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Société - Page 630

  • Guerre liturgique, critique du Pape, Manif pour tous, islam et islamisme, grandeur de l’Afrique : un cardinal répond sans langue de buis

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    topic (19).jpgGuerre liturgique, critique du Pape, Manif pour tous, islam et islamisme, grandeur de l’Afrique : un cardinal répond sans langue de buis

    Interview d’Elisabeth de Baudouin pour « Aleteia »

    «  […] Présent à Paris durant quelques jours à l’occasion de la sortie de son livre Dieu ou rien, rédigé en collaboration avec l’écrivain Nicolas Diat, le nouveau préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements a répondu aux questions d’Aleteia.

    Éminence, dans votre livre Dieu ou rien, vous évoquez à plusieurs reprises la « guerre liturgique » qui divise les catholiques depuis plusieurs décennies. Guerre d’autant plus regrettable, dites-vous, que sur cette question, ils devraient être particulièrement unis. Comment sortir aujourd’hui de ces divisions et réunir tous les catholiques autour du culte rendu à Dieu ?

    Cardinal Robert Sarah : Le Concile Vatican II n’a jamais demandé de rejeter le passé et d’abandonner la messe de saint Pie V, qui a engendré de nombreux saints, ni même de laisser le latin. Mais il faut en même temps promouvoir la réforme liturgique voulue par le Concile lui-même. La liturgie est le lieu donné pour rencontrer Dieu face-à-face, Lui apporter toute notre vie, notre travail ; et faire de tout cela une offrande à sa gloire. On ne peut pas célébrer la liturgie en nous armant : en portant sur nos épaules un armement de haine, de lutte, de rancœur. Jésus l’a dit Lui-même : « Avant de présenter ton offrande, va d’abord te réconcilier avec ton frère ». Dans ce « face-à-face » avec Dieu, notre cœur doit être pur, débarrassé de toute haine, de toute rancœur. Chacun doit éliminer de son cœur ce qui peut assombrir cette rencontre. Cela suppose que chacun soit respecté dans sa sensibilité.


    N’est-ce pas justement ce que Benoît XVI souhaitait ?

    Cardinal Sarah Oui, c’est le sens du motu proprio Summorum Pontificum (juillet 2007, ndlr). Benoît XVI a mis beaucoup d’énergie et d’espoir dans cette entreprise. Hélas, il n’a pas totalement réussi car les uns et les autres se sont « cramponnés » à leur rite en s’excluant mutuellement. Dans l’Église, chacun doit pouvoir célébrer selon sa sensibilité. C’est une des conditions de la réconciliation. Il faut aussi porter les gens à la beauté de la liturgie, à sa sacralité. L’Eucharistie n’est pas un « repas entre copains », c’est un mystère sacré. Si on la célèbre avec beauté et ferveur, on arrivera à une réconciliation, c’est évident. Toutefois, il ne faut pas oublier que c’est Dieu qui réconcilie, et cela va prendre du temps. 

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  • Le Cardinal Robert Sarah en France : Entretien exceptionnel sur KTO

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    9782213686103 (1).jpgDans un entretien exceptionnel, le cardinal guinéen Robert Sarah raconte son parcours de vie sous le signe de la Croix, de son village natal dans la brousse à ses hautes responsabilités auprès des Papes Jean-Paul II, Benoit XVI et François. Ce dernier l'a nommé en novembre 2014 préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements. Durant la dictature marxiste de Sékou Touré en Guinée Conakry, celui qui fut archevêque de Conakry à 33 ans n'a jamais renoncé à annoncer la foi ou dire la vérité malgré l'oppression politique. Les temps actuels le poussent à prendre à nouveau la parole, pour alerter du drame aux conséquences insoupçonnées qui se joue en Occident : le rejet de Dieu pour vivre sans lui. Après la publication d'un livre d'entretien Dieu ou rien (Fayard), il livre ses réflexions sur Dieu, l'Eglise, l'apostasie du monde moderne, la liturgie, le synode sur la famille sans oublier bien sûr sur la vocation de l'Afrique.

