conseils, je voudrais en souligner un par lequel il invite à un amour qui surmonte les barrières de la géographie et de l’espace. Il déclare heureux celui qui aime l’autre « autant lorsqu’il serait loin de lui comme quand il serait avec lui ».[2] En quelques mots simples, il exprime l’essentiel d’une fraternité ouverte qui permet de reconnaître, de valoriser et d’aimer chaque personne indépendamment de la proximité physique, peu importe où elle est née ou habite.

    2. Ce Saint de l’amour fraternel, de la simplicité et de la joie, qui m’a inspiré l’écriture de l’encyclique Laudato si´, me pousse cette fois-ci à consacrer la présente nouvelle encyclique à la fraternité et à l’amitié sociale. En effet, saint François, qui se sentait frère du soleil, de la mer et du vent, se savait encore davantage uni à ceux qui étaient de sa propre chair. Il a semé la paix partout et côtoyé les pauvres, les abandonnés, les malades, les marginalisés, les derniers.

    Sans frontières

    3. Il y a un épisode de sa vie qui nous révèle son cœur sans limites, capable de franchir les distances liées à l’origine, à la nationalité, à la couleur ou à la religion. C’est sa visite au Sultan Malik-el-Kamil, en Égypte, visite qui lui a coûté de gros efforts du fait de sa pauvreté, de ses ressources maigres, de la distance et des différences de langue, de culture et de religion. Ce voyage, en ce moment historique marqué par les croisades, révélait encore davantage la grandeur de l’amour qu’il voulait témoigner, désireux d’étreindre tous les hommes. La fidélité à son Seigneur était proportionnelle à son amour pour ses frères et sœurs. Bien que conscient des difficultés et des dangers, saint François est allé à la rencontre du Sultan en adoptant la même attitude qu’il demandait à ses disciples, à savoir, sans nier leur identité, quand ils sont « parmi les sarrasins et autres infidèles … de ne faire ni disputes ni querelles, mais d’être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu ».[3] Dans ce contexte, c’était une recommandation extraordinaire. Nous sommes impressionnés, huit-cents ans après, que François invite à éviter toute forme d’agression ou de conflit et également à vivre une ‘‘soumission’’ humble et fraternelle, y compris vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas sa foi.

    4. Il ne faisait pas de guerre dialectique en imposant des doctrines, mais il communiquait l’amour de Dieu. Il avait compris que « Dieu est Amour [et que] celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu » (1Jn 4, 16). Ainsi, il a été un père fécond qui a réveillé le rêve d’une société fraternelle, car « seul l’homme qui accepte de rejoindre d’autres êtres dans leur mouvement propre, non pour les retenir à soi, mais pour les aider à devenir un peu plus eux-mêmes, devient réellement père ».[4] Dans ce monde parsemé de tours de guet et de murs de protection, les villes étaient déchirées par des guerres sanglantes entre de puissants clans, alors que s’agrandissaient les zones misérables des périphéries marginalisées. Là, François a reçu la vraie paix intérieure, s’est libéré de tout désir de suprématie sur les autres, s’est fait l’un des derniers et a cherché à vivre en harmonie avec tout le monde. C’est lui qui a inspiré ces pages.

    5. Les questions liées à la fraternité et à l’amitié sociale ont toujours été parmi mes préoccupations. Ces dernières années, je les ai évoquées à plusieurs reprises et en divers endroits. J’ai voulu recueillir dans cette encyclique beaucoup de ces interventions en les situant dans le contexte d’une réflexion plus large. En outre, si pour la rédaction de Laudato si´ j’ai trouvé une source d’inspiration chez mon frère Bartholomée, Patriarche orthodoxe qui a promu avec beaucoup de vigueur la sauvegarde de la création, dans ce cas-ci, je me suis particulièrement senti encouragé par le Grand Iman Ahmad Al-Tayyeb que j’ai rencontré à Abou Dhabi pour rappeler que Dieu « a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à coexister comme des frères entre eux ».[5] Ce n’était pas un simple acte diplomatique, mais une réflexion faite dans le dialogue et fondée sur un engagement commun. Cette encyclique rassemble et développe des thèmes importants abordés dans ce document que nous avons signé ensemble. J’ai également pris en compte ici, dans mon langage personnel, de nombreuses lettres et documents contenant des réflexions, que j’ai reçus de beaucoup de personnes et de groupes à travers le monde.

