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Médias - Page 190

  • A propos de deux spectacles qui font grand bruit dans l’hexagone

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    bosch_10.jpgLe point de vue de Gérard Leclerc dans » France Catholique » : « Je me suis beaucoup interrogé, ces jours-ci, à propos de deux pièces de théâtre que certains considèrent comme de purs blasphèmes. Il est difficile de prendre parti soi-même tant qu’on n’a pas vu les pièces en question [et on n’a d’ailleurs pas très envie de les voir]... Les informations recueillies permettent cependant de se faire une première idée. Il me semble d’abord que Roméo Castelluci, l’auteur de Sur le concept du visage de Dieu a transposé sur la scène ses fantasmes sous la forme la plus provocante. Au point qu’on pourrait se demander si son but secret ne serait pas de porter les spectateurs à un état d’exaspération tel qu’ils en viennent à se battre entre eux. (…) Le genre de Golgota picknick paraît différent. Son auteur, Rodrigo Garcia, y affirme de la façon la plus absolue sa haine intégrale du christianisme dont il entend faire, en quelque sorte, la psychanalyse. Ce qu’il déteste par-dessus tout c’est la crucifixion, cette horreur du Golgota que les chrétiens auraient magnifié parce qu’ils y voient leur salut, leur rédemption. Nous sommes, d’après ce qu’on me dit de la représentation du théâtre du Rond-Point des Champs-Elysées, en pleine folie furieuse, dans un déchaînement de règlements de comptes où les sentiments les plus intimes des chrétiens sont foulés au pied.

    Ces deux provocations de nature hétérogène m’incitent plus à la réflexion profonde qu’à la révolte qui serait elle-même violente au risque de se laisser prendre au piège par quelque extrémisme contre-productif. Les chrétiens se sentent provoqués au cœur même de leur conviction la plus enracinée. C’est elle dont il leur faut témoigner dans une totale transparence. à la violence des provocations il leur faut d’abord répondre par l’expression nue de la foi, celle que Benoît XVI veut mettre en honneur pour l’année 2012. »

    Dans ces cas là, le regard du chrétien se tourne d’abord vers le visage du Christ comme l’a si bien vu Jérôme Bosch. dans sa peinture de la passion. La foi catholique n’est pas une idéologie.

  • Assise III : un événement ramené à ses justes proportions

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    Le Figaro de ce matin commente :

    « Vingt cinq ans après l'initiative de Jean-Paul II, Benoît XVI a invité, le 27 octobre, les religions du monde à Assise pour renouveler solennellement leur engagement pour la paix. Après les critiques essuyées à l'intérieur de l'Église catholique, Benoît XVI a accepté de convoquer cette troisième édition à condition que tout risque de syncrétisme - la confusion des religions - soit totalement écarté.

    « Mis à part l'engagement public, en fin d'après-midi près de la basilique Saint-François, des treize grandes traditions religieuses, en faveur de la paix ce sommet religieux ne comportait pas de prière commune (et cet engagement n’en était d’ailleurs pas vraiment une ndlr). Chacun, dans sa tradition, a pu prier de façon individuelle après le repas pris en commun.

    « La nouveauté, voulue par Benoît XVI, a été d'inviter des représentants du monde des «incroyants». Dont Julia Kristeva qui a pris la parole pour défendre la valeur et l'enjeu de ‘l'humanisme’ (« féministe », ajoute « La Croix »…). Un monde des incroyants dont le Pape a d'ailleurs pris en quelque sorte la défense. Benoît XVI est allé jusqu'à justifier le doute des agnostiques - à ne pas confondre avec les athées qui nient totalement l'existence de Dieu - en raison du contre-témoignage souvent donné par ceux qui croient en Dieu. Les agnostiques, dit le Pape, ‘souffrent à cause de l'absence de Dieu’. Ils cherchent ‘ce qui est vrai et bon’ et ne ‘perdent pas l'espérance que la vérité existe’.

    « Plus classique, la réflexion du Pape sur les religions et la violence qui est souvent à la source de la déformation de l'image de Dieu : la violence, a-t-il profondément insisté, n'est pas le seul fait des croyants. Benoît XVI a alors distingué ‘deux typologies’ des ‘nouvelles formes de violence’.

