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Politique - Page 162

  • Des groupes radicaux israéliens menaceraient la présence des chrétiens à Jérusalem

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    Du site du Bharat Express News :

    Le chef d'une église de Jérusalem déclare que les extrémistes israéliens menacent la présence chrétienne de Jérusalem

    11 janvier 202206

    Le patriarche grec orthodoxe de Jérusalem a accusé des groupes radicaux israéliens de menacer la présence des chrétiens dans la ville sainte, dans des propos que les responsables israéliens ont rejeté comme étant sans fondement.

    Dans une chronique publiée samedi dans le Times of London, Sa Béatitude Theophilos III a déclaré qu'il pensait que l'objectif était de chasser la communauté chrétienne de la vieille ville de Jérusalem, qui abrite des sites sacrés pour le judaïsme, le christianisme et l'islam.

    Israël a pris Jérusalem-Est, y compris la vieille ville, ainsi que la Cisjordanie et la bande de Gaza lors de la guerre de 1967. Il a annexé Jérusalem-Est après la guerre, une décision qui n'a pas été reconnue au niveau international.

    "Notre présence à Jérusalem est menacée", a écrit le patriarche dans l'article, publié un jour après la célébration du Noël grec orthodoxe. "Nos églises sont menacées par des groupes radicaux israéliens marginaux. Aux mains de ces extrémistes sionistes, la communauté chrétienne de Jérusalem souffre énormément, a-t-il déclaré.

    "Nos frères et sœurs sont victimes de crimes haineux. Nos églises sont régulièrement profanées et vandalisées. Notre clergé est soumis à de fréquentes intimidations."

    En qualifiant les extrémistes d'Israéliens, la critique de Theophilos était plus personnelle et incisive que celle d'une déclaration collective publiée par les responsables d'autres églises de Jérusalem avant Noël.

    Leur déclaration parlait d'" attaques fréquentes et soutenues par des groupes radicaux marginaux ", mais s'abstenait de les identifier comme des Israéliens.

    Selon un rapport du département d'État américain publié l'année dernière sur la liberté religieuse dans le monde, le clergé et les pèlerins chrétiens ont continué à signaler des cas de harcèlement ou de crachats de la part de juifs ultra-orthodoxes à Jérusalem.

    Depuis quelque temps, des groupes religieux signalent des actes de vandalisme sur des sites religieux de la ville. Theophilos n'a désigné aucun groupe radical par son nom ni cité d'incidents spécifiques. Il n'a pas apporté la preuve qu'ils étaient israéliens, ni que leur objectif était de chasser les chrétiens de la ville.

    Dimanche, un responsable israélien a déclaré que la réalité sur le terrain pour les chrétiens était complètement différente de celle décrite par le patriarche, citant une déclaration du ministère des Affaires étrangères du 22 décembre qui réfutait les précédentes affirmations des dirigeants de l'Église.

    "Depuis le jour de sa création, l'État d'Israël s'est engagé à protéger la liberté de religion et de culte pour toutes les religions, ainsi qu'à garantir la liberté d'accès aux lieux saints", a déclaré le fonctionnaire. communiqué de presse du ministère.

    "La déclaration des dirigeants de l'Église de Jérusalem est particulièrement exaspérante étant donné leur silence sur la situation critique de nombreuses communautés chrétiennes au Moyen-Orient qui souffrent de discrimination et de persécution.

    Dans sa chronique, Theophilos a déclaré que les radicaux qu'il critiquait "ne sont pas représentatifs de l'État d'Israël ou du peuple juif", et a appelé Jérusalem à rester une "communauté mosaïque" diversifiée dans le judaïsme, le christianisme et l'islam.

  • La "cancel culture" et la pensée unique évoquées dans le discours du pape au corps diplomatique (10 janvier 2022)

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    DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS
    AUX MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉS AUPRÈS DU SAINT-SIÈGE
    POUR LA PRÉSENTATION DES VŒUX POUR LA NOUVELLE ANNÉE

    Source

    Salle de la Bénédiction
    Lundi 10 janvier 2022

    Excellences, Mesdames et Messieurs !

    Le temps liturgique de Noël s’est achevé hier, une période privilégiée pour cultiver les relations familiales que nous vivons parfois de façon distraite et lointaine, occupés - comme nous le sommes souvent tout au long de l’année - par de nombreux autres engagements. Aujourd’hui, nous voulons en poursuivre l’esprit en nous retrouvant comme une grande famille qui se rencontre et échange. Au fond, tel est le but de la diplomatie : aider à mettre de côté les désaccords dans la cohabitation humaine, favoriser la concorde et expérimenter combien, lorsque nous dépassons les sables mouvants du conflit, nous pouvons redécouvrir le sens de l’unité profonde de la réalité [1].

    Je vous suis donc particulièrement reconnaissant d’avoir voulu prendre part aujourd’hui à notre “rencontre de famille” annuelle, une occasion propice pour nous formuler réciproquement les vœux pour la nouvelle année et pour regarder ensemble les lumières et les ombres de notre temps. J’adresse un remerciement particulier au Doyen, Son Excellence Monsieur George Poulides, Ambassadeur de Chypre, pour les aimables paroles qu’il m’a adressées au nom de tout le Corps diplomatique. À travers vous, je désire également faire parvenir mon salut et mon affection aux peuples que vous représentez.