    JPSC

  • Google Baby - Bébés en kit (français) : la réalité de la GPA (2009)

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    Au moment où le travail de légalisation de la GPA a commencé au Sénat belge avec la consultation des experts en commission, ce film peut contribuer à la réflexion :

    Prestations rémunérées, commandes par Internet, mondialisation des échanges : la production de bébés est-elle devenue un business comme un autre ? 'Google baby' présente la gestation pour autrui comme un commerce mondialisé, dont les ramifications s'étendent sur trois continents. Quel est le point commun entre Nayna Patel, une femme médecin en Inde, Doron, un homme d'affaires israélien, et Katerine, une mère de famille du Tennessee ? La fabrication de bébés ! Ainsi, Doron décrit le négoce assez particulier auquel il se livre. D'abord, le matériel génétique est acheté aux États-Unis - par exemple à Katerine qui, pour rénover sa maison, vend régulièrement ses ovules. Une fois les œufs fécondés, les clients de Doron sélectionnent les embryons qui les intéressent. Ceux-ci sont alors envoyés en Inde à la clinique du docteur Patel, qui insémine les mères porteuses. Neuf mois plus tard, les "parents" viennent récupérer l'enfant. Les femmes enceintes sont logées à l'hôtel, à l'écart de leur famille et de la réprobation sociale. Elles portent les bébés occidentaux contre rémunération et espèrent ainsi améliorer leur situation. Chez Doron, on explique que l'externalisation vers un pays en développement permet tout simplement de baisser les coûts…

  • Gleeden, une entreprise de dissolution de la famille

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    Gleeden.jpgDe Radio Vatican :

    La publicité de Gleeden ou le mépris des conséquences de l'infidélité

    (RV) Entretien - En France, une affaire fait grand bruit : les Associations familiales catholiques (AFC) ont fait savoir qu’elle attaqueraient en justice le site internet Gleeden, un site « spécialisé » dans les rencontres extra-conjugales, et dont les publicités sulfureuses sont une invitation pour le moins décomplexée à l’infidélité. Cette promotion ouverte de l’adultère constituerait selon les AFC une violation du Code Civil, dont l’article 212 stipule que les époux se doivent respect, fidélité, secours et assistance.

    Mais plus encore que cela, se pose la question de savoir ce qu’une société est prête à tolérer, accepter ou promouvoir, au nom de la liberté.

    Avec Gleeden, l’infidélité conjugale est présentée, non pas comme un comportement déstructurant pour le couple, la famille et la société, mais comme une aventure à tenter, sans scrupule. Les conséquences sociales réelles de l’adultère et les situations de souffrance qu’il engendre, sont, quant à elles, balayées d’un revers de main.

    Manuella Affejee a joint François-Xavier Bellamy, professeur de philosophie et maire-adjoint sans étiquette à Versailles (cliquer ici pour accéder au podcast de l'entretien) :

    Quelle est votre réaction par rapport à cette affaire Gleeden ?

    D’abord, c’est triste parce que devant une situation comme celle-ci, on est condamné à apporter une mauvaise réponse. Les AFC (Associations Familiales Catholiques) ont entrepris une action qui est très louable, pour effectivement mettre un terme à cette campagne de promotion qui ne peut qu’avoir des conséquences néfastes sur la vie des familles et sur l’équilibre des couples. Malheureusement, en intentant une action de cette nature, nous le voyons ici, on prend toujours le risque de faire à ce site une publicité gratuite dont finalement il rêve. Donc, je regrette nécessairement cette affaire au sens où, effectivement, je crois qu’il était nécessaire d’agir de façon juste et adéquate pour témoigner de la dimension néfaste de cette campagne. En même temps, c’est vrai que le faire contribue à la promotion de ce site et on ne peut que le regretter.

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  • Là où il n'y a pas d'honneur pour les anciens, il n'y a pas de futur pour les jeunes

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    De Radio Vatican :

    Le Pape a poursuivi le cycle de ses catéchèses sur la famille. Après avoir rendu hommage durant les semaines précédentes au rôle des mères et à celui des pères de famille, il s'est attaché cette fois à souligner le rôle essentiel des personnes âgées et des grands-parents. Avant de revenir la semaine prochaine sur « la vocation spécifique contenue dans cet âge de la vie », il a évoqué cette semaine la condition problématique des personnes âgées dans la société actuelle.

    « Grâce aux progrès de la médecine, la vie s'est allongée, mais la société ne s'est pas élargie à la vie ! » s'est indigné le Pape François. « Le nombre des personnes âgées s'est multiplié, mais nos sociétés ne se sont pas assez organisées pour leur donner une place, avec un juste respect et une considération concrète pour leur fragilité et leur dignité. » Il a dénoncé « une société programmée sur l'efficience, qui ignore les anciens, alors qu'ils sont une richesse ».

