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Politique - Page 185

  • Répondre à la "cancel culture" par la transmission et l'enracinement

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    De Véronique Jacquier sur le site de France Catholique :

    «  Répondre par la transmission et l’enracinement  »

    26 juillet 2021

    L’historien Jean-Christian Petitfils fustige une «  cancel culture  » qui se répand jusque dans l’Université et rappelle l’importance de la transmission et de l’enracinement. Entretien.

    Quel regard l’historien que vous êtes porte-t-il sur la «  cancel culture  » ?

    Jean-Christian Petitfils : Initiée en France après la mort tragique de George Floyd en mai 2020 par des associations antiracistes ou des groupuscules de «  défense noire africaine  », la campagne passionnelle et outrancière destinée à abattre les statues, à débaptiser les lycées, les places et les rues portant le nom de grands hommes de notre Histoire, soupçonnés d’esclavagisme ou de colonialisme, est au cœur de cette «  culture de l’effacement  » qui se répand dans le monde occidental.

    Dans ce délire idéologique, où le souci de la vérité historique ne pèse pour rien, on ne sait trop lesquels sont le plus à blâmer, indigénistes, ultra-féministes, militants antiracistes et décoloniaux, islamo-gauchistes, qui ne rêvent que de déconstruire l’histoire de notre pays, ou les hommes politiques et les édiles tétanisés qui mettent genou à terre et se prêtent complaisamment aux injonctions terroristes des discours antiblancs.

    Y a-t-il des statues qu’il serait légitime de déboulonner ?

    Sans doute a-t-on exalté par le passé des individus qui ne le méritaient guère. Le mieux dans ce cas est de condamner leurs statues à l’oubli plutôt que d’agir «  à chaud  » sous l’injonction des manipulateurs. Sinon, où arrêter le curseur ? Quelles victimes choisir ? Jeanne d’Arc, récupérée par l’extrême droite ? Jean-Baptiste Colbert, pour avoir ordonné la rédaction du Code noir ? Louis XIV, pour l’avoir signé ? Voltaire, pour son antijudaïsme enragé ? Napoléon, pour avoir rétabli en 1802 l’esclavage en Guadeloupe et à Saint-Domingue ? Le maréchal Bugeaud, partisan et acteur de la «  terre brûlée  » en Algérie ? Le colonialiste Jules Ferry pour son mépris des «  races inférieures  » ? Charles de Gaulle, qualifié intensément «  d’esclavagiste  » et dont des statues ont été vandalisées ?

    Quels sont les précédents dans l’histoire ?

    Ces précédents, très nombreux, semblent constitutifs de l’histoire de l’humanité. Certains pharaons n’ont-ils pas fait marteler les effigies et les cartouches de leurs prédécesseurs ? Les chrétiens n’ont-ils pas détruit, pour la bonne cause disaient-ils, les idoles païennes, sans se soucier de la culture des peuples indigènes ?

    Faut-il rappeler aussi la grande crise iconoclaste de l’empire romain d’Orient, à partir de Léon III l’Isaurien (VIIIe siècle), qui, interprétant strictement l’interdit biblique de toute image divine, ordonna la destruction massive des icônes du Christ et de la Vierge. Cette crise dura plus d’un siècle.

    La fureur iconoclaste reprit – avec quelle âpre intensité ! – dans l’Europe du XVIe siècle au moment de la Réforme. La déprédation de l’art statuaire catholique s’accompagna de nombreux massacres. Durant les guerres de Religion, le mouvement s’intensifia en France, chaque camp cherchant à éliminer l’autre par la pierre renversée et le sang versé.

    Sous la Révolution, l’abbé Grégoire créa un mot pour dénoncer le phénomène : «  le vandalisme  ». Par fanatisme idéologique, haine de la religion ou de la monarchie, on détruisit des églises, des chapelles, on incendia des châteaux, on abattit des statues de rois, de princes, d’évêques, on vida jusqu’aux tombeaux royaux de Saint-Denis… «  Du passé faisons table rase  », clamera plus tard l’Internationale.

    Plus près de nous, le monde garde en mémoire les sinistres exactions de la Révolution culturelle chinoise, la destruction en 2001 des bouddhas de Bâmiyân en Afghanistan ou la démolition en 2012 des mausolées de Tombouctou au Mali. Personne, en revanche, ne pleure le déboulonnage des statues des dictateurs : Hitler, Staline, Mao, Ceausescu, Saddam Hussein… Heureusement.

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  • Qu’est-ce que l’homme ? La question fondamentale que le prochain pape ne pourra plus esquiver

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Qu’est-ce que l’homme ? Une question que le prochain pape ne pourra plus esquiver

    L’article de Settimo Cielo « Conclave en vue, tout le monde prend ses distances avec le Pape François » a eu un certain retentissement, aussi bien par ses conjectures sur la succession que, plus encore, parce qu’il a mis en évidence les silences singuliers des deux livres jumeaux au départ de cette chronique, l’un et l’autre rédigés par des auteurs prestigieux connus aussi bien en Italie qu’à l’étranger, Andrea Riccardi et Giuseppe De Rita, et tous deux dotés de titres résolument alarmistes sur l’état de santé de l’Église catholique, pour la huitième année du pontificat de Jorge Mario Bergoglio : « La Chiesa brucia » [L’église brûle] et « Il gregge smarrito » [Le troupeau dispersé].

    Le premier silence relevé par Settimo Cielo dans ces deux ouvrages concerne justement le Pape François, et il est d’autant plus significatif qu’ils sont l’œuvre de deux personnalités qui l’ont jusqu’ici soutenu, comme s’ils voulaient à présent prendre leurs distances et penser davantage au successeur qu’à lui.

    Le second silence – certainement le plus évocateur – fait quant à lui l’impasse sur les réels défis que l’Église auxquels l’Église est appelée à faire face aujourd’hui. Dans ces deux livres, quoique riches d’idées intéressantes, on ne trouve rien ou presque, en particulier, sur cette mutation de l’idée de l’homme qui constitue l’apport le plus révolutionnaire de la culture actuelle et qui se trouve aux antipodes de l’anthropologie chrétienne.

    C’est précisément sur cette question que le très réputé Sergio Belardinelli (photo), professeur de sociologie de processus culturels à l’Université de Bologne, mais sans doute plus philosophe que sociologue, nous écrit l’article qui suit.

