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Culture - Page 149

  • Entendra-t-on encore le chant grégorien à Notre-Dame de Paris?

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    Les amoureux du chant grégorien craignent que derrière le licenciement du professeur de musique sacrée médiévale de Notre-Dame de Paris, justifié par des motifs économiques, se cache une volonté de « moderniser » le répertoire de la Maîtrise. De Paul Sugy sur le site web « Figarovox » :

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    " C’est un mouvement de grève qui n’a pas fait la Une des journaux - et qui n’a pas grand-chose à voir avec l’âge pivot du départ à la retraite. Pour la simple raison que le «régime spécial» qu’il défend est un peu plus vieux que l’invention de la retraite par répartition… Mardi soir, les élèves de la Maîtrise de Notre-Dame de Paris ont refusé d’assurer le traditionnel concert de Noël qui devait avoir lieu en l’église Saint-Sulpice, pour protester contre le licenciement de cinq membres de l’École de musique sacrée.

    La Maîtrise de Notre-Dame de Paris, une école de musique sacrée créée en 1991 à l’initiative du diocèse, de la Mairie et du ministère de la Culture, comprend aujourd’hui 160 chanteurs et une trentaine de professeurs. Elle est la gardienne d’un patrimoine musical vieux de 850 ans. Aux XIIe et XIIIe siècle, l’École de Notre-Dame naît avec les perspectives acoustiques nouvelles offertes par l’architecture extraordinaire de la cathédrale flambant neuve. Entre l’an 1160 et 1250, Notre-Dame de Paris devient ainsi le centre d’un rayonnement musical qui atteint bientôt les confins de l’Europe. «Très vite, les procédés des compositeurs de cette «École» seront imités, copiés, chantés dans les grandes églises de France puis dans toute l’Europe. Cette diffusion exceptionnelle pour l’époque s’explique par le génie des créateurs parisiens, au premier rang desquels figurent les fameux Léonin et Pérotin, mais aussi par la renommée et la prépondérance extraordinaire de Paris au début du XIIIe siècle, ville lumière déjà surnommée Mater artium (Mère des Arts), Secunda Athena (Seconde Athènes), Paris expers Paris (Paris sans égal)» résume Antoine Guerber, directeur d’un ensemble musical de chant médiéval et fin connaisseur de cette période.

    À Notre-Dame de Paris, le chant polyphonique connaît un premier apogée: une troisième, puis une quatrième voix sont ajoutées à l’organum, le chant sacré grégorien ; et les grands compositeurs de l’époque introduisent peu à peu des éléments de rythme, posant là certaines bases de l’harmonie occidentale. Le travail de Pérotin, l’un des rares compositeurs de l’époque dont on ait gardé la trace, sera poursuivi par ses élèves qui diviseront en trois la maxime, l’unité de mesure de la note musicale. C’est le règne de l’Ars antiqua, période musicale qui verra également naître le motet, une invention médiévale qu’on verra refleurir sous la période baroque puis dans certaines compositions romantiques…

    De nombreux élèves dénoncent une altération de l’identité de la Maîtrise.

    Mais voilà: gardien de ce patrimoine pluriséculaire, le professeur de musique médiévale Sylvain Dieudonné, dont la connaissance du chant grégorien lui a valu une renommée internationale, s’est vu signifier son licenciement par la direction de la Maîtrise. Aussitôt de nombreux élèves, anciens élèves et professeurs de Notre-Dame de Paris se sont empressés de lui témoigner leur soutien, devant une décision qu’ils qualifient d’abusive et d’injustifiée. Il faut préciser toutefois que la situation financière de la Maîtrise de Notre-Dame est alarmante: depuis l’incendie de la cathédrale, la direction a lancé un appel au mécénat, indiquant que le quart de ses recettes vient à manquer. Une partie des concerts prévus pour la saison a été annulée ; les autres furent maintenus, mais dans d’autres églises, et force est de constater que lorsqu’elle ne se produit plus sous les voûtes de la cathédrale, la Maîtrise peine à réunir un public aussi nombreux qu’auparavant.

