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Politique - Page 163

  • Les convertis au christianisme persécutés en Algérie

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    En 2021, l’enfer des Algériens convertis au christianisme s’est accentué

    L’exercice d’un culte en Algérie – musulman on non musulman – est lié à l’obtention d’un agrément fixant le lieu du culte et d’un autre désignant le prédicateur, en vertu d’une loi inique de février 2006. Plusieurs procès ont été intentés ces derniers mois contre des Algériens pour atteinte aux préceptes de l’islam, notamment contre des convertis au christianisme. Les autorités algériennes ont également procédé à la mise sous scellés de plusieurs églises principalement les églises protestantes de Kabylie.

    Récemment, une cour d’appel en Algérie a condamné Foudhil Bahloul, un Algérien converti, à six mois de prison avec sursis et à une amende de 100 000 dinars algériens (environ 720 dollars) pour un transfert de 200 euros considéré comme un «don non autorisé» en vertu d’une loi discriminatoire utilisée contre les minorités religieuses.

    «Foudhil Bahloul n’aurait jamais dû être poursuivi en justice en premier lieu – personne ne devrait être puni pour ses croyances religieuses ou pour avoir pratiqué sa foi. La cour d’appel a eu la possibilité d’annuler une condamnation injuste et a pourtant insisté sur une peine de prison, même si elle était avec sursis. Ce verdict est un signe troublant de la détermination des autorités algériennes à réprimer le droit à la liberté de religion et de conviction et ajoute au climat de peur croissant en Algérie, en particulier pour les minorités religieuses, et jette les bases de nouvelles violations des droits en vertu de la prétexte de réglementer le culte non musulman en vertu de la loi 06-03», a déclaré Amna Guellali, directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

    «Depuis 2017, les autorités algériennes ont utilisé cette loi pour persécuter effrontément les minorités religieuses. Il est grand temps de l’abroger et d’annuler tous les verdicts qui en découlent, y compris dans le cas de Foudhil Bahloul», a déclaré l’ONG.

    Des agents de la gendarmerie ont arrêté Foudhil Bahloul et trois de ses amis à Aïn Defla (nord) en avril 2021 avant de perquisitionner son domicile et de saisir des livres et du matériel liés à la foi chrétienne. Le 21 juillet, M ahloul a été jugé sans avocat et les témoins n’ont pas été autorisés à témoigner devant le tribunal d’Ain Defla. Sur la base de la loi 06-03 de 2006, qui comprend un certain nombre de dispositions trop larges et vagues qui criminalisent la liberté de croyance, il a été condamné à six mois de prison et à une amende de 100 000 dinars algériens (environ 720 dollars).

    En mai, un haut dignitaire religieux algérien a déclenché une violente polémique en affirmant que «l’Algérien ne peut être que musulman»«L’islam et le nationalisme sont les deux faces d’une même pièce», a estimé le président du Haut Conseil islamique (HCI), Bouabdellah Ghlamallah, dans un discours prononcé le 5 mai à l’occasion du 90anniversaire de l’Association des oulémas musulmans algériens, créée en 1931 pendant la colonisation française (1830-1962).

    Bouabdellah Ghlamallah a même contesté l’identité algérienne des non-musulmans. «Les graines semées par la France commencent à germer et les ouléma musulmans algériens doivent y faire face et poursuivre le djihad [«effort»] national et théologique pour éradiquer ces résidus», a souligné l’ancien ministre des affaires religieuses, dont les propos ont été rapportés par des médias proches du régime.

    Pour beaucoup, le discours du président du HCI n’est qu’un anneau de chaîne des tensions franco-algériennes, notamment autour de la très houleuse question mémorielle. À l’occasion du 60anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (1962), le président français Emmanuel Macron a entrepris une série d’«actes symboliques» afin de tenter de «réconcilier les mémoires», sans geste de réciprocité jusqu’à présent côté algérien, lequel brouille toujours les ressorts de ce dossier.

  • Où va l’Eglise aujourd’hui ? L’évêque de Toulon-Fréjus, Mgr Dominique Rey, 70 ans, n’a pas dit son dernier mot :

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    Lu sur le site web du « salon beige »,sous la signature d’Antoine Bordier :

    Rey 20211219-212418b-scaled-735x600.jpg« Une page se tourne avec l’évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey : celle de 2021. Une autre, toute blanche encore, va se noircir de quelques lettres, de quelques mots, de quelques phrases : celle de 2022. Celui qui fêtait ses 20 années à la tête du diocèse, l’année dernière, fêtera, en 2022, ses 70 ans de pèlerinage terrestre, ou plutôt de navigation maritime. Car, face aux avis de tempête, sur cette mer agitée, il est entre deux eaux, comme l’Eglise de France. Dort-il comme le Christ au fond de sa barque ? Navigation en eaux troubles, avec cet évêque-skipper au long cours.

    Comme à son habitude, même si le poids de l’âge et de la fonction commence à se faire sentir, Mgr Rey est en forme. Il blague, le sourire en coin. Dans sa voiture blanche – elle n’est pas blindée et n’a pas vocation à se transformer en papamobile – il écoute ses chanteurs préférés. Ils appartiennent à l’ancien-temps, à celui où les chanteurs étaient des conteurs, des poètes. Il écoute du Léo Ferré, du Brassens, du Brel. Cette fois-ci, alors que sa voiture roule en direction du Séminaire de La Castille, où l’attendent les 60 séminaristes qui ont préparé un temps festif, à l’approche de Noël, il écoute la chanson de Pierre Bachelet, L’homme en blanc. Les paroles sont surprenantes de réalisme, même si elles appartiennent désormais au passé :

    « Il descend de l’avion, il embrasse la terre. A genoux sur le sol, comme on fait sa prière. Et, même les officiels ne savent plus quoi faire, avec leurs vieux discours, leur tenue militaire. Il arrive, il descend, il est là l’homme en blanc… »

    Cet homme, c’est le pape Jean-Paul II. Mgr Rey appartient à sa génération. Il entre au Séminaire presqu’au même moment où Karol Wojtyla devient pape, moins de deux ans après en 1980. Il sera ordonné en 1984, par le cardinal Jean-Marie Lustiger, l’archevêque de Paris.

