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Livres - Publications - Page 76

  • Vivre l'Evangile avec le roi Baudouin - L'humilité d'un roi

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    A paraître le 26 février prochain, ce livre de 96 pages publié chez Téqui (9 €) :

    Vivre l'Evangile avec le roi Baudouin - L'humilité d'un roi

    Alberic De Palmaert (Auteur principal)

  • Le Pape ne se prononce pas pour l’ordination d’hommes mariés

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    Dans  «Chère Amazonie», il ne fait pas siennes toutes les conclusions du synode des évêques. De Jean-Marie Guénois sur le site web du « Figaro » :

    pape Francois 89485_pape-francois-pardon.jpg"Dans son document de conclusion du synode sur l’Amazonie, publié le 12 février par le Vatican, intitulé «Chère Amazonie» le pape François, à la surprise générale, ne reprend pas la proposition, pourtant votée à l’unanimité lors de ce synode des évêques à Rome en octobre 2019, d’ordonner prêtres des hommes mariés, diacres permanents, en vue de pallier le manque de prêtres. Le texte de 33 pages, très attendu et signé de François, ne fait strictement aucune allusion à cette possibilité.

    Dans cette même exhortation apostolique post-synodale, le Pape ferme, encore plus nettement, la porte à la perspective d’ordonner diacres des femmes, ce serait «cléricaliser les femmes».

    Les questions sociales, écologiques et culturelles

    Cette synthèse du synode sur l’Amazonie aborde aussi les questions sociales et écologiques. Il faut «s’indigner» contre les «intérêts colonisateurs», dit le Pape, qui parle d’un «désastre écologique». Sur le plan culturel, François demande aussi que soient mieux respectées les religions traditionnelles et leurs rituels, mais toujours dans une perspective d’évangélisation.

    Pour répondre dans un premier temps à la carence de prêtres dans les régions très isolées d’Amazonie, le pape demande plutôt que soient rapatriés les prêtres natifs d’Amazonie qui ont fui ces zones pour vivre aux Etats-Unis ou en Europe: «Il y a plus de missionnaires» issus d’Amazonie «pour l’Europe et pour les Etats-Unis» note François que pour «aider leurs propres vicariats», c’est-à-dire, leurs propres diocèses d’origine.

    Un recul du Pape?

    Car le pape insiste sur «l’urgence» de la célébration de l’Eucharistie pour les communautés les plus reculées d’Amazonie» et la nécessité de «trouver un moyen d’assurer ce ministère sacerdotal». Mais il se refuse à revenir sur la piste ouverte par le synode d’octobre d’ordonner prêtres des diacres permanents mariés contenue dans «les propositions» votées en fin de synode et qui lui ont été transmises en vue de la rédaction de ce document final, l’exhortation postsynodal. Même si, en introduction de son texte, le Pape invite à «lire intégralement» ces propositions que son texte «ne remplace pas, ni ne répète».

    Andréa Tornielli, en charge de la ligne éditoriale de tous les médias du Vatican, commente ce qui pourrait être interprété comme un recul du pape François sur cette mesure - ordonner prêtres des hommes mariés - très fortement promue par l’aile progressiste de l’Eglise catholique: «Avec son exhortation, le pape François témoigne d’un regard qui va au-delà des diatribes dialectiques qui ont fini par représenter le Synode presque comme un référendum sur la possibilité d’ordonner prêtres des hommes mariés.» C’est ainsi qu’ «après avoir prié et médité, a décidé de répondre sans prévoir de changements ou de nouvelles possibilités de dérogations par rapport à celles déjà prévues par la discipline ecclésiastique actuelle, mais en demandant de repartir de l’essentiel: d’une foi vécue et incarnée, d’un élan missionnaire renouvelé, fruit de la grâce. Autrement dit, il s’agit de laisser place à l’action de Dieu, et non à des stratégies de marketing ou des techniques de communication des influenceurs religieux.»

    Le cardinal Michael Czerny, en charge de la présentation officielle de cette exhortation à la presse ajoute: «Le Pape déclare dans son Exhortation que la question n’est pas une affaire de nombre, et qu’encourager une plus grande présence des prêtres ne serait pas suffisant. Ce qu’il faut, c’est une nouvelle vie dans les communautés, un nouvel élan missionnaire, de nouveaux services assumés par des laïcs, une formation continue, de l’audace et de la créativité. Ce qu’il faut, c’est une présence locale de laïcs animés d’un esprit missionnaire, capables de représenter le visage authentique de l’Église amazonienne. Il semble ainsi nous indiquer que ce n’est que de cette manière que les vocations reviendront.»

    Ref. Le Pape ne se prononce pas pour l’ordination d’hommes mariés

    JPSC

     

  • Célibat des prêtres : le pape François a rendu justice au plaidoyer fervent de Benoît XVI et du Cardinal Sarah

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    papi.jpgLu sur le site de notre confrère « diakonos.be » :

    « Ce qui frappe le plus, dans l’exhortation apostolique post-synodale « Querida Amazonia » qui a été rendue publique aujourd’hui 12 février 2002, c’est son silence total sur la question la plus attendue et la plus controversée : celle de l’ordination d’hommes mariés.

    La parole « célibat » n’y figure même pas. Le Pape François souhaite bien que « la ministérialité se configure de telle manière qu’elle soit au service d’une plus grande fréquence de la célébration de l’Eucharistie, même dans les communautés les plus éloignées et cachées » (n°86) ». Mais il répète (au n°88) que seul le prêtre ordonné peut célébrer l’eucharistie, absoudre les péchés et administrer l’onction des malades (parce qu’elle aussi est « intimement liée au pardon des péchés », note 129). Et il ne dit rien sur l’extension de l’ordination aux « viri probati ».

    Aucune nouveauté non plus pour les ministères féminins. « Si on leur donnait accès à l’Ordre sacré », écrit François au n°100, « cette vision nous conduirait à cléricaliser les femmes » et à « réduire notre compréhension de l’Église à des structures fonctionnelles ».

    La question qu’on se pose d’emblée à la lecture de « Querida Amazonia », c’est donc de savoir dans quelle mesure le livre-bombe du Pape émérite Benoît XVI et du cardinal Robert Sarah en défense du célibat des prêtres sorti mi-janvier a pu influencer l’exhortation, en particulier sur son silence concernant l’ordination d’hommes mariés.

    Dans ce but, il nous faut donner quelques informations supplémentaires par rapport aux articles que nous avions publiés à l’époque pour retracer ce qui s’était passé au cours des journées tumultueuses qui ont suivi la publication du livre.

    La séquence déjà connue des faits a été reconstituée par Settimo Cielo dans les trois « post scriptum » en bas de cet article datant du 13 janvier :

    > Encore dans le livre choc de Ratzinger et Sarah. Avec un compte rendu d’une nouvelle rencontre entre les deux

    Mais selon plusieurs sources indépendantes entre elles, Settimo Cielo a été successivement informé d’au moins quatre événements supplémentaires, d’une importance majeure.

