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Idées - Page 12

  • Liège, 6 octobre : grande conférence "Et si Dieu existait ?"

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    « Le livre « Dieu, la science, les preuves » est un succès de librairie avec 180.000 exemplaires vendus en neuf mois. Les auteurs ont pour objectif de donner au lecteur les éléments nécessaires pour réfléchir à la question de l’existence d’un dieu créateur. « Notre souhait est qu’au terme de cette lecture, vous puissiez avoir en main tous les éléments pour décider de ce que vous voulez croire, en toute liberté et de manière éclairée.» .

    Inscription via :

    https://www.eventbrite.co.uk/e/billets-conference-et-si-dieu-existait-389684756597

    Ou par tél. 04 344 10 89 ou GSM 0498 334 694

    Ou par email : conference6octobre.liege@gmail.com  

     P.A.F. :

    En ligne, jusqu’au 4 octobre : étudiants 3€, autres 12€

    À l’accueil : étudiants 5€, autres 15€

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  • Le mouvement woke ne fait pas mystère de sa volonté d’endoctriner les enfants

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    Du Figaro via Le Salon Beige :

    Le fanatisme woke

    Jean-François Braunstein, professeur émérite de philosophie à la Sorbonne, vient de publier La Religion woke. Extraits publiés dans Le Figaro :

    Les wokes expliquent que le genre est au choix et que seule compte la conscience que l’on a d’être homme ou femme ou n’importe quoi d’autre. La race redevient un déterminant essentiel de nos existences en société : les Blancs seraient par définition racistes et les « racisés » ne pourraient l’être en aucun cas. Quant à l’intersectionnalité, elle est un « outil » pour potentialiser toutes les identités victimaires et appeler à la lutte contre le responsable de ces discriminations. Il est tout trouvé, c’est l’homme blanc occidental hétérosexuel, par définition sexiste, raciste et colonialiste, qui est le « bouc émissaire parfait » . Ceux qui n’acceptent pas ces théories wokes sont dénoncés sur les réseaux sociaux et, chaque fois que cela est possible, chassés de leur poste, à l’université ou ailleurs.

    Les médias et bon nombre de politiques embrassent ces théories avec enthousiasme et ce qui n’était naguère qu’une curiosité américaine est devenu, à une vitesse extraordinaire, le discours officiel de nos élites. On pourrait être tenté de se rassurer en se disant que cela ne touche que les facultés de lettres et de sciences humaines, qui en ont vu d’autres. Mais c’est aujourd’hui dans les facultés de sciences et de médecine que se poursuit l’offensive woke : les sciences dures elles-mêmes sont mises en accusation comme « racistes » et « virilistes » .

    Mais le wokisme ne se limite pas au monde de l’éducation. Comme l’a très justement noté le journaliste américain Andrew Sullivan, « nous vivons tous sur les campus maintenant » . Les élites occidentales, devenues militantes pendant leurs études, diffusent maintenant ces idées sur les réseaux sociaux, dans les médias, l’édition et les industries culturelles. Dans les grandes entreprises se développe un capitalisme woke qui met en place des politiques « diversité, équité, inclusion » , c’est-à-dire des politiques de discrimination positive qui vont contre tous les principes méritocratiques. Les Gafam, comme Netflix et les réseaux sociaux, font une promotion massive d’une pensée politiquement correcte (…). Avec le wokisme, nous avons ainsi proprement affaire à une nouvelle religion. Certains auteurs américains sont persuadés qu’il s’agit là de la « prochaine religion américaine » qui veut « effacer toute la mémoire historique de la civilisation » , comme le christianisme devenu religion d’État au IVe siècle avait voulu effacer l’ensemble du monde gréco-romain. Le caractère très intolérant de la religion woke et son refus de s’adresser à ceux qui ne partagent pas son point de vue, son absence de transcendance, font qu’elle ressemble plus exactement, pour l’instant, à une secte à dimension politique et sociale.

    Le spécialiste de Tocqueville qu’est Joshua Mitchell a fait le rapprochement entre les wokes et le post-protestantisme. Il évoque un Great Awokening, un Grand Réveil woke, qui ferait écho aux Grands Réveils (Great Awakenings) protestants des siècles passés. Mais Mitchell insiste sur deux différences essentielles : avec la religion woke, « nous vivons au milieu d’un Réveil américain (…) mais sans Dieu et sans pardon » . Le « privilège blanc » semble alors être l’équivalent d’une sorte de péché originel. Le Blanc est coupable du fait que ses ancêtres ont opprimé, et qu’il continue d’opprimer, les Noirs et toutes les personnes de couleur. Il est responsable de quasiment tout le mal qui existe sur la terre. Mais ce privilège est en un sens plus grave que le péché originel. En effet, à la différence du péché, qui est en général le résultat d’un choix libre, le nôtre ou celui d’Adam, le privilège blanc est un fait biologique, dont il est absolument impossible de se défaire. (…)

