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Société - Page 630

  • L’ « instrumentum laboris » du prochain synode sur la famille enfin disponible en français.

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    Le document qui servira de base de travail au deuxième Synode sur la famille, publié par le Saint-Siège le 23 juin, est désormais disponible en français. Les paragraphes en italiques sont directement issus du rapport du synode de l'an passé. Y voit-on réellement plus clair sur les sujets qui fâchent ?

    a)   S’agissant de l’accès des divorcés remariés à la communion sacramentelle les paragr. 1 et 2 de l’article 123 semblent se contredire : en réalité, l’ « instrumentum » se borne à noter (ce  qui est son rôle légitime), mais de façon embrouillée, les thèses divergentes qui s’affrontent:

    "122. (52) La réflexion a porté sur la possibilité pour les divorcés remariés d’accéder aux sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie. Plusieurs  Pères synodaux  ont insisté pour maintenir la discipline actuelle, en vertu du rapport constitutif entre la participation à l’Eucharistie et la communion avec l’Église et son enseignement sur le mariage indissoluble. D’autres se sont exprimés en faveur d’un accueil non généralisé au banquet eucharistique, dans certaines situations particulières et à des conditions bien précises, surtout quand il s’agit de cas irréversibles et liés à des obligations morales envers les enfants qui viendraient à subir des souffrances injustes. L’accès éventuel aux sacrements devrait être précédé d’un cheminement pénitentiel sous la responsabilité de l’évêque diocésain. La question doit encore être approfondie, en ayant bien présente la distinction entre la situation objective de péché et les circonstances atténuantes, étant donné que «l’imputabilité et la responsabilité d’une action peuvent être diminuées voire supprimées» par divers «facteurs psychiques ou sociaux» (CEC, 1735).

    123. Pour affronter ce thème, un commun accord existe sur l’hypothèse d’un itinéraire de réconciliation ou voie pénitentielle, sous l’autorité de l’évêque, pour les fidèles divorcés et remariés civilement, qui se trouvent dans une situation de concubinage irréversible.  En référence à Familiaris Consortio 84, un parcours de prise de conscience de l’échec et des blessures qu’il a produit est suggéré, avec le repentir et la vérification de l’éventuelle nullité du mariage, l’engagement à la communion spirituelle et la décision de vivre dans la continence.

    D’autres, par voie pénitentielle entendent un processus de clarification et de nouvelle orientation, après l’échec vécu, accompagné d’un prêtre député à cela. Ce processus devrait conduire l’intéressé à un jugement honnête sur sa propre condition, où ce même prêtre puisse faire mûrir son évaluation pour pouvoir faire usage du pouvoir de lier et de dissoudre en fonction de la situation.

    Pour ce qui est de l’approfondissement de la situation objective de péché et de l’imputabilité morale, certains suggèrent de prendre en considération la Lettre aux évêques de l’Église catholique sur l’accès à la Communion eucharistique de la part des fidèles divorcés remariés de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (14 septembre 1994) et la Déclaration sur l’admissibilité des divorcés remariés à la Communion eucharistique du Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs (24 juin 2000)".

    b)   S’agissant de la reconnaissance ecclésiale des unions entre « gays », le porte-parole des évêques belges, Mgr Johan Bonny, éprouvera manifestement quelque difficulté à faire prévaloir sa thèse : à première vue, l’article 131 ne lui offre pas une grande marge de manœuvre…

    130. (55) Dans certaines familles, des personnes ont une orientation homosexuelle. À cet égard, nous nous sommes interrogés sur l’attention pastorale à adopter face à ces situations, en nous référant à l’enseignement de l’Église : «Il n'y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille». Néanmoins, les hommes et les femmes ayant des tendances homosexuelles doivent être accueillis avec respect et délicatesse. «À leur égard, on évitera toute marque de discrimination injuste» (Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles, 4).

    131. Il est réaffirmé que chaque personne, indépendamment de sa tendance sexuelle, doit être respectée dans sa dignité et accueillie avec sensibilité et délicatesse, aussi bien dans l’Église que dans la société. Il serait souhaitable que les projets pastoraux diocésains réservent une attention spécifique à l’accompagnement des familles où vivent des personnes ayant une tendance homosexuelle et à ces mêmes personnes.

    132. (56) Il est totalement inacceptable que les Pasteurs de l’Église subissent des pressions en ce domaine et que les organismes internationaux subordonnent leurs aides financières aux pays pauvres à l’introduction de lois qui instituent le “mariage” entre des personnes du même sexe".

    JPSC

  • Proche-Orient. Des raisons d’espérer malgré tout ?