    Aujourd’hui dans son diocèse, il regarde l’année 2021, et, constate facilement que

    « la pandémie a chamboulé nos habitudes. Comme dans toute la France nous avons été très affectés par le virus. Les conséquences de la pandémie, dans tous les domaines, ont été négatives. Il existe une réelle inquiétude pour l’avenir. Nous sommes entrés dans un cycle où la fragilité, la peur, voire la folie sont présents. Des personnes se sont retrouvées extrêmement seules. Et, que dire de la pression médiatique et des décisions politiques et gouvernementales ? »

    Durant cette crise de pandémie mondiale, le diocèse de Fréjus-Toulon a perdu quelques ouailles, dans la bataille. Mais, il a su rebondir et offrir de nouveaux services à ses fidèles pour vivre sa foi et les célébrations.

    « Face aux situations très difficiles, très anxiogènes, des jeunes se sont levés, ils ont organisé des maraudes, pour visiter les personnes seules. Grâce aux nouvelles technologies de l’information et à internet, nous avons lancé un réseau social qui s’appelle La Traversée. Plus de 30000 personnes ont adhéré et participé à différents parcours sur l’espérance, la miséricorde. Nous avions la Messe quotidienne via notre chaîne YouTube. »

    Un évêque sur le pont

    Confronté à cette crise de Covid-19, à celle des vocations, à la déchristianisation, Mgr Rey ne baisse pas les bras. Au contraire, il remonte d’autant plus les manches de son pull-marin au-dessus des coudes. Cet homme de Dieu est un véritable navigateur, qui a plus d’une solution dans son sac de marin-pèlerin.

    « Oui, je suis un pèlerin. J’arpente les chemins, les routes et les ruelles de mon diocèse. Je ne suis pas un gestionnaire de Dieu. Je ne suis pas un fonctionnaire de l’Eglise. Je suis un pèlerin. »

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  • Inde : les chrétiens visés par de nombreux attentats

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    Du site (allemand) de l'Aide à l'Eglise en Détresse :

    Inde : Multiples attentats anti-chrétiens à Noël

    L'Aide à l'Eglise en Détresse s'inquiète de l'évolution de la « plus grande démocratie » du monde

    30/12/2021

    L'organisation mondiale d'aide papale « Church in Need » a reçu des rapports de partenaires du projet en Inde selon lesquels des groupes extrémistes hindous avaient ciblé des chrétiens et des institutions chrétiennes les jours de Noël. "Nous sommes profondément choqués par cette vague de violence, qui s'est malheureusement déjà manifestée récemment", a déclaré Florian Ripka, directeur général de "Kirche in Not" Germany. « L'Inde, la plus grande démocratie du monde, devient de plus en plus une terre d'insécurité et de peur pour les chrétiens et les autres minorités religieuses. Cela nous met en alerte."

    Église détruite dans l'état d'Odisha. © Église en détresse

    Le Dr. Suresh Mathew, rédacteur en chef de l'hebdomadaire catholique "Indian Currents", a confirmé huit attaques anti-chrétiennes pendant les vacances. Celles-ci sont à mettre au compte des forces nationalistes hindoues, dont la « Brigade Hindutva ». Elle est considérée comme la branche militante du parti au pouvoir BJP (Bharatiya Janata Party), qui comprend également le Premier ministre indien Narendra Modi. Après que la « Brigade Hindutva » ait attaqué des institutions musulmanes dans un passé récent, selon les médias, elle a ciblé les chrétiens les jours de Noël.

    La messe de Noël a été prise d'assaut et les croyants menacés

    Selon Mathew, dans l'État de l'Uttar Pradesh, dans le nord de l'Inde, par exemple, une foule s'est déplacée devant le monastère « Mathridham Ashram » à Varanasi. La foule a scandé « Church Murdabad », quelque chose comme « A bas l'Église » ou « Mort de l'Église ». Dans la ville d'Ambala, dans l'État de l'Haryana, des extrémistes ont endommagé une statue du Christ ; A Silchar (état de l'Assam) une messe de Noël a été prise d'assaut et les croyants ont été menacés. Dans plusieurs endroits, il y a eu des protestations contre les célébrations de Noël dans les écoles chrétiennes ou dans les lieux publics.

    Chrétiens indiens en prière. © Église en détresse

    Les rapports sur les « Missionnaires de la Charité » fondés par Mère Teresa ont également causé de l'irritation. L'administration de l'ordre a confirmé que leur demande de prolongation afin de pouvoir accepter des dons de l'étranger n'avait pas été prolongée. Selon le ministère indien de l'Intérieur, le renouvellement de l'enregistrement dit FCRA a été rejeté le 25 décembre parce que les conditions d'admission n'étaient pas remplies. Au cours des mois précédents, des groupes nationalistes avaient accusé les « Missionnaires de la charité » de forcer les filles hindoues dans les foyers pour enfants à se convertir et d'offenser les sentiments religieux.

