Misère de la "branchitude"
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Misère de la "branchitude"
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Grâce à une note parue sur le blog de l'abbé de Beukelaer, nous découvrons "les chroniques philosophiques d'une sexologue newyorkaise". En voici la recommandation faite par le chanoine liégeois :
"L’univers des blogs cathos (du moins ceux que je connais) est un peu trop masculin à mon goût. De plus, le monde chrétien manque de jeunes voix pour aborder avec compétence et autorité, le délicat sujet de la sexualité. C’est donc de bonne grâce que je relaie l’info: Thérèse Hargot et son mari François Jacob habitent New-York. Pour 2013, la sexologue belge – qui est aussi maman – a décidé d’ouvrir un blog: www.theresehargot.com à visiter, lire, commenter, partager, suivre… L’auteure explique: « L’objectif est d’y réunir mes chroniques, mes lectures, mes opinions, mes réponses à vos questions pour partager et échanger au-delà de tout ce qui nous sépare. Voici pour aujourd’hui un nouvel ARTICLE publié sur French Morning. J’en profite pour vous souhaiter une très belle année 2013! »
Je vous conseille de suivre ce blog. Thérèse Hargot se dévoile dans une écriture intelligente, vive, joyeuse, voire même taquine. Et la mise en page par son petit mari, renvoie mon propre blog au Moyen Age. En cette semaine qui suit l’Epiphanie, voici donc une nouvelle étoile à suivre…"
VERVIERS : mardi 22 janvier à 20h00
au Temple protestant, rue Laoureux
Conférence par l’abbé Jean-Pierre Delville
Prêtre – Musicien – Professeur d’histoire du christianisme et de théologie à l’UCL
« Traditions musicales »
l’évolution de la musique sacrée dans les différentes confessions chrétiennes.
Notamment :
· Le père Roger-Thomas Calmel, Père Jean-Dominique Fabre, 24 €
· Alessandro Valignano, un jésuite au Japon, Vittorio Volpi, 24.50 €
· Jean Anouilh, une biographie, Anca Visdei, 22 €
· Karl Lueger, le maire rebelle de la Vienne impériale, Laurent Glauzy, 18 €
· Ripostes au politiquement correct – Tome 2, Christophe Lacroix, 19 €
· Petit catéchisme des Cons, François de Kehl Karjan, 7 €
· Bourrasques, Hubert Le roux, POUR SOUTENIR LES VOCATIONS SACERDOTALES , 10 €
· Vatican II en débat, Questions disputées autour du XXI° concile œcuménique, Abbé Gleize, 15 €
· Aymar de Foucauld, de Saint-Cyr au Mexique… itinéraires d’un officier de cavalerie… E. Dufour, 27 €
· Rues Barbares, Survivre en ville, Piero San Giorgio & Vol West, 21 €
etc.
Même si les définitions sont souvent très laconiques, cela peut être utile : lexique des termes religieux sur "geneawiki" : http://fr.geneawiki.com/index.php/Lexique_des_termes_religieux
Sur France Catholique, Gérard Leclerc commente cette nouvelle singulière : l'ouverture d'une "église pour les athées" :
Dans l’actualité, il y a les grands événements, les informations liées à la conjoncture qui font la substance du métier de journaliste, habitué à commenter le cours du temps. Mais il y a aussi des choses plus marginales, inattendues, surprenantes, pittoresques. Parmi celles-ci j’ai relevé une information reprise par Le Point. En Grande-Bretagne va s’ouvrir prochainement une église pour les athées. Oui, je dis bien une église pour les athées. Il fallait y penser à celle-là. Ce sont deux comédiens, un homme et une femme, Sanderson Jones et Pippa Evens, qui viennent d’annoncer qu’ils voulaient fonder une institution nouvelle à partir d’un concept original : « Nous voulons toutes les choses positives qu’on peut partager en tant que communauté religieuse, toutes ces choses qui font de nous des personnes meilleures, parce que c’est bien de faire des choses pour les autres, mais tout ça sans que Dieu y soit impliqué. »
Nouvelle éthique mondiale
par Marguerite A. Peeters
Actuellement plus diffusée sur les ondes de Radio Espérance.
durée 22 minutes
Marguerite A. Peeters nous introduit dans son émission aux enjeux de la nouvelle éthique qui s'est imposée mondialement depuis la fin de la guerre froide, et d'encourager les chrétiens au discernement. Une révolution culturelle mondiale s'est produite directement après la chute du mur de Berlin en 1989 : un nouveau langage, de nouveaux paradigmes, normes, valeurs, style de vie, méthodes éducatives et processus de gouvernance, appartenant à une éthique nouvelle - à la fois postmoderne et, dans ses aspects radicaux, post-judéo-chrétienne - se sont imposés avec un succès foudroyant partout dans le monde.