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    Marc-Fromager (1).jpgDe Marc Fromager, directeur de l’AED (aide à l’Eglise en détresse) France, dans le Revue « La Nef », n° 272, juillet-août 2015 :

    « La crise au Proche-Orient est le produit combiné de responsabilités locales (enjeux énergétiques, lutte entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, radicalisation de l’islam) et étrangères (ingérences occidentales). Dans ce contexte, les chrétiens disparaissent, même s’il existe quelques raisons d’espérer. 

    Cela fait maintenant un an que l’État islamique a émergé, ce qui a provoqué un exode de 1,3 million de personnes dont 125 000 chrétiens qui ont fui vers Erbil, la capitale du Kurdistan, ayant tout perdu en quelques heures, pour ne pas renier le Christ. L’AED a apporté 7,2 millions d’euros en Irak en un an pour les aider (nourriture, logements et écoles). La Syrie est également plongée dans la guerre depuis 2011, et cela a aussi suscité un exode massif (12 millions de déplacés). Pourquoi tout cela ? Distinguons deux types de responsabilités, les locales et les étrangères.

    Première responsabilité locale : la guerre entre sunnites et chiites, qui n’est pas réellement une dispute doctrinale mais bien plus une lutte entre l’Arabie Saoudite et l’Iran pour la suprématie régionale. Pour briser l’arc chiite (Iran, Irak, Syrie [alaouites] et Liban [Hezbollah]) qui la menace, l’Arabie Saoudite cible le « maillon faible », à savoir la Syrie dont la majeure partie de la population est sunnite. Objectif : renverser Bachar el-Assad pour mettre les sunnites au pouvoir.

    Deuxième responsabilité locale : le projet de gazoduc qatari qui devait alimenter le marché européen en passant par la Syrie. Le refus de la Syrie (pour ne pas nuire à son allié russe dont l’Europe est très dépendante pour le gaz) a déclenché la guerre. Objectif là aussi : renverser Bachar.

    Pour cela, les pétromonarchies soutiennent les djihadistes dont sont issus les combattants de l’État islamique. L’exode des chrétiens syriens qui fuient la guerre et des Irakiens effrayés par l’État islamique a donc la même source. À ces raisons contingentes s’ajoute une autre responsabilité locale, la radicalisation de l’islam qui diminue la possibilité même du « vivre ensemble ». Les chrétiens n’y ont plus leur place.

    Les responsabilités étrangères sont également incontournables : les « guerres du Golfe » (1991 et 2003), sans oublier l’embargo anglo-américain entre les deux opérations (on estime à 500 000 le nombre d’enfants irakiens morts en 12 ans faute d’accès à des médicaments et à une nourriture suffisante – on peut parler de génocide), ont évidemment gravement nui à l’Irak. Les dix années d’occupation (2003-2013) n’ont rien arrangé. 

    Il semble aussi qu’il existe un plan israélo-américain de redécoupage du Proche-Orient basé sur la constitution de zones mono-ethniques et mono-religieuses. Cela conforterait Israël qui se veut un État juif (basé sur une religion) et faciliterait le contrôle de la région par les États-Unis dont la puissance ne serait plus contrariée.

    Enfin, il y a l’alignement systématique de notre politique au Proche-Orient sur celle des Saoudiens et des Qataris, ce qui explique notre acharnement à renverser Bachar, alors que notre intérêt serait bien au contraire de stabiliser la Syrie, si l’on voulait lutter contre l’État islamique et surveiller nos propres djihadistes sur le terrain. Pourquoi ce suivisme ? On peut imaginer qu’on ait besoin de leurs pétrole, gaz et investissements ainsi que de leur vendre des armes. Tout cela crée des liens.

    Veut-on vraiment en finir avec l’État islamique ? Si on voulait résoudre le problème, il faudrait exiger de la péninsule arabique, de la Turquie et de l’Occident qu’ils cessent de soutenir les djihadistes rassemblés dans le nord-est syrien et réunir autour de la table tous les acteurs de cette crise, y compris les Iraniens, les Russes et le régime syrien. Comme rien de tout cela n’est fait, la guerre va continuer, nos djihadistes vont continuer à y aller et 

    en revenir, les chrétiens vont continuer à disparaître et l’ensemble de la population locale va continuer à souffrir !

    Des raisons d’espérer malgré tout ? L’Espérance est une vertu théologale, la guerre va bien finir un jour car ce niveau de violence ne peut pas durer, il y a de plus en plus de conversions au christianisme, il y a paradoxalement de plus en plus de chrétiens (étrangers) dans cette région du monde et les églises de la Péninsule arabique sont archibondées. Une cathédrale est actuellement en construction au Bahreïn !

