Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 33

  • Ce qui se cache derrière la polémique entourant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques

    IMPRIMER

    De Mathieu Bock-Côté sur le Journal de Montréal :

    Ce qui se cache derrière la polémique entourant la cérémonie d’ouverture des JO

    Elle tourne autour de la caricature grossière de la dernière Cène.

    Elle a suscité la colère des chrétiens partout sur la planète. Mais qu’on se rassure, aucune ambassade française n’a été incendiée, personne n’a été décapité non plus, car c’était, redisons-le, une colère chrétienne.

    Cette polémique était toutefois telle que les concepteurs du spectacle ont dû rétropédaler.

    Ils se faisaient une fierté de piétiner cette représentation essentielle, ils se réclamaient du légitime droit au blasphème.

    Blasphème?

    Ils ont ensuite expliqué qu’ils n’avaient pas parlé de la dernière Cène du tout, et que leurs références étaient autres.

    Non, non, non, le christianisme n’était pas visé!

    C’est ce qu’on appelle rire du monde. Après avoir traité les indignés de bigots, ils les ont traités d’incultes.

    Reprenons cette querelle sur d’autres bases.

    Le «droit au blasphème» est évidemment fondamental. J’entends par là que dans une société libérale, aucune idée ne devrait être décrétée sacrée.

    Chacune devrait pouvoir être contestée, ce qui est de moins en moins le cas, certaines idées assimilées à des «discours haineux» sont désormais interdites.

    Le problème est le suivant: la seule religion qu’on se permet d’insulter publiquement sans gêne est le catholicisme.

    Qui s’imagine un instant que les concepteurs du programme auraient pu s’en prendre avec autant de liberté à d’autres religions sans risquer leur peau?

    C’est ici qu’il faut avoir une vision d’ensemble du projet politique de cette cérémonie.

    Ses concepteurs ne s’en cachaient pas: ils voulaient utiliser ces Jeux pour piétiner une certaine idée de la France, associée généralement à la «droite», qu’ils appellent «l’extrême droite».

    Ils voulaient humilier le patriotisme des Français.

    De là la célébration de la décapitation de Marie-Antoinette et des pages les plus sanglantes de la Révolution française.

    De là des références symboliques quelque peu ésotériques en matière religieuse.

    De là, surtout, la présence massive des drag-queens.

    On l’aura noté, la drag-queen est devenue la figure de référence du progressisme occidental, dans son entreprise de déconstruction intégrale de notre civilisation.

    Drag-queens

    Que des hommes s’habillent en femmes, cela a toujours existé dans les marges de la société, et cela existera toujours.

    Il y a toutefois un problème lorsqu’on veut faire de cette excentricité trouble une nouvelle norme identitaire.

    Le commun des mortels se demande de temps en temps si on peut lui ficher la paix avec cette entreprise qui culmine dans la volonté de déstabiliser l’identité sexuelle et psychique des enfants, en poussant les petits garçons à se prendre pour des petites filles, et vice versa.

    D’ailleurs, ne pas croire qu’un homme peut devenir une femme et une femme devenir un homme, n’est-ce pas le véritable blasphème aujourd’hui?

    Et ne pas apprécier l’univers des drag-queens, est-ce un blasphème aussi?

    Alors on y revient. Les concepteurs de la cérémonie voulaient provoquer. Ils ont provoqué. Mais cette provocation se retourne contre eux.

    Alors désormais ils pleurent.

  • Chine : les catholiques visés par la "gouvernance stricte de la religion"

    IMPRIMER

    De Bitter Winter (Zhang Chunhua) :

    Une « gouvernance stricte de la religion » pour les catholiques aussi

    30/07/2024

    Une conférence à Huizhou, dans le Guangdong, indique que la nouvelle politique est en train d'être étendue à l'Église catholique patriotique.

    « Bitter winter » s'intéresse à la “gouvernance stricte de la religion”, un slogan relativement nouveau promu par le département du travail du Front uni. Il implique que les cinq religions autorisées placent la pensée de Xi Jinping et les « valeurs socialistes » au centre de leurs réunions religieuses et de leurs sermons. Il implique également que le contrôle de la religion par les bureaucrates des organismes religieux contrôlés par le gouvernement n'a pas été suffisamment efficace. Ils devraient maintenant accepter une supervision plus directe de la part du PCC et du département du travail du Front uni.

    Le Front uni a commencé à promouvoir la « gouvernance stricte de la religion » parmi les protestants, par le biais de la « réunion d'échange sur la mise en œuvre par les chrétiens chinois de la gouvernance stricte de la religion », qui s'est tenue à Xi'an (Shaanxi) les 27 et 28 juin 2024, immédiatement après le séminaire national de haut niveau sur la sinisation de la religion du 26 juin. Certains signes indiquent que le Front uni étend cette politique aux bouddhistes tibétains et aux musulmans Hui.

    Le 10 juillet, la section de Huizhou (Guangdong) de l'Association catholique patriotique chinoise de la province de Guangdong a organisé une « réunion visant à promouvoir la gouvernance globale et stricte de l'Église catholique » à l'église catholique locale de Huangjiatang.