    "La violence organisée contre les chrétiens s'étend"

    Selon un rapport publié en octobre par plusieurs organisations de défense des droits humains, 21 des 28 États indiens connaissent des persécutions contre des chrétiens ; en septembre 2021, le rapport enregistrait 305 actes de violence contre des chrétiens ou des institutions chrétiennes. "La violence organisée contre les chrétiens se répand dans tout le pays", a déclaré AC Michael, l'un des co-éditeurs du rapport du Forum chrétien uni. Les autres éditeurs étaient l'"Association pour la protection des droits civils" et le groupe "Unis contre la haine". Le rapport critique le fait que la police et les autorités aient été trop réticentes à prendre des mesures contre les auteurs. De plus en plus de femmes chrétiennes étaient également la cible de fanatiques. « Nous vivons dans une situation très menaçante », a déclaré Michael à « Church in Need ».

    Les chrétiens représentent environ 2,3 pour cent des 1,3 milliard d'habitants de l'Inde. Les églises sont principalement impliquées dans l'éducation, les soins de santé et d'autres causes caritatives.

    De plus amples informations sur la violence antichrétienne en Inde et les attaques contre d'autres minorités religieuses peuvent être trouvées dans la documentation "Religious Freedom Worldwide 2021" de "Church in Need": https://acninternational.org/religiousfreedomreport/de/reports/in/

  • Des voeux sur le mode du politiquement et culturellement correct

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    Chers amis,

    Étant donné les circonstances de dénonciation et de politiquement correct et après consultation d’un avocat, je me suis rendu compte de l’imprudence de ma formulation classique de voeux.
    Vous souhaiter une bonne année, une bonne santé et la prospérité, me soumet en effet au risque de poursuites…

    Voici donc la version rectifiée de mes voeux, qui annule et remplace les précédentes tout en étant en conformité avec le principe de précaution inscrit dans la Constitution.

    Nouvelle formulation : Je vous prie d’accepter, sans aucune obligation implicite ou explicite de votre part, mes voeux à l’occasion du solstice d’hiver et du premier de l’an, en adéquation avec la tradition, la religion ou les valeurs existentielles de votre choix, dans le respect de la tradition, de la religion ou des valeurs existentielles des autres, ou dans le respect de leur refus, en la circonstance, de traditions, religions ou valeurs existentielles, ou de leur droit de manifester leur indifférence aux fêtes populaires programmées.

    Ces voeux concernent plus particulièrement :
    – La santé, ceci ne supposant de ma part aucune connaissance particulière de votre dossier médical, ni d’une quelconque volonté de m’immiscer dans le dialogue confidentiel établi avec votre médecin traitant ou votre assureur avec lequel vous auriez passé une convention obsèques.
    – La prospérité, étant entendu que j’ignore tout de la somme figurant sur votre déclaration de revenus, de votre taux d’imposition et du montant des taxes et cotisations auxquelles vous êtes assujettis.
    – Le bonheur, sachant que l’appréciation de cette valeur est laissée à votre libre arbitre et qu’il n’est pas dans mon intention de vous recommander tel ou tel type de bonheur.

    Nota Bene : Le concept d’année nouvelle est ici basé, pour des raisons de commodité, sur le calendrier grégorien, qui est celui le plus couramment utilisé dans la vie quotidienne de la région à partir de laquelle ces voeux vous sont adressés. Son emploi n’implique aucun désir de prosélytisme. La légitimité des autres chronologies utilisées par d’autres cultures n’est absolument pas mise en cause. Enfin, l’emploi de la langue française ne sous-entend aucun jugement de valeur. Son choix tient au fait qu’elle est la seule couramment pratiquée par votre serviteur. Tout autre idiome a droit au respect tout comme ses locuteurs.

    Clause de non responsabilité légale : En acceptant ces voeux, vous renoncez à toute contestation postérieure. Ces voeux ne sont pas susceptibles de rectification ou de retrait. Ils sont librement transférables à quiconque, sans indemnités ni royalties. Leur reproduction est autorisée. Ils n’ont fait l’objet d’aucun dépôt légal. Ils sont valables pour une durée d’une année, à la condition d’être employés selon les règles habituelles et à l’usage personnel du destinataire. A l’issue de cette période, leur renouvellement n’a aucun caractère obligatoire et reste soumis à la libre décision de l’expéditeur. Ils sont adressés sans limitation préalable liée aux notions d’âge, de genre, d’aptitude physique ou mentale, de race, d’ethnie, d’origine, de communauté revendiquée, de pratiques sexuelles, de régime alimentaire, de convictions politiques, religieuses ou philosophiques, d’appartenance syndicale, susceptibles de caractériser les destinataires. Leurs résultats ne sont, en aucun cas, garantis et l’absence, totale comme partielle, de réalisation, n’ouvre pas droit à compensation. En cas de difficultés liées à l’interprétation des présentes, la juridiction compétente est le Tribunal de ..., lieu où j’ai élu domicile.

    Après ce préambule, je me permets de vous (ré)adresser mes voeux de la façon la plus politiquement correcte. La vie est de plus en plus simple !

    source

  • La réponse d'un médecin catholique aux FAQ sur les vaccins et traitements COVID-19

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    Du National Catholic Register (traduction : https://www.deepl.com/fr/translator)

    28 décembre 2021

    Le Dr. Gwyneth Spaeder est une pédiatre à Raleigh, NC. Elle a fréquenté l'Université de Dallas. Elle a obtenu son diplôme de médecine à la Johns Hopkins School of Medicine, où elle a également effectué sa résidence en pédiatrie. Elle a été auteur et rédactrice invitée pour le National Catholic Bioethics Quarterly.

    Réponse d'un médecin catholique aux FAQ sur les vaccins et traitements COVID-19

    Partie I : Un examen de l'histoire et des données sur les vaccins à ARNm

    "Il n'y a aucune raison physiopathologique ou historique de croire qu'un effet secondaire nouveau, jamais vu auparavant, de l'un ou l'autre des vaccins à ARNm COVID-19 se produira soudainement des mois ou des années après son administration" -- Dr Gwyneth Spaeder

    Le débat public sur les vaccins COVID, leur efficacité et leur moralité a été sérieusement déformé par la désinformation, souvent transmise sur Internet et dans les médias sociaux par des personnes bien intentionnées. 