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  • Pour Noël : un beau témoignage de Brigitte Fossey

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    Du site de France Catholique :

    Une résurrection de l’âme

    par Brigitte Fossey*

    mercredi 18 décembre 2019

    Crèche de Corée
    Collection de Marie-Joëlle Desserre.

    Brigitte Fossey - CC by-sa : Georges Biard

    « Un de mes premiers souvenirs de Noël est lorsqu’à 4 ans, avec ma grand-tante et ma grand-mère, à Tourcoing, dans le nord de la France, nous allions faire la tournée des crèches dans les églises de la ville. J’en garde un souvenir extraordinaire, celui d’un voyage, comme si j’avais été en Chine pour visiter les palais des mandarins. à la maison nous avions aussi une crèche magistrale, à plusieurs étages. Mais à l’époque je me demandais pourquoi il y avait plusieurs petits Enfants Jésus, et qui était le vrai. J’ai compris après…

    Aujourd’hui, je suis marqué par le magnifique prologue de saint Jean – «  Au commencement était le Verbe…  » –, et notamment par ces mots : «  Et le Verbe s’est fait chair.  » Pendant l’Avent, nous attendons avec espérance que le Verbe de Dieu, Celui qui est le chemin, la vérité et la vie, se fasse chair.

    Ce n’est pas l’attente de Pâques, mais il y a déjà presque une résurrection de l’âme, du cœur, dans cette espérance. Noël constitue ainsi un axe central de la vie, où l’on se rassemble et se ressource autour de cette immense espérance de la naissance de l’Enfant. Cette unité retrouvée entre les âmes est un peu pour moi une image du paradis… Voilà l’espérance de Noël ! Comme une petite lumière qui s’allume dans le cœur lorsqu’on ferme les yeux !

    La philosophe Hannah Arendt, qui n’avait pas d’enfant et qui n’était pas croyante, a parlé du «  génie de la religion chrétienne  », religion qui affirme qu’«  un enfant nous est né  » ! Elle s’est inclinée avec toute son intelligence devant cette espérance, de même que les Rois mages se sont inclinés devant l’Enfant Jésus, après avoir suivi l’étoile.

    Et d’une certaine manière, les épreuves sont nécessaires pour aller vers cette lumière qu’on espère tellement. Je vois ainsi la vie comme un travail, dans lequel nous sommes des petites graines semées dans la terre, et nous devons «  pousser  », dans le quotidien. C’est pourquoi je suis frappée par l’humilité de la mère de famille : c’est pour moi la vocation la plus admirable.

    Sainte Thérèse de Lisieux, à qui j’ai beaucoup prêté ma voix, affirmait à la fin de sa vie que la mort était pour elle «  comme un Noël  », car elle allait ainsi retrouver le Christ. C’est un exemple de la foi la plus absolue, malgré la sécheresse qu’elle avait connue, malgré la souffrance de la maladie.  »

    — 

    * Actrice

  • "Notre-Dame de Paris, l'épreuve des siècles" : un documentaire d'une "inculture crasse"

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    De RCF :

    Notre-Dame de Paris à l'épreuve du documentaire

    Présentée par Mgr Benoist de Sinety

    L'ÉDITO DE MGR BENOIST DE SINETY (prêtre, vicaire général du diocèse de Paris en charge de la solidarité, auteur du livre : 'Il faut que des voix s’élèvent' Flammarion 2018)

    JEUDI 19 DÉCEMBRE À 7H55

    L'édito de Mgr Benoist de Sinety

    Un documentaire sorti sur France 2 mercredi soir qui retrace l'histoire de Notre-Dame : une prouesse technique mais une inculture crasse

    Une bande de copains, le regard hilare, se tenant presque par l’épaule comme une équipe de Foot au soir de la victoire. C’était l’image finale du documentaire diffusé hier soir par France 2 censé relater l’histoire de Notre-Dame.

    Il s’agit certainement d’une prouesse technique, où l’image 3D amplement utilisée et soutenue par une bande-son qui n’a rien à envier à celle de la série Game of Thrones, retraçait plus de huit siècles d’histoire.
     
    Tout débutait de manière bien sympathique : la figure du premier évêque fondateur, Maurice de Sully, longuement évoqué, nous rassurait d’emblée sur le sérieux de l’entreprise.
     