    Votre présence est toujours un signe tangible de l’attention que vos pays ont pour le Saint-Siège et pour son rôle dans la communauté internationale. Nombre d’entre vous sont venus d’autres capitales pour cet événement, rejoignant ainsi le nombre conséquent des Ambassadeurs résidents à Rome, auquel sera bientôt s’ajouté celui de la Confédération Helvétique.

    Chers Ambassadeurs,

    nous voyons ces jours-ci combien la lutte contre la pandémie exige encore un effort considérable de la part de tous, et aussi combien la nouvelle année s’annonce difficile. Le coronavirus continue à créer de l’isolement social et à faire des victimes et, parmi ceux qui ont perdu la vie, je voudrais rappeler ici le regretté Mgr Aldo Giordano, Nonce Apostolique bien connu et estimé au sein de la communauté diplomatique. En même temps, nous avons pu constater que là où une campagne de vaccination efficace a eu lieu, le risque d’une évolution grave de la maladie a diminué.

    Il est donc important de poursuivre l’effort pour immuniser autant que possible la population. Cela exige un engagement multiple au niveau personnel, politique, et de la communauté internationale tout entière. Avant tout au niveau personnel. Nous avons tous la responsabilité de prendre soin de nous-mêmes et de notre santé, ce qui signifie également le respect de la santé de qui nous est proche. Le soin de la santé est une obligation morale. Malheureusement, nous constatons de plus en plus que nous vivons dans un monde aux forts contrastes idéologiques. On se laisse souvent conditionner par l’idéologie du moment, souvent construite sur des informations infondées ou sur des faits mal documentés. Toute affirmation idéologique rompt les liens de la raison humaine avec la réalité objective des choses. La pandémie, au contraire, nous impose précisément une sorte de “cure de réalité” qui exige de regarder le problème en face et d’adopter les solutions appropriées pour le résoudre. Les vaccins ne sont pas des outils magiques de guérison, mais ils représentent certainement, en plus des traitements qui doivent être développés, la solution la plus raisonnable pour la prévention de la maladie.

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  • Chine : les prélèvements forcés d’organes représentent des milliards de dollars

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    PRÉLÈVEMENTS D'ORGANES

    Les prélèvements forcés d’organes du régime chinois représentent des milliards de dollars

    1 janvier 2022

    La campagne, qui a débuté le 8 décembre, consiste à s’engager personnellement à ne pas recevoir de greffe d’organe de Chine en cas de problèmes de santé, afin de ne pas contribuer de manière irréfléchie à la pratique macabre du prélèvement forcé d’organes du régime.

    « C’est une abomination qu’aujourd’hui, au 21e siècle, des personnes innocentes, notamment des prisonniers de conscience, soient tuées pour que leurs organes soient prélevés à des fins lucratives », a déclaré Andrew Bremberg, président de la Victims of Communism Memorial Foundation (VOC), un groupe de défense basé à Washington.

    L’appel est coparrainé par la VOC et deux autres organisations à but non lucratif, End Transplant Abuse in China  (ETAC) et China Aid. L’engagement peut être pris sur le site Web de l’ETAC, et une carte personnalisée « J’ai pris l’engagement » peut être partagée sur les médias sociaux.

    Les groupes de défense des droits humains ont appelé les gens à prendre cet engagement pour « aider à mettre fin à l’industrie chinoise du meurtre pour les organes, qui représente des milliards de dollars ».

    En 2019, le Tribunal chinois, un tribunal populaire indépendant, a conclu que le régime chinois commettait des prélèvements d’organes forcés sur des prisonniers de conscience depuis des années, à une échelle significative.

    Selon le jugement final du tribunal (pdf) il est « certain » que les organes proviennent d’adhérents du Falun Gong emprisonnés et qu’ils sont « probablement la source principale ». Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique spirituelle dont les pratiquants sont systématiquement persécutés par le Parti communiste chinois (PCC) depuis 1999.

    Toujours davantage de preuves indiquent que les Ouïghours et d’autres minorités persécutées dans le nord-ouest de la Chine sont également victimes de prélèvements d’organes, de même que les Tibétains et les « églises de maison » chrétiennes (églises non officielles), selon le site Web de la campagne.

    Le prélèvement d’organes est une activité lucrative pour le PCC. Lors d’une audience du 29 novembre devant la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, Sir Geoffrey Nice, qui avait présidé le Tribunal chinois, a fait savoir que le régime chinois pouvait tirer jusqu’à un demi-million de dollars par corps.

    Les observateurs estiment que 60 000 à 100 000 transplantations ont lieu en Chine chaque année, ce qui dépasse de loin le chiffre officiel de 10 000 avancé par le régime. Par ailleurs, les organes destinés à ces greffes supplémentaires proviennent essentiellement de prisonniers d’opinion, insiste-t-on.

    Le PCC nie régulièrement les faits.

