Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Société - Page 449

  • Rome : pas question de recevoir des militants LGBT au Vatican. La conférence prévue aura lieu…chez les Jésuites

    IMPRIMER

    Lu sur le blog « salon beige » :

    Farrell.jpgLe cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie est revenu le 1er mars sur la polémique autour de l′organisation d’une conférence au Vatican intégrant des militants LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres). Le 8 mars, l′association Voices of Faith (Voix de la Foi) organisera à Rome une conférence autour de la place de la femme dans l′Eglise. L’objectif de cette manifestation est de “donner aux femmes catholiques les moyens de prendre part” aux décisions dans l’Eglise. La date de la conférence est choisie en fonction de la célébration de la Journée internationale des femmes, le 8 mars.

    Originellement, la conférence aurait dû se tenir à la Casina Pio  IV, au Vatican. Le 2 février, deux participantes et militantes LGBT avaient été refusées par le cardinal Farrell en raison de leur position “contraire à l’enseignement de l’Eglise” :

    • l’ancienne présidente d’Irlande Mary McAleese, une catholique qui a étudié le droit canon à Rome,
    • l’avocate ougandaise Ssenfuka Juanita Warry, fondatrice d’une association de défense des personnes LGBT en Ouganda.

    Toutes deux ont été barrées de la liste des noms par le cardinal Farrell.

    Le fils de Mary McAleese, Justin, est un homosexuel connu, catholique et militant de premier plan lors du référendum sur le mariage homosexuel de mai 2015 en République d’Irlande.

    “Ce n′est pas que nous ne voulons pas écouter” ni dialoguer, a assuré le cardinal américain. Mais il faut savoir distinguer “ce qui est à l′intérieur et hors du Vatican”. C′est un point “très important” qui “semble avoir été oublié”. 

    En réaction à cette décision du cardinal Farrell, l’association a déplacé sa conférence au siège des Jésuites, à Rome : à 500 m du Vatican.

    Ref. Pas question de recevoir des militants LGBT au Vatican.

    JPSC

  • Un pape noir...

    IMPRIMER

    De Dominique Decherf sur le site « France Catholique :

    monsengwo3.jpgUn pape africain noir ne ferait pas mieux que le pape François dont la popularité est au plus haut sur le continent. Le prestige que lui a conféré son voyage en Centrafrique est-il applicable au pays voisin, la République démocratique du Congo ? L’Église catholique y a été amenée à combler le vide politique. Elle a patronné les accords de la Saint-Sylvestre, le 31 décembre 2016, pour tenter de ménager une transition du fait de l’impossibilité d’organiser les élections prévues à l’issue du mandat du président Kabila arrivé à son terme le 19 décembre précédent. Un an s’est passé sans que rien ne change. Un collectif de laïcs du diocèse de Kinshasa a lancé un mouvement de marches pacifiques violemment réprimées (31 décembre, 21 janvier, 25 février) avec mort d’hommes. De jeunes miliciens partisans du président ont commencé une chasse aux catholiques. Bientôt on transposera le conflit sur des bases religieuses, le président étant protestant, appuyé par les nombreuses églises «  néo-pentecôtistes  » dites du Réveil. Celles-ci pourraient même être aujourd’hui majoritaires dans la capitale. Au total à travers le pays, des statistiques (pas vraiment précises) évaluent le nombre des catholiques et celui des protestants (y compris les Églises africaines comme le kimbanguisme) à un niveau à peu près égal autour de 45-47 % chacun (les musulmans ne sont que 2 à 3 %).

    En réalité, l’Église catholique se retrouve dans cette situation parce que c’est aujourd’hui la seule institution nationale organisée. L’État a perdu le contrôle d’une dizaine de provinces sur 26. Des guerres localisées y sévissent. L’armée congolaise joue plus les semeurs d’instabilité qu’elle n’assure le maintien de l’ordre. Celui-ci est abandonné à la force des Nations unies (Monuc devenue Minusco)  : 18 000 hommes en place sans discontinuer depuis 1999. Son mandat a été renouvelé le 1er mars par le Conseil de sécurité.

    L’opposition démocratique est divisée et affaiblie. Ses chefs sont au Benelux mais leur état n’est pas brillant : le dirigeant historique Étienne Tshisekedi, 83 ans, décédé en février 2017 (son corps est resté en attente à ce jour à la morgue de Bruxelles), Moïse Katumbi, l’ex-populaire gouverneur du Katanga (2007-2015), sous le coup d‘une peine d’inéligibilité, Jean-Pierre Bemba, ex-vice président de la transition, incarcéré à La Haye par la Cour pénale internationale depuis 2008, condamné à 18 ans, en attente du résultat de son appel le 8 mars pour une libération anticipée (il a déjà fait dix ans de prison). Candidat des « mobutistes  », il avait obtenu 42 % des voix aux élections de 2006 contre Joseph Kabila.