    La religion woke ne se limite pas au seul monde universitaire, elle vise maintenant l’enseignement primaire et secondaire. Dans la mesure où les wokes sont des croyants convaincus, ils sont aussi des prosélytes. Ils veulent faire triompher leurs idées et former les nouvelles générations, plus malléables. Puisqu’il n’est pas toujours facile de convaincre des adultes que l’identité sexuelle n’a rien à voir avec le corps ou que le racisme est inhérent au fait d’être blanc, les wokes vont s’efforcer d’en persuader les enfants, dès leur plus jeune âge. (…)

    C’est là que le mouvement woke prend ses aspects les plus inquiétants : il ne fait pas mystère de sa volonté d’endoctriner les enfants. Pour les wokes les plus militants, comme les juristes Richard Delgado et Jean Stefancic (universitaires américains considérés comme les pères de la théorie critique de la race, NDLR), cette présence dans les écoles est le vrai signe de leur réussite : « Voir la théorie critique de la race prendre son essor dans l’éducation a été une source de grande satisfaction pour nous deux. » Les années d’école, de collège et de lycée sont désormais des années d’endoctrinement continu par des enseignants qui ont eux-mêmes été convertis au wokisme à l’université. Il y a là une vraie dimension totalitaire et on ne peut que penser à la manière dont communistes et fascistes se sont efforcés d’enrégimenter les jeunes.

    L'intégralité de l'article est accessible ICI.

  • L’Ordre de Malte encore Souverain ?

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    Le pape Bergoglio destitue le grand chancelier maltais Boeselager et dissout le conseil ! Le Vatican a publié ce samedi un décret correspondant - le règlement entre en vigueur avec effet immédiat : Lu sur le site web kath net :

    « Cité du Vatican (kath.net/KAP) Le Pape François a limogé le Grand Chancelier de l'Ordre de Malte, Albrecht Freiherr von Boeselager. Dans le même temps, le chef de l'église dissout le conseil souverain de l'ordre catholique. Le Vatican a publié samedi un décret correspondant. Dans celui-ci, le chef de l'Église convoque un conseil souverain provisoire et un chapitre général extraordinaire le 25 janvier 2023. Le règlement entre en vigueur avec effet immédiat.

    Le représentant spécial de l'Ordre de Malte, le cardinal Silvano Maria Tomasi, et le lieutenant John Dunlap, le lieutenant John Dunlap, restent en fonction avec tous les pouvoirs. Cela s'applique jusqu'à la conclusion du Chapitre général extraordinaire "et nonobstant toute loi, privilège ou coutume contraire, aussi notable soit-il, qui pourrait contredire ma décision", a déclaré le Pape.

    Récemment, il y aurait eu de fortes tensions entre le représentant papal pour la réforme de l'ordre, le cardinal Silvano Tomasi, et une partie de la direction de l'ordre. Selon les rapports, il ne s'agissait pas seulement de la souveraineté et des statuts, mais aussi de l'indépendance financière de l'ordre humanitaire mondial. Le 27 août, le pape a rencontré Tomasi, Dunlap et le juriste ecclésiastique jésuite Gianfranco Ghirlanda.

    Lors de la réforme de leur constitution et de leur code, les Maltais veulent se doter d'une structure de gestion plus contemporaine. La partie qui concerne l'organisation en tant qu'ordre doit être approuvée par le Pape, le reste non. Par ailleurs, des réformes sont prévues dans les finances et la conformité, mais aussi dans la prise en compte des femmes.

    En tant qu'ordre catholique, l'Ordre souverain de Malte relève du Saint-Siège. En même temps, c'est politiquement un sujet de droit international à part entière. Ce statut lui donne un accès unique au niveau politique et diplomatique et est destiné à lui permettre une indépendance particulière dans les conflits. L'Ordre entretient actuellement des relations diplomatiques avec 110 pays… ». Jusqu’ici (ndlr).

    Ref. L’Ordre de Malte encore Souverain ?

    Nous découvrirons bientôt ce que le Vatican (le pape François et le Cardinal Tomasi) prévoient...

  • Un bilan de Traditionis custodes

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    resize.jpgLa Curie agressive du pape François étoufferait-t-elle déjà le mouvement tradi ? Lu sur le site web « Riposte catholique » :

    Renaissance Catholique publie une bonne tribune de Côme de Prévigny qui dresse un bilan du Motu Proprio Traditionis custodes un an après sa publication :

    Le 16 juillet 2021, le pape François publiait le Motu Proprio Traditionis Custodes, provoquant un véritable atterrement parmi tous les catholiques attachés à la liturgie grégorienne. Ce faisant, le souverain pontife édictait des normes particulièrement restrictives à la célébration de la messe traditionnelle, précisant qu’il aspirait à sa disparition à long terme au profit de la messe réformée. Surtout, il mettait un terme à l’ère Summorum Pontificum qui, depuis seize ans, avait garanti à tout prêtre la liberté d’user du missel antique et favorisé la multiplication de paroisses et de chapelles où l’Usius antiquior du rite romain était assuré.

