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Société - Page 772

  • Les Belges majoritairement opposés à l'euthanasie des mineurs

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    Sondage en ligne organisé par les jeunes du MR à propos de l’euthanasie des mineurs : Euthanasie : mineur mais libre de choisir ?

    Voici l’annonce du sondage et l’invitation pour les citoyens belges à se prononcer. La détermination d’un âge limite dans la perspective d’une extension aux mineurs de la loi sur l’euthanasie n’est pas évidente. Et pourtant, l’euthanasie des mineurs est d’ores et déjà pratiquée sans un cadre légal strictement défini. Il est urgent de légiférer compte tenue de la capacité de discernement des mineurs et afin d’assurer le respect de la dignité humaine !

    • OUI - 13%
    • NON - 87%

    http://www.jeunesmr.be/generationdefi/euthanasie-mineur-mais-libre-de-choisir/

  • Seoul : une marche pour la Vie dans un pays miné par l'avortement

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    Sur Eglises d'Asie :

    Grande « marche pour la vie » dans les rues de Séoul

    Plusieurs milliers de personnes de toutes religions ont défilé à Séoul lors d’une « marche pour la vie ». Sous la bannière « La vie parle, la vie écoute, la vie marche ! », les manifestants ont appelé le gouvernement à respecter la vie, spécialement celle de l’enfant à naître.

    Organisée par la Fédération pour la vie, un groupe interreligieux qui milite contre l’avortement, cette marche de 4 km s’est tenue le 8 juin dernier dans le district de Yeouido de la capitale sud-coréenne. Plus de 3 000 personnes venues de différents milieux et religions ont manifesté dans les rues de Séoul, demandant au gouvernement de « mettre le sens sacré de la vie au cœur de la société », et d’abolir la Loi sur la santé de la mère et de l’enfant (1).

    Avant d’entamer leur marche à travers la ville, les manifestants avaient énoncé leurs demandes, lesquelles ont ensuite été reprises sur le site de la Conférence des évêques catholiques de Corée (CBCK) lundi 17 juin. Dans leur manifeste, les militants pro-vie demandent au gouvernement et au Parlement d’abolir la loi sur l’avortement, de sanctionner l’infanticide (ce qui comprendrait l’enfant à naître), de mettre en place des soutiens financiers pour femmes enceintes et filles-mères, et de prendre en charge les enfants handicapés.

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  • Lutte pour la vie : ces catholiques qui ont déjà déposé les armes

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    Massimo Introvigne rapporte et commente les propos "musclés" tenus par le cardinal Burke à l'occasion de la journée "Evangelium Vitae". Notre amie de Benoît-et-moi en a fait la traduction :

    Samedi 15 Juin se sont ouvertes à Rome les manifestations de la «Journée Evangelium Vitae». En attendant la messe du pape du dimanche, la journée de samedi a offert de nombreux moments de prière et de pénitence - parce que pour les péchés contre la vie, on doit d'abord faire pénitence - une catéchèse en italien du Cardinal Camillo Ruini et d'une conférence en anglais à l'Université Pontificale Urbanienne ouverte par le cardinal américain Raymond Leo Burke. 

    Personnellement, j'ai suivi la conférence de l'Urbanienne, et de la belle relation du cardinal Burke j'ai particulièrement apprécié un passage, d'ailleurs conforme à ce qu'a dit également le cardinal Ruini. Burke a dénoncé le lobby multi-milliardaire qui avec une puissance de feu inouïe mène son combat pour la «culture contraceptive», pour l'avortement et contre la famille. Il n'a pas mentionné explicitement la Fondation Bill et Melinda Gates, qui de ce combat contre la vie sont aujourd'hui les premiers bailleurs de fonds, mais c'est comme s'il l'avait fait. C'est vrai: c'est grâce à l'immense flux d'argent que la propagande contraceptive, abortiste et homosexualiste, nous martèle tous les jours, y compris à travers le cinéma, la télévision, et des romans tels que «L'Enfer» de Dan Brown, qui est un manifeste pour le contrôle de naissances par tous les moyens.

