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Politique - Page 60

  • Agissons pour les chrétiens persécutés dans le monde entier, afin qu'ils puissent fêter Noël et toutes les autres fêtes dans la paix et la sérénité

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    Du site de l'ECLJ :

    Creche de Noel

    Madame, Monsieur,

    La fête de la Nativité apporte toujours une grande joie aux chrétiens, par cette visite extraordinaire de Dieu fait homme. En cette fin de l'Avent, nous avons plus qu'une pensée, nous continuons d'agir pour les chrétiens persécutés dans le monde entier, afin qu'ils puissent fêter Noël et toutes les autres fêtes dans la paix et la sérénité.

    Pétition pour la défense des chrétiens persécutés

    En Algérie d'abord, nous venons d'envoyer un courrier à la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction pour qu'elle visite officiellement l'Algérie. Ce pays fait tout pour limiter la liberté religieuse des chrétiens. Le 27 novembre 2023, le vice-président de l’Église protestante d’Algérie a été condamné en appel à un an de prison et 100 000 dinars d’amende pour avoir célébré un culte non autorisé, dans un édifice non permis à cet effet. Malgré la multiplication arbitraire des emprisonnements de chrétiens et des fermetures d’églises, la communauté évangélique autochtone se développe...

    Lire l'article complet sur le site Conflits "La loi algérienne contre la liberté religieuse des chrétiens"

    En Turquie ensuite, les attaques visant les sites chrétiens accusent une hausse significative depuis 2015, selon la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale. Cette Commission déplore que « dans de nombreux cas, la police n'appréhende pas les agresseurs, et dans les cas où les agresseurs sont arrêtés, ils bénéficient souvent d'un traitement indulgent de la part des tribunaux turcs ». La non-exécution par la Turquie des condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme est de surcroît très élevée.

    Lire notre analyse complète sur notre site "L’inquiétante augmentation des attaques de sites chrétiens en Turquie"

    En Éthiopie où se déroule depuis trois ans le conflit le plus meurtrier de notre siècle, l'ECLJ agit auprès des Nations unies pour dénoncer les persécutions de "l'armé de libération Oromo" contre les chrétiens et leurs églises. Le mois dernier, nous avons écrit à la Directrice générale de l’UNESCO, Madame Audrey Azoulay pour lui demander d'agir conformément à son mandat pour la protection des églises de Lalibela, inscrites au patrimoine et d’appeler à leur sauvegarde.

    Lire l'article complet sur notre site "L'ECLJ demande à la Directrice générale de l’UNESCO d’agir pour la protection du patrimoine chrétien éthiopien"

    En Europe, nous dénonçons sans relâche la christianophobie institutionnelle.

    Le nombre de crimes de haine contre les chrétiens augmente d’année en année. Malgré cela, l’Union européenne a encore passé sous silence la haine antichrétienne dans sa communication du 6 décembre 2023  «Pas de place pour la haine: une Europe unie contre la haine» et refuse toujours de se doter d’un «coordinateur de la lutte contre la christianophobie». La Cour européenne des droits de l’homme quant à elle encourage clairement le blasphème antichrétien sous couvert de la liberté d’expression.

    Lire l'article complet sur notre site "«Pas de place pour la haine en Europe»… sauf celle contre les chrétiens"

    L'Église orthodoxe enfin est en proie à de graves difficultés internes en raison du conflit entre l'Ukraine et la Russie, mais aussi externes, particulièrement en Turquie. Ce sont deux des sujets que nous abordons longuement dans notre dernière vidéo avec le nouveau Président du Comité des directeurs de l'ECLJ, Andrew Ekonomou. Nous l'avons entièrement doublée en français afin que vous puissiez tous en profiter pleinement :

    Andrew Ekonomou : Interview du Président de l'ECLJ

    Toute l'équipe de l'ECLJ vous souhaite un très saint et joyeux Noël et vous remercie pour votre soutien:

    Pour la défense des chrétiens persécutés

  • Comment l'ancien Congo belge est-il devenu si pauvre ?

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    Du site des éditions L'Harmattan :

    Couverture Le Congolais, pire ennemi du Congo

    LE CONGOLAIS, PIRE ENNEMI DU CONGO

    Comment l'ancien Congo belge est-il devenu si pauvre ?

    Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo
    Préface de Rodolphe Rudolphe Nkengi Ye Lau

    Comment expliquer la réussite des Belges (1885-1960) et l’échec des Congolais (1960 à ce jour) dans le développement du Congo (prospérité du plus grand nombre) ? L’auteur, un Congolais né au Congo belge, fait un triste constat. Les Belges savent organiser et commander contrairement aux Congolais. On fait la politique au Congo pour s’enrichir très vite, le Congo et les Congolais ne comptent pas. Et pourtant le Congo a tout pour réussir, mais à certaines conditions. Il doit remplacer la Constitution de 2006 et ne pas garder la classe politique actuelle, des ripoux notoires (kleptomanie, corruption et gabegie à grande échelle sans oublier l’omniprésence du tribalisme et du clientélisme), pour construire un Etat fort, dissuasif et prospère.

    L'auteur :

    Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo est professeur à l’université de Kinshasa. Sa formation est pluridisciplinaire et faite essentiellement en France : sciences animales, humaines et sociales. Il est docteur en géographie et pratique du développement dans le Tiers-Monde de l’université Paris1-Panthéon-Sorbonne et directeur-fondateur du Centre de réflexion Cercle Kisantuensis : comprendre le pire du Congo, construire le meilleur. 

  • Hong Kong : Jimmy Lai ou quand la liberté est muselée

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    De La Sélection du Jour (Judikael Hirel) :

    Hongkong : Jimmy Lai, la liberté muselée

    Le procès de Jimmy Lai vient juste de s'ouvrir à Hongkong, sous haute sécurité. Comme tant d'autres depuis les manifestations et les émeutes de 2019, ce milliardaire de la mode, fondateur du journal Apple Daily interdit depuis 2021, dort déjà en prison depuis trois ans, à l'isolement.

