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Politique - Page 198

  • A qui profite le refus du péché public par les évêques américains ?

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    A qui profite le refus du péché public par les évêques américains ?

    (traduction avec https://www.deepl.com/fr/translator)

    21-06-2021

    Le péché public du souverain n'est jamais une affaire " personnelle " et les pasteurs de l'Église ont le devoir de protéger le peuple des fidèles du scandale : nous ne savons pas ce que l'éventuelle position claire des évêques américains peut provoquer au niveau politique ; mais une chose est certaine : la réitération de l'enseignement de l'Église sur la nécessité de refuser l'Eucharistie " à ceux qui persistent obstinément dans un péché grave et manifeste ", provoquera une réflexion salutaire sur Qui est substantiellement présent dans ce sacrement.

    "Promouvoir l'enseignement de l'Église et protéger l'intégrité du Saint-Sacrement" ; dans ces déclarations de l'archevêque Salvatore J. Cordileone de San Francisco, qui s'exprimait jeudi dernier dans le cadre de l'émission The World Over sur EWTN, se trouve la raison profonde qui a conduit les évêques américains à demander, à une majorité écrasante (environ 75%), que le sujet de la cohérence eucharistique soit produit dans le cadre d'un document sur l'Eucharistie (voir ici). Il faudra certainement attendre le contenu réel du document annoncé, mais il est certain que le signal provenant des États-Unis est un appel fort et sain pour ces temps où l'Eucharistie est devenue un simple moyen pour des revendications de toutes sortes.

    Les 168 évêques qui ont voté pour ont intelligemment et courageusement résisté au piège tendu par les médias de vouloir utiliser la cohérence eucharistique comme une arme politique anti-Biden (voir ici) ; et ils ont bien gardé à l'esprit, comme l'a rappelé Cordileone lui-même, que se prononcer sur des problèmes moraux qui ont nécessairement aussi des implications politiques, ne signifie pas tout jeter dans la politique.

    Au cours du débat, les objections ne manquaient pas, qui étaient déjà dans l'air. L'évêque Robert McElroy de San Diego, qui a été appelé il y a seulement deux mois au Dicastère du Vatican pour la promotion du développement humain intégral, a prévenu que l'exclusion de la Communion de ceux qui soutiennent publiquement l'avortement et l'euthanasie porterait atteinte à l'intégrité de la doctrine sociale de l'Église et diminuerait l'importance d'autres questions telles que le racisme, la pauvreté ou les atteintes à l'environnement.

    D'autres intervenants ont souligné le risque de provoquer des divisions. Le cardinal Blase Cupich avait l'air d'un martien lorsqu'il a mis en avant la perplexité de nombreux prêtres "d'entendre que maintenant les évêques veulent parler de l'exclusion des personnes à un moment où le vrai défi qui se présente à eux est d'accueillir les personnes à nouveau dans la pratique régulière de la foi". Il est évident que quelques lignes de droit canonique et quelques points essentiels de la théologie sacramentelle et morale leur ont échappé.

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  • Reconnaissance du martyre de dix religieuses assassinées par l’Armée rouge

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    De Marzena Devoud sur Aleteia.org :

    L’Église reconnaît le martyre de dix religieuses assassinées par l’Armée rouge

    Soeurs de la Congrégation de sainte Elisabeth

    20/06/21

    Parce qu’elles défendaient leur chasteté et la vie de ceux qui leur ont été confiés, sœur Marie Paschalis Jahn et ses neuf compagnes de la congrégation des Sœurs de sainte-Élisabeth ont été assassinées par des soldats soviétiques en 1945. Le pape François a reconnu leur martyre et annoncé leur béatification prochaine.

    « Ces dix sœurs élisabéthaines représentent plus d’une centaine de sœurs assassinées par les soldats soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale », a déclaré à Vatican News sœur Miriam Zając, postulante au procès de béatification qui s’est conclu par la reconnaissance de leur martyre ce samedi 19 juin 2021.

    Il a fallu attendre 76 ans pour entamer le procès de béatification débuté en 2011 : la situation politique avait exigé tout ce temps pour taire les raisons de leur mort héroïque. Selon Vatican News, la célébration de la béatification de ces dix sœurs de la Congrégation de sainte-Élisabeth aura lieu très prochainement à Wroclaw, (Pologne), ville de la région où elles habitaient.

    C’est dans une atmosphère de terreur et d’intimidation générale que les sœurs sont restées fidèles à leur vocation de samaritaines en exerçant leur ministère auprès des malades, des personnes âgées et des orphelins. Certaines d’entre elles ont été sauvagement torturées avant leur mort en 1945.

    Voici les noms de celles qui sont devenues un signe de contradiction et de fidélité au Christ : sœur M. Paschalis Jahn, assassinée le 11 mai 1945 ; sœur M. Rosaria Schilling, assassinée le 23 février 1945 ; sœur M. Adela Schramm, décédée avec les malades qu’elle servait le 25 février 1945 ; sœur M. Sabina Thienel, assassinée le 1er mars 1945 ; sœur M. Sapientia Heymann assassinée le 24 mars 1945 ; sœur M. Melusja Rybka, assassinée le 24 mars 1945 ; sœur M. Adelheidis Töpfer assassinée le 25 mars ; sœur M. Felicitas Ellmerer assassinée le 25 mars 1945 ; sœur M. Edelburgis Kubitzki assassinée le 20 février 1945 à Żary et enfin sœur M. Acutina Goldberg assassinée le 2 mai 1945.