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  • 140.000 euros pour un amuseur public

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    Que faut-il penser de la prodigalité dont font preuve les élus socialistes à l'égard de François Pirette ? Frédéric Chardon, dans la Libre, détaille les largesses octroyées en faveur de cet amuseur public dont on connaît la vulgarité et les partis pris anticatholiques; c'est édifiant. Version moderne et pitoyable du "panem et circenses"...

    à lire ici : manne-publique-pour-le-spectacle-de-pirette

  • Manif pour Tous : quand la justice française s'égare

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    Lu sur le Figaro :

    Le premier prisonnier de la Manif pour Tous

    Nicolas, 23 ans, a été condamné mardi en comparution immédiate à deux mois de prison ferme pour «rébellion».

    A-t-on voulu créer un exemple? Pour la Manif pour tous, c'est évident. Un opposant au mariage homosexuel de 23 ans a été condamné mercredi à deux mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, par le tribunal correctionnel de Paris. Il s'agit de la première condamnation assortie d'un mandat de dépôt prononcée à l'encontre d'un sympathisant de la Manif pour tous. «C'est incompréhensible au regard des droits de l'homme !» a lancé mercredi soir Ludovine de la Rochère, présidente du collectif, tandis que quelque 150 personnes ayant subi des «arrestations abusives» étaient justement reçues à l'Assemblée nationale et conseillées par une vingtaine d'avocats bénévoles.

    Originaire d'Angers, Nicolas, qui suit un double cursus - sciences politiques et histoire à la Catho, en plus d'être en troisième année d'école d'ingénieur - faisait partie des cinq membres fondateurs des Veilleurs, ce mouvement pacifique de jeunes qui se retrouvent régulièrement le soir pour lire des textes et des poèmes. Dimanche dernier, tandis que François Hollande participait à l'émission Capital sur M6, le jeune homme a manifesté, avec quelque 1500 opposants au mariage homosexuel, devant les locaux de la chaîne de télévision M 6, à Neuilly-sur-Seine.

    Arrêté sur les Champs-Élysées

    Il a ensuite décidé d'aller sur les Champs-Élysées avec des amis. «Ils se sont fait courser par cinq ou six flics avec une violence extraordinaire, qui criaient “Interpellation! ” comme si les jeunes étaient en train de braquer une banque!» raconte Albert, qui a filmé la scène avec son téléphone depuis le trottoir d'en face.

    Vêtu d'un sweat-shirt gris frappé du logo de la Manif pour tous, Nicolas, un «grand jeune homme assez baraqué», selon l'une de ses camarades, a été interpellé après 22 heures, alors qu'il se réfugiait dans un restaurant.

    Le patron de la pizzeria Pino n'était pas sur place dimanche soir. Mais il indique avoir porté plainte contre l'étudiant, car, «à cause de son arrestation, il y a eu des dégâts, et le restaurant a dû fermer un quart d'heure».

    Nicolas a refusé de se livrer à un prélèvement de ses empreintes ou à un prélèvement ADN. Lors d'une audience en comparution immédiate, il a donc été condamné pour «rébellion et refus de prélèvement» à quatre mois de prison, dont deux ferme, avec mandat de dépôt et 1000 euros d'amende.

    «C'est ubuesque!  s'indigne Me Henri de Beauregard, l'un des avocats bénévoles de la Manif pour tous. Il a été jugé pour des infractions consécutives à une interpellation qui n'a pas de cause.» Frappé par cette «tentative d'intimidation», le député UMP Jean-Frédéric Poisson renchérit: «Quand vous êtes interpellé sans raison, il n'est pas anormal que vous vous rebelliez!» Nicolas vient d'être incarcéré à Fleury-Mérogis. Une page Facebook a déjà été créée en soutien à celui que ses amis considèrent comme un «prisonnier politique».