    « Le monde libre ne peut rester comme si de rien n’était alors que le Parti communiste chinois continue à mentir de manière flagrante sur cette pratique répandue en Chine », a déclaré M. Bremberg. « Nous appelons toutes les personnes de bonne volonté à s’engager personnellement à mettre fin à cette pratique horrible en s’engageant à ne pas recevoir de transplantation d’organes en provenance de Chine. »

    En juin, une douzaine d’observateurs des droits de l’homme des Nations unies ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils ont qualifié d’allégations crédibles de prélèvements forcés d’organes par le régime communiste chinois, visant des pratiquants de Falun Gong, des Ouïghours, des Tibétains, des musulmans et des chrétiens maintenus en détention. Parmi eux figuraient des rapporteurs spéciaux auprès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme et les membres d’un groupe de travail sur la détention arbitraire.

    La campagne de l’ONU était inspirée du Forum international sur la liberté religieuse de Taïwan en 2019, lorsque China Aid avait rassemblé plus de 70 personnalités politiques, militants et chefs religieux pour qu’ils signent un engagement à ne pas recevoir de transplantations d’organes en provenance de Chine.

    « C’était magique à Taïwan lorsque nous avons tous pris l’engagement », a déclaré Bob Fu, président de China Aid.

    « Je suis ravi que cette initiative devienne mondiale, car elle renforcera notre mouvement et enverra un message clair à la Chine : elle ne peut plus cacher ce crime plus longtemps. »

  • Une situation qui préfigure le règne de l'Antéchrist

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    J’ai découvert Juan Manuel de Prada il y a des années (...). Il vient de publier un essai dont AM Valli reproduit ici une recension en italien, sur la situation « apocalyptique » (attention à ne pas se méprendre sur le sens de ce terme) que nous vivons. Je n’essaierais pas de résumer, j’en suis bien incapable. Je me contente de savourer, en invitant le lecteur à en faire autant.

    Ces jours que nous vivons. Et le règne de l’Antéchrist

    « Il y a une profonde signification surnaturelle dans tout ce qui se passe ». Ce sont les mots de Juan Manuel De Prada, auteur de Enmienda a la totalidad [1], un livre dans lequel l’écrivain espagnol d’origine basque, confronté à l’homologation des forces et des institutions politiques à une idéologie technocratique, récupère la pensée traditionnelle, en partant de la dimension surnaturelle de l’existence humaine, et dénonce la haine de la vie qui prévaut.

    Juan Manuel De Prada, brillant écrivain d’origine basque, est l’un des principaux intellectuels du catholicisme espagnol. Il est connu pour son anticonformisme, qui ressort avec force dans son dernier livre : Enmienda a la totalidad, un titre qui fait allusion à la nécessité d’un « amendement total  » concernant les idéologies contemporaines, qui sont fallacieuses dans leurs prémisses et ruineuses dans leurs conclusions.

    Dans ce dernier essai, l’écrivain espagnol oppose la pensée traditionnelle à la pensée unique de l’idéologie. Alors que les idéologies, explique De Prada, prônent un « être humain en évolution continue » et indéfiniment modifiable selon les désirs du pouvoir, la pensée traditionnelle défend un « être humain stable qui reconnaît dans sa nature un datum, quelque chose de donné, d’inamovible », une « nature spécifiquement spirituelle, que les idéologies renient ou méconnaissent ».

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  • Etats-Unis : des jésuites pour couvrir les politiciens catholiques qui votent pour préserver et élargir l'accès à l'avortement

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    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    Le livre d'un prêtre raconte la triste histoire de la complicité des Jésuites en matière d'avortement aux États-Unis

    COMMENTAIRE : Le défunt père jésuite Paul Mankowski savait à quel point certains de ses frères prêtres et ses supérieurs avaient trahi la Compagnie de Jésus.

    7 janvier 2022

    Vous avez besoin d'un ecclésiastique éminent pour couvrir les politiciens catholiques qui votent pour préserver et élargir l'accès à l'avortement ? Depuis plus de 50 ans, les Jésuites ont l'homme qu'il vous faut à portée de main. C'est un grave scandale dans l'un des ordres les plus vénérables de l'Église.

    Le père jésuite Pat Conroy, qui a été aumônier de la Chambre des représentants de mai 2011 à janvier 2021, a donné une interview publiée cette semaine dans le Washington Post, dans laquelle il défend les politiciens catholiques qui favorisent l'accès à l'avortement. Il est allé jusqu'à citer Saint Thomas d'Aquin sur la conscience pour défendre sa position, ce qui est à la fois embarrassant et indigne d'une formation jésuite correcte.

    Pour ceux qui ont la mémoire longue, l'idée d'un jésuite éminent de la Chambre des représentants défendant des lois permissives sur l'avortement n'est pas nouvelle. Le père Conroy est une version à petit budget du défunt père jésuite Robert Drinan, mais il reste un porte-drapeau de ce que ses frères ont coutume d'appeler "la tradition jésuite". 

    Il y a 15 ans cette semaine, le père Drinan était de nouveau sous les feux de la rampe. Rappelons les circonstances. Début 2007, Nancy Pelosi est devenue la première femme présidente de la Chambre des représentants, couronnement d'une carrière politique remarquable. Le fait qu'elle soit à nouveau présidente 15 ans plus tard est une preuve supplémentaire de la formidable force politique qu'elle demeure.

