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Spiritualité - Page 194

  • Quand Joseph Ratzinger évoque son saint patron

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    ANNEE DE SAINT JOSEPH : « SON SILENCE EST EN MEME TEMPS SA PAROLE »

    Benoît XVI se réjouit de l’année de saint Joseph.
    Une catéchèse du pape émérite sur son saint Patron

    Regina Einig - Tagespost (1 avril 2021) - Traduction de Benoît et moi

    Saint Père, le pape François a proclamé une année de saint Joseph et rappelle aux fidèles l’élévation de saint Joseph au titre de Patron de l’Eglise en 1870. Quels espoirs y voyez-vous ?

    Je suis évidemment particulièrement heureux que le pape François attire ainsi, avec force, l’attention des fidèles sur saint Joseph. Et j’ai donc lu, avec une particulière gratitude et un sentiment de profonde adhésion, la lettre apostolique « Patris Corde » que le saint Père a promulguée à l’occasion du cent-cinquantième anniversaire de l’élévation de saint Joseph au titre de Patron et Protecteur de l’Eglise. C’est un texte très simple, qui vient du cœur et qui parle au cœur et qui, précisément dans cette simplicité, recèle une très grande profondeur. Je pense que ce texte devrait être lu, relu et médité par les fidèles et qu’il devrait contribuer à une purification et à un approfondissement de notre vénération pour les saints en général et pour saint Joseph en particulier.

    L’Ecriture ne rapporte aucune parole de saint Joseph. Y a-t-il par contre un passage du Nouveau testament qui exprime particulièrement bien sa personnalité ?

    C’est vrai : l’histoire de saint Joseph dans le Nouveau Testament ne rapporte aucune parole qu’il ait prononcée. Mais il y a une correspondance entre la mission confiée par l’ange qui lui apparaît en songe et l’action de saint Joseph qui porte à l’évidence la marque caractéristique de sa personnalité. Dans le récit qui rapporte l’ordre donné en songe de prendre Marie pour épouse, sa réponse est donnée simplement en une unique expression : « Joseph se leva et fit comme l’Ange du Seigneur lui avait prescrit » (Mt 1, 24). Cette correspondance entre mission et action apparaît encore plus nettement dans l’histoire de la fuite en Egypte où les mêmes mots sont utilisés : « Il se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère « (Mt 2, 14). Les deux mêmes termes sont utilisés une troisième fois à l’annonce de la mort d’Hérode et de la possibilité de retourner en Terre Sainte. Les deux termes, qui caractérisent saint Joseph, se suivent immédiatement l’un l’autre : « Il se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère » (Mt 2, 21). L’annonce nocturne du danger que représentait Archélaus n’a pas la même autorité que les informations précédentes.

    La réponse que Joseph y donne par son action est exprimée beaucoup plus simplement : « Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée » (Mt 2, 22). Finalement, cette même attitude fondamentale apparaît d’une tout autre manière dans le récit de l’adoration des mages venus d’Orient : « En entrant alors dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère » (Mt 2, 11). Saint Joseph n’apparaît pas dans la rencontre entre les mages et l’enfant Jésus. Cette manière silencieuse de ne pas se montrer est elle aussi caractéristique et montre très clairement qu’en fondant la Sainte Famille, il a assumé un service qui requérait de lui, à un très haut degré, esprit de décision et capacité d’organisation, mais qui exigeait en même temps un très haut degré de renoncement. Son silence est aussi sa parole. Il exprime le « oui » à cet engagement qu’il a assumé par sa relation avec Marie et donc avec Jésus.

