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Médias - Page 190

  • BBC : éliminer la référence au Christ fait partie du culturellement correct

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    Slate.fr se fait l'écho de cette directive de la BBC visant à bannir la référence à Jésus-Christ dans l'emploi des dates. Ainsi faudra-t-il évoquer "l'ère commune" et non plus les mentions "avant" ou "après Jésus-Christ". (Nous avions déjà évoqué le même type de dispositions en Australie : http://www.belgicatho.be.)

    "Proposée au départ par des spécialistes de déontologie de la chaîne pour ne pas porter atteinte aux non-chrétiens, et par devoir d’impartialité,  cette idée a été très mal reçue par des chrétiens traditionalistes et certains journalistes parmi les plus connus de la chaîne, qui ont décidé de ne pas la suivre: «Je ne vois pas de problème à l’utilisation d’“avant JC” ou “après JC”, compris de tous», explique John Humphrys, l’un des journalistes historiques de la chaîne.

    «Je dis avant, après JC, parce que je comprends ces termes. En revanche, je ne sais pas ce que signifie “ère commune”. Pourquoi serions-nous dans l’ère commune en 20 après JC et pas en 20 avant JC?», explique Boris Johnson, maire de Londres qui présentait un documentaire sur l’empire romain à la BBC. Il est même allé jusqu’à qualifier l’adoption de cette nouvelle dénomination de «puérile, absurde et anti-démocratique» dans une tribune du Telegraph du 26 septembre."

  • "J'envoie un ange devant toi, pour te protéger en chemin" (Exode, 23, 20)

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    Nous lisons sur Europe1, sous le titre "Benoît XVI assure que les anges existent" cet entrefilet :

    "Benoît XVI a affirmé dimanche à Rome lors d'un angelus que les anges existaient. C'est la première fois qu'un pape clame urbi et orbi leur existence. L'église est d'habitude plutôt discrète sur le sujet.

    D'après le pape, les anges "sont la manifestation de la proximité de Dieu avec l'Homme" et "de sa naissance à sa mort, chaque être est accompagné de son ange gardien"."

    Voilà donc, d'après l'auteure, une croyance "encombrante" sur laquelle le pape aurait bien fait de ne pas insister. Comme dirait Madame Tout-le-monde : "quand on pense à tout ce qu'on nous a fait croire quand on était petit!"

    Nous pourrions nous attarder sur la bizzarerie de ces quelques lignes qui semblent ignorer que le pape prend la parole chaque dimanche midi lors de l'angelus (et non "lors d'un angelus") et que ce qu'il dit à cette occasion fait partie de son enseignement "ordinaire", mais nous nous contenterons de rappeler que la croyance en la présence à nos côtés d'un ange gardien est constante dans la foi de l'Eglise, comme le rappelle cette notice figurant sur http://missel.free.fr/Sanctoral/10/02.php qu'on lira avec profit...

    Voir également : http://benoit-et-moi.fr/2011-III/

  • En demi-teintes, le dernier voyage du Pape ?

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    pict_360596.jpgC’est le point de vue d’un article paru dans la Libre Belgique ici Benoît XVI : bilan en demi-teintes sous la signature de l’incontournable Christian Laporte. Nous y avons-nous-mêmes fait écho sous le titre: Benoit XVI en Allemagne : un voyage en demi-teintes ?

    Un lecteur attentif de notre site, M. Mutien-Omer Houziaux, ancien maître de conférence à l’Université de Liège, nous propose aujourd’hui une réaction sur le mode de fonctionnement de ce chroniqueur « religieux ».

    « Dans les colonnes de La Libre Belgique, M. Christian Laporte vient de consacrer deux comptes rendus à la récente visite du Pape en Allemagne. Le 24 septembre, il note – avec une  satisfaction que je partage – : « Benoît XVI rend hommage à Luther et prône des retrouvailles dans la prière ». Son analyse le conduit même à écrire que les éloges décernés aux « recherches théologiques » et au « combat intérieur » de l’ex-prêtre fondateur du protestantisme situaient le discours du Pape « aux antipodes de ‘Dominus Jesus’ »  – et là, nous divergeons. Pour comprendre ces « antipodes », il faut savoir que, document  donné à Rome le 6 août 2000 et signé Joseph  Card. Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, « Dominus Jesus » porte un sous-titre très explicite : “sur l’unicité et l’universalité salvifique de Jésus-Christ et de l’Église”. Selon M. Laporte, Benoît XVI aurait donc fait volte-face sur Joseph Ratzinger : absurde...