    Ses intérêts scientifiques portent principalement sur les dynamiques socio-culturelles liées au développement des sociétés complexes, avec une référence particulière à la religion, à la politique, à l’identité culturelle et à la bioéthique. Parmi ses livres les plus récents, on peut citer : « L’altro Illuminismo. Politica, religione e funzione pubblica della verità », Rubbettino 2010; « Sillabario per la tarda modernità », Cantagalli 2012; « L’ordine di Babele. Le culture tra pluralismo e identità », Rubbettino 2018; « All’alba di un nuovo mondo », Il Mulino 2019 (avec Angelo Panebianco).

    Settimo Cielo avait d’ailleurs publié quelques extraits de ce dernier livre lors de sa sortie, ils concernaient eux aussi la question abordée dans cet article et les incertitudes de l’Église quant aux réponses à apporter à ces nouveaux défis :

    > L’Europe vote. Mais l’Église aussi doit décider de son destin

    Entre 2008 et 2012, Belardinelli a également été coordinateur scientifique du « Comitato per il Progetto Culturale » présidé par le cardinal Camillo Ruini.

    *

    Une inattention qui peut coûter cher

    de Sergio Belardinelli

    J’ai lu moi aussi les deux livres dont parle Sandro Magister, mais je n’aurais jamais été capable les raccrocher comme il l’a fait à la perspective d’un prochain conclave. Une piste très alléchante et convaincante qui ne manquera pas de capter l’attention de nombreux vaticanistes et autres experts de questions qui concernent le présent et l’avenir de l’Église catholique.

    Ce qui m’a en revanche frappé également, c’est le peu d’attention que ces deux livres réservent à ce qui constitue pourtant le défi des défis pour l’Église et pour le monde : la question anthropologique.

    Comme Magister le souligne très justement, nous sommes face à une véritable « révolution » concernant notre compréhension de la naissance, de la génération, de la mort, du libre arbitre, qui n’a que peu de choses en commun avec le modèle que l’on trouve dans la Bible.

    Il n’est plus seulement question d’avortement, d’euthanasie ou de procréation artificielle ; mais c’est la spécificité même de la nature humaine, son primat sur les autres êtres vivants et donc la place que l’homme occupe dans ce monde qui sont sérieusement remis en question.

    Il n’est plus simplement question de sauvegarder et de préserver le monde que nous partageons avec les autres êtres vivants, un devoir auquel nous ne pouvons plus nous soustraire de quelque manière que ce soit ; mais selon une certaine culture toujours plus virulente, c’est un peu comme si, en tant qu’hommes, nous aurions en quelque sorte usurpé quelque chose, lésé les doits de quelqu’un d’autre, qu’il s’agisse d’animaux ou de plantes. Sans parler de ce qui pourrait se produire sur les fronts de ce qu’on appelle le « big data » et des intelligences artificielles.

    Étant donné les implications culturelles, sociales et politiques de tous ces aspects, il est frappant qu’on n’en parle presque pas voire pas du tout dans des livres qui prétendent pourtant relancer le rôle de l’Église dans le monde contemporain. S’il est pourtant vrai que l’Église est « experte en humanité », alors le moins que l’on puisse dire c’est que c’est le moment de le démontrer, parce que c’est précisément l’humanité de l’homme lui-même qui est sérieusement remise en question.

    Même si ce point peut sembler discutable, je considère qu’il s’agit pourtant d’un thème sur lequel l’Église aurait beaucoup à dire au monde et qu’elle pourrait même retrouver un certain impact susceptible de mitiger cette dramatique difficulté de parler au cœur des hommes dont parle le livre de Riccardi.

    Mais naturellement, le magistère de saint Jean-Paul II et de Benoît XVI pèse lourdement sur cette importante question anthropologique, avec cette aura de « principes non-négociables » qui l’entoure et l’on préfère donc l’esquiver. Un « vide programmatique », comme l’appelle Magister, qui n’aidera certainement pas le Pape François, et encore moins son successeur.

  • Les tentations totalitaires au cœur des sociétés occidentales

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    D'Anne-Laure Debaecker sur le site "Pour une école librte au Québec" :

    Culte du progrès, croyance au sens de l'histoire, volonté de transformation : tentations totalitaires au cœur des sociétés occidentales

    26 juillet 2021

    Ryszard Legutko a vécu une partie de son existence dans la Pologne communiste. Professeur de philosophie et éditeur d’une revue clandestine, il a expérimenté le fonctionnement d’un régime totalitaire dans ses aspects les plus concrets. Après la chute du mur et le retour de la liberté, il fut stupéfait de voir les ex-communistes s’adapter bien mieux que les anciens dissidents à la démocratie libérale et aux affaires. Il voulut comprendre les raisons de cette étonnante compatibilité.

    En étudiant dans les détails les évolutions récentes de la démocratie libérale, il a découvert qu’elle partage en fait de nombreux traits inquiétants avec le communisme. Culte du « progrès », certitude qu’il existe un « sens de l’Histoire », volonté de transformer la société en luttant contre les adversaires de « l’émancipation et de l’égalité », soumission du suffrage populaire à des instances élitaires non élues, et aboutissement dans les deux cas, derrière le discours de la tolérance, à l’incapacité à tolérer aucune opinion contraire.

    À l’heure où, dans les démocraties occidentales, nombre d’électeurs sentent qu’ils ne sont plus vraiment maîtres de leurs choix politiques et qu’ils doivent même censurer leurs propres opinions, cet ouvrage permet, en remontant le fil des changements récents, d’identifier clairement les erreurs commises et les solutions pour les réparer.

    Professeur de philosophie, ancien ministre de l’Éducation en Pologne et député européen, il a répondu ci-dessous aux questions d’Anne-Laure Debaecker de Valeurs Actuelles.

    Anne-Laure Debaecker. — Votre étude porte sur un sujet peu abordé : les similitudes entre les régimes démocratiques et communistes. Qu’est-ce qui vous a poussé à entreprendre cette enquête ?

    Ryszard Antoni Legutko. — Plusieurs choses m’y ont poussé. La première impulsion était une observation selon laquelle les anciens communistes, après l’effondrement du régime, se sont non seulement transformés du jour au lendemain en démocrates libéraux exemplaires, mais ils ont aussi été accueillis comme des partenaires et amis fiables par les démocrates libéraux, alors que les conservateurs des partis postcommunistes étaient considérés de façon assez hostile.

