La revue mensuelle « La Nef », n° 233, janvier 2012, consacre un dossier fort bien fait à ce sujet d’actualité. Epinglons dans celui-ci quelques unes des réflexions de Mgr Rey, évêque de Toulon-Fréjus, toujours lucide et sans ambages inutiles :
« Corpus Christi en 2001. Piss Christ, cet été en Avignon. Le spectacle de Romeo Castellucci sur le concept du visage de Dieu, récemment. Aujourd’hui Golgotha Picnic : le Christ se roule dans la matière fécale, tandis que de la plaie de son côté sortent des billets de banque. Le Crucifié est traité de « chien de pyromane », de « messie du sida »… Ces polémiques, mettant aux prises la création contemporaine subventionnée, et la figure du Christ bafoué, se multiplient et font la pâture des journaux.(…)
Au sujet de l’attitude à adopter face à ces agressions, le point de vue est on ne peu plus clair :
« Ces créations artistiques -pour lesquelles on accorde souvent une attention médiatique surdimensionnée, si l’on prend en compte la médiocrité du spectacle (et qui misent sur le goût du scandale) - interrogent la conscience morale des artistes. La dérision religieuse systématique met en péril le vivre ensemble. Toute liberté ne se définit-elle pas comme emportant en elle-même la liberté de l’autre, et donc du respect de sa conscience ?