    Ce dernier, qui sait qu’il risque à tout moment de ne pas mourir dans son lit (à l’instar de son père assassiné en 2001), a annoncé son intention de ne pas se représenter aux élections théoriquement prévues le 23 décembre 2018, mais de désigner un dauphin, un Medvedev congolais. Avec les présidents sud-africain, angolais et zimbabwéen, il a perdu ses trois principaux soutiens extérieurs. Ne lui reste que le président du Congo-Brazzaville. Européens et Américains font pression. Le secrétaire général des Nations unies et le président de la commission de l’Union africaine ont annoncé une mission conjointe. Une nouvelle représentante spéciale onusienne a pris ses fonctions le 1er février : une dynamique diplomate algérienne, Leila Zerrougni, avec pour mission de sortir la Minusco de son effacement. Le 7 décembre, une de ses bases au Nord-Kivu a été directement attaquée : 14 casques bleus tanzaniens ont été tués.

    Le seul recours face au chaos est l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, qui aura 79 ans en octobre. Il fut président de la convention nationale de transition de 1992 à 1996 qui aboutit au départ de Mobutu. Le Pape l’a maintenu précisément au vu des circonstances. Il l’avait même choisi seul Africain parmi les huit prélats membres de son conseil pour la réforme de la Curie. Il vient de le conforter en lui donnant un coadjuteur le 6 février, un franciscain, Mgr Fridolin Ambongo, jusque-là évêque de Mbandaka (province de l’Équateur), président de la commission justice et paix puis vice-président de la conférence épiscopale, 58 ans.

    Quatre chrétiens sur dix en 2060 seraient en Afrique subsaharienne au lieu d’un sur quatre aujourd’hui (Stephen Smith, La ruée sur l’Europe, Grasset, 2018). Ces projections ne valent que toutes choses égales par ailleurs. On ignore comment les Africains vont évoluer, comment les chrétiens vont grandir ailleurs, par exemple en Chine. Le nombre ne vaut que par la qualité de l’organisation. La majorité de ces chrétiens ne seront pas membres de l’Église catholique. Ils appartiendront à des groupes épars et lui feront peut-être la guerre. L’Église romaine en Afrique ne vaut que par la valeur de sa hiérarchie, la force de son enseignement, son universalité. L’exemple congolais nous invite à regarder chez nous avant d’aller voir ailleurs. Les enjeux en Afrique ne sont pas tant ceux d’une ligne de front entre christianisme et islam que de la responsabilité des chrétiens dans la vie civile, sociale et ecclésiale sur leur lieu de résidence. C’est là qu’un pape issu de l’épiscopat subsaharien aura demain valeur prophétique.

    Ref. Un pape noir...

    Le cardinal Monsengwo est une figure unanimement respectée par la population du Congo (RDC) où l’Eglise est le seul  pilier cohérent face au désordre et à l’anarchie qui prévalent dans ce pays livré aux pillards économiques et financiers par des politiciens corrompus. Il est douteux que Kabila, pas plus que Mobutu en son temps, réussisse à la faire plier. A cet égard, il convient de noter que l’aire d’influence  du mouvement citoyen "Comité de Coordination des laïcs catholiques" (CLC) n’est pas limitée à l’archevêché de Kinshasa, comme semble le suggérer l’article ci-dessus.

    En matière de croyances, les équilibres de la société congolaise n’ont pas beaucoup varié depuis l’indépendance: en 1960, le Congo comptait 16 millions d’habitants contre 80 millions (chiffre aléatoire) aujourd’hui mais, en termes de sociologie religieuse, la répartition reste en gros ce qu’elle était alors : la moitié de la population se compose de catholiques organisés au sein d’une communauté vivante, et plus consciente d’elle-même qu'en 1960, dotée de structures efficaces héritées de l’organisation missionnaire belge.  L’autre moitié est diluée dans une nébuleuse de communautés protestantes, kibanguistes ou pentecôtistes, sans compter le fond tribal animiste. L’islam est très marginal et l’athéisme inexistant.  

    En termes d’avenir, le catholicisme apparaît comme une force incontestable d’ordre et de progrès sans commune mesure avec les sectes, éphémères ou non, qui font aussi partie du paysage religieux congolais, aujourd’hui comme hier (le kibanguisme a été fondé en 1921).

    JPSC

  • Synode des jeunes : quand l’idéologie remplace la foi

    IMPRIMER

    Un « Synode des jeunes » a été souhaité par le pape François. A quoi servira-t-il ? interroge le site « Pro Liturgia » qui répond : à publier des tas de documents qui finiront, comme tant d’autres, dans l’oubli. La désignation d’un membre du MRJC pour faire partie de la délégation française participant à la fabrication de cette usine à gaz réveille les querelles intestines. Lu dans le mensuel « La Nef » relayé par « Riposte catholique » :

    « Dans le mensuel La Nef, du mois de mars, Jacques de Guillebon revient sur le scandale du MRJC :

    La petite polémique intra-catholique née au mois de janvier autour du MRJC (Mouvement rural des jeunesses chrétiennes) dans le sillage de la Marche pour la vie n’est pas inintéressante pour ce qu’elle révèle d’incompréhensions et d’idéologisation parmi les fidèles de France. Pour qui n’aurait pas suivi l’histoire, le mouvement héritier de la JOC avait publié le 20 janvier un communiqué dénonçant le message « de haine et d’intolérance » véhiculé selon lui par la Marche pour la vie, et affirmant par ailleurs qu’il défendait « le droit fondamental pour les femmes et les couples d’avoir recours à l’IVG ». Une position évidemment en flagrante contradiction avec l’enseignement universel et constant de l’Église catholique à qui le MRJC doit pourtant sa reconnaissance canonique en France.