    Évidemment, la France, fille aînée de l’Église et patrie de la réaction aux innovations liturgiques, ne pouvait qu’être profondément affectée par cette décision drastique. Alors que la messe traditionnelle était célébrée dans près de deux cents cinquante lieux de culte au début de l’année 2021, la décision pontificale ne pouvait que rallumer une guerre dont on sait qu’elle a, par le passé, été particulièrement éprouvante pour le catholicisme dans notre pays. Un an après, quelles sont les conséquences de la décision du pape ? Dans quelle mesure s’est étendue son application par les évêques chargés de la mettre en œuvre ? De Dijon à Grenoble, les diocèses ont visiblement présenté des aspects contrastés.

    L’attentisme de l’épiscopat

    Compte tenu du poids du traditionalisme en France, les évêques n’ont pour l’heure rien organisé dans la précipitation et seules une vingtaine de messes ont été supprimées, généralement en raison de déplacements de desservants. Alors que 20 % des prêtres sont ordonnés dans notre pays pour célébrer l’ancien missel, que les mouvements de jeunesse qui y sont attachés sont les plus féconds en termes de vocations et d’engagement, il aurait été périlleux de procéder à une liquidation de cette mouvance, sans parler du poids financier qu’elle représente pour des diocèses à l’équilibre économique incertain. D’ailleurs, malgré les signaux hostiles venus de Rome et les intempéries exceptionnelles, l’édition 2022 du pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres, organisé par l’association Notre-Dame-de-Chrétienté, fut l’une des plus marquantes puisque 15 000 marcheurs ont sillonné les routes de Beauce, preuve du décalage qui se creuse entre les directives romaines qui voudraient supprimer le rite ancien et toute une jeunesse qui semble au contraire y aspirer.

    Aussi, seul un évêque de France sur cinq s’est risqué à signer un décret d’application de Traditionis Custodes tandis que la moitié d’entre eux l’ont fait dans la foulée de la publication du Motu Proprio, dans le but essentiel d’apaiser tous ceux qui, au-delà des attachements liturgiques, avaient été contristés par le texte pontifical et désarçonnés par la résurgence de cette guerre fratricide. Les évêques de diocèses importants, comme Lille, Bordeaux, Lyon, Versailles, Bayonne, Nanterre ont immédiatement signé des textes manifestant leur sollicitude à l’égard de tous les fidèles attachés à la messe traditionnelle. « Sachant les inquiétudes que suscite le motu proprio chez certains d’entre vous, je veux exprimer mon désir de poursuivre un dialogue que mes prédécesseurs ont initié avec tous ceux d’entre vous qui cherchaient à œuvrer pour l’unité de l’Église et la paix entre catholiques », écrivait par exemple Mgr Jean-Paul James[1].

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  • " Desiderio desideravi ", paix ou guerre liturgique ?

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    Roche images (6).jpgVers une guerre de cent ans? La « chasse aux tradis » et la volonté d’en découdre est obstinément à l’œuvre dans la curie romaine:

    Comme l’observe justement le mensuel « La Nef ,  « Desiderio desideravi, la Lettre apostolique du pape François, est une belle réflexion sur la liturgie, mais deux courts passages confirment en effet la dureté de son Motu Proprio «Traditionis custodes » au lieu d’en atténuer le trait :

    « Le pape François a publié le 29 juin dernier une Lettre apostolique, "Desiderio desideravi", « sur la formation liturgique du peuple de Dieu ».

    Après Traditionis custodes « écrit uniquement aux évêques », François a souhaité s’adresser « aux évêques, prêtres et diacres, aux personnes consacrées et aux fidèles laïcs » pour seulement partager « quelques réflexions sur la liturgie » sans chercher à être exhaustif et aborder la théologie de la messe comme Jean-Paul II l’avait fait dans Ecclesia de Eucharistia en 2003. Ces réflexions, où perce l’influence de Romano Guardini souvent cité, ne manquent pas de souffle.

    D’emblée, le pape explique que les premiers chrétiens, autour des apôtres et de la Vierge Marie, avaient conscience que la Cène du Seigneur n’était pas qu’une représentation : « Dès le début, l’Église avait compris, éclairée par l’Esprit Saint, que ce qui était visible en Jésus, ce qui pouvait être vu avec les yeux et toucher avec les mains, ses paroles et ses gestes, le caractère concret du Verbe incarné, tout de Lui était passé dans la célébration des sacrements » (n. 9). La liturgie est le lieu de rencontre par excellence avec le Christ : « Dans l’Eucharistie et dans tous les Sacrements, nous avons la garantie de pouvoir rencontrer le Seigneur Jésus et d’être atteints par la puissance de son Mystère Pascal. […] Le Seigneur Jésus qui, immolé sur la croix, ne meurt plus, et qui, avec les signes de la passion, vit pour toujours, continue à nous pardonner, à nous guérir, à nous sauver avec la puissance des Sacrements » (n. 11). C’est pourquoi le pape insiste sur la nécessité de l’émerveillement devant le mystère pascal qui doit être « l’émerveillement devant le fait que le dessein salvifique de Dieu nous a été révélé dans la Pâque de Jésus (cf. Ep 1, 3-14) dont l’efficacité continue à nous atteindre dans la célébration des “mystères”, c’est-à-dire des sacrements » (n. 25). Cela appelle à soigner la liturgie sans tomber dans le ritualisme : « La redécouverte continuelle de la beauté de la liturgie n’est pas la poursuite d’un esthétisme rituel qui ne prend plaisir qu’à soigner la formalité extérieure d’un rite ou se satisfait d’une scrupuleuse observance des rubriques. Il va de soi que cette affirmation ne vise nullement à approuver l’attitude opposée qui confond la simplicité avec une banalité débraillée, l’essentialité avec une superficialité ignorante, ou le caractère concret de l’action rituelle avec un fonctionnalisme pratique exaspérant » (n. 22).