    *

    Le premier s’est déroulé le matin du mercredi 15 janvier

    Pendant toute la journée du mardi 14, l’attaque menée par les courants radicaux contre le pape Ratzinger et le cardinal Sarah est allée crescendo de manière dévastatrice, alimentée dans les faits par les démentis à répétition du Préfet de la maison pontificale Georg Gänswein concernant la coresponsabilité du pape émérite dans la rédaction et dans la publication du livre, allant jusqu’à demander le retrait de sa signature. Et ce malgré la réplique du cardinal Sarah qui publié en vain la reconstruction précise et détaillée de la genèse du livre par ses deux auteurs.

    Donc, la matinée du mercredi 15 janvier, pendant que le pape François tenait son audience générale hebdomadaire et que Mgr Gänswein était assis à ses côtés dans la salle Paul VI, comme c’est l’usage, c’est-à-dire loin du monastère Mater Ecclesiae où réside le pape émérite dont il est le secrétaire, Benoît XVI a pris personnellement son téléphone pour appeler le cardinal Sarah d’abord chez lui, sans succès, et ensuite à son bureau, où le cardinal a répondu.

    Affligé, Benoît XVI a fait part au cardinal Sarah de toute sa solidarité. Il lui a confié qu’il ne parvenait pas à comprendre les raisons d’une agression à ce point violente et injuste. Et il a pleuré. Et le cardinal Sarah a pleuré également. Leur conversation téléphonique s’est terminée alors qu’ils étaient tous les deux en larmes.

    *

    Le second événement dont nous donnons l’information en primeur ici s’est passé pendant la rencontre entre le cardinal Sarah et le pape Ratzinger, dans la résidence de ce dernier, le soir du vendredi 17 janvier.

    Ce soir-là, le cardinal a fait référence à cette entrevue dans trois tweets dans lesquels il a confirmé que le pape émérite et lui-même étaient totalement sur la même ligne en ce qui concernait la publication du livre.

    Mais ce qu’il n’a pas dit, c’est qu’au cours de ce même entretien – qui s’est en réalité déroulé à deux moments distincts, d’abord à 17h et ensuite à 19h – Benoît XVI avait rédigé avec lui un communiqué concis qu’il avait l’intention de publier avec la signature du seul pape émérite, afin d’attester de la pleine harmonie entre les deux co-auteurs du livre et de demander que cessent toutes les polémiques.

    Afin que cette déclaration soit publiée, Mgr Gänswein a donc transmis le texte – dont Settimo Cielo est en possession et dans lequel on reconnaît clairement le style personnel, quasi autobiographique du pape Ratzinger – au substitut du secrétaire d’État, Mgr Edgar Peña Parra. Et il est raisonnable d’émettre l’hypothèse que ce dernier en ait informé son supérieur direct, le cardinal Pietro Parolin, ainsi que le Pape François en personne.

    *

    Quoi qu’il en soit – et c’est la troisième information jusqu’ici inédite -, cette déclaration du pape émérite n’a jamais vu le jour. Mais elle a vraisemblablement été à l’origine de la décision de François de se passer, dès ce moment, de la présence visible du Préfet de la maison pontificale Gänswein à ses côtés.

    Sa dernière apparition publique remonte au matin de ce même vendredi 17 janvier, à l’occasion de la visite au Vatican du président de la République Démocratique du Congo. Après quoi, Mgr Gänswein n’est plus apparu aux côtés du pape, ni aux audiences générales du mercredi, ni aux visites officielles du vice-président américain Mike Pence, du président irakien Barham Salih et du président argentin Alberto Fernández.

    Aux yeux de François, la déclaration de Benoît XVI avait effectivement confirmé le manque de crédibilité des dénégations répétées de Mgr Gänswein à propos de la coresponsabilité du pape émérite dans la rédaction du livre.

    Pour le dire autrement, l’opposition du pape émérite à ce que son successeur cède aux courants radicaux sur le front du célibat ecclésiastique apparaissait purement et simplement, sans plus aucune atténuation.

    Et tout cela à quelques jours de la publication d’une exhortation post-synodale dans laquelle de nombreuses personnes à travers le monde s’attendaient à lire une ouverture de François à l’ordination d’hommes mariés.

    *

    En corollaire de tout cela, il faut également révéler le rôle joué par le cardinal Parolin dans cette affaire.

    En effet, le mercredi 22 janvier, quand l’éditeur Cantagalli a publié un communiqué concernant la sortie imminente du livre en Italie, avec des modifications mineures et marginales par rapport à l’original en français, on n’a pas dit que ce communiqué avait été au préalable relu et corrigé dans les moindres détails par le cardinal secrétaire d’État, qui en avait finalement vivement encouragé la publication.

    Un communiqué qui définit le livre du pape Ratzinger et du cardinal Sarah comme étant « un ouvrage d’une grande valeur théologique, biblique, spirituelle et humaine, assurée par l’envergure de ses auteurs et de leur volonté de mettre à la disposition de tous le fruit de leurs réflexions respectives, manifestant ainsi leur amour pour l’Église, pour Sa Sainteté le pape François et pour toute l’humanité ».

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    Ref. Le silence de François, les larmes de Ratzinger et sa déclaration jamais publiée

    JPSC

  • Les contradicteurs du pape François

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    de Beukelaer 5e3bd009d8ad586cd5b867a7.jpgUne chronique publiée par le Chanoine  Eric de Beukelaer (1) dans la « Libre Belgique » de ce jeudi 6 février 2020 :

    « Ceux qui s’opposent à l’enseignement de François peuvent être répartis dans quatre catégories aux parois non étanches.

    Paradoxe. Nombre de traditionnels avocats de l’autorité pontificale objectent par moments contre l’enseignement du pape François. D’aucuns contrent même son magistère, en se réclamant de son prédécesseur. Pour déchiffrer l’enjeu des controverses, il est utile de connaître ces contradicteurs et ce qui les motive. En schématisant, je les répartis en quatre catégories aux parois non étanches :

    Il y a les contradicteurs pour raisons personnelles. Benoît XVI était ferme en matière doctrinale, mais doux de caractère. François, lui, est un chef qui n’hésite pas à faire acte d’autorité. Gare aux prélats qui font obstacle à son désir de synodalité ou de transparence financière. Dans la curie romaine, certains vivent douloureusement leur mise à l’écart et rejoignent, dès lors, l’opposition au Pape.

    Il y a les contradicteurs pour raisons sociétales. Héritiers des pontificats de saint Jean-Paul II et Benoît XVI, ceux-là ont une vive conscience du besoin de résister aux dogmes post-modernes que sont le relativisme et l’hyper-individualisme. Ils croient déceler dans l’inflexion du discours moral du pape François, la porte ouverte vers un reniement. Je pense qu’ils se trompent. Notre pape est doctrinalement tout à fait classique. En vrai jésuite, héritier d’une riche tradition missionnaire, il veille cependant à annoncer la joie de l’Évangile dans une société qui n’est plus chrétienne. Pour ce faire, il invite à élaborer une approche pastorale adaptée à nos contemporains, vivant aux périphéries plus que dans les sacristies. Dans sa démarche, il n’est pas isolé. Nombreux sont les couples profondément catholiques qui gardent leurs principes mais changent leurs discours quand leurs enfants grandissent en prenant des sentiers de vie buissonniers.