    Mais un détail aussitôt inquiétait : à la place de l’habituelle croix pectorale, l’évêque bâtisseur se voyait affublé d’un médaillon rond probablement plus proche de l’ordre du temple solaire (on n’ose pas penser à une Loge !) que de la foi en Jésus Christ.

    Les minutes du documentaire s’égrènent, agréables comme un dessin animé, les scènes de construction se veulent pédagogiques. La fiction se mêle à l’histoire sans que jamais le commentaire ne juge utile de le signaler... Les personnages de Victor Hugo sont évoqués sans être nommés, au premier rang desquels un prédicateur au visage de Savonarole, un chanoine violeur, une Esméralda blonde... les églises chrétienne du Moyen Âge semblent par ailleurs ne réunir que des moines et des crânes tonsurées...

    Comment dès lors prétendre faire œuvre d’Histoire si la légende et les faits avérés  sont traités à parts égales, si le romanesque est mêlé au réel ?
     
    Les bâtisseurs nous sont présentés comme des hommes allant « au bout de leurs rêves », de leurs visions,  sans que ne soient mentionnées, en aucune manière, ni les raisons de leur entreprise, ni jamais, ô grand jamais, l’idée même que la foi en Jésus-Christ puisse en être l’inspiration, le ressort, et au final la clé de son succès.
     
    Comment le dire en termes choisis : il y en a marre de voir ce que la sécularisation produit comme inculture crasse. Qu’une chaîne publique ait dépensé autant d’argent pour ce qui n’est au bout du compte qu’un Docufiction en pensant faire œuvre d’Histoire laisse pantois.
     
    Qu’on me comprenne bien : je suis aux antipodes d’un réflexe corporatiste ou d’un discours identitaire qui n’ont à mes yeux aucun sens, car ils sont le contraire de ce qu’est l’Évangile.

    Mais je réclame simplement et fermement que la vérité soit dite, qu’elle soit montrée, car elle n’est pas simplement une opinion parmi d’autres. La cathédrale Notre-Dame est un fruit de la foi chrétienne. Elle est cela avant toute autre dimension symbolique. C’est faire œuvre d’Histoire, de bon sens, et de sincérité que de le reconnaître.
     
    Oui, il est vraiment temps que dans notre pays, nous soyons les témoins persévérants et fidèles de cette Lumière qui révèles aux sages leur ignorance et aux puissants leur pauvreté. Joyeux Noël à tous !

  • Bruxelles, 24-25 décembre : Noël en grégorien à Saint-Jacques-sur-Coudenberg

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    24 décembre | Vigiles de Noel avec chants grégoriens

    La chorale Saint-Irénée animera de ses chants grégoriens les vigiles de Noël de 17h45 le 24 décembre en l'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg.

    25 décembre | Messe avec chants grégoriens

    La chorale Saint-Irénée animera de ses chants grégoriens la messe de Noël à 11h le 25 décembre en l'église Saint-Jacques-sur-Coudenberg. Ils assureront également l'animation musicale de la messe le 5 janvier 2020 pour l'Epiphanie.

  • Un livre salubre à offrir en cette fin d'année : La fabrique du crétin digital

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    Du site des Editions du Seuil :

    La Fabrique du crétin digital

    Les dangers des écrans pour nos enfants

    Michel Desmurget

    La consommation du numérique sous toutes ses formes – smartphones, tablettes, télévision, etc. – par les nouvelles générations est astronomique. Dès 2 ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque 3 heures d’écran. Entre 8 et 12 ans, ils passent à près de 4 h 45. Entre 13 et 18 ans, ils frôlent les 6 h 45. En cumuls annuels, ces usages représentent autour de 1 000 heures pour un élève de maternelle (soit davantage que le volume horaire d’une année scolaire), 1 700 heures pour un écolier de cours moyen (2 années scolaires) et 2 400 heures pour un lycéen du secondaire (2,5 années scolaires).

    Contrairement à certaines idées reçues, cette profusion d’écrans est loin d’améliorer les aptitudes de nos enfants. Bien au contraire, elle a de lourdes conséquences : sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite…), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risques…) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation…). Autant d’atteintes qui affectent fortement la réussite scolaire des jeunes.