    Consciente de l'étape qu'elle avait franchie en 2007, Mme Pelosi a organisé un gala de quatre jours pour marquer son accession à la présidence. Tout a commencé par une messe "en reconnaissance de la présidente élue de la Chambre des représentants, Nancy D'Alesandro Pelosi", à son alma mater, la Trinity University de Washington, D.C. Le célébrant principal et homéliste était le père Drinan, alors âgé de 86 ans. Ce fut son dernier grand événement public. Il est décédé plus tard le même mois.

    C'est là que se trouve l'histoire scandaleuse de la complicité des jésuites dans l'avortement en Amérique, une histoire racontée de manière plus complète dans un nouveau livre important du défunt père jésuite Paul Mankowski, qui savait à quel point certains de ses frères jésuites et ses supérieurs avaient trahi la Compagnie de Jésus. 

    Le père Robert Drinan était prodigieusement talentueux, même selon les normes élevées pour lesquelles les jésuites des années 1960 étaient connus. Il est devenu doyen de la faculté de droit du Boston College à l'âge de 36 ans, et a mené cette faculté vers de nouveaux sommets pendant 14 ans. En 1970, il se présente au Congrès du Massachusetts et est élu cinq fois comme démocrate, de 1971 à 1981. 

    En mai 1980, le pape saint Jean-Paul II lui a ordonné de ne pas se présenter à la réélection de novembre de la même année, et le père Drinan a donc quitté le Congrès en janvier 1981. La décision de Jean-Paul II s'inscrivait dans le cadre d'une interdiction plus large faite aux clercs d'occuper des fonctions politiques. Lorsque la décision définitive est venue du pape, le père Drinan a obéi, disant que la défiance était "impensable". La défiance avait été son modus operandi pendant une décennie, en fait.

    Le père Drinan s'est présenté en 1970 sur une plateforme anti-guerre du Vietnam et a été le premier membre du Congrès à présenter des articles de mise en accusation contre le président Richard Nixon. Après l'arrêt Roe v. Wade en 1973, il a défendu la décision et a été un vote fiable en faveur de l'élargissement de la licence d'avortement, y compris le financement par les contribuables, pendant toute la durée de son mandat au Congrès.

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  • La liberté de religion est menacée en Belgique

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    De Mark Geleyn sur doorbraak.be :

    La liberté de religion est menacée en Belgique

    07/01/2022

    Nous ne savons pas encore s'il y aura une révision de la Constitution après les prochaines élections. Mais s'il y a une révision, elle portera aussi sur la liberté de religion dans ce pays. Pour beaucoup, c'est une surprise. La liberté de religion n'est pas un problème, n'est-ce pas ? Chacun fait ou croit ce qu'il veut. Si vous voulez toujours croire en Dieu, allez-y, mais n'embêtez pas les autres avec ça.

    La vision libérale du monde

    C'est à peu près l'opinion qui prévaut parmi les personnes qualifiées d'éclairées en Occident. Il s'agit d'une vision du monde qui s'est débarrassée du christianisme en tant que noyau de notre civilisation, ainsi que de la philosophie classique et de la pensée judéo-chrétienne, dans laquelle la raison doit tenir les désirs en échec.

    Dans le libéralisme des Lumières, l'autonomie de l'individu prévaut et un rationalisme qui doit servir les désirs, et non les inhiber. L'État est alors - en théorie - un cadre neutre dans lequel les ambitions des individus peuvent se complaire et ne doivent tenir compte que des ambitions des autres individus. C'est la philosophie de mon poing qui doit s'arrêter au nez des autres.

    Ce libéralisme domine aujourd'hui les sociétés occidentales. Cela ressemble à un programme de droits et de plus de droits, avec des contes pour enfants comme le contrat social que l'homme de la nature passerait pour se soumettre à un État. Et, avec ce cadre prétendument neutre de tolérance qui, au fil du temps, est devenu une idéologie intolérante. C'est le cadre dans lequel nous vivons actuellement.

    La constitution belge

    Cependant, les nobles principes du libéralisme classique sont magnifiquement formulés dans notre Constitution belge. En 1830, cette Constitution était un document très solide avec des principes de liberté dans un cadre de loi et d'ordre. Lorsque les fondateurs de la Belgique présentent leur Constitution au roi Léopold Ier, celui-ci réagit de manière quelque peu acerbe, mais conscient des limites de son pouvoir : "Elle est bien libérale, votre Constitution".

    Depuis lors, notre Constitution a été longuement remaniée. Mais heureusement, ce qui est resté, ce sont ces principes fondamentaux. L'une d'entre elles, importante, est la liberté de religion.

    La liberté religieuse sous pression

    Or, c'est précisément cette liberté de religion qui est mise à rude épreuve. Quelques exemples illustrent les enjeux de la pratique :

    Si le gouvernement flamand a mis en place cet été une police des religions pour contrôler les églises, les mosquées et les synagogues, il a laissé le contrôle des mosquées à risque réel à la police fédérale et à la sûreté de l'État. Que veut donc réellement ce gouvernement flamand ?