    Puis, lorsque je me suis engagé dans la politique européenne, j’ai découvert à ma grande consternation que le pluralisme politique était une imposture. Le pouvoir est entre les mains d’un courant politique résolument de gauche et les soi-disant partis conservateurs ne sont plus conservateurs et ont accepté l’ordre du jour de gauche. Pour donner un exemple, le mariage homosexuel a été introduit par les socialistes en France, par les conservateurs en Grande-Bretagne et par les chrétiens-démocrates en Allemagne. Il y a une hégémonie politique et idéologique et quiconque s’oppose au courant dominant est ostracisé, intimidé et parfois puni par la loi. Nous voyons l’émergence de la censure et le politiquement correct est en train de devenir féroce. Il ne s’agit pas seulement du fanatisme de groupes marginaux, mais de la position officielle du courant dominant, c’est-à-dire un large spectre allant de la gauche à la soi-disant droite. Ce politiquement correct n’aurait pas émergé dans un environnement social véritablement diversifié.

    — Certains pourraient vous rétorquer qu’il n’y a pas de comparaison possible entre un régime autoritaire et liberticide tel que le communisme et le régime démocratique, garant des libertés…

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  • Cuba, la liberté - et les échecs du communisme

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    De Michael Warsaw sur le National Catholic Register :

    Cuba, la liberté - et les échecs du communisme

    Les expériences récentes de faim et d'épreuves ont réveillé le désir d'une liberté humaine authentique qui a été si régulièrement étouffée par le parti communiste cubain.

    24 juillet 2021

    Les manifestations de masse qui ont déferlé sur Cuba ces dernières semaines sont sans précédent pour une île-nation où un régime communiste autoritaire contrôle la parole - et presque toutes les autres facettes de la vie de ses citoyens - depuis plus de 60 ans.

    Les manifestations spontanées et multiples ont été rapportées par de nombreux médias grand public comme étant le résultat de l'aggravation de la crise économique et sanitaire à Cuba. Mais ce n'est pas tout à fait exact.

    Certes, le peuple cubain traverse une crise économique et sanitaire dévastatrice. Les taux d'inflation sont montés en flèche, tandis que la nourriture, le carburant et les médicaments font défaut. En outre, l'île a été durement touchée par une récente poussée de COVID-19, avec un nouveau pic de 6 199 cas quotidiens signalés à la mi-juillet.

    Mais si le manque de réponse aux besoins matériels de base a pu servir de catalyseur immédiat aux manifestations de grande ampleur qui ont éclaté le 11 juillet, ne vous y trompez pas : le peuple cubain ne demande pas seulement du pain, il demande la liberté.

    "Libertad" a été le cri de ralliement des manifestants, car les expériences les plus récentes de la faim et de la misère ont réveillé le désir d'une liberté humaine authentique qui a été si régulièrement étouffée par le parti communiste cubain. Le désir et le besoin de changement sont désormais plus forts que la peur des représailles. 

    Nouvellement enhardis, les manifestants et les groupes dissidents réclament la fin du régime communiste imposé à Cuba par Fidel Castro et ses compagnons révolutionnaires en 1959. Pendant son règne, qui a pris fin il y a seulement dix ans, 141 000 Cubains ont été tués par leur propre gouvernement. Des millions d'autres ont fui leur pays. 

    Près de 10 % de tous les Cubains, par exemple, vivent aux États-Unis. 

    Ceux qui sont restés sur l'île ont connu des décennies de suppression brutale par le gouvernement de leurs libertés religieuses, politiques et économiques. Selon un rapport publié en 2021 par Human Rights Watch, les détentions arbitraires et le harcèlement des critiques du gouvernement continuent d'être répandus, tandis que le gouvernement contrôle tous les médias et limite sévèrement la liberté d'expression. La plupart des entreprises économiques cubaines appartiennent à l'État, et seuls les groupes favorisés par le gouvernement ont accès à de meilleurs logements, à des produits de luxe et à des salaires plus élevés.

    Les catholiques et les autres croyants ont beaucoup souffert dans le Cuba communiste, officiellement athée jusqu'en 1992. Pendant cette période, les catholiques n'avaient pas le droit d'adhérer au parti au pouvoir - et donc de s'exprimer au sein du gouvernement. Des milliers d'églises, d'écoles et de séminaires catholiques ont été fermés de force. L'éducation religieuse est toujours très réglementée et ceux qui la reçoivent n'ont pas le droit d'obtenir de diplômes supérieurs.

    Cette oppression et le courage du peuple cubain qui la combat aujourd'hui démontrent de manière convaincante ce qui a toujours été le cas et ce que l'Église a toujours enseigné : le communisme est une idéologie ratée, incompatible avec la nature humaine et opposée à l'épanouissement authentique de l'homme.

    Enraciné dans le matérialisme athée, le communisme commence par une fausse compréhension du monde et de l'humanité. Il nie le besoin de l'homme pour Dieu, offrant l'État comme alternative totalitaire. Il supprime la liberté humaine, convaincu à tort que nos besoins sont avant tout matériels. Comme l'a dit saint Jean-Paul II lors de son célèbre discours de 1979 dans sa patrie, la Pologne, alors encore sous régime communiste, "L'exclusion du Christ de l'histoire de l'homme est un acte contre l'homme".

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  • Le gouvernement hongrois lance un référendum sur la question de la protection des enfants

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    De Rod Dreher sur The American Conservative :

    Orban : Laissez le peuple voter sur la loi LGBT

    Le Premier ministre hongrois Viktor Orban annonce la tenue prochaine d'un référendum sur la loi d'information LGBT.

    21 JUILLET 2021

    Le premier ministre hongrois Viktor Orban a annoncé une grande nouvelle aujourd'hui. Voici une partie de l'annonce traduite :

    Le gouvernement hongrois lance un référendum sur la question de la protection des enfants, a annoncé mercredi Viktor Orbán. Les questions porteront notamment sur ce que pensent les parents de l'introduction de la propagande sexuelle auprès des enfants dans les établissements d'enseignement public.

    Il y aura également des questions demandant dans quelle mesure les parents sont favorables à l'organisation de conférences dans les écoles sur les traitements de changement de sexe. Le Premier ministre demande à tous de dire non à ces questions ensemble.