    Le cœur du texte insiste sur « la nécessité d’une formation liturgique sérieuse et vitale », de façon à « retrouver la capacité de vivre pleinement l’action liturgique » qui « était l’objectif de la réforme du concile » (n. 27). Pour François, on n’approche pas du mystère du Christ par « une assimilation mentale d’une idée quelconque, mais en un engagement existentiel réel avec sa personne. En ce sens, la liturgie n’a pas pour objet la “connaissance”, et sa portée n’est pas essentiellement pédagogique, même si elle a une grande valeur pédagogique (cf. Sacrosanctum concilium n. 33). La liturgie est plutôt une louange, une action de grâce pour la Pâque du Fils dont la puissance atteint nos vies. La célébration concerne la réalité de notre docilité à l’action de l’Esprit qui opère par elle jusqu’à ce que le Christ soit formé en nous (cf. Ga 4, 19). La pleine mesure de notre formation est notre conformation au Christ » (n. 41).

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  • À peine coiffé de sa barrette rouge par le pape, le cardinal Roche tire son flingue liturgique

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    Lu sur le site web du Sismografo cet article extrait de « The Tablet » :

    Roche téléchargement (5).jpg« Le pape François accueille hier le nouveau cardinal anglais Arthur Roche, préfet du Dicastère pour le culte divin et les sacrements, lors d'un consistoire pour la création de 20 nouveaux cardinaux.

    Le nouveau cardinal anglais dit que ceux qui « s'opposent obstinément » aux réformes liturgiques du Concile Vatican II risquent d'adopter une position qui n'est plus catholique.

    Le cardinal Arthur Roche, préfet du Dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements, est devenu le troisième cardinal anglais à être créé par le pape François après avoir reçu son chapeau rouge lors d'une cérémonie à la basilique Saint-Pierre le 27 août.

    Roche faisait partie des 20 prélats admis au Collège des cardinaux, dont 16 avaient moins de 80 ans et pouvaient voter lors d'un futur conclave. 

    L'ancien évêque de Leeds occupe l'un des postes les plus sensibles et les plus exigeants du gouvernement central de l'Église, l'obligeant à travailler en étroite collaboration avec le pape et avec les évêques du monde pour superviser le culte catholique.

    Conseiller de confiance de François, le chef d'église né dans le Yorkshire a récemment été nommé par le pape membre du Dicastère pour les évêques, un organe influent du Vatican qui joue un rôle essentiel en aidant le pape à nommer des évêques à travers le monde. Lorsque François a lu les noms du dernier groupe de cardinaux plus tôt dans l'année, celui de Roche était le premier sur la liste.

    Mais le cardinal de 72 ans a également été lui-même attaqué à une époque où, en tant que préfet de la liturgie, il a été étroitement impliqué dans le rétablissement des  restrictions sur les  célébrations de l'ancien rite, la forme de culte utilisée par l'Église. avant les réformes mandatées par le concile du Vatican de 1962-65. Les nouvelles restrictions ont été accueillies avec un mélange de colère et de défi par certains catholiques traditionalistes.

    Selon la nouvelle constitution de la Curie romaine , le département de Roche est chargé de promouvoir la « liturgie sacrée conformément au renouveau entrepris par le Concile Vatican II ». C'est un point que le cardinal a tenu à souligner avant son élévation.

    "Le conseil est la législation la plus élevée qui existe dans l'Église", a-t-il déclaré à  The Tablet  et au  National Catholic Reporter . « Si vous ne tenez pas compte de cela, vous vous mettez de côté, aux confins de l'Église. Vous devenez plus protestant que catholique.

    Les  réformes du culte catholique décrétées par Vatican II , issues d'un mouvement liturgique remontant au XIXe siècle, mettent davantage l'accent sur la participation active des croyants ordinaires à la liturgie et voient les sacrements célébrés non plus seulement en latin mais en langues locales.

    "Après deux guerres mondiales qui avaient été déclenchées au cœur de l'Europe chrétienne, il était évident qu'il fallait une énorme réforme au sein de l'Église", a déclaré Roche en référence à Vatican II, qui a commencé 17 ans après la fin de la guerre mondiale. II.