    Il y a les contradicteurs pour raisons politiques. Les catholiques proches des partis populistes, climatosceptiques et nationalistes, considèrent la religion comme un marqueur identitaire. En conséquence, ils voient un adversaire en ce pape qui plaide la cause des migrants et de l’écologie, se voulant l’apôtre de ponts plutôt que de murs entre les peuples. Souvenons-nous de ce ministre italien invitant il y a peu - chapelet au poing - à huer François. Du jamais-vu. Ces mouvements ont du succès auprès d’une certaine jeunesse sans racines, car ils maîtrisent à la perfection la communication sur les réseaux sociaux et son cortège de fake news.

    Il y a les contradicteurs pour raisons ecclésiologiques. Ceux-là pensent l’Église d’abord à partir du clergé, plutôt que des baptisés. Ils font, dès lors, de la discipline du célibat sacerdotal obligatoire, un absolu constitutif de l’identité catholique. Que des baptisés d’Amazonie (ou d’ailleurs) n’aient plus accès à l’Eucharistie par manque de prêtres, ne peut justifier à leurs yeux, une prudente évolution de l’appel de candidats au sacerdoce. Ce serait une "catastrophe pastorale, une confusion ecclésiologique et un obscurcissement de la notion de sacerdoce" (dixit un livre récent) que de retrouver la pratique des premiers siècles et permettre l’ordination d’hommes mariés éprouvés et reconnus ("prêtre" ne signifie-t-il pas "ancien" en grec ?). Paradoxalement, ce sont les mêmes qui acceptent que des pasteurs réformés, devenus catholiques, soient ordonnés tout en restant mariés. Leur vision de l’Église partant du clergé, ils appuient la régularisation de ceux qui viennent d’un clergé non catholique, mais refusent d’assouplir cette même discipline du célibat pour répondre aux besoins des baptisés.

    Comment réagir ? Osons un fraternel débat avec ces contradicteurs. C’est la volonté du pape François lui-même de voir une culture de la controverse théologique s’installer jusqu’au sommet de l’Église. Ce faisant, veillons bien à ce qu’un tel débat se vive en écoutant… "ce que l’Esprit dit aux Églises" (Apoc.2, 7).

    (1) : Blog : http://minisite.catho.be/ericdebeukelaer/

    Entre Célestin V et Boniface VIII, les goûts et les couleurs varient. Quoi qu'il en soit des argumentaires et classements catégoriels toujours discutables, « on ne peut pas plaire à tout le monde », comme dirait Marc-Olivier Fogiel (France 3, 2000). Les papes eux-mêmes ne sont pas en reste dans l’illustration de cet adage universel. Pourquoi y échapperaient-ils ? Après tout, aucun homme, même canonisé en raison de ses réels mérites, n’est vraiment parfait : hormis le Christ, seul vrai Dieu et vrai homme. La papolâtrie est un vilain défaut hérité de l’exaltation monarchiste des princes qui nous gouvernent. Pour le reste, demeurons, en effet, ouverts et courtois.

    JPSC

  • François et Jean-Paul II

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    De Cindy Wooden sur The Tablet :

    Le pape François dénonce le «démon» de la «théorie du genre»

    Pope Francis attacks 'evil' of 'gender theory'

    Le livre a été écrit pour marquer le 100e anniversaire de la naissance de Saint-Jean-Paul, le 18 mai 1920. Une section de la couverture de "San Giovanni Paolo Magno", du Père Luigi Maria Epicoco avec le Pape François, que le prêtre a interviewé sur Saint Jean-Paul II.
    Photo: photo CNS / Edizioni San Paolo

    Saint Jean-Paul II a enseigné au monde qu'une foi et une sainteté vraiment grandes résident dans "la normalité d'une personne qui vit en profonde communion avec le Christ", déclare le pape François dans un nouveau livre.

    Précisément parce qu'il a permis aux gens de voir qu'il était un être humain, qu'il soit en train de skier ou de prier, de faire de la randonnée ou de souffrir, "chaque geste de lui, chaque mot, chaque choix qu'il a fait a toujours eu une valeur beaucoup plus profonde et a laissé une marque", a déclaré le pape François au Père Luigi Maria Epicoco, auteur du livre italien "San Giovanni Paolo Magno" ("St Jean Paul le Grand").

    Le livre, publié par les Editions San Paolo et dont la sortie est prévue pour le 11 février, a été écrit pour marquer le 100e anniversaire de la naissance de saint Jean Paul II le 18 mai 1920.

    Une grande partie du livre est constituée par des informations biographiques sur le pape défunt, mais chaque chapitre comprend la réponse du pape François aux questions du père Epicoco sur sa relation avec ce pape et des observations sur la spiritualité, la personnalité, les événements de sa vie et l'enseignement de saint Jean-Paul II.

    Le prêtre a déclaré qu'il avait parlé à plusieurs reprises avec le pape François à propos de saint Jean-Paul II, entre juin 2019 et janvier 2020. Théologien et spécialiste de la retraite populaire, le père Epicoco est président de l'Institut Fides et Ratio des études religieuses à Aquila, en Italie.

    Le pape François a dit qu'il y a une "harmonie totale" entre ses propres réflexions sur la signification du sacerdoce ministériel et l'enseignement de saint Jean-Paul sur le sacerdoce.

    Lorsqu'on lui a demandé s'il pensait que l'abolition du célibat obligatoire pour la plupart des prêtres catholiques de rite latin serait un moyen de remédier à la pénurie de prêtres, il a répondu: "Je suis convaincu que le célibat est un cadeau, une grâce et à la suite de Paul VI, de Jean-Paul II et de Benoît XVI, je ressens fortement l'obligation de penser le célibat comme une grâce décisive qui caractérise l'Église catholique latine. Je le répète: c'est une grâce. "

    Le père Epicoco a également interrogé le pape François à propos de l'insistance de saint Jean-Paul II selon laquelle les femmes ne peuvent pas être prêtres parce que Jésus n'a choisi que des hommes comme apôtres.

    "La question n'est plus ouverte à la discussion car la déclaration de Jean-Paul II était définitive", a déclaré le pape François. Cependant, a-t-il dit, généralement la question trahit une incompréhension du rôle du sacerdoce ministériel et se concentre uniquement sur la fonction des gens dans l'Eglise, pas sur leur importance.

    Comme Marie, a-t-il dit, les femmes sont celles qui "apprennent à l'église à passer la nuit en ayant confiance que la lumière du jour viendra, même lorsque la lumière du jour est encore lointaine. Seule une femme est capable de nous enseigner un amour qui est espoir".

    Le père Epicoco a également noté combien de fois le pape François parle du mal, et il a demandé au pape François où il voit le mal à l'œuvre aujourd'hui.

    "Un endroit est la 'théorie du genre'", a déclaré le pape. "Tout de suite, je tiens à préciser que je ne parle pas des personnes ayant une orientation homosexuelle. Le Catéchisme de l'Église catholique nous invite à les accompagner et à fournir une pastorale à nos frères et sœurs."