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  • Pédophilie : l'ambiance à la tolérance?

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    Sur AGORAVOX, un article circonstancié démontre que l'air ambiant est plutôt favorable à la pédophilie. En lisant ce texte, on ne peut être qu'horrifié et se poser des questions. Si un tel climat d'indulgence entoure les pratiques pédophiles, comment s'expliquer la campagne relancée sans cesse contre l'Eglise au nom des victimes d'abus sexuels commis par des clercs sur des mineurs? L'hypocrisie semble patente et l'on se rend compte qu'il s'agit moins de défendre des victimes que de démolir l'Eglise catholique en se faisant prendre pour des champions de l'innocence outragée. Pour notre part, nous professons la tolérance zéro à l'égard de la pédophilie, suivant en cela le Christ qui a prononcé des mots très durs à l'égard de ceux qui scandaliseraient "un seul de ces petits". (cfr http://www.belgicatho.be) Mais cette société qui tolère les publicités les plus contraires aux valeurs familiales et qui promeut une culture de la transgression morale n'a, en fait, que faire de défendre des petits qu'elle se soucie bien peu de protéger quand elle ne les instrumentalise pas sans vergogne.

    "Pédophilie : l’ambiance est à la tolérance

    Faisons le point sur l’ambiance du moment, si tolérante envers les pédophiles, contrairement à ce qui est clamé haut et fort. Parce que oui, aujourd’hui les pédophiles sont très à l’aise. Ils ont leurs forums, leur journée internationale, des « scientifiques » qui les défendent… On n’est pas encore revenus à leur grande période revendicative des années 70, mais on en prend le chemin.

    Contrairement à ce qu’on croit, les pédophiles ne sont pas honteux, au contraire ils revendiquent. Ils ont même crée une journée pour cela, qui s’appelle International Love Boy Day pour ceux qui préfèrent les petits garçons, et Alice Day pour ceux qui préfèrent les petites filles.

    Crée en 1998 pour rendre « honneur et reconnaissance » aux « amoureux des garçons qui, dans leur quête d’amour et d’acceptation qu’ils ne pourront trouver nulle part ailleurs, choisissent de défier les règles artificielles et malicieuses qui interdisent un tel amour », nous dit-on. On reconnaît là la phraséologie classique des pédos, qui n’aiment rien tant que de se faire passer pour des victimes du système..."

    Lire la suite ici : http://www.agoravox.fr

     

  • France : une campagne publicitaire promeut l'adultère

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    France : Astrid Coeurderoy, sur le site Liberté Politique.com, dénonce la nouvelle étape vers la transgression des moeurs qui vient d'être franchie par les publicitaires et invite à réagir auprès des pouvoirs publics.

    "Louange publique de l'adultère ? et la famille ?

    Depuis la rentrée scolaire, les stations du métro parisien sont inondées d’affiches publicitaires qui incitent à l’adultère. Un étalage pas franchement au goût de tous les Franciliens. L’agence Melville, chargée de promouvoir le site Gleeden.com, 1er site de rencontres pour personnes mariées, en est à l’origine. Comment des pratiques jusqu’alors décriées en viennent-elles à envahir l’espace public et à être perçues comme banales  ? Une nouvelle étape vers la transgression des mœurs vient d’être franchie.

    « Par principe nous ne proposons pas de carte de fidélité » scande le slogan de Gleeden.com

    Le site Gleeden, développé par la société américaine BlackDivine, a été lancé en novembre 2009. Pour Teddy Truchot, responsable du lancement européen du site, «la demande est énorme». Son but : «offrir une pratique libérée et vécue en élégance». Gleeden espère ainsi faire au moins aussi bien que les sites de rencontres traditionnels comme Meetic ou Match dont un tiers des membres seraient en couple selon une étude 2005 de First Financial, «soit des millions de membres payants» nous explique 20 minutes..."

    Lire la suite ici : http://www.libertepolitique.com

  • Quand la christianophobie augmente en Europe

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    Dépêche cathobel :

    "Lors de l'ouverture de l'Assemblée générale du Conseil des Conférences Episcopales d'Europe (CCEE) à Tirana, le 29 septembre 2011, le cardinal Peter Erdö, s'est dit inquiet de l'augmentation de la christianophobie en Europe. Dans les médias, les écoles et l'opinion publique, on propage de façon "systématique" une attitude opposée au christianisme. La foi chrétienne est représentée de manière faussée, les sites Internet hébergeant des contenus chrétiens sont "systématiquement fermés ou censurés", dénonce le prélat hongrois.