    Nous n’avons pas l’intention ici de nous attaquer aux adhérents de base du mouvement rural, qui accomplissent généralement un travail de terrain, dans ces lieux ô combien désertés que sont les campagnes françaises et plus généralement la France périphérique que peu d’autres réalisent. Mais il est évident, et ce n’est pas neuf, cela date même des années 60, qu’il y a parmi l’encadrement du MRJC une tendance au compagnonnage avec des groupuscules d’extrême gauche qui le poussent à oublier, voire à renier ses origines. On notera en passant que l’ancien premier ministre de sinistre mémoire, ou de bienheureux oubli, Jean-Marc Ayrault, est sorti de ses rangs.

    RÉACTIONS DE L’ÉPISCOPAT

    Sans remonter aux années 80, il n’est que de voir les récents colloques organisés par le MRJC où se côtoient des Rockhaya Diallo et des militantes d’Osez le féminisme pour prendre le pouls de la superstructure du mouvement. Il n’était donc pas étonnant qu’il finisse par exprimer frontalement des positions opposées à celles de l’Église en matière d’éthique. Les réactions des évêques ont, une fois n’est pas coutume, été vives en la matière : on a entendu la déclaration de Mgr Ginoux, évêque de Montauban, menaçant de couper les vivres à une association qui doit quelques fonds à l’Église de France. Il semble qu’il ait été soutenu par le reste de l’épiscopat, la CEF produisant finalement un communiqué commun avec le MRJC où celui-ci battait sa coulpe et reconnaissait qu’il fallait aider les femmes à ne pas recourir à l’avortement, en ces termes : « en tant que mouvement d’Église il reconnaît que tout doit être mis en œuvre pour éduquer et prévenir les situations d’avortement. »

    À l’inverse, on a entendu quelques voix discordantes, comme celle de Mgr Wintzer, plaidant pour une certaine liberté de ton. Liberté de ton des fidèles, on veut bien, et on s’en prive assez peu en général. Mais il nous semblait qu’il existait quelques matières fondamentales en lesquelles la conscience devait plier devant la parole de l’Église. Tout ce qui touche aux mœurs, et particulièrement à la vie, n’est jamais négociable.

    ÉCOLOGIE HUMAINE

    Encore une fois, nous n’avons pas l’intention de dénoncer qui que ce soit ni d’ajouter de la division à un catholicisme français particulièrement englué dans ses querelles gauloises de chapelle. Et nous ne doutons pas de la bonne foi de ces militants confrontés, comme tout un chacun aujourd’hui, à des situations de détresse de futures mères. Seulement la bonne foi ne suffit pas toujours. Et si la théologie chrétienne reconnaît une place éminente à la voix de la conscience, elle insiste aussi particulièrement sur la nécessité de former celle-ci et de l’éclairer. L’éclairer ne veut pas dire la reformater. Mais, au-delà de la difficulté d’accueillir un enfant, il est pour le moins évident que des fidèles de celui qui est le maître de la vie, et qui a donné sa propre vie pour cela, ne peuvent en aucun cas envisager d’en supprimer une, surtout quand il s’agit du plus faible.

    L’idée d’écologie intégrale s’est répandue, à juste titre, parmi les catholiques ces dernières années. Au-delà de l’attention à la nature comme création divine qu’elle réclame, il ne faudrait pas oublier l’éminente dignité de l’être humain, formé à la ressemblance et à l’image de Dieu, contre qui nul ne peut lever la main. Et si nos frères « de gauche » ont raison de nous appeler à ne pas nous caricaturer, qui dans sa bourgeoisie libérale, qui dans sa méfiance vis-à-vis des « migrants », nous avons aussi le devoir de leur rappeler que la volonté émancipatrice de l’époque tourne parfois, et souvent, à une folie anti-humaine qui soumet l’existence de l’autre à son propre désir, tout à l’opposé du message sacrificiel du Christ.

    Ref. L’affaire du MRJC révèle l’idéologisation des fidèles de France

    JPSC

  • Belgique : la commission euthanasie enfreint consciemment la loi et tente de le dissimuler

    IMPRIMER

    LA COMMISSION EUTHANASIE BELGE « ENFREINT CONSCIEMMENT LA LOI ET TENTE DE LE DISSIMULER »

     de genethique.org

    Le Docteur Ludo Vanopdenbosch, spécialiste en neurologie et soins palliatifs, a démissionné en décembre dernier de la CFCEE (Commission fédérale de contrôle de l’euthanasie), quand celle-ci a refusé d’envoyer en justice le dossier d’un médecin ayant intentionnellement provoqué la mort d’une patiente à la demande de sa famille (cf. « euthanasies » sans consentement en Belgique, la liste s’allonge).

    « Je ne souhaite plus faire partie d’une commission qui enfreint consciemment la loi et tente de le dissimuler… elle n’est ni indépendante ni objective », écrit le docteur Vanopdenbosch dans une lettre[2] adressée au Parlement Belge. La Commission avait tenté de masquer l’acte en le qualifiant de soin palliatif mal dosé ayant malencontreusement donné la mort, mais le Dr Vanopdenbosch soutient que ce médecin « avait l'intention de tuer la patiente ».