    Alors que son quotidien n'hésitait pas à critiquer les décisions et positions de Pékin, ce chantre de la liberté de la presse et de la démocratie, par ailleurs catholique fervent, en a payé le prix. Car si le Royaume-Uni a rétrocédé Hongkong à la Chine en 1997, et qu'un traité international lui garantissait en théorie une large autonomie jusqu'en 2047, cela n'aura pas été longtemps le cas. Démocratie formelle, dictature réelle : à Hongkong, depuis la reprise en main par la Chine, il ne fait pas bon être démocrate, voire exprimer la moindre opinion un tant soit peu hors de la ligne du Parti. Un simple post sur les réseaux sociaux peut vous envoyer en prison, du moins pour ceux qui n'y sont pas déjà. Le 30 juin 2020, est en effet entrée en vigueur la « loi sur la sécurité nationale » (NSL). Suite à l'adoption de cette loi, Pékin règne désormais d'une main de fer sur l'ex colonie britannique. Un par un, les militants pro démocratie ont été traqués, arrêtés et envoyés en prison.

    « On assiste à la mise au pas d'une société libérale par un régime autoritaire, sans bain de sang, en maintenant les formes, à la différence de Poutine », explique une universitaire sur place qui réclame l'anonymat (lire notre Sélection). Le verdict concernant celui que la Chine de Xi Jinping considère comme son principal opposant ne sera rendu que dans quelques mois. Mais l'ex patron de presse défenseur de la démocratie, aujourd'hui amaigri par la détention et âgé de 76 ans, le sait déjà : accusé d'atteintes à la sécurité nationale chinoise et de collusion avec des forces étrangères, il risque la prison à vie. Selon les mots de Mao Ning, porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, il serait l'un des cerveaux des émeutes de 2019, « l'un des éléments anti-Chine les plus notoires, déterminé à déstabiliser Hongkong ». Le jugement de l'ex Tycoon considéré par Pékin comme son principal opposant se fera cependant dans les formes, autant que faire se pourra, symbole oblige. Mais ne subsiste désormais à Hongkong qu'un semblant d'état de droit, visant essentiellement à rassurer entrepreneurs et investisseurs, au nom du principe du « un pays, deux systèmes ».

    Fidèle à ses idées, Jimmy Lai est l'un des seuls accusés de sédition à avoir refusé de plaider coupable en échange d'une peine plus réduite. Quant à l'avocat britannique qui devait le défendre, Pékin a refusé qu'il intervienne. Depuis l'entrée en vigueur de la NSP, aucun accusé n'est ressorti blanchi de son procès, qui plus est en l'absence de jury. La famille de Jimmy Lai ne se fait donc pas d'illusion sur son sort : il finira sans doute sa vie en prison, en martyr moderne de la démocratie et de la liberté face à la dictature de la Chine communiste, dont le regard est désormais déjà tourné ver Taiwan.

    Pour aller plus loin :

    Comment la main de fer de Pékin se referme sur Hongkong, ancien îlot de démocratie

    >>> Lire l'article sur Le Figaro

  • La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) stigmatise les personnes avec trisomie 21

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    Du site de la fondation Jérôme Lejeune :

    La CEDH stigmatise les personnes avec trisomie 21

    15 décembre 2023

    De plus en plus souvent, la question de la dignité des personnes avec une trisomie 21 est portée devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Celle-ci vient de condamner la Pologne dans une affaire qui opposait une femme polonaise souhaitant avorter de son enfant porteur de trisomie 21 à son pays.

    En janvier 2021 en Pologne, le diagnostic d’une trisomie 21 est annoncé à une femme enceinte. Celle-ci prend alors la décision d’avorter de son enfant porteur de trisomie 21. La Pologne le permettait par sa loi de 1993 mais l’interdit depuis une décision de la Cour Constitutionnelle de 2020 : la maladie ou le handicap ne peuvent plus devenir un critère discriminant de naissance, rappelant par-là que toute vie, quelle que soit sa fragilité ou sa déficience, possède une valeur intrinsèque inaliénable. La femme enceinte, se voyant refuser l’IMG en Pologne, se rend dans une clinique privée aux Pays-Bas pour avorter. Mais elle dépose une requête devant la Cour européenne des droits de l’homme contre son pays.

    Le 14 décembre dernier, la CEDH a rendu son jugement dans cette affaire. La CEDH considère que la décision de la Cour Constitutionnelle de 2020 (qui bannit l’avortement pour cause de handicap) n’est pas valide, à cause d’un problème de nomination des juges. Il ne reste donc que la loi de 1993 (qui permet l’IMG), toujours en vigueur. C’est ainsi que – empêcher la femme enceinte d’avorter son enfant porteur de trisomie 21 – alors que la loi le permet, constitue une violation de l’article 8 « Droit au respect de la privée et familiale ». La Pologne est condamnée.

    Si la CEDH rappelle que « l’article 8 ne peut être interprété comme conférant un droit à l’avortement » (§94), sa décision stigmatise les personnes porteuses de trisomie 21 et contrevient à l’article 14 de la Convention qui dispose que nul ne peut faire l’objet d’une discrimination en raison de son handicap.

    Marina Casini, présidente de la Fédération européenne One Of Us [1] s’interroge : « Tôt ou tard, les pays occidentaux finiront par être mis face à leurs contradictions : comment accepter l’avortement eugénique quand on est attachés aux droits de l’homme ? La vie d’un bébé porteur de handicap n’a-t-elle aucune valeur ? Toute vie handicapée mérite d’être valorisée comme valant la peine d’être vécue. Il est nécessaire de respecter les droits fondamentaux de tous les individus, et reconnaître la valeur de chaque personne, indépendamment de sa condition génétique ».