    Ces dernières semaines, Bruxelles a attaqué la Hongrie pour ses lois de protection de l'enfance, a déclaré Viktor Orbán. Le Premier ministre a ajouté que l'Union européenne exige une modification de la loi sur l'éducation et la protection de l'enfance.

    [Citation d'Orbán :] "Bruxelles exige maintenant une modification de la loi sur l'éducation et des règles de protection des enfants. Ils regrettent que ce qui est déjà permanent en Europe occidentale ne soit pas possible chez nous. Là-bas, les militants LGBTQ visitent les jardins d'enfants et les écoles, ils dispensent une éducation sexuelle. Ici aussi, ils le veulent, c'est pourquoi les bureaucrates de Bruxelles menacent et engagent des procédures d'infraction, c'est-à-dire qu'ils abusent de leur pouvoir" - a déclaré le Premier ministre. Il a ajouté que l'avenir de nos enfants est en jeu, nous ne pouvons donc pas lâcher prise sur cette question. Lorsque la pression sur notre pays est si forte, seule la volonté commune du peuple peut protéger la Hongrie.

    Les questions du référendum seront les suivantes :

    • Êtes-vous favorable à la tenue d'une séance d'orientation sexuelle dans un établissement d'enseignement public sans le consentement des parents ?
    • Êtes-vous favorable à la promotion des traitements de changement de sexe pour les enfants mineurs ?
    • Êtes-vous favorable à l'offre de traitements de changement de sexe pour les mineurs ?
    • Êtes-vous favorable à la présentation sans restriction aux mineurs de contenus médiatiques à caractère sexuel qui affectent leur développement ?
    • Êtes-vous favorable à la présentation aux mineurs de contenus médiatiques sensibles au genre ?

    C'est un coup d'éclat. L'opposition hongroise n'a pas voté la loi, car elle la considérait comme manipulatrice. Tous les parlementaires étaient d'accord pour dire que les lois hongroises contre la pédophilie devaient être renforcées. Le Fidesz, le parti d'Orban, y a ajouté la loi sur la propagande LGBT interdisant les choses implicites dans ces cinq questions. L'opposition libérale a cru - sans doute à juste titre - qu'il s'agissait d'une manœuvre politique visant à l'obliger à voter pour un projet de loi (le projet de loi sur l'information des LGBT) auquel elle s'oppose, sous peine d'être accusée d'être laxiste en matière de pédophilie. Ils ont raison - c'était une manœuvre politique effrontée et manipulatrice. Néanmoins, la législation elle-même, à mon avis, était correcte et nécessaire. L'autre jour, j'ai discuté avec un critique de la législation, mais lorsque je lui ai expliqué à quel point cette propagande était allée loin aux États-Unis, il était visiblement choqué et a admis qu'il était déconnecté et qu'il n'avait aucune idée que les choses allaient si mal en Amérique.

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  • Chine : le sort de l'évêque Zhang reste inconnu

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    De Wu Xiuying sur Bitter Winter :

    Un évêque catholique et 10 prêtres détenus dans le Henan

    22/07/2021

    Les prêtres, des objecteurs de conscience qui rejettent l'accord entre le Vatican et la Chine, ont été libérés après une "éducation juridique". Le sort de l'évêque Zhang reste inconnu.

    Bishop Zhang presiding over the funeral of his mother Maria in Fanjiajie village, Henan, on January 13, 2016.
    L'évêque Zhang présidant les funérailles de sa mère Maria dans le village de Fanjiajie, Henan, le 13 janvier 2016.

    Les objecteurs de conscience catholiques représentent un phénomène croissant en Chine. Il s'agit des évêques, des prêtres et des laïcs catholiques qui n'acceptent pas de rejoindre l'Association catholique patriotique chinoise (CPCA), contrôlée par le gouvernement. Rejoindre la CPCA était autrefois interdit par le Vatican, mais est désormais autorisé, et même recommandé, après l'accord Vatican-Chine de 2018.

    Le Vatican n'encourage en aucun cas l'objection de conscience, mais il a déclaré à plusieurs reprises que les objecteurs de conscience restent des catholiques en règle, et il espère qu'ils pourront être traités "avec respect" par les autorités chinoises.

    Au lieu de cela, ils sont envoyés en prison. Prenant au sérieux l'idée que les manifestations de dissidence religieuse doivent disparaître en vue du centenaire du Parti communiste chinois (PCC), le 1er juillet, plus de 100 agents de la Sécurité publique ont fait une descente le 21 mai dans une usine désaffectée où l'évêque Joseph Zhang Weizhu du diocèse de Xinxiang, dans la province du Henan, avait organisé un séminaire indépendant pour les objecteurs de conscience. L'évêque, dix prêtres et dix séminaristes ont été arrêtés. Trois séminaristes ont réussi à s'échapper, mais ils ont également été arrêtés plus tard.

    Les séminaristes ont maintenant été renvoyés dans leurs familles et menacés d'être incarcérés s'ils continuent à étudier pour devenir des prêtres indépendants. Les dix prêtres ont été emmenés dans des centres d'éducation juridique, puis relâchés avec des avertissements similaires. Seul le sort de l'évêque Zhang reste inconnu.

    Les médias catholiques étrangers ont fait état de ces arrestations et des prières offertes par les catholiques du Henan pour le populaire évêque Zhang. Ce que certains médias ont peut-être manqué, cependant, c'est le caractère massif de l'objection de conscience catholique, qui est désormais un phénomène national, malgré les persécutions et les arrestations. "Nous ne voyons aucun résultat positif de l'accord du Vatican, a déclaré un prêtre du Henan à Bitter Winter. Nous prions pour le pape tous les jours, mais nous pensons qu'il a reçu de fausses informations sur la Chine. Nous ne rejoindrons pas l'Association patriotique." 

    "Le PCC ne change jamais, a commenté un croyant. Pourquoi devrions-nous changer ?"

    Traduit avec www.DeepL.com/Translator.

  • Quand le Parlement européen vote une résolution pro-avortement et anti-objection de conscience

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    La résolution pro-avortement et anti-objection de conscience du Parlement européen

    Un nouvel épisode peu commenté dans le combat mondial qui se déroule actuellement entre les partisans de l’avortement et les défenseurs du droit à la vie : le 24 juin, le Parlement européen a adopté la Résolution Matić sur l’avortement. 378 voix pour, 255 voix contre, 42 abstentions : une victoire, donc, pour la culture de mort camouflée sous ce titre lénifiant : « La santé et les droits génésiques et sexuels dans l’Union, dans le cadre de la santé des femmes ». Qui pourrait en effet s’opposer raisonnablement à la santé des femmes ?