    Il ajoute dans sa lettre que son « droit de parole » au sein de la Commission n’a pas été respecté lorsqu’il a émis des inquiétudes face aux euthanasies de personnes démentes. Celle-ci s'acharne à « défendre l’euthanasie en n’importe quelle circonstance ».

    [2] Lettre intégrale : http://www.ieb-eib.org/fr/pdf/20180226-vanopdenbosch.pdf

    Sources: Institut Européen de Bioéthique (22/02/2018)

  • Le pape encourage le développement des soins palliatifs

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    Le Pape encourage le développement des soins palliatifs

    Dans une lettre signée par le cardinal Parolin et adressé à Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la Vie, le Pape François encourage l’utilisation des soins palliatifs, à l’occasion d’une convention sur ce sujet qui se tient à Rome jusqu’au 1er mars.

    Cyprien Viet – Cité du Vatican

    La vocation la plus profonde de la médecine consiste dans le fait de «toujours soigner»,même s’il n’est pas toujours possible de guérir. Le Pape le rappelle dans une lettre signée par le cardinal Pietro Parolin et adressée aux participants à la convention sur les soins palliatifs, organisé par l’Académie pontificale pour la Vie.

    La limite : un lieu de rencontre et non de solitude

    Ce message évoque le sens de la «limite» qui s’expérimente dans les moments de fin de vie. Ces moments suscitent parfois de la rébellion et de l’angoisse, et la société d’aujourd’hui évite donc souvent de s’y confronter. Les soins palliatifs, au contraire, montrent que la limite, si elle est acceptée, peut devenir «non plus un lieu de séparation et de solitude», mais une occasion de rencontre. La mort elle-même est introduite dans un horizon symbolique, dans lequel elle peut ressortir non pas tant comme le terme contre lequel la vie succombe, mais comme l’accomplissement d’une existence «gratuitement reçue et partagée avec amour».

    LIRE AUSSI : Les soins palliatifs, un défi de civilisation

    La thérapie de la douleur

    Parmi les thèmes centraux de la lettre revient la question de la «thérapie de la douleur». Il est rappelé que Pie XII avait déjà clairement légitimé «l’administration d’analgésiques pour alléger des douleurs insupportables qu’il ne serait pas possible de traiter autrement, même si, dans la phase de mort imminente, ils seraient la cause d’un raccourcissement de la vie». Même si aujourd’hui le raccourcissement de la vie n’est plus un effet collatéral fréquent, il souligne que «la même interrogation se repose avec des médicaments nouveaux, qui agissent sur l’état de conscience et rendent possibles diverses formes de sédation». La lettre explique que «le critère éthique ne change pas, mais l’emploi de ces procédures requiert toujours un discernement attentif et beaucoup de prudence». Avec la sédation, «surtout quand elle est prolongée et profonde», on annule en effet la dimension relationnelle et la communication, «cruciale dans l’accompagnement des soins palliatifs». La sédation profonde «demeure toujours au moins en partie insatisfaisante, et doit donc être considérée comme un remède extrême».

    Diffuser l’accès aux soins palliatifs

    La lettre exhorte donc à continuer la réflexion sur les soins palliatifs et à en diffuser la pratique pour faciliter l’accès. Un objectif dans lequel les croyants peuvent trouver des compagnons de route parmi les nombreuses personnes de bonne volonté. Dans cette perspective, la présence à la convention de représentants de différentes religions et de différentes cultures est importante. Il faut jeter un pont entre le soin reçu depuis le début de la vie, qui lui permet de se déployer, et le soin à prêter aux autres d’une façon responsable, dans la succession des générations. Les soins palliatifs montrent donc leur valeur pour l’entière coexistence humaine.

  • Xi Jinping, empereur à vie ?

    IMPRIMER

    cina10.jpg"Le parti communiste chinois (PCC) a proposé d’autoriser le président de la République populaire de Chine à rester en poste au-delà de la limite constitutionnelle de deux mandats. Concrètement, cette proposition ouvre la voie à un maintien au pouvoir "à vie" de l’actuel président Xi Jinping. Emmanuel Veron, docteur en géographie, spécialiste de la Chine et enseignant à l’INALCO, décrypte les enjeux pour Aleteia.

    Surnommé « l’empereur rouge », Xi Jinping est considéré comme le dirigeant chinois le plus important depuis quarante ans. Président de la République populaire de Chine depuis 2013, il aurait dû, conformément à la Constitution du pays, quitter ses fonctions en 2023. Mais, surprise (ou pas), le comité central du Parti communiste chinois (PCC) vient de proposer d’effacer de la constitution la mention stipulant qu’un président « ne peut pas exercer plus de deux mandats consécutifs » de cinq ans.

    Depuis son arrivée à la tête du PCC fin 2012, Xi Jinping a tout mis en œuvre pour concentrer les pouvoirs sur sa personne et rétablir autour de lui un quasi-culte de la personnalité. Omniprésent, il a également durci sa politique de répression à l’égard des médias mais aussi au sein du PCC en menant une vaste lutte « contre la corruption » (plus d’un million de cadres ont été sanctionnés). Aujourd’hui âgé de 64 ans, Xi Jinping pourrait-t-il devenir le « Mao Tsé-toung du XXIe siècle » ? Docteur en géographie, spécialiste de la Chine et enseignant à l’INALCO, Emmanuel Veron revient pour Aleteia sur les enjeux d’une telle annonce.