    Je souhaite apporter des réponses à certaines questions fréquemment posées et présenter une critique constructive sur les affirmations et conclusions incomplètes ou incorrectes que j'entends fréquemment. J'écris en tant que médecin qui a passé les 20 derniers mois à travailler avec des patients COVID et leurs familles. J'écris en particulier en tant que pédiatre qui a vu des enfants perdre leurs parents et grands-parents, des mois d'éducation et parfois leur propre santé à cause de ce virus. 

    J'écris également en tant que mère qui a essayé d'équilibrer mon appel professionnel en tant qu'épouse et mère avec mon devoir envers mes patients ; de concilier ce que je sais être scientifiquement valide avec mon désir de ramener ma vie familiale à la normale, et de continuer à travailler avec mon mari pour élever nos enfants dans la foi catholique, en utilisant les défis de ce moment historique pour souligner que le catholicisme honore à la fois la foi et la raison.

    La Note 2020 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi sur la moralité de l'utilisation de certains vaccins anti-COVID-19 s'est-elle appuyée sur des données incomplètes ? 

    A ce jour, la déclaration catholique la plus autorisée sur les vaccins COVID est la Note 2020 de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi concernant l'utilisation de certains vaccins COVID-19. On prétend parfois qu'au moment où la Note a été rédigée, les données étaient incomplètes tant sur la nature de la conception que sur les composants utilisés dans les vaccins à ARNm produits par Pfizer et Moderna. Il est compréhensible que de nombreuses personnes se soient interrogées sur l'utilisation de la technologie ARNm lorsque ces vaccins ont reçu l'autorisation d'utilisation en urgence de la Federal Drug Administration. 

    Ce n'est toutefois pas le manque de données, mais la méconnaissance de la science en cause par le grand public qui a suscité ces inquiétudes. Un bref rappel de la biologie s'impose ici, car une grande partie des préoccupations initiales que j'ai entendues de la part de parents de patients, ainsi que d'amis, était due à la crainte erronée que l'injection d'ARNm dans nos muscles puisse en quelque sorte modifier notre génome unique. Cela ne peut tout simplement pas se produire.

    L'ARN messager, ou ARNm, est une molécule qui indique à notre organisme comment fabriquer des protéines. Une fois la protéine fabriquée, l'ARNm est dégradé et éliminé du corps avec d'autres déchets. Ce processus ne se produit que dans un sens. Il n'y a jamais de risque de modification du génome de la personne vaccinée, car le processus de transcription et de traduction par lequel les protéines sont fabriquées ne fait qu'avancer : De l'ADN à l'ARN à la protéine. Il ne peut pas fonctionner en sens inverse. (L'exception à cette règle concerne les enzymes de transcriptase inverse, comme celles contenues dans le VIH, un rétro-virus, mais qui ne sont absolument pas présentes dans les vaccins à ARNm).

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  • Journée mondiale de la Paix : quelle consistance ?

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    De Stefano Fontana sur le site du Daily Compass :

    Journée mondiale de la paix : où est la substance ?

    31-12-2021

    Pauvreté, migrations, dégradation de l'environnement, climat : depuis quelque temps, les messages pour la Journée mondiale de la paix se concentrent sur des thèmes contingents, avec le risque sérieux d'enchevêtrer l'Eglise dans des visions politiques partisanes et en guerre les unes contre les autres.

    Le message pour la Journée mondiale de la paix du 1er janvier 2022 est consacré par François à trois sujets très importants en soi : le dialogue entre les générations, l'éducation/la formation et le travail.  Ces trois sujets sont "actualisés" par le Message dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et de la crise plus générale qu'elle génère. Les phrases/images habituelles reviennent dans le texte : le cri des pauvres et le cri de la terre, le changement climatique et la dégradation de l'environnement, tout est interconnecté, le contrat social, le soin de la maison commune, la suppression des barrières et la construction de ponts, un pacte qui promeut l'éducation à l'écologie intégrale, la durabilité, l'alliance entre les personnes et l'environnement.

    Comme nous le savons, les textes des messages de la Journée de la Paix ne sont pas écrits par les papes eux-mêmes. Ils étaient autrefois rédigés au sein du Conseil pontifical Justice et Paix, puis revus par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et la Secrétairerie d'État. Aujourd'hui, il semble que ce ne soit plus le cas, mais on ne sait pas non plus précisément quel est leur cours réel. Cela signifie qu'il est naturel que les phrases habituelles du pape, ses expressions les plus récurrentes, celles qui sont habituellement présentes dans les médias qui rapportent sa pensée, soient bien représentées, comme dans une revue de compilation, dans des documents de ce type, même si cela signifie qu'ils ne perdent pas leur caractère de slogans et le renforcent même.

    Dans le De Civitate Dei, saint Augustin dit que la paix est "tranquillitas ordinis", la tranquillité de l'ordre. Dans une autre de ses œuvres, il affirme que "sans charité, il ne peut y avoir de paix" et dans De laude pacis, il dit que "avoir la paix signifie aimer". La tranquillité de l'ordre signifie que la paix n'est pas le désordre, c'est-à-dire l'injustice ("il y a une justice parfaite là où il y a la paix"), mais la construction de la coexistence communautaire selon une règle naturelle, selon l'ordre de la création, qui concerne aussi les relations sociales. Lorsque la nature [entendue ici non pas comme l'environnement naturel mais comme l'ordre naturel des choses] n'est pas respectée, il y a désordre, violence et injustice et, par conséquent, la paix est empêchée : "sans justice, les royaumes ne sont que de grands voleurs". L'ordre naturel, cependant, ne peut être respecté sans un ajout surnaturel, c'est-à-dire sans la charité, c'est pourquoi saint Augustin dit que sans la charité (chrétienne), il ne peut y avoir de paix.