    L'orateur principal était Tao Maoyong, directeur adjoint du département du front uni du comité du parti municipal de Huizhou et directeur du bureau municipal des affaires ethniques et religieuses. Tous les prêtres et religieuses de la ville affiliés à l'Association catholique patriotique chinoise, c'est-à-dire l'organisme catholique contrôlé par le gouvernement et désormais approuvé par le Vatican, ont été invités à participer, ainsi que des travailleurs laïcs.

    Tao a présenté le concept de « gouvernance stricte de la religion » et a expliqué que les catholiques devaient l'appliquer dans six domaines : « l'orientation politique, la construction d'un système de groupe, la gestion du clergé, la gestion des lieux d'activité, le recrutement et les services d'information religieuse sur Internet ». Dans tous ces domaines, le clergé et les dirigeants laïcs doivent s'assurer que les « valeurs fondamentales socialistes » sont au centre du message de l'Église et se placer sous la supervision du Front uni.

    Il s'agissait d'une réunion locale pour la ville de Huizhou, ce qui n'est pas sans importance puisque cette ville de niveau préfecture a une population de plus de six millions d'habitants et une présence catholique traditionnellement importante. Bien que locale, cette réunion indique que la promotion de la « gouvernance stricte de la religion » se poursuit et, en effet, « Bitter winter » continue de recevoir des rapports indiquant que le département de travail du Front uni organise des événements dans tout le pays.

  • Italie : une victoire contre l’idéologie du genre

    IMPRIMER

    De zenit.org :

    Victoire contre l’idéologie du genre en Italie

    La Cour constitutionnelle refuse la reconnaissance d’un genre « non binaire »

    30 juilet 2024

    La Cour constitutionnelle italienne a refusé la possibilité de reconnaître en justice l’identité sexuelle présumée « non binaire », c’est-à-dire ni masculine ni féminine, dans un cas de correction judiciaire sur l’attribution d’un troisième genre. 

    La Cour constitutionnelle a rappelé que la loi italienne « établit le principe de correspondance entre le nom et le sexe » et que, par conséquent, seule une intervention législative pourrait surmonter ou modifier cette règle. Sa clarification se fonde sur le fait que « la nature binaire de la sexualité humaine, mâle et femelle, caractérise les domaines les plus disparates de la vie sociale, régis par le système juridique, tels que le droit de la famille, le droit du travail, le sport et l’état civil, et que, par conséquent, la reconnaissance judiciaire d’un troisième genre prétendument non binaire perturberait l’ensemble du système juridique et social italien d’une manière incompatible avec les pouvoirs et les attributions de la Cour constitutionnelle ou de tout autre juge ».

    Antonio Brandi, président de Pro Vita & Famiglia Onlus, a souligné à l’Agence EFE que « la Cour confirme nos alarmes répétées sur l’illégitimité de l’ »alias de race » adopté par de plus en plus d’écoles, car, en permettant à un élève de choisir un nom différent de celui figurant sur le registre, attribuable au sexe opposé au sien, et sans même la nécessité d’un diagnostic clinique de dysphorie de genre, il agit précisément la dissociation entre le nom et le sexe que la Cour constitutionnelle nie qui peut être autorisée sans une intervention législative. Il est plus que jamais urgent que le ministre de l’éducation, Giuseppe Valditara, intervienne pour bloquer la propagation de ce phénomène dangereux, qui renforce chez des milliers de mineurs la croyance absurde d’être « né dans le mauvais corps », les orientant vers des voies de transition sociale puis sexuelle, qui sont néfastes et préjudiciables à leur santé psychophysique ».

    La même agence a vérifié auprès de l’ambassade d’Italie en Espagne que l’intervention de la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, pour que son gouvernement supprime le genre non binaire dans les documents d’identité officiels, comme cela est affirmé dans les réseaux sociaux, est fausse, puisque l’Italie n’inclut pas le troisième genre dans les documents et qu’il n’est pas possible de supprimer quelque chose qui n’est pas envisagé.

    Victoire contre l’idéologie du genre en Italie | ZENIT - Français

  • Vice-présidence américaine : la probable confrontation entre le catholique Vance et le juif Shapiro

    IMPRIMER

    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (diakonos.be) :

    La « New Right » américaine fait descendre dans l’arène un Catholique, qui sera peut-être opposé à un Juif. Voici leur histoire

    Qu’un candidat catholique soit en lice pour la Maison Blanche, ça n’a plus grand-chose d’étonnant. Mais le catholicisme revendiqué par J. D. Vance, que Donald Trump a désigné comme son vice-président, est sans doute un peu spécial.

    Aucun évêque américain, même s’ils sont en général critiques du catholicisme « libéral » du président sortant Joe Biden, n’est encore sorti du bois pour soutenir Vance. Pourtant, au moins la moitié des électeurs catholiques votera républicain, si l’on en croit les sondages du Pew Research Center de Washington. Et ce n’est pas l’entrée en lice de Vance qui va les décourager, bien au contraire.

