Le mensuel « La Nef » publie dans son n°223 de janvier 2012 une interview du TRP Emmanuel-Marie de Saint-Jean, Père-Abbé de l’abbaye de Lagrasse (dans le massif des Corbières, non loin de Carcassonne) par Florence Eibl
Extraits :
« La Nef – Depuis votre installation à l’abbaye de Lagrasse en 2004, vous avez entrepris des travaux de restauration considérables (…) Pourquoi restaurer une abbaye ancienne, plutôt que de faire construire un nouveau monastère ? Quel sens donnez-vous à cette restauration ?
La résurrection d’un patrimoine spirituel est une œuvre qui nous inscrit dans une histoire plus grande que nous-mêmes. Nous entrons dans une lignée, nous sommes des héritiers. L’abbaye de Lagrasse a été l’une des premières abbayes de France consacrées à la Vierge Marie. Pour notre communauté toute consacrée à Notre Dame, en un sens, c’était servir Marie que de restaurer son domaine. Cela demande de l’humilité, parce qu’il faut entrer dans une démarche respectueuse des siècles passés. Un bâtiment médiéval, un bâtiment du XVIIIe siècle ne se plient pas aux lois de notre vouloir. Ils imposent une adaptation qui n’est pas toujours facile – lorsqu’il s’agit de mettre aux normes, par exemple, la future cuisine ! Lorsque nous avons projeté l’achat de l’abbaye, nous avons hésité, à cause de l’aspect colossal des travaux à venir. Mais finalement, nous avons été séduits par le défi que représentait cette aventure. Restaurer une abbaye, c’est aussi montrer que le passé peut s’épanouir dans l’avenir, que la tradition est une semence d’espérance pour le futur. Je crois que c’est cela aussi qui séduit nos bienfaiteurs, sans lesquels nous ne pourrions relever ce défi. Ils y voient une manière d’exprimer le mystère de l’espérance.







Information de presse
Parmi les nouveaux cardinaux
La revue mensuelle « La Nef », n° 233, janvier 2012, consacre un dossier fort bien fait à ce sujet d’actualité. Epinglons dans celui-ci quelques unes des réflexions de Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus, toujours lucide et sans ambages inutiles :
La « Marche Lorraine » un peu revancharde, oui, même les petits belges l’ont apprise sur les bancs de l’école primaire, in illo tempore, au début des années 1950. « Jeanne la Lorraine ses petits pieds dans ses sabots », cela ne nous rajeunit pas… Bien sûr, il y a le symbole de la « résistance » à l’envahisseur, l’héroïne nationale (pour autant que la nation ait déjà un sens au XVe siècle) mais il y a surtout la sainte (lire ici :