    Pourtant, une majorité de députés des partis de droite, y compris du principal, le Parti populaire européen (PPE), a tenté de faire barrage. Mais c’est l’alliance de libéraux, d’écologistes et de socialistes (majoritaires au Parlement européen depuis les dernières élections européennes) qui l’a emporté. En réalité, seule une minorité de députés du Parlement européen est fermement opposée à « un droit à l’avortement ». Les résolutions alternatives des groupes CRE (Conservateurs et réformistes européens) et PPE ne proposaient pas d’interdire l’avortement eugénique ou l’avortement à la demande. La proposition du CRE rappelait cependant l’incompétence de l’UE s’agissant d’une question de santé, et le droit à l’objection de conscience du personnel soignant. La proposition du PPE dissociait l’avortement de la « santé sexuelle et génésique », et après avoir relevé que l’avortement n’est pas une méthode de contraception, demandait de « tout faire pour réduire le nombre d’avortements ». Vaines tentatives : tous les amendements qui plaidaient pour le devoir et l’intérêt des États à prévenir l’avortement et à aider les femmes furent rejetés en commission parlementaire.

    Si la droite reste timide et désunie face à l’avortement, la gauche est « toujours plus unie et déterminée (…) tant et si bien qu’elle n’est objectivement plus « pro-choix », mais uniquement « pro-avortement », relève Grégor Puppinck, directeur de l’European Center for Law and Justice (ECLJ). La Résolution Matic recommande en particulier de lutter contre la « désinformation » pro-vie. Comme si tout devait être fait, au nom de la santé des femmes, pour les pousser à avorter, sans délai de réflexion, sans discussion, sans alternative.

    L’ennemi à abattre est à présent clairement l’objection de conscience des professions médicales. La Résolution Matić lui consacre trois paragraphes (36 à 38) pour inciter les États à la vider de sa substance sous prétexte qu’elle empêcherait « un traitement efficace pendant la grossesse » ! Et pour faire taire les derniers scrupules, le mot « bébé » qui existait initialement dans la proposition de résolution Matić (cette inadvertance cacherait-elle un retour du naturel au galop ?) a été supprimé lors du vote final du paragraphe 38, relève Grégor Puppinck. En somme, il n’y a plus que pour les animaux qu’il est admis de parler de « bébé » avant la naissance, comme l’actualité vient de le rappeler en France cette semaine avec des titres extatiques sur la gestation d’un « bébé panda » au zoo de Beauval…

    Si le parlement de l’UE n’a pas le pouvoir d’obliger les États à modifier leur législation, la pression augmente. La Résolution Matić est une nouvelle arme pour faire plier les gouvernements conservateurs européens qui, tels ceux de Hongrie et de Pologne, refusent de rentrer dans le moule libertaire, anti-familial et anti-vie, de l’UE. Cela s’inscrit dans un combat planétaire, explique Grégor Puppinck (dans son article sur le « conflit mondial » de l’avortement en lien ci-dessous) : « À chaque fois et en tous lieux, les mêmes lobbies de l’avortement agissent, et à chaque fois, quelques groupes pro-vie chrétiens tentent de résister. » À vrai dire, les défenseurs de la vie ne sont pas moins déterminés que les pro-avortement. Mais ces derniers sont adossés à des multinationales de l’avortement (Fédération Internationale du Planning Familial, Mary Stopes International) qui disposent de fonds colossaux (via les fondations Rockefeller, Ford, Open Society de Soros, Gates, en lien avec la Banque Mondiale ou le Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population) et de complicités dans les grands médias, dans les parlements nationaux et les juridictions (Cour européenne des droits de l’homme, Cour interaméricaine des droits de l’homme, Cour Suprême des États-Unis, ONU). Tout un arsenal qui leur a permis, jusqu’à présent, d’avancer inexorablement. Pas toujours et partout, cependant, tempère Grégor Puppinck : « … nous assistons à un renforcement simultané des deux camps. Les « pro-vie » se renforcent aux États Unis, dans plusieurs pays d’Europe centrale et ont même remporté des victoires en Europe occidentale, tandis que les « pro-mort » renforcent leurs positions dans les instances internationales, et dans les pays pauvres. » Après tout, Goliath aussi avançait avec une totale assurance contre David… « Nous avons le sentiment de l’imminence d’une lutte finale », conclut Grégor Puppinck.

     
    Avortement : un conflit mondial
    ECLJ 02-07-2021
    Avortement : un conflit mondial
    Lire l'article sur : ECLJ
  • De bonnes (et exigeantes) lectures pour l'été

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    Suggestion de l'European Centre for Law & Justice (ECLJ) :

    Adoption de la Résolution Matic

    Madame, Monsieur,

    Le combat pour le droit et la justice serait vain s’il n’était enraciné dans une bonne compréhension du droit naturel et de la morale. C’est là la beauté du droit ; et c’est ce qui fait souvent défaut dans l’enseignement juridique. C’est pourquoi nous souhaitons contribuer à y remédier en vous proposant une série de textes de qualité permettant de comprendre les notions fondamentales telles que la loi, le juste, le bien commun, le droit naturel, ou encore la relation entre le droit et la morale.

    Pour cet été, nous vous proposons deux textes de grande qualité expliquant ce qu’est la « loi » en philosophie et en théologie morales. Il s’agit d’extraits de cours dont la publication nous a été autorisée par leurs éditeurs respectifs. Nous les en remercions vivement. La lecture et l’étude de ces textes peut être très bénéfique aux juristes, étudiants et confirmés.