    Son catholicisme est avant tout celui d’un converti, qui est souvent plus zélé et enthousiaste que ceux qui sont nés et qui ont grandi au sein d’une famille catholique.

    Plus encore que ses parents, protestants non pratiquants, violents et vivant dans la misère, c’est surtout la grand-mère de Vance, « Mamaw », une énergique évangélique, Bible à la main, qui l’a éduqué depuis son enfance. Elle est magnifiquement interprétée par Glenn Close dans le film de Ron Howard de 2020 sur le best-seller autobiographique de Vance en personne, « Hillibilly Elegy », une élégie, précisément, sur le quotidien difficile du prolétariat blanc dans la zone industrielle ruinée située entre les Appalaches et les Grands Lacs, mais aussi sur le désir de rédemption incarné par l’auteur.

    Entre 2005 et 2006, il sert en Irak dans les rangs des Marines, et c’est là qu’il va connaître sa première crise intellectuelle. La guerre à laquelle il prend part prend ses racines dans le néo-conservatisme américain du début des années 200, celui d’Irving Kristol et de Norman Podhoretz, des magazines « Commentary » et « Weekly Standard ». À l’origine « libéraux » voire trotskystes, ces penseurs qui se prétendent « assaillis par la réalité » exigent des États-Unis un engagement planétaire pour l’expansion de la liberté, pour la lutte contre les autocraties et le terrorisme, dans le cadre du « choc des civilisations » théorisé par Samuel P. Huntington. Et ils ont leur grand maître en la personne de Leo Strauss (1899-1973), un juif allemand émigré en Amérique, dont l’œuvre philosophique se situe entre la raison et la révélation, entre Athènes et Jérusalem, avec une inspiration qui le rapproche de la vision exprimée par Benoît XVI dans son mémorable discours de Ratisbonne.

    Aux États-Unis, on trouve également des penseurs catholiques qui adhèrent à cette vision, de Michael Novak à Richard J. Neuhaus en passant par George Weigel, grands admirateurs de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Mais c’est précisément contre cette vision « néoconservatrice » que Vance va se révolter. À son retour d’Irak, il s’inscrit à l’université de l’Ohio et se déclare athée et disciple de Christopher Hitchens. Puis il passe à Yale, où il se rapproche du protestantisme américain « de la prospérité », celui-là même qui a sera vertement critiqué dans un éditorial de « La Civiltà Cattolica » en 2018.

    Mais à Yale, il va rencontrer Peter Thiel, un entrepreneur dynamique de la Silicon Valley, qui l’amène à s’interroger sur le primat accordé à la « prospérité ». Et c’est à ce moment-là, au milieu des années 1910, que Vance remet toute sa carrière en question, rédige « Hillibilly Elegy » et sous la présidence de Trump, il se rapproche de la « New Right », la nouvelle droite, et de ceux qu’on appelle aujourd’hui les « néo-néoconservateurs », et de leur plus grand représentant, Patrick Deneen, professeur de sciences politiques à l’Université de Notre Dame, qui est devenu son mentor et ami.

    Lire la suite

  • Les bienheureux Lucio Martínez Mancebo et ses 6 compagnons, martyrs espagnols (29 juillet 1936)

    IMPRIMER

    D'Evangile au Quotidien :

    BBx Lucio Martínez Mancebo et 6 compagnons
    Prêtres et religieux o.p. et martyrs
    († 29 juillet 1936)

    Lucio Martínez Mancebo, naît à Vegas del Condado (León) en 1902. En 1912 il entre au séminaire de León, en 1919 au noviciat de Solsona, en 1925 il est ordonné prêtre à Valence. 1930-1936 il est maître des novices et des étudiants, d’abord à Valence puis à Calanda. C’était un frère simple, de forte personnalité et de tempérament vigoureux, qu’il montra en faisant face aux études ecclésiastiques, qui lui coûtèrent beaucoup. Sa ténacité et son esprit religieux lui permirent d’atteindre le grade de lecteur. Il exerça comme professeur.
    En tant que sous-prieur de la maison, à l’arrivée de la persécution il veilla à ce que les élèves quittent le couvent et le village pour Saragosse. Quand ils partirent avec sa bénédiction, il leur conseilla, au cas où ils devraient donner leur vie pour la foi, de l’assumer vaillamment. Le soir du 27 juillet il décida que les religieux, en vêtements civils, quitteraient le couvent et se réfugieraient dans des maisons ou fuiraient. Avec quelques frères, il resta au couvent. Quand le couvent fut attaqué, ils durent partir aussi et se réfugier dans des maisons particulières. Quand ceux qui cachaient des frères furent menacés de mort, les frères sortirent dans la rue, furent arrêtés, et fusillés deux jours après. Dans le camion qui les emmenait au lieu du martyre, le P. Lucio commença d’une voix forte à prier le rosaire. Arrivés à destination, ils pardonnèrent à tous et moururent en criant « Vive le Christ Roi ! » Il avait 34 ans.