    La théorie du genre, a-t-il dit, a un objectif culturel "dangereux" visant à effacer toutes les distinctions entre hommes et femmes qui "détruirait à la racine" le plan le plus fondamental de Dieu pour les êtres humains: "la diversité, la distinction". Tout devient homogène, neutre. C'est une attaque contre la différence, contre la créativité de Dieu et contre les hommes et les femmes. "

    Le pape François a dit qu'il ne voulait pas "faire de discrimination à l'égard de quiconque", mais qu'il était convaincu que la paix et le bien-être humains devaient être basés sur la réalité que Dieu a créée, des personnes avec des différences et qu'accepter - sans les ignorer - ces différences est ce qui amène les gens à vivre ensemble.

    Parlant de sa relation avec saint Jean-Paul II, le pape François a déclaré qu'il était en auto, en Argentine, lorsqu'il a appris que le cardinal de l'époque, Karol Wojtyla, avait été élu pape en 1978. "J'ai entendu le nom de Wojtyla et j'ai pensé "un pape africain". "Puis ils m'ont dit qu'il était polonais."

    Il a dit qu'il avait aimé tout de suite le nouveau pape, en particulier en raison de sa réputation de passer du temps avec des étudiants universitaires, d'être un passionné de sport, de sa dévotion pour Marie et, en particulier, en raison de sa réputation de prier souvent et profondément.

    "En 2001, quand j'ai été nommé cardinal, j'ai ressenti un fort désir quand je me suis agenouillé pour recevoir la barette de cardinal non seulement d'échanger le signe de la paix avec lui, mais de lui baiser la main", a déclaré le pape François. "Certaines personnes m'ont critiqué pour ce geste, mais c'était spontané."

    Il a ajouté: "Nous ne pouvons pas oublier la souffrance de ce grand pape. Sa sensibilité raffinée et aiguë à la miséricorde a certainement été influencée par la spiritualité de sainte Faustine Kowalska, décédée pendant son adolescence, mais aussi - peut-être, surtout - à cause de son témoignage sur les persécutions communistes et nazies. Il a tellement souffert! "

    Les homélies et les lettres pastorales du pape François en tant qu'évêque en Argentine dans les années 1990 étaient pleines de citations de saint Jean-Paul II, a noté le père Epicoco. "Oui", a déclaré le pape François, "j'ai été perçu par beaucoup comme un conservateur. Certains m'ont vu de cette façon, mais j'ai toujours ressenti une grande harmonie avec ce que disait le pape."

    "Quelque part, j'ai lu un article d'un homme analysant l'Eglise aujourd'hui et, parlant de moi, il a dit - et je cite - 'Je ne sais pas comment cet homme a émergé'", rapporte le pape François. "Je voulais répondre," moi non plus ", parce que le Saint-Esprit intervient toujours dans certains choix. Je pense qu'il est juste que le Saint-Esprit puisse continuer à nous surprendre."

  • 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz : l’O.N.U met le pape Pie XII à l’ ‘honneur

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    Lu sur le site web "le Salon Beige":

    Le 27 janvier 2020 a marqué le 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. “Il est temps pour la vérité!”, a déclaré Michael Hesemann, un historien et auteur du livre «Le Pape et l’Holocauste», au siège du Conseil de tutelle des Nations Unies, l’un des six principaux organes de l’ONU. Depuis que la résolution adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2005 a institué le 27 janvier Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, d’innombrables commémorations ont lieu dans le monde.

    Mais le 27 janvier 2020, c’est la première fois que les Nations Unies ont organisé un événement consacré au thème «Se souvenir de l’Holocauste: les efforts documentés de l’Église catholique pour sauver des vies».

    Michael Hesemann explique : “Quand, enfin, en mars, les archives du Vatican ouvriront leurs dossiers du pontificat de Pie XII, il n’y aura plus d’excuse”. «Le monde doit reconnaître ce que ce grand pape a fait pour sauver le plus de Juifs possible.»

    L’année dernière, le pape François a annoncé que le 2 mars 2020, toute la documentation du Vatican sur la période de 1939 à 1958 sera ouverte, ce qui rendra le pontificat de Pie XII accessible à la consultation des chercheurs et des universitaires.

    Pourtant, cela ne signifie pas qu’il n’y avait pas de documentation disponible jusqu’à présent pour montrer des preuves de ce que Hesemann a dit: “Grâce à plus de 40 interventions diplomatiques, en en cachant des milliers même à Rome et en obtenant autant de visas que les gouvernements du monde étaient disposés à accorder, il a sauvé environ 947 000 vies juives”.

    Il dénonce les «fausses nouvelles» diffusées sur «un saint pape, qui ne mérite que reconnaissance et gratitude et doit être déclaré le saint patron des réfugiés et des aides-réfugiés! »

    L’événement était parrainé par la Mission permanente d’observation du Saint-Siège et la Fondation Pave the Way, cofondée par son président, Gary Krupp. Krupp, qui est juif, était un enfant lorsque Pie XII était pape. Il a rappelé son engagement à nettoyer l’image de Pie XII des taches de la «légende noire» du «pape d’Hitler», qui le dépeignait comme silencieux tandis que 6 millions de Juifs étaient abattus.

    Le principal objectif de la Fondation Pave the Way est d’éliminer «les barrières de désinformation qui attisent la méfiance entre les religions». Krupp a expliqué que depuis 2006, la fondation «a consacré des milliers d’heures à dénicher des documents primaires provenant de sources pour prouver que le Saint Siège et Pie XII ont sauvé plus de Juifs que tous les chefs religieux et politiques du monde réunis. »

    Grâce à la fondation, plus de 76 000 pages de cette documentation, ainsi que des interviews vidéo de témoins oculaires, sont disponibles gratuitement en ligne.

    Ref. L’ONU souligne les efforts du Pape Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale

     JPSC

  • Célibat sacerdotal : une contribution remarquable en filiale obéissance au pape régnant

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    Benoit XVI et Sarah Pentin-BOOKEPISODE2.jpg

    Dans le n° 322 – février 2020 du mensuel « La Nef » , Christophe Geffroy fait le point sur l’événement suscité par la publication du plaidoyer de Benoît XVI et du Cardinal Sarah en faveur du respect absolu du célibat sacerdotal dans l’Eglise latine. Voici cette excellente synthèse :

    Le secret fut particulièrement bien gardé. Le 12 janvier, nous apprenions par le site du Figaro que Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, allaient publier ensemble le 15 janvier un livre pour défendre le célibat sacerdotal : Des profondeurs de nos cœurs (1). Aussitôt, sans même avoir lu le livre, nombre de personnalités catholiques s’en prenaient au pape émérite, l’accusant de trahir François ou de s’ériger en magistère parallèle, ou encore de n’avoir plus toute sa tête et de s’être fait manipuler par un entourage réactionnaire. Le journaliste de La Croix, Nicolas Senèze, par exemple, twittait : « Un méchant coup dans le dos du pape ! Ce pape (émérite) commence vraiment à poser un problème… »

    Une polémique artificielle

    Coup de théâtre avant même la sortie du livre dans les librairies, des journalistes affirmaient d’une façon quelque peu contradictoire que le texte n’était pas de Benoît XVI et qu’il n’avait pas donné son accord pour publier sa propre contribution. Ces graves accusations tendaient à faire passer le cardinal Sarah pour un manipulateur. Après un bref moment de flottement, la vérité a pu être établie sans l’ombre d’un doute. Les deux textes d’introduction et de conclusion ont été rédigés par le cardinal Sarah et approuvé par le pape émérite ; la partie de Benoît XVI, « Le sacerdoce catholique » est bien de lui, texte rédigé en septembre 2019 avant le synode sur l’Amazonie et authentifié par Mgr Gänswein. Le cardinal Sarah, pour défendre son honneur et sa bonne foi, a publié des échanges montrant l’accord de Benoît XVI pour cet ouvrage, ce qu’a reconnu Mgr Gänswein. Les deux hommes se sont d’ailleurs revus le 17 janvier et aucun malentendu n’existait entre eux : « Avec le pape émérite Benoît XVI, nous avons pu constater combien il n’y a aucun malentendu entre nous. Je suis sorti très heureux, plein de paix et de courage de ce bel entretien », twittait le cardinal Sarah le 17 au soir.

