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Politique - Page 46

  • Un cortège de plusieurs centaines de marcheurs a défilé pour la vie dimanche dernier dans Bruxelles

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    De cathobel.be (Clément Laloyaux) :

    Marche pour la Vie : Ils étaient plusieurs centaines à battre le pavé bruxellois ce dimanche

    Marche pour la Vie : Ils étaient plusieurs centaines à battre le pavé bruxellois ce dimanche

    Beaucoup de jeunes étaient présents dans le cortège. © Clara Life / Marche pour la Vie

    22 avril 2024

    Les organisateurs annoncent 700 marcheurs. La presse généraliste francophone avance plutôt le nombre de 400. Quoi qu'il en soit, c'est bien un cortège composé de plusieurs centaines de marcheurs qui a défilé "pour la vie" ce dimanche dans Bruxelles. Mais quelles étaient concrètement leurs revendications ?

    Ce dimanche 21 avril, à l’appel de l’association Clara Life, plusieurs centaines de manifestants ont participé à la Marche pour la vie dans les rues de Bruxelles. Le cortège, particulièrement hétéroclite en termes d'âge, a démarré à 14h de la Place Poulaert ; avant de la rejoindre à nouveau, sur le coup de 16h. L'objectif des marcheurs était de sensibiliser le public "à la promotion d’une culture de vie en Belgique" et "à la dignité intrinsèque à toute vie humaine, de la conception à la mort naturelle".

    Pour mieux partager leur message, les manifestants étaient munis d'affiches et de banderoles aux slogans évocateurs : "Protégeons la vie des plus fragiles""Mourir dans la dignité, c'est mourir accompagné""Si on aime, on ne tue pas" ou encore "Hier l'avortement, aujourd'hui l'euthanasie, demain... toi !"

    "L'avortement érigé en solution unique"

    Dans un communiqué, publié dans la foulée de la Marche, Clara Life déplore que, "l’avortement soit aujourd’hui érigé de fait en solution unique pour de nombreuses femmes en proie à des difficultés financières, affectives ou professionnelles". Et ce, alors qu' "il est avéré qu’un tiers des avortements engendre une dépression post-abortive" avance l'association belge pour la défense de la vie humaine.

    Le 8 mars dernier, le droit à l'avortement a été ancré dans la Constitution française. Cet acte historique, une première dans le Monde, a de ce fait relancé le débat chez nous de la constitutionnalisation de l'IVG. Un débat enclenché en juin 2022 par certains partis politiques belges, suite à l’onde de choc suscitée par la révocation du droit à l’IVG par la Cour suprême américaine.

    Evitant de prendre parti politiquement, les organisateurs de la Marche tiennent à rappeler à tous que "l’enfant à naître constitue un être humain à part entière et qu’il est, comme tel, revêtu d’une dignité humaine". Ils ajoutent "qu’occulter l’humanité de cet enfant à naître constitue un refus d’assumer les conséquences morales de l’avortement, que toute société civilisée se devrait pourtant de regarder en face."

    Supprimer la souffrance. Pas la personne souffrante.

    Le second combat porté par la Marche pour la Vie, édition 2024, était le droit de mourir dans une vraie dignité.

    Dans le viseur des marcheurs : le plaidoyer sur l'euthanasie des personnes "fatiguées de la vie" tenu récemment par Luc Van Gorp, le président de la "christelijke mutualiteit", dans la presse flamande. Dans son communiqué, Clara Life dit "refuser de voir l’extension du recours à l’euthanasie devenir une fatalité et une alternative aux soins palliatifs". Au contraire, l’association plaide pour un développement accru de ces soins, "afin que la souffrance physique et psychique des patients en fin de vie soit réellement prise en charge".

    "Ainsi, ce dimanche 21 avril, plus de 700 manifestants ont appelé la société civile à refuser le dogmatisme qu’un certain « progressisme » bien mal nommé lui impose depuis des décennies" écrit l'organisateur de la Marche pour la Vie.

    En conclusion, Clara Life assure que "non une société dite civilisée ne s’honore pas en facilitant toujours davantage l’euthanasie de ses membres les plus faibles, quand elle pourrait développer les soins palliatifs et une prise en charge emprunte d’humanité."

  • Pew Research : Biden en difficulté auprès des électeurs catholiques

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    De Ken Oliver-Méndez sur CNA :

    Pew Research : Biden en difficulté auprès des électeurs catholiques

    22 avr. 2024

    Le président américain sortant Joe Biden, un catholique, doit faire face à une cote de défaveur élevée parmi ses concitoyens catholiques, selon les données d'un sondage publié par le Pew Research Center.

    Selon ces données, ni Joe Biden ni son rival républicain, l'ancien président Donald Trump, ne sont perçus favorablement par une majorité de catholiques interrogés, mais Joe Biden est le plus impopulaire des deux.

    Ces résultats ont été présentés par Greg Smith, directeur de recherche associé de Pew, lors de la conférence annuelle 2024 de la Religion News Association, qui s'est achevée ce week-end, sur le thème "Religion et politique à la veille des élections américaines".

    Parmi les données fournies par Smith, l'enquête menée par Pew fin février auprès de 12.000 adultes américains a révélé que seuls 35% des catholiques ont une opinion favorable de Biden, tandis que 64% ont une opinion défavorable du président sortant.

    En revanche, le candidat républicain présomptif à l'élection présidentielle de cette année, M. Trump, est perçu favorablement par 42 % des catholiques, tandis que 57 % d'entre eux ont une opinion défavorable de l'ancien président.

    L'avantage de Trump sur Biden parmi les catholiques est alimenté par les catholiques blancs, dont une majorité (54 %) a une opinion favorable de l'ancien président. En revanche, M. Trump est nettement moins populaire auprès des catholiques hispaniques, qui ne sont que 32 % à le considérer favorablement. 

    Comme Pew l'a indiqué au début du mois, les 52 millions de catholiques américains représentent 1 adulte sur 5 aux États-Unis. Parmi les catholiques américains, 57 % sont blancs, tandis que 33 % sont hispaniques.