    Tôt ou tard, l'islam va devoir se réformer sous peine de s'effondrer car il est gangrené par ses extrêmes, on assiste d'ailleurs au réveil des musulmans modérés, en Égypte par exemple, où des dizaines de millions d'Égyptiens (la plupart musulmans) sont descendues dans la rue pour exiger de l'armée qu'ils les débarrassent des Frères musulmans. Au-delà du contrat des Rafales, l'Égypte est le dernier obstacle à une continuité territoriale djihadiste qui va du Proche-Orient à la bande sahélo-saharienne. C'est aussi le pays où il reste le plus de chrétiens d'Orient.

    *« Le monde est petit et les gens murmurent » (proverbe toscan) ».

    Ref. Des chrétiens otages

     JPSC

     

  • Quand la Belgique valide le suicide par euthanasie

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    Lu sur Alliance Vita :

    Suicide par euthanasie validé en Belgique

    La révélation, à la fin du mois de juin, qu’une jeune belge de 24 ans en bonne santé physique a obtenu de pouvoir être euthanasiée en raison de ses pensées suicidaires provoque un malaise profond en Belgique et à l’étranger.

    D’après ce que révèlent progressivement les médias, cette jeune femme a une vie sociale et amicale, mais aurait fait plusieurs tentatives de suicide et séjours en hôpital psychiatrique. C’est là qu’elle aurait croisé une autre jeune qui lui aurait parlé d’euthanasie. En creusant, on découvre une famille souffrante, un père alcoolique, une scolarité difficile…

    On assiste à une véritable mise en scène par cette jeune flamande qui se dit passionnée d’art et de théâtre. C’est par un témoignage dans le quotidien flamand De Morgen le 20 juin 2015, que la jeune fille annonce son euthanasie pour… cet été. Le Monde cite des extraits dans son édition du 22 juin dernier  : « Ma vie est un combat depuis ma naissance. Quotidien. Certains jours, je me traîne littéralement de seconde en seconde. Mes 24 ans ont donc été une éternité. » Et maintenant qu’elle sait qu’elle ne vivra pas au-delà de l’été, elle confie : « Je suis délivrée d’un poids énorme. »

    La loi belge autorise l’euthanasie si « le patient se trouve dans une situation médicale sans issue et fait état d’une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable », ces conditions devant être validées par deux médecins. Si le médecin est d’avis que le décès n’interviendra manifestement pas à brève échéance, un troisième médecin doit être consulté (psychiatre ou spécialiste de la pathologie concernée).

    Ce sont donc 3 médecins, dont un psychiatre, qui ont validé cette demande d’euthanasie. Cela souligne combien la loi belge est floue et extensive quant à l’interprétation de l’existence de « souffrances psychiques intolérables » et du caractère « grave et incurable » de la pathologie. 

    Comment un psychiatre a-t-il pu céder aux tendances suicidaires d’une jeune patiente ? Quelle répercussion aura la médiatisation d’un suicide accompagné et validé par la société belge ? Les acteurs de la prévention du suicide, particulièrement chez les jeunes, peuvent être inquiets. Le taux de suicide en Flandre reste l’un des plus élevés d’Europe, tout comme celui de l’ensemble de la Belgique, où l’on estime qu’environ 2.000 personnes se suicident chaque année.

    Pour aller plus loin : http://www.atlantico.fr/decryptage/autorisee-mourir-24-ans-parce-qu-elle-plus-envie-vivre-belgique-accumule-derives-euthanasie-carine-brochier-beatrice-stella-2217502.html#ibsvRasR0h2t4cCF.99

  • Pourquoi l'Europe est démunie face au djihadisme

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    De Mathieu Slama sur FIGAROVOX :

    Pourquoi l'Europe est désemparée face au terrorisme islamiste

    FIGAROVOX/ANALYSE - Comment en arrive-t-on à un tel déferlement de violence? Les attentats de vendredi ont suscité stupeur et incompréhension. Pour Mathieu Slama, l'État islamique se nourrit du vide spirituel de nos sociétés occidentales.

    Certains parlent d'une déclaration de guerre. D'autres alertent contre le risque de l'amalgame. Tout le monde ou presque est d'accord pour dire que le terrorisme islamiste contemporain représente un danger immense pour nos sociétés occidentales.

    Mais il y a un autre enjeu. Les attentats commis par des fous de Dieu ne nous bouleversent pas seulement en raison de leur atrocité. Cet enjeu n'est pas facile à saisir. Il s'échappe quand nous tentons de rationaliser ces événements, d'en comprendre la logique. Comment des hommes, dont certains sont nés en France, jouissant du confort prodigué par notre modernité occidentale, comment ces hommes peuvent-ils décider, à un moment de leur vie, de mettre un terme à ce confort et à leur existence dans un déchaînement de violence? Il y a derrière cela un immense mystère. Y voir le simple résultat de la folie, de la détresse sociale ou de la contestation ne suffit pas.

