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Société - Page 836

  • Un excellent débat sur « le » Concile

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    mou.pngC’est sur le site de « Valeurs actuelles » ce 18 octobre, entre Mgr de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris et l’abbé Guillaume de Tanoüarn, l’un des fondateurs de l’institut traditionaliste du « Bon Pasteur ». Un débat animé par Laurent Dandrieu :

    «  Événement qui domine toute l’histoire de l’Église des cinquante dernières années, tan.pngVatican II (1962-1965) n’en a pas moins suscité d’intenses controverses et querelles d’interprétation. Deux spécialistes en débattent pour "Valeurs actuelles"

    Célébré le 11 octobre par Benoît XVI, le cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile n’a pas été triomphant, car au lieu du nouvel élan espéré à l’époque, le pape a dû reconnaître que « c’est le vide qui s’est propagé » 

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  • Quand le grand rabbin de France prend fermement position contre la légalisation du mariage entre personnes du même sexe

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    Du Figaro (Jean-Marie Guénois) et, comme le souligne un ami, "cela démontre malheureusement aussi à quel point l'Église de Belgique a été comme pieds et poings liés par l'État, et surtout bouche cousue, lorsque ces mêmes lois furent votées chez nous" :

    Gilles Bernheim a envoyé à François Hollande et Jean-Marc Ayrault un document de 25 pages pour expliquer son hostilité au projet de loi.

    «Il n'y aurait ni courage ni gloire à voter une loi en usant davantage de slogans que d'arguments et en se conformant à la bien-pensance dominante par crainte d'anathèmes.» Gilles Bernheim, grand rabbin de France, donc la plus haute autorité religieuse du judaïsme français, prend position contre le projet de loi sur le mariage homosexuel.

    Il a envoyé un document qui explique sa position par coursier, mercredi soir, au président de la République et au premier ministre. Le texte a été également adressé à tous les ministres, à tous les parlementaires et aux instances concernés par cette question.Gilles Bernheim, philosophe de formation, déteste la pensée slogan et l'obligation de réagir instantanément pour des besoins médiatiques. En homme de réflexion, il a donc pris le temps de rédiger un «essai» sur le sujet: vingt-cinq pages publiées virtuellement et disponibles en téléchargement sur son site.

    Après les catholiques, en pointe sur le sujet, les protestants évangéliques également parmi les premiers à avoir contesté ce projet de loi, les musulmans, les orthodoxes et finalement la Fédération protestante de France, le 13 octobre dernier, c'est à présent le judaïsme qui exprime ses doutes sur le sujet. Et désormais toutes les religions en France s'opposent à cette évolution de société.

    Dans ce document intitulé «Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption: ce que l'on oublie de dire», le grand rabbin de France cherche à expliquer les «véritables enjeux de la négation de la différence sexuelle», commente le rabbin Moché Lewin, son collaborateur.

  • L'arrêt de mort des talibans contre Malala Yousafzai

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    3439_Malala-profile_1_460x230.pngASIE/PAKISTAN - Talibans d'Asie unis contre Malala mais « le Pakistan est avec elle »

    Lahore (Agence Fides) - Alors que l'école de Mingora, que fréquentait Malala Yousafzai, la jeune chrétienne victime d'un attentat taliban qui lutte entre la vie et la mort, a été contrainte à fermer temporairement, « suite aux menaces reçues et du fait de la trop grande attention des moyens de communication », le front de l'ensemble des mouvements talibans d'Asie centrale et du sud a diffusé une déclaration publique afin de réaffirmer « la légitimité de la mort de Malala ».

    Ainsi que l'indiquent des sources de Fides au Pakistan, les groupes Tehrik-i-Taliban Pakistan (TTP), Harkat-e-Islami Uzbekistan (HIU) et Al-Sahab, branche d'Al Qaeda, se sont engagés dans un effort conjoint visant à justifier l'agression contre Malala et à réduire l'impact des réactions, internes et internationales, contre cet acte criminel. La déclaration des extrémistes rappelle que « ceux qui dénigrent l'attentat contre Malala ignorent les abus et les mises à mort de la part des gouvernements des Etats-Unis et du Pakistan ». « Malala méritait de mourir parce qu'elle avait parlé contre les moudjahiddins », remarquent les groupes talibans, décrivant Malala comme une « espionne de l'Occident ». Ils ne motivent pas en revanche l'attaque comme réaction à l'engagement de la jeune fille en faveur de l'instruction féminine.

