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Politique - Page 200

  • Houellebecq, le bluff euthanasique et sœur Morphine

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    Houellebecq 20313494lpw-20313507-article-michel-houellebecq-confinement-coronavirus-jpg_7089608_1250x625.jpgLe débat euthanasique n’a hélas plus cours en Belgique : le pire est advenu et l’opinion inerte est chloroformée depuis longtemps déjà. Il n’en va pas encore de même en France. Entre autres, l’écrivain Houellebecq démontait, voici peu, la manipulation du discours publicitaire euthanasique avec l’objection retentissante d’un seul mot : la morphine. Oui, mais encore ? L’absence de douleur ne donne pas nécessairement un sens à la vie. Voici un commentaire D’Henri Quantin, lu sur le site web « aleteia » (21 avril 2021) :

    «De la récente tribune percutante de Michel Houellebecq contre l’euthanasie, beaucoup ont essentiellement retenu la conclusion : « Lorsqu’un pays — une société, une civilisation — en vient à légaliser l’euthanasie, il perd à mes yeux tout droit au respect. Il devient dès lors non seulement légitime, mais souhaitable, de le détruire ; afin qu’autre chose — un autre pays, une autre société, une autre civilisation — ait une chance d’advenir. » De la part d’un auteur qui préfère son travail de romancier aux postures des « guignols de l’engagement », la déclaration est de fait frappante. Aucun champion de la rébellion médiatique n’a, à notre connaissance, affirmé aussi clairement le droit non seulement à l’objection de conscience, mais même à l’insurrection salutaire. 

    La souffrance n’est plus un problème

    Il y a tout juste deux ans, le président Macron décorait Houellebecq de la légion d’honneur. À cette occasion, il tenta discrètement de minimiser la portée de sa critique de la Modernité, en le qualifiant de « romantique perdu dans un monde qui est devenu matérialiste ». Il aura sans doute quelques difficultés à réduire le propos à une mythologie adolescente de la révolte, héritée du XIXe siècle. Car l’argument principal de Houellebecq ne se trouve pas dans les nuages, mais dans la réalité la plus simple et dans un progrès décisif de la médecine, tout à fait compatible avec un monde matérialiste : la découverte de la morphine. Déjà au moment où l’État français décida de mettre à mort Vincent Lambert qui « n’était en proie à aucune souffrance du tout […] et n’était même pas en fin de vie », Houellebecq avait fait ce rappel magistral : « Une découverte extraordinaire, qui apportait une solution élégante à un problème qui se posait depuis les origines de l’humanité, a eu lieu en 1804 : celle de la morphine. Quelques années plus tard, on a vraiment commencé à explorer les étonnantes possibilités de l’hypnose. En résumé, la souffrance n’est plus un problème, c’est ce qu’il faut répéter, sans cesse, aux 95 % de personnes qui se déclarent favorables à l’euthanasie. »

    Houellebecq racontait qu’il avait connu lui-même des circonstances dans lesquelles il était prêt à supplier qu’on l’achève et qu’il avait suffi d’une piqûre de morphine pour que son point de vue change presque instantanément. 

    Étatisme et capitalisme réunis

    La grande force de Houellebecq est de mettre à nu en quelques mots les impostures du rouleau compresseur idéologique qui tente d’écraser toute objection. Houellebecq ôte à tous les arguments leurs parures compassionnelles et leurs atours publicitaires. La clé de voûte du « bluff technologique », jugeait Jacques Ellul, est la publicité. Le bluff euthanasique, qui n’est que l’application à l’homme des diktats de l’efficacité technique, fonctionne de la même façon. 

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  • Pourquoi le Vatican se tait sur les violations des droits de l'homme en Chine

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    20 avril 2021

    Jeffrey Sachs et le Vatican : Silence sur les violations des droits de l'homme en Chine

    On ignore encore si l'approche de Sachs vis-à-vis de la Chine a eu une influence directe sur les relations du Saint-Siège avec Pékin.

    Jeffrey Sachs, professeur d'économie, leader en matière de développement durable, conseiller principal de l'ONU, participe au deuxième jour d'un sommet international des maires sur "l'esclavage moderne et le changement climatique", le 21 juillet 2015 au Vatican.

    Le gouvernement chinois continue d'être fortement critiqué pour son traitement des Ouïghours, une minorité ethnique musulmane du nord-ouest du pays, tandis que le Vatican reste publiquement silencieux - ainsi que l'un de ses influents conseillers de longue date. 

    Un rapport de Human Rights Watch publié lundi, intitulé "Break Their Lineage, Break Their Roots - China's Crimes against Humanity Targeting Uyghurs and Other Turkic Muslims", déclare que le gouvernement communiste chinois commet des "crimes contre l'humanité" contre cette minorité ethnique. 