    Par ailleurs, lors de l’audience donnée au cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape a autorisé cette dernière à promulguer six autres décrets, un sur le martyre et cinq sur l’héroïcité des vertus.

  • Pionnière des traitements "transgenres", la Suède se met à douter

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du Jour :

    LA SUÈDE, PIONNIÈRE DES TRAITEMENTS « TRANSGENRES » DE MINEURS, EST SAISIE PAR LE DOUTE

    La vogue des « transgenres » va-t-elle cesser d’être promue par des gouvernements progressistes comme celui de la France ? Le « modèle suédois » qui est leur référence « sociétale » depuis des décennies, présente l’avantage de l’ancienneté…et du retour sur expérience. Or, s’agissant des traitements pratiqués sur des mineurs pour qu’ils changent de sexe, l’hôpital suédois le plus en pointe vient de revoir son protocole. Et ses explications ont valeur de mise en garde.

    Ce qu’on appelle aujourd’hui « dysphorie de genre » (le trouble psychique face à une inadéquation entre son sexe et ce que la personne perçoit de son identité) a toujours existé mais comme un phénomène exceptionnel et pathologique. Effet de mode poussé par des lobbies homosexuels, elle apparaît aujourd’hui dans les réseaux sociaux, les médias et la communication gouvernementale, comme une réalité certes minoritaire mais dont la reconnaissance, voire la promotion, s’impose à toute société « ouverte » et « plurielle » mais traquant les « transphobes » comme les « homophobes ». Plus question de traiter ce trouble comme une pathologie : au contraire, au nom de la satisfaction des désirs individuels et du droit à la « différence », la médecine, pharmacie et chirurgie, sont réquisitionnées pour aider des personnes, notamment des adolescents, à changer de sexe. Des médecins peu scrupuleux se frottent les mains et accueillent ces patients en les félicitant pour leur choix « courageux ». Résultat : une explosion des diagnostics de « dysphorie de genre » suivis de traitements hormonaux (+1500 % en Suède entre 2008 et 2018, majoritairement des filles voulant devenir des garçons -qu’en pensent les féministes ?). Les opérations chirurgicales connaissent la même escalade depuis dix ans en Suède (d’une douzaine à plus de deux mille par an).

    La Suède a été le premier pays au monde à inscrire, dès 1972, le changement de sexe à l’état-civil. Cette officialisation s’est accompagnée de propositions de soins, non pour mieux accepter son sexe de naissance, mais pour en changer. Dès 16 ans, un Suédois peut recevoir dans un établissement public un traitement « transgenre » (bloqueurs de puberté, injections de testostérone ou d’œstrogènes, opération de la poitrine, orthophonie pour rendre la voix plus aigüe ou plus grave, etc.). A partir de 18 ans, il ou elle peut subir des opérations des parties génitales, comme en France.

    En mars dernier, l’hôpital Karolinska de Stockholm, le plus en pointe dans les traitements « transgenres », a annoncé qu’il ne dispenserait plus de traitements hormonaux aux mineurs. De la part d’un établissement aussi prestigieux (il dépend de l’institut qui décerne le Nobel de médecine), l’annonce a fait l’effet d’une bombe. D’autant que les explications données par l’hôpital avaient de quoi en inquiéter plus d’un : invoquant le principe de précaution, son équipe médicale estime, études à l’appui, que l’efficacité de ces traitements hormonaux n’est pas prouvée alors qu’ils sont susceptibles de favoriser une kyrielle de pathologies : maladies cardiovasculaires, thromboses, cancers etc. Quant à la centaine de jeunes en traitement au moment de cette annonce, ils ont dû signer un document les avertissant de ces risques… Quant à la sécurité sociale suédoise, elle a mis en chantier un nouveau protocole de soins.

    Si le cas de la Suède est emblématique, il n’est pas isolé en Europe. La Finlande privilégie depuis un an la thérapie psychologique. Le Royaume Uni soumet l’autorisation de tels traitements à une décision de justice pour les 16-18 ans depuis qu’une jeune femme a gagné, à la fin de l’an dernier, le procès qu’elle avait intenté contre une clinique trop empressée d’accéder à son désir d’adolescente de devenir un homme.

    La leçon sera-t-elle méditée ? En tournant le dos au droit naturel, les sociétés libertaires lancées dans la course aux désirs individuels et à la chimère de « l’homme augmenté » préparent des désastres humains. Après avoir fait la fortune des cliniques, les victimes - « détransitionneurs », personnes qui regrettent leur changement de sexe, mais aussi enfants privés de père ou/et de mère par la PMA/GPA- rempliront les prétoires. Seule la menace judiciaire semble pouvoir mettre un frein à la folie, à l’hubris, qui s’est emparée de nos sociétés. 