    Résultat de cette polémique : le livre est strictement inchangé, ses textes ne sont pas mis en cause, seule la mention des auteurs sera revue dans les éditions suivantes : au lieu d’un livre cosigné par Benoît XVI et le cardinal Robert Sarah, ce dernier sera le seul auteur « avec la contribution de Benoît XVI ».

    Ces réactions polémiques et leur violence révèlent à quel point cet ouvrage est un événement important qui gêne pas mal de monde. C’est en effet la première fois que Benoît XVI s’explique ainsi sur un sujet débattu aussi « chaud » et sur lequel le pape est très attendu. Devait-il sortir de la réserve qu’il s’était imposée ? La question est légitime, mais il n’existe pas de réponse toute faite tant qu’un statut de « pape émérite » n’aura pas été établi. Benoît XVI demeure évêque et conserve à ce titre la liberté de s’exprimer comme n’importe quel évêque émérite. Il est évident qu’il ne s’exprime plus en tant que successeur de Pierre et sa parole n’a donc aucune autorité magistérielle mais elle a l’autorité de son expérience, de sa compétence et de sa sagesse. Son intervention ne commente pas une décision pontificale mais une question ouverte sur laquelle on peut librement discuter, il est donc absurde de voir dans cette initiative une « attaque » ou une critique contre François ; et ce d’autant plus qu’il ne fait aucun doute qu’il ne contestera pas ce que le pape décidera in fine.

    Le fait qu’il ait jugé en conscience devoir parler montre simplement l’importance qu’il prête à ce sujet pour le bien de l’Église. Contribuer à éclairer le pape et les fidèles sur un tel débat est une attitude parfaitement légitime et normale dans l’Église. L’introduction donnait d’ailleurs le ton sans ambages : « Nous offrons donc fraternellement ces réflexions au peuple de Dieu et, bien entendu, dans un esprit de filiale obéissance, au pape François » (p. 23).

    Ce dernier, au demeurant, n’a émis aucune réserve ni effectué aucune pression, a confirmé Mgr Gänswein. Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la Communication du Saint-Siège, avait publié dès le 13 janvier un éditorial saluant « une contribution sur le célibat sacerdotal, en filiale obéissance au pape ». Aucune critique contre le principe même de ce livre, l’auteur rappelant au contraire l’attachement de François au célibat sacerdotal.

    La nature du sacerdoce

    Venons-en maintenant au contenu de cet ouvrage. Il faut le redire d’emblée, il n’y a nulle polémique chez les deux auteurs, mais au contraire une réflexion passionnante et très profonde sur la nature du sacerdoce qui justifie pour eux de maintenir le célibat sacerdotal dans l’Église latine. Commençons par le texte de Benoît XVI intitulé « Le sacerdoce catholique ».

    Ce texte assez bref de 45 pages est une approche lumineuse sur la crise actuelle du sacerdoce, sur l’incompréhension qu’en ont beaucoup aujourd’hui dans l’Église. Pour le pape émérite, comprendre la nature du sacerdoce permet aussi de mesurer combien l’ordination d’hommes mariés serait une fausse solution et conduirait au contraire à une situation bien pire.

    « Au fondement de la situation grave dans laquelle se trouve aujourd’hui le sacerdoce, écrit-il, on trouve un défaut méthodologique dans la réception de l’Écriture comme Parole de Dieu. L’abandon de l’interprétation christologique de l’Ancien Testament a conduit de nombreux exégètes contemporains à une théologie déficiente du culte. Ils n’ont pas compris que Jésus, loin d’abolir le culte et l’adoration dus à Dieu, les a assumés et accomplis dans l’acte d’amour de son sacrifice. Certains en sont arrivés à récuser la nécessité d’un sacerdoce authentiquement cultuel dans la Nouvelle Alliance » (p. 29-30). Et il poursuit : « L’acte cultuel passe désormais par une offrande de la totalité de sa vie dans l’amour. Le sacerdoce de Jésus-Christ nous fait entrer dans une vie qui consiste à devenir un avec lui et à renoncer à tout ce qui n’appartient qu’à nous. Tel est le fondement pour les prêtres de la nécessité du célibat mais aussi de la prière liturgique, de la méditation de la Parole de Dieu et du renoncement aux biens matériels » (p. 30).

    Les origines de la crise du sacerdoce

    Benoît XVI explique alors comment le sacerdoce s’est élaboré à l’origine de l’Église, comment la destruction du Temple hérodien a été assumée positivement par Dieu et comment aussi Luther, se fondant sur une autre lecture de l’Ancien Testament, ne voyait plus le sacerdoce que « comme une expression de la “Loi” » (p. 43). Aujourd’hui, cette incompréhension qui érige une opposition entre ministères et sacerdoce demeure largement partagée, d’où la crise que nous vivons. Dans l’Ancienne Alliance, la continuité de la hiérarchie sacerdotale était assurée par l’hérédité, puisque les prêtres étaient issus de la seule tribu de Lévi ; dans la Nouvelle Alliance, c’est Dieu qui appelle l’homme au ministère qui doit reconnaître et accepter cet appel, d’où le problème de la vocation qui existe dans l’Église. « Dans la conscience commune d’Israël, les prêtres étaient rigoureusement tenus de respecter l’abstinence sexuelle dans les périodes où ils exerçaient le culte et étaient donc en contact avec le mystère divin. La relation entre l’abstinence sexuelle et le culte divin fut absolument claire dans la conscience commune d’Israël. […] Étant donné que les prêtres de l’Ancien Testament ne devaient se consacrer au culte que durant des périodes déterminées, le mariage et le sacerdoce étaient compatibles. Mais, en raison de la célébration eucharistique régulière et souvent même quotidienne, la situation des prêtres de l’Église de Jésus-Christ se trouve radicalement changée. Dé­sormais, leur vie entière est en contact avec le mystère divin. Cela exige de leur part l’exclusivité à l’égard de Dieu. Cela exclut par conséquent les autres liens qui, comme le mariage, embrassent toute la vie. De la célébration quotidienne de l’Eucharistie, qui implique un état de service de Dieu permanent, naquit spontanément l’impossibilité d’un lien matrimonial. On peut dire que l’abstinence sexuelle qui était fonctionnelle s’est transformée d’elle-même en une abstinence ontologique » (p. 47-48).