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  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce dimanche matin du 4 avril 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du saint Jour de Pâques

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    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens (L Schyns, G. Lahaye) : Aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », Propre de la messe « Resurrexi »; Kyriale de la messe I (Xe s.); credo I (XIe s.), hymne « O filii et filiae » (origine XII e s.);

    Motets classiques : Micheline Viellevoye

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/VYfd_Hux2vc

    JESUS-LIMBES-FRA-ANGELICO-054_bat01_31 (1).jpgLa grand-messe de Pâques est le point culminant de l’allégresse pascale. Tous les événements que nous avons vus se dérouler, toutes les paroles que nous avons entendues pendant le saint triduum doivent être maintenant une réalité mystérieuse et présente : Le Christ, notre Agneau pascal, est immolé. La messe présente une grande unité de pensées et le même thème revient sans cesse. Le leitmotiv est cette parole de saint Paul : Le Christ, notre Agneau pascal, est immolé (Ép., Grad., Seq., Comm.).

    L’introït est tiré du psaume 138 qui célèbre en général la science et la présence de Dieu pénétrant jusqu’au plus intime de notre être. Toutefois l’antienne a été adaptée à la solennité pascale. En effet, Jésus s’est endormi sur la croix, confiant au Père son esprit. Maintenant il se réveille entre les bras aimants de Dieu, lequel a accepté l’innocente Victime qui s’est offerte spontanément à lui. Il l’a serrée sur son cœur et l’a réchauffée de sa propre chaleur. Jésus est ressuscité. « Je me lève et me retrouve toujours avec toi ; Alléluia ; tu tiens sur moi ta main ; Alléluia ; trop élevée est devenue pour moi ta science ; Alléluia, Alléluia. » Ps. « Seigneur, tu me scrutes, tu me connais bien ; tu connais mon repos et mon lever. ».

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  • Homélie pour le jour de Pâques : Il a remporté la victoire

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    De l'abbé Christophe Cossement, sur son blog, en le remerciant pour cette belle homélie de la fête de Pâques :

    Il a remporté la victoire

    homélie de Pâques 2021

    fronton de St-Jean de Latran

    Comment allons-nous prendre la mesure de cet événement qui est le plus déterminant de toute l’histoire humaine : le Christ est ressuscité ? Il y a eu beaucoup d’interprétation de l’événement qui, tout en essayant de le faire comprendre aux gens d’aujourd’hui, l’ont en réalité minimisé. On a pu en faire une loi de la nature, comme on remarque que tout revit en ce printemps. On a pu en faire une loi de la psychologie, selon laquelle c’est dans le cœur des disciples que Jésus serait ressuscité, lorsqu’ils auraient découvert que son souvenir et son enseignement étaient toujours bien présent en eux. Tout cela est plausible, mais fait perdre à la résurrection du Christ son caractère puissant et bouleversant qui a conduit les apôtres à tout risquer pour leur Seigneur, eux qui jusqu’alors cherchaient à faire réussir leur entreprise d’une façon humaine. Or c’est vraiment d’une façon divine que l’Église a commencé à rayonner, c’est-à-dire dans la foi qui est victorieuse des persécutions, des injures, des menaces, et ceci pendant 3 siècles — nous l’oublions trop facilement — et aujourd’hui encore c’est au milieu de mille répressions que l’Évangile progresse au Vietnam, en Chine, en Inde, au Pakistan ou ailleurs.

    Qu’est-ce que la résurrection du Christ, pour susciter une telle force dans le cœur des croyants ? Ce n’est pas la résurrection seule qui permet de marcher, mais la passion du Seigneur et sa résurrection toutes ensemble. Pour ne pas prêcher un évangile de bisounours, nous devons accueillir dans notre cœur tout le mystère pascal. C’est comme cela que nous aurons un regard qui comprend vraiment ce qui est en jeu dans l’histoire humaine. C’est comme cela que nous comprendrons ce que le Seigneur attend de nous qui avons commencé de recevoir sa lumière.

    Qu’avons-nous contemplé en ces jours ? Nous avons contemplé le combat du Christ et sa victoire. Jésus est descendu dans la misère du monde, il a lutté pour ramener les pécheurs à la vie, pour leur donner l’espérance de communier au cœur du Père. Il n’a pas lutté pour dire que le mal et le péché ce n’était finalement pas si grave. Mais il a lutté pour faire comprendre qu’on pouvait en sortir en se mettant de son côté. Et il est allé combattre le mal lui-même, et son inventeur, le satan, il est allé le combattre à mains nues, armé de l’arme la plus efficace, mais la plus coûteuse à manier : armé de son amour. Il est venu combattre le satan sur le terrain du mépris, de la haine, du rejet, sur le terrain de la douleur aussi et sur celui du sentiment d’être abandonné de tous, même de Dieu. Et aujourd’hui nous célébrons sa victoire. Tous ceux qui se mettent de son côté se revêtent de sa victoire et affrontent le combat de la vie avec sa force.