L'Osservatore Romano publie un entretien avec Xavier Lacroix, intitulé : La leçon « matérialiste » de saint Irénée de Lyon. (Nous ne pensons pas que le terme "matérialiste" soit le plus approprié; c'est sans doute un problème de traduction.)
Xavier Lacroix, professeur de théologie morale, marié, trois enfants, a consacré de nombreuses années de sa vie de chercheur aux questions de l'amour et de la sexualité, thème auquel il a consacré un grand nombre de très beaux essais et d'une lecture agréable. A travers un langage qui ne tombe jamais dans la mièvrerie propre à de nombreuses publications de ce type, Xavier Lacroix approfondit avec une ampleur culturelle et une profondeur spirituelle ce qui est aujourd'hui l'un des défis les plus difficiles que l'Eglise doit affronter: la confrontation entre une société abandonnée à la révolution sexuelle et une morale religieuse – celle catholique – qui s'en dissocie presque totalement.
Vous êtes devenu un point de référence dans le monde catholique tout entier, grâce à vos œuvres traduites et diffusées qui démontrent que l'on peut renverser la perspective à partir de laquelle on considère la sexualité. Quand votre intérêt est-il né?
Je ne sais pas. Il vient de loin en tout cas, de la convergence entre mes centres d’intérêt spontanés et une demande de la Faculté de théologie. Depuis ma jeunesse je travaillais sur le corps, l’éthique, la sensibilité – à travers des auteurs comme Kierkegaard, Péguy, Lévinas. Entre-temps, après des études de philosophie, j’avais entrepris des études de théologie. C’est alors, quand j’avais 39 ans, que le doyen de l’époque, Henri Bourgeois m’a demandé de prendre en charge le cours d’éthique de la vie affective. C’est sciemment qu’il demandait cela à un laïc marié père de famille. Je pensais à l’époque écrire une thèse sur la résurrection de la chair, qui s’est transformée en « Corps charnel – corps spirituel », sur la dimension spirituelle du plus charnel dès à présent – qui a été publiée sous le titre « Le corps de chair ».
Selon vous, que penser de la valeur attribuée aujourd'hui à la sexualité et aux actes qui l'expriment?
En un sens cette valeur est une bonne chose. Elle vient du fait que la dimension expressive des gestes de l’union est centrale. Mais cette valeur est parfois excessive. Le plaisir, la jouissance sont devenus l’ultime lieu de l’absolu, en quelque sorte nos derniers dieux. Il n’y a qu’à voir la littérature ou le cinéma… En même temps, la vie érotique est souvent instrumentalisée, au service de la jouissance ou du bien être – et séparée de tout contexte. Dans la dissociation totale entre procréation et génération je discerne souvent le message selon lequel le corps n’a pas au fond tellement d’importance.
Quelle importance la tradition chrétienne donne-t-elle au corps?
Contrairement à ce que pensent la plupart de nos contemporains, la vision chrétienne de l’homme accorde une grande importance au corps, à la chair, à la vie sensible. L’âme selon la Bible est la vie du corps. Le corps est le lieu de l’action créatrice de Dieu. Les gestes de l’érotisme eux-mêmes sont chargés de sens et prennent toute leur valeur dans le contexte du don, et du don réciproque. Aujourd’hui, dans de nombreux débats (tel en France le débat autour du mariage dit « homosexuel »), l’Eglise rappelle l’importance du corps, de la naissance, de la différence sexuelle, leur portée spirituelle et leurs incidences éthiques. Cette attention est tout à fait dans sa tâche. Le christianisme est la religion de l’incarnation. Comme disait un auteur : « En s’incarnant, Dieu a montré que la chair était bonne conductrice du divin ». C’est pourquoi un de mes auteurs clés est saint Irénée (de Lyon ! ), qui affirmait que c’est l’homme tout entier – et pas seulement son âme – qui et à l’image de Dieu.