    Le Père James Channan, OP, responsable du Peace Center de Lahore, très engagé dans le dialogue interreligieux, commente : « Malgré ces déclarations des extrémistes, tout le Pakistan est derrière Malala. Je crois que son histoire a secoué les consciences et créé une nouvelle lucidité. Aujourd'hui, dans la société civile, dans le monde politique, dans les moyens de communication de masse, dans l'opinion publique, tous disent refuser la talibanisation du Pakistan. Un sentiment anti-taliban s'est levé ».

    Le Père Channan remarque : « Partout dans le pays, se succèdent des manifestations et des rencontres en faveur de Malala. Chaque jour, des étudiants, des avocats, des groupes féminins descendent dans les rues alors qu'ont lieu de nombreuses rencontres interreligieuses. Tous soutiennent un Pakistan où sont garantis l'instruction, l'égalité des chances, les droits des femmes, la vie et la dignité de chaque citoyen ». (PA) (Agence Fides 18/10/2012)

    On peut signer une pétition intitulée "L'espoir de Malala"

    POUR EN SAVOIR PLUS :

    Victime des talibans, Malala réussira-t-elle à réveiller le Pakistan ? (Blog, Le Figaro):
    http://blog.lefigaro.fr/inde/2012/10/malala-yousafzai-la-jeune-paki.html

    Malala Yousufzai : La rue de Karachi s'indigne (reportage de Dawn dans Courrier International):
    http://www.courrierinternational.com/article/2012/10/12/malala-yousufzai-la-rue-de-karachi-s-indigne 

    Le combat de Malala est le nôtre (Gordon Brown dans le Huffington Post):
    http://www.huffingtonpost.fr/gordon-brown/malala-ecole-taliban_b_1960257.html?utm_hp_ref=international

    Malala Yousafzai: Pourquoi une adolescente pro-éducation est le pire cauchemar des Talibans (Slate):
    http://www.slate.fr/lien/63189/manifestations-pakistan-tentative-meurtre-malala-yousafzai-talibans 

    Why Gender Equality in Basic Education in Pakistan? (Rapport de l’UNESCO, en anglais):
    http://unesco.org.pk/education/documents/publications/Why%20Gender%20Equality%20in%20Basic%20Education%20in%20Pakistan.pdf

    Parce que je suis une fille (Situation des filles dans le monde 2012, PLAN):
    http://plan-international.org/girls/pdfs/2012-report/La-situation-des-filles-dans-le-monde-2012-Apprendre-pour-la-vie.pdf

  • Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique (18/10/2012)

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    Sommaire

  • Ce sont les chrétiens qui sont le plus souvent persécutés et discriminés

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    De Jean-Marie Guénois, dans Le Figaro :

    Un rapport international démontre que l'islam tolère mal la liberté religieuse.

    « Sur 131 pays de culture chrétienne, il n'y en a pas un seul où la législation sur la liberté religieuse laisse à désirer. Sur 49 pays de culture musulmane, 17 ne tolèrent aucune autre religion et contrôlent étroitement les croyants non musulmans, 19 reconnaissent théoriquement la liberté religieuse mais ne l'appliquent pas en pratique.» C'est le constat tiré mercredi à Paris par Marc Fromager, directeur France de l'Aide à l'Église en détresse (AED), un organisme humanitaire catholique. Il ajoute: «Les chrétiens restent le groupe religieux le plus discriminé dans le monde: 75 % des cas d'atteintes à la liberté religieuse les concernent.»Il présentait le «Rapport 2012 sur la liberté religieuse dans le monde», publié le même jour dans 17 pays. Ce document présente, pour 195 pays, une fiche de tendances sur l'exercice concret par les populations du droit de vivre leur religion, quelle qu'elle soit, base même de la liberté religieuse. L'épais volume est disponible sur le site de l'organisme (www.aed-france.org).