    Sans respect des anciens, la société se meurt

    François a repris les propos de Benoît XVI en 2012 lors de sa visite d'une maison de retraite : « La qualité d'une société, je voudrai dire d'une civilisation, se juge aussi à la façon dont sont traités les anciens et à la place qui leur est réservée dans le vivre ensemble. » Pour François, la société ne peut avancer que si elle sait respecter la sagesse des anciens. « Une société dans laquelle il n'y a pas de place pour les anciens porte en elle le virus de la mort. »

    Evoquant la crise démographique de l'Occident, qui particulièrement en Italie, voit sa population vieillir, le Pape l'a évoquée comme « un grand défi pour la société contemporaine » mais il a dénoncé « la peur de la faiblesse et de la vulnérabilité » trés répandues dans une société valorisant la jeunesse et la compétitivité, qui augmente « l'angoisse chez les personnes âgées de ne plus être supportés, d'être abandonnés ».

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  • L'archevêque d'Asuncion préoccupé par la visite du Secrétaire général de l'ONU au Paraguay

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    L’archevêque d’Asuncion demande à Ban Ki-moon de ne pas promouvoir l’avortement, l’euthanasie et le mariage homosexuel (source)

    L’archevêque du Paraguay a déclaré que « la force morale d’une nation est dans ses croyances et valeurs, et prend en compte toutes les dimensions de la personne, ne peut rejeter la foi qui est une dimension fondamentale de la structure psychosociale et spirituelle de l’être humain. Malheureusement, diverses recommandation de l’ONU sur les droits de l’homme pour le Paraguay et d’autres pays comprennent de nouveaux droits proclamés par des groupes radicaux, incorporés dans l’organisation et qui plaident pour la légalisation de l’avortement, l’euthanasie et les unions homosexuelles et d’autres «genres», avec la possibilité de l’adoption d’enfants par ces couples ». Mgr Valenzuela a souligné que le rôle de l’Eglise est de se battre « pour les enfants, spécialement ceux sans défense, handicapés ou encore dans l’utérus, et qui courent le risque sérieux d’être rejeté par la société, si les idées de la culture de la mort sont acceptées, et où le mal se fait légalement, avec le soutien de l’État, promu par les agents internationaux à l’échelle mondiale. L’Église parle au nom des familles qui vivent dans des situations structurellement injustes. Ce sont elles qui devraient être résolues par des politiques publiques sérieux et soutenues. Nous partageons plusieurs objectifs sociétaux proposés par l’ONU et, en tant qu’Eglise, nous travaillons avec l’État paraguayen pour les poursuivre, néanmoins, nous sommes vigilants pour préserver les valeurs humaines et chrétiennes de notre peuple, pour promouvoir le développement et la vie pleine et digne pour tous ceux qui vivent dans notre patrie » .

  • BXL, 31 mars : conférence-débat "La liberté d'expression et les religions"

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    Conférence-Débat 
    Panel Discussion 

     

     
    La liberté d`expression
    et les religions
      

    Freedom of Speech
    and Religions 



    Mardi/Tuesday 31.03.2015, 19:00 



    Participants :
    M. Albert Guigui, Grand Rabbin de Bruxelles / Chief Rabbi of Brussels

    M. Mohammed Jamouchi, Secrétaire Général - Religions for Peace /
    Secretary General - Religions for Peace

    Mgr Léon Lemmens, Evêque auxiliaire de Malines-Bruxelles/Brabant Flamand / Auxiliary bishop of Mechelen-Brussels/Flemish Brabant

    M. Roland Genson,
    Directeur SG Conseil de l`UE, Spécialiste des politiques UE relatives à la Liberté, la Sécurité et la Justice / Director SG Council of the EU, specialist in EU Policy on liberty, security and justice.

    Modérateur / Moderated by:
    M. Christian Laporte, Journaliste - La Libre Belgique, Responsable des pages Opinions-Debats-Ripostes / Journalist - La Libre Belgique, in charge of "Opinions - Débats - Ripostes"

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    La liberté d’expression est considérée comme un des fondements de la démocratie, elle fait partie des droits fondamentaux de l’homme. Cependant ses limites sont l’objet de controverses, particulièrement suite aux événements survenus à Paris le 7 janvier 2015.