    C’est le sens de la foi, et du baptême : non pas chercher une protection qui détourne les épreuves de la vie, mais accueillir la force du Christ qui nous permet d’affronter ces épreuves et de les tourner en lumière. Celui qui croit ne dit pas seulement : j’estime qu’il y a quelque chose après la mort. Mais il se fait compagnon du Christ pour marcher avec lui, pour unir son cœur à lui, et choisir avec lui jour après jour les armes de lumière pour remporter par lui la victoire. Par la foi, nous accueillons l’œuvre de Dieu en nous et nous la laissons se déployer.

    Qui me donne la force de pardonner ? C’est le Christ ! Qui me donne la force d’espérer contre toute espérance ? C’est le Christ ! Qui me donne la force de donner ma vie pour les autres, de m’attacher à la vérité plutôt qu’à ce qui plaît ou que tout le monde dit ? C’est le Christ ! En tenant la main du Christ nous avançons vers la lumière même au milieu des pires difficultés. En tenant la main du Christ nous découvrons que nous sommes tant aimés et nous vivons de son amour pour nous. En tenant la main du Christ, nous trouvons aussi la force de changer dans notre vie ce qui nous empêche d’avancer, ce qui nous tourne vers nous-mêmes, ce qui nous fait utiliser les autres pour notre consolation. En tenant la main du Christ, nous devenons vraiment libres, y compris libres de nos pulsions, de nos vagues à l’âme, de nos découragements. Seigneur, nous célébrons ta victoire et nous l’accueillons au plus intime de nous-mêmes. Béni sois-tu d’être venu combattre et vaincre pour nous !

  • Vous qui avez jeûné et vous qui n'avez pas jeûné, réjouissez-vous aujourd'hui !

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    paques.jpg

    Homélie de saint Jean Chrysostome pour la fête de Pâques

    Que tout homme pieux et ami de Dieu
    jouisse de cette belle et lumineuse solennité !
    Que tout serviteur fidèle entre avec allégresse
    dans la joie de son Seigneur ! (Mt 25,21)

    Celui qui a porté le poids du jeûne,
    qu’il vienne maintenant toucher son denier.
    Celui qui a travaillé depuis la première heure,
    qu’il reçoive aujourd’hui le juste salaire.
    Celui qui est venu après la troisième heure,
    qu’il célèbre cette fête dans l’action de grâces.
    Celui qui est arrivé après la sixième heure,
    qu’il n’aie aucune doute, il ne sera pas lésé.
    Si quelqu’un a tardé jusqu’à la neuvième heure,
    qu’il approche sans hésiter.
    S’il en est un qui a traîné jusqu’à la onzième heure,
    qu’il n’ait pas honte de sa tiédeur,
    car le Maître est généreux,
    il reçoit le dernier comme le premier ;
    il accorde le repos à l’ouvrier de la onzième heure
    comme à celui de la première ;
    il fait miséricorde à celui-là, et comble celui-ci.
    Il donne à l’un, il fait grâce à l’autre. (Mt 20,1-16)
    Il accueille les œuvres
    et reçoit avec tendresse la bonne volonté ;
    il honore l’action et loue le bon propos.

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  • L'Alleluia de la vigile pascale

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    Voici l'alléluia des alléluias ! Le retour solennel de l'alléluia dans la nuit de Pâques est certainement un des rites les plus expressifs de toute l'année liturgique. Durant la messe de la vigile, après le chant de l'épître, le célébrant entonne seul cet alléluia par trois fois, en élevant la voix d'un ton à chaque reprise, le chœur le répétant de même à chaque fois. L'émotion monte irrésistiblement dans cette grande vague de louange adressée à chacune des personnes de la Sainte Trinité. 