    Deux juges de la Cour ont émis une opinion dissidente : « Dans une société démocratique, une approche plus inclusive devrait être privilégiée et cette diversité génétique devrait être perçue non comme une menace mais comme une possible source d’enrichissement ». Ils ont exprimé leurs regrets concernant cette condamnation de la Pologne par la CEDH : « Le présent jugement contribuera à renforcer les préjugés contre la classe extrêmement vulnérable des personnes atteintes de trisomie 21 et à les stéréotyper négativement comme un fardeau pour leurs familles ».

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    [1] ONE OF US / UN DE NOUS est une Fédération européenne d’associations unies pour la vie et la dignité humaine. Elle réunit 50 associations pour la défense de la vie, dont la Fondation Jérôme Lejeune pour la France. Des députés européens en font également partie.

  • Les attaques visant les sites chrétiens en Turquie accusent une hausse significative depuis 2015

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    De Thibault van den Bossche sur le site de Conflits relayé par l'ECLJ :

    L’inquiétante augmentation des attaques de sites chrétiens en Turquie

    Les attaques visant les sites chrétiens en Turquie accusent une hausse significative depuis 2015, selon la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale. La non-exécution par la Turquie des condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme est de surcroît très élevée.

    D’abord, une bonne nouvelle. En Turquie, le nombre et la gravité des attaques terroristes contre les lieux de culte ont diminué au cours de la dernière décennie, selon un rapport de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) publié en novembre 2023. 

    Les communautés religieuses expliquent que les autorités turques apportent une protection plus efficace et collaborent davantage. En février 2023 par exemple, les autorités turques ont arrêté 15 individus liés à l’État islamique qui auraient reçu l'ordre d'attaquer des églises et des synagogues à Istanbul. 

    En revanche, les attaques moins spectaculaires visant les lieux de culte et les sites religieux accusent une hausse significative depuis 2015, surtout ceux appartenant aux minorités alévies et protestantes. La Commission américaine déplore que « dans de nombreux cas, la police n'appréhende pas les agresseurs, et dans les cas où les agresseurs sont arrêtés, ils bénéficient souvent d'un traitement indulgent de la part des tribunaux turcs ».  

    Ainsi, l’analyse de huit médias entre 2003 et 2022 montre que seulement 35 % des assaillants sont identifiés. Presque la moitié de ces assaillants identifiés n’est même pas poursuivie, un quart ne reçoit pas de sanction et seul un quart est effectivement sanctionné. 

    Les sites religieux menacés par le vandalisme, l’expropriation et la négligence 

    La Commission américaine relève une multitude de menaces insidieuses dont elle distingue deux types. D’une part, celles issues de l’action humaine : vandalisme, graffitis, chasse au trésor, extraction de pierres, effraction, vol, confiscation de propriété, incendie criminel, attaque et intimidation des membres des communautés minoritaires.  

    Ces communautés se sentent particulièrement vulnérables lorsque des responsables turcs au plus haut niveau font des déclarations publiques haineuses et discriminatoires. Ainsi par exemple, le 4 mai 2020, le président Erdogan utilise l'expression « terroristes réchappés de l'épée », faisant référence aux survivants du génocide arménien. Deux églises arméniennes d’Istanbul sont attaquées le 8 mai et le 23 mai suivants, tandis que la fondation arménienne Hrant Dink reçoit des menaces de mort. 

    D’autre part, la Commission américaine relève les dégradations causées au patrimoine des religions minoritaires par le manque d’entretien et la négligence ciblée des autorités turques (érosion, végétation, incendies et activité sismique). 

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  • Jusqu’à présent, 22 chrétiens sont morts à Gaza à cause de la guerre

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    De zenit.org (Amy Balog) :

    22 chrétiens morts à Gaza 

    Une roquette non explosée trouvée dans une paroisse

    Tôt le matin du mardi 12 décembre, l’Aide à l’Église en Détresse (AED) a été informée de la présence d’une roquette non explosée juste à la limite de la paroisse. « Imaginez le niveau de traumatisme parmi les enfants et toutes les personnes présentes.  Que se passerait-il en cas d’explosion ? Il est impossible de la désamorcer à moins que l’armée israélienne elle-même n’intervienne », a déclaré la source locale à l’AED dont nous taisons le nom par mesure de sécurité.

    Deux jours plus tôt, le Patriarcat latin de Jérusalem a confirmé que durant ce week-end du 9-10 décembre, des éclats d’obus provenant de frappes de l’armée israélienne sur des bâtiments proches de la paroisse de la Sainte Famille, avaient détruit des réservoirs d’eau et des panneaux solaires sur les toits des structures paroissiales. Des voitures et d’autres parties du complexe ont également été endommagées.

    Le complexe paroissial est à court de carburant, privant la communauté d’électricité ou de communications stables. « Seul un miracle a permis d’éviter qu’une grande catastrophe ne nous arrive », a déclaré un partenaire local à l’AED.

    Alors que la situation à Gaza devient chaque jour de plus en plus dramatique, des milliers de chrétiens de Terre Sainte ont déjà bénéficié de l’aide fournie par l’AED, notamment des repas, des coupons alimentaires, le paiement de loyers ou de factures d’eau ou d’électricité, et des fournitures médicales.

    Les chrétiens perdent tout à Gaza

    « Nous avons mis en place des comités pour accomplir le travail, incluant un comité de soutien psychologique et spirituel et des comités pour les opérations logistiques, l’entretien des réserves et des fournitures, la santé, les transports et la sécurité. C’était la meilleure façon de partager le travail et d’occuper les gens pendant la période de confinement et de guerre », explique G.A., un chrétien de Gaza dont le témoignage a été transmis à l’AED.