    Pour le cardinal Erdö, la "grave crise" des pays européens a de sérieuses influences sur la vie des familles et des personnes seules. "Un des symptômes évident de la crise, c'est le crash économique. Mais la crise éthique et anthropologique est plus profonde et insidieuse, et elle se propage dans les familles, l'enseignement et les médias."

    Les drogues, l'avortement et l'euthanasie sont symptomatiques des tensions sociales qui traversent l'Europe. Signes d'une "culture de la mort", ils symbolisent également la violence croissante qui touche la jeune génération et l'augmentation du sentiment d'insécurité. D'après le cardinal, l'Eglise catholique en Europe travaille pour un renouvellement de la société en proclamant le message chrétien. Malgré les conditions défavorables, les évêques ont repris l'appel du pape à une nouvelle évangélisation du continent.

    La nouvelle évangélisation est au coeur de la rencontre des évêques, qui se déroule du 29 septembre au 2 octobre, en présence notamment de Mgr André-Joseph Léonard."

    (30 septembre)

  • Jésus au crible de l’histoire

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    9782213654843.gifDans « Valeurs actuelles », Laurent Dandrieu parcourt une monumentale « biographie » signée Jean-Christian Petitfils. Elle fait le point des connaissances historiques sur le Christ. À l’opposé des démarches sensationnalistes trop souvent adoptées sur le sujet. Extraits relatifs à quelques unes des questions habituelles :

    Un homme se manifeste : quel âge ?

     Au début de l’an 30, alors que le mouvement de Jean [le Baptiste, NDLR] a pris de l’ampleur, un homme parmi la foule s’avance pour recevoir, lui aussi, le baptême. Il vient de Galilée, à trois jours de marche...

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  • De quelle communion s’agit-il ?

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    hom_100314-Le-Dieu-des-vagabonds-et-des-fetards_search.jpgSous le titre « tant que la communion est maintenue », Dimanche, l’hebdomadaire des paroisses belges francophones, qui a changé de look mais pas de ton, publie ce billet du P. Charles Delhez, s.j.  dans la foulée d’une visite de Benoît XVI, qui n’a pas fait du bruit qu’en Allemagne.

     « En marge du troisième voyage du pape dans son pays natal – voyage dont on peut louer les initiatives œcuméniques et interreligieuses et entendre certaines interpellations fortes (lire p.7) –, il faut pouvoir évoquer la douloureuse question de la “révolte des prêtres” et de leur “appel à la désobéissance”, née en Autriche (voir Dimanche n°31) et qui gagne notamment l’Église d’Allemagne. Qu’il faille parfois désobéir, c’est certain.

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  • Rumeurs de démission du pape : manipulations sans fondement

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    C’est encore à Jean-Marie Guénois, chroniqueur religieux au Figaro, que nous devons cette réflexion de qualité qui a le grand mérite de placer cette rumeur fantaisiste dans une perspective nuancée. Que le pape Benoît XVI dérange une certaine nomenklatura de la pensée moderniste, si complaisamment relayée dans une certaine presse, qui rêve de révolution en chapes et en tiares, cela ne fait aucun doute.

     Pour ce qui nous concerne, nous préférons nous unir au Saint père, dans son oraison du Vendredi saint 2011 : Non, Seigneur, nous ne pouvons ni ne voulons partir, car tu as les paroles de la vie éternelle, toi seul tu es la parole de vérité. Et nous sommes en union de prière avec le successeur de Pierre.

     « À la dernière minute du voyage de Benoît XVI en Allemagne, une rumeur sur la démission du Pape a mis le feu aux poudres de la salle de presse de Freiburg Im Breisgau, dernière étape du voyage.

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  • Allemagne : les remèdes du bon « Doktor Ratzinger »

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    Frédéric Mounier (Journal « La Croix ») doute de l’efficacité des remèdes du bon docteur Ratzinger et suggère une prescription « plus radicale ». Mais laquelle ?

     

    « Au terme de l’éreintant marathon de Benoît XVI dans son pays natal, on peut se risquer à une analogie… médicale.

    Le diagnostic posé par le Dr Ratzinger sur l’évolution de notre monde, sur les questions posées par l’homme à l’homme, est assurément lucide et partagé par d’autres que lui.