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  • Une lettre du Pape Benoît XVI à Mgr Léonard

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    Du site "Benoît et moi" :

    Benoît XVI écrit à Mgr Léonard

    Le texte de la lettre qui sert de préface à l’ouvrage collectif offert à l’Archevêque émérite de Malines-Bruxelles par ses anciens étudiants pour ses 80 ans,  « Montrer aux hommes le chemin qui mène au Christ » :

    Le Seigneur vous avait réservé un autre fardeau, plus lourd: porter l’ar­chidiocèse de l’intérieur en souffrant pour l’Église et, à travers le renoncement à la fonction extérieure, travailler de l’intérieur pour l’Église de Belgique, selon la volonté du Seigneur, en offrant votre amour et votre souffrance.

    Lettre de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI

    Cité du Vatican, 6 juillet 2018

    Excellence,

    Très cher Monseigneur,

    Lorsque vous célébrerez votre quatre-vingtième anniversaire, je ne serai sans doute plus de ce monde. Voilà pourquoi je profite bien volontiers de la possibilité que m’offrent vos amis de vous écrire dès à présent quelques lignes, qui, dans deux ans, pourront vous exprimer mes voeux les plus cordiaux et, avant tout, ma gratitude pour ce que vous avez représenté pour moi et pour ce que vous avez fait et souffert pour l’Église de Dieu en ces temps troublés.

    Ce doit être en 1983 environ que Mgr Jean Jérôme Hamer o.p., alors archevêque secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, attira mon attention sur votre ouvrage philosophique fondamental, « Pensées des hommes et foi en Jésus-Christ », que vous m’aviez aussi fait parvenir: dans l’état de confusion que traversait la philosophie de notre temps, cet ouvrage était devenu pour Mgr Hamer une véritable boussole, montrant comment le regard lumineux de la raison, quand il s’exerce avec toute la vigilance requise, peut nous faire découvrir, même dans le paysage philosophique actuel, le chemin qui mène au Dieu de Jésus-Christ et le chemin de Dieu vers nous. Lorsque bien plus tard, le pape Jean-Paul II m’eut chargé de préparer une encyclique sur la foi et la raison, sur « Fides et ratio », il m’apparut clairement que c’était à vous, en premier lieu, que je devais demander d’y collaborer Malheureusement, cette collaboration devait cesser avant d’avoir vraiment commencé, puisqu’en 1991 le Saint-Père décida de vous nommer évêque de Namur. Vous avez accueilli avec joie ce ministère de pasteur qui devait s’exercer dans une situation difficile, assumant cette fois auprès des gens simples le service que vous aviez rendu auparavant comme professeur: montrer aux hommes ce chemin de vie qu’est celui qui mène au Christ. Bien que vous soyez resté attaché, autant qu’il le fallait, à votre tâche d’enseignant, il était émouvant de voir à quel point les gens simples vous tenaient à cceur et comment ils ont accepté de se laisser conduire par vous.

    Lorsque le cardinal Godfried Danneels se retira, en 2010, vous avez accepté, sans réticence aucune, de prendre sur vous la charge que représen­tait, en notre temps, le gouvernement de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles. Mais le Seigneur vous avait réservé un autre fardeau, plus lourd: porter l’ar­chidiocèse de l’intérieur en souffrant pour l’Église et, à travers le renoncement à la fonction extérieure, travailler de l’intérieur pour l’Église de Belgique, selon la volonté du Seigneur, en offrant votre amour et votre souffrance. Pour ce renoncement et l’abnégation qu’il exige, je voudrais vous remercier de tout cœur

    Puisse le Seigneur vous assister chaque jour dans ce service de guide et de chef que vous accomplissez intérieurement, de manière cachée.