    Les contingences historiques peuvent être une incitation accidentelle à œuvrer pour la paix, mais elles ne peuvent en être le fondement. La dégradation de l'environnement, ou la course aux armements qui détourne les ressources du secteur éducatif, les multiples difficultés générées par la pandémie sont des occasions de s'engager pour la paix et il est juste de les mettre en évidence, mais les fondements ultimes sont d'ordre naturel (agir dans le respect de l'ordre conforme à la finalité des choses) et surnaturel (puiser dans la charité de la vie divine). En d'autres termes, ils concernent la raison et la foi, la nature et la grâce, la politique et la religion. Dans les messages pour la Journée mondiale de la paix, nous constatons depuis quelque temps un déplacement de l'attention de cette dimension, que nous pouvons appeler "haute" ou substantielle, vers l'autre dimension, que nous pouvons appeler "basse" ou accidentelle. Certes, nous ne pouvons pas détourner notre regard du "moment" que nous vivons, mais ce moment n'est pas obscurci, il est plutôt illuminé si on le considère à la lumière de l'éternel.

    En se concentrant presque exclusivement sur les contingences d'aujourd'hui, à l'exception peut-être de l'utilisation bien établie d'une citation biblique initiale, on court le grand danger de se laisser entraîner par des visions politiques partisanes qui s'affrontent et s'approprient des positions particulières. Les messages de la Journée mondiale de la paix entendent s'adresser à tous, et c'est pourquoi ils se répartissent sur le panorama des besoins actuels plutôt que sur les fondamentaux que j'ai évoqués plus haut. Mais ce faisant, ce qui est dit devient relatif et produit l'effet inverse : tout le monde ne s'y reconnaît pas, précisément parce qu'il est alourdi par des choix partisans. 

    L'interconnexion de la dégradation de l'environnement et du réchauffement climatique est un exemple de ces positions partisanes sur des questions contingentes. Parler de l'"interconnexion" comme d'un fait positif nous empêche de clarifier les ambiguïtés du phénomène ; d'applaudir les "nombreux jeunes qui luttent pour un monde plus juste et plus solidaire afin de sauvegarder la création, confiée à nos soins. Ils le font avec inquiétude et enthousiasme, et surtout avec un sens des responsabilités face au changement de cap urgent que nous imposent les difficultés nées de la crise éthique et socio-environnementale actuelle", implique également de se rendre disponible à l'indifférence des jeunes et à l'exploitation politique des mouvements de jeunesse.

    Saint Augustin a souligné l'aspect spécifiquement chrétien dans la considération du thème de la paix, qui ne doit jamais faire défaut. Au contraire, nous finissons par dire des choses grammaticalement correctes mais syntaxiquement peu claires. Et surtout, nous finissons par dire des choses qui sont plus formelles que liées au contenu. Par exemple, le dialogue : "Dialoguer, c'est s'écouter, se confronter, se mettre d'accord, marcher ensemble". Mais on ne peut s'empêcher de se demander : A quel sujet ? Sur quoi ? Pour quoi ? Vers quoi ?

  • Nigeria : le courage d'un évêque

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    D'Anna Bono sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    La dénonciation courageuse d'un évêque au Nigeria

    31-12-2021

    Monseigneur Matthew Hassan Kukah a dénoncé les violences au Nigeria et le silence du président Buhari. Il a dénoncé la disparition de centaines de garçons et de filles et le fléau des enlèvements. Dans l'une d'entre elles, un prêtre, le père Luke Adeleke, est mort.

    Mons. Kukah
    Il faut du courage, surtout dans certains pays, pour accuser ouvertement le gouvernement et le chef d'État de ne pas valoriser la vie humaine, au lieu de se limiter, comme beaucoup, à déplorer la violence et la tyrannie sans citer de noms. Ce courage ne fait pas défaut à Monseigneur Matthew Hassan Kukah, évêque catholique de Sokoto, au Nigeria, qui, dans son message de Noël, a demandé au président Muhammadu Buhari de rendre compte, et ce n'est pas la première fois, du niveau insoutenable de violence qui ravage son pays. "Le silence du gouvernement fédéral", déclare Monseigneur Kukah, "nourrit l'horrible bête de la complicité avec les actions de personnes malfaisantes qui ont compromis l'avenir de générations entières d'enfants. Le président du Nigeria nous doit une explication et des réponses : quand les enlèvements, les séquestrations pour extorsion, les massacres brutaux, insensés et sans fin de nos compatriotes prendront-ils fin ? Quand nos réfugiés au Cameroun, au Tchad ou au Niger pourront-ils rentrer chez eux ? Il est urgent de répondre à ces questions".

    Monseigneur Kukah, qui vit dans l'un des douze États du nord à majorité islamique de la fédération nigériane, parle avant tout de la situation dramatique de leurs habitants : dans le nord-est, ils sont persécutés par les djihadistes, qui sévissent contre les chrétiens et les musulmans qui ne respectent pas strictement la loi coranique, et menacés partout par la violence des groupes armés et des criminels de droit commun qui agissent presque sans être inquiétés : "une quantité sans précédent de cruauté s'est déchaînée sur des citoyens innocents dans les États du nord. Des innocents ont été arrachés à leur lit, à leur champ, happés par les marchés et même les autoroutes et sacrifiés aux dieux du mal. Les communautés ont été transformées en goulags de misère, de mort, de souffrance et de méchanceté".