    Parmi les autres résultats de l'enquête concernant les catholiques, M. Smith a souligné la préférence croissante des catholiques pour le parti républicain. Dans l'ensemble, 52% des catholiques américains interrogés s'identifient comme républicains ou penchent pour le parti républicain. Ce chiffre atteint 61% chez les catholiques blancs.

    Par ailleurs, 35 % des catholiques hispaniques s'alignent sur le côté républicain de l'échiquier politique. La dernière tendance de l'affiliation républicaine du sous-ensemble hispanique est toutefois plus élevée que celle observée chez les catholiques blancs, enregistrant une hausse ininterrompue depuis 2020.

    Plus important encore peut-être, les données de Pew révèlent une différence marquée en matière d'affiliation politique entre les catholiques qui assistent à la messe au moins une fois par mois ou plus souvent et ceux qui n'y assistent pas.

    Indépendamment de l'appartenance ethnique, parmi tous les catholiques qui assistent à la messe une fois par mois ou plus souvent, 61 % s'identifient au Parti républicain ou penchent pour le Parti républicain. Il s'agit d'une majorité (67 %) de catholiques blancs et de catholiques hispaniques (52 %).

    Le Pew Research Center est une organisation non partisane qui réalise des sondages d'opinion, des études démographiques et d'autres recherches en sciences sociales. Il ne se prononce pas pour ou contre des positions politiques particulières.

    Ken Oliver-Méndez est rédacteur en chef de la Catholic News Agency, qui fournit des informations d'intérêt général aux catholiques du monde entier par l'intermédiaire de son réseau de correspondants régionaux, de bureaux et de services apparentés, notamment ACI Prensa, ACI Stampa, CNA Deutsch, ACI Africa, ACI Afrique, ACI Mena et ACI Digital. Originaire de Washington et journaliste de profession, Ken a été directeur des médias spécialisés à la Maison Blanche, rédacteur en chef de l'information à NBC Radio et producteur du journal du soir à Radio Martí, entre autres postes dans le journalisme et la politique publique.

  • La voie des Habsbourg" : Des leçons pour aujourd'hui, de l'ouverture à la vie à la façon de bien mourir

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    La voie des Habsbourg" : Des leçons pour aujourd'hui, de l'ouverture à la vie à la façon de bien mourir

    Un nouveau livre présente sept principes monarchiques enracinés dans la vie catholique.

    Eduard Habsburg-Lothringen is Hungary’s current ambassador to the Holy See. Eduard Habsburg-Lothringen, actuel ambassadeur de Hongrie auprès du Saint-Siège. (photo: Edward Pentin )

    22 avril 2024

    ROME - La foi catholique et les traditions des monarques de Habsbourg leur ont permis de jouir de mariages généralement stables et de familles nombreuses et heureuses qui ont joué un rôle crucial dans la gestion de leurs royaumes pendant plus de huit siècles. 

    Aujourd'hui, Eduard Habsburg-Lothringen, descendant direct de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche (1830-1916), archiduc d'Autriche et actuel ambassadeur de Hongrie auprès du Saint-Siège, a consigné dans un livre certains des principes qui ont présidé à leur vie - et à leur mort. 

    Dans cette interview accordée le 18 avril au Register à Rome, le jour de la sortie de l'édition italienne de son livre The Habsburg Way : Seven Rules for Turbulent Times (La voie Habsbourg : sept règles pour une époque turbulente), M. Habsbourg évoque ces principes et d'autres dont, selon lui, tout le monde peut s'inspirer en cette période troublée où le mariage et la famille sont particulièrement attaqués. 

    Ce faisant, il évoque également une histoire poignante concernant l'exécution de la reine de France Marie-Antoinette pendant la Révolution française, les contributions de l'empereur Charles Quint, souverain des Habsbourg pendant la Réforme, et l'exemple du dernier prince héritier d'Autriche-Hongrie, Otto von Habsbourg, qui s'est illustré par sa résistance aux nazis. Il termine par les paroles d'Henry Kissinger sur la dynastie des Habsbourg, prononcées seulement six semaines avant sa mort. 

    Monsieur l'Ambassadeur Habsbourg, qu'est-ce qui vous a incité à écrire ce livre ? 

    D'un point de vue très pratique, Sophia Institute Press m'a demandé d'écrire un livre sur les Habsbourg. Je me suis dit : "Je préfère ne pas écrire un autre livre sur l'histoire des Habsbourg parce qu'il y en a déjà des centaines et je vais donc faire quelque chose d'un peu différent. Environ un an auparavant, j'avais donné une conférence sur les principes des Habsbourg dans un club de Boston, et l'organisateur m'avait dit de ne pas parler uniquement de la foi catholique, parce que beaucoup d'auditeurs ne seraient pas catholiques. J'ai donc dû m'asseoir et dire quels étaient les autres éléments qui caractérisaient les Habsbourg. Les premières choses qui me sont venues à l'esprit ont été la foi catholique, la famille et beaucoup d'enfants. Puis je me suis assis, j'ai fait une liste et j'en ai trouvé dix pour la conférence, que j'ai condensées en sept pour le livre.

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  • Mise au point après les réactions suscitées par une publication de l'Agence Fides sur le Cardinal Ambongo

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    De l'Agence Fides :

    AFRIQUE/R.D. CONGO - Mise au point après les réactions suscitées par une publication de l'Agence Fides sur le Cardinal Ambongo

    l22 avril 2024
     

    Rome (Agence Fides) - La dernière publication de notre Agence sur le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu (voir Agence Fides 18/4/2024) a suscité des réactions vives et en partie négatives. Dans certains cas, on a attribué au Cardinal l'intention d'accuser les autorités civiles de son Pays en reprenant "de facto" des thèses et des arguments utilisés contre elles par des dirigeants d'autres nations actuellement en conflit avec la République démocratique du Congo.