    « Cette réforme est en cours, mais c'est un processus lent parce qu'il y a ceux qui traînent les pieds à ce sujet et non seulement traînent les pieds mais s'opposent obstinément à ce que l'Église a réellement décrété. C'est une affaire très sérieuse. Au final, les gens doivent se demander : suis-je vraiment catholique ou suis-je plutôt protestant ?

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  • Anticipation d'août : à quoi s'attendre au consistoire des cardinaux

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    Une analyse complète des trois consistoires qui se déroulent ce week-end et quelques moments clés à surveiller, publiée par le P. Père Raymond J. de Souza (National Catholic Register) ce 23 août 2022 :

    « Fin août, le Collège des cardinaux aura trois « consistoires » (assemblées plénières) : le premier, un « consistoire ordinaire », où le pape François ajoutera 20 membres à leur nombre ; la seconde, une cérémonie pro forma et brève pour approuver la canonisation de nouveaux saints ; et le troisième , un consistoire « extraordinaire » de deux jours pour discuter de la constitution récemment promulguée régissant la Curie romaine, Praedicate Evangelium .

    Préparation du Conclave

    Comme les cardinaux sont dispersés à travers le monde – ce consistoire comprend les premiers cardinaux de Singapour, du Timor oriental et de Mongolie – les consistoires sont pour eux l'occasion de se rencontrer et de jauger qui pourrait être un futur pontife. Benoît XVI a encouragé cela en organisant des consistoires extraordinaires, quelques jours de discussion sur un thème particulier. 

    Le pape François l'a fait deux fois au début de son pontificat. Lors du consistoire extraordinaire de 2014, le pape François a invité le cardinal Walter Kasper à prononcer un long discours plaidant en faveur de l'admission des personnes civilement divorcées et remariées à la sainte communion. Ses arguments ont été ravagés par les frères éminents réunis, au point que le lendemain, le Saint-Père a dû plaider auprès des cardinaux pour qu'ils acceptent les arguments du cardinal Kasper. Ils ne l'ont pas fait, et le pape François s'est donc aigri de l'expérience. En août, c'est la première fois qu'il convoque un consistoire extraordinaire depuis 2015.

    Le sujet de discussion assigné pour le consistoire extraordinaire est Praedicate Evangelium . Étant donné qu'il a fait l'objet de discussions pendant neuf ans et qu'il est déjà en vigueur, on ne sait pas exactement de quoi il s'agit. Il serait difficile d'imaginer un sujet plus ennuyeux que de réorganiser l'organigramme de la Curial, donc la chose clé à surveiller est ce dont les cardinaux discutent réellement. Leurs interventions (discussions) porteront apparemment sur Praedicate Evangelium, mais étant donné le peu d'intérêt pour cela, les différents sous-textes sont ce qu'il faut écouter. Ce dont les cardinaux choisissent de parler – et qui choisit de parler de quoi – sera une préparation critique pour le prochain conclave.

    Mathématiques du Conclave

    Après la création des nouveaux cardinaux, le collège comptera 132 électeurs, des cardinaux de moins de 80 ans qui pourront voter en conclave pour élire un pape. La limite statutaire d'électeurs est de 120, bien que, parfois, les papes l'aient dépassée. Saint Jean-Paul II a atteint deux fois 135 électeurs, alors qu'au moment de sa mort, il y en avait 118.

    Sur les 132 électeurs, le pape François en a nommé 83, soit 62 %. Dans un conclave, les deux tiers (66,6%) sont nécessaires pour l'élection. 

    Le Saint-Père aura 86 ans plus tard cette année, plus âgé que Jean-Paul au moment de sa mort et plus âgé que Benoît au moment de son abdication. Seulement environ une demi-douzaine de papes dans l'histoire étaient plus âgés que le pape François ne le sera à la fin de l'année. Ainsi, un conclave à venir est de plus en plus dans l'esprit des électeurs.

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  • Du P. Lombardi sj, ancien porte-parole du Vatican : Benoît XVI est prêt à rencontrer le Seigneur

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    Du Catholic news Agency. Salle de presse de Denver, 24 août 2022 / 14h00 :_DSC8420cover.jpg

    « Le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Vatican de 2006 à 2016, a déclaré que le pape émérite Benoît XVI est prêt pour « la rencontre définitive » avec Dieu.

    Le prêtre jésuite a fait cette observation dans une interview accordée à Avvenire, le journal des évêques italiens, à l'occasion de son prochain 80e anniversaire, qu'il célébrera le 29 août.

    Dans l'interview, publiée le 22 août, le prêtre, qui était également supérieur provincial des jésuites italiens et directeur du Centre de télévision du Vatican, a rappelé qu'il avait pu accompagner Benoît XVI "pendant presque tout son pontificat de 2006 jusqu'à sa démission de le ministère pétrinien en février 2013. »

    Lombardi a souligné que Benoît XVI "est un homme érudit" et le définirait comme "un pape théologien aux idées très claires".