Lucetta Scaraffia
"Le promoteur en fut Josep Maria Bocabella i Verdaguer, un libraire dévot et très cultivé qui en 1866 fonda "l'Association Spirituelle des Dévots de Saint Joseph", une institution qui prétendait contribuer à la diffusion du Catholicisme à une époque où la religion traditionnelle devait faire face aux nouvelles idées induits par les changements sociaux consecutifs à Révolution Industrielle. Il s'agissait donc d'une approche plutôt d'idéologie conservatrice.
L'activité que Josep Maria Bocabella a développé pour propulser son idée l'ont emmené 1872, a rendre une visite au Saint Père de Rome pour lui offrir, au nom de l'Association une image en argent de la Sainte Famille.
Au retour il a visité la ville de Loreto, dont la basilique lui inspire l'idée de construire à Barcelone un "temple expiatoire dédié á la Sainte Famille". Cette idée n'eut pas de suite mais, finalement Josep Bocabella chargea l'architecte Francesco de Paula i de Villar du projet d'un temple qui ne serait la copie servile d'aucun autre." (http://www.gaudiallgaudi.com/FA012.htm)
Quant à l'architecte, aujourd'hui en voie de béatification (voir commentaire de Stéphanie ci-dessous) :
"Antoni Gaudí est connu pour être "l’architecte de Dieu". Bien que que l’on puisse admirer son style très personnel et authentique à travers toutes ses constructions, aucune d’elles n’arrivent à la cheville de l’extraordinaire Sagrada Familía.
Gaudí a toujours été célèbre pour son dévouement religieux et sa foi en l’Eglise catholique romaine plus forte de jour en jour. Né en 1852, il décéda malheureusement avant de pouvoir achever la Sagrada Familía, renversé par un tramway alors qu’il se rendait à la messe à l’église Saint-Philippe Néri. Il perdit conscience et fut emmené à l’Hôpital de la Santa Creu. Bien qu’il dédia sa vie à la recherche de la beauté véritable, il ne prenait plus soin de son apparence physique. Ce jour-là, il portait des vêtements usés, avait un aspect négligé, et ne possédait pas de papiers d’idendité. Il fut par conséquent pris pour un mendiant et ne fut pas secourru immédiatement. Un prêtre de la Sagrada Familía le reconnut finalement mais son état était cependant trop critique. Antoni Gaudí décéda le 10 juin 1926 à l’âge de 73 ans." (http://www.maisonsetluxe.com/barcelona-antonio-gaudi-sagrada-familia/)
Lire aussi : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1345444?fr=y
Sous le titre "l'indécence au grand jour", Christophe Geffroy consacre son éditorial de janvier 2013 dans la Nef à ce contraste saisissant :
Il y a un contraste saisissant entre la hauteur de vue d’un Benoît XVI, la vertu exemplaire qui émane naturellement de sa personne, et l’extrême petitesse de nos responsables politiques. Ce contraste prenait des proportions abyssales ces dernières semaines, quand on observait les palinodies de notre Président sur le « mariage » homosexuel ou la pitoyable guerre des chefs à l’UMP et qu’on lisait dans le même temps le message du pape pour la Journée mondiale de la Paix du 1er janvier 2013.
Ce qui est frappant dans notre société postmoderne où toute morale a été évacuée – l’ordre moral, c’est bien connu, c’est « facho » ! –, c’est qu’il n’y règne plus aucune joie de vivre, mais l’indécence en tout domaine s’étale sous nos yeux sans même plus chercher à se cacher. La lutte fratricide entre Copé et Fillon est à cet égard symptomatique : les magouilles et autres tricheries pour prendre le pouvoir ne sont pas nouvelles – il suffit de se rappeler comment Mitterrand a mis la main sur le PS ou Chirac sur le RPR –, mais que deux hommes prétendant gouverner le pays offrent ainsi le triste spectacle d’une totale absence de conviction au profit d’un ego démesuré pour la seule conquête du parti, voilà qui laisse pantois.