    L'Europe occidentale ne peut pas, en réalité, comprendre un tel phénomène, et encore moins y répondre idéologiquement. La question religieuse y a été progressivement reléguée à une affaire de croyance individuelle, d'«option spirituelle». Le sacré n'est plus sacré, au sens où il doit être, nécessairement, désacralisé. Le droit au blasphème devient un droit fondamental. Les Femen ont pignon sur rue, malgré leurs outrances. Les réformes sociétales, sans limites ni prudence, sont imposées au mépris du bon sens. L'Europe occidentale consacre la victoire de l'individu roi, libéré de toute transcendance et enracinement: l'homme sans contexte, pour reprendre l'expression de Rémi Brague. Face au retour du religieux dans sa forme la plus absolue et monstrueuse, l'Europe est désemparée.

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  • La tour de Babel comme remède au chaos ?

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    L’université Al-Azhar dénonce les "violences odieuses" commises par les djihadistes et demande à la communauté internationale de sortir de ses ambigüités pour lutter sérieusement contre eux. Un article d’Isabelle Couturier sur le site « aleteia » :

     « L’université Al-Azhar, une des plus anciennes universités d'étude de l’islam, basée en Égypte, dénonce les "odieuses" violences perpétrées par le prétendu État islamique (EI) et appelle le monde entier à s’unir pour vaincre ce groupe "par tous les moyens possibles". 


    Les djihadistes souillent l’image de l’islam et des musulmans

    Ces violences sont "une violation de toutes les règles religieuses et humanitaires", dénonce avec force l’université, au lendemain du terrible vendredi noir des attentats sanglants – en Tunisie, au Koweït, en Somalie et en France – perpétrés par les djihadiste, trois jours après un appel de l’EI aux musulmans dans le monde à engager la guerre sainte contre les "mécréants" durant le mois de ramadan.

    Les positions d’Al-Azhar sont très respectées dans l'ensemble du monde arabo-musulman. L'institution millénaire est l'un des principaux centres théologiques du sunnisme, la principale branche de l'islam, affichant depuis des années une volonté de promouvoir un islam modéré et le dialogue avec les chrétiens, comme le rappellent divers médias ponctuellement. Le grand imam d'Al-Azhar, Ahmed Al-Tayeb, n’hésite pas à utiliser les mots les plus durs pour condamner les actions du groupe et dédouaner l'islam de ses agissements. Il qualifie ses membres de "criminels" qui "souillent l'image de l'islam et des musulmans".

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  • Pour le cardinal archevêque de Gênes, c'est la fin, l'Europe est en train de mourir

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    carlo-caffarra-bologna-ansa.jpgSur son blog, Jeanne Smits traduit une interview accordée par le Cardinal Caffarra au journal Il Tempo :

    La lucidité du cardinal Caffarra (cardinal-archevêque de Gênes) : l'idéologie du genre est l'œuvre du diable. « C'est la fin. L'Europe est en train de mourir. »

    Le cardinal Carlo Caffarra a longuement évoqué l'idéologie du genre, le « mariage » gay et la « glorification de l'homosexualité » qui annonce toujours la fin des civilisations, dans un entretien qu'il a accordé au journal italien Il Tempo à la veille de la marche pour la famille à Rome le 20 juin dernier. Je vous propos ici ma traduction de ce texte important, qui est un appel à ne jamais baisser les armes, quoi qu'il en coûte. – J.S.

    Plusieurs réflexions m’ont traversé l’esprit à l’occasion de la motion votée par le Parlement européen. La première est celle-ci : c’est la fin. L’Europe est en train de mourir. Et peut-être même n’a-t-elle aucune envie de vivre, car il n’y a pas de civilisation qui ait survécu à la glorification de l’homosexualité. Je ne dis pas : à l’exercice de l’homosexualité. Je parle de la glorification de l’homosexualité. Et je fais une incise : on pourrait observer qu’aucune civilisation n’est allée jusqu’à  proclamer le mariage entre personnes de même sexe. En revanche, il faut rappeler que la glorification est quelque chose de plus que le mariage. Dans divers peuples l’homosexualité était un acte sacré. De fait, l’adjectif utilisé dans le Lévitique pour juger la glorification de l’homosexualité à travers le rite sacré est celui d’« abominable ». Elle avait un caractère sacré dans les temples et dans les rites païens.