    "Le terrorisme tout d'abord. Et ‘nous savons’ a-t-il précisé, mais sans désigner une religion particulière, que ‘souvent le terrorisme est motivé religieusement et que justement le caractère religieux de ces attaques sert de justification pour la cruauté impitoyable’.(…). La seconde typologie de la violence repose à ses yeux sur ‘une motivation exactement opposée’. C'est ‘la conséquence de l'absence de Dieu : le non à Dieu produit une cruauté et une violence sans mesure’ ». On songe ici à la démonstration du « drame de l’humanisme athée » faite par le Père de Lubac, dans un livre paru en 1944 déjà. Un classique à lire et à relire : il n’a pas pris une ride.

    Mais le pape s’est « surtout   focalisé sur ‘la violence qui devient une chose normale’ dans un monde où une ‘décadence de l'homme - silencieuse donc plus dangereuse’ - conduit à un ‘changement du climat spirituel’. Il l'a ainsi défini: l'adoration de l'argent, de l'avoir et du pouvoir, se révèle être une contre-religion, dans laquelle l'homme ne compte plus mais seulement l'intérêt personnel».

    Un excellent discours que nous avons déjà reproduit sur ce blog :  Le discours du pape à Assise Auparavant un long défilé de responsables religieux « de premier plan » - le dalaï-lama, absent, était excusé - a pris la parole, patiemment écoutée par le Saint-Père.

    Au total, jusqu’ici peu de commentaires dans la grande presse sur cet événement qui avait été ramené à ses justes proportions par le pape lui-même. On peut se réjouir de ce que, cette fois, la manifestation ait été soigneusement balisée pour éviter tout dérapage syncrétiste (comme ce fut malheureusement le cas en 1986, lors de la première édition de ces rencontres, sous le pontificat de Jean-Paul II) tout en demeurant fort… « agnostique » sur l’utilité de ce genre de rassemblement hétéroclite égrenant, avec plus ou moins de bonheur, un  chapelet de discours  de valeur fort inégale. N’est pas Benoît XVI qui veut…

    Tout l’article est ici, sous la signature de Jean-Marie Guénois : Le Figaro - International : Le Pape appelle les religions à œuvrer pour la paix

  • "Monseigneur Jousten se prononce", titre la Libre Belgique

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    La Libre.be de ce matin met en ligne l'articulet suivant :

    Mgr Jousten se prononce... et dénonce une certaine malhonnêteté des médias censés nous informer

    "Je déplore vivement une telle manière d’informer, car l’effet a été néfaste dans le grand public". Ainsi s’exprime l’évêque de Liège Mgr Aloys Jousten à propos de la manière dont certains médias ont répercuté, en les tronquant et les déformant, les articles publiés par Mgr Léonard, dans la revue "Pastoralia", sur la question des divorcés remariés. Celui qui est aussi l’évêque référendaire de l’épiscopat belge pour l’enseignement précise notamment que Mgr Léonard "ne s’adresse pas aux divorcés remariés qui sont déjà professeurs de religion ou directeurs d’une école (catholique). Il veut faire réfléchir ceux et celles qui voudraient solliciter ou pourraient être sollicités pour une telle mission". L’auteur, ajoute Mgr Jousten, a aussi souligné que l’Église ne juge pas les personnes : "Dieu n’est pas prisonnier des sacrements de son amour". L’évêque de Liège avait d'abord répondu à une lettre ouverte d’Yves Willemaers, écrite au nom de l’équipe du blog Belgicatho. Il a ensuite remanié son texte pour en faire une lettre adressée à l’ensemble des chrétiens du diocèse."

  • Fuir l'étroitesse d'esprit...

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    Il y a un danger qui guette tout particulièrement celles et ceux qui se font les champions d'une Eglise agressée ou d'une orthodoxie menacée. Celui d'une attitude crispée, volontiers intolérante, et pour tout dire, mesquine.