    En effet, le résumé journalistique publié n’a pas mis en valeur certaines nuances évoquées au cours de l'entretien. Des imprécisions (aujourd'hui corrigées) s’étaient glissées lors du passage de la version originale de l'entretien (qui s'est déroulé en italien) aux traductions dans d'autres langues, laissant place à des interprétations erronées. Ces imprécisions dans des formulations utilisées nous amènent dès lors à souligner que le Cardinal n'a pas tenu les propos suivants : « le gouvernement a distribué des armes supplémentaires à divers groupes armés tels que le Wazalendo et certains membres des Forces de libération du Rwanda (FDLR) ». Ainsi nous présentons nos excuses au cardinal lui-même et à tous ceux qui ont pu être perplexes ou aigris par le contenu et les accroches diffusés dans les réactions à l’article.

    Ceci dit, une lecture honnête et correcte de cette publication doit s’appuyer sur des positions souvent soutenues par le Cardinal Ambongo : (1) La guerre en RD Congo a pour cause la prédation des richesses de son sol et son sous-sol par la communauté internationale ainsi que la volonté expansionniste de certains de ses voisins dont le Rwanda ; (2) cette guerre bénéficie de la complicité interne des congolais ; (3) l’insécurité tend à se généraliser en RD Congo à cause notamment de la prolifération des groupes armés ; (4) la solution à cette crise ne sera pas militaire, mais passe essentiellement par le dialogue entre congolais et avec la communauté internationale, etc.

    Ainsi dans l’article du 18/4/2024, comme dans plusieurs interviews et discours du Cardinal Ambongo publiés par l'Agence Fides, l'Archevêque de Kinshasa a toujours décrit avec réalisme et clarté les conséquences négatives subies par son Pays, également à cause d'initiatives et de décisions internationales qu'il considère comme des formes de "néo-colonialisme". Il suffit de mentionner l'interview exclusive que le Cardinal Ambongo a accordée à l'Agence Fides le 21 mars dernier. Dans cette interview, entre autres choses, le Cardinal Ambongo a clairement dénoncé l'accord signé entre l'Union européenne et le Rwanda « pour l'exploitation des ressources minières et autres qui, en réalité, ne se trouvent pas au Rwanda mais en RD Congo. Ceci - a souligné le cardinal Archevêque de Kinshasa - est intolérable et crée beaucoup de confusion dans une région, celle des Grands Lacs, qui connaît déjà de fortes tensions ».

    Les polémiques suscitées par le dernier article, représentent cependant pour l'Agence Fides un stimulant supplémentaire pour documenter avec passion et précision la mission des Eglises locales pour la paix et le salut des peuples, en tenant compte des différents contextes dans lesquels elles opèrent. (Agence Fides 22/4/2024)

  • « On ne peut plus se contenter de défendre la liberté d’expression théoriquement. Il faut démanteler le complexe juridico-politique qui l’entrave »

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    « On ne peut plus se contenter de défendre la liberté d’expression théoriquement. Il faut démanteler le complexe juridico-politique qui l’entrave »

    Texte de Mathieu Bock-Côté paru dans Le Figaro du 20 avril 2024 sous le titre : « Trans­pho­bie » : quand les progres­sistes trans­forment leurs contra­dic­teurs en délin­quants idéo­lo­giques.

    La ten­ta­tive de cen­sure du colloque des natio­naux-conser­va­teurs, à Bruxelles, auquel devait par­ti­ci­per Éric Zem­mour, et des confé­rences de Jean-Luc Mélenchon, a placé la ques­tion de la liberté d’expres­sion au coeur du débat public, au point où Emma­nuel Macron a cru devoir rap­pe­ler qu’en démo­cra­tie, mieux vaut com­battre poli­ti­que­ment une idée que l’inter­dire. Ce qui relève du simple bon sens, mais ce qui est bien peu, pour peu qu’on scrute l’actua­lité.


    Car au même moment, une cam­pagne pour cen­su­rer la publi­cité d’un ouvrage était menée sur Twit­ter par des figures impor­tantes de la mai­rie de Paris, sans que cela ne sus­cite la moindre réac­tion. Elle visait Trans­ma­nia, de Mar­gue­rite Stern et Dora Mou­tot, un livre enquête sur l’idéo­lo­gie trans et les dan­gers qu’elle fait por­ter sur la jeune géné­ra­tion.

    C’était le cas d’Emma­nuel Gré­goire, pre­mier adjoint à la mai­rie, qui a tweeté : « La trans­pho­bie est un délit. La haine de l’autre n’a pas sa place dans notre ville. Paris n’est pas la vitrine de cette haine crasse. » Il annonçait vou­loir sai­sir l’entre­prise expo­sant cette affiche «pour deman­der le retrait de cette publi­cité ». Il en rajou­tait le len­de­main. « Invo­quer la liberté d’expres­sion pour jus­ti­fier les dis­cours hai­neux, c’est la spé­cia­lité de l’extrême droite et c’est tou­jours aussi détes­table et ridi­cule. Paris est et res­tera une ville refuge pour tous et toutes. Ne lais­sons pas gagner les dif­fu­seurs de haine. »

    David Bel­liard, autre figure de la mai­rie de Paris, n’était pas en reste : « (…) Cette publi­cité pour un bou­quin trans­phobe par­ti­cipe à la nor­ma­li­sa­tion de la haine envers les per­sonnes trans. Une idéo­lo­gie mor­ti­fère, à mille lieues des valeurs de Paris. Cette publi­cité doit être reti­rée. »

    Le pan­neau publi­ci­taire a été retiré. La cam­pagne pour cen­su­rer la publi­cité du livre a fonc­tionné. On y trou­vait tous les élé­ments jus­ti­fiant aujourd’hui l’exten­sion du domaine de la cen­sure. D’abord l’assi­mi­la­tion de la cri­tique du pro­gres­sisme à un pro­pos hai­neux, la haine consis­tant à ne pas sous­crire au grand récit de la diver­sité heu­reuse. Dans le cas pré­sent, c’est la théo­rie du genre et l’idéo­lo­gie trans qu’il faut sanc­tua­ri­ser en expli­quant que leur cri­tique ne relève pas de l’opi­nion mais du délit et de la haine de l’autre : on parle alors de trans­pho­bie. On pour­rait aussi dire que la cri­tique de la théo­rie du genre relève désor­mais du délit d’opi­nion, même du délit de blas­phème, que le régime diver­si­taire a sécu­la­risé.