    Antonio López Couceiro, naît le 15 novembre 1869 à El Ferrol (La Coruña). Passe son enfance à Betanzos, entre en 1884 au séminaire d’Orense, où il fait sa philosophie, puis au séminaire conciliaire de Santiago où il fait la théologie. Il prend l’habit au couvent de Padrón en 1889. Il continue ses études à Corias et à Salamanque, est ordonné prêtre le 23 décembre 1893. Professeur à Vergara, maître des novices à Padrón. En 1912 il demande à être compté dans les restaurateurs de la Province d’Aragon. Homme de profond esprit religieux et d’un haut sens de l’austérité, ses pénitences physiques et morales étaient proverbiales. Il exerça des ministères variés. Caractère dur qu’il compensait et dominait avec sérieuse humilité et reconnaissance de ses limites. On a dit de lui que pour atteindre le sommet de la sainteté il ne lui manquait que le martyre : le Seigneur le lui accorda en juillet 1936. Le soir du 27 juillet, le P. Antonio fuit le couvent, et comme il ne pouvait courir aussi vite que ses compagnons, il tombe aux mains de ses poursuivants. Conduit en prison, il réconforte les religieux et laïcs détenus. Prêt au martyre, il montre l’exemple aux autres dans les heures tragiques qui précèdent le sacrifice de sa vie. Il leur rappela l'importance de la confession sacramentelle en ces moments, et l’absolue nécessité du pardon évangélique. Pour avoir voulu aider le religieux le plus âgé du groupe, qui se déplaçait avec difficulté, tous deux furent pris et fusillés avec tout le groupe de dominicains qui était resté au village. Blessé, tombé par terre, il joignit les mains, regarda le ciel, et on l’entendit murmurer: « Seigneur, pardonne-leur, parce qu’il ne savent pas ce qu’ils font!». Ce furent ses dernières paroles. Il avait 67 ans.

    Felicissimo Díez González, naît le 26 novembre 1907 à Devesa de Curueño (León). En novembre 1922 il entra comme novice à Solsona, fit ses études à Valence, et fut ordonné prêtre en 1930. Il enseigna la philosophie aux aspirants, à Calanda. Il était sévère avec tous mais surtout avec lui-même. Il était de ceux qui voyaient objectivement la situation sociale conflictuelle. Son esprit vif et pénétrant, entretenu par une étude constante, fit de lui un excellent professeur. Étant donné sa grande jovialité, parler ou avoir affaire avec lui était très agréable malgré la dureté de caractère qu’il réussissait à freiner.

    Lire la suite

  • "La" famille ou "les" familles? Débat houleux aux Nations Unies

    IMPRIMER

    De zenit.org (Iulia Cazan) :

    ONU : Discussion sur « la famille » ou « les familles » Entre droit naturel et idéologies

    26 juillet 2024

    Le débat a opposé les puissants pays occidentaux aux pays traditionnels du Sud. Les pays occidentaux s’opposent aux références à la famille au singulier parce qu’elles reflètent le langage de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des traités contraignants sur les droits de l’homme concernant la famille naturelle en tant qu’ « unité naturelle et fondamentale de la société ».

    Center for Family and Human Rights / New York, 21 juillet 2024

    Une simple référence à la « famille » lors d’une négociation de l’ONU cette semaine (15-19 juillet) a déclenché une tempête de critiques de la part des pays occidentaux riches.  Le débat a eu lieu lors des négociations sur un ensemble de documents qui seront présentés lors d’une conférence appelée le Sommet de l’ONU sur l’avenir en septembre prochain. 

    Le débat a opposé les puissants pays occidentaux aux pays traditionnels du Sud La déclaration vise à répondre aux besoins et aux intérêts des générations futures, mais mentionner le rôle de la famille dans les limites du document s’avère être une tâche ardue. 

    Après les premières consultations, les États membres traditionnels et les organisations pro-famille ont mis en doute la crédibilité d’un document sur les générations futures qui ne parle pas de la cellule familiale. Sous la pression, les négociateurs principaux de la Jamaïque et des Pays-Bas ont ajouté une formulation reconnaissant « le rôle des familles en tant que contributeurs au développement durable ».

    Cette simple référence a déclenché un débat intense. Une grande partie du débat a porté sur la façon dont chaque partie considérait la famille au singulier ou au pluriel. Le délégué du Royaume-Uni a déclaré qu’il préférait supprimer complètement le paragraphe sur la famille, mais a insisté sur le fait que, s’il devait être maintenu, la version plurielle de « familles » était le seul format acceptable. 

    Pour le Mexique, le maintien du pluriel « familles » est important car il reconnaît que toutes les structures familiales « sont valables et soutenues [ce qui] est crucial pour favoriser des sociétés inclusives ». 

    La Suisse a déclaré qu’elle avait « encore quelques problèmes avec la référence à la famille » en raison des « inégalités au sein des familles [qui] affectent le bien-être des femmes et conduisent à la violence contre les femmes et les filles » et qu’elle ne pouvait accepter la référence que si elle était maintenue dans la version plurielle de « familles » et si des termes étaient ajoutés pour garantir la protection des droits des femmes. Les États-Unis, le Canada et l’Ukraine ont soutenu la suggestion suisse. Se joignant aux autres déclarations contre la référence à la « famille », un délégué ukrainien a suggéré que le terme était trop vague : « Nous ne pouvons pas parler de concepts. Nous essayons de trouver des solutions pour les générations futures. 