    Les uns favorisent la liberté d’expression comme l’antidote contre toutes les formes de totalitarisme. Les autres veulent protéger la liberté de religion et assurer le respect de tout ce qui peut être le plus intime et le plus sacré pour l’homme. Ce qui pour les uns est un blasphème, n’est pour les autres qu’un sain exercice de la liberté d’expression.

    La position de la Cour européenne des droits de l’homme s’inscrit dans une logique d’équilibre entre ces deux pôles. Mais comment trouver cet équilibre ? Une conciliation est-elle possible? Un large débat social est nécessaire pour trouver et assurer l’équilibre entre la liberté d’expression et le respect de la croyance d’autrui.

    Les conférenciers invités vont nous aider à réfléchir sur cette question.

    ________________________


    Freedom of expression is a fundamental human right and is considered to be one of the pillars of democracy. However its limits are a matter of controversy especially in the wake of the Paris events of January 7th 2015.

     

    Some see freedom of expression as the antidote to all forms of totalitarianism; others want to protect freedom of religion and to ensure respect for all that is most intimate and sacred to the human person. What is blasphemy for some is for others no more than a healthy exercise of freedom of expression.


    The position taken by the European Court of Human Rights is based on an equilibrium between these two poles. But how to find that equilibrium? Is a reconciliation possible?  A wide-ranging social debate is necessary to find and guarantee an equilibrium between freedom of expression and respect for the beliefs held by others.

     

    The invited speakers will help us to reflect on this question.


    La conférence aura lieu en français avec l`interprétation simultanée vers l`anglais.
    The conference will be held in French with simultaneous translation into English. 

     

    address is:

    Chapel for Europe - Chapelle de la Résurrection

    Rue Van Maerlant 22-24

    Bruxelles 1040

    Belgium

  • Belgique : un nouveau dossier de l'Institut Européen de Bioéthique consacré à l'euthanasie des enfants

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    Belgique : euthanasie des enfants : nouveau dossier de l'IEB

     

    Il y a un an était promulguée la loi du 28 février 2014 « modifiant la loi du 28 mai 2002 relative à l'euthanasie, en vue de l'étendre aux mineurs ». La Belgique devenait ainsi le premier et seul pays au monde à autoriser l’euthanasie de mineurs sans qu’aucune condition relative à l’âge de ceux-ci ne doive être rencontrée.
    Certains s’en sont félicités, rappelant le rôle « pionnier » joué par la Belgique dans la mise en place d’un cadre légal pour l'euthanasie, présentée comme ultime « acte d’humanité » dont tout patient, majeur ou mineur, devrait pouvoir bénéficier. D’autres, en revanche, au Parlement et au sein de la société civile, se sont opposés à l’extension de la loi. Parmi ceux-ci, près de deux cents pédiatres et spécialistes de soins palliatifs pédiatriques.

    De toute évidence, les questions éthiques, juridiques et médicales que suscite l’euthanasie ne sont pas moindres lorsqu’il s’agit d’accéder à une demande provenant d’un patient mineur. Un nouveau dossier de l'IEB en offre un aperçu et, après avoir dressé les contours des nouvelles dispositions légales, propose quelques considérations critiques.

    NOUVEAU DOSSIER de l'IEB : ICI

  • L'avortement à la une au sommet de l'ONU-Femmes à Santiago du Chili

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    La dépénalisation de l’avortement a été le thème central du sommet de l’ONU Femmes 

    Dès la première minute du congrès «Femmes et pouvoir» qui s’est déroulé ce week-end à Santiago du Chili, l’une des questions les plus importantes a été l’avortement. Lors de l’ouverture de ce sommet organisé par le gouvernement chilien et l’ONU Femmes, le président du Chili, Michelle Bachelet a fait référence à l’avortement, en déclarant que« (le Chili) est à quelques semaines d’un projet de loi dépénalisant l’avortement, aujourd’hui interdit quelles que soient les circonstances ». Le projet chilien permettrait l’avortement selon trois cas: la vie de la mère en danger, malformation du fœtus et le cas du viol. Elle a regretté également que cette initiative soit traitée dans un parlement composé de 84% d’hommes: « C’est le genre de partialité que nous devons corriger « .