    Selon le rapport, le régime gère des centaines de camps de détention dans la province ouïghoure du Xinjiang, et d'anciens détenus ont fait état de tortures et d'agressions sexuelles systématiques dans ces camps. Le rapport fait également état d'abus et de restrictions des pratiques religieuses et culturelles qui ont atteint "des niveaux sans précédent". 

    Mais alors que beaucoup, y compris l'administration Biden, condamnent ces atrocités et d'autres transgressions des droits de l'homme commises par le gouvernement chinois, y compris les rapports en cours sur la persécution des catholiques ainsi que les violations des droits de l'homme à Hong Kong, le Vatican est resté publiquement silencieux. 

    Interrogé sur cette approche le mois dernier, l'archevêque Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États du Vatican, a déclaré au magazine America que le Saint-Siège "n'a pas de politique, de politique diplomatique, de dénonciation presque partout dans le monde, et il y a des violations des droits de l'homme dans de très nombreux pays". 

    Il a ensuite expliqué que le Saint-Siège essaie de travailler avec les Chinois pour "résoudre les difficultés que nous avons dans la nomination des évêques, et c'est tout ce dont il s'agit." 

    Mgr Gallagher a ajouté que lui et ses collègues "essaient constamment de plaider pour la normalisation des relations entre l'Église catholique et les autorités chinoises, mais nous sommes conscients qu'il s'agit d'un objectif à très long terme." 

    Mais l'absence de tout commentaire ou réaction peut aussi être en partie influencée par certains des avis que le Saint-Siège reçoit de conseillers extérieurs. L'un d'entre eux est le professeur Jeffrey Sachs, intervenant régulièrement au Vatican sur le développement durable et le changement climatique, qui a longtemps fait l'apologie et défendu avec zèle le Parti communiste chinois tout en gardant le silence sur ses violations des droits de l'homme. 

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  • Les terroristes veulent islamiser toute l'Afrique

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    De l'Agence d'Information SIR :

    Liberté religieuse : Mgr Dabiré (Burkina Faso) à l'AEC, "les terroristes veulent islamiser toute l'Afrique"

    20 avril 2021

    "Le terrorisme est une avalanche qui s'est abattue sur le Sahel et sur notre pays avec l'intention d'islamiser toute l'Afrique. Une menace sérieuse pour tous". Ainsi, Mgr Laurent B. Dabiré, président de la Conférence épiscopale du Burkina Faso et du Niger, s'est exprimé aujourd'hui lors de la présentation de la 15ème édition du rapport de l'Aide à l'Eglise en Détresse (AEC) sur la liberté religieuse dans le monde.

    S'exprimant depuis Dori, dans le nord du Burkina Faso, le diocèse dont il est l'évêque, le prélat a évoqué "la destruction des maisons, les massacres de civils, la dévastation des écoles et de tout autre symbole de coexistence et de tolérance" et a dénoncé "les limitations de la liberté religieuse imposées par les terroristes aux musulmans qui ne partagent pas leurs croyances, contraints de se convertir sous peine de mort, ainsi qu'aux chrétiens". "Les terroristes, a-t-il ajouté, ne veulent pas de dialogue et de coexistence, des valeurs que le Burkina Faso connaît bien. Pour notre part, nous essayons d'apporter une aide matérielle et un réconfort à ceux qui ont dû fuir les villages".

    Répondant aux questions des journalistes, Mgr Dabiré a défini "Takuba", la mission internationale dirigée par la France qui vise à former les troupes du Mali, du Niger et du Burkina Faso et à laquelle participe également l'Italie, comme "une grande aide contre le terrorisme car, comme il s'est manifesté au Sahel, aucun pays ne peut le combattre seul. L'aide de la communauté internationale est nécessaire pour arrêter le terrorisme et permettre aux Etats de s'organiser".

    Le rapport de l'AED souligne "la radicalisation progressive du continent africain, en particulier dans les régions subsahariennes et orientales, où la présence de groupes djihadistes a considérablement augmenté. Des violations de la liberté de religion ont eu lieu dans 42% des nations africaines". Sept pays africains ont été ajoutés à la liste des pays souffrant de persécutions religieuses : "Cameroun, Tchad, Comores, République démocratique du Congo, Mali, Burkina Faso et Mozambique. Ces derniers représentent deux cas frappants".