    Les pays occidentaux s’opposent à la référence à la famille au singulier

    Les pays occidentaux s’opposent à la référence à la famille au singulier parce qu’elle reflète le langage de la Déclaration universelle des droits de l’homme et des traités contraignants sur les droits de l’homme concernant la famille naturelle comme « l’élément naturel et fondamental de la société », qui se forme lorsqu’un homme et une femme choisissent librement de se marier et de fonder une famille. Les pays progressistes considèrent que cette terminologie est dépassée et qu’elle n’englobe pas les « différentes formes de famille », y compris les unions entre personnes de même sexe.

    L’Egypte, la Russie, la Syrie, l’Iran, le Cameroun, le Pakistan, le Saint-Siège, l’Algérie, le Sénégal et l’Arabie Saoudite ont défendu le langage familial du droit international. 

    La Russie a déclaré qu’« il serait préférable de mettre le mot familles au singulier, comme “la famille” », défendant son rôle en tant qu’environnement sûr où les gens sont pris en charge. « Il ne s’agit pas de différents types de familles », a poursuivi le délégué. Un délégué syrien a soutenu que le terme « la famille » se réfère à « la famille que nous connaissons tous ». Il a insisté : « Je ne pense pas que nous devions faire des compromis pour conserver la famille parce qu’elle existe depuis plus de 75 ans et que, même en tant que concept, la famille est celle que nous avons toujours soutenue ». 

    Bien que le texte soit encore en cours de négociation, les deux co-facilitateurs, la Jamaïque et les Pays-Bas, ont déclaré qu’ils espéraient parvenir à une version finale du texte sur laquelle les États membres pourraient se mettre d’accord.

    ONU : Discussion sur « la famille » ou « les familles » | ZENIT - Français

  • 7 bienheureuses martyres espagnoles victimes des "Rouges" en 1936 (27 juillet)

    IMPRIMER

    D'Evangile au Quotidien :

    BBses Raymonde Fossas Romans et consœurs

    MARTYRES († 1936)

    Fête Le 27 Juillet

    BBses Ramona Fossas Románs, Adelfa Soro Bo,
    Reginalda Picas Planas,Teresa Prats Martí,
    Ramona Perramón Vila, Rosa Jutglar Gallart,
    Otilia Alonso González. Martyres le 27 juillet 1936

    Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI, a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du Pape Benoît XVI).

     Commémoration propre à l’Ordre en date du 26 juillet

    Ramona Fossas Románs, naît à Ripoll (Gérone) le 1er novembre 1881. Elle fréquente le collège des Carmélites de la Charité. À 19 ans elle perd son père, et étant l’aînée de 4, elle aide sa mère dans son travail de modiste. Elle visite les pauvres et les malades, chez eux ou à l’hôpital. Elle entre chez les Dominicaines de l’Anunciata le 6 juillet 1903. Elle appartient aux communautés de Vic, Villanueva de Castellón (Valencia), Valencia, Sant Viçens de Castellet (Barcelone), Játiva (Valencia), Castell del Remei (Lérida), Gérone, Pineda de Mar, Canet de Mar, monastère de Montserrat, et Barcelone-Trafalgar, comme prieure dans les trois derniers.

    Le 27 juillet 1936 les persécuteurs ordonnent aux sœurs Ramona Fossas, Adelfa Soro, Teresa Prats, Otilia Alonso et Ramona Perramón de sortir de leur couvent de la rue de Trafalgar, pour interrogatoires. Ils déployèrent la plus grande insistance pour qu’elles apostasient leur foi, abandonnent la profession religieuse et accèdent à leurs propositions malhonnêtes, mais elles répondirent avec une sérénité et une foi invincibles. Sous prétexte de les ramener au couvent, ils les firent monter dans un camion, qui prit la direction de la montagne du Tibidabo. Passé le village de Vallvidrera, ils les firent descendre du véhicule et les fusillèrent une à une. Mais deux d’entre elles survécurent quelques heures et purent raconter leur « passion ». La sœur Fossas avait 54 ans.

    Lire la suite

  • Le bilan de Kamala Harris sur les priorités catholiques : ce qu'il faut savoir

    IMPRIMER

    De CNA (Tyler Arnold) :

    Le bilan de Kamala Harris sur les priorités catholiques : ce qu'il faut savoir

    24 juillet 2024

    Alors que le président Joe Biden  s'est retiré  de la course à la présidentielle de 2024 suite à une pression intense au sein de son propre parti, la vice-présidente Kamala Harris est la candidate démocrate la plus probable pour affronter l'ancien président Donald Trump lors de l'élection générale de novembre.

    Harris a été élevée par un père chrétien et une mère hindoue et a assisté à des services religieux hindous et chrétiens pendant son enfance. À l'âge adulte, Harris était membre d'une église baptiste noire. Son mari, Douglas Emhoff, est juif et a fréquenté une synagogue réformée pendant son enfance.