    Les artistes du Moyen Age ne se gênaient pas pour caricaturer des clercs et même les faire figurer en enfer au tympan des cathédrales; combien de stalles ne sont pas décorées de figures grimaçantes, de moines bedonnants, qui devraient scandaliser nos "âmes pieuses" désireuses de limiter l'art chrétien à des représentations mièvres et édifiantes. Sous Jules II, combien se seraient émus de voir Michel Ange, réputé homosexuel, peindre des corps dénudés sur le plafond de la Sixtine!

    Aujourd'hui, il est vrai, des gens qui ne partagent pas notre foi peuvent se saisir de symboles ou de figures religieuses et les instrumentaliser pour faire passer des messages que ne comprennent pas toujours ceux qui en font une lecture assez primaire. Cela suscite alors des manifestations, des mobilisations, des actes de violence même qui ne sont pas toujours appropriés et qui font passer les chrétiens pour des fanatiques au même titre que les islamistes mobilisés contre les figurations caricaturales du prophète.

    Il ne s'agit pas de nier la réalité d'une culture anti-chrétienne fréquemment dénoncée ici, mais il nous faut faire preuve d'intelligence et d'esprit de finesse dans notre façon de réagir. Je crains bien que ce ne soit pas la manière de certaines associations dont l'action nous paraît contre-productive.

    Voir aussi : http://www.belgicatho.be/

  • Cabale anti-Léonard : Monseigneur Jousten répond à notre "lettre ouverte"

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    Lire et relire

    Dans Pastoralia, le mensuel de l’archidiocèse, Mgr Léonard a publié quatre articles sur le sacrement du mariage. Il y a peu, les médias ont commenté très critiquement quelques phrases de l’article consacré au « problème des divorcés remariés ». Voici le passage incriminé : Comme tous les autres baptisés, les divorcés remariés peuvent donc et même doivent participer à la vie de l’Église sous ses divers aspects. Ils ne sont en aucune manière excommuniés! Ils éviteront cependant de solliciter des tâches qui les mettraient en position délicate de porte-à-faux, comme l’enseignement de la religion, par exemple, ou la direction d’une école catholique.

    Les réactions que j’ai reçues de la part d’enseignants et même de jeunes confirmands m’ont amené à lire attentivement cet article. Je suis touché par deux constatations. D’un côté, Mgr Léonard explique à tous, de manière très claire et accessible, la position de l’Église catholique par rapport à la communion eucharistique et au sacrement de réconciliation. L’auteur précise bien qu’il s’agit là d’un point de vue « objectif » et que l’Église ne juge pas les personnes. D’un autre côté, Mgr Léonard fait preuve de beaucoup de compréhension, de douceur et d’amour pour les divorcés remariés. Il a consacré un petit ouvrage à ces frères et sœurs dans l’Église dont le titre est : L’Église vous aime.

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  • Philippe et Mathilde, des atouts majeurs pour les missions économiques belges ?

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    C'est en tout cas l'avis de l'envoyé spécial de la Libre.be :

    "Si vous demandez aux hommes d’affaires qui participent aux missions économiques présidées par le prince Philippe quel en est l’atout majeur, tous répondent que c’est la présence du fils du Roi.

    Mais au fond, ne faut-il pas aussi - surtout ? - chercher la femme ? La présence de Mathilde est en effet une arme pas si secrète qui permet d’ouvrir finalement les portes les plus récalcitrantes du côté du pays hôte, même si contre les cas de force majeure elle ne peut forcément pas faire l’impossible."

    On s'en réjouit, même si l'on préfèrerait que d'autres pays moins compromis dans les atteintes aux droits de l'homme bénéficient du savoir faire de Philippe et Mathilde.

    Et qui est cet envoyé spécial sympathique qui ne ménage pas ses compliments adressés aux membres de notre famille royale? Christian Laporte en personne, tellement sympathique lorsqu'il célèbre les qualités de notre dynastie qu'on aimerait le voir limiter son activité à ce domaine dans les pages de la Libre.