  • Le Christ-Roi aujourd’hui : une doctrine en creux

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    Une réflexion de l’abbé Claude Barthe publiée dans « Res novae » :

    théorie des deux glaives images.jpg« Notre propos dans cet article n’est pas d’examiner des projets politiques qui pourraient avoir en vue, même lointainement, un idéal de chrétienté, mais seulement d’examiner comment le catholicisme d’aujourd’hui, plongé dans une situation d’ultra-laïcité, considère ou plutôt ignore la doctrine du Christ-Roi. Pour saisir le formidable hiatus historique auquel il est confronté, on peut mettre en regard le symbole exprimé dans le narthex de la basilique Saint-Pierre de Rome, par la présence, à droite et à gauche, des statues cavalières de deux « évêques de l’extérieur », Constantin et Charlemagne[1], manifestant ce que l’Église attendait des pouvoirs civils chrétiens : qu’ils soient les protecteurs de l’Église et comme des introducteurs de leurs peuples vers le royaume éternel ; et à l’inverse, le refus symbolique du Président Chirac, à Rome, le 29 octobre 2004, d’insérer dans la constitution de l’Europe la mention, pourtant presque honteuse tant elle était modeste, de ses « racines chrétiennes ».

    L’impossible laïcité

    Rémi Brague dans son ouvrage Sur la religion[2], qui certes apporte des éléments tout à fait opportuns dans le débat sur la présence envahissante de l’islam, exprime sur le fond, de manière assez radicale, la négation devenue commune de la doctrine du Christ-Roi, laquelle, pense-t-il n’a jamais eu de réalité. Selon lui, « l’Église et État n’ont jamais été séparés, parce qu’ils n’ont jamais été unis », il suppose donc que l’État serait par nature neutre. Et du coup, il prend en bonne part le terme de « séparation » de l’intitulé de la loi de 1905, qui abrogeait les dispositions du concordat de 1801[3].

    Et cependant, les pouvoirs religieux et civil sont inséparables et distincts, comme le naturel l’est du surnaturel, du fait que l’un et l’autre exercent une emprise globale sur les mêmes individus qui ne sont pas, de manière schizophrène, spirituels d’une part, et d’autre part temporels, plus précisément politiques, puisqu’ils sont des êtres politiques comme dit Aristote[4]. Pouvoirs inséparables et distincts, et jusqu’à un certain point autonomes[5] – à la différence de la fusion indistincte que prône l’islam.

    Au reste, rendant ainsi à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, l’homme, dans les deux cas obéit à un pouvoir qui vient de Dieu (Rm 13, 1), dans l’ordre naturel pour le gouvernement de la Cité, et dans l’ordre surnaturel pour le gouvernement de l’Église. Mais César (les détenteurs du pouvoir civil), à l’image du père de famille, ne saurait être neutre, et a des devoirs religieux comme père de la Cité[6] et, comme tel, il doit créer toutes les conditions favorables pour que ceux dont il est chargé s’engagent librement dans la voie du salut éternel. 
    Léon XIII, dans Immortale Dei du 1er novembre 1885,explique que l’homme, destiné par Dieu à la béatitude éternelle que l’Église lui donne les moyens d’obtenir, a également grand besoin de la Cité terrestre pour parvenir à la perfection. C’est en effet le propre de la société civile (dans la mesure où elle cherche à poursuivre son but propre, c’est-à-dire de régler les réalités humaines selon la loi de Dieu), de conduire les membres de la Cité à mener sur la terre « une vie calme et paisible » (1 Tm 2, 2) en leur procurant le bien de la paix, le respect du juste, le cadre d’une vie honnête. Lorsque, au contraire, les institutions ne se réfèrent pas à la loi du Christ, c’est le salut du grand nombre qui est en péril. Et pire encore, lorsque ces institutions se sont données une essence laïque, hostile, du moins étrangère par nature à la loi du Christ.

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  • Le Conseil de l’Europe admet la véracité du rapport sur les ONG et les juges de la CEDH et rejette la candidature d’une nouvelle « juge-Soros »

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    20 avril 2021

    Le rapport de l’ECLJ a fait le tour du monde, il a révélé l’emprise de quelques grandes fondations privées sur les institutions européennes, en particulier la CEDH. Les premiers effets bénéfiques de sa publication apparaissent au sein même du Conseil de l’Europe.

    Ce 20 avril 2021, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a élu le nouveau juge à la CEDH au titre de la Belgique. Parmi les trois candidats proposés par le gouvernement belge figurait une juriste salariée de l’Open Society de George Soroscomme cela arrive fréquemment. Mais pour la première fois depuis fort longtemps, l’Open Society a échoué à faire élire son candidat, malgré sa puissance financière et politique considérable. C’est finalement un avocat belge, moins politique et plus compétent, qui a été élu en la personne de M. Frédéric Krenc, avec 148 voix contre 81 à la salariée de l’Open Society et 29 à Sylvie Saroléa. C’est une victoire pour l’indépendance de la Cour, et un fruit du Rapport de l’ECLJ sur Les ONG et les juges de la CEDH.