    Le prêtre jésuite a également déclaré qu'une grande vertu du pape émérite est «l'humilité. Dans les conversations avec moi, il parlait toujours en italien et non en allemand », une langue que Lombardi a apprise lorsqu'il a étudié la théologie à Francfort, où il a été ordonné en 1972.

    Il ne parlait que parfois en allemand, lorsqu'il s'entretenait avec son secrétaire, l'archevêque Georg Gänswein, et, a déclaré Lombardi, « il a eu la courtoisie de répéter les mêmes choses en italien », même si ce n'était pas nécessaire.

    Sa dernière rencontre avec Benoît XVI

    Lombardi a déclaré que la dernière fois qu'il avait pu voir Benoît XVI, c'était "le 7 mai, pour lui annoncer la nouvelle de l'attribution de la fondation qui lui est dédiée".

    Benoît XVI, qui a eu 95 ans en avril, « conserve encore une formidable lucidité mentale », selon Lombardi. "Il a une mémoire et une capacité de connexion vraiment remarquables pour son âge."

    Le jésuite a également déclaré qu'après avoir vu Benoît XVI, il lui restait « l'idée d'un homme qui, malgré sa fragilité, communique la sérénité. Grâce, je pense, à une intense vie de prière.

    "Il vous dit toujours au revoir avec un beau sourire et se sent prêt pour la rencontre définitive avec le Seigneur", a-t-il déclaré.

    Cette histoire a été publiée pour la première fois par ACI Prensa, le partenaire de nouvelles en espagnol de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA. »

    Ref. Du P. Lombardi sj, ancien porte-parole du Vatican : Benoît XVI est prêt à rencontrer le Seigneur

  • Jeanne d'Arc : une égérie LGBTQ ?

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    De Ludovic Lavaucelle sur La sélection du Jour :

    "Moi, Jeanne": quand le wokisme fait de Jeanne d'Arc une égérie LGBTQ

    Une nouvelle pièce fait scandale à Londres. Le mythique Théâtre du Globe, qui est une fidèle reproduction de l’édifice construit par Shakespeare et sa troupe en 1599, fait jouer une pièce sur la vie de Jeanne, la célèbre sainte française. Elle est représentée en personnage « non binaire », interpellé sur scène par le pronom inventé : « iel ». Les féministes sont furieuses car – même en Angleterre – la jeune martyre est un symbole. En 1911, 40 000 suffragettes avaient marché avec à leur tête une manifestante déguisée en Jeanne d’Arc. Nier son sexe revient, pour elles, à interdire aux femmes toute place dans l’histoire. Michelle Terry, la directrice artistique du théâtre s’est défendue ainsi : Shakespeare lui-même ne cherchait pas à représenter des faits historiques mais les utilisait pour interroger le monde qui l’entourait.

    Ce que dit Madame Terry est vrai du théâtre en général. Tout comme il est exact de rappeler qu’à l’époque du grand « barde », des acteurs jouaient des rôles féminins. Mais il faut aller au-delà des apparences, propose Mary Harrington pour UnHerd (voir son essai en lien). Cette pièce est d’abord de la propagande au service d’une classe dirigeante, à l’image de certaines œuvres de Shakespeare sous l’œil sévère de la Reine Elizabeth. En s’attaquant à Jeanne la Pucelle, l’idéologie woke cherche aussi à effacer ce qui l’a rendue si puissante : sa virginité.

    Si des hommes jouaient des rôles de femmes, il ne faut pas y voir une quelconque tradition « non-binaire » mais la loi de l’époque. Les activistes de 2022 font donc revivre une tradition des plus… patriarcales. De plus, la trilogie « Henri VI » de Shakespeare parle de la fin de la Guerre de Cent Ans du point de vue anglais. Jeanne y est présentée d’une manière ignoble, une sorte de prostituée faisant appel à une armée de démons pour lui venir en aide. 150 ans après son exécution, Shakespeare ne parlait pas d’elle pour « interroger le monde qui l’entourait », mais pour servir la propagande de la Reine Elizabeth. La pièce « Moi, Jeanne » d’aujourd’hui poursuit le même objectif – le talent en moins. Il ne s’agit plus de servir la volonté de puissance géopolitique d’une souveraine, mais de propager l’obsession d’une minorité très présente parmi les « élites » actuelles, selon laquelle on peut se définir en dehors de toute attache biologique…

    Le traitement dans la littérature du personnage de Jeanne met en lumière un vieux problème : le droit des femmes à se refuser aux hommes. La chasteté était tout à fait respectée tant qu’elle était limitée aux murs d’un couvent, en tout cas loin de la place publique. C’est justement par l’angle de la sexualité que Shakespeare a cherché à détruire l’aura de Jeanne. Voltaire n’était pas moins vulgaire ni misogyne quand il a écrit « La Pucelle d’Orléans » en 1730. Ce poème, qui décrivait Jeanne presque séduite par un âne volant a tellement scandalisé qu’il n’a été publié qu’en 1899. La mythologie grecque parle de ce dilemme féminin avec les Amazones (qui semblent avoir une origine historique chez les peuples scythes). L’invincibilité de ces terribles guerrières était liée à leur refus d’une soumission aux hommes : la reine Hippolyte sera tuée par Héraclès après lui avoir « fait don de sa ceinture ». Shakespeare en parle dans son célèbre « Songe d’une nuit d’été » mais il insiste sur une autre tradition : Thésée se joint à l’expédition d’Héraclès et capture l’Amazone Antiope qui lui donnera un fils. Dans cette version, les fières guerrières sont soumises par les hommes et acceptent de « rentrer dans le rang ». Déjà les contemporains de la pièce ont vu une allusion osée de l’auteur à la reine Elizabeth I, qui construisait son personnage d’Amazone intouchable.