    Mais face aux foules souffrantes, en Allemagne comme en Autriche, qui lui demandent des remèdes immédiats, qu’elles estiment efficaces, contre les douleurs multiples causées par cette évolution (statut des femmes, regard sur l’homosexualité, accueil des divorcés remariés, remise en cause du célibat sacerdotal…), le pape récuse des remèdes qu’il estime ponctuels et inappropriés.

    Sur le fond, en appelant à une écologie humaine, à une philosophie du droit orientée vers la vérité, Benoît XVI, en bon médecin de famille, ne veut prescrire qu’un traitement de fond, pour l’avenir. Ce traitement n’est pas anodin, il est exigeant et spirituel. Respect de la vie en économie comme dans les vies privées, éducation, prière, communautés vivantes et engagées pour le bien commun, stabilité des engagements, familles stables et cohérentes, sainteté des prêtres, forte sélection à l’entrée des séminaires… Le tout éclairé, naturellement,  à la lumière du Christ, hors duquel le pape ne voit pas d’avenir au monde.

    Mais cette ordonnance ne répond qu’en partie aux demandes, urgentes parce que souffrantes, de larges franges du peuple dont il a la charge. En Allemagne et ailleurs..

    Un peu comme si un médecin de famille, confronté à de nombreuses douleurs polymorphes, s’en tenait à appeler ses patients à mener une vie régulière, à pratiquer un exercice physique régulier, à se nourrir de fruits, légumes et laitages, sans fumer ni boire trop. Tout cela est bel et bon, assurément justifié. Mais la douleur est là, lancinante..

    Du coup, la fermeté de Benoît XVI, qui ne souhaite pas faire bouger les lignes, mais propose une « écologie de l’homme », une vision de plus haut, de plus loin, voire d’à côté, est accueillie comme une fermeture..  Non, il ne modifiera pas le « règlement intérieur », parce qu’il pense que la solution aux douleurs est dans un retour aux sources, un enracinement dans la foi, un dégagement des structures lourdes, etc…

    Est-il encore temps ? » conclut-il.  C’est ici : Allemagne : les remèdes du bon « Doktor Ratzinger »

     

    Mais que suggère donc alors Frédéric Mounier : une amputation ou un peu d’arsenic dans la potion, pour en finir ?

     

  • Benoît XVI, islamophobe ?

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    Selon une information malveillante mise en ligne (puis retirée) le 26 septembre par la  Libre Belgique » et d’autres (voir ici :Le Pape Benoit XVI a déploré 'le lent suicide de l'Europe du fait de l'immigration musulmane' ) « quand il n'était encore que le cardinal Joseph Ratzinger, l'actuel Pape Benoît XVI ne tournait pas autour du pot pour évoquer le sujet de la présence de musulmans en Europe. Selon une biographie à paraître de la main du magnat anglo-canadien des media Conrad Black, le Pape a explicitement déploré "le lent suicide de l'Europe" lors d'un dîner à Toronto, au Canada, en 1990 : "Sa population vieillit et se réduit. Elle est remplacée par des immigrés que l'on ne peut assimiler." Il estimait alors que "l'Europe se réveillerait de sa léthargie" mais prévoyait toutefois "des jours difficiles". Ce livre fera sans doute l'effet d'une bombe alors que le Pape avait déjà défrayé la chronique en 2006 en assimilant l'Islam à la violence... ».

    Peut-on inviter le quotidien ex-catholique de la capitale à rendre compte, de préférence aux ragots, des paroles  prononcée, réellement celles-là, par le pape lors de son récent voyage en Allemagne. C’est ici, sur Belgicatho : Benoît XVI en Allemagne : quelles convergences avec les musulmans et les juifs

  • Benoit XVI en Allemagne : un voyage en demi-teintes ?

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    Le spécialiste « religieux » de la Libre Belgique, Christian Laporte, n’est pas très content : la tournure qu’a donnée le pape à son voyage en Allemagne ne lui a pas plu et le corps de l’article qu’il signe aujourd’hui dans ce journal autrefois catholique est encore plus maussade que son titre :

     « Les rapprochements n’ont pas eu lieu et les catholiques ont été grondés.

    L’Allemagne catholique d’après la visite de Benoît XVI ne ressemblera certes pas à celle qui a accueilli son leader spirituel, jeudi dernier - car une visite papale donne toujours un coup de fouet à l’Eglise locale - mais sur la balance du bilan, le fléau penche du côté de la déception car les attentes ne furent guère rencontrées.