    Face à la vague des transgenres, la Suède commence à douter

    Le Figaro 14-06-2021
    Face à la vague des transgenres, la Suède commence à douter
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  • Soljenitsyne plus actuel que jamais

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    De Didier Desrimais sur Causeur via artofuss.blog :

    Soljenitsyne et nous …

    L’actualité brûlante du discours d’Harvard

    En 1978, Soljenitsyne, dans son célèbre discours d’Harvard diagnostique les causes de la décadence de l’Occident : l’absence de spiritualité et le déclin du courage. Il dénonce les trahisons des élites. Pour lui, le communisme, comme le monde occidental, conspirent contre la vie intérieure. Quarante ans après, son discours reste d’une brûlante actualité et jamais l’Occident n’a semblé autant manquer de courage.


    En juin 1978, Alexandre Soljenitsyne, qui réside depuis deux ans aux États-Unis, est invité par l’université de Harvard à prononcer un discours (Le déclin du courage, éditions Les Belles Lettres). Alors que professeurs et étudiants attendent un éloge de l’Occident, le dissident va dire ses quatre vérités au “monde libre” : « Non, je ne peux pas recommander votre société comme idéal de transformation de la nôtre. » Pour Soljenitsyne, si le communisme a ôté toute “vie intérieure” à l’homme, l’Occident, d’une autre manière, ne fait pas autre chose. Cinquante ans plus tard, ce discours peut être lu comme un texte prophétique.

    Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui

    Mobilisés entièrement à vivre dans le confort de « la foire du commerce », préoccupés par cette seule recherche d’un bonheur factice « bien loin de favoriser [leur] libre développement spirituel », les Occidentaux sont devenus faibles. En même temps que s’effondrent la spiritualité, l’art, la recherche de la vérité et l’envie d’une vie commune héritière des siècles chrétiens, la “vie juridique” prend le pas sur tout et « crée une atmosphère de médiocrité morale qui asphyxie les meilleurs élans de l’homme. » Soljenitsyne voit s’élever les réclamations de groupes pour lesquels le bien commun est sans intérêt et seul compte le droit absolu de “moi” : « La défense des droits de l’individu est poussée jusqu’à un tel excès que la société elle-même se trouve désarmée devant certains de ses membres. » Les actuelles revendications diversitaires aboutissent à la prise de pouvoir par des minorités vindicatives. Le désir de chaque “moi” se transforme en droit-créance : la société tout entière doit se plier à ces exigences individuelles au risque de passer pour rétrograde et arriérée. L’absence de courage et l’aveuglement des élites occidentales qui ont accepté et parfois devancé et légalisé les exigences des minorités s’accompagnent d’une effrayante duplicité quand il s’agit de faire passer en catimini les lois les plus destructrices pour notre civilisation, comme cela s’est passé tout dernièrement pour la loi dite bioéthique en France.

    La perversion de la presse

    Soljenitsyne critique la presse (et les mass médias en général) : propagandiste, elle pervertit, selon lui, l’opinion publique. Surtout, et c’est une surprise pour cet homme venu de l’Est totalitaire, « si on prend la presse occidentale dans son ensemble, on y observe des sympathies dirigées en gros du même côté (celui où souffle le vent du siècle) […] et tout cela a pour résultat non pas la concurrence, mais une certaine unification. » Cinquante ans plus tard, aux États-Unis, les journaux démocrates mènent la chasse jusque dans leurs colonnes et licencient les journalistes qui ont eu l’outrecuidance de réfléchir et de refuser de s’agenouiller devant les nouvelles lubies diversitaires ou progressistes. En France, nous voyons une vigilante presse de gauche distribuer les bons et les mauvais points et réclamer que soient censurées certaines chaînes d’info, certains éditorialistes ou magazines qui ont l’inconvénient de penser autrement qu’elle. 

    Au mitan de son discours, Soljenitsyne terrasse son auditoire : « Le système occidental, dans son état actuel d’épuisement spirituel, ne présente aucun attrait. La simple énumération des particularités de votre existence à laquelle je viens de me livrer plonge dans le plus extrême chagrin. »

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  • Myanmar et Chine, l'appel du cardinal Bo pour les chrétiens persécutés

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    De Nico Spuntoni sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Myanmar et Chine, l'appel de Bo pour les chrétiens persécutés

    19-06-2021

    Avec le régime militaire au Myanmar et après les quatre églises attaquées à Loikaw, "nous sommes profondément préoccupés par la sûreté et la sécurité de notre peuple, de centaines de religieux et de prêtres". En outre, il est nécessaire de trouver "des solutions durables pour mettre fin à la grande souffrance des catholiques en Chine". La Bussola interviewe le cardinal Charles Bo.

    Depuis plus de quatre mois, #WhatsHappeninglnMyanmar est l'un des hashtags qui reviennent régulièrement sur Twitter. Que se passe-t-il au Myanmar ? En février dernier, avant l'entrée en fonction du nouveau parlement dominé par la Ligue nationale pour la démocratie, les militaires ont fait un coup d'État, déclarant l'état d'urgence pendant un an et transférant le pouvoir aux généraux Min Aung Hlaing et Myint Swe.

    Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix et chef du parti qui a remporté les élections contestées de novembre, est de retour derrière les barreaux alors que les rues du pays sont devenues le théâtre de manifestations réprimées dans le sang par les forces armées. Plus de 800 personnes ont été tuées et 5 000 autres arrêtées par l'armée et les groupes paramilitaires, qui n'ont pas hésité à tirer sur des mineurs et des ambulances. Jusqu'à présent, cependant, la violence des militaires birmans n'a pas été clairement condamnée par les Nations unies, car la Chine - principal partenaire commercial et protecteur historique du pays - a bloqué le projet de résolution du Conseil de sécurité en faveur de la restauration de la (fragile) démocratie birmane.

    Sur la situation tragique dans laquelle le Myanmar s'est à nouveau enfoncé et sur ses relations avec son puissant voisin chinois, la Nuova Bussola a interrogé le cardinal Charles Bo, archevêque de Yangon, chef des évêques birmans et président de la Fédération des conférences épiscopales d'Asie.

    Votre Éminence, une grande partie de la dette nationale du Myanmar est entre les mains de Pékin. Vous avez déclaré il y a plus d'un an que le gouvernement chinois devrait compenser les dommages causés par le Covid-19, notamment aux pays les plus pauvres. À la lumière de nouvelles informations sur les négligences dans la gestion de l'épidémie de pandémie, ne pensez-vous pas qu'une solution souhaitable serait d'effacer une partie de la dette nationale du Myanmar ?

    C'est une question sur laquelle les organisations internationales devraient se prononcer. Les scientifiques et autres experts continuent d'étudier ces nouvelles informations. Une fois que l'image est claire, nous pouvons prendre une décision forte basée sur la vérité. De nombreux pays riches doivent annuler les dettes des pays pauvres, tout comme les organisations multilatérales. Tel était l'objectif de la campagne du Jubilé de l'Église catholique.

    Dans un appel public, la Conférence des évêques du Myanmar a demandé le respect du caractère sacré des lieux de culte. Que s'est-il passé à Loikaw ? Vous sentez-vous attaqué ?

    Personnellement, je ne me sens pas attaqué. Je vis à Yangon, loin de Loikaw. Mais nous sommes profondément préoccupés par la sûreté et la sécurité de notre peuple, de centaines de religieux et de prêtres. En interprétant pleinement le sens du mot "pastoral", beaucoup d'entre eux sont aux côtés des gens dans les endroits les plus hostiles et les plus difficiles du pays. À Loikaw, quatre églises ont été attaquées jusqu'à présent. Nous avons lancé un appel sincère car il est vraiment triste que cette spirale de la violence se poursuive. En tant que Conférence des évêques du Myanmar, nous essayons de l'arrêter.

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  • La Cour Suprême des Etats-Unis conforte une association catholique qui refuse de confier des enfants aux familles homoparentales

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    De Charlotte Gambert sur le site du journal la Croix :

    18 juin 2021

    La justice américaine conforte une association catholique qui refuse de confier des enfants aux familles homoparentales

    L’agence Catholic Social Services (CSS) devra à nouveau être référencée par la mairie de Philadelphie, malgré son refus de placer des enfants au sein de familles d’accueil homoparentales. La Cour suprême a tranché jeudi 17 juin en sa faveur.

    Comment articuler liberté religieuse et principe de non-discrimination ? Cette question sensible a été tranchée jeudi 17 juin par la Cour suprême des États-Unis. Les juges ont estimé que la ville de Philadelphie ne pouvait pas rompre un contrat avec l’agence Catholic Social Services (CSS), au motif que celle-ci refuse de placer des enfants auprès de couples de même sexe.

    « Il est clair que la ville a fait pression sur CSS en lui donnant le choix de restreindre sa mission, ou d’approuver des relations incompatibles avec ses convictions », a estimé le juge en chef John Roberts qui a rendu l’avis de la Cour. Il ajoute que la CSS ne souhaite pas imposer ses idées à qui que ce soit, mais ne cherche « qu’un accommodement qui lui permettra de continuer à servir les enfants de Philadelphie d’une manière conforme à ses croyances religieuses ». Pour la Cour suprême, le refus de la ville de Philadelphie de conclure un contrat avec CSS viole le premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté religieuse.

    La décision sur cette question délicate était très attendue. Elle vient infirmer le jugement rendu par la troisième Cour d’appel des États-Unis, qui avait statué en faveur de Philadelphie, estimant que la ville appliquait de manière neutre sa politique de non-discrimination et que les services sociaux catholiques n’avaient pas le droit à une exemption.

    Les clivages demeurent

    L’affaire remonte à mars 2018. La ville de Philadelphie, apprenant que l’un de ses prestataires, en l’occurrence la CSS, refusait de placer des enfants auprès de couples de même sexe, avait alors décidé de ne plus lui en confier. L’agence avait alors porté plainte, au nom des principes de liberté religieuse et de liberté d’expression.