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  • Chasse aux tradis. Comment le pape François change la forme de la curie romaine

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    En attendant que l'organigramme de la Curie soit enfin finalisé et que toutes les nominations soient confirmées ou non, ces épisodes permettent de comprendre les critères qui peuvent sous-tendre certains choix. Un article d’Andrea Gagliarducci sur le site web National Catholic Register :

    La nouvelle série de promotions et de rétrogradations au Vatican est la conséquence de deux décisions prises récemment par le pape François : Premièrement, la publication de la constitution apostolique Praedicate Evangelium, qui réglemente les fonctions et les tâches de la Curie romaine. Et deuxièmement, la publication de Traditionis Custodes. Ce motu proprio restreint la célébration de la messe traditionnelle en latin après que Benoît XVI l'ait libéralisée.

    À la suite de la réforme de la Curie, plusieurs prêtres qui ont servi dans les dicastères du Vatican n'y ont plus de poste. D'autres sont appelés à quitter Rome parce qu'ils ont terminé le mandat de cinq ans de la réforme et que leur rôle n'a pas été renouvelé.

    En revanche, la question des Traditionis Custodes est plus complexe. Le pape François a parlé à plusieurs reprises du risque de « retard » (regard en arrière, en italien « indietrismo ») et a défendu sa décision de restreindre la messe latine traditionnelle (TLM) comme une « nécessité ». 

    En d'autres termes, le Pape a fait valoir qu'il restreignait la célébration de l'ancienne liturgie pour éviter ce qu'il considère comme une tendance à « reculer ». Cette pensée semble guider son choix de nominations au Vatican.

    En fait, ces deux critères dominent le remaniement de la Curie romaine. 

    Maintenant, comme nous le savons, après l' entrée en vigueur de Praedicate Evangelium , le pape François n'a pas immédiatement procédé à la nomination ou à la nomination des chefs de dicastères.

    Par exemple, le Dicastère pour l'éducation et la culture est le résultat d'une fusion entre la Congrégation pour l'éducation catholique et le Conseil pontifical pour la culture. Le préfet de la Congrégation est le cardinal Giuseppe Versaldi, tandis que le président du Conseil pontifical est le cardinal Gianfranco Ravasi. Ravasi aura 80 ans le 18 octobre, tandis que Versaldi aura 79 ans le 29 juin. Tous deux ont bien dépassé l'âge de la retraite.

    Non seulement aucun successeur n'a encore été officiellement nommé. Les responsabilités des chefs précédents n'ont pas été définies, même s'il est logique que Versaldi soit celui qui, pour l'instant, continue à diriger le Dicastère.

    De plus, le secrétaire et le sous-secrétaire de la Congrégation pour l'éducation catholique ont cessé leurs fonctions. Mgr Vincenzo Zani attend toujours un nouveau poste, alors qu'il semble que le sous-secrétaire, Mgr Friedrich Bechina, sera renvoyé dans son diocèse d'origine.

    Que les sous-secrétaires soient destinés à retourner dans leur diocèse semble évident d'après le sort d'un autre sous-secrétaire, Mgr Matteo Visioli.

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  • La mort de Rodney Stark, le sociologue agnostique qui appréciait la religion

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Stark, le sociologue agnostique qui appréciait la religion

    17-08-2022

    Rodney Stark, un éminent sociologue des religions, est décédé. En tant qu'agnostique, il a fait voler en éclats de nombreux lieux communs et préjugés, notamment anticatholiques. Selon Stark, la religion n'est en aucun cas "l'opium du peuple" et la société du troisième millénaire sera encore une société religieuse, malgré les prophéties positivistes. Avec un avenir même en Chine.

    En lisant l'ouvrage de Rodney Stark, on passe de la considération de la religion comme "opium du peuple", selon la vulgate marxiste, à celle d'un facteur de civilisation et de progrès. Le plus grand sociologue des religions s'est éteint à l'âge de 88 ans, laissant derrière lui des pages extrêmement significatives qui allient la rigueur scientifique à une prose extrêmement populaire, permettant même aux non-initiés d'entrer en contact avec ses études et de démystifier de nombreux lieux communs, démasquant ce subtil complexe d'infériorité dont souffrent de nombreux catholiques qui s'ébahissent devant les défauts qu'on leur attribue avant même de les vérifier.