    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon a pour sa part donné un soutien clair à Mme Bachelet en soulignant que l’avortement est un droit « que les femmes devraient être libres de choisir ». Quelques jours avant le congrès sur CNN Chili, Phumzile Mlambo-Ngcuka, directeur exécutif d’ONU Femmes, avait également évoqué l’initiative déclarant que« le projet de loi sur la décriminalisation de l’avortement selon trois cas est un bon début. » Elle partageait les mots de Ban Ki-Moon en notant que la santé reproductive est un droit pour les femmes, et en appelant l’Église catholique à« évoluer ». María Antonieta Saa, ancien député PPD (Parti pour la Démocratie, gauche), a également fait l’éloge du projet, rappelant qu’elle a insisté, au cours de ses années de parlementaire, à plusieurs reprises pour ouvrir le débat sur ce point. « Le projet sur l’avortement est plutôt positif, même si les gens de droite veulent criminaliser les femmes qui l’effectuent. C’est un grand pas que cette question soit examinée « , a-t-elle ajouté.

    L’opposition a rejeté la forte exposition donnée à l’avortement dans ce sommet. Le député UDI (Union Démocrate Indépendante, droite) María José Hoffmann a noté que « dans une telle réunion si importante pour les femmes, l’allocution du Président axée sur comment le Chili traite l’avortement, a été un gaspillage de temps. Il aurait pu parler de discrimination contre les femmes, du coût individuel de la maternité, des faibles pensions. Il y a tellement de thèmes sociaux plus importants que la promotion de l’avortement. » Claudia Nogueira (députée, UDI) a aussi critiqué le discours de Bachelet sur l’avortement notant que l’opposition n’était pas été invitée à s’exprimer. « Si l’opposition était présente, ce ne sont pas des applaudissements qu’il y aurait, mais des huées. N’en doutez pas. Il existe un équilibre dans notre société et ce n’est pas ce qui se reflète. C’est un événement organisé par la gauche de ce pays, vers la gauche. Ils veulent nous réduire au silence et cela se constate lors de l’examen sur l’avortement. »

  • "Prêtres et consacrés, portez votre habit"

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    NKoue.jpegUne monition qu’on serait bien en peine de trouver présentement en Europe, même à Rome, on la trouve sans complexe en Afrique: éditorial de Mgr Pascal N'Koué, archevêque de Parakou dans le bulletin de mars du diocèse de Parakou au Bénin, relayé par le blog « salon beige » :

    "On ressent aujourd’hui particulièrement la nécessité que le prêtre homme de Dieu, dispensateur de ses mystères, soit reconnaissable par la communauté, également grâce à l’habit qu’il porte, signe sans équivoque de son dévouement et de son identité de détenteur d’un ministère public" (Directoire pour le ministère et la vie des prêtres, n°66). Nous abordons un sujet délicat. C’est que notre vocation est comme une épée à double tranchant. Nous sommes dans le monde mais nous ne sommes plus du monde. Bien sûr que nous sommes créés libres et Dieu qui nous donne cette liberté tient à nous respecter. Avant de continuer, écoutons saint Paul : «Frères, votre vocation, c’est la liberté. Non pas cette liberté qui sert à justifier les appels de la chair, mais celle qui nous met au service les uns des autres par amour…» (Ga 5, 13). La liberté n’est pas synonyme du laisser- aller.

    Que de vocations sont nées attirées par le vêtement d’un clerc ou d’un religieux. Que de servants de messe ont voulu devenir prêtres à cause de la soutane de "mon Père" ! Certains en sourient peut-être. Et pourtant pour se manifester, Dieu passe souvent par des impondérables, ce qui n’a pas de poids aux yeux des grands, des savants, des rationalistes.

    Sainte Catherine de Sienne, 25e enfant de sa mère, née un dimanche des rameaux de 1347 sera fascinée très tôt par les Frères prêcheurs vêtus de noir et de blanc. Elle veut leur ressembler, elle veut même se déguiser en homme pour pouvoir devenir aussi "dominicain". Plus tard, elle sera appelée par les gens de Sienne "mantellata" à cause du manteau noir des tertiaires dominicaines qu’elle portait sur ses épaules comme une vieille dame, alors qu’elle était encore une adolescente de quinze ans. Un feu mystique l’habitait. Elle voulait tout donner au Christ et rien à l’Ennemi. L’habit des dominicains n’a pas été neutre dans sa vocation. Je nous rappelle que c’est elle qui a fait revenir à Rome le Pape d’Avignon.