    « Ce que nous faisons subir à nos enfants est inexcusable. Jamais sans doute, dans l’histoire de l’humanité, une telle expérience de décérébration n’avait été conduite à aussi grande échelle », estime Michel Desmurget. Ce livre, première synthèse des études scientifiques internationales sur les effets réels des écrans, est celui d'un homme en colère. La conclusion est sans appel : attention écrans, poisons lents !

    Michel Desmurget est docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’Inserm. Il est l’auteur de TV Lobotomie (Max Milo, 2011) et de L’Antirégime (Belin, 2015), qui ont tous deux remporté un large succès public

    Sciences humaines

    Essais

    Date de parution 29/08/2019

    20.00 € TTC - 432 pages - EAN 9782021423310

    Lire : Michel Desmurget: «La nocivité des écrans pour les enfants est un fait scientifique incontestable

    et aussi : Un collectif met en garde contre une utilisation précoce des smartphones

  • Des parents s'insurgent contre des lectures scandaleuses imposées à leurs enfants dans un collège catholique de Bruxelles

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    Image associée

    Communiqué :

    "L'école de notre fille, Saint ..., est malmenée par quelques professeurs néerlandophones qui souhaitent imposer aux élèves de 17 ans la lecture d'un livre pervers, Het Smelt de Lize Spit, dont je vous confie quelques extraits traduits (voir le pdf ci-dessous).

    C'est extrêmement pernicieux, vulgaire et insoutenable. 

    Le livre a eu un grand succès en Flandre à coups de communication marketing innovants.. 

    Et, les professeurs s'arrogent le droit d'aborder ces thèmes en néerlandais ou en anglais sous prétexte que ce sont des phénomènes d'actualité ou de société et qu'en Flandre la culture aborde très librement ces sujets.

    Un petit comité de parents informés et désemparés est en train de se constituer dans l'urgence pour que le hola soit mis par la direction. Actuellement la direction, qui pourtant avait une approche chrétienne (à la belge), cherche à ménager la chèvre et le chou..."

    Het smelt - Débâcle de Lize Spit - extraits (1).pdf

  • Verviers, 21 - 29 décembre : le "Bethléem verviétois"

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    Résultat de recherche d'images pour "bethleem vervietois"

    Unique au Monde !  Les Verviétois ont le privilège de vivre dans la seule ville sur terre où se donne, et ce, exclusivement durant deux semaines en décembre, le célèbre Bethléem verviétois que le monde entier nous envie.  Depuis 165 ans, chaque année, les marionnettes de ce théâtre atypique s’animent sous vos yeux pour vous faire découvrir la vie à Verviers au 19e siècle, avec comme toile de fond, la naissance de l’Enfant Jésus.  Sous les airs wallons d’antan, faites le voyage dans le temps et réappropriez-vous votre patrimoine !

    Dates : du 21/12/2019 au 29/12/2019 - tous les jours y compris le 24/12 et le 25/12

    Heures  : de 14h à 17h00 (dernière séance 16h30) - sans réservation, les groupes seront constitués au fur et à mesure.  Une représentation toutes les 30 minutes

    Adresse exacte de la manifestation :

    Musée d’Archéologie et de Folklore, rue des Raines 42 à Verviers

    Prix :  2 € - gratuit pour les moins de 12 ans

  • O CLAVIS David et sceptrum domus Israel

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    O CLAVIS David et sceptrum domus Israel,
    qui aperis, et nemo claudit; claudis, et nemo aperit:
    veni et educ vinctum de domo carceris, sedentem in tenebris et umbra mortis.

    Ô Clé de David (Isaïe 22, 22), sceptre de la maison d’Israël (Genèse 49, 10), tu ouvres et personne ne peut fermer; tu fermes et personne ne peut ouvrir: viens, fais sortir de prison le captif plongé dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort (Psaume 107, 10.14).

  • La mort de Jean de Viguerie, historien brillant et engagé

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    De Charles-Henri d'Andigné sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Jean de Viguerie, historien engagé, est mort

    16/12/2019

    Historien de l’éducation, Jean de Viguerie est mort le 15 décembre, à l’âge de 84 ans. Un de ses anciens élèves lui rend hommage.