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  • Les enfants russes ne peuvent pas être adoptés par des couples gays à l'étranger

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    Lu ici :

    Le parlement russe a approuvé hier le projet de loi interdisant aux couples homosexuels étrangers d'adopter des enfants russes. Cette initiative pourrait concerner  la France, les Pays-Bas, la Norvège et le Canada, écrit le quotidien Novye Izvestia du 19 juin 2013. (...)

    Hormis l'interdiction d'adoption d'enfants russes par des couples homosexuels, les amendements n'autorisent pas l'adoption d'orphelins par des personnes célibataires dans les pays où les mariages gays sont autorisés. Rappelons que le problème des orphelins russes est redevenu d’actualité pour les députés en décembre dernier, quand pour réagir à la "liste Magnitski" interdisant à des hauts fonctionnaires russes de se rendre aux USA la Douma a interdit aux Américains d'adopter des orphelins russes. Quant aux amendements actuels au Code de la famille, ils ont été initiés après la légalisation en mai dernier des mariages gays en France, autorisant de facto les couples homosexuels à adopter des enfants. Le 30 mai déjà l'ombudsman pour les droits de l'enfant Pavel Astakhov avait proposé d'interdire l'adoption des enfants en France. Il a été soutenu par les députées Elena Mizoulina et Ekaterina Lakhova. Au final le comité pour la famille, les femmes et les enfants à la Douma a proposé d'apporter des amendements au Code de la famille pour interdire aux couples homosexuels étrangers d'adopter des enfants russes. Par ailleurs, selon la présidente de ce comité Elena Mizoulina, les enfants qui ont déjà été adoptés par des couples gays ne seront pas retirés de ces familles. (...)

    Rappelons qu'à l'heure actuelle les mariages gays sont officiellement autorisés en France, aux Pays-Bas, en Belgique, en Norvège, en Suède, au Portugal, au Danemark, au Canada, en Argentine, au Brésil, ainsi que dans 13 Etats américains. (...)

  • Une fracture de plus en plus sensible entre la population et ses représentants

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    Europe : la fracture entre élus et population (zenit.org)

    Pour un certain nombre de sujets d’actualité en Europe – tels la « manif pour tous » – une « fracture » se dessine « entre la démocratie représentative (les élus) et la démocratie participative (la population qui ne se sent pas représentée) » et cela montre que « le débat social est extrêmement nécessaire » tout en posant « de nouveaux défis pour l'Église ».

    C’est la conviction des porte-parole et des attachés de presse du Conseil des conférences épiscopales d'Europe (CCEE), qui se sont réunis du 12 au 15 juin 2013, à Bucarest, en Roumanie, sous le signe des dix ans de l'exhortation apostolique « Ecclesia in Europa ».

    Selon un communiqué, le Prof. Andrea Pin, chercheur et professeur associé de droit constitutionnel, Mgr Piotr Mazurkiewicz, official du Conseil pontifical pour la famille et le Prof. Manfred Spieker, professeur de sciences sociales, sont intervenus.

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  • Rome : le "peuple de la vie" réuni autour de François

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    Lu sur Avvenire.it :

    Les personnes pro-vie venues de partout dans le monde se retrouvent autour du Pape pour donner plus de force à l'Evangile de la Vie et s'engager dans la défense des êtres plus faibles et sans défense, avec le soutien de la pétition européenne "One of Us". Présents à ce pèlerinage, des milliers de gens viennent de partout dans le monde; la délégation américaine est particulièrement nombreuse et bien organisée.