    C’est en ce sens que je vous adresse mes voeux les plus cordiaux en ce jour de votre quatre-vingtième anniversaire,

    Bien Vôtre dans le Seigneur,

    6 juillet 2018

  • Mgr Ghika, "vagabond apostolique", sort en BD

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    Du site des Editions du Triomphe :

    MONSEIGNEUR VLADIMIR GHIKA

    NOUVEAUTÉ

    Vladimir Ghika vagabond apostolique BD roumanie diocèse de Paris martyr communisme gaëtan évrard louis-bernard koch

     

    Âge : 
    Type de livre : 
     
    Commander (15,90€)

    Un bienheureux, prêtre pour le diocèse de Paris et lien entre orthodoxie et catholicisme.

    Né dans l’orthodoxie, Vladimir Ghika est éduqué, avec ses frères et sœurs, dans les bonnes écoles françaises de l‘époque : voilà de jeunes orthodoxes dans un pays catholique qui suivent leur gouvernante au culte protestant ! Le tournant décisif de la vie du jeune aristocrate se produit à Rome. En 1902, après un long cheminement spirituel, il fait son entrée officielle dans l’église catholique. Pour lui, il insiste, il ne s’agit pas d’une conversion. Car il était déjà « catholique d’esprit et de cœur ». Sa vocation sacerdotale naissante est cependant contrariée par sa mère qui s’en inquiète… et s’en ouvre au pape Pie X ! Vladimir obéit mais suit les mêmes études qu’un prêtre, chose extraordinaire pour un laïc à l’époque ! À Paris, il se lie avec les élites catholiques françaises de l’époque dont les Maritain. Tout prince qu’il est, sa préférence va aux pauvres et aux malades. Il se dévoue sans compter aux côtés des Filles de la Charité à tel point qu’on le surnomme « sœur Vladimir ». Enfin, à l’âge de 50 ans, il franchit le pas et est ordonné prêtre devant toutes les têtes couronnées et découronnées d’Europe. Son ministère est hors-norme : il célèbre pour les deux rites latin et byzantin, côtoie le pape et l’empereur du japon tout en vivant un temps dans une baraque misérable de Villejuif. Quand il ne confesse pas dans son église de la rue de Sèvres, il voyage à travers le monde, il enseigne et il prie. Inlassablement, il implore. À tel point qu’il obtient des guérisons miraculeuses de son vivant !

    Il projetait d’ouvrir une léproserie en Roumanie lorsque la 2nd Guerre mondiale éclate. Beaucoup fuient le régime communiste. Lui choisit de rester parmi ses compatriotes. À Bucarest, il devient le « catalyseur » de l’église gréco-catholique en proie à la pire des persécutions. C’est un Mgr Ghika âgé de 80 ans qui est finalement arrêté en novembre 1952 et torturé sans aucun égard pour son grand âge. Mais, tel saint Paul sous les verrous, il professe encore avec douceur que « Rien n’est plus honorable que d’être détenu pour la cause de Jésus-Christ. » Il meurt d’épuisement le 16 mai 1954. Reconnu martyr de la Foi, Monseigneur Vladimir Ghika a été béatifié le 31 août 2013 par le pape François.

    Un hommage à la figure d’un missionnaire laïc devenu prêtre pour le diocèse de Paris et lien entre orthodoxie et catholicisme.

  • En son âme et conscience, le cardinal Barbarin reconnaît ses erreurs

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    Lu sur cathobel.be :

    Livre du cardinal Barbarin

    Le cardinal Barbarin livre sa vision de l’affaire Preynat

    « J’ai voulu rétablir la vérité et aussi dire à toutes les victimes que je continue de prier pour elles », a expliqué le cardinal Philippe Barbarin à l’occasion de la parution de son nouveau livre « En mon âme et conscience » sorti en librairie le 1er octobre 2020.

    Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque émérite de Lyon, revient sur quatre ans de tempête médiatico-judiciaire autour de l’affaire Preynat du nom de ce prêtre coupable d’abus sexuels sur mineurs.