    Au fil des années - c'est la 9e édition -, ce rapport, rédigé par une équipe internationale sous la responsabilité de cet organisme allemand soutenu par le Saint-Siège (statut de Fondation pontificale), tend à s'imposer comme une référence dans ce domaine d'action.

    L'AED a été fondée par Werenfried Van Straaten, un prêtre hollandais aujourd'hui décédé. Il s'était d'abord illustré en soutenant les populations civiles allemandes après la guerre. Puis les Églises en détresse, notamment derrière le rideau de fer, en pays communistes. Aujourd'hui, cet organisme intervient sur toute la planète pour venir en aide aux chrétiens persécutés grâce à 82 millions d'euros de dons collectés (en 2011). Ce qui lui donne accès à des réalités parfois oubliées du grand public et à de multiples sources d'informations de terrain.

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  • Séparatisme: la Catalogne plus radicale que la Flandre ?

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    On s'éloigne à toute allure du "Catalunya serà cristiana o no serà" figurant au fronton de l'abbaye de Montserrat. Lu sur les “matinales” du site La Vie:

    Le président de la Generalitat (le gouvernement régional) Artur Mas, a surpris tout le monde en promettant un référendum sur l'indépendance de la région la plus riche d'Espagne. Elu du parti Convergència i Unió (CIU), considéré par les observateurs comme plus autonomiste que réellement indépendantiste, Artur Mas semble avoir durci considérablement ses positions après le refus par le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy de permettre à la Generalitat de mettre en place le pacte fiscal promis par le CIU; un pacte fiscal qui aurait permis aux Catalans de participer de façon moins forte à la solidarité nationale espagnole.

     Si l'on en croit les sondages, un référendum proposé aujourd'hui donnerait une légère avance aux indépendantistes, suffisante pour faire de la Catalogne un Etat souverain. Les conséquences pour l'Espagne seraient catastrophiques: la Catalogne est de loin la région la plus riche du pays. Et sur la question de l'indépendance, pour la première fois, une ligne de fracture apparaît au sein de la Conférence épiscopale espagnole. Jusqu'ici, les évêques espagnols avaient toujours défendu l'idée d'une Espagne unie et pourfendu la tentation séparatiste. Comme le rappellent Les Echos, la Commission permanente des évêques d'Espagne avait pointé "les propositions politiques menant l'Espagne à une désintégration unilatérale de son unité, [...] source de grande inquiétude".

    Aujourd'hui, le ton a changé. Sur Radio Cataluña, Mgr Sebastiá Taltavull, évêque auxiliaire de Barcelone, a affirmé que "l'Eglise en Catalogne sera aux côtés du peuple catalan" quoi qu'il se passe. De son côté, le plus jeune évêque du pays, Mgr Xavier Novell, évêque de Solsona, est déjà dans l'après-indépendance: "Si la Catalogne devenait indépendante, cela affecterait l'Eglise catholique catalane parce que ce nouveau pays aurait probablement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège, et il est possible que le Saint-Siège aurait à penser la création d'une Conférence épiscopale propre à ce nouveau pays".

    Référence:  En Catalogne, les évêques se préparent à l'indépendance

    Voir également : quand-leurope-renie-sa-foi-chretienne

  • Quand l'image des journalistes se dégrade

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    Polémia publie le texte intégral de l’intervention de Michel Geoffroy, à la cinquième Journée d’étude de la réinformation, organisée par la Fondation Polémia.