    Au Bénin, les séminaristes prennent en général la soutane avec le rite du lectorat. Cela a lieu publiquement au cours d’une grand-messe. A Parakou, l’Evêque bénit la soutane en ces termes :

    « Seigneur Jésus, Toi qui, revêtu de Ta tunique sans couture, parcourais les rues de la Galilée en faisant le bien, Daigne bénir les soutanes + dont se revêtiront N N., comme signe distinctif de leur appartenance au groupe des candidats en marche vers ton Autel sacré, pour le salut des âmes. Qu’au milieu des hommes où ils passeront, et soutenus par la force de ton Esprit, ils puissent témoigner sans honte des valeurs du Royaume des cieux par la sainteté de leur vie. Nous te le demandons à Toi, Pasteur éternel, Unique Sauveur et Grand-Prêtre par excellence, qui règnes avec le Père et le Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen ».

    La soutane n’est pas un vêtement neutre. Cet habit exprime deux choses : la mort à soi-même et au péché d’une part, la vie joyeuse soumise à Dieu, notre part d’héritage, d’autre part. Ces deux réalités (mort et résurrection) sont les deux faces d’un unique mystère auquel le prêtre est configuré dans le Christ. La mort et la résurrection sont exprimées de façon inséparable dans cet habit-symbole. Aussi, la soutane est comme un suaire qui tient le clerc enseveli dans le Christ. Elle exprime son état de mort et de sépulture qui manifeste que nous sommes dans le monde sans être du monde. En revêtant la soutane chaque matin, le clerc devrait prononcer cette phrase du psalmiste : "Dominus pars hereditatis meae", « Seigneur, tu es ma part d’héritage. Je n’ai pas d’autre bonheur que Toi ». (Ps 15, 5).

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  • Le sommaire du dernier numéro de La Nef (mars 2015)

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    Sommaire du dernier numéro
     
    (Les articles "en lien" sont accessibles; il suffit de cliquer sur les titres) 
     
    Sommaire du n°268 de mars 2015
    SOMMAIRE DU N°268 DE MARS 2015

    ÉDITORIAUX

    Quel fanatisme ?, par Christophe Geffroy
    La guerre sur deux fronts, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Europe : vers la vente d’enfants, par Grégor Puppinck
    À rebours : Mauvaise nouvelle ?, par Falk van Gaver
    Pour ne pas être des lapins, par l’abbé Laurent Spriet
    Géopolitique d’abord : Comme toujours, par Paul-Marie Coûteaux
    La réalité du populisme, par Christophe Geffroy 
    Série libéralisme (6) : Des structures de violence, par Jean-Louis Schlegel
    Échos d’Orient : Libanisation, par Annie Laurent
    Chronique Vie : Conscience morale, par Pierre-Olivier Arduin

    ENTRETIEN
    Les Petites Sœurs de l’Agneau : porter la joie de Dieu, 
    entretien avec Sœur Marie-Liesse

    DOSSIER : LES CATHOS AUJOURD’HUI
    Radiographie des cathos français, par Jacques de Guillebon
    Sables mouvants, par Michel Toda
    Des cathos décomplexés, par Christophe Geffroy
    Catéchisme : une crise sans fin, par Denis Sureau
    De l’utilité des chrétiens, par Jean-Guilhem Xerri
    Une situation nouvelle, par le P. Thierry-Dominique Humbrecht
    Un déclin inéluctable ?, par Jean-Pierre Denis
    La foi, notre essentiel !, par l’abbé Guillaume de Tanoüarn

    VIE CHRÉTIENNE
    L’oraison pour tous (4/5) : Le Ciel dans la foi, par l’abbé Éric Herth
    Question de foi : Carême et sacrifice, par l’abbé Hervé Benoît

    CULTURE
    Blaise Pascal, l’« effrayant génie », par Falk van Gaver
    Notes de lecture, chroniques Musique, Sortir, Cinéma, Internet, Livres jeunes
    Au fil des livres : Les Bourbon Parme, par Philippe Maxence
    Un livre, un auteur, entretien avec Alain de Benoist
    Portrait : Père Toufic Eïd, par Marine Tertrais

    BRÈVES
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  • Monseigneur Léonard à l'Université de Liège: enjeux des synodes sur la famille

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    Copie de ulg_28janv.jpg

     

     

     

     

     

     