    Tout au long de sa carrière — en tant que vice-présidente, sénatrice et procureure générale de Californie — Harris a adopté diverses positions qui pourraient poser des problèmes aux électeurs catholiques, un bloc électoral clé.

    Harris a toujours fait la promotion de l’avortement, examiné de près les nominations catholiques à la magistrature et s’est opposée aux centres et aux militants pro-vie pour les femmes enceintes. Elle a également adopté l’idéologie du genre ainsi que les mandats transgenres et de contraception qui ont parfois mis en péril la liberté religieuse.

    À la tête des efforts pro-avortement de l'administration Biden

    En tant que vice-présidente, Harris a pris la tête de nombreux efforts de l'administration Biden-Harris visant à promouvoir l'avortement, notamment l'effort visant à codifier les normes d'avortement de Roe v. Wade dans la loi fédérale.

    En septembre de l'année dernière, le vice-président a entamé une tournée dans plusieurs campus universitaires, appelée  « Fight for Our Freedoms College Tour »,  pour promouvoir l'avortement et d'autres aspects du programme de l'administration. 

    Début 2024, elle a lancé  une autre tournée de conférences  pour promouvoir l’avortement intitulée « Fight for Reproductive Freedoms ». Au cours de cette tournée, Harris est devenue la première vice-présidente en exercice  à visiter une clinique d’avortement  en mars, lorsqu’elle a visité un centre de Planned Parenthood à Minneapolis. Lors de cet événement, elle a fait l’éloge des avorteurs et a réprimandé les législateurs pro-vie qui ont voté pour limiter l’avortement.

    Dans  une interview accordée à ABC  en 2023, Harris a critiqué les États qui ont adopté des lois pro-vie et a exhorté le Congrès à adopter une loi qui établirait des normes fédérales en matière d’avortement empêchant les États d’appliquer des lois pro-vie. En 2022,  le vice-président a affirmé  que les Américains religieux peuvent soutenir l’avortement sans abandonner leur foi.

    En tant que sénatrice, Harris  a coparrainé une loi  qui aurait empêché les États d’adopter des restrictions à l’avortement, et elle  a voté contre un projet de loi  qui aurait obligé les médecins à fournir des soins médicaux à un enfant né après une tentative d’avortement ratée.

    Examen de l'adhésion des candidats à la magistrature aux Chevaliers de Colomb

    En tant que sénatrice, Harris a interrogé trois candidats à la magistrature sur leurs liens avec les Chevaliers de Colomb : Brian Buescher, Paul Matey et Peter Phipps. Ses questions laissaient entendre que les liens des candidats avec l'organisation fraternelle catholique pourraient les rendre partiaux, car le groupe adhère aux enseignements de l'Église sur la vie et le mariage.

    Dans  des questions écrites  adressées à Buescher, par exemple, Harris a demandé au candidat s’il savait « que les Chevaliers de Colomb s’opposaient au droit des femmes à choisir lorsqu’il a rejoint l’organisation ». Elle lui a demandé s’il était d’accord avec le Chevalier suprême de l’époque, Carl Anderson, selon lequel l’avortement est « le meurtre d’innocents à grande échelle ». Elle lui a demandé s’il savait « que les Chevaliers de Colomb s’opposaient à l’égalité du mariage lorsqu’il a rejoint l’organisation ».

    Buescher, en réponse à Harris, l'a informée que « les Chevaliers de Colomb sont une organisation de service catholique romaine comptant environ 2 millions de membres dans le monde entier ». 

    « L’organisation a une vocation religieuse et caritative », a-t-il poursuivi. « J’ai rejoint les Chevaliers de Colomb à l’âge de 18 ans et j’en suis membre depuis lors. Mon adhésion m’a amené à participer à des événements caritatifs et communautaires dans les paroisses catholiques locales. »

    Lire la suite

  • "Le progressisme est fondamentalement un régressisme"

    IMPRIMER

    De l'European Conservative () :

    Démasquer le progressisme : entretien avec Stelios Panagiotou

    Lire la suite

  • Vers le conclave : quand une mauvaise diplomatie peut nuire à l’Église

    IMPRIMER

    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    Vers le conclave. Même une mauvaise diplomatie peut nuire à l’Église

    Pendant qu’outre-Atlantique, le poids des années a mis hors-jeu Joe Biden dans sa course à la Maison Blanche contre Trump, à Rome, un pape encore plus âgé, à la veille de ses 88 ans et à la démarche plus que chancelante, programme tranquillement pour septembre un voyage épuisant dans les mers du Pacifique entre Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Timor oriental et Singapour avant de reconvoquer en octobre un synode mondial qui traîne tellement en longueur que l’on sait quand il a commencé mais pas quand il finira, comme s’il fallait transformer l’Église en un synode permanent.