    Dans l'inconscient collectif, l'image du journaliste a longtemps été positive :

    • le journalisme est associé à la démocratie, via les luttes politiques autour de la liberté de la presse, et serait un contre-pouvoir, facteur de transparence de la vie publique ;
    • le journaliste serait un redresseur de torts qui lutterait pour établir la vérité contre les puissants. C’est le mythe de Tintin, reporter au « Petit XXe ». Beaucoup de héros dans les revues ou les romans qui s’adressaient à la jeunesse, au début du XXe siècle, exerçaient d’ailleurs la profession de reporter ou de journaliste (de Rouletabille à Bob Morane), ce qui est significatif ;
    • le journaliste risquerait encore sa vie pour nous apporter de l’information et des images (en particulier dans les zones de guerre) et pour garantir la liberté d’information ;
    • une entreprise de presse ne serait pas une entreprise comme une autre, car elle obéirait à une déontologie particulière : l’indépendance des rédactions par rapport aux propriétaires et aux actionnaires.

    Il y a d’ailleurs des points communs entre l’image mythique du journaliste redresseur de torts et celle du « petit juge », tous deux prétendument affrontés aux puissants.

    Il y a certes encore une petite part de vérité dans la vision positive du journalisme. Et il y a sans doute encore aujourd’hui des journalistes dignes de ce nom, qui respectent leur déontologie professionnelle.

    Mais le Système médiatique pris dans son ensemble ne correspond plus, par contre, à ces principes ni à ces fonctions. Il continue de capitaliser l’image positive du journalisme, mais c’est une usurpation d’identité en réalité, car la pratique du Système est bien différente.

    L’image positive du journalisme ne correspond donc plus à la réalité française (ni à la belge ndbelgicatho) au début du XXIe siècle. Cette image est donc en train de changer et de se dégrader.

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  • L'Aide à l'Eglise en Détresse propose un Observatoire de la Liberté Religieuse

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    L’Observatoire de l’AED a été établi avec la contribution d’un groupe de chercheurs, spécialistes et journalistes qui ont rassemblé et rendues disponibles les informations provenant de sources internationales (rapports d’ONG, statistiques, presse), des rapports d’informations des différentes communautés religieuses et des témoignages de témoins. Son but est de fournir un tableau général et détaillé de la liberté religieuse dans le monde, avec la plus grande objectivité possible.

    Les fiches par pays rapportent la situation et les événements les plus récents, articulés selon le schéma suivant :

    • une description sommaire de la situation juridique et institutionnelle du point de vue du droit à la liberté de religion ;

    • le signalement de toute amélioration ou détérioration de la situation pendant la période considérée ;

    • le signalement des cas d’intolérance ou ou de persécution de la part des autorités ou d’un groupe religieux contre un autre.

    Cet Observatoire est un analyse et une photographie de l’état de la liberté religieuse dans le monde. Il est aussi une synthèse d’informations, faits, situations et témoignages personnels exceptionnels.

    A consulter ici : http://www.aed-france.org/observatoire

    (Via Le Salon Beige)

  • Les manuels scolaires sont dangereusement sexistes

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    Vous ne vous en étiez pas aperçu? Vous dormiez ? Fort heureusement, la police du culturellement correct veille et débusque la propagande sexiste omniprésente dans les manuels scolaires. Jugez-en plutôt :

    "Maxime est fier de son nouveau vélo, Elise a reçu une poupée et un landau. Sophie aide sa maman à faire la vaisselle, tandis qu’Arthur aide son papa à réparer la voiture. Julie est attentive en classe et a reçu un 10/10. Philippe n’écoute pas la leçon, il sera puni. La maman de Théo est institutrice, le papa de Théo est docteur".

    Verdict : "autant de clichés sexistes, de représentations stéréotypées qui existeraient toujours bel et bien dans les manuels scolaires des écoliers, rythmant ainsi leurs apprentissages d’images non égalitaires." Tel est "l’avis de la direction de l’Egalité des chances du ministère de la Communauté française qui vient de publier une brochure de plus de cent pages intitulée : "Sexes et Manuels". Un ouvrage qui entend promouvoir une représentation égalitaire des femmes et des hommes, des filles et des garçons dans les manuels scolaires."

    "L’objectif de la démarche ? Faire connaître aux inspectrices et inspecteurs, aux enseignantes et enseignants, aux formatrices et formateurs de futurs enseignants et aux acteurs de la chaîne du manuel scolaire les résultats des recherches récentes en la matière, et surtout, leur transmettre des clés de lecture pour détecter les représentations stéréotypées afin de promouvoir l’égalité des sexes dans les supports pédagogiques." 