    « La cour d’appel a clos le débat: je n’étais pas coupable de ce dont on m’accusait. J’ai voulu rétablir la vérité et aussi dire à toutes les victimes que je continue de prier pour elles », explique le cardinal dans un entretien au quotidien La Croix .

    « Mon nom est devenu symbolique de la pédophilie », raconte le cardinal. »Je suis encore pris à partie dans les gares, sur les quais de métro… Parce qu’un prêtre pédophile, c’est le scandale extrême. Je comprends la colère des gens contre l’Eglise. Que je ne sois plus archevêque de Lyon, c’était majeur. Et légitime. »

    Le prélat reconnaît ses erreurs:« Pourquoi n’ai-je pas été plus rapide et incisif avec Preynat ? » Il revient aussi sur le combat judiciaire. « La justice oblige à écouter l’autre. J’avais déjà beaucoup écouté les victimes. Au tribunal, j’ai encore appris. Quand mon avocat a dit aux victimes: ‘Vous vous rendez compte que le cardinal Barbarin est traîné dans la boue depuis trois ans ?’, Didier Burdet a répondu: ‘Oui, c’est vrai, mais vous rendez vous compte que nous souffrons depuis trente et quarante ans ?’. Je m’en souviendrai toujours ».

    Une fin très violente

    Revenant sur sa démission de sa charge d’archevêque de Lyon, le cardinal parle d’une fin extrêmement violente. « Pendant dix-sept ans, j’ai fait corps avec ce diocèse, j’y ai tellement donné, célébré, accompagné de jeunes, ordonné de prêtres ! », relève le cardinal. « C’est aussi la fonction de l’évêque de payer pour tout le monde. Il fallait que je parte, c’est bien pour Lyon », conclut-il.

    « En mon âme et conscience » ne comporte pas de grandes révélations. En trois cents pages, le cardinal livre sa vérité, après avoir été emporté dans un tourbillon médiatique, avant d’être innocenté par la justice. Il se répète bouleversé par le fléau des abus sexuels et espère que le combat mené par l’Eglise aidera à lutter dans les autres structures, notamment dans les familles.

    Lire également : https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/religions-le-cardinal-barbarin-rompt-son-silence-6996478

  • Marthe Robin : une fraude mystique ?

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    De Christophe Henning sur le site du journal La Croix :

    Marthe Robin accusée de « fraude mystique »

    Un long travail d’enquête mené par Conrad De Meester dénonce la vénérable Marthe Robin, coupable de plagiat et de fraude mystique. Son livre posthume (1) suscite déjà, avant même sa sortie, une vive émotion.

    2/10/2020

    Le message spirituel de Marthe Robin ne serait pas de Marthe. Ses écrits seraient le résultat d’un patchwork habile mais frauduleux, à partir de dizaines d’auteurs mystiques. Presque trente ans après sa mort, tandis que Rome a reconnu, en 2014, les vertus héroïques de la « sainte » de la Drôme, un livre, à paraître le 8 octobre, dénonce, selon son auteur, une imposture.

    La mise en cause émane d’un carme déchaux, le père Conrad De Meester (1936-2019), spécialiste de la mystique, qui a travaillé sur les écrits de Thérèse de Lisieux et Élisabeth de la Trinité… Pas surprenant qu’il ait été sollicité en 1988 pour étudier les textes de Marthe Robin en vue de son procès en béatification.

    Une enquête scrupuleuse

    Quand il décède en décembre 2019, son supérieur découvre le manuscrit sur lequel l’auteur a travaillé jusqu’à ses derniers jours : l’enquête sur Marthe Robin, c’est l’œuvre d’une vie. Dans un tiroir, le contrat signé en 2012 avec les éditions du Cerf. En résultent 400 pages d’un livre implacable, fruit d’une enquête précise et scrupuleuse, menée avec le plus grand respect, en dépit d’une conclusion sans concession : Marthe Robin a trompé son monde.