    Certes, reconnaît Benoît XVI, il a existé dans les premiers siècles de l’Église un clergé marié, mais, insiste-t-il, « les hommes mariés ne pouvaient recevoir le sacrement de l’Ordre que s’ils s’étaient engagés à respecter l’abstinence sexuel­le » (p. 50), ce qui était alors admis sans problème et, dès l’origine, le célibat était imposé à tous les évêques, d’Orient comme d’Occident. De même, peut-on ajouter, si saint Pierre était marié, il a quitté sa famille pour suivre le Christ.

    Le regard d’un pasteur

    Dans sa contribution, le cardinal Sarah porte un « regard ecclésiologique et pastoral sur le célibat sacerdotal ». S’appuyant sur son expérience personnelle, il explique combien des prêtres mariés auraient eu du mal à évangéliser l’Afrique et rappelle que, de même que le sacerdoce est un don, il n’existe pas de « droit à l’Eucharistie » (p. 89) et qu’on ne peut donc changer la doctrine catholique du sacerdoce et du célibat en fonction des besoins ressentis ici ou là. En effet, le Cardinal dément avec vigueur l’idée selon laquelle le célibat ne serait qu’une simple loi ecclésiastique, une discipline tardivement imposée. Il est attesté que dès le IVe siècle, les hommes mariés ordonnés étaient tenus à la continence absolue, cela les adeptes de l’ordination d’hommes mariés ne le rappellent jamais. Dans l’Église d’Orient, cette pratique a évolué plus tardivement à la fin du VIIe siècle quand la continence sacerdotale n’a pas disparu mais a été limitée aux périodes qui précèdent la célébration eucharistique. Le contexte culturel de l’époque était cependant différent et, aujourd’hui, « le clergé oriental marié est en crise » (p. 95), le divorce des prêtres mariés étant notamment un vrai problème. Et les vocations ne sont pas plus nombreuses là où existe un clergé marié (2), cette mesure ne résoudrait donc même pas cet aspect, qui est pourtant le premier recherché, et ne ferait que troubler davantage la juste compréhension du sacerdoce de plus en plus réduit à une simple fonction.

    L’exception deviendrait la règle

    Le cardinal Sarah conclut son texte en notant qu’« au sein de l’Église, les crises sont toujours surmontées par un retour à la radicalité de l’Évangile, et non par l’adoption de critères mondains » (p. 142). Et il ajoute : « Je supplie humblement le pape François de nous protéger définitivement d’une telle éventualité en mettant son veto à tout affaiblissement de la loi du célibat sacerdotal, même limité à l’une ou l’autre région » (p. 162). Car, même restreint à une contrée, l’ordination d’homme marié dans l’Église latine créerait une « brèche », « l’exception deviendrait un état permanent préjudiciable à la juste compréhension du sacerdoce » (p. 127).

    Christophe Geffroy

    (1) Benoît XVI, cardinal Robert Sarah, Des profondeurs de nos cœurs, Fayard, 2020, 176 pages, 18 €.
    (2) Saint Paul VI l’avait vu dès 1967 dans son encyclique Sacerdotalis Caelibatus  défendant le célibat sacerdotal déjà attaqué.

    © LA NEF n°322 Février 2020

    Ref. Une défense du célibat sacerdotal

    JPSC

     

  • Cinq piliers pour une éducation conservatrice dépoussiérée

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    D'Olivia de Fournas sur le site de Famille Chrétienne :

    Petit Traité d'éducation conservatrice

    Les cinq piliers d'une éducation conservatrice dépoussiérée

    07/01/2020

    MAGAZINE – L’éducation conservatrice, grâce à cinq piliers qui traversent le temps, permet d’élever ses enfants pour en faire des êtres cohérents et responsables. C’est la thèse du père de famille Pierre-Henri d’Argenson.

    Pierre-Henri d'Argenson : Haut fonctionnaire à La Réunion, Pierre-Henri d’Argenson est père de deux filles et d’un garçon, entre 5 et 12 ans. Avant son Petit Traité d’éducation conservatrice (Cerf), il a publié plusieurs livres, dont un Guide pratique et psychologique de la préparation aux concours (Ellipses).

    Comment l’idée vient-elle à un haut fonctionnaire d’écrire un livre sur l’éducation ?

    Je n’ai aucune compétence académique pour écrire sur ce thème, mais est-ce un sujet de spécialistes ? Les ouvrages rédigés par des experts en sciences de l’éducation que j’ai lus ne m’ont pas franchement convaincu. Ma seule compétence est d’avoir réfléchi au sujet et, accessoirement, d’avoir trois enfants. Or, j’ai constaté que leur quotidien était saturé de publicités, d’écrans, de grossièreté, de vulgarité, d’utilitarisme, de cynisme. Dans ce contexte, une éducation conservatrice dispensée par les parents s’avère capitale.

    Être conservateur dans l’éducation, est-ce revenir au martinet ?

    Pas du tout ! Je rappelle que c’est même interdit par la loi ! Être conservateur ne signifie pas retrouver l’éducation d’avant. Je propose justement un dépoussiérage de cette éducation rigoriste. J’entends l’éducation conservatrice dans le sens d’Hannah Arendt, pour qui l’éducation consiste à offrir le monde à nos enfants, et donc à leur donner les clés pour qu’ils puissent eux-mêmes le changer. Je cherche les invariants éducatifs au-delà des modes.

    Quels sont ces invariants ?

    Il y a selon moi cinq piliers, sans hiérarchisation : une transmission du langage structurée et riche, la lecture des contes de fées, l’autorité, la morale et l’importance de vivre avec ses cinq sens.

    Est-ce conservateur de vivre avec ses cinq sens ?

    L’idéal du progressiste, c’est l’intelligence artificielle, le virtuel, le digital... Le conservateur éduque ses enfants en s’asseyant avec eux au bord d’un lac avec une canne à pêche. Il leur fait découvrir le contact avec la matière, les travaux manuels, le bricolage...

    Comment transmettre cette éducation aux enfants ?

    Le parent conservateur protège son enfant des écrans et l’initie aux relations avec des personnes humaines plutôt qu’avec les friends de Facebook. Il l’emmène au travail, engage la conversation avec des inconnus, développe son estime pour les artisans, les paysans, les soldats. Il lui fait découvrir la vie collective, par exemple via le scoutisme ou les colonies...

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  • Deux papes et ... un livre : fin de la saison 1!

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    Deux papes et… un livre, par Philippe Maxence, en opinion sur le site de RT FRANCE

    21 janv. 2020

    L'ancien pape Benoît XVI a exigé le retrait de son nom d'un livre controversé, interprété comme une tentative d'influencer le pape François sur l'épineuse question du célibat des prêtres.

    Analyse par Philippe Maxence, journaliste et écrivain. (Philippe Maxence collabore à plusieurs publications. Il est également le rédacteur en chef du bimensuel catholique L'Homme Nouveau.)

    Cela aurait pu n’être qu’un livre. Mais, voilà ! Avec la publication mercredi 15 janvier d’un ouvrage cosigné par Benoît XVI et le cardinal Sarah, l’Église catholique vient de connaître une nouvelle secousse inattendue. 