    L’auteur de ces lignes a eu Jean de Viguerie comme professeur à l’université d’Angers, dans les années 80. Il en garde un grand souvenir et il n’a cessé, depuis, d’être en relation avec lui, en lisant ses livres, en l’interviewant, en bavardant avec lui. L’amitié nous réunissait, malgré la différence d’âge et le fossé séparant son érudition de nos maigres connaissances. 

    ▶︎ À LIRE AUSSI Jean de Viguerie : « De tout temps, l’Église s’est voulue éducatrice des peuples »

    Né en 1935 à Rome, agrégé d’histoire et docteur ès lettres, Jean de Viguerie était un historien des idées, et l’un de nos meilleurs spécialistes de l’Education. Auteur d’une vingtaine de livres et d’une centaine d’articles parus dans des revues spécialisées, il a publié plusieurs ouvrages qui ont fait date. Citons-en quatre :

    • Histoire et dictionnaire du temps des Lumières, dans la célèbre collection Bouquins chez Laffont en 1995 est un livre-somme. C’est le plus long de ses livres, lui qui écrivait court. Il part de la mort de Louis XIV (1715) et va jusqu’à 1789, et au-delà des faits qu’il raconte, il analyse ce siècle qui précéda la tourmente révolutionnaire. Ne pas réduire la Révolution à 1789, prévenait-il : c’est tout le XVIIIe siècle qui est révolutionnaire. Il prolongera ce livre par deux belles biographies, une de Louis XVI (Le roi bienfaisant,Le Rocher), qui fut, rappelait-il, le premier chef d’Etat à affronter la tourmente révolutionnaire, l’autre de Madame Elisabeth (Le sacrifice du soir, Cerf), dont il soulignait la sainteté. 
    • Les deux patries (DMM, 1998) fut celui de ses livres qui fit le plus de bruit. C’est une histoire de l’idée de patrie. L’auteur y montre comment la patrie révolutionnaire a capté la patrie traditionnelle. La patrie révolutionnaire, c’est celle des Lumières et de la Révolution. La patrie traditionnelle, c’est la terre des pères, qui a toujours existé. L’ouvrage, lors de sa sortie, heurta certains milieux traditionnels et royalistes, voyant dans ce texte une critique de l’Action française, que l’auteur, en effet, ne ménageait pas. Mais avec le temps les Deux patries s’est affirmé comme un classique, incontournable pour comprendre la notion de patrie – qu’on soit d’accord avec lui ou non. 
    • Itinéraire d’un historien (DMM, 2000) est un recueil d’articles parus dans des revues scientifiques. Mais c’est un livre important par sa préface, où l’auteur exprime sa conception du métier d’historien. S’élevant contre « l’histoire plate, l’histoire petite » des Lavisse, Seignobos, Febvre et autres Bloch, qui nient l’homme et décrètent l’inexistence des héros et des saints, l’auteur promeut une histoire humaine, celle de Fustel de Coulanges : « L’histoire n’étudie pas seulement les faits matériels et les institutions ; son véritable objet d’étude est l’âme humaine ». 
    • Dans L’Eglise et l’éducation(DMM, 2010), enfin, il montre le rôle d’éducatrice qu’a eu l’Eglise en France et en Europe. Au cours de l’histoire, nous expliquait-il en 2015« l’Eglise s’est faite école, s’est faite enseignement. Non seulement pour la religion, mais pour les matières profanes. (…) L’éducation de l’Eglise ne peut se concevoir sans ce principe que le concile de Trente réaffirmera : l’union de la raison et de la foi ». 