    La signification des journées "Evangelium Vitae" est de donner un témoignage commun à la valeur sacrée de la vie, de toute vie humaine. L'archevêque Rino Fisichella , président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, en a fait le résumé dans la présentation de l'événement, dont le moment central est la messe présidée par le pape François, ce dimanche 16 juin à 10h30, sur l'esplanade devant la basilique Saint-Pierre. En parcourant la liste des groupes et des associations qui ont adhéré à l'initiative, écrit l'Osservatore Romano, on perçoit la signification de cette manifestation en faveur de la vie, de sa conception à sa fin naturelle. "Notre espoir - écrit l'archevêque Fisichella - est que le nombre des fidèles sur la place Saint-Pierre soit si grand qu'il fasse sentir au monde notre attachement unanime à ce qui est au cœur de la mission rédemptrice de Jésus: « Je suis venu pour qu'ils aient la vie en plénitude. " Samedi, de nombreux pèlerins ont prié sur la tombe de saint Pierre. Une  catéchèse en italien a eu lieu samedi matin, premier rendez-vous pour la délégation de langue italienne, dans l'église de San Giovanni dei Fiorentini avec le cardinal Camillo Ruini, qui a donné un enseignement sur «Evangelium Vitae. "La culture des droits individuels, érigée en absolu, devient une illusion tragique qui conduit à refuser leurs droits à d'autres et, à la fin, se retourne contre nous-mêmes, comme c'est le cas pour l'euthanasie. Le thème de la vie - a déclaré le cardinal - fait l'objet d'attitudes culturelles contrastées dans l'opinion publique. "Il ya une sorte d'accoutumance à l'égard de l'avortement légalisé, qui apparaît finalement comme une chose légitime et sans gravité", débouchant sur une tentative rampante pour faire de l'avortement un véritable droit humain. "Même l'euthanasie, pour la culture dominante, est présentée comme un "libre choix de poursuivre ou d'interrompre sa vie." "Au point que se développe également l'hypothèse d'une euthanasie qui ne serait pas requise par le sujet, mais qui serait pratiquée par un autre qui constaterait que les conditions de vie sont devenues trop mauvaises ou indignes pour être vécues. "L'allégation de la liberté individuelle, a déclaré le cardinal Ruini, est également à la base du testament de vie : "je décide quelle sera ma fin à venir, mais je décide non seulement pour moi, je contrains les autres, les médecins en premier lieu, à se comporter en fonction de ma décision. "Ce qui figure dans" Evangelium Vitae ", a déclaré le cardinal, constitue une doctrine très claire et très forte qui donne de nettes indications sur la législation qui s'y rapporte." "Le commandement  "Tu ne tueras pas" a une "valeur absolue, et le meurtre d'une personne innocente est toujours gravement immoral", lit-on par exemple dans l'encyclique où Jean-Paul II confirme que l'euthanasie, par action ou par omission, constitue une violation grave de la loi divine." En résumé, "la légalisation de l'avortement et de l'euthanasie n'est jamais licite» et l'objection de conscience à l'égard de ces lois "est un droit fondamental." "Ils semblent venir d'une autre planète - dénonce le cardinal Ruini - ces comportements politiques de nombreux politiciens qui se déclarent catholiques, mais qui sont favorables à des législations qui consacrent le droit à l'avortement et à l'euthanasie ".

    L'Assemblée de « one of us »

    À l'occasion de ces journées a lieu également la première coordination effective des 28 comités des associations pro-life qui soutiennent la pétition internationale "One of us" (27 pays de l'UE + la Croatie, qui va entrer dans l'UE le 1er juillet).

  • Le pape à des parlementaires français : votre tâche consiste à proposer des lois, à les amender ou à les abroger"

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    Le pape a reçu ce samedi des parlementaires, membres du groupe "Amitié France-Saint Siège" et s'est adressé à eux en des termes qui, dans les circonstances présentes, rendent un son très particulier. C'est pourquoi Le Parisien titre : "mariage gay : le pape invite à abroger les lois si nécessaire"; quant au Nouvel Obs, il n'hésite pas à intituler son commentaire "le pape s'en prend aux lois de la République française".

    Chacun pourra prendre connaissance du texte de ce discours mis en ligne par La Croix et en tirer les conclusions avec plus de modération  :

    Monsieur le président, chers Parlementaires,

    Faisant suite à votre demande, je suis heureux de vous recevoir ce matin, membres du Sénat et de l’Assemblée nationale de la République française.

    Au-delà des différentes sensibilités politiques que vous représentez, votre présence manifeste la qualité des relations entre votre pays et le Saint-Siège.