    Intitulé Des profondeurs de nos cœurs (Fayard), l’ouvrage en question ne semble pourtant pas à première vue bien explosif. En un peu moins de deux cents pages, il contient une réflexion théologique du pape émérite sur… le sacerdoce catholique. Pour sa part, le cardinal Robert Sarah, actuel préfet de la Congrégation romaine du Culte divin, propose un texte plus offensif, en forme de cri d’alarme longuement argumenté en faveur du célibat sacerdotal. Il termine d’ailleurs par une supplique adressée au pape François pour qu’il s’oppose à une possible remise en cause de celui-ci. Ces deux textes sont encadrés par une introduction et une conclusion, signées des deux auteurs.

    Deux auteurs ?

    Très vite, la question s’est posée de savoir si le pape émérite pouvait être considéré véritablement comme l’un des signataires de l’ouvrage. L’interrogation a nourri un véritable feuilleton rocambolesque, alimenté par les réseaux sociaux et leur pouvoir de diffusion instantanée à grande échelle.

    Digne de Netflix, la série a démarré le dimanche 12 janvier quand le Figaro a publié sur son site l’annonce en avant-première de la parution du livre. La nouvelle a eu l’effet d’une déflagration. Pour beaucoup, Benoît XVI, non seulement sortait de sa retraite, mais il se révélait ainsi comme un opposant direct au pape François.

    En toile de fond se trouve effectivement le document final du récent synode sur l’Amazonie qui, en son numéro 111, demande la possibilité de l’ordination de diacres mariés en vue de répondre au manque de prêtres dont souffre cette région du monde. Une manière d’ouvrir une porte au mariage des prêtres.

    Lire aussi «Nous ne sommes plus en chrétienté» : le Pape estime que l'Occident se déchristianise Y aura-t-il exemption du célibat pour les prêtres en Amazonie ? La décision appartient à François. Jusqu’ici, tous les papes, de Paul VI à Benoît XVI, ont tenu ferme dans le maintien de la discipline du célibat obligatoire au sein de l’Église catholique de rite latin. Sera-t-il le premier à créer une exception régionale dont beaucoup redoutent qu’elle devienne vite une règle universelle ?

    Ses déclarations actuelles ne semblent pourtant pas aller dans ce sens, même si ce pape qui se définit lui-même comme «un peu fourbe» (unpò furbo), joue sur les deux tableaux. De retour du Panama, en janvier 2019, interrogé à ce sujet, il a eu cette réponse particulièrement forte : «Ma décision est : non au célibat optionnel avant le diaconat» sans exclure, toutefois, l’idée d’«ordonner un homme marié» dans des lieux peu desservis jusqu’ici par des prêtres.

    Fin de l’histoire ?

    On aurait pu effectivement en rester là, en considérant le livre de Benoît XVI et du cardinal Sarah comme une simple contribution au débat.

    Mais le 14 janvier, Mgr Gänswein, secrétaire particulier de Benoît XVI et préfet de la maison pontificale du pape François, déclarait dans un communiqué que le pape émérite «n’avait approuvé aucun projet pour un livre à double signature, ni n’avait vu et autorisé la couverture. Il s'agit d'un malentendu, sans mettre en doute la bonne foi du cardinal Sarah.»

    Piqué au vif, celui-ci rendait public les lettres que lui avait adressées Benoît XVI au sujet de son texte de réflexion théologique sur le sacerdoce. Le cardinal africain publiait également un communiqué dans lequel il précisait : «À la suite de divers échanges en vue de l’élaboration du livre, j’ai finalement envoyé, le 19 novembre, un manuscrit complet au Pape émérite comportant, comme nous l’avions décidé d’un commun accord, la couverture, une introduction et une conclusion communes, le texte de Benoît XVI et mon propre texte. Le 25 novembre, le Pape émérite exprimait sa grande satisfaction concernant les textes rédigés en commun et il ajoutait ceci : “Pour ma part, je suis d’accord pour que le texte soit publié dans la forme que vous avez prévue”.»

    La suite du feuilleton ?

    Entrant en contact avec Fayard, l’éditeur français de son livre, le cardinal Sarah essayait de voir s’il était possible de changer la couverture de l’ouvrage laquelle comprend le nom de Benoît XVI et sa photo à côté de ceux du cardinal. La veille de la sortie de l’ouvrage en librairie l’opération était matériellement impossible. Un accord était donc trouvé pour les tirages suivants qui comporteront la mention : «Cardinal Sarah avec la contribution de Benoît XVI.»

    Dans le même temps, d’autres négociations se poursuivaient, avec Mgr Gänswein, cette fois. Dans le Figaro du 15 janvier, le secrétaire particulier de Benoît XVI confirmait que le texte attribué au pape émérite était bien de celui-ci et qu’il «savait que l’ensemble serait publié sous forme de livre puisque le pape émérite en a lu les épreuves». En «remerciement» de ce rétropédalage, il obtenait que les auteurs ne seraient plus mis sur le même plan et que l’introduction ainsi que la conclusion seraient suivies également d’une nouvelle mention : «Rédigé par le cardinal Sarah, lu et approuvé par Benoît XVI.»

    En somme, beaucoup de bruit pour rien et retour à la situation antérieure avec des changements microscopiques découlant de l’art tout romain du compromis.

    Fin de la saison 1 ! Paradoxalement, elle a surtout mis en avant (plus qu’elle ne les a réellement révélées) les fractures qui fragilisent l’Eglise catholique. Le pape émérite a été mis en cause pour avoir rappelé tout simplement la position traditionnelle et toujours en vigueur au sujet du célibat des prêtres. La lecture «politique» qui en a été faite montre ainsi combien sa renonciation à l’exercice de la papauté perturbe profondément le catholicisme contemporain, créant ainsi une tension permanente entre les propos ou les silences de deux papes. Mais, on peut déjà annoncer que pendant la saison 2 François reprendra la main en publiant l’exhortation post-synode sur l’Amazonie. On risque d’y reparler du mariage des prêtres...

    En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/opinions/70514-deux-papes-et-un-livre

  • Saints et grands témoins du christianisme : un outil contre l'amnésie

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    Résultat de recherche d'images pour "Dictionnaire des saints et grands témoins du christianisme"

    Editorial de Xavier Darcos sur Canal Académie :

    Chers amis, chers auditeurs,

    Les éditions du CNRS ont récemment publié un Dictionnaire des saints et grands témoins du christianisme réalisé sous la direction d’André Vauchez et de Jean-Robert Armogathe, respectivement membre et correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres (1).

    De A comme Aaron à Z comme Zénon de Véron, cet ouvrage monumental présente la vie d’une sélection de plus de trois cents saints et figures marquantes des différentes Églises chrétiennes. De la sorte, il ne raconte pas seulement l’histoire du christianisme et de ses inflexions, mais aussi notre histoire commune. En effet, comme le rappelle André Vauchez dans l’entretien qu’il nous a accordé, les saints ont profondément imprégné le paysage des pays tels que le nôtre : lieux-dits, prénoms, patronymes, jusqu’aux gares et stations de métro, les noms de saints nous sont devenus familiers alors même que leurs vies réelles se sont pourtant effacées progressivement de nos mémoires”. (...)