    « Finalement, au 48e jour de la guerre, un cessez-le-feu a été déclaré, et ça a été l’occasion de se déplacer et d’aller voir comment était notre maison. Nous avons été dévastés de voir que notre appartement, qui se trouve au dernier étage d’un immeuble de quatre étages, était complètement détruit à l’exception d’une pièce ! Nous avons rassemblé quelques objets et nous sommes retournés à l’abri des bâtiments paroissiaux en attendant la fin de cette horrible guerre pour pouvoir commencer à reconstruire nos vies », ajoute G.A., concluant par un mot de remerciement aux bienfaiteurs qui ont rendu cette aide possible. « Nous sommes très reconnaissants de l’aide qui nous a été apportée pour nous permettre de survivre en ces temps difficiles ».

    La majorité de la population chrétienne, qui n’était que d’environ 1000 au début du conflit, s’est réfugiée dans la paroisse catholique, où les fonds de l’AED ont été utilisés pour acheter des médicaments pour les personnes atteintes de maladies chroniques et des aliments pour préparer des repas.

    Un autre chrétien de Gaza, identifié sous les initiales J.M., témoigne : « Le 27e jour de la guerre, nous avons appris que notre quartier était attaqué. J’ai attendu que les bombardements se calment et je suis allé vérifier l’état de notre immeuble – où vivaient également plusieurs autres familles chrétiennes – pour découvrir que tout le bâtiment résidentiel avait été complètement démoli et qu’il ne restait plus rien. Tout ce que nous possédions, y compris tous mes souvenirs d’enfance, n’était plus que de l’histoire ancienne. Je suis retourné à l’Église et j’ai annoncé la nouvelle à mes parents et aux autres familles chrétiennes qui s’étaient réfugiées avec nous. Le lendemain, j’ai retiré la clé de mon porte-clés, car je n’en avais plus besoin pour rentrer chez moi ! »

    Jusqu’à présent, 22 chrétiens sont morts à Gaza à cause de la guerre. Dix-sept personnes sont mortes lorsque le complexe orthodoxe a été frappé par une bombe, et cinq autres sont mortes faute de soins médicaux.

  • La guerre peut-elle être juste ? (Club des Hommes en Noir)

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    La guerre peut-elle être juste ?

    Alors que la paix de Noël approche désormais à grands pas, la guerre fait rage aujourd’hui dans plusieurs points du monde. C’est notamment le cas en Ukraine, en Terre sainte et en Asie, la Chine communiste menaçant Taïwan qui mobilise en urgence.

    Face à ce phénomène qui dément les théories de paix universelle et de fin de l’Histoire, la guerre s’impose comme un fait. Mais peut-elle être un bien et peut-elle être juste ? Quelle est la position de l’Église catholique ? Pur pacifisme ou guerre raisonnée ? La guerre moderne, industrielle, économique, cybernétique, a-t-elle rendu obsolète la doctrine de l’Église en la matière ?

    Pour cette avant-dernière émission de l’année 2023, Philippe Maxence reçoit l’abbé Grégoire Célier, l’abbé Marc Guelfucci, l’abbé Hervé Benoît et Jean-Pierre Maugendre.

  • La nouvelle Pologne, heureuse et européenne, ne doit rien à voir avec l'ancienne, catholique et traditionnelle

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    De Pawel Lisicki sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La "nouvelle" Pologne anti-catholique est née

    Le nouveau gouvernement du Premier ministre Donald Tusk est formé sous la bannière de l'agenda bruxellois : perte de souveraineté, écologisme, droit à l'avortement et droits LGBTQ+.

    15_12_2023

    Le 11 décembre, Donald Tusk a été élu premier ministre polonais par le parlement et, le 13 décembre, il a prêté serment devant le président de la République, Andrzej Duda. Nous avons demandé au journaliste Pawel Lisicki, rédacteur en chef de l'hebdomadaire "Do Rzeczy", d'analyser la situation polonaise.

    Le nouveau Premier ministre polonais Donald Tusk a promis de redonner à son pays "la place qui lui revient en Europe". Selon lui, le temps est venu de mettre fin à une impasse froide de huit ans entre Varsovie et Bruxelles. Cela semble être une bonne chose, mais qu'est-ce que cela signifie dans la pratique ?

    Donald Tusk a présenté sa vision d'une Pologne nouvelle et progressiste au cœur de l'UE, dans le discours qui lui a permis de remporter un vote de confiance au Parlement. Mais il n'a pas expliqué ce qu'est exactement une "Pologne progressiste". En fait, son discours comportait de nombreuses contradictions et incohérences. D'une part, il a déclaré au Parlement polonais que "la Pologne retrouvera sa position de leader dans l'Union européenne", d'autre part, il a ajouté que "toute tentative de modifier les traités qui vont à l'encontre de nos intérêts est hors de question... personne ne me surpassera au sein de l'UE".

    Comment cela est-il possible si la tentative de limiter la position polonaise était l'objectif principal de Bruxelles ? Comment la Pologne peut-elle "regagner" quelque chose qu'elle n'a pas du tout perdu ? C'est Bruxelles qui tente de modifier les traités, alors comment Tusk peut-il prétendre qu'il sera à la fois contre et en faveur d'une meilleure coopération avec la Commission européenne ? M. Tusk est un ancien président du Conseil européen et un ancien dirigeant du Parti populaire européen, il devrait donc parfaitement savoir quel est l'objectif réel des modifications des traités européens. Il a promis de "restituer à la Pologne des milliards d'euros" de fonds européens, qui ont été gelés en raison d'un différend entre Bruxelles et le gouvernement sortant de Droit et Justice (PiS) sur des questions d'État de droit. Mais comment la Pologne parviendra-t-elle à le faire sans perdre sa souveraineté ?