    La paralysie, les stigmates, l’absence de nourriture pendant un demi-siècle excepté l’hostie consacrée, les visions : le frère carme n’est pas le premier à se poser des questions. Un capucin, le frère Marie-Bernard, l’ayant rencontrée dans les années 1940 finit par douter : « Dans cette affaire, ne me suis-je pas avancé imprudemment ? » Le postulateur, le père Bernard Peyrous, dans un livre publié en 2006, s’interrogeait déjà : « Si ses jambes sont paralysées, il est certain que Marthe tente de se déplacer quand ses bras lui répondent. (…) Elle agit donc ainsi la nuit, dans les périodes où cela est possible. »

    Mais ce ne sont pas les aspects surnaturels qui mobilisent Conrad De Meester : ce sont ses écrits qui vont trahir Marthe Robin. Plus il avance dans leur lecture, plus une impression trouble se dégage : De Meester a déjà lu cela quelque part. « La quantité d’emprunts effectués, et le fait que Marthe elle-même ne les avait jamais signalés, me déconcertait », relève-t-il, avant de se lancer dans un décryptage minutieux.

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  • Vivre après la mort d'un enfant

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    À la vie à l'amour

    Vivre après la mort d'un enfant

    Date de parution : 26/08/2020

    Trois mamans endeuillées offrent le témoignage original et poignant de leur chemin de vie et racontent comment elles ont survécu à la mort de leur enfant. Un hymne à la vie et à l’amour ! En savoir plus

    17.00 € En stock
    Présentation
    Marie-Axelle, Clémentine et Camille ont chacune perdu un enfant. La vie de Gaspard, Siméon et Auguste a été brisée bien trop tôt, blessant leurs parents à jamais.  

    Leurs mamans évoquent cette blessure du cinsondable, qui les a conduites par les chemins du deuil.  

    Comment continuer à se lever le matin lorsque la vie ne semble plus avoir de sens ?  

    Malgré la souffrance, ces mamans au destin particulier découvrent que le lien créé avec leur enfant dépasse les frontières de la mort et que la vie et l'amour sont plus forts !

    Un cri d'espérance pour toutes les personnes touchées par le deuil infantile.

    A propos des auteures

    Après Gaspard, entre terre et ciel (Cerf, 2018), Marie-Axelle Clermont reprend la plume avec deux amies, Clémentine Le Guern et Camille Canard, pour ce bouleversant témoignage original à trois voix.

    Extraits de lecture 19: Marie-Axelle Clermont, Clémentine Le Guern, Camille Canard, À la vie à l’amour (éd. Emmanuel) (source)

    Il s’agit d’un livre-témoignage écrit à trois mains. Trois mamans réunies par la même épreuve. Le sous-titre dit tout: Vivre après la mort d’un enfant. Ce livre aide à comprendre leurs attentes et principalement celui de garder vivant le souvenir de leur enfant décédé.

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  • Flor Peeters : un intellectuel catholique belge dans l'enfer nazi

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    De Paul Vaute sur le Passé Belge :

    Un intellectuel catholique dans l’enfer nazi

    Les écrits de Flor Peeters dénonçant les systèmes totalitaires l’ont conduit à Sachsenhausen. Il y a été témoin et victime du régime inhumain des camps ainsi que des collusions entre prisonniers communistes et autorités SS. Sa foi lui a permis de surmonter l’épreuve. Elle a continué de guider son action après la guerre (1941-1945)

      « Florent, je ne souhaite qu’une chose: fais ton devoir! » Ainsi parla sa femme ce jour de septembre 1941 où sept gestapistes armés firent irruption chez lui, à Duffel, pour l’arrêter. Les époux n’allaient plus se revoir avant la fin de la guerre. Pour Flor Peeters (1909-1989), alors enseignant en langues anciennes, plus tard professeur à l’Université de Gand, la grande épreuve allait s’appeler Oranienburg-Sachsenhausen, un des premiers camps de concentration, ouvert dès 1933. Au retour, ce survivant de l’enfer, qui devait en porter à tout jamais les séquelles, fournit un témoignage poignant et réfléchi dans une série de 122 articles publiés d’abord par le quotidien Het Volk, de juillet à décembre 1945, puis réunis en un livre l’année suivante. Une nouvelle vie éditoriale vient d’être conférée à celui-ci [1].