    Alleluia-Paques.png

    La mélodie s'appuie à quatre reprises sur le sol avant d'atteindre finalement le do lumineux et redescendre sur le sol en une formule mélodique de cadence très ferme et très joyeuse. Ce jubilus pré­lude à l'explosion enthousiaste du verset : « Rendez grâce au Seigneur car Il est bon, car sa miséricorde est éternelle ». Il inaugure aussi la longue et belle série des alléluias du temps pascal. L'alléluia est devenu le symbole privilégié de la joie triomphante de l'Église, et il va retentir sans réserve dans la liturgie, de Pâques à la Pentecôte. Saint Benoît qui consacre un chapitre de sa Règle à l'alléluia, demande qu'il soit chanté sans interruption durant la période pascale. Mais l'alléluia est le refrain joyeux de circonstance qui doit résonner dans toute notre vie. Dom Guéranger souhaitait volontiers à ses correspondants de devenir « alléluia des pieds jusqu'à la tête ». L'Église a le cœur en fête, son Sauveur est ressuscité, la vie a triomphé, alors chantons alléluia !

    Pour entendre cet Alleluia

  • L’ « Exultet » de la Vigile de Pâques dans la Liturgie romaine

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    JPSC

  • Sur KTO (aujourd'hui à 16H13) : "Il faut que je te parle" (conte de Pâques par 'Les Grandes Heures de la Cambre' )

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    Il faut que je te parle !" - Conte de Pâques |

    Il faut que je te parle

    02/04/2021

    En l’an 33 de notre ère, à Jérusalem, un homme, Jésus, vient de mourir sur la croix. Ses disciples se terrent pour échapper aux autorités. Parmi eux, Simon de Cyrène qui a aidé le condamné à porter sa croix, s’est retranché dans une maison fermée à double tour. Mais, une femme, Marie-Madeleine frappe à sa porte. Elle vient lui annoncer une bouleversante nouvelle... Un conte de Pâques poétique accompagné d’une bande son originale qui nous plonge dans le mystère de la résurrection. 

    Présentation:

    Quand Marie Madeleine raconte à Simon de Cyrène ce qui lui est arrivé le soir du jour de Pâques ... un partage en clair obscur Marie illuminée par sa rencontre du matin et Simon de Cyrène qui encore plongé dans la souffrance de la Passion va passer de surprise en surprises : Comment Lui n'a t 'il pas été enlevé sur un char de feu comme Elie ? Comment Lui qui fut enseveli il y a 3 jours ,il est vivant ? Un récit lancé à la nuit tombée dans un Jérusalem livré au règne de la peur ... Tour à tour nous y découvrons la grandeur du Messie maitre de la vie et de la mort, y contemplons le mystère de la croix, y vivons le récit du tombeau ouvert et la rencontre du Christ ressuscité qui appelle Marie Madeleine par son prénom et l'envoie dire non pas à ses serviteurs ,non pas à ses amis mais à ses frères qu'il n'est pas encore monté vers son Père et notre Père vers son Dieu et notre Dieu...

    Production : Les Grandes Heures de la Cambre

    Réalisation : Mediel

    Captation d'images, montage, réalisation Hubert van Ruymbeke,

    Prise de son : Emmanuel Théry

    Texte : Marguerite de Werszowec Rey

    Acteurs : Agathe Perrod interprète Marie Madeleine Claude Vonin interprète Simon de Cyrène

    Eclairages: François Roland

    Conseils artistiques: Isabelle de Schoutheet

    Musique: Improvisations au violon : Claude Vonin "Deus Meus" César Franck Choeur "Pueri Teresiae " "O Virtu Sapientiae " Hildegarde von Bingen par Gaëlle Ryelandt (soprano) et Didier François (Nyckelharpa) "Alleluia " " Saint François" Hubert van Ruymbeke par Marie Béatrice Aubry et Samuel Bruyninckx et leurs amis

    http://www.lesgrandesheures.be

    http://www.vimeo.com/mediel

  • O Domine Iesu Christe (Guerrero)