    Alors que les décès sont quotidiens et que la situation sécuritaire continue de se dégrader, le gouvernement semble avoir choisi d'ignorer le sort des Nigérians, de les laisser à la merci du mal. Il est clair, insiste Monseigneur Kukah, que l'administration du président Buhari ne valorise plus le caractère sacré de la vie humaine : "rien n'exprime le désarroi des familles comme le silence de l'État au niveau fédéral. Aujourd'hui, après plus de sept ans, on ignore le sort de plus de cent filles à Chibok, et plus de trois ans plus tard, on ne sait rien de Leah Sharibu. Les étudiants du Yauri Federal Government College et les enfants de l'école Islamiyya dans l'État de Katsina sont toujours aux mains de leurs ravisseurs. En outre, nous avons perdu le compte des centaines d'autres enfants enlevés qui ne sont pas couverts par les médias, et des centaines de personnes et de familles qui ont subi le même sort".

    Les filles de Chibok sont les 274 écolières, presque toutes chrétiennes, qui ont été enlevées en 2014 par le groupe djihadiste Boko Haram et pour lesquelles le monde a agi sans succès. Avec le temps, beaucoup ont été libérées, mais plus d'une centaine sont portés disparues : peut-être mortes, peut-être contraintes de se faire exploser sur les marchés et dans les gares routières pour semer la panique dans la population, peut-être vivantes et mariées de force aux djihadistes. Leah Sharibu est l'une des 109 écolières enlevées par Boko Haram en février 2018, la seule à ne pas avoir été libérée car elle est chrétienne et a refusé d'abjurer et de se convertir à l'islam. Les autres enlèvements mentionnés par Mgr Kukah se sont produits, et continuent de se produire, dans les États du nord-ouest. Dans le cas des étudiants, il y a maintenant au moins un millier de jeunes enlevés extirpés dans différentes écoles.

    Mais le kidnapping est depuis longtemps un fléau national. La veille de Noël, un prêtre, le père Luke Adeleke, curé de l'église Saint-Antoine à Ijemo Fadipe, dans l'État d'Ogun, à l'extrême sud du pays, a également été victime. Gregory Fadele, directeur des communications sociales du diocèse d'Abeokuta, auquel appartient le père Adeleke, "Le père Luke venait de célébrer l'eucharistie pour la communauté et rentrait chez lui. Il voyageait avec un garçon de 11 ans qui, heureusement, n'a pas été blessé. Sur la route bordant la forêt, à un moment donné, des bandits ont commencé à tirer, probablement pour tenter de le kidnapper. Nous supposons qu'ils voulaient tirer dans les pneus de la voiture, mais les balles ont touché notre prêtre aux deux jambes. Le père Luke a commencé à perdre beaucoup de sang. Il était très faible, mais il a réussi à conduire jusqu'à l'hôpital, mais quand il est arrivé, il était déjà mourant.

    Plusieurs autres prêtres ont été enlevés au Nigeria et presque toujours libérés, sans que l'on sache si c'est en échange du paiement d'une rançon. En général, les kidnappeurs agissent en réseau, explique le père Fadele, et lorsqu'ils voient une voiture dans laquelle ils supposent qu'il y a une personne qui, kidnappée, pourrait rapporter une rançon, ils agissent. Récemment, la situation s'est aggravée, ils entrent en action avec n'importe qui, quel que soit le type de voiture ou le bien-être économique présumé du conducteur. Dans les grandes villes, à l'exception de la zone nord où Boko Haram est actif, les enlèvements sont plutôt rares. Le problème se pose en dehors de la ville, dans les zones forestières ou sur les routes reliant les villes aux zones périphériques. Les enlèvements sont plus fréquents dans ces zones.

    Les funérailles du père Adeleke ont eu lieu le 30 décembre dans la cathédrale des Saints Pierre et Paul à Adatan, dans le diocèse d'Abeokuta. Il n'avait que 38 ans. Aux appels de Monseigneur Kukah, le président Buhari a réagi avec irritation, déclarant qu'il déformait les faits, que la situation dans le pays n'était pas du tout si grave. En avril dernier, le porte-parole de la présidence, Garba Shehu, a déclaré que ses critiques à l'égard du président étaient "impies" et idéologiques.

  • Quand Houellebecq égratigne Macron et compare Zemmour à Marchais

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    Le nouveau Houellebecq arrive... Lu sur valeursactuelles.com :

    Dans son nouveau roman, Houellebecq égratigne Macron et compare Zemmour à Marchais

    Le prix Goncourt 2010 revient le 7 janvier avec Anéantir. Un huitième ouvrage de très légère anticipation où le héros, un énarque, est au service du ministre de l’Economie et des Finances.

    Cet animateur de télévision, ce n’est pas Eric Zemmour, car même si une personnalité émerge dans son roman, l’ancien journaliste de CNews est décrit autrement. « Il est vrai que Zemmour, ça marche toujours, il suffit de prononcer son nom et la conversation se met à ronronner dans des voies balisées et gentiment prévisibles un peu comme Georges Marchais à son époque », écrit Michel Houellebecq. Il ajoute : « Chacun retrouve ses marqueurs sociaux, son positionnement naturel, et en tire des satisfactions calmes ».

    Moult sujets abordés

    Mais surtout, dans ce roman, si l’auteur ne veut pas nommer précisément le chef de l’Etat, ses références sont sans équivoque. Qualifié de « président réélu en 2022 », il ajoute qu’il avait « délaissé les fantasmes de start-up nation qui avaient fait sa première élection, mais n’avaient objectivement conduit qu’à produire quelques emplois précaires et sous-payés, à la limite de l’esclavagisme, au sein de multinationales incontrôlables ». Plus aucun doute, donc.