    Cette proposition du Parti communiste chinois vous fait-elle l’effet d’une bombe ou, au contraire, s’inscrit-elle dans une certaine logique ?
    Emmanuel Veron : Cette affaire était dans les tuyaux depuis longtemps. Les premiers signaux ont été lancés au moment du congrès du PCC en octobre 2017. Le comité permanent, renouvelé à cette occasion, donne la trajectoire politique de la Chine au moins pour les cinq prochaines années. Chacun a senti la figure particulière de Xi Jinping : une concentration des pouvoirs sur sa personne, un pouvoir fort, et surtout la nouvelle équipe qu’il a nommé au comité permanent. Dans les faits, beaucoup de proches tels que Li Zhanshu, directeur de la direction générale du Comité central du PCC, et Wang Yang, vice-premier ministre, l’entourent au sommet du parti et de l’État mais aussi des figures intellectuelles et universitaires.

    Lire aussi : La Chine de Xi Jinping : de pire en pire

    Jusqu’à quand Xi Jinping pourrait-il rester à la tête de la Chine ?
    Il me semble évident que Xi Jinping va rester pour au moins trois mandats et cela pour trois raisons. La première est le contexte international dans lequel la Chine est insérée : la Chine de Xi Jinping s’est mondialisée à un niveau sans précédent dans l’histoire du monde et du pays et l’actuel président est loin d’en avoir terminé. Le deuxième point concerne la politique nationale. Le pouvoir communiste chinois a besoin de maintenir au pouvoir quelqu’un de fort qui puisse conduire d’un seul et même trait les nombreuses réformes dont le pays a besoin et… avec une politique dirigiste. Il est donc malheureusement aussi assez évident que sur le plan national cette politique va s’accompagner d’un durcissement du contrôle et de la censure. Enfin, la troisième raison que je vois est le niveau de puissance qu’a atteint la Chine. Par exemple, jamais Pékin n’avait investi à ce point sur le continent africain (en vingt ans, la Chine est devenue le partenaire économique le plus important pour l’Afrique avec un commerce sino-africain multiplié par 20 et l’implantation de 10 000 entreprises chinoises en Afrique, d’après un récent rapport du cabinet Mckinsey Africa). Comment la Chine peut-elle continuer à s’affirmer à un tel niveau sur le plan international ? Pour le PCC la réponse a un nom : Xi Jinping. Empereur à vie, je ne sais pas, mais ce qui est certain c’est qu’avec lui la Chine s’inscrit dans une vision qu’elle a d’elle-même et déploie sa stratégie pour être la plus grande puissance au monde.

    Lire aussi : Pourquoi le Vatican tend la main à la Chine ?

    Comment le projet des « nouvelles routes de la soie » s’inscrit-il dans le calendrier de Xi Jinping ?
    C’est LE projet de Xi Jinping pour la Chine de demain ! Depuis presque cinq ans, la politique étrangère de la Chine se traduit par ces nouvelles routes de la soie. Lancées en 2013 par le président, elles doivent relier, par terre et par mer, la Chine au Proche-Orient, à l’Afrique et à l’Europe, en passant par l’Asie centrale. Au niveau financier, on est sur plus de 1 000 milliards de dollars investis côté chinois uniquement pour la construction d’infrastructures. Dans les faits, ce projet s’inscrit dans un temps long de recentrement du monde sur la Chine. L’objectif visé : sortir d’un cadre occidentalisé, onusien et, à terme, redessiner le monde avec la Chine comme centre, les pays européens comme périphéries et la « marginalisation » des États-Unis. Pour la Chine, ces nouvelles routes de la soie sont également… les nouvelles routes de la foi. En terme d’échéance, l’horizon visé est la seconde moitié du XXIe siècle. Le gouvernement chinois vise le centenaire de la République populaire de Chine pour la mise en place de ce projet.

    Lire aussi : Chine : des églises encore persécutées

    Cette annonce peut-elle ou va-t-elle changer les relations de la Chine avec l’Occident ?
    Xi Jinping se trouve dans une logique de pouvoir et de puissance. Le langage diplomatique de la Chine à l’égard des États-Unis va, selon les dossiers, se durcir et en particulier là où la Chine talonne les États-Unis. Le jeu assez dur mené par Pékin et Washington va nécessairement impacter les décisions de l’Union européenne qui a finalement peu de marge de manœuvre par rapport à la Chine. La Chine a tout intérêt à avoir en face d’elle une Europe fragmentée et va certainement développer des relations bilatérales avec chaque pays."

    Ref. Xi Jinping, empereur à vie ?

    Mais quel accord le pape actuel espère-t-il obtenir d’un pouvoir absolu qui, au fond, n’a rien à négocier avec lui ? A défaut d’un compromis impossible, une compromission est déjà bien engagée par l’Eglise patriotique inféodée au régime en place. Face à Créon,  il faut choisir son rôle : Antigone ou Ismène ?

     JPSC

  • Il y a aujourd’hui 5 ans : la fin du règne du pape Benoît XVI

    IMPRIMER

    Benoît XVI aura 91 ans le 17 avril prochain. Un commentaire du site aleteia :

    « Les journées du pape émérite sont rythmées par la prière et les promenades, dans les allées de la cité du Vatican. C’est « une présence que nous sentons même si nous ne le rencontrons pas souvent, qui nous accompagne, nous réconforte, et nous rassure », confiait il y a un an, le père Federico Lombardi, qui fut directeur de Radio Vatican et son porte-parole pendant huit ans.