    Cette défaite de l’Open Society intervient alors même que les ambassadeurs des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe viennent d’adopter un texte officiel admettant la véracité du rapport de l’ECLJ sur les ONG et les juges de la CEDH, et faisant part de sa décision de réévaluer l'efficacité du système actuel de sélection et d'élection des juges de la Cour d'ici fin 2024. C’est là aussi une suite importante au Rapport.

    En effet, depuis un an, les ambassadeurs représentant les 47 États membres du Conseil de l’Europe étaient saisis de trois questions écrites fort embarrassantes, déposées par des députés, visant « le problème systémique des conflits d’intérêts entre ONG et juges de la Cour » (lire ici) et les interrogeant sur les moyens à mettre en œuvre pour « restaurer l’intégrité de la Cour européenne des droits de l’homme » (lire ici).

    Les gouvernements du Conseil de l’Europe avaient été saisis à la suite de la publication du rapport de l’ECLJ sur Les ONG et les juges de la CEDH, révélant qu’au moins 22 des 100 derniers juges de la CEDH sont d’anciens collaborateurs de sept ONG, et qu’ils ont jugé à de très nombreuses reprises des affaires soutenues par leurs propres ONG, en situation flagrante de conflits d’intérêts. Parmi ces ONG, l’Open Society de George Soros se distingue par le fait que douze de ses collaborateurs sont devenus juges à Strasbourg, et qu’elle finance les six autres ONG mises en cause, parfois très largement. La présence massive de juges issus d’un même réseau d’ONG témoigne de l’emprise de grandes fondations et ONG privées sur le système européen de protection des droits de l’homme et met en cause son impartialité.

    Les révélations de ce rapport sont gravissimes ; elles ont fait le tour du monde, mais se sont aussi heurtées au silence de la CEDH et au refus de la Commission européenne et de quelques gouvernements d’y répondre sur le fond, au point de nier l’évidence. Le soutien le plus important, à l’appui du rapport, est venu de M. Sergeï Lavrov, le Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie. (voir ici les réactions au rapport)

    On pouvait craindre que les 47 ambassadeurs, qui constituent ensemble l’instance suprême du Conseil de l’Europe dont dépend la Cour européenne, enterrent eux aussi cette question ou y répondent de façon évasive. Heureusement, ce ne fut pas le cas : ils sont parvenus à adopter une réponse commune, avec seulement six mois de retard (lire la réponse).

    À première vue, cette réponse adoptée par consensus semble lisse et convenue, mais quand on la lit entre les lignes, comme il sied à un document diplomatique, les sous-entendus apparaissent clairement. Ici, ils sautent aux yeux : à aucun moment les ambassadeurs ne contredisent, ni même ne cherchent à minimiser la réalité des faits révélés dans le rapport de l’ECLJ et rappelés par les députés. En soi, c’est un aveu essentiel, que n’avait pas concédé la Commission européenne. Le Conseil de l’Europe admet les faits révélés par l’ECLJ.

    La réponse consiste ensuite dans le rappel de la nécessité de « garantir le niveau le plus élevé de qualification, d'indépendance et d'impartialité des juges de la Cour », et dans l’énoncé des mesures prises à cette fin. Les ambassadeurs ont aussi indiqué vouloir réévaluer « d'ici fin 2024, à la lumière de l'expérience acquise, l'efficacité du système actuel de sélection et d'élection des juges de la Cour ». En indiquant cette échéance, les ambassadeurs montrent qu’une occasion prochaine se présente pour réviser les modalités de sélection des juges, et ainsi commencer à agir pour remédier à la situation.

    L’ECLJ suivra de près cette révision du mécanisme de sélection des juges et veillera à ce que ses recommandations soient entendues. À cet égard, deux nouvelles questions écrites issues du rapport de l’ECLJ ont été soumises aux ambassadeurs le 8 avril dernier. L’une met en cause l’impossibilité pratique de demander la récusation d’un juge de la Cour européenne, puisque l’identité des juges n’est révélée que lors de la publication du jugement, en violation des règles qu’impose la CEDH aux juridictions nationales. L’autre question écrite met en cause l’impossibilité de demander la révision de certains jugements de la Cour.

  • L'avortement hors la loi en République Dominicaine

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    La République dominicaine s’oppose à l’avortement via la réforme de son Code pénal

    20 Avr, 2021

    En République dominicaine, les députés ont présenté le projet de réforme du Code pénal « la semaine dernière ». Le code actuel date du 19e siècle. Trois motifs de dépénalisation de l’avortement étaient envisagés à cette occasion : si la grossesse met en péril la vie de la mère, le viol ou l’inceste, et les malformations du fœtus « incompatibles avec la vie ». Ils ont tous trois été rejetés.