    Si les synagogues (et les écoles) juives ont encore besoin de la protection de l'armée et de la police, c'est que quelque chose ne tourne pas rond dans l'État de droit de ce pays. Nous nous en tenons aux symptômes, mais nous ne nous attaquons pas à l'auteur du crime. Si, pendant la période de Noël, les autorités locales doivent placer les crèches de Noël dans un enclos en fer pour éviter le vandalisme, et qu'elles les laissent ensuite généralement tels quels, c'est que quelque chose ne tourne pas rond dans l'ordre public.

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  • Le "wokisme" : un monstre né du pédantisme déconstructionniste

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    De

    Pierre-André Taguieff: «Du pédantisme déconstructionniste est né ce monstre qu'est le “wokisme”»

    Directeur de recherche honoraire au CNRS, Pierre-André Taguieff est philosophe, politiste et historien des idées. Auteur d'une cinquantaine d'ouvrages, il a récemment publié Les nietzschéens et leurs ennemis. Pour, avec et contre Nietzsche aux Éditions du Cerf.


    L'idée de déconstruction, devenue rapidement vision idéologique et programme de travail sur les textes, s'est formée à partir des lectures françaises de Nietzsche et surtout de Heidegger au cours des années 1960 et 1970. Le mot «Dé-construction» (avec la majuscule) a été forgé par Gérard Granel au milieu des années 1960 pour traduire le terme polysémique employé par Heidegger : Abbau, dans son essai «Contribution à la question de l'être» (Zur Seinsfrage, 1956), texte rédigé en 1955 en hommage à Ernst Jünger. Le mot Abbau avait été auparavant employé par Heidegger, notamment dans son cours de 1927, «Les Problèmes fondamentaux de la phénoménologie», pour désigner la «déconstruction critique des concepts reçus qui sont d'abord nécessairement en usage, afin de remonter aux sources où ils ont été puisés». Cette idée directrice était présente chez Edmund Husserl qui, dans le § 60 des Méditations cartésiennes (1929), critiquait la «métaphysique dénaturée au cours de l'histoire», et se proposait, par la phénoménologie, de retrouver ou de restaurer «le sens de ce qui fut à l'origine fondé comme une philosophie première», ainsi que le rappelle Derrida dans «La Voix et le phénomène» (1967).

    Il faut pointer le grand malentendu sur la déconstruction : par son ambiguïté constitutive, l'entreprise derridienne, mi-philosophique mi-littéraire, située entre l'orthodoxie heideggérienne et l'avant-gardisme académique étatsunien, pouvait être mise à toutes les sauces, ce qui faisait croire à tous ceux qui s'en inspiraient qu'ils parvenaient ainsi aux sommets de l'inventivité intellectuelle.

    Pierre-André Taguieff

    C'est à la suite d'une rencontre avec Heidegger sur des questions de traduction de ses textes que Granel, comme il l'expliquera plus tard, a proposé le mot «dé-construction» pour «éviter “destruction” qui, même avec un tiret, renverrait à Zerstörung plutôt qu'à Abbau». Avant d'être publiée, la traduction par Granel du texte de Heidegger avait circulé dans les milieux heideggériens, et sa traduction d'Abbau par le mot «Dé-construction» avait retenu l'attention. Il a été aussitôt repris par Jacques Derrida, qui en a fait par la suite un drapeau. Au début de «De la grammatologie» – ouvrage publié en décembre 1967 – où il s'engage dans la déconstruction de l'«onto-théologie métaphysique» censée être propre à l'Occident, Derrida définit son geste comme «la destruction, non pas la démolition, mais la dé-sédimentation, la dé-construction de toutes les significations qui ont leur source dans celle du logos. En particulier la signification de vérité». Ce qui est visé, c'est ce qu'il appelle le «logocentrisme», cette «métaphysique de l'écriture phonétique» et, plus profondément, cette «ontologie qui, dans son cours le plus intérieur, a déterminé le sens de l'être comme présence et le sens du langage comme continuité pleine de la parole». L'objectif déclaré de l'ouvrage est de travailler à «l'ébranlement» de cette ontologie ou de cette «métaphysique de la présence» et de «rendre énigmatique ce que l'on croit entendre sous les noms de proximité, d'immédiateté, de présence». Et de préciser : «Cette déconstruction de la présence passe par celle de la conscience, donc par la notion irréductible de trace (Spur), telle qu'elle apparaît dans le discours nietzschéen comme dans le discours freudien».

    Il faut pointer le grand malentendu sur la déconstruction : par son ambiguïté constitutive, l'entreprise derridienne, mi-philosophique mi-littéraire, située entre l'orthodoxie heideggérienne et l'avant-gardisme académique étatsunien, pouvait être mise à toutes les sauces, ce qui faisait croire à tous ceux qui s'en inspiraient qu'ils parvenaient ainsi aux sommets de l'inventivité intellectuelle, et, plus particulièrement, aux critiques littéraires qu'ils étaient devenus philosophes et aux heideggériens les plus compassés qu'ils dansaient avec la langue. Tous disciples néanmoins de Derrida, s'il est vrai que la formule synthétique des prétentions derridiennes est de marier la «profondeur» heideggérienne à la «légèreté» nietzschéenne. Mais aussi, d'une certaine manière, de jouer Nietzsche contre Heidegger.