    Depuis, des rumeurs sur une dégradation de son état de santé circulait, aussitôt démentie par le service de presse du Saint-Siège par un tweet le montrant, diminué oui, mais encore en assez bonne forme même si, précisait-on en octobre dernier, son état ne lui permet plus de célébrer seul la messe. Selon différentes personnes de son entourage, cela fait deux ans pratiquement que Benoît XVI ne peut plus jouer de son piano, il voit très mal mais aurait gardé toute sa lucidité et se souviendrait de tout. Il serait également mis au courant de tout. »

    Lire aussi : C. Dickès : « Benoît XVI souhaitait guérir les blessures ouvertes depuis les années 1960 »

    JPSC

  • Et si la diversité n'était pas nécessairement une richesse ?

    IMPRIMER

    Du Figaro Vox :

    Mathieu Bock-Côté : «Métamorphose du blasphème en Occident»

    TRIBUNE - Notre chroniqueur, figure de la vie intellectuelle québécoise*, décrit l'autocensure qui règne à l'université et dans les médias en Amérique du Nord.

    Le 17 février dernier, le quotidien montréalais Le Devoir rendait public un inquiétant rapport produit par le collège d'enseignement général et professionnel (cégep) de Maisonneuve. Le rapport de cet établissement de Montréal, qui accueille des jeunes gens de 17 et 18 ans, nous apprenait que de plus en plus de professeurs développent des réflexes d'autocensure pour éviter de heurter les croyances religieuses ou culturelles des étudiants. Ils s'interdisent ainsi d'enseigner certaines œuvres. Il faut dire que sur les 7000 étudiants fréquentant ce cégep, la moitié sont issus de l'immigration récente et plusieurs ne sont pas nécessairement familiers avec la civilisation occidentale. Dans ce rapport, les termes étaient pesés, les mots nuancés: l'époque craint les amalgames. Si on aborde la question de l'islam, on cherche à la neutraliser, en critiquant plus largement ce qu'on appellerait en France les communautarismes.

    Lire la suite ICI

  • L’enseignement chronologique de l’histoire est indispensable

    IMPRIMER

    De Bosco d'Otreppe sur le site de la Libre :

    "L’enseignement chronologique de l’histoire est indispensable" (FRANC-TIREUR) 

    Il faudra cependant attendre la fin de l’année 2018, et la rédaction des référentiels qui fixent ce qui sera enseigné dans chaque cours, pour savoir avec précision comment la discipline historique sera envisagée dans nos classes.

    Notons du coup que Louis Manaranche, s’il argumente ici sa vision de ce que doit être un cours d’histoire, ne réagit en rien à ce qui est prévu par le Pacte.

    "Je crois que l’histoire, avec sa dimension chronologique et progressive, permet d’arrêter sa pensée"

    Tout est lié : la manière dont on donne un cours témoigne de la manière dont on le pense et dont on pense ses missions. Pour le cours d’histoire, vous refusez qu’il soit enseigné à travers une approche thématique ("Manger au Moyen Âge", "Être une femme à l’époque des Lumières"…). Vous privilégiez plutôt une approche chronologique. Qu’est-ce que cela veut dire sur la manière dont vous pensez l’enseignement de l’histoire ?

    Enseigner l’histoire à travers une approche chronologique impose une certaine humilité, tant cette approche se projette sur un temps assez long. Un tel enseignement considère qu’il faut d’abord passer par la transmission de l’élémentaire, qu’il est indispensable d’offrir aux élèves de saisir les grands jalons de l’histoire, de les ruminer, de les intérioriser, avant de pouvoir passer à l’étude de grandes thématiques. C’est une conception de l’enseignement qui estime que l’assimilation patiente des fondamentaux constitue un socle indispensable au déploiement de la pensée. Aller trop vite vers un enseignement thématique me semble inciter à privilégier une école du zapping, où je donne des informations pêle-mêle que l’élève aura à sa propre charge de remettre en ordre.

    L’approche thématique, "qui n’est pas sans intérêt dans la sphère universitaire", dites-vous, est donc risquée quand elle est enseignée trop tôt ?

    L’approche thématique de l’histoire peut être intéressante, je ne souhaite pas la jeter aux orties en tant que telle. Mais pour qu’un élève puisse se plonger dans une approche thématique et dans la réflexion qu’elle implique, il faut qu’il ait déjà une grande maturité. Or cette maturité repose sur l’acquisition de savoirs, et sur une histoire comprise dans sa dimension chronologique. Dans les classes, je pense donc que l’approche thématique est intéressante pour susciter l’intérêt, pour faire le lien entre tel aspect de la vie quotidienne, et tel point historique par exemple. Mais une fois passée cette première étape, il est crucial de proposer une réflexion du temps et sur le temps. Aider l’élève à comprendre la dimension chronologique de l’histoire est indispensable.