    Fin novembre de cette année, le Parlement européen a voté sur le rapport de la commission des affaires constitutionnelles du Parlement européen (AFCO) recommandant des changements aux traités de l'UE. Le document envisage, entre autres, le transfert de plus de compétences des Etats membres vers l'UE, ce qui réduirait encore leur souveraineté. Les nouveaux domaines dans lesquels les États membres devraient céder leur autorité et se soumettre à la compétence exclusive de l'Union sont le climat et l'environnement.

    On peut donc s'attendre à ce que Bruxelles décide du type de voitures que les Polonais peuvent conduire et où ils peuvent les conduire, s'ils doivent payer des quotas de CO2 pour chauffer leurs maisons, et bien d'autres questions en conséquence. Les décisions relatives au climat et à l'environnement seront imposées par la Commission européenne, comme c'est le cas dans d'autres domaines où l'UE dispose déjà d'une compétence exclusive, tels que la politique commerciale commune. Il s'agira de la version la plus radicale de la politique verte, le "Green Deal". Le projet de modification du traité prévoit d'abaisser le seuil de vote au Conseil : de 55 % des pays, représentant 65 % de la population de l'UE, à 50 % des pays, représentant 50 % de la population de l'UE. Ainsi, il sera plus facile de faire passer les propositions de la Commission, tandis qu'il sera plus difficile de bloquer quelque chose. La Pologne perdrait effectivement son droit de veto. Le précédent gouvernement PiS ne l'a pas accepté, mais le nouveau ne s'y opposera pas.

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  • Que pensent les musulmans français de la laïcité et de la place de leur religion dans la société ?

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    L'opinion des musulmans français sur la laïcité et la place de leur religion dans la société

    La nouvelle chaîne franco-arabe Elmaniya.tv a commandé à l'Institut français d'opinion publique (Ifop) une enquête auprès des musulmans français, à l'occasion de la journée nationale de la laïcité, le 9 décembre (dossier de l'Ifop en lien ci-dessous)Cette enquête a malheureusement été éclipsée, dès le 11 décembre, par le coup de théâtre de la motion de rejet préalable au projet de loi immigration à l'Assemblée nationale.

    Le sondage alisé par l'Ifop, cœur de cette enquête, offre un aperçu saisissant du sens qu'une large majorité de musulmans français donne à la laïcité, de leur opinion sur la mission de l'école ou encore de leurs points de vue sur des événements récents, telle l'interdiction des abayas à l'école le 3 septembre, ou l'assassinat,, le 13 octobre, du professeur Dominique Bernard à Arras par un ancien élève islamisé. Comme sonnée par le résultat de sa propre enquête, l'Ifop la présente dans des termes précautionneux, proches du fameux « en même temps ». On lit en effet dans le préambule : « Au regard de cette étude menée auprès d'un échantillon représentatif de 1000 musulmans déclarés, la population musulmane apparaît imprégnée d'une vision très ouverte de la laïcité associée à un soutien massif aux manifestations de religiosité dans la société en général et à l'École en particulier (ex : voile, abaya…) ». Comment cette « vision très ouverte de la laïcité » s'accommode-t-elle d' « un soutien massif aux manifestations de religiosité dans la société en général et à l'École en particulier » ? Mystère... Laissons donc de côté cette rhétorique embarrassée pour en venir aux chiffres :

    78 % des musulmans interrogés partagent le sentiment que la laïcité telle qu'elle est appliquée aujourd'hui est discriminatoire envers eux.

    75 % se disent favorables au « financement public des lieux de culte et des religieux » comme c'est le cas en Alsace-Moselle pour certains cultes » et leurs ministres (curés, popes, rabbins, imams…). Autrement dit, les trois-quarts des sondés souhaitent un retour au régime concordataire appliqué dans toute la France jusqu'au vote de la loi de 1905.

    75 % soutiennent le droit des athlètes françaises à porter des couvre-chefs religieux aux prochains Jeux Olympiques en France.

    65 % se disent favorables au port de couvre-chefs à caractère religieux dans l'enceinte des collèges et lycées publics -ils sont donc opposés à la loi de 2004 interdisant les signes religieux ostensibles à l'École. Ils sont plus nombreux -75 %- à soutenir le port de signes religieux par les parents accompagnateurs lors des sorties scolaires, et encore plus nombreux -83 %- à désirer l'introduction de menus à caractère confessionnel (halal) à la cantine. 72 % des musulmans sont contre l'interdiction du port des abayas ou des qamis/ djellabas à l'École ; 27 % seulement approuvent l'interdiction des abayas à l'École alors que cette décision du nouveau ministre de l'Éducation nationale est plébiscitée par 81 % des Français.

    57 % revendiquent le droit des jeunes filles « à ne pas assister aux cours de natation pour des raisons religieuses ».

    50 % soutiennent le droit des élèves à « ne pas assister aux cours dont le contenu heurterait leurs convictions religieuses ».

    Si 78 % condamnent le meurtrier de Dominique Bernard à Arras, leur condamnation « manque de fermeté », écrit l'Ifop : « les personnes n'exprimant pas une condamnation totale de l'assassin sont trois fois plus nombreuses dans les rangs des musulmans (16 %) que chez l'ensemble des Français (5 %), notamment parmi les élèves scolarisés actuellement dans l'enseignement secondaire ou supérieur (31 %) ». Autrement dit, 31 % des lycéens et étudiants musulmans trouvent des excuses au meurtrier de Dominique Bernard (en 2020, 16 % des élèves musulmans avaient des indulgences pour l'assassin de Samuel Paty). Alors que l'auteur de la dernière attaque au couteau, hier, 13 décembre, à Rennes, contre une enseignante, est une collégienne de 12 ans, cette enquête ne va pas apaiser le « sentiment d'insécurité » des Français en général, et des enseignants en particulier.