    C’est si vrai que les deux seules réalités civiles, appelons-les ainsi, les deux seuls peuples qui ont résisté pendant de nombreux millénaires – en ce moment je pense surtout au peuple juif – ont été ces deux peuples qui ont été les deux seuls à contester l’homosexualité : le peuple juif et le christianisme. Où sont les Assyriens ? Où sont les Babyloniens ? Et le peuple juif était une tribu, il paraissait n’être rien par rapport aux autres réalités politico-religieuses. Mais la réglementation de l’exercice de la sexualité que nous rencontrons, par exemple, dans le livre du Lévitique, est devenu un facteur de civilisation extrêmement important. Voilà ma première pensée : c’est la fin.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • « Laudato si » : réaction de Mgr Cattenoz, évêque d’Avignon

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    Le pape François a publié une encyclique sur l’écologie : quel rapport avec l’Evangile ? Réponse de l’évêque d’Avignon, Mgr Cattenoz, sur le site web de son diocèse :

    C’est un sujet très important. Le mal a désarticulé l’homme au point que l’homme ne sait plus où il en est. De la même manière, l’homme a perdu ses repères dans sa relation avec ses frères. Enfin, l’homme a perdu ses repères avec la Création matérielle tout entière. La Création a été voulue pour le service de l’homme mais pas pour que l’homme l’utilise pour son égoïsme personnel. Or, quand nous voyons comment au Nord, nous faisons usage des biens de la terre, il y a là un véritable scandale. Regardons, en Afrique, l’usage des biens de la terre comme le pétrole, le coltan (utilisé pour nos téléphones portables), en plus avec un gaspillage de matières premières, notamment en République Démocratique du Congo ! Regardons comment les Etats-Unis arrivent à régler maintenant le cours de matières premières : tout simplement en ayant des réserves telles que lorsque le prix monte, ils mettent sur le marché leurs réserves, ce qui fait chuter les prix ; et dès que les prix sont bas, ils reconstituent leurs réserves. Ils font ainsi la pluie et le beau temps.

    Du coup, la Création, au lieu d’être au service de l’homme, est au service de son égoïsme. Le Saint Père, dans cette encyclique a le désir de nous conduire à regarder en face cette relation de l’humanité avec la Création, dans une vue évangélique.

    Ce n’est pas une histoire de Pape de gauche ou pas, c’est une histoire évangélique très profonde. Quel est le rapport de l’homme au jardin ? N’oubliez pas qu’au début de la Création, Dieu a placé l’homme dans un jardin pour qu’il le cultive et le mette en valeur. Mais comment se fait la culture de la Création et sa mise en valeur ?...et non pas sa destruction à un rythme totalement fou !

    Il y a une vérité dans l’Eglise comme dans le monde : il y a une prise de conscience au plan moral d’un certain nombre de choses. Il y a un siècle, un siècle et demi, la peine de mort apparaissait tout à fait naturelle. Si un homme vivait complètement en dehors de ce qui fait la vie en société, la société avait le droit de l’éliminer. Aujourd’hui, au contraire, on pense que toute vie a du prix, qu’on ne peut pas y mettre fin par nous-mêmes.
    De la même manière, le rapport à la Création est une réalité dont l’Humanité elle-même n’a conscience que depuis peu de temps. On continue, par exemple, de voir la déforestation dans les pays comme le Cameroun ou la Côte d’Ivoire, ou encore l’Asie : on ne se rend pas compte que c’est dramatique à long terme pour la planète tout entière. Car l’oxygénation se fait par l’échange chlorophyllien, et si vous supprimez les forêts de la planète, nous aurons un problème fondamental d’oxygène et de gaz carbonique.

    Des sociétés ne pensent maintenant qu’à faire du bénéfice. En Haute-Volta ou au Burkina Faso, j’ai pu voir des sociétés cotonnières qui cultivaient intensivement le coton sans faire attention que les terres arables partaient dans la rivière et qu’au bout de 10a ns, la terre ne produisait plus rien. Eux s’en fichaient royalement, car ils allaient cultiver à quelques dizaines de kilomètres plus loin. Mais les paysans qui vivaient sur place n’avaient plus de terres du tout.

    L’écologie est donc quelque chose de fondamental sur le plan même de l’Evangile.

    Ref. Publication de l’encyclique sur l’écologie du Pape François

    JPSC

  • Le silence gêné des médias après la Manif pour Tous en Italie

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    Lu ICI, mais on peut en dire autant pour les médias belges :

    SILENCE GÊNÉ DES MÉDIAS FRANÇAIS APRÈS LA MANIF POUR TOUS EN ITALIE

    ALORS QU’UNE SIMPLE APPARITION DE FEMEN FAIT TOURNER LES IMPRIMERIES À PLEIN RÉGIME, LA MOBILISATION DE CENTAINES DE MILLIERS DE PERSONNES À ROME POUR LA DÉFENSE DE LA FAMILLE ET CONTRE LA DÉNATURATION DU MARIAGE SAMEDI 20 JUIN A ÉTÉ TRÈS PEU RELAYÉE PAR LES MÉDIAS DOMINANTS.

