Ecoutez l'air de la calomnie :
"Une paysanne pas si catholique que ça ?
Bien que Jeanne d’Arc apparaisse comme un symbole national en France et qu’elle ait été béatifiée puis canonisée par l’Église au début du XXe siècle, de nombreuses questions autour de son identité et de sa bonne foi ont accompagné sa mémoire au cours des siècles qui ont suivi sa mort.
Certains se demandent par exemple si Jeanne d’Arc ne serait pas un homme. Selon le cinéaste François Ruggieri interrogé sur Europe 1, " Jeanne d’Arc aurait en réalité été une supercherie incarnée par un frère illégitime de Charles VII afin de redonner le moral aux soldats et remobiliser une armée en perdition".
D’autres rumeurs sur sa virginité et donc sur le fondement du discours religieux de Jeanne d’Arc courent également. La quasi-totalité des historiens reste toutefois convaincue de la sincérité et de la pureté de la jeune femme. Les questions quant à sa véritable identité sexuelle et sa bonne foi religieuse resteront probablement sans réponse pour les siècles à venir. Ce qui semble toutefois certain, c’est qu’homme ou femme, messager de Dieu ou simple imposteur, Jeanne d’Arc a su préserver la couronne et faire parler d’elle bien après sa mort."
Tels sont les propos que l'on trouve dans "le Vif" et auxquels il a déjà été répondu dans une note mentionnée sur ce blog (Jeanne devant les Cauchon). Le même Ruggieri, qui n'a aucune qualification pour s'exprimer sur le sujet, a déjà sévi sur TF1. Ce qui est significatif, c'est qu'un magazine occupant une place quasi monopolistique dans le paysage médiatique francophone de Belgique s'emploie à ruiner le crédit d'une héroïne portée sur les autels et dont la statue est présente dans toutes les églises de France. Ainsi, d'insinuation en calomnie tente-t-on de détruire toutes les références chrétiennes. Et demain, ou après-demain, le quidam qui aura promené les yeux sur cette mauvaise gazette se croira autorisé à hausser les épaules d'un air entendu, certain d'avoir accédé à la vraie connaissance historique. Ainsi va son chemin l'abrutissement collectif profitant de l'ignorance crasse d'un public sevré d'une formation historique digne de ce nom.
Le mensuel « La Nef » publie dans son n°223 de janvier 2012 une interview du TRP Emmanuel-Marie de Saint-Jean, Père-Abbé de l’abbaye de Lagrasse (dans le massif des Corbières, non loin de Carcassonne) par Florence Eibl






Information de presse
Parmi les nouveaux cardinaux
La revue mensuelle « La Nef », n° 233, janvier 2012, consacre un dossier fort bien fait à ce sujet d’actualité. Epinglons dans celui-ci quelques unes des réflexions de Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus, toujours lucide et sans ambages inutiles :
La « Marche Lorraine » un peu revancharde, oui, même les petits belges l’ont apprise sur les bancs de l’école primaire, in illo tempore, au début des années 1950. « Jeanne la Lorraine ses petits pieds dans ses sabots », cela ne nous rajeunit pas… Bien sûr, il y a le symbole de la « résistance » à l’envahisseur, l’héroïne nationale (pour autant que la nation ait déjà un sens au XVe siècle) mais il y a surtout la sainte (lire ici :