    Jean-Claude Hollerich, 66 ans, un cardinal jésuite qui s’est fait l’interprète habile de Jorge Bergoglio, n’a pas caché sa satisfaction en déclarant dans une interview fleuve à Gerald O’Connell pour le numéro du 12 juillet d’« America » qu’« à ce stade, il est vraiment difficile de bloquer ce processus », et qu’il ne peut pas non plus « imaginer que l’Église revienne en arrière », même si c’est un autre pape qui devait succéder à François, qui qu’il soit.

    Parce qu’Hollerich lui-même est considéré comme l’un des candidats à la succession, il serait d’ailleurs celui qui serait le plus en continuité avec le pontifical actuel. François lui a confié un rôle clé au synode, celui de rapporteur général. Il est hautement improbable qu’il puisse sortir élu d’un conclave mais il est intéressant de remarquer comment il envisage l’avenir de l’Église.

    Dans l’interview pour « America », Hollerich compare l’époque actuelle aux premiers siècles, quand l’Église était en forte minorité et parfois persécutée, mais créative. Mais à la différence de l’Église de cette époque, qui employait toutes ses énergies pour imprimer dans la culture de son temps les nouveautés essentielles de la foi chrétienne, l’agenda qu’il associe à l’Église d’aujourd’hui est substantiellement celui qui lui est dicté par le monde : nouvelle morale sexuelle, prêtres mariés, femmes diacres et prêtres, un surcroît de démocratie, l’agenda mâché et remâché sur lequel s’épuise depuis des années l’Église d’Allemagne et dont le Pape François a provisoirement mis à l’abri le synode mondial du fait de l’impossibilité évidente d’en tirer immédiatement des solutions partagées, se bornant à faire tirer quelques coups de semonce par son théologien de cour, le cardinal Victor Manuel Fernández, parachuté à la tête du Dicastère pour la Doctrine de la foi après la disparition de Joseph Ratzinger, avec par exemple cette autorisation de bénir les couples homosexuels qui a provoqué la révolte en chœur des évêques de l’unique continent dans lequel les chrétiens sont en croissance au lieu de diminuer, l’Afrique, et qui a aggravé la rupture avec les Églises orthodoxes d’Orient.

    Mais bien plus qu’Hollerich, deux autres candidats à la succession, eux aussi considérés comme étant en continuité avec François, bien qu’avec des corrections plus ou moins importantes, concentrent les craintes et les faveurs en cette veille de conclave à la durée imprévisible : les cardinaux Matteo Zuppi et Pietro Parolin, tous deux âgés de 69 ans et italiens.

    Lire la suite

  • Avortement : proposer des « arguments non religieux pour un débat dépassionné »

    IMPRIMER

    De Gènéthique magazine :

    La position pro-vie est « cohérente intellectuellement et inclusive envers les membres les plus fragiles de notre espèce »

    22 juillet 2024

    Matthieu Lavagna est un auteur-conférencier catholique français, travaillant dans le domaine de l’apologétique pour l’association Marie De Nazareth depuis 2021. Diplômé de mathématiques, de philosophie et de théologie, ses travaux concernent principalement la défense rationnelle de la foi catholique. Il est notamment l’auteur de l’ouvrage Soyez rationnel, devenez catholique, ainsi que de Non, le Christ n’est pas un mythe. Libre réponse à Michel Onfray. Son dernier ouvrage, La raison est pro-vie, s’attaque au délicat sujet de l’avortement. Dans cet essai, Matthieu Lavagna, entend proposer des « arguments non religieux pour un débat dépassionné ». Il a accepté de répondre aux questions de Gènéthique.

     Gènéthique : Pourquoi avoir écrit ce livre ? A qui s’adresse-t-il ?

    Matthieu Lavagna : Ce livre s’adresse aux personnes de bonne volonté cherchant honnêtement la vérité sur la question de l’avortement. J’ai choisi d’écrire cet ouvrage parce que l’avortement est un acte banalisé dans la plupart des sociétés modernes. Le nombre d’IVG est très important chaque année et l’on considère cette pratique comme étant de plus en plus anodine. On constate aussi que beaucoup de nos contemporains sont en général très mal informés sur cette question. Les faits scientifiques et biologiques concernant l’IVG sont souvent mal expliqués au grand public et, en pratique, les Français n’ont jamais vraiment entendu parler des arguments pro-vie. Ce livre se propose donc de servir à pallier ce manque d’informations pour instruire objectivement le lecteur sur ce sujet au plan scientifique et philosophique.

    G : Est-il encore possible de débattre de l’avortement aujourd’hui ?

    ML : Aux Etats-Unis le débat est encore possible car la liberté d’expression des citoyens est plutôt respectée. Malheureusement, il semble que cela soit très peu le cas en France où ce sujet est vraiment tabou. Plus personne (ou presque) n’en parle au niveau médiatique, et aucun politique n’ose le remettre en question. Dans la pensée moderne, oser remettre en cause l’avortement est le paroxysme d’une pensée fasciste et autoritaire, qui mérite tout de suite de se faire taxer de partisan d’« extrême droite ». Le débat rationnel est encore bien loin d’entrer dans la sphère publique.

    G : Comment procéder pour rétablir un dialogue ? Y a-t-il des termes à proscrire ? Quelles sont les clés pour un débat dépassionné ?