    « Une simple dépêche de l’Agence France-Presse, relayée automatiquement par la plupart des médias en ligne. Pas un article, pas un reportage », s’étonne le site catholique Aleteia. Si la Manif pour tous s’est bien félicitée pour cette mobilisation considérable, les médias français ont en effet brillé par leur silence, se contentant du « minimum syndical ».

    Les manifestants italiens s’étaient rassemblés pour s’opposer au projet de Matteo Renzi de légaliser les unions entre personnes de même sexe ouvrant un droit à l’adoption. « Bravo aux Italiens qui ont réussi une mobilisation historique que personne n’avait vu venir ! C’est un peu comme en 2012, en France, lors du lancement du mouvement social contre la loi Taubira »a déclaré Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour Tous.

    Au moins, nos voisins seront-ils épargnés par l’éternel débat médiatique qui succède à chaque manifestation en France : en Italie, la police ne communique pas sur le nombre de manifestants.

  • Le pape aurait-il fait "un pas timide vers l'acceptation du divorce" ?

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    Des commentaires parfois surprenants sont apparus dans la presse au sujet des propos que le pape a tenus hier (24 juin) lors de l'audience générale du mercredi. Certains y voient "un pas timide vers l'acceptation du divorce" (Libération). Chacun pourra se faire une idée exacte en lisant la traduction intégrale parue sur zenit.org de cette catéchèse donnée en italien par le pape François sur la place Saint-Pierre :

    Catéchèse du pape François sur les blessures en famille

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Dans les dernières catéchèses, nous avons parlé de la famille qui vit les fragilités de la condition humaine, la pauvreté, la maladie, la mort. Aujourd’hui, en revanche, nous réfléchissons sur les blessures qui s’ouvrent précisément à l’intérieur de la coexistence familiale. Quand, dans la famille même, on se fait du mal. La chose la plus terrible !

    Nous savons bien que, dans aucune histoire familiale ne sont absents les moments où l’intimité de ceux qui nous sont le plus chers est offensée par le comportement de ses membres. Des paroles, des actions (et des omissions !) qui, au lieu d’exprimer l’amour, le retirent ou, pire encore, le mortifient. Quand ces blessures, qui sont encore remédiables, sont négligées, elles s’aggravent : elles se transforment en arrogance, hostilité, mépris. Et à ce point, elles peuvent devenir des plaies profondes, qui divisent le mari et la femme et les poussent à chercher ailleurs compréhension, soutien et consolation. Mais souvent ces « soutiens » ne pensent pas au bien de la famille !

    Lorsque l’amour conjugal se vide, le ressentiment se diffuse dans les relations. Et souvent cet éclatement « retombe » sur les enfants.

    Voilà, les enfants. Je voudrais m’arrêter un peu sur ce point. Malgré notre sensibilité apparemment évoluée et toutes nos analyses psychologiques raffinées, je me demande si nous ne nous sommes pas aussi anesthésiés par rapport aux blessures de l’âme des enfants. Plus on cherche à compenser avec des cadeaux et des goûters, plus on perd le sens des blessures – plus douloureuses et plus profondes – de l’âme. Nous parlons beaucoup de troubles comportementaux, de santé psychique, de bien-être de l’enfant, d’anxiété des parents et des enfants… Mais savons-nous encore ce qu’est une blessure de l’âme ? Sentons-nous le poids de la montagne qui écrase l’âme d’un enfant, dans les familles où l’on se traite mal et où l’on se fait du mal, au point de briser le lien de la fidélité conjugale ? Quel poids, dans nos choix – des choix erronés, par exemple – quel poids a l’âme des enfants ? Quand les adultes perdent la tête, quand chacun ne pense qu’à soi, quand papa et maman se font du mal, l’âme des enfants souffre beaucoup, éprouve un sentiment de désespoir. Et ce sont des blessures qui laissent leur marque pour toute la vie.

    Dans la famille, tout est lié : quand son âme est blessée sur un point quelconque, l’infection contamine tout le monde. Et quand un homme et une femme, qui se sont engagés à être « une seule chair » et à former une famille, pensent de manière obsessionnelle à leurs propres exigences de liberté et de gratification, cette distorsion affecte profondément le cœur et la vie des enfants. Très souvent les enfants se cachent pour pleurer tout seuls… Nous devons bien comprendre cela. Le mari et la femme sont une seule chair. Mais leurs créatures sont la chair de leur chair. Si nous pensons à la dureté avec laquelle Jésus avertit les adultes de ne pas scandaliser les petits – nous avons entendu le passage de l’Évangile (cf. Mt 18,6), nous pouvons mieux comprendre aussi sa parole sur la grave responsabilité de garder le lien conjugal qui est au commencement de la famille humaine (cf. Mt 19,6-9). Quand l’homme et la femme sont devenus une seule chair, toutes les blessures et tous les abandons du papa et de la maman ont des répercussions dans la chair vivante de leurs enfants.