      Ancien élève des jésuites de Turnhout puis étudiant de l’Université catholique de Louvain, docteur en philologie classique et en philosophie, également candidat en droit, celui qui s’était engagé dans les Jeunesses ouvrières du futur cardinal Cardijn dut à son opposition radicale aux totalitarismes d’avoir été déporté. Ce rejet s’était exprimé notamment, en 1937, dans un ouvrage au titre des plus explicites: Het bruine bolsjevisme. Over de christenvervolging in het Derde Rijk (Le bolchevisme brun. Sur la persécution des chrétiens dans le Troisième Reich). En langage vulgaire, on dira qu’il était « brûlé » .   

    Flor Peeters chez lui vers 1950. (Source: archives familiales, dans n. 1, « Verantwoording » )

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  • "Sacrae Affectus" : une lettre apostolique du pape pour les 1600 ans de la mort de saint Jérôme

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    Saint Jérôme écrivant, Le Caravage (1606), galerie Borghèse à Rome.
    Saint Jérôme écrivant, Le Caravage (1606), galerie Borghèse à Rome. 

    De Tiziana Campisi sur Vatican News :

    Le Pape consacre une lettre à saint Jérôme, 1600 ans après sa mort
     
    En ce 30 septembre 2020, mémoire de saint Jérôme de Stridon, le Pape François a signé une Lettre apostolique consacrée à la figure de ce Père de l’Église occidentale. “Scripturae Sacrae affectus” – «Une affection pour la Sainte Écriture» - analyse la vie, l’œuvre et l’actualité de l’auteur de la Vulgate, et invite les croyants d’aujourd’hui à se plonger avec passion dans la Parole de Dieu.

    «Sa figure demeure d’une grande actualité pour nous chrétiens du XXIème siècle». C'est pourquoi, mille six cents ans après sa mort, le Pape François a voulu dédier à saint Jérôme, l'un des quatre Pères de l'Église occidentale, la Lettre apostolique Scripturae Sacrae Affectus. C'est précisément l'affection, l'amour pour l'Écriture Sainte qui est l'héritage que Jérôme «a laissé à l'Église à travers sa vie et ses œuvres». «Infatigable chercheur, traducteur, exégète, profond connaisseur et vulgarisateur passionné de la Sainte Écriture»; «interprète raffiné des textes bibliques»;  «ardent et parfois impétueux défenseur de la vérité chrétienne»; «ermite ascétique intransigeant» et «guide spirituel expérimenté»: ainsi le Pape François décrit-il saint Jérôme.

    La vie de Jérôme

    Dans sa Lettre apostolique, le Saint-Père retrace la vie de Jérôme, rappelant sa solide éducation chrétienne et son sérieux dans les études, ses voyages, ses amitiés et ses expériences. Parmi celles-ci, on trouve le désert, qui par «la vie érémitique qui en résulte, est choisi et vécu par Jérôme dans son sens le plus profond: le lieu des choix existentiels fondamentaux, d’intimité et de rencontre avec Dieu, où, dans la contemplation, les épreuves intérieures, le combat spirituel, il arrive à la connaissance de la fragilité avec une conscience plus grande de ses limites et de celles d’autrui, et en reconnaissant l’importance des larmes».

    Et c'est dans le désert que le jeune homme originaire de Stridon fait l'expérience de «la présence concrète de Dieu, la relation nécessaire de l’être humain avec lui, sa consolation miséricordieuse». Jérôme, ami de jeunesse de Rufin d'Aquilée, connaît aussi Grégoire de Naziance, Didyme l'Aveugle, Épiphane de Salamine. Il rencontre Ambroise et entretient une correspondance étroite avec Augustin. Il consacre «son existence à rendre toujours plus accessibles aux autres les lettres divines, par son infatigable travail de traducteur et de commentateur».