  • Le scandale des prêtres et le mystère de la sainteté de l'Eglise

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    Le hasard de nos recherches sur le net nous a fait amenés sur un site où figure la synthèse (juin 2010) consacrée au drame des abus sexuels reproduite ci-dessous. Nous nous permettons de l'emprunter et de la proposer à votre lecture tant nous savons quels ravages ces faits ont provoqué dans notre pays et quels effets désastreux ils ont eu sur l'opinion publique et sur les croyants eux-mêmes. L'Eglise de Belgique semble avoir du mal à sortir de l'accablement dans lequel ces révélations l'ont plongée et ses adversaires, qui le savent, n'hésitent pas à "remettre le couvert" dès que l'occasion s'en présente. Profitons que cette question ne soit pas à la une pour le moment pour nous y arrêter en-dehors des polémiques.

    Scandale des prêtres et mystère de la sainteté de l'Eglise

    Un flash back et une remontée vers les cimes

    La révélation publique d'abus sexuels perpétrés par des prêtres sur des mineurs ont fini par « interpeller » les croyants, notamment les jeunes qui manifestent encore, dans ce temps d'abandon des repères, une soif d'absolu.

    Comme l'a exprimé le saint Père dans sa lettre pastorale du 19 mars 2010 aux catholiques irlandais, comment ne ressentiraient-ils pas comme une vive blessure la révélation des « actes scandaleux et criminels » commis par des clercs et ne seraient-ils pas « bouleversés » par leur « trahison » et par les ravages causés dans les jeunes victimes ?

    Pour autant, si grande que soit notre déception, il ne nous parait ni chrétien ni même simplement juste de nous réfugier dans une attitude de méfiance envers l’Eglise dans son essence et sa vocation salvatrice. Gardons-nous d’ajouter à la trahison des coupables notre complicité avec ceux qui se frottent les mains de la crise que traverserait un certain milieu catholique et attisent des sentiments de haine et d’exclusion envers l'Eglise. Ce n’est pas en désertant - comme ces rats qui quittent le navire dès qu’il a pris un peu l’eau - que nous pourrons guérir la blessure qui est en nous, mais en nous efforçant de procéder, sous le regard du Christ et à la lumière de l’Esprit Saint, à une analyse lucide de la nature, de la dimension et des causes réelles des scandales sexuels impliquant des membres du clergé.

    Donc, essayons d'y voir clair. Que penser de ces faits ?

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  • Le « boycott » d’un archevêque ou le péril d’un progressisme… intégriste

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    20239465.jpgUn de nos fidèles correspondants signe ce billet d’humeur contre le réseau des médiateurs de la pensée unique sévissant dans la presse belge, qu’on n’oserait plus appeler d’opinion :

    La cabale contre Mgr Léonard continue. C’est normal… et même bon signe : saint Paul savait que le devoir de parler AUSSI à contretemps serait source de persécutions. Ce qui est moins normal, c’est la conjuration de tant de prétendus « humanistes chrétiens » engagés dans les campagnes de dénigrement systématique menées contre notre archevêque. Le  dernier billet polémique de M. Ch. Laporte (LLB du 18-X-2011) illustre la stratégie déployée par cette véritable chaîne d’ « indignés » : La Libre, porte-parole de la pensée laportienne, permet au journaliste de se faire le porte-parole du porte-parole de la ministre Milquet, porte-parole naturelle des électeurs du CDH. Voilà qui me rappelle une magnifique tirade signée Beaumarchais : « La calomnie ! Monsieur, vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés […] D'abord un bruit léger […] ; le mal est fait : il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando, de bouche en bouche, il va le diable […] et devient un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. »

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  • Pour une Eglise papotante

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    187770_61762457656_280455_n.jpgL’agence interdiocésaine Cathobel fait la pub du Conseil interdiocésain des laïcs. En ces termes : "cela fait plusieurs années que le Conseil interdiocésain des laïcs (CIL) est engagé dans une démarche d’écoute de la base. Très vite, une convergence notable est apparue entre les différents témoignages recueillis, que ceux-ci émanent de pasteurs, de fidèles ou d’experts. Globalement, les catholiques sont plutôt insatisfaits de l’état actuel de l’Église en Belgique francophone. Et ils dénoncent des déficiences ou des dérives dans les pastorales qui y sont mises en œuvre. Le livre que le CIL vient de publier aux éditions Fidélité sur base de ce long travail d’écoute ne se contente pas de décrire ou de dénoncer ce qui ne va pas; il propose également des lignes pour l’action. Lire la dépêche entière  ici :Le CIL à l’écoute du peuple de Dieu