    Cette rencontre est pour moi l’occasion de souligner les relations de confiance qui existent généralement en France entre les responsables de la vie publique et ceux de l’Église catholique, que ce soit au niveau national ou au niveau régional ou local. Le principe de laïcité qui gouverne les relations entre l’État français et les différentes confessions religieuses ne doit pas signifier en soi une hostilité à la réalité religieuse, ou une exclusion des religions du champ social et des débats qui l’animent. On peut se féliciter que la société française redécouvre des propositions faites par l’Église, entre autres, qui offrent une certaine vision de la personne et de sa dignité en vue du bien commun.

    L’Église désire ainsi apporter sa contribution spécifique sur des questions profondes qui engagent une vision plus complète de la personne et de son destin, de la société et de son destin. Cette contribution ne se situe pas uniquement dans le domaine anthropologique ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique, économique et culturel. En tant qu’élus d’une Nation vers laquelle les yeux du monde se tournent souvent, il est de votre devoir, je crois, de contribuer de manière efficace et continue à l’amélioration de la vie de vos concitoyens que vous connaissez particulièrement à travers les innombrables contacts locaux que vous cultivez et qui vous rendent sensibles à leurs vraies nécessités.

    Votre tâche est certes technique et juridique, consistant à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger. Il vous est aussi nécessaire de leur insuffler un supplément, un esprit, une âme dirais-je, qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment, mais qui leur apporte l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine. Je vous formule donc mes encouragements les plus chaleureux pour continuer dans votre noble mission, cherchant toujours le bien de la personne en promouvant la fraternité dans votre beau pays.

    Que Dieu vous bénisse !

  • L’étrange regard d’un philosophe, ou l’arroseur arrosé

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    Nous avons déjà fait écho ici :  « Il faut purifier la sphère du débat public » à la chronique du professeur Haarscher (ULB) récemment publiée par « La Libre » : http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/821501/les-mots-ne-veulent-vraiment-plus-rien-dire.html ) . Dans les lignes qui suivent, M. Mutien-Omer Houziaux, un ami lecteur assidu de ce quotidien,  nous fait part  de sa réaction circonstanciée :

    « Dans une récente chronique (LLB, 12 juin 2013), le professeur Guy Haarscher s’emploie à dénoncer ce qu’il considère comme de dangereux détournements lexicaux. À le lire, les « adversaires » de sa libre-pensée useraient, dans leur apologie du passé, d’un langage en quelque sorte volé aux courants « progressistes ».

    Les mots ne veulent vraiment plus rien dire : que ce titre ait été choisi par l’auteur de l’article ou par le quotidien qui accueille sa prose, on n’en pourrait trouver de meilleur pour couler le frêle esquif dans lequel M. Haarscher s’est témérairement embarqué. Le philosophe brandit l’étendard du « mariage pour tous ». Jusqu’il y a seulement une dizaine d’années, et depuis des temps immémoriaux, et sous toutes les latitudes, le mariage n’a jamais été « pour tous », et le Robert comme le Larousse, qui se contentent d’enregistrer l’usage[1] (et de faire fonctionner la caisse enregistreuse), ne changeront rien au fait que le slogan cité devrait, pour proclamer non l’égalité mais l’identité des sexes, en engendrer bien d’autres : pourquoi pas « un utérus pour tous » ou « un hermaphrodisme pour tous » ? Si l’on en croit le même penseur, une « loi au pedigree démocratique » devrait débarrasser « la rue » de tout mouvement protestataire. La démocratie serait-elle  infaillible ! Aurait-il échappé à l’éminent penseur que, de tout temps, pour de mauvaises mais aussi de bonnes raisons, les citoyens ont manifesté contre des lois dûment votées ? La gauche (forcément « progressiste ») dans la rue, oui ; la droite (forcément bêtement réac), non : logique grégaire pour discours racoleur.