    • Le Pédagogue : la loi, extrait du « Petit cours » de morale fondamentale, du P. Michel Labourdette, O.P., accessible ici.
    • La loi morale, extrait du cours de théologie morale fondamentale de l’abbé Perrenx, accessible ici.
    Nous vous proposons en outre quelques articles plus spécifiques :
    • La justice selon Aristote, par Michel Bastit, accessible ici.
    • Le regard du jusnaturaliste : la nature humaine, source du droit, par Xavier Dijon, accessible ici.
    • Insaisissable dignité, par Xavier Dijon, accessible ici.
    • Les échelles juridiques de l’eugénisme, par Xavier Dijon, accessible ici.
  • Le programme détaillé du voyage du pape à Budapest et en Slovaquie

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    De Delphine Allaire sur Vatican News :

    Le Pape à Budapest et en Slovaquie: programme détaillé du voyage

    Le programme du voyage apostolique de François à Budapest et en Slovaquie a été rendu public mercredi 21 juillet par la Salle de presse du Saint-Siège. Du 12 au 15 septembre prochain, le Souverain pontife visitera cinq villes, commençant par la capitale hongroise pour la messe de clôture du 52ème Congrès eucharistique international, poursuivant avec la capitale slovaque Bratislava, et faisant escale par les trois villes slovaques de Košice, Prešov et Šaštin.

    Quatre jours de déplacement en Europe centrale et orientale pour ce second voyage apostolique de l’année 2021. 8 prises de paroles du Saint-Père sont prévues ainsi que 3 messes publiques, selon le programme officiel paru ce mercredi 21 juillet.

    La demi-journée hongroise

    Le Pape François décollera de Rome-Fiumicino pour Budapest dimanche 12 septembre dès l’aube, à 6h00 du matin. Après un accueil officiel à l’aéroport international Franz-Liszt de la capitale hongroise, le Pape rencontrera le président de la république de Hongrie János Áder, ainsi que le Premier ministre Viktor Orban, au Musée des Beaux-Arts de Budapest.

    C’est dans ces lieux abritant la plus grande collection d’art de Hongrie que le Saint-Père rencontrera aussi l’épiscopat hongrois dans la matinée du dimanche 12 septembre. Un discours est prévu. Suivront toujours entre les murs de ce musée inauguré en 1906, une rencontre avec les représentants du Conseil œcuménique des Églises et quelques communautés hébraïques de Hongrie. Un discours est également prévu.

    À 11h30, sur la vaste place monumentale des Héros de Budapest, devant le Musée des Beaux-Arts, le Successeur de Pierre célébrera la messe de clôture du 52ème Congrès eucharistique international.

    Messe en la cathédrale Saint-Martin de Bratislava

    En début d’après-midi, le Pape quittera Budapest pour rejoindre par avion Bratislava - durée de vol 50 minutes. Il conclura ce dimanche chargé par une rencontre œcuménique à la nonciature apostolique de Bratislava -à 16h30, discours prévu-, et une heure plus tard -à 17h30-, par une rencontre privée avec les jésuites de Slovaquie, toujours à la nonciature.

    La journée du lundi 13 septembre commencera avec l’accueil officiel de l’évêque de Rome par les autorités slovaques. À 9h30, le Pape rendra une visite de courtoisie à la présidente de la République, Zuzana Čaputová, au Palais présidentiel, rencontrant autorités, société civile et corps diplomatique dans les jardins du Palais Grassalkovitch à 10h00. Un autre discours est prévu.

    Le Saint-Père se rendra ensuite en la cathédrale catholique Saint-Martin de Bratislava, plus grande et ancienne église de la capitale - datant du XIVème siècle- pour prononcer un discours devant les évêques, prêtres, religieux, séminaristes et catéchistes du pays. Il visitera le centre Bethléem et rencontrera ensuite la communauté juive slovaque -discours- avant de recevoir à la nonciature apostolique, le président du Parlement slovaque, puis le Premier ministre Eduard Heger, tout récemment entré en fonction, en avril 2021.

    Liturgie byzantine et piété mariale

    Enfin mardi 14 septembre, le Souverain pontife partira pour Košice, la deuxième ville du pays, afin de présider une divine liturgie selon le rite byzantin de saint Jean Chrysostome à Prešov à 10h30. 

    Le Pape échangera un salut avec la communauté rom de Košice à 16h00, et s’exprimera de nouveau publiquement devant les jeunes de la ville à 17h00.

    Ultime jour, mercredi 15 septembre, consacré à la messe au sanctuaire national de Šaštin -dans la région de Trnava-, en la basilique de Notre-Dame des Sept Douleurs, à 10h00, avant de regagner Rome en milieu de journée. Le 15 septembre est justement fêtée Notre-Dame des Douleurs, patronne de la Slovaquie, et depuis 1564, des fidèles font le pèlerinage national à Šaštín, en ce jour de fête qui est aussi férié.

    La devise de ce voyage apostolique en Slovaquie est "Avec Marie et Joseph, en route vers Jésus" -Con Maria e Giuseppe sulla via verso Gesù-, les fidèles slovaques vénérant profondément la Vierge des douleurs, invoquant son aide depuis des siècles. 

  • Agression de religieuses et fermeture des urgences d'un hôpital catholique en Inde

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/INDE - Agression de religieuses, fermeture des urgences d'un hôpital catholique

    19 juillet 2021

    Mokama (Agence Fides) - La salle d'urgence de l'hôpital catholique de Nazareth à Mokama, au sud-est de Patna, dans l'État indien du Bihar, a été fermée après l'agression subie par les religieux qui y travaillent le 16 juillet. Comme l'a rapporté à l'Agence Fides Sœur Anjana Kunnath, Administratrice de l'hôpital de Nazareth à Mokama, un groupe d'environ 30 personnes a attaqué les Sœurs de la Charité de Nazareth, qui gèrent l'hôpital, en dévastant le service des urgences. Selon la reconstitution des événements, le groupe avait amené un homme avec une grave blessure par balle, mais lorsqu'il a été examiné et traité par le médecin de garde, sa mort n'a été que confirmée. "La foule a insisté sur le fait que l'homme avait encore un battement de cœur. Ils ont menacé et terrorisé le personnel médical, le gardien et les autres patients", raconte Sr Kunnath. La foule a violemment frappé la sœur Aruna Kerketta, qui travaillait aux urgences, tandis que "certains policiers de Mokama sont restés à l'écart pendant que la foule se comportait violemment".

    Le patient, un homme de 40 ans, Pankaj Kumar Singh, a été abattu alors qu'il rentrait du travail en moto. "Il est tragique de perdre soudainement un jeune homme comme cela. Mais il est tout aussi tragique de terroriser les infirmières de garde et le médecin", a déclaré Sr Kunnath en s'adressant à la police, qui avait été alertée par l'administration.