    Lire la suite

  • Les évêques suisses inquiets de l'évolution du suicide assisté dans leur pays

    IMPRIMER

    De Delphine Allaire sur Vatican News :

    Bioéthique: en Suisse, les évêques inquiets de l’évolution du suicide assisté

    En Suisse, la législation autorise le suicide assisté «sans mobile égoïste». Celui-ci ne peut être effectué dans l’enceinte de l’hôpital, seulement sous le contrôle de proches ou d’association qui militent pour «un droit à mourir». La récente révision des directives sur «la prise en charge des patients en fin de vie» cristallise les inquiétudes des évêques catholiques du pays.

    À la différence de l’euthanasie qui consiste à donner délibérément la mort, le suicide assisté autorise un médecin à fournir au malade une substance mortelle qu’il va prendre lui-même pour mettre fin à ses jours. Cette pratique légale en Suisse a récemment été révisée par l'Académie suisse des sciences médicales (ASSN).

    La finalité médicale du suicide assisté en débat

    Dans un nouveau document, l’ASSN stipule que chaque soignant pourrait désormais décider, lui-même, si le suicide assisté «intègre des objectifs médicaux ou non». Jusqu’alors, les directives affirmaient clairement que l’assistance au suicide ne faisait pas partie de l’activité médicale, car «elle était contraire aux buts de la médecine».

    Ce revirement a suscité la réaction immédiate de la conférence épiscopale suisse (CES) le 23 février, d’autant que la commission de bioéthique de cette dernière avait pris part aux consultations publiques desdites nouvelles directives intitulées, «Attitude face à la fin de vie et à la mort».

    Relativisme, autodétermination, subjectivité

    Pour la CES, ce nouveau document «renonce à toute objectivité des finalités de la médecine pour les remplacer par un relativisme, qui met unilatéralement l’accent sur l’autodétermination des patients et l’opinion subjective des soignants».

    Les évêques pointent aussi le caractère inédit de cette évolution enclenchée par l’académie suisse: «Pour la première fois dans l’histoire de l’ASSM, ces directives renoncent à toute objectivité en éthique, à l’encontre d’une tradition séculaire, porteuse d’avenir, de nuances et d’équilibre».

    Jusqu’à présent, l’ASSM parvenait à maintenir une certaine tension entre la finalité de la médecine, et la pratique de certains médecins, enclines au suicide assisté, a souligné l’épiscopat, réclamant la conservation de la formulation usuelle, «conforme au sens de la médecine et aux exigences éthiques universelles».   

    La situation dans l’Hexagone

    Seuls deux pays dans le monde autorisent le suicide assisté aujourd’hui: la Suisse et l’état de l’Oregon aux Etats-Unis.

    L’accompagnement des patients en fin de vie est aussi l’un des thèmes soumis à consultationdans le cadre des États généraux de la bioéthique 2018 en France. Dans l’Hexagone, le suicide assisté et l’euthanasie demeurent des pratiques illégales. La dernière loi en vigueur, la loi Claeys-Leonetti, entrée en application en 2016, précise qu’en cas «d’affection grave et contraignante», un médecin ne peut plus s’opposer au souhait d’un patient d’une sédation jusqu’à la mort. 

  • Entre le homard et l’homme il n’y a qu’un petit pas...

    IMPRIMER

    Du Dr Jean-Marie Le Méné :

    TRANSHUMANISME : UNE VAGUE D'ANTISPÉCISME

    Le coin des experts de genethique.org

    Les voies du transhumanisme sont mystérieuses. La réduction de l’homme à de purs phénomènes biologiques fait surgir une morale inattendue qui nous arrive par des chemins de traverse. Tout le monde sait que les transhumanistes sont antispécistes, c'est-à-dire qu’ils ne reconnaissent pas la prééminence d’une espèce vivante sur une autre. Pour être concret, l’homme ne l’emporte pas en dignité sur le homard par exemple. D’où l’injonction de ne jeter ni l’un ni l’autre dans l’eau bouillante sans estourbissement préalable. Le respect de la vie du homard avait pris beaucoup de retard. Cette époque cruelle est révolue. On note aussi des avancées intéressantes dans l’univers impitoyable des poules pondeuses. Il sera bientôt interdit de commercialiser les œufs de poules élevées en cage. Mais les contrevenants n’iront pas tout de suite en prison. Sur chaque œuf est inscrit un chiffre de 0 à 3 qui indique si la pondeuse était élevée en plein air, en volière ou en batterie. Le reste du code permet d’identifier le producteur qui pourrait être convié à un stage de rééducation au bien-être animal. D’ailleurs, au salon de l’agriculture, le Président de la République vient d’adopter Agathe, une poule codée 0, la meilleure note, qu’il va lâcher dans les jardins de l’Elysée. On voit que l’œuf est pris en considération au plus haut niveau.