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  • Ce mois-ci, dans La Nef :

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    Voici le sommaire de cette excellente publication (janvier 2022) (certains contenus sont accessibles en cliquant sur les liens) :

    AMDG
    Responsa de Rome : une sévérité insoutenable

    L'éditorial de janvier par Christophe Geffroy,
    Directeur de La Nef

    À quelques jours de Noël – beau cadeau ! n’y avait-il rien de plus urgent en ces temps de pandémie et de drame des abus sexuels sur mineurs ? –, la Congrégation pour le Culte divin a rendu public le 18 décembre dernier des Responsa ad dubia (réponses aux doutes) « sur certaines dispositions » de Traditionis custodes. Dans la lignée du motu proprio du pape et de sa lettre d’accompagnement aux évêques, le ton est brutal, sans aucun souci de ménager les personnes concernées.

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    CE MOIS-CI DANS LA NEF :

    ENTRETIEN
    DOSSIER Jacques Maritain (1882-1973)
    • Maritain : « Sauver les vérités affolées », par Baudouin de Guillebon
    • Maritain et Maurras, par Florian Michel
    • Maritain, théologien de l’Église, par le Père François Daguet o.p.
    • « J’avais trouvé mon maître », entretien avec Michel Fourcade
    • Actualité politique de Maritain, par Christophe Geffroy
    VIE CHRÉTIENNE
    • Les mauvais anges et le mal naturel, par Denis Sureau
    • Question de foi : Ô mon beau dialogue…, par l’abbé Hervé Benoît
    CULTURE
    • La mutinerie des Cipayes, par Michel Toda
    • Notes de lecture
    • De verbe et de chair : Voici de l’eau, par Henri Quantin
    • Musique : Le Schubert de Berman, par Hervé Pennven
    • Noël : sélection de livres pour vos cadeaux, par Patrick Kervinec
    • Cinéma : The Chosenpar François Maximin
    • Sortir : Maurice Denis, par Constance de Vergennes
    • À un clic d’ici, par Léonard Petitpierre
    • Et pour les jeunes…, par Valérie d’Aubigny
    • Un livre, un auteur : entretien avec le Père Michaël Bretéché
    • Rencontre : Guillaume d’Alançon, par Marine Tertrais
    DÉBATS/Points de vue

    CONTRE CULTURE

  • L'année 2021 : la plus violente pour les chrétiens en Inde

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    2021 "l'année la plus violente" pour les chrétiens en Inde

    4 janvier 2022

    New Delhi (Agence Fides) - L'année 2021 s'est terminée comme " l'année la plus violente " de l'histoire pour les chrétiens en Inde, enregistrant pas moins de 486 épisodes de violence et de haine qui ont choqué le pays. La population minoritaire chrétienne de l'Inde a été confrontée à une série de violences souvent perpétrées par des groupes extrémistes hindous dans tout le pays. L'augmentation d'une année sur l'autre de la violence à l'encontre d'une communauté entièrement pacifique a atteint des chiffres alarmants au cours du dernier trimestre de 2021. " Les plaintes déposées à la suite d'incidents de violence révèlent plus d'un incident par jour, totalisant près de 500 cas de violence en 2021, comme le rapporte le United Christian Forum (UCF) ", a déclaré à Fides A.C. Michael, leader laïc catholique et coordinateur de l'UCF.

    Les trois derniers mois de 2021 ont vu plus de 180 incidents impliquant des chrétiens à l'approche de Noël. Le nombre mensuel de cas de violence était le suivant : 37 en janvier, 20 en février, 27 en mars, 27 en avril, 15 en mai, 27 en juin, 33 en juillet, 50 en août, 69 en septembre, 77 en octobre, 56 en novembre et 48 en décembre.

    "L'atmosphère de haine propagée par certaines actions et certains discours de certains groupes et la fausse propagande sur les conversions prétendument frauduleuses semblent encourager les éléments antisociaux à commettre des violences. La promulgation de lois au nom de la liberté religieuse aggrave la situation. Il ne serait pas exagéré de dire que ces incidents sont des actes bien orchestrés et planifiés par certains groupes visant à diviser le pays sur la base de la religion ", a déclaré A.C. Michael à Fides.

    Selon les rapports enregistrés sur la ligne d'assistance activée par le groupe UCF, les incidents de violence à l'encontre des chrétiens sont en augmentation depuis 2014, confirmant l'affirmation ci-dessus : 127 incidents en 2014, 142 en 2015, 226 en 2016, 248 en 2017, 292 en 2018, 328 en 2019, 279 en 2020 et, enfin, 486 incidents au 30 décembre 2021.

    Au total, quatre États du nord de l'Inde, l'Uttar Pradesh (102), le Chhattisgarh (90), le Jharkhand (44) et le Madhya Pradesh (38), ont enregistré 274 incidents de violence contre des chrétiens en 2021.

    Au total, quatre États du nord de l'Inde, l'Uttar Pradesh (102), le Chhattisgarh (90), le Jharkhand (44) et le Madhya Pradesh (38), ont enregistré 274 incidents de violence contre des chrétiens en 2021.