    Il est vrai par ailleurs qu’il existe des cas où la séparation est inévitable. Parfois, cela peut même devenir moralement nécessaire, quand il s’agit justement de soustraire l’époux le plus faible, ou les jeunes enfants, aux blessures plus graves causées par les abus et la violence, par l’avilissement et l’exploitation, par l’incommunicabilité et l’indifférence.

    Grâce à Dieu, il ne manque pas de personnes qui, soutenues par leur foi et par leur amour pour leurs enfants, témoignent de leur fidélité à un lien dans lequel ils ont cru, bien qu’il apparaisse impossible de le faire revivre. Toutefois, toutes les personnes séparées ne sentent pas cette vocation. Toutes ne reconnaissent pas, dans la solitude, un appel du Seigneur qui leur est adressé. Autour de nous, nous trouvons des familles dans des situations que l’on dit « irrégulières » – je n’aime pas cette expression – et nous nous posons beaucoup de questions. Comment les aider ? Comment les accompagner ? Comment les accompagner pour que leurs enfants ne deviennent pas les otages du papa ou de la maman ?

    Demandons au Seigneur une grande foi, pour regarder la réalité avec le regard de Dieu ; et une grande charité, pour aborder les personnes avec son cœur miséricordieux.

  • Dirigeants mondiaux : méfiance dit le pape en évoquant les tragédies du XXe siècle

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    Le 21 juin dernier, à Turin, le pape rencontrait les jeunes; dans le discours qu'il leur a adressé et où il répondait à leurs questions, il a notamment tenu ces propos (source) :

    "(...) J'ai dit parfois que nous étions en train de vivre la troisième guerre mondiale, mais par morceaux. Par morceaux : en Europe il y a la guerre, en Afrique il y a la guerre, au Moyen-Orient il y a la guerre, dans d'autres pays il y a la guerre…

    Mais est-ce que je peux avoir confiance en une telle vie ? Est-ce que je peux me fier aux dirigeants mondiaux ? Quand je veux voter pour un candidat, est-ce que je peux être sûr qu'il ne conduira pas mon pays à la guerre ? Si tu te fies seulement aux hommes, tu as perdu !

    Cela me fait penser à une chose : aux gens, dirigeants, entrepreneurs qui se disent chrétiens, et qui fabriquent des armes ! Cela inspire de la méfiance : ils se disent chrétiens ! “Non, non, Père, je n'en fabrique pas, non, non… J'ai seulement de l'argent, mes investissements dans les usines d'armement”. Ah! Et pourquoi ? “Parce que les intérêts sont un peu plus élevés…”. Et le double jeu aussi est monnaie courante, aujourd'hui: dire une chose et en faire une autre. L’hypocrisie…

    Mais regardons ce qui s'est passé au siècle dernier : en 1914, 1915, en 1915 exactement. Il y a eu cette grande tragédie de l’Arménie. Beaucoup sont morts. Je ne connais pas le chiffre : plus d'un million certainement. Mais où étaient les grandes puissances d'alors ? Elles regardaient ailleurs. Pourquoi ? Parce qu'elles étaient intéressées par la guerre: leur guerre! Et ceux qui mouraient, étaient des personnes, des êtres humains de seconde classe.

    Puis, dans les années Trente-Quarante, la tragédie de la Shoah. Les grandes puissances avaient les photographies des lignes ferroviaires qui conduisaient les trains aux camps de concentration, comme Auschwitz, pour tuer les juifs, et aussi les chrétiens, les rom, les homosexuels, pour les tuer. Mais dites-moi, pourquoi n'ont-ils pas bombardé ? L’intérêt !

    Et un peu après, presque de façon contemporaine, il y avait les camps en Russie : Staline… Tant de chrétiens ont souffert, ont été tués ! Les grandes puissances se sont divisé l’Europe comme un gâteau. Ils ont dû vivre tant d'années avant d'arriver à une “certaine” liberté. C'est hypocrite de parler de paix et de fabriquer des armes, et même de vendre des armes à celui qui est en guerre avec celui-là, et à celui-là qui est en guerre avec celui-ci ! (...)"

  • Divorcés-remariés : plus question de communion sacramentelle ?