    Un seul article du texte évoque l’avortement, c’est l’article 112. Il dispose qu’interrompre volontairement une grossesse n’est pas punissable à condition qu’« au préalable, pour sauver la vie de la mère et du fœtus en danger, tous les moyens scientifiques et techniques disponibles aient été épuisés dans la mesure du possible ». L’avortement dans ce cas doit être pratiqué « par du personnel médical spécialisé dans des établissements de santé publics ou privés ».

    Sources : One of us (19/04/2021) ; ACI Prensa, Diego López Marina (25/03/2021)

  • Une "Curie de combat" dans l’esprit de Vatican II, pour gouverner une Église exsangue

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    De Don Pio Pace sur Res Novae :

    Une Curie de combat dans l’esprit de Vatican II

    Si on considère l’ensemble de l’histoire du post-Concile, on peut constater une alternance, comme dans les démocraties, entre périodes de recentrage (sous Jean-Paul II et Benoît XVI), et de domination libérale (sous Paul VI pour la plupart des épiscopats et aujourd’hui, à Rome même). À propos du pontificat actuel, on pourrait parler d’une sorte de despotisme éclairé, qui impose, de manière paradoxalement centraliste, une « synodalité » – c’est-à-dire l’interprétation la plus libérale possible de Vatican II – à l’institution ecclésiastique.

    On assiste donc aujourd’hui à une accélération de ce processus. François sait que le temps lui est compté et ceux qui partagent sa ligne entendent la faire perdurer au-delà du prochain conclave. On peut énumérer les actes en ce sens, qui se suivent à bonne cadence, et qui auront peut-être été complétés par d’autres au moment où ces lignes seront publiées.

    Le personnel en charge de la morale conjugale avait déjà été renouvelé (le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie confié à Kevin Farrell ; le limogeage de Mgr Melina, Président de l’Institut Jean-Paul II ; la nomination de Mgr Paglia comme Président de l’Académie Pontificale pour la Vie et Grand-Chancelier de l’Institut Jean-Paul II). Enfin, a été annoncée pour septembre la nomination à la tête de l’Institut Jean-Paul II de Mgr Philippe Bordeyne, 61 ans, jusque-là recteur de l’Institut catholique de Paris, le plus fervent des promoteurs d’Amoris lætitia[1].

    L’archiprêtre de la Basilique Saint-Pierre, le cardinal Comastri, homme classique, ayant atteint 80 ans, après avoir subi l’humiliation de voir son administration de la Basilique soumise à un commissaire, a été remplacé le 20 février dernier par le cardinal Mauro Gambetti, 55 ans, un franciscain des plus progressistes. Cette nomination a été suivie le 12 mars d’une mesure liturgique drastique : Mgr Peña, Substitut du Secrétaire d’État, a décidé que les célébrations individuelles de la messe étaient désormais exclues de la Basilique vaticane, qui ne connaîtra plus que des concélébrations, ce au mépris du droit (canon 902).

    Le 20 février, a été acceptée la démission du très ratzinguérien cardinal Sarah de sa charge de Préfet de la Congrégation pour le Culte divin. Et avant la nomination de son successeur, la gestion de sa congrégation a été soumise, comme celle du cardinal Comastri, à une étrange visite canonique de trois jours (le commissaire était Mgr Claudio Maniago, évêque de Castellaneta et Président de la Commission Liturgique de la Conférence des Évêques italiens). Concrètement, il semble que cela écarte Maniago de la succession du cardinal Sarah. Le  but de l’opération était de jauger les insuffisances conciliaires d’une congrégation qui fut longtemps un bastion ratzinguérien (préfets Medina, Arinze, Cañizares, Sarah) et qui droit redevenir un moteur de la liturgie de Vatican II.

    Mgr Vittorio Francesco Viola, 55 ans, franciscain comme Gambetti, évêque de Tortona, qui se veut l’héritier d’Annibale Bugnini, le maître d’œuvre de la réforme liturgique, dont il porte pieusement l’anneau épiscopal, pourrait remplacer le cardinal Sarah. À moins que le Secrétaire actuel, Arthur Roche, Anglais de 71 ans, bugninien bon tein lui aussi, ne devienne Préfet et que Vittorio Viola ne soit nommé Secrétaire.

    Cette « remise aux normes » de la Curie va se poursuivre également avec des nominations à la tête de différentes autres congrégations : à celle pour les Évêques, pour remplacer le cardinal Ouellet (76 ans), et à celle pour le Clergé, pour nommer un prélat dans la même ligue que le très influent cardinal Stella (80 ans en août).