    On en appelle alors à l’inter­dic­tion de tels pro­pos. Elle peut pas­ser par un appel clas­sique à l’invi­si­bi­li­sa­tion de celui qui est trans­formé en déviant idéo­lo­gique, en délin­quant de la pen­sée. Elle peut aussi pas­ser par des pour­suites judi­ciaires, menées par des asso­cia­tions mili­tantes, sou­vent publi­que­ment finan­cées, pra­ti­quant le har­cè­le­ment judi­ciaire contre ceux qui s’entêtent à mal pen­ser.

    L’objec­tif est tou­jours le même : asso­cier une épi­thète calom­nieuse à un adver­saire poli­tique, géné­ra­le­ment en le fai­sant condam­ner par une jus­tice elle-même idéo­lo­gi­sée, et réduire désor­mais ce contra­dic­teur à cette condam­na­tion, en le trans­for­mant en délin­quant idéo­lo­gique, et en délin­quant mul­ti­ré­ci­di­viste, si les condam­na­tions s’accu­mulent. Le récit média­tique per­met­tra de pré­sen­ter le condamné en paria. Dès lors qu’un indi­vidu est asso­cié à «l’extrême droite», au «racisme», à la «trans­pho­bie», ou à d’autres termes sem­blables, il sera consi­déré comme radio­ac­tif. Tous com­pren­dront qu’il vaut mieux ne pas s’y asso­cier, sous peine d’être soi-même conta­miné par ces mêmes éti­quettes.

    Il s’agit de condam­ner à la mort sociale, qui peut alors prendre la forme du ban­nis­se­ment des réseaux sociaux, de la per­sé­cu­tion ban­caire, de l’inca­pa­cité à tenir une confé­rence (car des anti­fas mena­ce­ront de la per­tur­ber, ce qui jus­ti­fiera son inter­dic­tion pour pré­ve­nir le moindre trouble à l’ordre public), et de bien d’autres méthodes qui condamnent objec­ti­ve­ment à une vie sous le signe de la dis­si­dence.

    On ne peut plus se conten­ter de défendre la liberté d’expres­sion théo­ri­que­ment. Il faut déman­te­ler le com­plexe juri­dico-poli­tique qui l’entrave. Cela implique de reve­nir sur les lois sur les pro­pos « hai­neux» (et sur le concept même de «pro­pos hai­neux») qui se sont accu­mu­lées avec le temps, d’en finir avec le droit accordé aux asso­cia­tions de traî­ner les dis­si­dents devant les tri­bu­naux et de stop­per le finan­ce­ment d’asso­cia­tions mili­tantes dont la seule fonc­tion consiste à décré­ter un scan­dale média­tique quand l’idéo­lo­gie domi­nante est cri­ti­quée.

    Les seules limites à la liberté d’expres­sion devraient être l’appel à la vio­lence et la dif­fa­ma­tion. Pour le reste, en démo­cra­tie libé­rale, les argu­ments s’échangent dans le débat public, et non pas devant les tri­bu­naux. Rares sont ceux, hélas, qui sont prêts à une telle remise en ques­tion du dis­po­si­tif de cen­sure que subissent nos contem­po­rains.

     

    Transmania
    par Dora Moutot et Marguerite Stern,
    paru le 11 avril 2024,
    chez Magnus,
    398 pp.,
    ISBN-10 ‏ : ‎ 2384220403
    ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2384220403.

  • Huy (Sarte) 23 avril : Conférence-débat sur l'euthanasie avec Constance du Bus et Aude Brochier

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    Conférence – Débat “Euthanasie

    23 avril à 14 h 00 – 16 h 00

    L’Unité Pastorale de Huy et l’Équipe des Visiteurs de malades vous invitent à une Conférence-Débat sur le thème de l’Euthanasie, sujet d’une grande pertinence et d’une profonde complexité. Ils aborderont les questions que les Visiteurs peuvent se poser lorsqu’ils sont confrontés à une personne en fin de vie qui souhaite demander l’euthanasie. La conférence est ouverte à tous !

    Intervenants :

    – Constance du Bus, juriste, chargée d’études à Institut Européen de Bioéthique (IEB)

    – Aude Brochier, responsable d’un service d’aumônerie en milieu hospitalier

    Elles apporteront des réponses juridiques, éthiques et religieuses.

    Contact : Aude Charpentier : 0477 46 59 73

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    Eglise Notre-Dame de la Sarte

    Plaine du Mont Mosan de la Sarte, 20
    4500 Huy

    085 21 20 05

  • Sœurs Dominicaines du Saint-Esprit : Le Vatican contre la France sur la liberté religieuse

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    Sœurs Dominicaines du Saint-Esprit : Le Vatican contre la France sur la liberté religieuse

    19/4/2024

    Le Saint-Siège a rappelé à la France que lorsque des tribunaux civils remettent en cause la décision d'expulser une moniale de son ordre religieux, la liberté de religion est "gravement violée".

    Si certains pensent que l'attaque contre la liberté religieuse en France ne vise que les "cultes" et l'islam, ils se trompent. Le 13 avril dernier, une organisation religieuse a déploré dans un communiqué officiel être victime en France d'une "violation grave des droits fondamentaux à la liberté religieuse et à la liberté d'association". Le nom de cette organisation religieuse est l'Église catholique romaine, et la déclaration émane du Bureau de presse du Saint-Siège.

    En bref, un ordre religieux appelé les Sœurs Dominicaines du Saint-Esprit a demandé au Vatican d'enquêter sur le comportement d'une de ses religieuses, Sabine de la Valette, qui avait pris le nom religieux de Sœur Marie Ferréol. Comme il est d'usage dans ces cas, le Vatican ordonne une visite apostolique du couvent, sous l'autorité du cardinal Marc Ouellet. Suite au rapport de la visite, le Vatican a décidé en 2020 que Sœur Marie devait être renvoyée des Sœurs Dominicaines du Saint-Esprit.