    Le Parisien décrypte aussi un passage avec une allusion claire aux discours enflammés d’Emmanuel Macron lors de la présidentielle 2017, des discours, « bras largement ouverts dans un élan quasi christique ». D’autres personnalités sont en revanche citées précisément, comme Bernard Arnault, David Pujadas ou François Lenglet. Sans oublier Cyril Hanouna qui ne devrait guère apprécier la mention qui lui est destinée. Enfin, selon franceinfo, si Michel Houellebecq se concentre sur l’amour dans ce roman, il aborde des centaines de sujets : de la fin de vie aux légumes verts, en passant par les migrants, les huiles essentielles, les soins, l’euthanasie ou Pascal. Sans que cela ne parte dans tous les sens.

  • Joe Biden en fâcheuse posture

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    D'Anthony Lacoudre, en opinion, sur le site de France Soir :

    La Constitution américaine vient de sauver la République

     29/12/2021

    CHRONIQUE — Après onze mois au pouvoir, Joe Biden a perdu le contrôle du pays. 

    En moins d'un an d'exercice du pouvoir par Joe Biden, l'inflation est à un niveau jamais atteint aux États-Unis depuis 39 ans (6,9 % en rythme annuel — on rappellera que la Maison-Blanche et Janet Yellen, son ministre du Budget ont promis au printemps dernier que l'inflation serait "transitoire"). 

    Le prix de l'essence à la pompe a augmenté de 60 % (après que le président ait interdit la construction aux États-Unis de pipelines ainsi que l'exploration et le forage de gaz naturel sur le domaine national), plus de 2 millions d'immigrés clandestins ont franchi la frontière avec le Mexique (le chiffre le plus élevé depuis 60 ans, ce qui correspond d'ailleurs à une promesse électorale formulée par Joe Biden pendant la campagne, citant même l'objectif de deux millions d'entrées), l'armée américaine a quitté l'Afghanistan dans le chaos (laissant 13 soldats américains morts, des centaines de citoyens américains prisonniers des Talibans et des milliards de dollars d'équipements militaires, Joe Biden qualifiant l'opération de "succès extraordinaire"), la criminalité atteint des niveaux records dans les villes des États-Unis gérées par des maires démocrates, la dette publique a augmenté de quatre trillions de dollars, 400 000 Américains sont décédés du virus du Covid en 2021, c'est-à-dire plus qu'en 2020, et ce, en dépit de la distribution de vaccins et de traitements, alors que le président avait annoncé pendant la campagne électorale qu'il avait un plan pour éliminer le virus. 

    Joe Biden essuie donc échec sur échec et transforme chacune de ses initiatives en désastre. 

    Le déclin physique et mental de Joe Biden

    Son déclin physique et mental est évident. Il s'écroule à plusieurs reprises quand il monte les escaliers d'Air Force 1, il est incapable de s'exprimer en public sans lire un téléprompteur (et quand il ne lit pas son téléprompteur, personne ne comprend ce qu'il dit) et son entourage empêche désormais les journalistes de lui poser des questions à la fin de ses interventions publiques. 

    "Le dirigeant du pays le plus libre de la planète — en fait le dirigeant du monde libre — a peur de répondre aux questions. C'est une atteinte à la liberté de la presse", s'indigne à ce sujet le sénateur Kevin Cramer.

    Un couple Biden / Harris historiquement impopulaire

    Joe Biden est devenu le président le plus impopulaire de l'histoire des États-Unis en moins d'un an au pouvoir, avec 38 % d'opinions favorables. Cerise sur le gâteau, le vice-président Kamala Harris, qui ne manque pas une occasion de dévoiler au public son incompétence crasse, réussit à être encore plus impopulaire que lui, avec seulement 28 % d'opinion favorable.

    Lire la suite sur le site de France Soir

  • L'Inde contre Mère Teresa : une gifle de Modi au visage des chrétiens

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    De Gian Micalessin sur le site de Il Giornale . it :

    L'Inde contre Mère Teresa. La gifle de Modi au visage des chrétiens

    29 décembre 2021

    Le financement étranger de l'organisme fondé par la sainte a été bloqué. C'est la persécution du nationalisme hindou.

    En Inde, la dernière fiction s'est dissipée. Jusqu'à présent, le gouvernement du Premier ministre nationaliste Narendra Modi a toujours imputé aux groupes extrémistes hindous la responsabilité des persécutions antichrétiennes récurrentes qui se sont souvent traduites par des attaques violentes contre des croyants ou des institutions religieuses. Aujourd'hui, cependant, il n'y a plus de justification. La décision du gouvernement central de bloquer le financement étranger des Missionnaires de la Charité, l'organisation caritative fondée par Mère Térésa de Calcutta, est en fait une institutionnalisation de la persécution alimentée par le nationalisme hindou. Un nationalisme dont le Bharatiya Janata Party (BJP), le parti de Modi au pouvoir depuis 2014, est l'incarnation politique directe. Le blocage des fonds a été décidé par le ministère de l'Intérieur, qui a annoncé le 25 décembre, c'est-à-dire le jour de Noël, qu'il ne renouvellerait pas la licence nécessaire pour utiliser les dons étrangers. Le gel des dons contraint les Missionnaires de la Charité à renoncer aux fonds, d'une valeur de plus de 750 millions de dollars par an, qui sont indispensables pour gérer les foyers dispersés sur le vaste territoire indien. Selon une déclaration publiée par le ministère de l'intérieur, le renouvellement de la licence de l'organisation caritative a été "refusé" car "les conditions d'éligibilité" fixées par la loi n'étaient pas remplies. Selon Mamata Banerjee, gouverneur du Parti du Congrès, qui dirige l'État de Calcutta, où la congrégation missionnaire a son siège, "au moins 22 000 personnes assistées et collaborées" par l'organisation caritative pourraient se retrouver sans nourriture ni médicaments.