    ML : La méthode que je préconise est de partir de ce qui est commun aux deux positions, et de construire un raisonnement à partir de prémisses partagées par l’autre. Il y a en réalité un bon nombre de choses sur lesquelles les pro et les anti-avortement peuvent être d’accord : les faits scientifiques touchant aux procédures d’avortement ; les statistiques des avortements pratiqués chaque année, ainsi que les raisons qu’invoquent les femmes en général pour justifier leur avortement ; les faits scientifiques liés à l’embryologie et au développement fœtal (certains pro-choix les ignorent totalement, mais ces faits ne sont pas soumis à la controverse dans le débat académique sur l’avortement) ; l’usage de la raison : les deux camps reconnaissent en général que la raison humaine est un bon guide pour atteindre la vérité. Enfin, les gens ont, en général, un sens commun de la moralité. Même s’ils ne croient pas en Dieu, ils disent croire au moins aux « droits de l’homme » et à la notion de « dignité humaine ».

    Tous ces points communs doivent servir de fondement au dialogue.

    Lire la suite

  • L'urgence des élus PS, PVDA, Open Vld et Groen-Ecolo : encore plus d'avortement

    IMPRIMER

    Du Morgen :

    De nouveaux projets de loi placent à nouveau la législation assouplissant l’avortement en tête de l’ordre du jour

    Quatre projets de loi du PS, du PVDA, d'Open Vld et de Groen-Ecolo, qui devraient assouplir la législation sur l'avortement, sont discutés d'urgence à la Chambre. L’hémisphère en a décidé jeudi (dernier) après-midi.

    Les quatre propositions sont globalement les mêmes. Les partis souhaitent remanier la législation sur l'avortement de 1990, conformément aux recommandations du rapport d'expertise rendu lors de la législature précédente. Le délai doit être porté de douze à dix-huit semaines et le délai de réflexion obligatoire de six jours doit être supprimé. Le fait qu'elles soient désormais devenues urgentes signifie principalement qu'elles seront inscrites plus rapidement à l'ordre du jour de la commission de la justice de la Chambre. C'est possible à partir de septembre.

    Quoi qu'il en soit, selon Sofie Merckx, chef du groupe PVDA, c'est au Parlement d'élaborer la réforme. Elle considère que c’est « le seul moyen de sortir de l’impasse ».

    Merckx fait ainsi référence à la trajectoire de ces dernières années. Une coalition de partis progressistes - Libéraux, Verts, Socialistes, PVDA et DéFI - a approuvé une réforme il y a plusieurs années en commission parlementaire de la justice, mais le texte a été bloqué en séance plénière par la N-VA, le Vlaams Belang et le CD&V. Ce dernier parti s'est alors vu garantir, lors des négociations gouvernementales qui devaient finalement donner vie à Vivaldi, que la majorité demanderait d'abord une expertise. Les démocrates-chrétiens étaient ensuite prêts à étendre ce délai à quatorze semaines, mais cela n'a pas suffi pour les autres partis majoritaires.

    Il n’est pas clair si une majorité pourra être trouvée dans les mois à venir pour la révision de la loi sur l’avortement. En principe, une majorité de députés y sont favorables, comme cela est apparu une fois de plus jeudi après-midi. Lorsque la Chambre a dû voter sur l'examen urgent des textes, Groen-Ecolo, PVDA et Open Vld ont reçu le soutien du Vooruit et également du MR. Ces derniers ont d'abord hésité, mais cela était principalement dû au fait qu'ils travaillent sur un texte similaire. Les Engagés se sont abstenus.

    Frappant : Vooruit, MR et Les Engagés négocient actuellement avec la N-VA et le CD&V au sujet d'un nouveau gouvernement fédéral. Cependant, cette nouvelle majorité n’est pas encore obtenue et les votes au Parlement peuvent être imprévisibles. Chez MR et Les Engagés, le vote sur des thématiques éthiques est en tout cas libre.

    Mais il est encore trop tôt pour estimer si le vote sur l’urgence est réellement un signe avant-coureur d’une éventuelle approbation d’une réforme. Le Parlement est actuellement en vacances et ne se réunira de nouveau qu'en septembre. S'il dépend du formateur Bart De Wever, le nouveau gouvernement est pratiquement prêt et il pourrait avoir d'autres projets.

    S'il devait un jour être voté en séance plénière, la N-VA, le Vlaams Belang et le CD&V pourraient le bloquer, comme par le passé. Ils peuvent soumettre à nouveau des amendements et demander l'avis du Conseil d'État. Pour cela, il vous faut 50 sièges à la Chambre et ils y parviendront ensemble. En demandant cet avis, le traitement et le vote sont reportés à plusieurs reprises.

    S’il ne tenait qu’à Open Vld, il n’y aurait pas que l’avortement qui reviendrait rapidement à l’agenda parlementaire. Les libéraux souhaitent également que leurs propositions concernant la maternité de substitution et l'euthanasie dans les cas de démence soient traitées rapidement, déclare la chef du parti Katja Gabriëls.