    Mécontente de cette décision, Sœur Marie a intenté un procès et a demandé au tribunal de Lorient de déclarer qu'elle avait été renvoyée à tort de son ordre. Le 3 avril, le tribunal a donné raison à l'ancienne religieuse et a ordonné à l'ordre religieux, au cardinal Ouellet et aux deux envoyés du Vatican qui ont effectué la visite apostolique de lui verser plus de 200 000 euros à titre de dommages et intérêts. Selon les médias, le tribunal a estimé que la visite était biaisée car le cardinal Ouellet était "ami" avec une autre religieuse connue pour être une opposante de Sœur Marie.

    Le 13 avril, le Vatican a déclaré qu'il n'avait appris l'affaire que par les médias, que le cardinal Ouellet "n'avait jamais reçu de convocation du tribunal de Lorient" et que ni le cardinal ni le Saint-Siège n'avaient reçu de copie du verdict.

    En supposant que ce que les médias ont rapporté sur la décision soit vrai, le Vatican a déclaré que ce qu'il appelle encore un "prétendu" jugement (puisqu'il n'en a pas vu une copie officielle) "pourrait soulever non seulement des questions importantes concernant l'immunité, mais s'il a statué sur la discipline interne et l'appartenance à un institut religieux, il pourrait avoir constitué une grave violation des droits fondamentaux à la liberté religieuse et à la liberté d'association des fidèles catholiques".

    Le Vatican a bien sûr raison. La décision a fait l'objet d'un appel et pourrait bien être examinée à Strasbourg par la Cour européenne des droits de l'homme. Cette dernière, à l'instar des tribunaux des États-Unis et du Canada, a constamment statué que les décisions d'expulsion de membres d'un organisme religieux sont fondées sur des raisons théologiques et pas seulement juridiques, sur lesquelles les tribunaux laïques ne peuvent interférer sans violer gravement la liberté religieuse - tout comme l'a dit le Vatican. Mais il semble que la violation de la liberté religieuse soit désormais un fait quotidien en France.

    Massimo Introvigne (né le 14 juin 1955 à Rome) est un sociologue italien des religions. Il est le fondateur et le directeur général du Centre d'études sur les nouvelles religions(CESNUR), un réseau international de chercheurs qui étudient les nouveaux mouvements religieux. Introvigne est l'auteur de quelque 70 livres et de plus de 100 articles dans le domaine de la sociologie des religions. Il est le principal auteur de l'Enciclopedia delle religioni in Italia (Encyclopédie des religions en Italie). Il est membre du comité éditorial de l'Interdisciplinary Journal of Research on Religion et du comité exécutif de Nova Religio de University of California Press. Du 5 janvier au 31 décembre 2011, il a été "Représentant pour la lutte contre le racisme, la xénophobie et la discrimination, en particulier la discrimination à l'encontre des chrétiens et des membres d'autres religions" de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). De 2012 à 2015, il a été président de l'Observatoire de la liberté religieuse, institué par le ministère italien des affaires étrangères afin de suivre les problèmes de liberté religieuse à l'échelle mondiale.

  • "La situation à Goma est grave. Nous craignons une insécurité généralisée dans l'Est de la RDC", déclare le Cardinal Ambongo

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/R.D.CONGO - "La situation à Goma est grave. Nous craignons une insécurité généralisée dans l'Est de la RDC", déclare le Cardinal Ambongo

    18 avril 2024  
     

    Kinshasa (Agence Fides) - "La situation à Goma et dans ses environs s'aggrave de jour en jour", a déclaré à l'Agence Fides le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque métropolitain de Kinshasa, en référence à la capitale du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où, depuis 2021, la guérilla du M23 a repris les armes, conquérant plusieurs localités.
    Le M23 continue de conquérir des territoires alors que l'armée congolaise se trouve dans une situation de confusion totale", déclare le Cardinal. "Ce que nous craignons le plus, c'est le risque d'une insécurité généralisée d'abord à Goma et plus généralement dans tout l'Est du pays". "En effet, le gouvernement a distribué des armes supplémentaires à divers groupes armés, comme le Wazalendo, mais aussi à certains appartenant aux FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, groupe fondé au début des années 2000 par les survivants de l'ancien régime hutu rwandais, ndlr), en espérant que ces groupes soutiendraient l'armée face à l'avancée du M23. Tous ces groupes sont aujourd'hui bien armés et c'est la population qui en paie le prix, générant toutefois un risque d'insécurité généralisée", souligne le cardinal Ambongo.

    Le terme "Wazalendo" ("patriotes" en swahili) désigne un ensemble de groupes qui ont pris les armes pour défendre la population contre le M23. Cependant, son inspirateur Éphraïm Bisimwa, leader d'une secte messianique locale, a été condamné à mort en octobre dernier pour les graves incidents du 30 août 2023 contre la présence des Casques bleus de la MONUSCO (Mission de l'ONU en RDC) à Goma, qui ont causé la mort de plus de 50 personnes.

    "Avec l'arrestation et la condamnation à mort de l'inspirateur du Wazalendo, il est devenu clair que ce groupe n'est pas homogène ; même certains de ses membres sont passés dans les rangs du M23. Il est difficile de contrôler ces groupes armés qui se réfèrent à autant de chefs", affirme le cardinal Ambongo, selon qui le gouvernement congolais a de lourdes responsabilités dans la gestion de la crise à l'est du pays

    Au lieu de renforcer l'armée régulière avec des soldats sélectionnés et bien formés, le gouvernement a fait le choix, à notre avis dangereux, d'armer ces groupes qui finissent par devenir un danger pour la population, en agressant les citoyens, en commettant des vols et des meurtres, et en se lançant dans le commerce illégal des minerais extraits des mines artisanales de la région", ajoute-t-il.