    Et l’homme ? L’homme se livrait peu. Il était, comme son style, tout en retenue et en pudeur. On sentait tout de même une sensibilité vive derrière la maîtrise et l’éducation. Il avait levé un coin du voile sur son parcours et sur lui-même dans un délicieux recueil de souvenirs, Le passé ne meurt pas (Via Romana), où il évoquait son enfance à Rome, sa jeunesse à Toulouse, son service militaire en Algérie, sa carrière universitaire à Angers et à Lille, ses ouvrages les plus marquants… Il confirmait dans ce livre ce que nous savions déjà : Jean de Viguerie n’était pas seulement un historien. C’était aussi un écrivain classique, au style concis, limpide et pur, ponctuant ses écrits de fines touches d’humour et de pointes d’ironie qui faisaient la joie de ses lecteurs. Et qui continueront à faire leur joie.

    Charles-Henri d’Andigné

  • L'autorité ecclésiastique a fait retirer une video choquante projetée dans une église bruxelloise

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    Du site de BX1 (Médias de Bruxelles) :

    L’Eglise fait retirer une vidéo jugée “immorale” d’une exposition Bruegel dans l’Eglise de la Chapelle

    Si Pieter Bruegel l’Ancien repose sous l’église bruxelloise de Notre-Dame de la Chapelle, près du Sablon, l’exposition qui lui y était dédiée n’était pas du goût de l’évêque de Bruxelles. Jean Kockerols a demandé aux artistes de retirer l’une des vidéos projetées, jugée “scandaleuse et immorale” par des paroissiens.

    C’est l’asbl anderlechtoise Beeldenstorm qui est à l’origine de l’exposition, qui consiste en une réinterprétation moderne de l’oeuvre du maître brabançon, dont on célèbre cette année le 450e anniversaire de la mort. Quatre vidéos sont notamment projetées à l’intérieur-même de l’église, tandis qu’un gibet a été installé sur le parvis. C’est l’une des vidéos qui a provoqué le courroux des fidèles, jugée “scandaleuse et immorale”, voire pornographique, et qui n’aurait pas été mentionnée à la fabrique d’église lors de la conception de l’exposition. “Ces images n’ont aucune place dans une exposition située au coeur d’une église, ni dans une église“, explique ainsi un porte-parole de la conférence épiscopale de Belgique, interrogé par l’agence Belga.

    La vidéo montre notamment l’histoire d’un musulman, qui décide de désobéir à toutes les règles, et commet donc une série de pêchés capitaux“, explique le directeur artistique Nik Honinckx à nos confrères de Bruzz, “Nous avons reçu une lettre indiquant que l’oeuvre était offensante. Je ne comprend pas bien. Alors que la Bible parle de Marie-Madeleine, selon moi il est possible de suggérer que d’autres personnes puissent transgresser les règles. Et cela sans tomber dans la pornographie, ce qui n’était pas le cas ici“.

    Seule la vidéo jugée fautive a été retirée de l’église. Le reste de l’exposition, inaugurée ce week-end par le ministre bruxellois Sven Gatz (Open VLD), reste donc bien présente au sein de l’église.

  • Netflix suscite le scandale avec un film parodique sur Jésus

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    De Xavier Le Normand sur le site du journal La Croix

    « Ciao Netflix ! » Une comédie parodique sur Jésus fait polémique au Brésil

    13/12/2019

    Les faits 

    La version brésilienne de Netflix propose depuis le 3 décembre à ses abonnés un film parodique présentant un Jésus homosexuel. Dans ce pays de 209 millions d’habitants, la comédie de quarante-six minutes diffusée sur Netflix a déclenché une vive polémique.

    Au Brésil, Netflix a choisi de célébrer l’approche de Noël avec un film au goût plus que douteux. Le titre du film, La première tentation du Christ, aurait pu laisser croire à une œuvre pieuse, mais c’est en réalité une comédie parodique qui attaque frontalement certains points fondamentaux de la foi chrétienne. « Jésus est dépeint comme un adolescent indécis concernant sa mission sur terre, explique le média chrétien local Universal. Il consomme de la drogue, a une relation homosexuelle avec le diable et croit que Dieu est son oncle. » La sainte Vierge n’est pas épargnée tandis que les autres personnages sont « alcooliques, paresseux et goinfres ».