    Actuellement, l'hôpital ne dispose que de services médicaux ambulatoires et hospitaliers pour l'obstétrique et la gynécologie. Il dispose également de services tels que le laboratoire, la radiographie, l'échographie et la pharmacie, ainsi que d'un service de physiothérapie. "Notre établissement est au service de la région et de la population locale, sans aucune discrimination, il est dans l'intérêt de tous de le préserver et de le faire fonctionner", note Sœur Kunnath.

    L'hôpital Nazareth a commencé à fonctionner en 1948 avec 25 lits et s'est progressivement développé pour devenir un établissement de 150 lits en 1965. La congrégation, basée dans le Kentucky aux États-Unis, a lancé ce projet à l'invitation de l’Évêque de Patna et des jésuites locaux. En 1984, l'hôpital a été agrandi pour devenir un établissement de 280 lits avec l'aide d'un organisme de financement allemand.

    Les Sœurs de la Charité de Nazareth ont également lancé plusieurs projets de santé tels que "Mahila Mandals", un programme d'immunisation, un programme de lutte contre la tuberculose et la lèpre. En 2004, l'hôpital a ouvert un centre de soins communautaires pour le traitement des patients atteints du SIDA.

    En plus de 70 ans, l'hôpital a soigné des centaines de milliers de personnes, pour la plupart pauvres, provenant de nombreux districts du Bihar, du Bengale occidental et même des frontières du Népal. Il a également organisé des cours de formation pour les infirmières et le personnel de santé. (SD-PA) (Agence Fides 19/7/2021)

  • France : le Pass sanitaire, "une remise en cause profonde et inédite de notre modèle de société"

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    De François-Xavier Bellamy sur son blog :

    Pass sanitaire : une remise en cause profonde et inédite de notre modèle de société

    François-Xavier Bellamy - pass sanitaire

    Tribune publiée dans Le Figaro du 15 juillet 2021 avec Loïc Hervé, sénateur de la Haute-Savoie et vice-président du parti Les Centristes. Photo : François BOUCHON/Le Figaro

    Les libertés fondamentales, l’égalité des droits, l’amitié civique, ne sont pas des privilèges pour temps calmes : c’est un héritage qui nous oblige.

    Depuis l’apparition du coronavirus, nous sommes passés par bien des expériences inédites, et nous avons vu vaciller, de confinements en couvre-feu, la rassurante et illusoire évidence de nos libertés publiques. Mais il ne faut pas se méprendre : la vraie rupture historique pour notre modèle de société date de lundi dernier, avec les mesures annoncées par le président de la République. Si nous nous sommes opposés, il y a plusieurs mois déjà, à la création du « pass sanitaire » par le Parlement européen et le Parlement français, c’est parce que nous refusons absolument le monde qui se dessine sous nos yeux.

    S’opposer au pass sanitaire n’est pas être « anti-vaccin ».

    Une précision d’abord, dans la confusion et les caricatures du moment : s’opposer au pass sanitaire n’est pas être « anti-vaccin ». La vaccination est un progrès scientifique prodigieux, et l’une des plus belles pages de l’histoire de notre pays est sans doute d’y avoir largement contribué à travers l’œuvre de Pasteur. Mais comment comprendre que cette tradition scientifique aboutisse à la déraison que nous constatons aujourd’hui ? Avec dix-huit mois de recul, nous connaissons désormais le coronavirus : nous savons chez quels sujets il provoque des formes graves, et lesquels il laisse indemne. 93% des victimes du coronavirus en France avaient plus de 65 ans ; 65% avaient un facteur de comorbidité. En-dessous de 40 ans, sans facteur de comorbidité, le risque de mourir du coronavirus est quasi inexistant. Pourquoi alors ne pas adopter la même stratégie de vaccination que celle qui a lieu chaque année face à la grippe saisonnière ? Rappelons que, sans susciter aucune opposition, plus de 10 millions de vaccins ont été administrés l’an dernier contre cette épidémie, majoritairement pour les personnes vulnérables, âgées ou présentant une fragilité particulière. Le nombre de morts est ainsi contenu chaque année, sans qu’il soit jamais question de vacciner toute la population tous les ans au motif qu’il faudrait éviter la circulation du virus. On ne traite pas les plus jeunes d’irresponsables égoïstes parce qu’ils ne se font pas vacciner contre la grippe ! Ce débat doit être mené sans simplisme et sans leçons de morale : oui, on peut être favorable aux vaccins, y compris à une campagne très large pour vacciner les personnes vulnérables face à cette épidémie, et affirmer que la stratégie de masse actuellement choisie semble hors de toute mesure : pourquoi faudrait-il vacciner un adolescent, qui ne risque absolument rien du coronavirus, au motif qu’il faut protéger les personnes âgées, si celles-ci sont vaccinées ? C’est faire complètement l’impasse sur le nécessaire arbitrage entre bénéfice et risque, y compris du point de vue collectif.

    Mais là n’est même pas le problème essentiel, en un sens. Ce que nous n’accepterons jamais, c’est la transformation de nos vies quotidiennes, de nos relations humaines, de notre modèle de société, qui s’accomplira de manière certaine et probablement irréversible par la mise en œuvre du « pass sanitaire ». Pour la première fois dans notre histoire, il faudra présenter un document de santé pour effectuer les actes les plus simples du quotidien – prendre un train, entrer dans un magasin, aller au théâtre… L’accès à un espace public sera différencié selon vos données de santé. Comment une telle révolution peut-elle s’opérer avec une justification si faible , sans débats approfondis, en caricaturant tous ceux qui osent s’en inquiéter ? Rappelons pourtant combien ces contraintes inédites paraissaient inimaginables il y a encore quelques mois : lorsque certains s’inquiétaient que le vaccin puisse devenir le critère d’une existence à deux vitesses, on les traitait de complotistes. Lorsque le pass sanitaire a été créé, le gouvernement jurait que jamais, jamais il ne conditionnerait l’accès à des actes quotidiens – seulement à des événements exceptionnels réunissant des milliers de personnes. C’est d’ailleurs à cette condition explicite qu’un tel dispositif avait été accepté par les autorités administratives compétentes pour la protection des libertés ou des données privées. Le fait que l’État méprise à ce point la parole donnée, sur des sujets aussi graves et en un temps aussi court, a de quoi inquiéter n’importe quel Français sur l’avenir de la liberté.