    Alors que le 4 novembre, la Cour suprême examinait le dossier, la juge Amy Coney Barrett, prenant position en faveur de l’agence, recevait le soutien de « dizaines d’églises, d’élus du Congrès et d’États de la Bible Belt, mais aussi du gouvernement républicain de Donald Trump, pour qui Philadelphie avait fait preuve d'« hostilité » envers la religion », rapportait alors Le Figaro le 3 novembre 2020.

    La grande ville du Nord-Est, quant à elle, recevait également de nombreux soutiens, dont celui de la puissante organisation de défense des droits civiques ACLU, qui mettait en garde contre les conséquences d’un jugement favorable à l’agence catholique. L’association estimait qu’une victoire de la CSS autoriserait des agences privées qui assurent des missions de service public - familles d’accueil, banque alimentaire, foyer pour sans-abri etc. - à refuser leurs services à la communauté LGBT.

    Une décision en demi-teinte

    Selon les défenseurs des droits LGBT, la victoire de leurs opposants n’est cependant pas complète. « La Cour n’a pas établi un droit général pour les organisations religieuses à violer les lois anti-discriminations », a souligné ACLU.

    « Les homosexuels ne peuvent pas être traités comme des parias », a ainsi rappelé la Cour suprême. Toutefois, le principe de non-discrimination « ne peut pas justifier de refuser une exception pour motif religieux à CSS », juge-t-elle, dans la mesure où le contrat conclu entre la ville et ses prestataires autorise les exceptions.

    Trois des neuf sages de la haute cour ont, quant à eux, ajouté, dans une opinion distincte, qu’un arrêt plus large était nécessaire pour renforcer les droits des groupes religieux, selon la Radio-Télévision belgede la communauté française(RTBF).

  • Pie XII, le pape calomnié

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    De France Catholique :

    Pie XII (1876-1958)

    Le pape calomnié

    propos recueillis par Constantin de Vergennes

    vendredi 18 juin 2021

    Pie XII en 1939.

    Cible de graves accusations sur son action durant la Seconde Guerre mondiale, Pie XII fut en réalité une figure de courage et d’habileté, comme le révèlent les archives du Vatican qui viennent de s’ouvrir. Entretien avec Johan Ickx, responsable des Archives historiques de la Secrétairerie d’État, et auteur de Le Bureau. Les juifs de Pie XII (éd. Michel Lafon).

    Avant de devenir le pape Pie XII, Eugenio Pacelli a été marqué par l’action pour la paix de Benoît XV. En quoi a-t-il marqué son propre pontificat ?

    Johan Ickx : S’il existe un nombre très important de livres publiés sur Pie XII, il est surprenant de constater l’absence d’études sérieuses sur l’activité durant la Première Guerre d’Eugenio Pacelli, alors diplomate et secrétaire de la Congrégation pour les affaires ecclésiastiques extraordinaires – le ministère des Affaires étrangères du Saint-Siège de cette époque. Lors de la préparation du livre La guerre et le Vatican (éd. du Cerf), publié en 2018 à partir de sources disponibles depuis des décennies, j’ai été convaincu qu’il existait une anomalie – pour ne pas dire une distorsion idéologique – dans l’interprétation de l’œuvre du pape d’alors, Benoît XV, en faveur de la paix. Dans nos livres et cours d’histoire, à de rares exceptions près, ce pape fut appelé par l’historiographie belge et française «  der Moffenpapst  » : le «  pape des Boches  ». Ce refrain nous a été enseigné et répété depuis les années 1960 dans les universités comme une vérité définitive, acquise par la science historique.

    Cette historiographie a utilisé un grief formulé par un courant présent dans l’opinion publique française et belge après la Grande Guerre, qui voulait que le pape n’ait pas parlé, n’ait rien fait et soit resté inerte face à la brutalité de la fureur teutonique. Et ce sont les mêmes accusations qui seront portées, vingt ans après la Seconde Guerre mondiale, contre Pie XII. Or, on découvre que la diplomatie de Pacelli, pendant la Première Guerre mondiale, suivait une orientation inverse : une ouverture vers les forces alliées, la Belgique, la France et l’Angleterre. Parmi ses propres collaborateurs, il règne au contraire une singulière méfiance envers le mensonge teutonique, et même envers les éléments pro-allemands. Tout ceci a des répercussions sur l’historiographie du pontificat de Pie XII. Mais il faudra attendre de nouvelles études sur cette période spécifique pour comprendre totalement le jeune Pacelli.

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  • Avortement et communion, les évêques américains votent oui à un document destiné aux politiciens catholiques

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    De Salvatore Cernuzio sur Vatican News (it) :

    18 juin 2021

    Avortement et communion, les évêques américains votent oui à un document destiné aux politiciens catholiques

    Annoncé lors de la session plénière de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) le vote favorable de 168 évêques pour la rédaction d'un texte sur l'Eucharistie, avec une section sur l'importance d'être digne de la recevoir. Plusieurs évêques ont demandé d'établir des principes pour décider de donner ou non l'accès au sacrement à des croyants occupant des fonctions publiques qui soutiennent des lois en faveur de l'avortement et de l'euthanasie. 55 contre, 6 abstentions. Discours d'ouverture du Nonce Christophe Pierre : "L'objectif est l'unité".