    "Les évêques de la province ecclésiastique de Bukavu ont fait une analyse très lucide de la réalité vécue dans l'est de la RDC ", a poursuivi le Cardinal, se référant à la note pastorale publiée à la mi-avril (voir Fides 17/4/2024). "L'Église elle-même se trouve dans une situation dangereuse dans cette région", souligne-t-il. "C'est pourquoi les évêques de la Province de Bukavu, comme nous tous au niveau national de la CENCO (Conférence épiscopale nationale congolaise), ont fait le choix d'accompagner la population en ce moment difficile. Le sens de notre sollicitude pastorale à l'égard d'un peuple qui souffre est de se demander "comment pouvons-nous manifester un peu de l'amour et de la miséricorde de Dieu" à ce peuple qui souffre. C'est ce que l'Église essaie de faire, mais ce n'est pas toujours facile", conclut-il. (LM) (Agence Fides 18/4/2024)

  • Petite réflexion sur une conférence à Bruxelles (cardinal Müller)

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    Du cardinal Müller sur kath.net/news :

    Petite réflexion sur une conférence à Bruxelles

    « Les militants fascistes de gauche ont vivement salué le retrait du droit fondamental à la liberté de réunion des organisateurs, des participants et des orateurs du congrès multiculturel Nat-Con, qui étaient en grande partie juifs. » Par Gerhard Card. Muller, Rome

    19 avril 2024

    Rome-Bruxelles (kath.net) La réaction névrotique compulsive des idéologues hostiles à la réunion de la Conférence nationale du conservatisme à Bruxelles (17 avril 2024), organisée par la Fondation Edmund Burke et l'Institut Herzl, était prévisible. Les militants fascistes de gauche ont vivement salué le retrait du droit fondamental à la liberté de réunion des organisateurs, participants et orateurs de ce congrès international et multiculturel, qui étaient en grande partie juifs.

    Dans leur frénésie victorieuse face aux quelques centaines de visiteurs qu'ils ont qualifiés de « de droite » et de « nazis », ils ont négligé le fait que le maire local responsable de l'instrumentalisation illégale de la police avait lui-même été expulsé du parti socialiste parce qu'il aurait - comme le rapportent les médias - nié le génocide arménien et aurait des relations floues avec les groupes terroristes en Turquie.

    Concernant ma part, il faut dire que je n'ai pas été invité en tant qu'homme politique et que je ne me serais pas exprimé de manière partisane, mais en tant que théologien pour discuter publiquement de l'idée d'une Europe chrétienne avec un professeur de philosophie de l'Université. de Cambridge. Quiconque n'est pas aveuglé par l'idéologie totalitaire dans sa perception de la réalité, mais reconnaît plutôt la dignité de l'homme à l'image de Dieu comme mesure et limite de la politique, devrait savoir que la tradition judéo-chrétienne de l'Europe est le meilleur remède contre le l'attaque contre les droits humains fondamentaux le glissement des démocraties pluralistes vers un système de gouvernement totalitaire (cf. les études de Hannah Arendt et de l'historien israélien Jacob Leib Talmon sur l'alternative entre démocratie libérale et totalitaire).

    Le maire de quartier susmentionné et ses camarades d'extrême gauche ont involontairement révélé leur rechute idéologique dans l'étatisme absolutiste lorsque, dans un accès d'autodérision consternant, ils ont proclamé Bruxelles zone de non-droit. Les instances judiciaires compétentes et de nombreux représentants des États de droit européens ont condamné ses actions comme antidémocratiques. En effet, le titulaire d'un mandat dans une communauté démocratique n'est pas le maître et le propriétaire de son territoire selon le principe de l'absolutisme des débuts de l'ère moderne, "à qui appartient la terre, à qui appartient la religion/confession" (cuius regio - eius religio), c'est-à-dire que le détenteur du pouvoir politique a le droit d'imposer par la force sa propre confession religieuse aux citoyens, aux sujets et aux serfs. C'est à cela que correspondent aujourd'hui les idéologues fascistes, nationaux-socialistes, communistes, gender-wokistes (c'est-à-dire hostiles au mariage et à la famille) et infanticides (c'est-à-dire favorables à l'avortement), qui veulent dicter à tous les habitants du territoire qu'ils dominent ce qu'ils doivent penser et ce qu'ils doivent manger ou comment ils doivent parler et s'habiller. Ils estiment qu'ils ont autant le droit de punir leurs concitoyens marqués comme dissidents par leurs idées fixes en les marquant au fer rouge, en les bannissant, en les privant de liberté et en les privant de leurs biens (blocage des comptes bancaires) que les souverains absolutistes d'autrefois et que les dictateurs politiques et d'opinion totalitaires d'aujourd'hui, dont le manque abyssal d'éducation est la plus grande torture pour tous ceux qui savent se servir de leur intelligence donnée par Dieu.

  • En Iran, c’est le temps de la passion pour les chrétiens; mais le pape écoute les ayatollahs...

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    En Iran, c’est le temps de la passion pour les chrétiens. Mais le pape écoute les ayatollahs

    17 avril 2024

    Dans la « guerre mondiale par morceaux » si souvent dénoncée par le Pape François, la République islamique d’Iran est l’un des protagonistes les plus aguerris et redoutés. Et pourtant, rien ne semblait pouvoir troubler les rapports tranquilles entre le régime de Téhéran et le Saint-Siège, avant l’attaque contre Israël d’il y a quelques jours.

    Quelques heures après l’attaque, le Pape François à déclaré pendant le « Regina Caeli » du dimanche 14 avril que « personne ne doit menacer l’existence d’autrui ». Avec une allusion transparent à la volonté ouverte de l’Iran de détruire « l’entité sioniste ».

    Mais il est difficile de savoir si ce sévère avertissement marquera un tournant dans les rapports entre le Saint-Siège et Téhéran. Parce que jusqu’à hier, rien ne semblait pouvoir les troubler, pas même les mauvaises nouvelles sur la manière dont les chrétiens y sont traités.

    Dans son message « urbi et orbi » de Pâques, tandis qu’il énumérait les foyers de conflits et de violence dans le monde, François n’a pas cité l’Iran. Et dans son discours de début d’année au corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, il n’en a fait mention que pour souhaiter un accord rapide sur la question du nucléaire iranien et se féliciter des soixante-dix années de relations diplomatiques avec Téhéran, établies en 1954 et sorties non seulement indemnes mais encore plus fortes de la révolution khomeyniste de 1979.