    Le cardinal Blase Joseph Cupich, archevêque de Chicago, 71 ans, pourrait prendre en charge la Congrégation pour les Évêques et veiller spécialement au renouvellement de l’épiscopat américain, à moins que ce ne soit Mgr Robert Francis Prevost, religieux augustin, 65 ans, né aux États-Unis, évêque de Chiclayo au Pérou, et que Cupich ne soit chargé du Clergé en août prochain. On avait parlé aussi, il y aquelques temps, du cardinal Angelo de Donatis, vicaire du pape pour le diocèse de Rome.

    Verra-t-on bientôt paraître la constitution apostolique pour la réforme de la Curie, Prædicate Evangelium, en chantier depuis dix ans ? Il faut en attendre des décisions spectaculaires sans grands effets (le Dicastère pour l’Évangélisation, dirigé par le cardinal Tagle, prenant rang en tête des organismes de Curie devant la Congrégation pour la Doctrine de la Foi). Le rôle de supervision du renouveau liturgique par la Congrégation pour le Culte divin sera souligné. Mais il y aura aussi de petits changements gros de conséquences conciliaires, comme la suppression probable du bureau de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi qui a hérité des compétences de la Commission Ecclesia Dei, le petit monde Ecclesia Dei étant dès lors réduit au « droit commun ».

    En un mot, se met en place une Curie de combat dans l’esprit de Vatican II. Pour gouverner une Église exsangue.

    Pio Pace


    [1] Voir Thibaud Collin, Divorcés remariés Ce qui change avec François (Salvator, 2017).

  • La liberté religieuse menacée dans un pays sur trois

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    Rapporto ACS 2021, mappa delle persecuzioni

    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    Rapport 2021 de l’AED sur la liberté religieuse dans le monde

    « La liberté religieuse menacée dans un pays sur trois »

    Le 15ème rapport bisannuel de l’Aide à l’Église en Détresse (AED) sur la liberté religieuse dans le monde est publié ce mardi 20 avril 2021.

    Il a été présenté en ligne par le directeur de l’AED-France, Benoît de Blanpré et par le p. Victor Ouedraogo, directeur du Centre diocésain de communication de Ouagadougou en direct du Burkina Faso.

    L’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) est une fondation internationale catholique de droit pontifical.

    Voici le résumé de ce rapport.

    AB

    ***

    L’accès à ce droit fondamental à la liberté religieuse a encore reculé ces deux dernières années : il est en danger dans un pays sur trois. Une régression notamment exacerbée par la pandémie de Covid-19.

    Le rapport 2021 sur la liberté religieuse pointe des violations notoires de ce droit fondamental dans 62 pays parmi les 196 étudiés. Soit, un pays sur trois, contre un sur cinq lors de la précédente édition de 2018.
    L’étude fait état d’une persécution dans 26 pays et de discriminations dans 36 autres. Les deux catégories de pays incriminés abritant les deux tiers de la population mondiale.

    Trois tendances majeures
    Outre le fait que bon nombre de gouvernements autoritaires accentuent encore la pression sur les minorités religieuses, cette flambée des atteintes à la liberté religieuse dans le monde se manifeste à travers trois grandes tendances : la volonté des réseaux djihadistes transnationaux de constituer des « califats » transcontinentaux, les conséquences de la pandémie de Covid-19, l’intensification des nationalismes confessionnels populistes.

    Le terrorisme islamiste continue son expansion. Dans la région du Sahel essentiellement, « L’État Islamique » et Al-Qaïda s’associent aux milices armées locales et les radicalisent davantage, afin d’établir des « provinces du califat » transcontinentales, grâce à des appuis idéologiques et matériels au Proche-Orient. En parallèle, un « cyber-califat » puissant accroît son recrutement en ligne, en Occident.

    Les préjugés sociétaux préexistants à l’encontre des minorités religieuses s’exacerbent. Accusées de tous les maux, dont la pandémie de Covid-19, ces minorités subissent une discrimination accrue, par exemple sous la forme d’un refus d’accès à l’aide alimentaire et médicale.

    La montée d’un suprématisme ethnoreligieux populiste devient une cause majeure de discriminations envers les minorités religieuses, plus particulièrement en Asie, dans des pays à majorité hindoue ou bouddhiste, comme en Inde ou au Sri Lanka.