    Cent soixante-huit évêques des États-Unis ont voté en faveur de la rédaction d'une "déclaration formelle sur la signification de l'Eucharistie dans la vie de l'Église". Ce document devrait inclure une section sur la "cohérence eucharistique" pour les politiciens catholiques, puis la "dignité" pour accéder à la communion en référence à tous ces croyants, comme le président Joe Biden, qui occupent une fonction publique mais soutiennent une législation favorable à l'avortement, à l'euthanasie, aux unions entre personnes de même sexe,.... La décision a été annoncée il y a quelques minutes au cours de l'Assemblée plénière - qui a débuté le 16 juin en mode en ligne en raison des restrictions liées à la pandémie - diffusée en direct sur le site Internet de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.

    Approbation du document en novembre

    Cinquante-cinq voix contre, six abstentions. Une victoire, donc, d'environ 75% des voix. Le Comité épiscopal de doctrine, actuellement présidé par l'évêque Kevin Rhoades de Fort Wayne-South Bend (Indiana), va maintenant commencer à travailler sur le document en vue de l'assemblée générale des évêques américains en novembre, au cours de laquelle le texte doit être approuvé avec une majorité d'au moins 2/3. Le quorum est largement dépassé avec le vote d'aujourd'hui. Mgr Rhoades a précisé que les évêques qui ne font pas partie du comité auront la possibilité d'apporter leur contribution et que le projet final fera l'objet d'amendements avant d'être soumis au vote. En outre, a expliqué l'évêque, le document ne mentionnera pas le nom de Biden ou d'autres personnes et se contentera de fournir des lignes directrices plutôt que d'imposer une politique nationale obligatoire.

    Le projet "Réveil eucharistique".

    Immédiatement après l'annonce, l'évêque Andrew Cozzens de l'archidiocèse de St.Paul a pris la parole et a présenté le projet de "Réveil eucharistique". L'initiative, prévue pour un an, s'inspire d'une étude du Pew Research Center qui a montré la mauvaise compréhension du sacrement par de nombreux catholiques, ainsi que l'impact de la pandémie sur la pratique religieuse. "Nous avons besoin d'un renouvellement spirituel de la foi eucharistique dans nos cœurs en tant qu'évêques", a déclaré M. Cozzens. "Si nous voulons que notre peuple et nos prêtres savourent le don de l'Eucharistie, nous devons renouveler l'amour de ce don." 

    La confrontation entre les évêques

    Les deux jours précédents de la session plénière ont été marqués par une vive confrontation entre les prélats de l'USCCB, les discussions se prolongeant au-delà du temps prévu. Lors de l'examen préliminaire de l'ordre du jour, Mgr Mitchell Rozanski, archevêque de Saint-Louis, a proposé que le vote sur le point relatif à la communion soit précédé d'une discussion ouverte afin que chaque évêque puisse faire entendre sa voix. La motion a également reçu l'avis contraire de plusieurs évêques.

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  • Rapport Matić: La COMECE appelle les eurodéputés à prendre conscience de l’importance et de la complexité de la question et à voter avec responsabilité

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    Prise de position du secrétariat de la COMECE sur le RAPPORT SUR LA SITUATION DE LA SANTÉ ET DES DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS SEXUELLE ET REPRODUCTIVE DANS L'UE, DANS LE CADRE DE L'INITIATIVE SUR LA DE LA SANTÉ DES FEMMES [2020/2215(INI)].

    Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres du Parlement européen
    Rapporteur : MPE Predrag Fred Matić

    La santé humaine est au cœur des préoccupations de l'Église catholique. Le droit à la santé est un
    droit humain fondamental et constitue une base essentielle pour une vie digne. La défense des droits de l'homme sur La défense des droits de l'homme est un élément central de la proclamation socio-éthique de l'Église. Elle considère les droits de l'homme comme la base d'une coexistence pacifique entre les peuples et est convaincuequ'ils correspondent profondément à la conception chrétienne et biblique de la dignité de l'être humain.

    Dans ce contexte, nous apprécions positivement le souci fondamental du rapport de protéger la santé et les droits des femmes. En même temps, nous sommes très préoccupés par un certain nombre de représentations et d'arguments avancés dans le projet de résolution en question.

    1. Nous constatons avec regret que le projet de résolution est caractérisé par une perspective unilatérale tout au long du texte, en particulier sur la question de la santé des femmes, qui ne tient pas pleinement compte des situations de vie des personnes concernées et des droits de l'homme correspondants. Le projet de résolution ne reflète pas la tragédie et la complexité des situations dans lesquelles se trouvent les mères qui envisagent d'avorter leurs enfants à naître. Un conflit de grossesse peut être envisagée sous l'angle d'une "relation entre trois personnes".

    Cependant, "le droit indépendant à la vie de l'enfant est trop facilement laissé de côté et l'on oublie que l'enfant à naître n'a pas le droit de vivre. On oublie aussi que l'enfant à naître n'est pas la propriété des parents, mais que, précisément,  il leur est confié en raison de son absence de défense " (1).