    Le fait que l’État méprise à ce point la parole donnée, sur des sujets aussi graves et en un temps aussi court, a de quoi inquiéter n’importe quel Français sur l’avenir de la liberté.

    Car c’est bien tout notre modèle de société qui est aujourd’hui menacé. Si le gouvernement a la certitude que la vaccination générale est absolument indispensable, alors il devrait en tirer toutes les conséquences, et la rendre obligatoire. Nous ne pensons pas cela ; mais ce serait au moins, du point de vue démocratique, une décision plus loyale que l’hypocrisie de cette contrainte déguisée. Ce serait surtout éviter de basculer dans ce nouveau monde où l’État contraindra chaque citoyen à contrôler son prochain pour savoir s’il faut l’exclure. Le serveur d’un bistrot sera sommé de vérifier la vaccination et la pièce d’identité d’un client pour pouvoir servir un café ; les mariés devront demander un QR code à leurs invités avant de les laisser entrer ; le patron licenciera un employé s’il n’a pas de pass sanitaire. Et la police viendra sanctionner ceux qui n’auront pas participé efficacement à ce contrôle permanent. Qui peut prétendre qu’un tel dispositif permet de « retrouver la liberté » ? Ne pensez pas que, parce que vous êtes vacciné, vous aurez « une vie normale » : quand on doit présenter dix fois par jour son carnet de santé et sa carte d’identité, pour acheter une baguette ou faire du sport, on n’a pas retrouvé la liberté. Quand chacun doit devenir le surveillant de tous les autres, on n’a pas « une vie normale ».

    Quand chacun doit devenir le surveillant de tous les autres, on n’a pas « une vie normale »

    On nous dira qu’il faut choisir entre le pass sanitaire et le confinement généralisé : ce chantage est absurde. Dès lors que les plus vulnérables sont vaccinés, il n’y a aucune raison de revenir au confinement, aucune raison en particulier de fermer les amphis et d’enfermer les adolescents. Nous n’avons pas à choisir entre deux manières inutiles d’abandonner la liberté. Ce combat n’est pas individualiste, au contraire : c’est se sentir vraiment responsables d’un bien commun essentiel que de défendre cette liberté aujourd’hui gravement menacée. Il y a là un défi de civilisation : face aux modèles autoritaires qui triomphent ailleurs dans le monde, l’Europe et la France doivent montrer qu’une action publique efficace, même en temps de crise, n’impliquera jamais d’abandonner nos principes. Les libertés fondamentales, l’égalité des droits, l’amitié civique, ne sont pas des privilèges pour temps calmes : c’est un héritage qui nous oblige.


  • Discours de Sa Majesté le Roi à l’occasion de la Fête Nationale

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    Discours de Sa Majesté le Roi à l’occasion de la Fête Nationale

    20 juillet 2021

    Mesdames et Messieurs,

    Une catastrophe naturelle sans précédent a frappé une grande partie de notre pays. Nos pensées sont auprès des familles et des proches des victimes et de tous ceux qui sont dans la détresse. Le bilan humain est très douloureux.

    Les inondations ont provoqué d’énormes dégâts dans nos villes et nos villages. Beaucoup ont tout perdu. Souvent le travail de toute une vie, balayé en quelques heures. La Reine et moi n’oublierons jamais nos échanges avec les habitants de Pepinster, de Chaudfontaine, de Rochefort et d’autres communes lourdement touchées.

    Mais dans l’adversité, notre population fait preuve d’une immense solidarité. De tout le pays abonde une aide spontanée aux sinistrés, et d’innombrables volontaires se dévouent sans compter. Je veux leur dire notre gratitude, tout comme à nos partenaires européens venus en soutien.

    Je remercie également toutes les autorités sur le terrain ainsi que les services de secours, les pompiers et l’armée qui ont œuvré sans relâche. Je sais que tous les moyens seront mis en œuvre pour la reconstruction.

    Mesdames et Messieurs,

    Cette tragédie s’ajoute à la longue période de pandémie.

    Ces derniers dix-huit mois, notre pays a traversé une rude épreuve. Nous avons payé un lourd tribut. Nombre d’entre nous ont vécu un drame familial ou professionnel. Nos conditions de vie bouleversées ont eu des conséquences sur la santé mentale de la population, surtout des jeunes. Beaucoup ont souffert de solitude et d’isolement.

    Nous avons dû abandonner nos certitudes, et nous avons dû parfois nous satisfaire de solutions imparfaites. Mais nous avons montré que nous disposons d’une capacité d’adaptation insoupçonnée. 

    La Reine et moi avons été témoins de magnifiques exemples de résilience. Ils méritent toute notre reconnaissance.

    Je salue ici spécialement le personnel soignant qui s’est surpassé durant trois vagues successives de la pandémie – et qui retrouve maintenant toutes les charges accumulées reportées dans l’urgence.

    Mesdames et Messieurs,

    Notre modèle de société, construit sur le socle de la démocratie, s’est révélé être solide et fertile en projets créatifs.

    Nous avons pris conscience de la nécessité de collaborer davantage à tous les niveaux. Car seul, aucun individu, aucun niveau de pouvoir, aucune institution ne peut faire face et s’adapter aux grands changements qui nous attendent.

    Nous avons aussi redécouvert le rôle indispensable de l’Etat et de la fonction publique. Leur étroite collaboration avec les entreprises et la société civile est une des clés du succès de la gestion de la crise sanitaire actuelle.

    Je pense ici plus particulièrement à la production et à la distribution des vaccins.

    Et, grâce aux efforts coordonnés avec tous ces remarquables bénévoles, notre programme de vaccination est une vraie réussite.

    Mesdames et Messieurs,

    Pour construire notre avenir, nous avons nos savoir-faire et notre créativité. Nous avons aussi des valeurs humaines faites de solidarité, de générosité, d’empathie et de courage, toutes ces si belles qualités que nous avons montrées ces derniers mois, ces derniers jours, ces dernières heures.

    J’ai confiance en cette capacité que nous avons de rebondir. Si nous avons pu tenir tout au long des difficultés, c’est grâce à un sursaut d’humanité. C’est là un acquis précieux, à préserver. Il nous permettra d’affronter les défis. Pour notre société. Pour notre planète. C’est cette conviction que je vous partage à l’occasion de la fête nationale.