    Le 5 novembre dernier, au plus fort de la guerre entre Israël et le Hamas, le président iranien Ebrahim Raïssi a appelé le Pape François au téléphone et a eu avec lui une longue conversation, dont le contenu a été rendu public dans un compte-rendu officiel de Téhéran.

    Si l’on en croit ce compte-rendu, le président Raïssi aurait dénoncé le bombardement d’une église à Gaza comme exemple des « pratiques d’apartheid d’Israël non seulement contre les musulmans palestiniens mais également contre les autres religions divines » ; il aurait soutenu que défendre le peuple de Palestine opprimé était le « devoir de toutes les religions abrahamiques, en ce compris les chrétiens » ; il aurait demandé au Pape d’user de son autorité en Occident pour arrêter l’agression israélienne. Et François – toujours selon ce compte-rendu – aurait « apprécié » et partagé les positions exprimées par Raïssi.

    Mais, au cours de cette conversation téléphonique, le président iranien aurait également évoqué avec le Pape les relations entre l’Iran et le Saint-Siège, les définissant comme « très bonnes », en particulier en ce qui concerne la « latitude donnée aux chrétiens d’accomplir leurs pratiques religieuses et de jouir des mêmes droits que tous les citoyens », au point que « non seulement les chrétiens d’Iran, mais également ceux d’Arménie, d’Irak et de Syrie considèrent la République islamique d’Iran comme un refuge, parce que nous ne défendons pas seulement les droits des peuples musulmans mais également ceux des chrétiens ». Là encore, selon le compte-rendu, sans susciter aucune objection de la part de son interlocuteur.

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  • L'ONU condamne à nouveau le Pakistan pour les enlèvements, les conversions et les mariages forcés de jeunes filles chrétiennes et hindoues

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    L'ONU condamne à nouveau le Pakistan pour les enlèvements, les conversions et les mariages forcés de jeunes filles chrétiennes et hindoues

    04/16/2024

    Le 11 avril 2024, une déclaration énergique a exhorté les autorités pakistanaises à respecter leurs obligations internationales.

    Le 11 avril 2024, les Nations Unies ont exprimé pour la deuxième fois dans une déclaration officielle leur préoccupation concernant l'enlèvement, la conversion forcée à l'islam et le mariage forcé de jeunes filles appartenant à des minorités religieuses au Pakistan. Le premier document de l'ONU sur la question avait été publié le 16 janvier 2023.

    La nouvelle déclaration est signée par Tomoya Obokata, rapporteur spécial sur les formes contemporaines d'esclavage, y compris leurs causes et leurs conséquences ; Siobhán Mullally, rapporteur spécial sur la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants ; Nicolas Levrat, rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités ; Nazila Ghanea, rapporteuse spéciale sur la liberté de religion ou de conviction, ainsi que par les membres du groupe de travail des Nations unies sur la discrimination à l'égard des femmes et des filles, Dorothy Estrada Tanck (présidente), Claudia Flores, Ivana Krstić, Haina Lu et Laura Nyirinkindi.

    La situation ne s'est pas améliorée par rapport à 2023, indique le texte. "Les filles chrétiennes et hindoues restent particulièrement vulnérables à la conversion religieuse forcée, à l'enlèvement, à la traite, au mariage précoce et forcé, à la servitude domestique et à la violence sexuelle. L'exposition des jeunes femmes et des filles appartenant à des communautés religieuses minoritaires à ces violations odieuses des droits de l'homme et l'impunité de ces crimes ne peuvent plus être tolérées ou justifiées".
    Le document note que "les mariages forcés et les conversions religieuses de filles appartenant à des minorités religieuses qui ont été obtenus sous la contrainte sont validés par les tribunaux, qui invoquent souvent le droit religieux pour justifier le maintien des victimes auprès de leurs ravisseurs au lieu de les autoriser à les rendre à leurs parents. Les auteurs échappent souvent à toute responsabilité, la police rejetant les crimes sous prétexte de "mariages d'amour".

    "Bitter Winter" a couvert plusieurs cas de ce type, où les filles enlevées étaient mineures, alors que les tribunaux pakistanais affirmaient que leurs certificats de naissance étaient "incorrects" et qu'elles avaient en fait un "âge biologique" supérieur à 18 ans. Le document des Nations unies mentionne le cas de la chrétienne "Mishal Rasheed - une jeune fille qui a été enlevée sous la menace d'une arme à feu alors qu'elle se préparait à aller à l'école en 2022. Rasheed a été agressée sexuellement, convertie de force à l'islam et contrainte d'épouser son ravisseur". Un autre cas, ajoute le texte, s'est produit le 13 mars 2024, lorsqu'"une jeune chrétienne de 13 ans aurait été enlevée, convertie de force à l'islam et mariée à son ravisseur après que son âge ait été enregistré comme étant de 18 ans sur le certificat de mariage".

    Mishal Rasheed. From X.

    Mishal Rasheed. De X.

    Les autorités pakistanaises doivent promulguer et appliquer rigoureusement des lois garantissant que les mariages ne sont contractés qu'avec le libre et plein consentement des futurs époux, et que l'âge minimum du mariage est porté à 18 ans, y compris pour les filles. Toutes les femmes et les filles doivent être traitées sans discrimination, y compris celles qui appartiennent aux communautés chrétienne et hindoue, voire à d'autres religions et croyances.

    Les Nations unies demandent instamment au Pakistan "de traduire les auteurs en justice, d'appliquer les protections juridiques existantes contre les mariages d'enfants, les mariages précoces et forcés, les enlèvements et la traite des filles appartenant à des minorités, et de respecter les obligations internationales du pays en matière de droits de l'homme".

  • Belgique : une atteinte grave à la liberté d'expression et de réunion

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    Lu sur LifeSiteNews (Andreas Wailzer) :

    Un maire socialiste belge ordonne à la police de fermer un événement auquel participaient le cardinal Müller, Orbán et Farage

    Ce qui vient de se passer à Bruxelles cet après-midi est une honte", a écrit M. Farage sur X, anciennement Twitter. Le fait que le maire et la police aient fermé un événement politique pacifique me convainc plus que jamais du bien-fondé du Brexit".