    Toutefois, ce choix risque de compromettre l'image de l'exécutif nationaliste. Depuis des mois, les communautés chrétiennes sont la cible de violences qui ont culminé, la nuit de Noël, avec l'attaque de l'église du Saint Rédempteur à Ambala, dans l'État d'Haryana, qui s'est terminée par la destruction de la statue du Christ. Les lois controversées contre la conversion, déjà en vigueur dans sept États contrôlés par les nationalistes hindous, qui prévoient jusqu'à dix ans de prison pour toute personne reconnue coupable de convertir une personne "par la force", par des "méthodes frauduleuses" ou "par le mariage", contribuent à la violence et aux persécutions. Introduites pour mettre un terme au nombre croissant de conversions parmi les membres des castes inférieures, ces lois sont en fait une incitation à la discrimination anti-chrétienne. Aujourd'hui, cependant, le Premier ministre indien risque de devoir assumer les conséquences de ses choix. Cibler 30 millions de chrétiens indiens, après avoir légitimé de facto la discrimination à l'égard des musulmans, c'est abandonner définitivement l'icône d'un pays laïc et multireligieux qui identifiait l'Inde. Ce revirement risque également d'entamer la crédibilité du Premier ministre. Le 30 octobre, après une rencontre avec le pape François au Vatican, le Premier ministre a annoncé que le souverain pontife se rendrait bientôt dans le sous-continent indien. Un engagement qui, compte tenu de la situation, semble hautement improbable.

    Mais la légitimation des persécutions anti-chrétiennes risque également d'aigrir les relations de Modi avec les États-Unis, qui s'alarment depuis longtemps des inculpations de groupes évangéliques "coupables" de convertir les basses castes. En fait, la "Commission américaine sur la liberté religieuse internationale" a déjà inclus l'Inde parmi les pays qui suscitent une "préoccupation particulière".

  • Les chrétiens ont cessé d'être majoritaires en Allemagne

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    De Gunnar Schupelius sur le site du Berliner Zeitung :

    Les chrétiens ne sont plus majoritaires en Allemagne

    27 décembre 2021

    A la fin de cette année, moins de 50 pour cent des Allemands seront probablement encore membres de l'Eglise protestante ou de l'Eglise catholique. Une évolution à laquelle les Eglises elles-mêmes ne sont pas innocentes, estime Gunnar Schupelius.

    Dans les églises chrétiennes, la peur de perdre leur importance se propage. C'est avec une grande inquiétude que les pasteurs regardent les chiffres qui s'approchent d'une limite magique vers le bas : à la fin de cette année, moins de 50 pour cent des Allemands seront encore membres de l'Eglise protestante ou de l'Eglise catholique, un chiffre qui n'a plus été atteint depuis des siècles.

    Cette perspective repose encore sur des extrapolations, l'Office fédéral des statistiques fournira les valeurs exactes à la fin de l'année. Mais il est fort probable que l'on soit déjà passé sous la barre des 50 pour cent.

    Il y a un an, le 31 décembre 2020, les chrétiens protestants et catholiques représentaient encore tout juste la majorité avec 51 pour cent. En 1990, il y a donc seulement 31 ans, deux tiers de la population appartenaient encore à l'Église. Il y a 50 ans, 90 pour cent des habitants de la République fédérale étaient membres d'une église.

    L'exode des Eglises s'effectue à un rythme croissant et de manière inexorable. Les personnes âgées, qui sont encore nombreuses à appartenir aux Eglises, disparaissent, le nombre de baptêmes et de confirmations s'effondre, sans compter les sorties d'église.

    Berlin est très en avance sur l'évolution. Ici, seuls 28 pour cent sont encore membres d'une Eglise, la grande majorité n'appartient à aucune confession, environ huit pour cent sont musulmans. Dans cette ville, de nombreuses personnes n'ont encore jamais vu l'intérieur d'une église et ne savent pas ce qui se passe pendant le culte.

    Le christianisme en tant que base de valeurs communes et de toute notre culture se perd dans la conscience de la majorité. Quant aux Eglises - ou ce qu'il en reste - elles sont fortement politisées de manière unilatérale, ce qui effraie à nouveau une partie du public.

    Pour les pasteurs protestants, par exemple, des thèmes tels que la protection de la vie à naître, la famille, une culture chrétienne dominante sont d'une importance secondaire. Ce qui leur importe, c'est la protection du climat et une "culture de bienvenue envers les migrants". C'est ce qui ressort d'une enquête représentative menée par l'université de Hanovre.

    Mais ces thèmes à eux seuls ne sont pas porteurs. L'Eglise prend constamment parti politiquement et ne parvient plus à formuler des réponses théologiques aux grandes questions de la vie.

    C'est précisément ce qu'elle a manqué de faire à l'époque des Corona. Elle aurait dû donner d'autres réponses que la politique, qui laissait les mourants seuls, les excluait sans retenue et intervenait dans la vie privée des gens comme jamais auparavant. L'Eglise n'a même pas contesté l'interdiction des services religieux en 2020 et a mis à la porte les personnes non vaccinées en 2021.

    La plus haute représentante de l'Eglise protestante en Allemagne, Annette Kurschus, s'est prononcée à Noël pour une vaccination obligatoire générale. Une telle obligation relève de "l'amour chrétien du prochain", a-t-elle déclaré à la radio allemande, ajoutant qu'elle ne pouvait "pas accepter les personnes qui refusent de se faire vacciner".

    Elle ne devrait pas s'étonner que davantage de membres quittent désormais l'Eglise.

  • Noël 2021 : une heure de rendez-vous pour le Cardinal Sarah sur les ondes d’Europe 1 /CNEWS

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    Europe 1 a diffusé ce 26 décembre une entretien de près d’une heure avec le cardinal Sarah. Ref. site web « le salon beige » : L’Europe, la France, son socle religieux fondateur c’est le christianisme