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    Cette fois, c’est sur le site « Aleteia »: encore une autre lecture de l'instrumentum laboris. Elle est signée par Elisabeth de Beaudouin:

    C'est une des particularités du document de  travail de la prochaine assemblée du synode sur la famille, publié en italien  mardi 23 juin 2015l: l'accès à la communion du document de  pour les divorcés-remariés dans certains cas et sous certaines conditions, avancée dans le document final du synode d’octobre 2014 (n°52) s’y efface au profit d’un "parcours de réconciliation ou voie pénitentielle".


    Objet d’un "commun accord" entre les pères synodaux, affirme le n°123 du nouvel Instrumentum laboris, ce parcours aurait pour objet, non pas d’ouvrir à la communion mais plutôt à "la vérification d’une éventuelle nullité de mariage", à "l’engagement à la communion spirituelle" et "la décision de vivre en continence". Si la référence à l’accès éventuel à la communion est rappelé dans le numéro qui précède (n°122), qui cite le document final du dernier synode d'octobre 2014, force est de constater qu’elle n’existe plus dans celui-ci (n°123), qui s’appuie sur la réflexion qui a eu lieu dans l’Église et à tous les niveaux ces derniers mois. 

    C’est davantage la position traditionnelle de l’Église qui est donc rappelée, avec d’ailleurs renvoi explicite à l’exhortation Familiaris Consortio de saint Jean Paul II (n°84) et à deux autres textes clés : la "lettre aux évêques de l’Église catholique sur l’accès à la communion des fidèles divorcés-remariés" de la Congrégation pour la doctrine de la foi (septembre 1994) et la "déclaration autour de l’admissibilité à la sainte communion pour les divorcés-remariés" du Conseil pontifical pour les textes législatifs (24 juin 2000). Faut-il y voir le fruit des (très nombreuses) réponses aux questions des lineamenta, envoyés à toute l’Église après la dernière assemblée, pour faire avancer la réflexion ?

    Ref. Divorcés-remariés : vers un parcours de réconciliation ?

    Regrettons l’absence, à ce jour, de traduction française de l’ « instrumentum laboris ».

    JPSC

  • Pour Fabrice Hadjadj, l’encyclique Laudato Si brise « l’attelage boiteux » entre les catholiques et « le monde technolibéral de la croissance illimitée »

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne (Antoine Pasquier) :

    Fabrice Hadjadj : par son écologie intégrale, Laudato Si fera date

    Pour le philosophe Fabrice Hadjadj, l’encyclique Laudato Si brise « l’attelage boiteux » entre les catholiques et « le monde technolibéral de la croissance illimitée ».

    En quoi cette encyclique est un texte qui fera date, comme ce fut le cas pour Rerum novarum ?

    Ce qui fait date, c’est ce qui est à la fois la manifestation d’une époque et son dépassement, un peu comme le lever d’un soleil qui révèle le paysage en prenant de la hauteur.

    C’est exactement ce qui se passe avec ce texte : il manifeste ce qu’il y a de plus spécifique à notre temps – le « paradigme technocratique » – et il le fait à partir des mystères les plus élevés mais aussi les plus simples – la communion trinitaire et la communion de toutes les créatures, ce que cherchent à penser les plus grands théologiens et ce que ressent directement le moindre des amoureux… C’est aussi comme si, dans le péril extrême où nous sommes, la catholicité était devenue un fait physique. Là où Pacem in terris s’adressait à « tous les hommes de bonne volonté », Laudato Si s’adresse à tous les hommes, purement et simplement. La conscience écologique nous entraîne à reconnaître que nous habitons une « maison commune », et que cette maison commune suppose, comme toute maison, un Père commun…

    Le respect de la nature passe, pour le pape, par l’émerveillement devant la Création. Pourquoi les hommes se limitent-ils à une vision matérialiste, sont-ils des contemplatifs qui s’ignorent ?

    Nous commençons tous par être des contemplatifs. C’est en nous la ressource de l’enfance. Un jeune homme est poussé à faire des études scientifiques d’abord par son émerveillement devant les phénomènes de la nature. Il n’y a que l’admiration et l’amour qui puissent nous mettre en mouvement. Mais ce mouvement est souvent dévié par une ingrate volonté de puissance. Ainsi, dans l’école d’ingénieurs où entrera notre jeune homme, on négligera ce que les phénomènes ont de « phénoménal », on passera de l’émerveillement au calcul, à la manipulation, à l’utilitarisme qui ignore l’impulsion initiale du désir de connaître. C’est parce qu’on a été enfant sur les genoux de sa mère avec un père montrant la beauté d’une pâquerette, que l’on a le désir d’embrasser le monde intelligemment, mais voilà bientôt que l’on se met à vouloir fabriquer des petits d’homme sans père ni mère, et à piétiner la forme de la pâquerette pour la réduire à son utilité ou ses fonctions… En faisant ainsi, c’est la Création que l’on trahit, mais c’est aussi d’abord soi-même.

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