    Il s'agit bel et bien d'une nouvelle offensive des partisans de la théorie du genre très présents dans les organes qui président aux orientations pédagogiques. Il s'agit notamment de pourfendre tout ce qui pourrait asseoir la différence sexuelle dans l'éducation :

    "Parmi ces valeurs (qui agissent sur les représentations mentales de l'apprenant), le genre, les relations femmes/hommes, filles/garçons, les rôles qu’on leur attribue sont fondateurs de la construction de l’identité de l’élève. "On a tendance à naturaliser la différence des sexes, et a se référer au savoir dit ‘de sens commun’ c’est-à-dire aux choses apprises socialement parce que liées à la conduite des pairs", expliquent-elles. Ces valeurs participent à la construction de l’image de soi, des comportements et préoccupations, des modes relationnels et des projets d’avenir personnels et professionnels."

    Ainsi faut-il encore dénoncer "les attributs scolaires - jupe rose et cheveux longs pour les filles, pantalon bleu et cheveux courts pour les garçons - ostentatoirement plus donnés aux garçons qu’aux filles. "Par exemple, c’est le garçon qui tient le stylo, la fille n’a rien dans les mains." 

    Mais, heureusement, la nouvelle police des esprits veille "à constituer un éventail de recommandations sur des clichés à éviter et met l’accent sur des démarches à encourager, que ce soit lors de la conception d’un ouvrage (illustrateurs, éditeurs), lors de son agrément (inspecteurs) ou encore lors de son utilisation (professeurs)."

    L'article est ici : Un guide pour détecter le sexisme dans les manuels scolaires

  • L'Asie du Sud où les chrétiens sont persécutés et discriminés

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    ASIE - Selon un militant catholique, l'Asie du Sud est terre de persécution pour les chrétiens »

    Rome (Agence Fides) - « L'Asie du sud est une zone de fortes persécutions pour les chrétiens, qui sont soumis à la violence des radicaux islamiques hindous ou même bouddhistes » : c'est ce qu'affirme dans un entretien accordé à Fides John Dayal, laïc catholique indien, militant des droits humains et collaborateur de la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale d'Inde. Intervenu à Rome dans le cadre de la présentation du Rapport sur la Liberté religieuse dans le monde de la Fondation pontificale Aide à l'Eglise en Détresse, Dayal livre à Fides une analyse sombre : « J'ai beaucoup voyagé et j'ai étudié les pays d'Asie du Sud tels que l'Inde, le Pakistan, l'Afghanistan, le Bangladesh, le Népal, le Bhoutan, le Sri Lanka et les Maldives. Dans chacun de ces pays, les chrétiens font l'objet de pressions : ils manquent de la pleine liberté de foi ou souffrent de discriminations et de persécutions. Au Pakistan, en Afghanistan, au Bangladesh et aux Maldives, le danger est l'islamisme militant. Mais en Inde et au Népal, l'hindouisme radical ne l'est pas moins et prend des connotations poussées d'intolérance religieuse et de nettoyage ethnique et religieux. Au Bhoutan, le bouddhisme d'Etat n'admet pas d'autres communautés de foi et au Sri Lanka, des franges de bouddhistes radicaux pénalisent les chrétiens, notamment sur base ethnique ».

    Selon Dayal, « l'extrémisme hindou en Inde ne doit pas être sous-évalué au niveau international, notamment parce que l'Inde est une puissance nucléaire ». « Violences, diffusion de la haine, crimes contre les minorités religieuses - poursuit-il - sont en hausse et frappent les communautés chrétiennes : la moyenne est de trois délits enregistrés par jour contre les chrétiens, surtout dans les Etats tels que l'Orissa, le Karnataka, le Rajasthan, le Gujarat, le Madhya Pradesh et le Chhattisgarh. Selon des données officielles, plus de 6.000 cas de violence antichrétienne ont été recensés au cours des dix premières années du XXI° siècle. Actuellement, on compte des milliers d'évacués chrétiens et de femmes victimes de la traite après les massacres de Kandhamal, en Orissa, en 2007 et 2008 ».