    Prendre soin de femmes qui sont en détresse ou en situation de conflit à cause de leur grossesse est  un élément central du ministère diaconal de l'Eglise et devrait également être un devoir de nos sociétés.

    Dans le projet de résolution, l'avortement est présenté comme un "service de santé essentiel" qui devrait être accessible à tous (2) . Selon nous, cette classification est éthiquement indéfendable. Une intervention médicale d'une telle ampleur ne peut et ne doit pas devenir une pratique normale ; sa qualification de service essentiel dégrade l'enfant à naître. En tant qu'Église, nous sommes convaincus que la vie humaine depuis le début, y compris la vie à naître, possède sa propre dignité et un droit indépendant à la protection. Dans l'optique de l'Église l'avortement n'est pas un moyen de planification familiale ou une partie des soins de santé ordinaires.

    Nous considérons l'enfant à naître comme une vie indépendante créée à l'image de Dieu et qui doit son existence à sa volonté. L'enfant à naître a un droit humain à la vie. Dans son arrêt Brüstle (3), la Cour de justice des Communautés européennes n'a pas pu exclure la possibilité que la vie humaine à naître soit dotée d'une dignité propre et a donc reconnu l'embryon comme porteur de cette dignité humaine.

    La Cour européenne des droits de l'homme a confirmé dans sa jurisprudence que c'est une obligation légitime pour les États contractants de la Convention de protéger la vie à naître (4). En invoquant cet objectif, les États peuvent restreindre les droits de la mère garantis dans la Convention, plus particulièrement le droit au respect de la vie privée en vertu de l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme, et en particulier, créer un cadre légal pour la réalisation d'avortements.

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  • Hongrie : une loi contre la pédophilie inclut des limitations strictes sur l'homosexualité et le transgenrisme

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    Source : a.t.v.hu (http://www.atv.hu/belfold/20210615-pedofiltorveny-szavazas-2021-06-15)

    15 juin 2021

    L'opposition s'est retirée, mais le projet de loi anti-pédophile draconien est passé - avec les amendements concernant l'homosexualité

    Les délinquants pédophiles risquent jusqu'à 20 ans de prison et il sera interdit aux moins de 18 ans de montrer des contenus homosexuels et transgenres ou d'en faire la publicité. Les partis au pouvoir ont voté le projet de loi anti-pédophilie tant annoncé, avec le Jobbik ("Alliance des jeunes de droite - Mouvement pour une meilleure Hongrie"). L'opposition s'est retirée.

    Mardi, le projet de loi anti-pédophile a été adopté par le Parlement par 157 voix contre 1, sans abstention. Avant cela, la majorité gouvernementale avait rejeté tous les amendements de l'opposition.

    Les pédophiles pourront être recherchés nominativement dans le registre pénal, ils pourront à l'avenir être condamnés à 20 ans de prison, il n'y aura pas de sursis de plus de 8 ans, et pas de libération - le Parlement a voté en faveur du paquet de lois anti-pédophiles, signé par Máté Kocsis, qui est une réglementation extrêmement stricte (...).

    Ils se sont concentrés sur le renforcement de la protection pénale des enfants à la lumière des événements scandaleux et parce que, bien que le nombre de crimes soit en baisse, ceux commis contre les enfants ont augmenté. L'homme politique du Fidesz a également parlé de la "saleté de l'internet" et de ses "profondeurs les plus sombres" lors du débat général, indiquant qu'"il y a un pédophile pour chaque jour ouvrable en Hongrie". Les pédophiles doivent savoir qu'ils ne peuvent se cacher ni sur l'internet ni sur le dark web, "il n'y a pas de cachette", a déclaré Máté Kocsis.

    À l'avenir, les délinquants pédophiles ne seront plus autorisés à travailler près des enfants sur les plages, dans les parcs d'attractions, les zoos ou les clubs sportifs. En outre, ils ne seront pas autorisés à occuper des fonctions gouvernementales ou politiques en vertu de la loi.

    Le Jobbik a quand même voté en faveur de ce projet.

    Le dernier jour de la session avant la pause estivale, tous les partis d'opposition, à l'exception du Jobbik, se sont retirés de la session parlementaire - DK, Párbeszéd, MSZP et LMP ont boycotté le vote de blocage, tandis que les députés indépendants Ákos Hadházy, Bernadett Szél et Szabolcs Szabó ont refusé de participer au vote sur le projet de loi anti-pédophile.

    Le débrayage visait à protester contre les amendements au projet de loi anti-pédophile, qui ont été déposés et votés par le gouvernement en commission législative jeudi dernier, et qui interdiraient la promotion et la présentation de l'homosexualité ou du changement de sexe aux moins de 18 ans, y compris la publicité contenant de tels contenus. L'opposition et les militants des droits de l'homme parlent de stigmatisation, de se faire des ennemis, de confondre les homosexuels et les personnes qui changent de sexe avec les pédophiles et le "porno" (ce sont les mots de Gergely Arató, du DK) (...).