    16 avril 2024

    BRUXELLES, Belgique(LifeSiteNews) - La police a reçu l'ordre de fermer la Conférence du conservatisme national à Bruxelles sous le prétexte de garantir la "sécurité publique".

    La conférence accueille de nombreux invités de marque tels que le cardinal Gerhard Müller, le premier ministre hongrois Victor Orban, l'initiateur du Brexit Nigel Farage, l'ancien premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, l'ancien candidat à la présidence française Eric Zemmour et l'ancienne ministre de l'Intérieur britannique Suella Braverman.

    Emir Kir, le maire socialiste de Saint-Josse-ten-Noode, la commune où se déroule l'événement, a ordonné à la police de mettre fin à la conférence, prétendument pour "garantir la sécurité publique".

    "À Etterbeek, à Bruxelles-Ville et à Saint-Josse, l'extrême droite n'est pas la bienvenue. L'extrême droite n'est pas la bienvenue", a ajouté M. Kir.

    Ironiquement, Kir, qui est le fils d'immigrés turcs, a été expulsé du Parti socialiste belge en 2020 pour avoir rencontré des politiciens turcs du parti "d'extrême droite" Nationalist Movement Party (NHP), qui, selon ADF International, soutiennent le gouvernement Erdogan en Turquie "responsable de la répression de la liberté religieuse et de l'expulsion des résidents chrétiens du pays".

    Selon Politico, un officier de police a dit à l'un des organisateurs que "les autorités ont décidé de mettre fin à l'événement en raison de la possibilité de troubles à l'ordre public".

    Anthony Gilland, directeur du think tank conservateur MCC et l'un des organisateurs locaux, a déclaré à Politico que l'une des raisons invoquées par la police pour justifier l'arrêt de la manifestation était que des contre-manifestations étaient prévues dans l'après-midi et que la police ne pouvait pas garantir la sécurité des participants.

    Paul Coleman, directeur exécutif d'ADF International, qui a fourni des conseils juridiques à la NatCon, a partagé une traduction anglaise de l'ordre de la police sur X. Le document, émis par le maire Kir, cite également la position "éthiquement conservatrice" adoptée par les orateurs de la NatCon, "par exemple, l'hostilité à la légalisation de l'avortement, aux unions homosexuelles, etc.

    Au cours des derniers jours, les organisateurs ont déjà dû changer deux fois le lieu de la conférence, les deux lieux précédents ayant annulé l'événement sous la pression des autorités locales.

    Mardi après-midi, l'événement se déroulait toujours au Claridge, mais la police a bloqué l'entrée et empêché quiconque d'y pénétrer. Les organisateurs ont indiqué que le service de restauration avait été annulé et que les participants n'avaient qu'un accès limité à l'eau et à la nourriture, la police empêchant l'acheminement des fournitures.

    Vers 16 heures, heure locale, la NatCon a annoncé que M. Zemmour s'était vu refuser l'entrée sur le site par la police et que son discours principal devrait être reporté, voire annulé.

    "Ce qui vient de se passer à Bruxelles cet après-midi est une honte", a écrit M. Farage sur X, anciennement Twitter. "Le fait que le maire et la police aient fermé un événement politique pacifique me rend plus convaincu que jamais du Brexit".

    Yoram Hazony, principal organisateur de la National Conservatism Conference (NatCon) et président de la Edmund Burke Foundation, a déclaré que le 12 avril, le Concert Noble, qui avait accueilli la NatCon en 2022, avait annulé l'événement à la suite d'une "intervention" de Philippe Close, le bourgmestre socialiste de Bruxelles.

    "Hier (lundi), le lieu de remplacement, le Sofitel Brussels appartenant au groupe Accor, a rompu son contrat écrit, citant les objections des personnes impliquées dans le Conseil de l'Union européenne qui allaient séjourner à l'hôtel", a poursuivi M. Hazony. "Le bourgmestre d'Etterbeek Vincent de Wolf (MR) s'est vanté hier au Brussels Times d'être à l'origine de l'annulation du Sofitel.

    "Bruxelles s'est enrichie grâce à la présence des institutions européennes dans cette ville", a-t-il écrit. "Les politiciens locaux sont prêts à tout pour protéger l'establishment politique qui garantit la manne. À moins de deux mois des élections parlementaires européennes très disputées, la dernière chose qu'ils souhaitent, c'est que 50 des conservateurs nationaux les plus éminents d'Europe s'opposent à l'UE contrôlée par les gauchistes.

    M. Orban, qui doit s'exprimer demain à la NatCon, a réagi à la situation sur X en déclarant : "Je suppose qu'ils n'en pouvaient plus de la liberté d'expression".

    "La dernière fois qu'ils ont voulu me faire taire avec la police, c'était lorsque les communistes me l'ont imposée en 1988", a-t-il ajouté. "Nous n'avons pas abandonné à l'époque et nous n'abandonnerons pas cette fois-ci non plus !

    Vers 18 heures, heure locale, le Premier ministre belge pro-UE Alexander De Croo a condamné les mesures prises par la police locale. Il a écrit sur X :

    "Ce qui s'est passé au Claridge aujourd'hui est inacceptable. L'autonomie municipale est une pierre angulaire de notre démocratie, mais elle ne peut jamais annuler la constitution belge qui garantit la liberté d'expression et de réunion pacifique depuis 1830. Interdire les réunions politiques est anticonstitutionnel. Un point c'est tout."

    L'organisateur a annoncé qu'il contesterait juridiquement l'ordre de la police émis par le maire.

    "L'ADF International soutient un recours juridique d'urgence contre l'ordre du maire d'interrompre la conférence, arguant qu'il est contraire aux droits fondamentaux à la liberté d'expression et à la liberté de réunion - les piliers des sociétés véritablement démocratiques", a déclaré M. Coleman, avocat et conférencier invité à la NatCon.

    M. Coleman a qualifié la répression de la NatCon par les autorités belges de "moment décisif" qui a montré que "la véritable crise de la censure en Europe est en train de s'étaler au grand jour".

    Lire également : Nous ne nous laisserons pas faire (Rod Dreher)