    Appel de l’Aide à l’Église en Détresse

    Benoît de Blanpré, directeur de l’AED, alerte : « à la lecture de ce rapport, nous pouvons constater combien l’imagination humaine semble sans limite, hélas, pour faire obstacle à la liberté religieuse. L’actualité nous rapporte sans cesse tous ces lieux dans le monde où vivre et exprimer sa foi représente une menace. Ces situations nous concernent tous puisqu’il s’agit d’une entrave à un droit humain fondamental, celui de la liberté de croire. Nous ne pouvons donc pas fermer les yeux face à de tels agissements. Connaître la réalité de ces persécutions et en comprendre les enjeux est un premier pas essentiel. »

    La fondation pontificale appelle les pouvoir publics et religieux ainsi que les citoyens à s’emparer du sujet pour faire avancer lois et consciences vers un plus grand respect de ce droit fondamental.

    Le Rapport 2021 sur la Liberté Religieuse dans le monde est disponible ici :
    www.liberte-religieuse.org

  • L'est du Congo menacé par l'islamisation

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (Suisse Liechtenstein) :

    République Démocratique du Congo : Les évêques attirent l’attention sur l’islamisation de l’est du Congo

    Camp de Kanyaruchinya pour personnes déplacées à Goma.Image: Église en détresse (AED)

    La Conférence épiscopale congolaise appelle à une nouvelle stratégie de lutte contre les milices rebelles.

    Les évêques catholiques de République Démocratique du Congo déplorent plus que jamais le manque de sécurité dans l’est du pays, ravagé par des milices rebelles. « La situation de l’insécurité à l’Est est un véritable drame qui affecte tout le pays. En effet, on ne peut pas espérer le développement de ce pays tant que l’Est restera sous contrôle des prédateurs », indique le communiqué publié le 8 avril et repris par la Fondation pontificale Aide à l’Église en Détresse (AED).

    À cet égard, ils demandent aux responsables politiques de réorienter complètement la stratégie politique, militaire et humanitaire du pays afin de lutter contre la crise dans l’Est. Le document résume les résultats d’un voyage de recherche d’une délégation conjointe de la Conférence épiscopale congolaise et de l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACEAC). Le groupe s’était rendu en janvier de cette année dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

    Selon la déclaration, les interlocuteurs des Evêques ont fait aussi allusion au caractère religieux du conflit in Beni-Butembo (Nord-Kivu), notamment à « l’islamisation de la région dans une sorte de stratégie plus profonde d’influence négative sur la politique générale du pays à long terme ». Les évadés parmi les capturés des ADF (Allied Democratic Forces) ont affirmé aux évêques avoir été « contraints à adhérer à l’Islam ».

    Les Evêques attirent l’attention sur les différents types d’intérêts des agresseurs. Les assaillants »se servent des points faibles des Forces Armées régulières pour parvenir à leur but politique ou religieux : l’occupation des terres, l’exploitation illégale des ressources naturelles, l’enrichissement sans cause, l’islamisation de la région au mépris de la liberté religieuse etc. »

    Selon le communiqué, les victimes se comptent par milliers : plus de 6.000 morts à Beni depuis 2013 et plus de 2.000 à Bunia pour la seule année 2020. On compte également au moins 3 millions de déplacés et environ 7.500 personnes kidnappées.

    Les évêques déplorent en particulier l’absence de toute autorité de l’État. « La population a le sentiment d’être abandonnée. Les promesses du Gouvernement central quant au rétablissement rapide de la paix sont nombreuses, mais plusieurs sont souvent restées sans effets », expliquent-ils.

    La mission de paix de l’ONU, la MONUSCO, est accusée de passivité et même de complicité par la population, expliquent les Evêques. Sa présence suscite de plus en plus de suspicion et de scepticisme parce qu’elle n’a pas réussi à stopper les massacres, même quand cela se passe à quelques mètres de positions des forces onusiennes.

    Après des massacres sanglants de civils, l’évêque catholique de Butembo-Beni avait déjà lancé en janvier un appel à la communauté internationale pour qu’elle entende le « cri de souffrance » de son pays. Dans un message vidéo transmis à la Fondation pontificale AED, Mgr Melchisédech Sikuli Palukuavait textuellement déclaré : « J’espère qu’ici, les pauvres pourront être aidés. Nous nous sentons abandonnés face au chemin de croix que nous vivons depuis des années ».

    Depuis des années, cette région de l’est de la République Démocratique du Congo, qui est riche en ressources naturelles, est victime de rebelles originaires d’Ouganda de la milice « Allied Democratic Forces » (ADF). Et il y a encore beaucoup d’autres milices. Cela fait des années que l’armée congolaise et la MONUSCO, mission de maintien de la paix de l’ONU, ne parviennent pas à pacifier la région.

  • Egypte : une nouvelle victime chrétienne des jihadistes de l'Etat islamique

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    De Vatican News :

    19 avril 2021

    Un chrétien copte et deux membres d’une tribu locale tués au Sinaï

    Des jihadistes du groupe État islamique (EI) au Sinaï en Égypte ont tué par balles un chrétien égyptien et deux hommes d'une tribu, selon une vidéo de leur exécution diffusée sur les réseaux sociaux.