    Le Jobbik, cependant, a non seulement voté aujourd'hui, mais a également voté avec les partis gouvernementaux pour le projet de loi - malgré les amendements sur les homosexuels et les transgenres. Et ce malgré le fait qu'András Fekete-Győr ait demandé au Jobbik, avant le vote, de ne pas être un partenaire dans l'adoption de la loi. "Je vous demande de revenir à la raison, de mettre la main sur le cœur et de ne pas voter pour la loi qui va ruiner la vie d'innombrables de vos concitoyens", a écrit le président de Momentum dans son message aux membres de la droite.

    Balázs Ander, qui était l'orateur principal du Jobbik lors du débat général, a déclaré avant la présentation des amendements du parti gouvernemental que le Jobbik soutiendrait chaque proposition anti-pédophile et chaque renforcement de la loi "du premier au dernier mot". En fait, il a même proposé la castration chimique et le traitement médicamenteux des pédophiles. Avant le vote, le Jobbik a clairement indiqué que si l'opposition est au gouvernement en 22, il supprimera de la loi les articles concernant les homosexuels et les transsexuels.

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  • D'après le cardinal Hollerich, "la liberté religieuse sera le "grand problème de l'avenir" de l'Europe"

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    De Hannah Brockhaus sur Catholic News Agency :

    Cardinal Hollerich : La liberté religieuse sera le "grand problème de l'avenir" de l'Europe

    16 juin 2021

    Un cardinal européen de premier plan a déclaré que le grand problème auquel le continent sera confronté à l'avenir est celui des attaques contre la liberté religieuse.

    Dans une interview accordée le 16 juin à ACI Stampa, l'agence partenaire de CNA en langue italienne, le cardinal Jean-Claude Hollerich a déclaré qu'il pensait que "le problème de la liberté religieuse sera le grand problème de l'avenir en Europe."

    "Il n'y a pas de persécution de l'Église : ce serait trop dire", a-t-il déclaré. "Mais, dans certains pays, il y a, à différents niveaux, de petites attaques contre la liberté de religion, et nous devons être sur nos gardes."

    Hollerich est l'archevêque du Luxembourg et le président de la Commission des épiscopats de l'Union européenne (COMECE). Lui et d'autres membres de la COMECE ont rencontré le pape François et d'autres responsables du Vatican à Rome la semaine du 7 juin.

    La COMECE, fondée en 1980, est composée d'évêques délégués par les conférences épiscopales des 27 États membres de l'Union européenne.

    L'année dernière, la COMECE s'est prononcée contre la fermeture forcée à long terme des églises pendant la pandémie de coronavirus, à la lumière des droits à la liberté de religion et à la liberté de culte.

    "La COMECE saisit cette occasion pour réaffirmer que toute érosion des droits fondamentaux dans le contexte d'urgence actuel, y compris la liberté de religion, ne doit pas devenir la nouvelle norme. Ces droits doivent être pleinement rétablis le plus tôt possible", a-t-elle déclaré.

    S'adressant à l'ACI Stampa, M. Hollerich a qualifié de "ridicule" le nombre de catholiques qui ont pu assister à la messe en Belgique pendant la pandémie. Il a également critiqué l'interdiction prolongée des messes publiques en Irlande.

    Le cardinal a déclaré que dans ces deux pays, l'Église "a une mauvaise réputation".

    "Il faut donner une impression juste de l'Église pour reconstruire la crédibilité", a-t-il dit. "Après les cas d'abus sexuels, c'est urgent pour la société, mais aussi pour les fidèles, car beaucoup ont perdu tout espoir dans l'Église. Cela doit changer, nous devons devenir très humbles et faire de notre mieux avec une grande transparence."

    Plus tôt cette année, Hollerich est également intervenu dans une proposition de loi au Danemark exigeant la traduction de toutes les homélies en danois. Il a fait valoir que "de facto, l'impact serait d'imposer une entrave indue au droit fondamental à la liberté de religion."

    Hollerich a déclaré que la COMECE suivait actuellement un rapport présenté au Parlement européen, l'organe législatif de l'UE, qui cherche à faire reconnaître un "droit à l'avortement" et à redéfinir l'objection de conscience comme un "refus de soins médicaux". Le rapport est une tentative "d'amener le Parlement européen à voter sur l'avortement comme un droit de l'homme et contre la liberté de conscience dans les institutions", a déclaré Hollerich. "Il est clair que nous ne pouvons pas être d'accord". Le rapport, qui a été présenté au Parlement européen par le politicien croate Predrag Fred Matić, doit être débattu le 23 juin. Un vote aura lieu le jour suivant. "Je pense que nous devons dire clairement que l'approbation d'un tel rapport va à l'encontre de la subsidiarité, car l'avortement est un sujet de législation nationale et non européenne", a déclaré Hollerich. "Ce serait donc un péché grave pour l'Union européenne de ne pas respecter la subsidiarité dont elle parle toujours." Le cardinal a déclaré qu'il pensait que c'était le meilleur argument pour convaincre les politiciens de l'UE de voter contre la proposition du rapport.