    SYNODE SUR LA FAMILLE : ECHOS ET PERSPECTIVES

    Compte rendu du lunch débat avec Monseigneur André Joseph LÉONARD

    Archevêque de Malines-Bruxelles,

    membre du Synode extraordinaire sur la famille

    à l'Université de Liège, salle des Professeurs, mercredi 28 janvier 2015

    IMG_6910.JPGLe mercredi 28 janvier dernier, Mgr André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles était l’invité d’un lunch-débat organisé à l’Université de Liège par l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe éthique sociale, associés au forum de conférences Calpurnia. Le thème de son exposé portait sur les enjeux du synode extraordinaire des évêques réunis à Rome du 5 au 19 octobre 2014. Il s’inscrit dans le cadre d’un cycle de rencontres intitulé « La Famille : solution ou problème". Voici la transcription des propos de l’orateur (les intertitres et les italiques sont de notre fait) :

     

    LA CONFÉRENCEIMG_6904.JPG 

    IMG_6903.JPG 

    téléchargement (6).jpgtéléchargement (2).jpg

    « Je vais peut-être vous décevoir : malgré le titre annoncé de ma conférence je ne parlerai pas beaucoup du synode sur la famille, ni passé, ni futur.  S’agissant du synode passé, on trouve facilement sur internet les 58 paragraphes du rapport final que sert maintenant de lineamenta pour une consultation qui va se faire à tous les niveaux afin de produire l’ instrument de travail  du synode futur d’octobre 2015 et il est difficile de parler de celui-ci maintenant. Si, tout à l’heure, vous m’y invitez ou si vous m’y contraignez, je pourrai parler un peu de ce qui s’est passé au synode extraordinaire d’octobre 2014, mais je pense que le plus important est dit dans les 58 propositions finales de celui-ci.

    Il m’est difficile de vous parler des enjeux, des joies, des épreuves, des peines  de la famille -car c’est là l’objet de ma conférence- sur base de ces courts paragraphes. Par nature, par instinct, je préfère me situer dans un contexte plus large et plus structuré.

    La question de la famille se pose parce que nous sommes des esprits incarnés

    La question de la famille se pose parce que nous sommes des esprits incarnés. Je ne sais pas s’il y a un esprit de famille qui unit les anges et les archanges, mais si c’était le cas, ce devrait être très différent de ce que nous vivons. Les animaux présentent certains phénomènes qui ressemblent à ce que nous vivons dans nos familles mais avec une énorme différence, car nous vivons les réalités de la famille en tant qu’esprits incarnés : le corps et l’esprit  -le corps aussi- font partie de notre destinée. Si nous étions de purs esprits, la famille n’existerait pas : il y aurait des affinités purement spirituelles entre nous.

    Le corps est une réalité extraordinaire et, pour en parler, l’Eglise est particulièrement  bien outillée par la révélation biblique. D’abord parce que, dans l’ensemble de l’univers physique, le corps humain est ce qu’il y a de plus prestigieux, le corps c’est le cheval de Troie de l’esprit à l’intérieur du cosmos, c’est par là que l’esprit s’introduit dans la matière. Le corps est un merveilleux instrument de communication, de production. On peut travailler avec son corps, communiquer avec son corps. Avec la main on peut communiquer la colère, la vengeance, l’amitié, la tendresse. On peut communiquer tant de choses par les mimiques, les gestes. Sans oublier ces extraordinaires cordes vocales humaines qui nous permettent de produire des sons articulés qui abritent du sens : c’est un phénomène infiniment plus complexe que le roucoulement des oiseaux, le gazouillis des pinsons ou le grognement des porcs. C’est un instrument de communication exceptionnel. Il y a tout un langage du corps qui est une pure merveille.

    La sexualité fait partie de ce langage avec une dimension tout à fait unique dans la sexualité animale et végétale. Je ne suis pas biologiste mais je pense que l’espèce humaine est la seule où la rencontre sexuelle peut se faire visage contre visage. Il y a dans l’agencement même de la complémentarité de l’homme et de la femme la promesse d’une union interpersonnellevisage contre visage et, en même temps, un langage de la sexualité qui est en même temps un langage qui signifie la procréation. Car la sexualité humaine, ou la sexualité animale, est organisée comme un laboratoire riche en ressources pour permettre la transmission de la vie, qui fait partie du langage objectif de la sexualité. Sans la dimension sexuelle de notre corps, il n’y aurait pas ce phénomène merveilleux de la famille. Mais cette dimension s’accompagne d’une part d’obscurité, comme tout notre corps.