    La vidéo publiée samedi 17 avril par le groupe jihadiste responsable de nombreuses exactions montre l'exécution effroyable de trois hommes: on y voit un chrétien copte égyptien de 62 ans tué à bout portant par un jihadiste s'en prenant aux chrétiens d'Égypte, qu'il accuse de soutenir l'armée égyptienne.

    Dans un communiqué diffusé dimanche, l'Église copte a identifié l'homme exécuté comme Nabil Habashi Salama, en précisant que ce copte avait été enlevé il y a cinq mois par «des éléments takfiris», terme utilisé pour désigner des islamistes extrémistes.

    Dans la même vidéo, deux jeunes présentés comme des membres de la tribu locale des Tarabine sont également tués par balles dans le désert. Ils sont accusés par les jihadistes d'avoir pris part à des combats au côté de l'armée égyptienne.

    Les coptes, minorité régulièrement cible de violences

    L'EI a revendiqué ces dernières années plusieurs attentats sanglants contre les chrétiens coptes, la plus grande minorité religieuse au Moyen-Orient. Ils constituent selon les estimations entre 10 et 15% des quelque 100 millions d'habitants que compte l'Égypte, pays en grande majorité musulman. La dernière attaque remontait au 2 novembre 2018, lorsqu’à Minya, un autocar transportant des pèlerins coptes vers un monastère de Haute-Égypte fut visé par balles. Cet attentat fit 7 morts et 14 blessés.

    Depuis février 2018, l'armée égyptienne mène une opération d'envergure pour tenter de déloger les groupes extrémistes - dont "l'EI-Province du Sinaï" - qui sévissent principalement dans le nord de la péninsule du Sinaï.

  • Crèches et garderies : ce n'est pas la panacée

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Les crèches et garderies pourraient avoir un impact négatif sur le développement intellectuel

    Une publication récente par trois chercheurs de l'Université de Bologne, dont Andrea Ichino, suggère que les crèches et garderies ne sont pas la panacée.

    Cette étude confirme qu'un temps plus important passé à la crèche entre l'âge de 0 à 2 ans pour les enfants issus de familles relativement aisées réduit de manière significative les capacités cognitives et comportementales durant l'enfance et l'adolescence.

    Concernant l'intelligence, un jour supplémentaire  passé à la garderie par mois est associé à une réduction du quotient intellectuel (QI) de 0,5 %.

    Ce phénomène aurait une explication claire : la crèche réduit les interactions en face à face avec les adultes, qui sont essentielles pour le développement cérébral. Les effets sont encore plus prononcés chez les filles — qui sont capables plus tôt de bénéficier de ces interactions — et dans les familles aisées, où la qualité des interactions parents-enfants est meilleure quand elle peut prendre place. 

  • Notre histoire nationale n'aurait-elle commencé qu'en 1830 ?

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    De Paul Vaute sur le blog : "Le passé belge" :

    18 avril 2021

    La nation belge, une idée qui faisait son chemin

    Elle est devenue prévalente lors du soulèvement contre le « despote éclairé » Joseph II et la constitution des Etats belgiques unis. Les forts particularismes provinciaux n’ont pas empêché l’unité. Ce sont bien davantage les divisions politiques qui ont conduit à l’échec de notre première indépendance (1789-1790)

    D’un doctorat défendu à l’Université d’Edimbourg nous est venu un démenti, un de plus, à l’idée encore si répandue qui veut que notre histoire n’ait démarré qu’en 1830. Son auteur, Jane C. Judge, née en Belgique où elle a passé ses neuf premières années, a ramassé à la pelle les traces d’une identité affirmée en revisitant l’épisode de la Révolution brabançonne de 1789-1790. Un épisode qu’il serait pour elle plus adéquat d’appeler « la première Révolution belge » [1].

       « Les doutes sur la nation belge existent, mais pas parce que la Belgique serait une construction artificielle » , note l’historienne (p. 261) qui voit dans cette perplexité cultivée une projection du présent sur le passé ou, dirions-nous en termes orwelliens, d’une réécriture de l’histoire dictée par la conjoncture politique. D’autres chercheurs, tel Sébastien Dubois [2], ont montré qu’une conscience nationale moderne était déjà en formation dans les Pays-Bas méridionaux. L’insurrection de la plupart de nos provinces contre le « despote éclairé » Joseph II confirme et consolide cette conscience. « Le moment révolutionnaire est le moment au cours duquel la « belgianité » plutôt que les différenciations provinciales est devenue une identification prévalente » (p. 23).

    Lire la suite sur "Le passé belge"