    Bis repetita placent : un membre de la connexion médiatique en avait déjà parlé dans « La Libre Belgique » du 11 octobre. Extraits :

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  • Wikipedia bloque la publication d'informations scientifiques contre l'avortement

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    L'agence AICA rapporte que le site en anglais de l'encyclopédie en ligne Wikipedia a bloqué la publication d'informations scientifiques contre l'avortement, malgré les efforts persistants d'un groupe de jeunes qui ont essayé de donner aux utilisateurs l'accès aux études de sites prestigieux sur le syndrome post-avortement.

    Selon l'AICA, un groupe de jeunes étudiants universitaires du Collège  Mallinckrodt
    de Buenos Aires, motivés par la recherche au cours de biologie sur le syndrome post-avortement (SPA), a constaté que la Wikipédia anglophone, nie que la SPA soit reconnu par certaines "organisations médicales ou psychologiques et que leur risque de dépression ou de suicide n'est pas reconnu par la littérature scientifique. "

    http://www.aciprensa.com/noticia.php?n=35032

  • "Anges et démons" sur nos petits écrans : un film cathophobe

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    Le 6 mai 2009, le Salon Beige mettait cette note en ligne sous la signature de Michel Janva :

    "Anges & Démons : un film cathophobe"

    Dans un dossier de 5 pages, L'Homme Nouveau décrypte le film Anges & démons, qui sort bientôt au cinéma. On y lit notamment cette révélation du père Bernard O’Connor, prêtre canadien qui travaille à la Congrégation pour les Églises orientales et chroniqueur régulier du magazine américain Inside the Vatican, dans lequel il a raconté être allé se mêler à l’équipe d’Anges et Démons à Rome :

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  • Un pays en pleine déchéance

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    Il est de plus en plus désespérant d'habiter ce pays. La mesquinerie linguistique hypothèque le "vivre ensemble" et accapare les énergies des politiques alors qu'il y a tant d'autres urgences. L'économie belge est menacée par les agences de cotation qu'inquiète notre instabilité chronique. L'immigration massive déstabilise peu à peu certaines régions. L'insécurité gagne du terrain et les actes d'incivilité deviennent monnaie courante.

    Mais ce qui nous inquiète le plus, c'est que, dans notre pays, aucun homme ou femme politique ne se fait entendre pour défendre les valeurs non négociables : le respect de la vie humaine de la conception à la mort naturelle, la défense de la famille fondée sur l'union entre un homme et une femme et ouverte à l'accueil de la vie, la liberté d'éducation où les parents sont considérés comme les premiers responsables de l'éducation de leurs enfants. Alors qu'en France, en Italie (même à gauche), en Espagne... des hommes politiques relaient ces valeurs, nous n'en trouvons aucun chez nous. C'est comme si notre pays avait contracté une espèce de sida mental et était devenu incapable de résister à toute forme de mal susceptible de dégrader le climat politique, social, culturel et moral. Toute voix qui se ferait entendre pour contester ce processus de délitement généralisé est aussitôt dénoncée, stigmatisée, condamnée sans appel.

    Au milieu de ce processus de dégradation, l'Eglise ne fait malheureusement pas exception. Ses institutions ("piliers") ne sont plus chrétiennes que de nom, ses pasteurs sont muets; seuls sont entendus ceux qui contestent l'institution et se singularisent par des prises de position subversives. Mgr Léonard est le seul qui ose faire entendre un discours différent mais on voit le sort qui lui est réservé tandis que ses confrères restent "planqués". Ce qui arrive à notre archevêque confirme étrangement les théories de René Girard selon lesquelles une société en proie à tous les facteurs de dissociation peut tenter de retrouver une cohérence en se réunissant dans le même rejet du bouc émissaire.