    Philippe Oswald

    Pour aller plus loin :

    Enquête auprès des Français musulmans sur les questions de religion et de laïcité

    >>> Lire l'enquête sur le site de l'Ifop

    Lire aussi :  «Chez les Français musulmans, on constate une banalisation d'un “halal way of life”»

  • Les pièges potentiels d'une visite papale en Belgique

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    De Luke Coppen sur The Pillar, cet "éclairage" d'Outre-Atlantique :

    Les pièges potentiels d'une visite papale en Belgique

    14 décembre 2023

    Dans une interview avec un diffuseur mexicain diffusée mardi, le pape François a annoncé qu'il avait l'intention de se rendre en Belgique en 2024. 

    Cette annonce est surprenante, étant donné que depuis son élection, le pape François a montré une préférence pour les visites aux nations situées aux "périphéries" de l'Europe, en commençant par l'Albanie en 2014. 

    Il a évité ce qu'il appelle les "grands" pays d'Europe, tels que l'Espagne et l'Allemagne, privilégiant les nations plus petites du continent. Lorsqu'il s'est rendu en France en septembre, le Vatican a insisté avec pédanterie sur le fait qu'il visitait Marseille, et non la République française, afin de préserver cette notion. 

    Certes, la Belgique est un petit pays, avec une population de moins de 12 millions d'habitants. Elle est légèrement plus grande que l'État américain du Vermont et se trouve coincée entre ses voisins français et allemand, beaucoup plus grands. 

    Mais la Belgique n'est pas du tout à la périphérie de l'Europe. À l'époque coloniale, elle contrôlait le vaste territoire connu aujourd'hui sous le nom de République démocratique du Congo, ainsi que des pans entiers de la Chine et du Guatemala.

    Aujourd'hui, elle possède la 26e économie mondiale et le deuxième port d'Europe. Elle possède également une famille royale glamour (...) et sa principale ville, Bruxelles, est la capitale de facto de l'Union européenne. 

    Alors, pourquoi le pape tient-il à s'y rendre ? Et quels sont les pièges potentiels de ce voyage ? Jetons un coup d'œil.

    Pourquoi la Belgique ?

    Le pape François aurait été invité à se rendre en Belgique lors d'une audience privée au Vatican, le 14 septembre, avec le roi Philippe et la reine Mathilde, discrets mais fervents défenseurs de l'Église belge.

    Le voyage, qui devrait avoir lieu fin septembre 2024, est destiné à marquer le 600e anniversaire des universités catholiques KU Leuven et UCLouvain, qui tombe en 2025.

    Selon le vaticaniste Emmanuel Van Lierde, les liens entre François et la Belgique remontent à l'Argentine. 

    Lorsque Jorge Mario Bergoglio est entré chez les Jésuites, il s'est lié d'amitié avec un novice de la famille belge Steverlynck, qui possédait une entreprise textile en Argentine. François a parlé avec admiration de l'approche réfléchie de l'entreprise à l'égard de ses employés. 

    En tant que supérieur provincial des jésuites argentins, le père Bergoglio était chancelier d'une université gérée par les jésuites à Cordoue, qui était soutenue financièrement par une association belge dirigée par Jean Sonet, S.J. Le futur pape s'est rendu en Belgique pour montrer sa reconnaissance. Il aurait été séduit par l'atmosphère de la ville de Bruges et par l'œuvre du peintre Hans Memling. 

    Lorsqu'il est apparu pour la première fois sur la loggia surplombant la place Saint-Pierre après son élection, le pape François était flanqué du cardinal belge Godfried Danneels.

    Il a personnellement nommé Danneels délégué au synode des familles de 2015. La même année, il a nommé le protégé de Danneels, Mgr Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, rétablissant ainsi la continuité progressiste dans le diocèse le plus important de Belgique, qui avait été interrompue sous Benoît XVI. 

    Mgr De Kesel a rapidement reçu le chapeau rouge de cardinal. François a cherché à faire entrer un autre Belge au Collège des cardinaux en 2022 : Mgr Luc Van Looy, qui avait rencontré le futur pape lors de sa visite à Buenos Aires en tant que prêtre salésien. Mais Mgr Van Looy s'est retiré de la course à la suite de critiques sur sa gestion des cas d'abus en tant qu'évêque de Gand.

    Outre ces liens biographiques, le pape François pourrait également avoir des affinités avec le cardinal belge Leo Joseph Suenens, qui a influencé le concile Vatican II et a fortement prôné la coresponsabilité des laïcs, préfigurant sans doute la volonté de François d'instaurer la synodalité au sein de l'Église catholique.

    Selon Emmanuel Van Lierde, François ne manquerait pas de visiter à la fois la Région wallonne et la Région flamande. Pour ce faire, il pourrait se rendre à l'UCLouvain, dans la ville de Louvain-la-Neuve, dans la province du Brabant wallon, et à la KU Leuven, dans la ville de Louvain, dans la province du Brabant flamand.

    François pourrait également présider une messe à Bruxelles, où il serait sans doute rejoint par Mgr Luc Terlinden, qu'il a nommé nouvel archevêque de Malines-Bruxelles en juin. 

    Outre ses rencontres habituelles avec les jeunes et les jésuites locaux, le pape pourrait également rencontrer en privé des survivants d'abus et, selon qu'il restera un ou deux jours, visiter une nouvelle école jésuite à Molenbeek, l'un des quartiers les plus pauvres de Belgique.

    Un écueil de taille

    Le principal écueil potentiel de cette visite réside sans aucun doute dans le fait que l'Église belge vient d'être ébranlée dans ses fondements par une nouvelle révélation d'abus commis par des membres du clergé.

    Cette révélation a pris la forme d'une série documentaire intitulée "Godvergeten", qui a suscité un tollé lors de sa diffusion en Belgique en septembre de cette année. 