    Notre corps est un instrument d’action performant. C’est aussi un instrument et un lieu de passion. Le corps nous expose à la souffrance. Il est vulnérable : il fleurit, il s’épanouit, il vieillit, il se déglingue, il s’en va, il périt. Toute chair est comme l’herbe des champs, disait déjà le prophète Isaïe. Le corps  nous expose à la violence, à la souffrance, à la maladie. Il est aussi un lien d’opacité. Dans la plus agréable union, tu seras toi, je serai moi et nous ne serons jamais un. Il y aura toujours le mur infranchissable de notre corporéitéLes esprits peuvent fusionner, les corps pas totalement. La sexualité humaine est une promesse de plaisir, de joie, de bonheur, de vie mais elle est aussi habitée par de l’aveuglement, de la sauvagerie, de la brutalité. Elle est un lieu de plaisir, de joie, de fécondité  mais aussi de souffrance, de domination, d’exploitation et de mort. Il y a une ambigüité dans la sexualité comme dans le corps.

    La foi chrétienne est particulièrement douée pour prendre la mesure de la grandeur et de la fragilité du corps

    La foi chrétienne est  particulièrement douée pour prendre la mesure de la grandeur et de la fragilité du corps.

    Témoins de sa grandeur, nous sommes, avec le judaïsme -pour une part aussi l’islam, je pense- une religion du corps.  Mais il n’y a aucune philosophie, ni aucune religion autre que le christianisme qui ait osé penser, sur base de faits qui se sont inscrits dans l’histoire, qu’il y a un corps humain  qui est celui d’une personne divine, qui est le corps de Dieu : le Corps de Jésus qui est maintenant encore  et plus que jamais, le corps d’une personne divine.

    Et nous vénérons une femme qui a mis Dieu au monde : elle n’a pas mis au monde la divinité, mais elle a mis au monde Quelqu’un qui est Dieu, parce qu’elle est une femme et qu’elle a un corps.

    Le salut du monde s’est joué sur la croix, dans le corps humilié, dépouillé, blessé, outragé, crucifié de Jésus et du corps ressuscité qui a traversé la mort et inauguré un monde nouveau où le corps n’a plus la pesanteur qu’il a maintenant : il n’est plus voué à la mort comme il l’est présentement.

    Et nous pensons que cette réalité, le corps humain de Jésus, crucifié, ressuscité, qui traverse la mort, qui inaugure un monde nouveau, est parmi nous. Ce matin, j’ai célébré l’eucharistie : eh bien, la croix de Jésus ressuscité était là, présente et quand nous communion au corps de Jésus, nous communions, nous qui allons mourir dans quelques temps, à la vie impérissable du Ressuscité et nous croyons non seulement en la résurrection de Jésus, à sa présence dans la parole de Dieu et dans l’eucharistie mais nous croyons que nous-mêmes nous allons ressusciter.

    Enfin, je dis nous, mais il y a des enquêtes qui montrent qu’il y a une majorité de catholiques qui n’y croient pas vraiment, qui croient que notre corps va se dissoudre en pourriture, en poussière ou en cendre mais qu’après cela, c’est fini. Il y a peut-être bien l’âme qui subsiste mais le corps, lui, est envoyé à la poubelle pour toujours.  Or le Credo se termine par ces mots : je crois à la résurrection des morts -ou de la chair- et à la vie éternelle. Bien sûr, cette carcasse va périr et se dissoudre dans quelques temps mais Dieu, c’est ce que nous promet Jésus et il y a des raisons de croire à ses promesses, va recréer nos corps : nous serons recrées dans notre être corporel, un corps plus beau encore, plus performant et plus durable que le corps présent.

    Il y a des pisse-vinaigres partout : je sais bien qu’à certaines  périodes de l’histoire, des théologiens et même des Pères de l’Eglise ont parlé un peu négativement du corps, en raison de l’opacité présente du corps. Nous ne sommes plus au paradis terrestre, pour évoquer la condition originelle de la création, avant le big bang etc. ni au paradis céleste où la vie est impérissable. Nous sommes dans l’entre-deux de cet univers où, comme dit saint Paul, nous gémissons dans l’attente de la pleine rédemption de notre corps et nous sommes encore, comme toute la création, asservis à l’esclavage de la corruption, comme Paul dit dans la Lettre aux Romains, chapitre 8e, versets 18 et suivants. Mais, ceci étant, nous jetons un regard  positif -exceptionnel dans l’histoire humaine- sur la destinée du corps humain.

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