    Dans ce pays de 209 millions d’habitants, la comédie de quarante-six minutes a déclenché une vive polémique. « Je suis en faveur de la liberté d’expression, mais cela vaut-il la peine d’attaquer la foi de 86 % de la population ? », interroge ainsi sur Twitter Eduardo Bolsonaro, député fédéral et fils du président. « J’annule mon abonnement Netflix. Qui ne respecte pas mon Seigneur Jésus ne mérite pas mon respect. Ciao Netflix ! », a tweeté pour sa part Julio Cesar Ribeiro, autre député fédéral.

    Ver imagen en Twitter

    « Désabonnez-vous de Netflix ! »

    La critique la plus forte est probablement venue de Mgr Henrique Soares, évêque de Palmares, dans l’État du Pernambouc (centre est du pays). Dans une lettre ouverte, il dénonce ainsi un « film blasphématoire, vulgaire et irrespectueux »« Netflix nous gifle au visage, nous crache en pleine face, se moque de notre foi », accuse-t-il. Pour l’évêque, le film est « certainement incité par la force démoniaque qui a inspiré tant de cœurs et d’esprits en ces temps de néopaganisme ».

    « En tant qu’évêque de l’Église, poursuit Mgr Soares, j’exhorte fortement les chrétiens à proclamer leur amour, leur foi et leur respect pour notre Seigneur Jésus-Christ. Montrez que votre amour pour lui est réel et actif, désabonnez-vous de Netflix ! (…) Si vous croyez vraiment et aimez le Seigneur, il n’y a rien d’autre à faire. » Joignant le geste à la parole, l’évêque de Palmares a lui-même résilié son abonnement à la plateforme de vidéos en streaming.

    la pétition

    https://www.citizengo.org/fr/rf/175928-demandons-netflix-darreter-diffusion-dun-film-ou-jesus-christ-est-homosexuel?

  • Une crèche vivante mise à mal par des "antifascistes" incultes

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    Par Anne-Sophie Chazaud sur le site du Figaro Vox :
    16 décembre 2019

    L’esprit de Noël au temps des «antifascistes incultes»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Des militants «anticapitalistes» ont interrompu samedi une crèche vivante à Toulouse. Pour Anne-Sophie Chazaud, cette attaque doit être analysée au prisme d’une violence de plus en plus présente dans l’espace public.


    Anne-Sophie Chazaud est philosophe, haut fonctionnaire et auteur d’un livre à paraître aux éditions l’Artilleur consacré à la liberté d’expression.


    S’il est une chose qu’il est difficile d’entrapercevoir dans le climat chaotique ambiant, c’est bien le fameux «esprit de Noël», traditionnellement empreint de concorde, de joie, de festivité sereine.

    Une population excédée et inquiète de tous côtés, un conflit social majeur sur fond de réforme bricolée à la va-comme-je-te-pousse et portée par un héraut à la moralité douteuse ne sachant pas même compter le nombre des fonctions qu’il occupait en contradiction avec la loi, ce qui rajoute encore au trouble et à la confusion, de très nombreuses manifestations systématiquement gangrenées par les groupes d’ultragauche dont on ne se lasse pas de se demander par l’effet de quelle mystérieuse mansuétude ils sont encore laissés libres de perpétrer leurs violences néfastes.

    Et c’est en l’occurrence de nouveau une bande d’échappés d’extrême gauche et de militants d’on ne sait quoi qui s’était dans un premier temps greffée sur un rassemblement de gilets jaunes toulousains afin d’y produire son habituelle basse besogne qui, fuyant la police, est arrivée jusqu’à la place Saint-Georges où se tenait, comme il est de coutume, une crèche vivante.

    Cet épisode aussi pathétique que scandaleux révèle diverses questions préoccupantes.

    Une crèche vivante joyeuse, paisible, festive, de type provençal, traditionnelle, à l’instigation de l’association «Noël autrement», et avec la touche bucolique et pastorale de quelques moutons acheminés par le camion d’une ferme solidaire dont l’une des activités consiste à réinsérer des personnes sans emploi. Des enfants fiers et joyeux de figurer dans la crèche, de nombreux chœurs aussi, rassemblés pour célébrer musicalement ce moment, l’ensemble vocal Melina, un trio interprétant Bach, Vivaldi, Donizetti, l’ensemble choral des Dominicains, un groupe de gospel Only Voices, un chœur de jeunes Éclats de voix…

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