    Les organisations auxquelles Dayal appartient, la All India Catholic Union et le All India Christian Council, demandent aux gouvernements des différents Etats indiens et au gouvernement fédéral de l'Inde de « sauvegarder les garanties constitutionnelles en ce qui concerne la liberté de foi, en combattant les discriminations de caste ou de religion » et en éliminant surtout « les formes structurelles de persécution », c'est-à-dire les lois qui interdisent la conversion d'une foi à une autre. (PA) (Agence Fides 16/10/2012)

  • Avortement : quand un hôpital catholique et un archevêché cultivent l'ambiguïté

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    L'hôpital catholique Saint-Paul de Barcelone ne fera plus d'avortements… quoique

    Après avoir longtemps fait la sourde oreille face aux protestations des pro-vie demandant qu'il n'y eût plus d'avortements à l'hôpital Sant-Pau de Barcelone, où l'archevêché catholique de cette ville est partie prenante, ledit établissement vient indirectement d'avouer qu'on pouvait naguère y obtenir « l'ivg » à la demande en décidant officiellement de renvoyer sur d'autres hôpitaux, sans engagement confessionnel, toutes les femmes demandant un avortement dans le cadre de la loi qui en fait un droit jusqu'à douze semaines de gestation.
    C'est une décision de la Fondation dirigeant l'hôpital qui, selon EuropaPress, a institué un nouveau protocole avec l'accord de l'archevêché qui en est membre : il s'agit d'interdire les « avortements volontaires » ; protocole qui aurait été adopté l'an dernier.
    Bravo ? Enfin ? Les choses ne sont pas si simples. Outre que le protocole ne semble pas prévoir d'intervenir auprès des femmes pour les aider à faire le choix de la vie pour leur enfant, outre qu'il participe à la procuration de l'avortement en les renvoyant vers un établissement où elles l'obtiendront à coup sûr, il est prévu de faire malgré tout à Sant-Pau des « interruptions médicales de grossesse » dans les situations dites « extrêmes ». Toujours selon EuropaPress, cette décision a reçu le blanc-seing de l'Eglise.
     
  • La Flandre qu'on aime et celle qu'on n'aime pas

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    Les récentes élections communales ont laissé apparaître, sans véritable surprise, le succès des positions les plus extrêmes dans le nord de notre pays, avec des nuances toutefois. Il faut bien reconnaître que l'extrémisme flamand a beau jeu de dénoncer la sclérose de la vie politique en Wallonie où l'on ne parvient pas à se dépétrer de la domination d'un parti socialiste qui, malgré toutes les casseroles qu'il traîne derrière lui, conserve une emprise déterminante. Pour autant, cela ne rend pas plus attirants les réflexes antipathiques du repli nationaliste qui caractérise certaines formations politiques flamandes... Or :

    La Flandre que nous aimons,

    c’est la Flandre chaleureuse et familière, avec sa vieille tradition d’hospitalité généreuse;

    c’est la Flandre intimiste et réservée mais qui a tôt fait de vous ouvrir des trésors jalousement gardés ; 

    c’est la Flandre où les envols des mystiques se conjuguent avec les célébrations charnelles, les plus débridées parfois ;

    c’est la Flandre qui sait être rugueuse et douce à la fois ;

    c’est la Flandre de tous les clichés convenus et de toutes les audaces les plus folles…

    Mais la Flandre que nous n’aimons pas,

    c’est la Flandre aigrie et agressive, macérant dans ses vieilles rancœurs ;

    c’est la Flandre au ras des witloofs, reniant ses racines chrétiennes pour succomber au matérialisme le plus plat ;

    c’est la Flandre des nouveaux riches, jalouse de sa prospérité, et qui a horreur du partage et de la solidarité ;

    c’est la Flandre arrogante et pleine d’elle-même, qui affectionne l’arrivisme et le mauvais goût ;

    c’est la Flandre malade de son nationalisme viscéral et qui éructe en disant sa haine de l’autre.