    La série, qui a mis en lumière les abus et les dissimulations, a déclenché une enquête parlementaire et aurait incité un grand nombre de catholiques à quitter l'Église. Elle a également suscité des appels aux autorités fédérales belges pour qu'elles cessent de payer les salaires des personnes désignées comme "ministres du culte", qui comprennent non seulement les prêtres et les diacres catholiques du pays, mais aussi les laïcs nommés par les évêques.

    La série a relancé le débat sur d'anciennes affaires d'abus très médiatisées, notamment celle de l'évêque de Bruges, Mgr Roger Vangheluwe, qui a démissionné en 2010 après avoir admis avoir abusé de son neveu.

    Le scandale a également terni la réputation de Mgr Danneels après la divulgation d'un enregistrement audio dans lequel le cardinal exhorte le jeune homme à ne pas accuser publiquement son oncle - et a suscité une controverse lorsque François a inclus Mgr Danneels dans sa liste d'invités personnels au synode sur la famille de 2015.

    Alors que la crise s'aggravait, la police a effectué des descentes surprises dans les locaux de l'église, ce qui a tendu les relations entre les autorités belges et le Vatican.

    À la suite de la démission de Mgr Vangheluwe, un rapport indépendant a recensé 475 plaintes pour abus contre des membres du clergé et des employés de l'Église entre les années 1950 et 1980. 

    Mais l'affaire Vangheluwe continue de faire de l'ombre à l'Église belge, car le prélat, aujourd'hui âgé de 87 ans, continue de porter le titre d'évêque. 

    Selon les médias catholiques belges, deux évêques ont rendu visite à Mgr Vangheluwe en septembre de cette année au monastère où il est obligé de vivre dans l'anonymat. Ils lui ont demandé de présenter sa démission au pape François. 

    Vangheluwe aurait ensuite dit à l'un des visiteurs, l'évêque d'Anvers Johan Bonny, qu'il avait écrit au pape. Mgr Bonny pense que le pape répondra à la lettre, dont le contenu est inconnu, d'ici la fin de l'année.

    Avec une visite papale à l'horizon, la pression pour résoudre le cas Vangheluwe va augmenter, à la grande frustration des évêques belges, qui disent qu'ils demandent au Vatican de prendre des mesures supplémentaires depuis des années. 

    La crise des abus s'apaisera peut-être au moment où le pape François arrivera dans le pays, mais il est peu probable qu'elle passe à l'arrière-plan, compte tenu de sa profondeur et de son intensité. Le voyage pourrait donc être similaire à la visite de François en Irlande en 2018, qui a été marquée par des protestations de la part des défenseurs des survivants d'abus.

    Petits écueils

    Un autre écueil, moins important, est que le voyage pourrait rouvrir un débat sur l'identité des deux universités catholiques dont le pape marquera le 600e anniversaire. 

    La KU Leuven et l'UCLouvain tirent toutes deux leurs origines de l'ancienne université de Louvain, créée en 1425 et abolie en 1797. L'Université catholique de Louvain a repris le flambeau en 1834 et s'est scindée en 1968, selon des critères linguistiques, en Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven) et en Université catholique de Louvain (UCLouvain).

    Comme aux Pays-Bas voisins, une société fortement sécularisée pose des défis à l'identité catholique des universités. La KU Leuven et l'UCLouvain tiennent à souligner leur caractère intégrateur. Le site web de l'UCLouvain, par exemple, indique que "si le "C" signifie "catholique", l'UCLouvain, qui compte plus d'un million d'étudiants, est une université catholique, l'UCLouvain, avec plus de 120 nationalités, comprend à peu près toutes les croyances, laïques ou religieuses, pratiquantes ou non".

    Un autre écueil est qu'une visite papale pourrait raviver un débat déjà vif au sein de l'Église catholique sur la possibilité d'une bénédiction rituelle des couples de même sexe. Les évêques de Flandre ont publié un texte autorisant précisément cette pratique en septembre 2022, bien que le bureau de doctrine du Vatican ait déclaré l'année précédente que l'Église n'avait pas le pouvoir de bénir les unions entre personnes de même sexe.

    Le Vatican n'a pas réagi publiquement à l'initiative des évêques. Mais le sujet a été abordé lors de la visite ad limina des évêques belges à Rome en novembre 2022. Le Vatican semble autoriser discrètement l'initiative à titre expérimental, peut-être pour les raisons que le pape François a exposées dans sa réponse de juillet à un dubium, ou doute, sur les bénédictions homosexuelles présenté par cinq cardinaux

    Mais les projecteurs braqués sur une visite papale pourraient transformer la position belge sur les bénédictions homosexuelles en une controverse ecclésiale mondiale à la veille de la session finale du synode sur la synodalité, ce qui aggraverait une atmosphère déjà explosive.

  • RDC : chaos électoral annoncé

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    De nombreuses inquiétudes font craindre, comme d’habitude, des élections générales truquées ou bâclées le 20 décembre prochain. Un expert électoral international, spécialiste du Congo, redoute que le scrutin ne puisse se tenir que dans 1/3 des bureaux de vote… Kula na nani soko kula te : la faute à qui ou bien c’est pas grave ?

    Un article de Christophe Rigaud, directeur du site web « Afrikarabia » fait le point :

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    « Combien de Congolais pourront-ils réellement voter le 20 décembre prochain lors des élections générales en République démocratique du Congo (RDC) ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, la question vaut la peine d’être posée. Officiellement, 44 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire le président de la République, les députés nationaux, provinciaux et les élus communaux. Mais plusieurs inquiétudes pèsent sur le scrutin. Il y a d’abord les nombreux retards accumulés par le gouvernement pour débloquer les moyens financiers, mais aussi par la Commission électorale (CENI) pour déployer le matériel électoral dans les 26 provinces. Depuis plusieurs mois, le président de la CENI, Denis Kadima, tire la sonnette d’alarme pour réclamer le milliard de dollars nécessaires pour l’organisation des élections. Il y a une semaine, le gouvernement débloquait 130 millions de dollars, mais il manque toujours une centaine de millions qui tarde à venir, alors que nous sommes à un peu plus d’une semaine du scrutin. Les conséquences du déblocage des moyens financiers au compte-gouttes par le gouvernement ont provoqué d’importants retards dans l’achat et l’acheminement du matériel électoral.