    "Les chrétiens en particulier notent que ces États ne parviennent pas à garantir une atmosphère propice à tous les citoyens de manière égale", note Michael, ancien membre de la Commission des minorités de Delhi.

    Un État du Sud a également enregistré un nombre élevé d'incidents de violence contre les chrétiens en 2021 : il s'agit du Karnataka, avec 59 incidents. D'autres États où la violence contre les chrétiens se produit sont : Bihar (29 cas), Tamil Nadu (20), Odisha (20), Maharashtra (17), Haryana (12), Punjab (10), Andhra Pradesh (9), Gujarat (7), Uttarakhand (8), Delhi (8), Telangana (3), Himachal Pradesh (3), West Bengal (2), Rajasthan (2), Assam (1) et Jammu et Kashmir (1 cas).

    La ligne d'assistance de l'UCF, grâce au plaidoyer de ses avocats, a réussi à obtenir la libération de 210 personnes en détention. En outre, 46 lieux de culte ont été rouverts ou continuent d'accueillir des services de prière. Mais, dans tout cela, seules 34 plaintes officielles (First Information Report) ont été enregistrées auprès de la police contre les auteurs de violences.

    Dans presque tous les incidents signalés en Inde, des groupes d'autodéfense d'extrémistes religieux ont fait irruption dans des réunions de prière ou des assemblées religieuses. Comptant sur l'impunité, ces militants menacent et agressent physiquement les personnes en prière, avant de les livrer à la police sous l'accusation de conversions forcées. Des slogans anti-chrétiens sont souvent entendus devant les postes de police, sans que la police n'intervienne. La violence contre la communauté chrétienne est aggravée par l'incapacité ou le manque d'engagement de la police à enquêter et à poursuivre les auteurs. Et ce, malgré les directives de la Cour suprême de l'Inde, qui a demandé à plusieurs reprises l'arrêt des actes horribles de violence de masse.sa.

    Pas moins de 19 appels sont en instance devant différents tribunaux indiens, déposés en vertu de la loi sur la liberté de religion dans neuf États indiens où de telles lois existent. Bien que ces lois soient en vigueur dans certains États depuis 1967 - il y a plus de 50 ans - à ce jour, aucun chrétien n'a été condamné pour avoir forcé quelqu'un à se convertir. De plus, recensement après recensement, la population chrétienne est restée à 2,3% de la population indienne de 1,3 milliard d'habitants (2019).

    La ligne d'assistance de l'UCF a été lancée le 19 janvier 2015, pour soutenir la liberté fondamentale et la promotion de valeurs telles que la justice, la liberté, l'égalité et la fraternité en Inde. Le service d'assistance téléphonique aide les personnes en détresse, notamment celles qui ne connaissent pas les lois du pays, en les guidant dans leurs démarches auprès des autorités publiques.

    (SD-PA) (Agence Fides 4/1/2022)

  • Bioéthique en Belgique : état des lieux et perspectives pour 2022 : un webinaire proposé par l'Institut Européen de Bioéthique

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    Il est encore possible de s'inscrire...

    A l’aube de cette nouvelle année, l'IEB vous propose une conférence en ligne :

    Bioéthique en Belgique :

    Etat des lieux et perspectives pour 2022

    Se dirige-t-on vers une légalisation de la gestation par autrui en Belgique ?

    Après vingt ans, quelles perspectives pour la loi euthanasie ?

    Quels sont les nouveaux enjeux éthiques en matière de recherche sur les embryons ?

    Quel impact la crise sanitaire a-t-elle sur le recours à l’avortement et à la procréation artificielle ?

    Profitez de ce webinaire, gratuit et ouvert à tous, pour faire le point sur l'agenda bioéthique belge.

    Rendez-vous le 5 janvier 2022 sur Zoom, de 20h à 21h30.

    Je m'inscris au webinaire
  • 6 000 ONG indiennes privées d'accès à des fonds envoyés par des pays étrangers

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Fonds étrangers bloqués : presque 6 000 ONG indiennes touchées par le non-renouvellement d’une licence

    4/01/2022

    Au 1er janvier, presque 6 000 ONG indiennes ont perdu la licence leur permettant d’accéder aux contributions étrangères, selon la loi (Foreign Contribution Regulation Act) qui régule la possibilité de recevoir des financements de l’étranger pour les organisations indiennes. Outre les Missionnaires de la Charité, de nombreux autres organismes reconnus, dont Oxfam India, sont concernés par la situation. De son côté, sœur Stany Rose, des sœurs de Mère Teresa en Orissa, a réagi : « Nous ne sommes pas inquiètes, Dieu le Père prendra soin de nos besoins. »

    L’offensive du gouvernement indien contre les financements étrangers ne semble pas limitée aux Missionnaires de la Charité : au 1er janvier, presque 6 000 ONG indiennes ne peuvent plus accéder à des fonds envoyés par des pays étrangers. La nouvelle – présentant un tableau plus large du problème, et survenant précisément au moment de Noël en Inde – a été dévoilée par le journal The Hindu, qui cite des documents officiels du ministère de l’Intérieur indien.