    Assez logique puisque le fil rouge des interventions du Pape fut le recentrage doctrinal, voire une frilosité réelle face à toute forme d’ouverture. Et ce, malgré le constat inquiétant qu’en 2010, il y a eu plus de départs de l’Eglise catholique que de nouveaux baptisés en Allemagne. Bien sûr, outre-Rhin aussi, le scandale de la pédophilie a incité nombre de citoyens à ne plus réserver une frange de leurs impôts à l’Eglise romaine. Benoît XVI a finalement rencontré des victimes mais la rencontre fut apparemment moins chaleureuse que lors de visites antérieures. A la base, les fidèles allemands observent évidemment l’évolution de la société et le fossé qui continue à se creuser avec l’Eglise.

    Sur l’œcuménisme, la déception est aussi très forte chez les protestants : Benoît XVI a impressionné leurs responsables, à Erfurt, par son évocation de Luther, mais il n’a pas fait la moindre ouverture pour un réel rapprochement entre les frères séparés. Rien sur la volonté, partagée à la base, que les croyants des deux confessions puissent partager la même communion. Il est vrai que Rome fronce les sourcils devant les ouvertures morales et éthiques des églises évangéliques qui accordent, de surcroît, une place égale aux femmes, en permettant même qu’elles accèdent à des fonctions épiscopales. Benoît XVI est un homme trop bien élevé pour s’en offusquer et les a donc saluées à Erfurt mais en même temps, il ne met pas toujours des gants pour constater les divergences. Dimanche, à Fribourg, il a mis en garde les catholiques allemands "contre une protestantisation de leur Eglise" et lors d’une rencontre avec les orthodoxes, il avait laissé entendre que le rapprochement avec ces autres "frères séparés" serait plus facile - sous-entendu : qu’avec d’autres chrétiens !

    Mais auparavant, il faudra refaire l’unité chez les catholiques. Or la hiérarchie redoute clairement que l’Allemagne soit à son tour touchée par la contestation autrichienne, avec plus de 300 prêtres, et non des moindres, qui ont réclamé d’urgence des réformes pour l’Eglise. Pour le Pape, il ne peut être question de se laisser entraîner par ces contestataires : l’Eglise ne sera crédible que "si les paroisses, les communautés et les mouvements se soutiennent et s’enrichissent mutuellement, si les baptisés et les confirmés, en union avec l’évêque, tiennent haut le flambeau d’une foi inaltérée et laissent illuminer par elle leurs riches connaissances et capacités".

    Pour Benoît XVI, il y a trop de débats dans l’Eglise : "Ce ne sont pas les paroles qui comptent, c’est l’agir". Evoquant les grands prêtres juifs qui s’opposaient à Jésus, il a critiqué "les experts en religion", dont "la religiosité devient routine" et que "Dieu n’inquiète plus vraiment". La veille, le Pape avait déjà secoué "son" Eglise en lui reprochant, devant les jeunes, d’être trop tiède sur le plan spirituel. Et pas suffisamment réactive aux maux du temps : " Notre époque est largement caractérisée par un relativisme subliminal qui pénètre tous les domaines de la vie. Parfois, ce relativisme devient batailleur, se dirigeant contre des personnes qui affirment savoir où se trouve la vérité ou le sens de la vie. Et nous remarquons combien il exerce de plus en plus d’influence sur les relations humaines et sur la société... Certains semblent incapables de renoncer à quelque chose ou à faire un sacrifice pour autrui. Même l’engagement altruiste pour le bien commun, dans les domaines sociaux et culturels, ou pour les personnes dans le besoin, diminue. D’autres ne sont plus en mesure de se lier de façon inconditionnelle à une autre personne". Benoît XVI : bilan en demi-teintes  Eclairage de Christian Laporte

    Faut-il dire que, tout au contraire de l’opinion de « La Libre Belgique », ce voyage nous a agréablement surpris? Comme d’habitude les médias grincheux nous avaient annoncé une flambée spectaculaire de contestations : en réalité, le vrai contestataire, à la fois humble et intelligent, simple et courageux sans concession, ce fut … Benoît XVI : l’establishment religieux, politique et médiatique en est demeuré bouche bée durant tout le voyage. La « Libre Belgique », pour ne citer qu’elle, a fort peu couvert l’événement. Elle se rattrape aujourd’hui dans la ligne qui est la sienne et qui n’est évidemment pas la nôtre.