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  • "Même si toutes les questions scientifiques possibles ont trouvé leur réponse, nos problèmes de vie n’ont pas même été effleurés"

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    Du blog de la lettre d'Information de Denis Sureau :

    La sagesse contre le scientisme

    Michael D. Aeschliman La restauration de l’homme

    Pierre Téqui, 288 p., 19 €

    Universitaire américain aujourd’hui émérite, Michael D. Aeschliman part de l’essai de C. S. Lewis L’abolition de l’homme mais élargit très vite son propos en citant de très nombreux penseurs principalement anglo-saxons pour dénoncer le scientisme – cette croyance naïve selon laquelle la méthode scientifique moderne serait la seule voie d’accès à la connaissance. A ce réductionnisme qualifié de « religion des athées », l’auteur lui préfère la sapientia, la sagesse comme forme suprême du sens commun. De Swift (Les Voyages de Gulliver) et Chesterton jusqu’à Hans Jonas ou George Steiner, les bons esprits – écrivains, philosophes, savants… – n’ont pas manqué pour expliquer ce que le philosophe Ludwig Wittgenstein a résumé dans une sentence lapidaire : « Nous sentons que même si toutes les questions scientifiques possibles ont trouvé leur réponse, nos problèmes de vie n’ont pas même été effleurés. » Riche de références, l’essai de Michael D. Aeschliman est complété par des annexes intéressantes sur Aldous Huxley (Le Meilleur des mondes), Pierre Duhem, Sade et Tocqueville, et par un utile index biographique.

  • Une exploration culturelle de la "Planète catholique"

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    De Canal Académie :

     

      Exploration culturelle de la “Planète catholique”

      Entretien avec le géographe Jean-Robert Pitte, secrétaire perpétuel de l’Académie      des sciences morales et politiques

    Dans son dernier ouvrage (La Planète catholique, Editions Tallandier, 2020), Jean-Robert Pitte, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences morales et politiques, dresse une “géographie culturelle” du catholicisme. Bien sûr, il y rappelle comment se répartissent les catholiques à la surface du globe. Mais, de façon très sensible, vivante et accessible, il cartographie aussi des paysages intérieurs, expliquant combien les valeurs et les croyances catholiques ont façonné une manière singulière d’habiter le monde, de vivre, aimer, travailler, bâtir, manger, boire, dormir et bien sûr de mourir.

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    La planete catholique

    Résumé sur la page de l'éditeur (Tallandier) :

    Plus d'un milliard d'hommes sont façonnés par une foi universelle, encadrés spirituellement par une hiérarchie sacerdotale, professant le même Credo, guidés par un pasteur unique, l'évêque de Rome. Cela leur confère d'évidentes particularités culturelles : ils ne répugnent pas à se laisser conduire et se méfient des excès du libre arbitre. Au sein même du christianisme, on n'entretient pas les mêmes relations entre hommes, femmes et enfants nés ou à naître, on ne dort pas tout à fait de la même façon, on ne regarde pas l'argent du même œil, on n'apprécie pas les mêmes vins, on ne bâtit pas les mêmes villes, on n'installe pas les mêmes cimetières, on n'a pas la même attitude face à la nature, selon que l'on est catholique ou protestant, etc.

    L'ancrage de l'Occident méridional dans la foi et la culture catholiques a joué un rôle crucial dans l'organisation de l'espace, dans les paysages et l'architecture, dans les pratiques sociales, par exemple dans la conception de la sexualité ou de l'alimentation. Partout, les catholiques sont à la fois divers et semblables. Certains vivent en terre de vieille chrétienté, dans des régions évangélisées à l'époque moderne (Amérique latine, Philippines…) et d'autres encore appartiennent à des contrées qui étaient, il y a peu, des pays de mission (Afrique, Océanie…). Aujourd'hui, le catholicisme a beau reculer dans les cœurs et les intelligences des Européens, il marque toujours leurs mentalités et leurs habitudes.

    Le grand spécialiste de géographie culturelle qu'est Jean-Robert Pitte nous montre et explique les manières dont se croisent, sur le terrain, cette foi universelle et les coutumes propres à tous les groupes humains. Il illustre son propos par une quarantaine de cartes et une vingtaine de reproductions d'œuvres d'art qui éclairent une démarche tout à fait nouvelle.