    Plus précisément, ce sont 5 933 organisations qui ont perdu le statut requis par la loi sur les contributions étrangères (Foreign Contribution Regulation Act), qui régule la possibilité de recevoir des financements de l’étranger pour les organisations indiennes. Un chiffre est éloquent pour signifier que qui se passe : jusqu’au 31 décembre 2021, il y avait 22 762 licences actives ; aujourd’hui, on n’en compte plus que 16 829. En seulement quelques jours, leur nombre a été réduit de près d’un quart.

    Outre les Missionnaires de la Charité, on compte d’autres victimes de cette situation qui sont également mondialement reconnues comme Oxfam India (la branche locale d’une de l’ONG internationale). Cette dernière a publié un communiqué, le 2 janvier 2022, en confirmant se trouver dans la même situation et en expliquant que le non-renouvellement de sa licence menace ses interventions humanitaires, y compris son assistance aux urgences liées au Covid-19, assurée actuellement dans 16 États indiens. Une question particulièrement sensible alors que le variant Omicron se répand rapidement à Delhi et Mumbai.

    Soutien des gouvernements d’Orissa et du Bengale occidental

    Parmi les autres ONG affectées, selon The Hindu, on compte la Tuberculosis Association of India – une organisation fondée à l’époque coloniale par la couronne britannique, afin d’assister les patients atteints de tuberculose, et se trouvant aujourd’hui sous le patronage de la présidence indienne. L’Indian Youth Centres Trust, un important réseau d’établissements éducatifs, est également affecté, ainsi que Jamia Millia Islamia, une université musulmane historique, active depuis l’époque du Mahatma Gandhi. L’université a été en ligne de mire, probablement pour avoir été au cœur de manifestations contre une loi controversée sur l’accès à la citoyenneté votée en 2019.

    Cependant, la situation reste opaque et confuse : ainsi, le ministère de l’Intérieur de New Delhi a publié une circulaire affirmant que les licences permettant d’accéder aux contributions étrangères sont prolongées jusqu’au 31 mars. Mais le document précise que cette extension ne s’applique pas aux organisations qui ont déjà perdu leur licence. Quoi qu’il en soit, l’objectif politique de cette restriction, qui fait partie de l’agenda nationaliste imposé par le gouvernement Modi et qui sera subi avant tout par les plus démunis, semble évident.

    Après le tweet récent de Mamata Banerjee, ministre en chef du Bengale occidental, le gouvernement d’Orissa est également intervenu pour soutenir les Missionnaires de la Charité. Le 30 décembre, le chef du gouvernement local, Naven Patnaik, a ordonné aux autorités locales de s’assurer que les orphelinats et les léproseries des sœurs de Mère Teresa ne soient pas en difficulté. « Là où c’est nécessaire, des ressources d’urgence peuvent être utilisées. En Orissa, il y a 13 centres des Missionnaires de la Charité qui offrent de l’aide pour près de 2 000 personnes. » Depuis Bhubaneswar, sœur Stany Rose a réagi en disant : « Nous ne sommes pas inquiètes : Dieu le Père prendra soin de nos besoins. Nous sommes reconnaissantes envers le chef du gouvernement [d’Orissa] pour l’annonce de son soutien, mais par-dessus tout, nous remercions le peuple d’Orissa pour son affection et son aide apportées tout au long de ces années. »

    (Avec Asianews)

    Lire également : Inde : les Missionnaires de la charité contraintes de rationner la nourriture

  • L'intention du pape pour janvier 2022 : les victimes de discrimination et de persécution religieuse

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    De Vatican News, cette intention sans mention particulière pour les persécutions dont sont victimes de façon très cruciale les chrétiens à travers le monde :

    En janvier, le Pape prie pour les victimes de persécutions religieuses

    La première intention de prière du Pape François en 2022 est consacrée à la lutte contre la discrimination et la persécution religieuses. Le Saint-Père rappelle que la liberté religieuse ne se limite pas à la liberté de culte, mais qu'elle est liée à la fraternité.

    «Comment se peut-il qu’aujourd’hui tant de minorités religieuses souffrent de discriminations ou de persécutions?

    Comment pouvons-nous permettre, dans une société si civilisée, que des personnes soient persécutées en raison du seul fait qu’elles professent publiquement leur foi? Non seulement c’est inacceptable, mais c’est inhumain: c’est une folie.   

    La liberté religieuse ne se limite pas à la liberté de culte, à savoir au fait de pouvoir pratiquer son culte le jour qui est prescrit par les livres sacrés, mais elle consiste à valoriser l’autre dans sa différence et à voir véritablement dans l’autre un frère.

    Nous avons tellement de choses en commun en tant qu’êtres humains que nous pouvons vivre en accueillant nos différences dans la joie d’être frères.

    Qu’une différence, qu’elle soit petite ou substantielle comme la différence religieuse, ne nous empêche pas de voir la grande unité d'être frères!

    Choisissons le chemin de la fraternité. Parce que soit nous sommes frères, soit tout s’écroule.

    Prions pour que les victimes de discrimination et de persécution religieuse trouvent dans la société la reconnaissance de leurs droits, et la dignité qui vient de la fraternité.»