    L'homme et la femme préféreront, eux aussi, vivre en plein air plutôt qu’en batterie

    Par effet de ruissellement, il n’est pas exclu qu’on finisse par tirer de ces progrès inespérés quelques bienfaits pour notre espèce. L’homme et la femme expérimenteront les secrets de l’engendrement selon un mode de production biologique. Cela leur permettra d’exprimer des comportements favorables à une naissance dans les meilleures conditions voire même d’y prendre plaisir. Débarrassée de ses odeurs de laboratoire, la procréation naturelle prendra des couleurs séduisantes. Les couples en viendront à concevoir eux-mêmes sans recourir à un incubateur sud asiatique et en s’abstenant de mesurer le QI de leurs enfants à l’aune de l’intelligence artificielle. Comme rien n’échappe à la science, des chercheurs éminents découvriront que l’instinct maternel est presqu’aussi développé dans l’espèce humaine que chez les gallinacés dont on connaît la réaction empathique déclenchée par les signes de détresse des poussins (lesquels sont doués pour le calcul mental d’après les plus grands spécialistes). Cette percée intellectuelle leur vaudra de faire la couverture des magazines féminins et d’être invités sur une radio chrétienne. Délivrés d’une vie vécue par procuration, par délégation, absente d’elle-même, l’homme et la femme n’admettront plus d’être mûs par d’autres. Ils préféreront, eux aussi, vivre en plein air plutôt qu’en batterie.

    Bien sûr cette époque prometteuse viendra mais elle prendra un certain temps. Le temps que les transhumanistes achèvent leur démonstration ad absurdum du crime que constitue la complicité entre le scientisme et le marché. Pour cela, ils devraient encore s’adonner à quelques pratiques dont la prochaine loi de bioéthique pourrait être le temple. Il faudra sans doute accepter la PMA, voire la GPA, ce qui ne représente que la partie émergée de l’iceberg. On devra surtout accepter les chimères homme-animal, le clonage, la fabrication d’humains dotés de trois ADN, la modification de la lignée germinale avec son impact ignoré sur la descendance, la production de gamètes à partir de simples cellules de peau pour permettre une procréation affranchie de sexualité, de père, de mère et parfois de progéniture, le label « enfant » étant réservé à un produit sans malfaçon.

    Entre le homard et l’homme il n’y a qu’un petit pas

    Il suffit d’attendre avec patience que toutes ces folies précipitent leurs lots de désastres. Alors, au nom de l’égalité de toutes les espèces, les braves gens demanderont que les attentions délicates accordées aux poules et aux homards soient étendues à l’humanité. Heureusement, depuis Darwin et ses coreligionnaires, nous savons qu’entre le homard et l’homme il n’y a qu’un petit pas.

    Et c’est ainsi que le transhumanisme est grand.

    Article publié initialement dans le magasine Valeurs actuelles sous le titre : L’avenir est dans l’œuf

  • Seules les méthodes naturelles permettent une véritable « justice reproductive »

    IMPRIMER

    MÉTHODES NATURELLES ET JUSTICE REPRODUCTIVE

     de genethique.org

    Les méthodes naturelles permettent une véritable « justice reproductive », affirme le Dr Brian J. Burke, médecin de famille à l’Hôpital de Guam aux Etats-Unis, et qui enseigne les méthodes naturelles depuis huit ans, avec sa femme Johanna.

    Les méthodes naturelles modernes[1] (pas la méthode du calendrier) se basent sur l’observation de quatre signes : la glaire cervicale, la température basale, le col et la présence de LH dans l’urine. Bien utilisées, elles sont efficaces à 99% et sont sans effets secondaires. Elles permettent aux femmes de mieux connaître leur corps, de détecter des anomalies éventuelles de leur cycle, et sont une aide pour des couples hypofertiles. La majorité des femmes qui utilisent une contraception hormonale connaissent mal le fonctionnement de leurs cycles de fertilité, et en supprimant les cycles naturels, la contraception risque aussi de masquer des problèmes.

    Le terme de « justice reproductive » est généralement employé pour parler de l’accès à la contraception, l’avortement et la procréation médicalement assistée, mais le médecin a une vision toute autre d’une la vraie justice : rappelant que la conception naturelle d’un enfant passe toujours par un acte intime entre un homme et une femme, acte « à la fois unitif et procréatif », il explique qu’il est injuste de « séparer le biologique de l'émotionnel ». « Le terme ‘justice reproductive’ a été utilisé abusivement pour justifier des actes intrinsèquement injustes, en ce sens qu'ils détruisent un être humain et /ou perturbent l'acte intime entre un homme et une femme ». Il s’agit finalement de détourner l’acte sexuel et de transformer un don de soi en une utilisation du corps de l’autre.

    Il n’y a que les méthodes naturelles qui promeuvent une véritable « justice reproductive », car elles nécessitent une véritable communication, une prise de décisions à deux, chaque jour. Elles évitent l’utilisation du corps de l’autre. L’homme est plus impliqué, il partage la responsabilité et les risques, une situation beaucoup plus respectueuse de la dignité de la femme. Les méthodes naturelles permettent d’éviter les effets secondaires des contraceptions hormonales (tension artérielle, risque de maladie cardiaque, d’AVC…) et de traiter efficacement l’infertilité par des moyens beaucoup moins onéreux que la procréation médicalement assistée actuelle.

    Les deux principales difficultés pour répandre l’usage des méthodes naturelles, sont, toujours selon Dr Brian J. Burke, un manque cruel de formation des médecins, qui, pour la majorité, ne veulent pas admettre leur efficacité et le non remboursement par les mutuelles des coûts inhérents à ces méthodes. Cependant, alors que leur fiabilité commence à être reconnue, un nombre croissant de personnes s’engagent à les utiliser.

    [1] ou Planification Familiale Naturelle (PFN), Natural Family Planning (NFP) en anglais

    Sources: Aleteia 23/02/2018