    (1) Dictionnaire des saints et grands témoins du christianisme, par André Vauchez et Jean-Robert Armogathe, CNRS Éditions, octobre 2019, 1392 p., 42 €.

     

    Dictionnaire des saints et grands témoins du christianisme : un outil contre l’amnésie historique (et spirituelle)

    Entretien avec André Vauchez, de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
    Noms de communes, d’hôpitaux, de gares, de rues et de stations de métro, sans oublier un nombre encore très important de prénoms usuels et de patronymes… Les noms des saints chrétiens em-plissent notre vie quotidienne et sont si familiers à nos oreilles que l’on ne s’interroge plus guère sur la vie qui fut la leur. Le Dictionnaire des saints et grandes figures du christianisme récemment pu-blié par les éditions du CNRS sous la direction d’André Vauchez et de Jean-Robert Armogathe, respectivement membre et correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, permet de remédier à cette amnésie. En 1400 pages, l’ouvrage présente les vies réelles de quelque 300 saints et figures marquantes des différentes églises chrétiennes des premiers siècles de notre ère à nos jours. Si bien que, par petite touche, biographie après biographie, c’est aussi une histoire de la sainteté - voire de la notion plus laïque d’exemplarité - qu’il nous propose. Témoins de leur foi et de leur temps, les saints d’hier et d’aujourd’hui portent aussi témoignage de l’évolution de nos sociétés.
     
  • Mgr Gänswein joue les pompiers pour éteindre la polémique concernant le livre du cardinal Sarah et de Benoît XVI

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    De Xavier Le Normand sur le site du journal La Croix :

    Des profondeurs de nos cœurs : Mgr Gänswein veut clore la polémique

    Les faits 

    Benoît XVI n’est pas coauteur du livre « Des profondeurs de nos cœurs » et le pape François n’est pas intervenu dans la polémique. C’est en substance ce qu’a affirmé Mgr Georg Gänswein, secrétaire particulier du pape émérite, dans un entretien au journal allemand « Die Tagespost » selon un article paru vendredi 17 janvier.

    Xavier Le Normand (avec Cath.ch et Die Tagespost), 

    Mgr Georg Gänswein veut définitivement clore la polémique. Celui qui est à la fois secrétaire particulier de Benoît XVI et préfet de la Maison pontificale est revenu auprès du Tagespost sur le livre Des profondeurs de nos cœurs qui aura suscité bien des interrogations, à Rome et ailleurs, sur le statut du pape émérite et sur ses relations avec son successeur argentin.

    Comme il l’avait déjà affirmé, l’archevêque allemand a déclaré que Benoît XVI n’avait pas écrit « à quatre mains » cet ouvrage défendant vivement le célibat sacerdotal avec le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Selon Mgr Gänswein, l’ancien pape s’est contenté d’écrire un texte - il est signé du 17 septembre dernier, soit avant le synode sur l’Amazonie - et de le remettre au cardinal Sarah en raison de son projet de livre sur le sacerdoce. De même, le préfet de la Maison pontificale a réitéré que Benoît XVI n’avait pas coécrit l’introduction et la conclusion du livre.

    À en croire Mgr Gänswein, aucun exemplaire de Des profondeurs de nos cœurs ne serait parvenu à Mater Ecclesiae - la résidence de Benoît XVI dans les jardins du Vatican - avant lundi 13 janvier, soit après la parution d’extraits dans le quotidien français Le Figaro. La couverture avec les noms et les photos de Benoît XVI et du cardinal Sarah n’a donc en aucun cas été approuvée par l’ancien pape. Enfin, précise Mgr Gänswein, ce dernier n’avait pas de contrat avec l’éditeur Fayard et ne peut pas être qualifié de « coauteur ». Pour l’archevêque, qui refuse de mettre en doute la « bonne volonté » du cardinal Sarah, il s’agit en somme d’un « malentendu ».

    Une réponse orchestrée avec Andrea Tornielli

    Face aux réactions parfois très virulentes contre Benoît XVI suscitées par l’article du Figaro - certains l’accusant de vouloir faire pression sur le pape François au sujet de l’ordination de diacres permanents mariés préconisée par le document final du synode sur l’Amazonie - Mgr Gänswein s’est entretenu avec Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la communication, pour lui exposer l’ensemble de ces points. C’est ainsi que le journaliste italien a publié dès lundi 13 janvier un éditorial exposant ces éléments.

    De même, il a été décidé de demander aux éditeurs de ne pas faire apparaître le pape émérite comme coauteur, mais d’indiquer plutôt : « avec la collaboration de Benoît XVI ». Cette requête a été diversement reçue par les différents éditeurs, certains l’acceptant, d’autres non. Déjà imprimée, la première édition française est parue avec l’ancien pape et le cardinal guinéen comme coauteurs.

    Pas d’intervention du pape François

    L’entretien de Mgr Gänswein au Tagespost est également l’occasion pour lui de démentir certaines informations au sujet de la réaction du pape François à la suite de la parution de l’ouvrage. Selon lui, soutenir que l’actuel pape soit intervenu en personne et se soit mis en colère relève du « mensonge ». François n’aurait ainsi « rien » dit au sujet de Des profondeurs de nos cœurs lorsque Mgr Gänswein l’a rencontré au cours de la semaine dans le cadre de ses fonctions de préfet de la Maison pontificale.

    Le même jour que la parution de l’article du Tagespost, vendredi 17 janvier, le cardinal Sarah a publié une série de trois messages successifs sur Twitter. Il indique avoir rencontré - toujours le 17 janvier - l’ancien pape et avoir pu constater « combien il n’y a aucun malentendu » entre eux. Il a également remercié « chaleureusement [s]on éditeur, Nicolas Diat, ainsi que la maison Fayard, pour la rigueur, la probité, le sérieux, et le professionnalisme dont ils ont fait preuve ».

  • Pas de malentendu entre Benoît XVI et le Cardinal Sarah

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    Du site diakonos.be :

    LE CARDINAL SARAH ET BENOÎT XVI SE SONT RENCONTRÉS HIER: "AUCUN MALENTENDU ENTRE NOUS"

    Le soir du vendredi 17 janvier, le cardinal Sarah a publié les messages suivants:

    "En raison des polémiques incessantes, nauséabondes et mensongères qui ne se sont jamais arrêtées depuis le début de la semaine, concernant le livre Des profondeurs de nos cœurs, j’ai rencontré ce soir le Pape Émérite Benoît XVI. +RS"

    "Avec le Pape émérite Benoît XVI, nous avons pu constater combien il n’y a aucun malentendu entre nous. Je suis sorti très heureux, plein de paix et de courage de ce bel entretien”.

    "Je vous appelle à lire et à méditer ‘Des profondeurs de nos cœurs’. Je remercie chaleureusement mon éditeur, Nicolas Diat, ainsi que la maison Fayard, pour la rigueur, la probité, le sérieux, et le professionnalisme dont ils ont fait preuve. Excellente lecture à tous!".

    Le cardinal Sarah a donc dit avoir rencontré ce soir-là Benoît XVI et avoir constaté qu'il n'y avait entre eux aucun "malentendu", réfutant de fait les déclarations de Mgr Gänswein de quelques jours auparavant qui exigeait le retrait de la signature du pape émérite comme co-auteur du livre.
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