    Casse-tête logistique

    Machines à voter, bulletins de vote, procès-verbaux… Tout le matériel électoral tarde à venir. Une première livraison en provenance de Chine est arrivée le week-end dernier à Kinshasa, soit 11 jours avant le scrutin. Les 90 tonnes de matériels devront ensuite être livrées dans les 75.000 bureaux de vote dispersés dans tout le Congo. Une seconde livraison est arrivée lundi, mais personne ne sait combien en attendant la CENI. Ce défi logistique est majeur dans un pays-continent, grand comme cinq fois la France, et dépourvu d’infrastructures routières et ferroviaires dignes de ce nom. Tout doit se faire par avion et ensuite en camion sur des routes non asphaltées et en pleine période des pluies. La CENI a d’ailleurs appelé la semaine dernière, en catastrophe, le gouvernement à la rescousse pour mettre à disposition 5 Antonov et 10 hélicoptères pour accélérer la livraison. Mais déjà, dans certaines provinces, on pense que tous les bureaux de vote ne seront pas en mesure de fonctionner. Un cas parmi d’autres. Celui de la province de l’Equateur, où des agents de la CENI estiment que même si le matériel électoral est à Kinshasa, il sera impossible de le livrer dans les bureaux les plus reculés de la province. Aucune information n’a été donnée par la CENI sur le nombre de machines à voter en état de fonctionner le 20 décembre prochain. Un peu moins de 20.000 nouvelles machines ont été commandées. Reste à savoir si elles arriveront à temps. Deux incendies ont également touchés des locaux de la CENI dans les provinces du Sud-Kivu en juillet et du Maï-Ndombe en décembre. Un peu plus de 1.000 machines ont été détruites. La CENI n’a pas indiqué si elles étaient déjà remplacées.

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  • L'Europe délaisse les chrétiens pour protéger l'islam

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'Europe oublie les chrétiens pour protéger l'islam

    La Commission européenne a présenté des mesures pour lutter contre les crimes de haine fondés sur la religion : l'absence de soutien réel aux catholiques, qui sont les plus touchés selon les données de l'OCDE et de l'OIDACE, est inquiétante. 

    13_12_2023

    Un peu plus tard que les initiatives irrationnelles et insensées de la Maison Blanche, ses vassaux européens de la Commission européenne ont présenté le 6 décembre une série de mesures et de recommandations pour contrer les crimes de haine à travers l'Europe, en particulier contre les communautés juives et musulmanes, mais sans oublier les communautés LGBTI. Si ces mesures apparaissent tardives mais justifiées au regard des menaces et dangers croissants que subissent les communautés juives dans certains pays européens comme l'Allemagne, la France, l'Autriche et la Belgique, elles sont franchement injustifiables à l'égard des communautés musulmanes, tandis que l'absence de soutien réel aux communautés catholiques et aux fidèles chrétiens est inquiétante.

    Encore plus indigeste et à courte vue est la décision de ne pas avoir envisagé explicitement des mesures contre la violence, les crimes de haine et les menaces contre les communautés catholiques et chrétiennes européennes, les bâtiments et les fidèles, qui, selon le rapport annuel de l'OIDACE, ont augmenté de 44% en Europe au cours de l'année écoulée. L'Observatoire de l'intolérance et de la discrimination envers les chrétiens en Europe (OIDAC Europe), basé à Vienne, a dénoncé dans son rapport annuel le fait que "les principaux pays pour les crimes de haine anti-chrétiens sont l'Allemagne, l'Italie, la France, l'Espagne et la Pologne, le Royaume-Uni et l'Autriche", documentant "en 2022, 748 crimes de haine anti-chrétiens dans 30 pays différents, allant des incendies criminels, graffitis, profanations et vols aux agressions physiques, insultes et menaces".

    Des chiffres également confirmés par ceux enregistrés par l'OSCE, l'Organisation intergouvernementale pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui "a recensé 792 crimes de haine anti-chrétiens dans 34 pays européens", ce qui "fait des chrétiens le groupe religieux le plus visé après les croyants juifs". Ainsi, tant les plaintes que les incidents de l'année écoulée montrent une prévalence dramatique de la violence et des menaces contre les croyants, les lieux de culte et les personnes appartenant aux religions judéo-chrétiennes, mais pour la Commission, comme pour M. Biden au début du mois de novembre dernier, la protection doit concerner les communautés islamiques et contrer l'islamophobie, et certainement pas protéger les Juifs, les Chrétiens et les Catholiques. Pour la Commission, l'Autriche a enregistré une augmentation de 300% des incidents antisémites par rapport à 2022, tandis que les Pays-Bas ont observé une augmentation de 800% par rapport à la moyenne mensuelle précédente, tandis que dans la seconde moitié d'octobre, le nombre d'incidents antimusulmans en Allemagne a augmenté avec 10 attaques contre des mosquées et un "nombre élevé de cas non détectés".

    La Commission, qui a présenté ses initiatives lors d'un point presse des vice-présidents Vera Jurova et Margaritis Schinas, complétera son fonds pour la protection des lieux publics et des lieux de culte de 30 millions d'euros en 2024, dont 5 millions d'euros seront spécifiquement affectés à la lutte contre l'antisémitisme. L'Association juive européenne (EJA) a salué le "sérieux et la diligence" de la communication de la Commission, en particulier l'augmentation du financement de 5 millions d'euros pour protéger les lieux de culte juifs et l'ouverture anticipée des demandes pour le Fonds de sécurité intérieure à 2023 au lieu de 2024.

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