    La religion prendrait fin, la religion ne causerait que le mal, et la présence de multiples religions ferait en sorte que l'on ne croie en aucune. On pourrait résumer de cette façon certains des "dogmes" répandus parmi les gens du peuple et au-delà. Même parmi ses collègues, ces sociologues de la religion - dont Stark se moquait - qui, pourtant, méprisaient a priori leur " objet " d'étude. Avec La découverte de Dieu, le regretté sociologue "a voulu clore les comptes avec les universitaires spécialistes des religions, dont beaucoup - assez curieusement - ne sont pas religieux, détestent les religions et considèrent les personnes religieuses comme des arriérés incurables, si ce n'est qu'elles souffrent d'une maladie dont il faut chercher le remède", comme le rapporte le sociologue Massimo Introvigne, directeur du Cesnur et co-auteur de plusieurs titres avec Stark, qui n'avait aucun parti pris...

    "Je ne suis pas catholique et je n'ai pas écrit ce livre pour défendre l'Église. Je l'ai écrit pour défendre l'histoire" : ainsi Stark dans ses faux témoignages. Comment démasquer plusieurs siècles d'histoire anti-catholique. Un titre que l'on attendrait d'un apologiste, pas d'un agnostique issu d'une famille luthérienne. De plus, il a enseigné à l'université de Washington et à l'université Baylor (une université baptiste) et compte des dizaines de publications. Outre les titres déjà mentionnés (publiés en italien par les Edizioni Lindau), nous trouvons, par exemple, Il trionfo del cristianesimo (Le triomphe du christianisme), dans lequel il renverse l'étiquette des "âges sombres" médiévaux, qui étaient au contraire denses en ferveur culturelle et en innovations technologiques (évidemment avec les moyens de l'époque). Ou La victoire de la raison, où Stark ose une opération considérée comme " blasphématoire " par le politiquement correct, à savoir combiner raison et religion. Et encore un seul vrai Dieu. Les conséquences historiques du monothéisme.

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  • RDC : Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?

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    Lu sur le site de la Libre Afrique :

    « La présidence de la République propose 1 million de dollars pour chacun des 41 diocèses du pays.

    Les élections présidentielles de fin 2023 sont désormais au centre de toutes les attentions en République démocratique du Congo.

    Mal élu en 2018. Propulsé sur le trône congolais uniquement grâce à un accord avec l’ancien régime de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi entend bien cette fois sortir victorieux du scrutin. Pour ce faire, il ne lésine pas sur les moyens.

    Après avoir bâti une majorité parlementaire à coups de billets verts, après avoir distribué des jeeps Hyundai Palissade à tous les députés nationaux, le pouvoir a lancé une “opération séduction” à l’égard des députés provinciaux afin que ceux-ci, dans le système indirect de désignation des gouverneurs de province, votent en faveur de candidats du parti présidentiel ou d’un membre de la majorité parlementaire de l’Union sacrée de la nation.

    RDC : Crise totale autour de la présidence de la CENI

    Comme tout se monnaie, les députés provinciaux – il y a 26 provinces en RDC depuis le nouveau découpage entré en vigueur en juin-juillet 2015 – ont annoncé que leur ralliement aurait un prix et passerait par le paiement de leurs honoraires impayés – parfois depuis de longs mois – et par l’obtention de véhicules de la même gamme que les élus nationaux. Le pouvoir de Kinshasa a répondu favorablement à cette demande et est, aujourd’hui, en train de publier au compte-gouttes les ordonnances de désignation des nouveaux gouverneurs… largement issus de la majorité présidentielle. De quoi disposer d’une large assise territoriale, même si les véhicules n’ont pas encore été distribués.

    Au tour du clergé catholique

    Dans la foulée de ces “accords”, cette semaine, la présidence congolaise s’est entretenue avec les évêques catholiques, qui, eux non plus, ne sont pas oubliés par les largesses financières du pouvoir. Sur la table “1 million de dollars par diocèse (il y en a 41 en RDC et 6 archidiocèses) pour la réalisation de projets à impact visible”.

    Une proposition qui a choqué certains – pas tous – des représentants de l’Église catholique, le cardinal Ambongo en tête. “Il est trop tôt pour en parler”, explique l’un des participants, qui fait valoir que “des conditions ont été posées”. “Il y a beaucoup de promesses qui ne se concrétisent jamais”, explique-t-il encore. Un autre dit : “Le pouvoir connaît le poids de l’Église catholique dans notre pays. Il sait que nous sommes et serons toujours du côté du peuple et que nous serons intransigeants sur l’organisation d’un scrutin vraiment démocratique, inclusif et transparent. Ces dollars ne changeront rien.” Les relations ne sont pas au beau fixe entre la présidence et le clergé catholique, berné lors de la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’organisateur du scrutin de 2023 et qui n’hésite jamais à se montrer critique à l’égard d’un pouvoir qui peine à afficher un bilan positif en trois ans et demi à la tête de l’État. »

     Ref: RDC :Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?