    M. Haarscher subordonne les droits DE l’enfant à un droit À l’enfant, en totale contradiction avec la Convention relative aux droits de l’enfant (ONU, 1989), laquelle souligne notamment « le droit [de l’enfant] de connaître ses parents et d’être élevés par eux » ; ce n’est tout de même pas un hasard si tant de personnes ballottées par les guerres, les exodes ou d’autres aléas de l’existence déploient des efforts considérables pour retrouver et connaître leurs racines, quelques excellents soins supplétifs dont elles aient pu bénéficier. Au lieu de rabaisser la famille nucléaire à un « image d’Épinal », et de dénoncer assez stupidement « la misère affective que cache souvent l’honorable façade bourgeoise »,  les (p)artisans du « mariage pour tous » seraient bien avisés de s’interroger sur la légitimité de se livrer à d’invraisemblables contorsions sémantiques. En la matière, il semble bien que le pivot où s’articulent les néologismes cache-misère du politiquement correct, soit le concept de parentalité. Celui-ci est voué aux pires tortures sémantiques, à la faveur d’une prétendue (et envahissante) théorie du genre (angl. gender) : ni papa, ni maman, mais parent 1 et parent 2. Du coup, une pseudo-légitimité est accordée à des créations lexicales farfelues, étymologiquement monstrueuses, comme homoparentalité, monoparentalité.

    Comme je l’ai souligné dans un essai intitulé À contretemps. Regards Politiquement incorrects (Mols, 2010), la bioéthique offre un champ d’étude particulièrement fertile à qui se proposerait d’écrire un Petit précis contemporain de cancérologie lexicale.

    Un dernier exemple. Pour la plupart des Belges, la mort par euthanasie est une mort provoquée, donc non naturelle. Pas aux yeux de la Loibelge de 2002 sur l’euthanasie ! En son art. 15, ladite loi contraint le médecin qui euthanasie à faire état d’une mort naturelle, donc à mentir, et ceci afin de ne pas compromettre « l’exécution des contrats auxquels elle [la personne euthanasiée] était partie, en particulier des contrats d’assurance ». C’est sans doute une des observations (Revue générale, janvier 2013) qui m’auront valu d’un Prix Nobel une violente réplique rédigée quelques jours avant son décès-manifeste (Revue générale, mars 2013).

    En conclusion,  M. Haarscher a raison, mais, apparemment, sans savoir vraiment pourquoi ! Quoi qu’en soit, on est bien d’accord, lui et moi : « Les mots ne veulent vraiment plus rien dire. »

    Mutien-Omer Houziaux.


    [1] Ces deux dictionnaires ont déjà adopté une nouvelle définition du mot mariage...

  • Supprimer la fête des mères et la fête des pères ?

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    Lu sur le Figaro :

    Var : polémique sur l'instauration d'une fête des parents

    ... Les mamans d'élèves de l'école Yves Codou à La Môle, dans le Var, avouent leur incompréhension. La directrice a décidé d'instaurer une fête des parents en lieu et place de celle des mères et des pères.

    Le 16 mai, leurs enfants scolarisés en petite et moyenne section de maternelle, leur ont remis un mot, signé de l'équipe enseignante: «En raison de l'évolution sociale de la structure familiale et afin d'éviter toutes polémiques, (nous avons) décidé de fêter désormais la fête des parents à l'occasion de laquelle votre enfant vous offrira une surprise. Nous instaurons cette fête entre les dates de Fête des pères et des mères. Ces autres fêtes ne seront plus préparées en classe». (...)

    Plusieurs parents veulent des explications claires et assurent qu'il ne s'agit pas d'une manière de se positionner contre le mariage homosexuel (dont la loi a été promulguée le 18 mai dernier). Carole, 37 ans, s'interroge: «Qu'est ce que ça veut dire? On a l'impression que les familles normales ne le sont plus». Elle a donc pris rendez-vous avec la directrice pour obtenir des explications. «Elle m'a répondu qu'elle pensait bien faire mais cela a créé la polémique». (...)

  • Liège, 19 juin : "Eclipse de Dieu, éclipse de l'homme" avec Rémi Brague

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