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    Francisco Guerrero: O Domine Iesu Christe (David Hill, The Choir of Westminster Cathedral)

    19 sept. 2020
     
    Motet for 4 voices
     
    O Domine Jesu Christe,
    adoro te in cruce vulneratum
    felle et aceto potatum:
    deprecor te ut tua vulnera
    sint remedium animae meae.
    O Seigneur Jésus-Christ,
    je vous adore blessé sur la croix
    abreuvé de fiel et de vinaigre :
    je vous prie pour que vos blessures
    soient un remède pour mon âme.

    Publisher: https://www.translateasy.com/fr/chanson/lamia-o-domine-jesu-christe-french-paroles/313589
    "The plangent O Domine Jesu Christe (1570), for Palm Sunday, is a work of simple but heartfelt sadness, anticipating all the sufferings of Christ’s Passion. The undivided four-part choir allows Guerrero full freedom to exploit his gift for expansive melody."
  • Office des Ténèbres du Vendredi-Saint avec la Fraternité Saint-Vincent Ferrier

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    JPSC

  • Ta chambre, je la vois, ô mon Sauveur (chant du grand carême orthodoxe)

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    Ta chambre, je la vois, ô mon Sauveur, toute illuminée,
    Et je n'ai pas l'habit nuptial pour y entrer
    Et jouir de ta clarté.

    Illumine le vêtement de mon âme,
    Et sauve-moi, Seigneur, sauve-moi.
    Provided to YouTube by Believe SAS Ta chambre, je la vois, ô mon sauveur · Choeur du monastère Sainte-Élisabeth de Minsk
    Chants du grand carême orthodoxe ℗ Monastère Sainte-Élisabeth de Minsk
    Released on: 2010-08-02
    Author: DR Composer: DR Music Publisher: D.R Auto-generated by YouTube.
  • Homélie du pape Benoît XVI lors de la messe chrismale du Jeudi Saint

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    Homélie du pape Benoît XVI lors de la messe chrismale du Jeudi Saint,(archives du 1er avril 2010) :

    Chers frères et sœurs,

    Le Sacrement est le centre du culte de l’Eglise. Sacrement signifie que, en premier lieu, ce ne sont pas nous les hommes qui faisons quelque chose, mais c’est d’abord Dieu, qui, par son agir, vient à notre rencontre, nous regarde et nous conduit vers Lui. Et il y a aussi autre chose de particulier: Dieu nous touche par le moyen des réalités matérielles, à travers des dons de la création qu’Il met à son service, en en faisant des instruments de la rencontre entre nous et Lui-même. Les éléments de la création avec lesquels le monde des Sacrements est construit sont au nombre de quatre : l’eau, le pain de froment, le vin et l’huile d’olive. L’eau, comme élément de base et condition fondamentale de toute vie, est le signe essentiel de l’acte par lequel dans le Baptême, on devient chrétien, le signe de la naissance à la vie nouvelle. Tandis que l’eau est l’élément vital en général et représente donc l’accès commun de tous à la nouvelle naissance comme chrétiens, les trois autres éléments appartiennent à la culture du monde méditerranéen. Ils renvoient ainsi au contexte historique concret dans lequel le christianisme s’est développé. Dieu a agi dans un lieu bien déterminé de la terre, Il a vraiment fait histoire avec les hommes. Ces trois éléments, d’une part, sont des dons de la création et d’autre part, ils renvoient cependant aussi à des lieux de l’histoire de Dieu avec nous. Ils sont une synthèse entre la création et l’histoire: dons de Dieu qui nous rattachent toujours à ces lieux du monde dans lesquels Dieu, dans le temps de l’histoire, a voulu agir avec nous, devenir un de nous.

    Dans ces trois éléments, il y a de nouveau une graduation. Le pain renvoie à la vie quotidienne. Il est le don fondamental de la vie, jour après jour. Le vin renvoie à la fête, à la suavité de la création dans laquelle la joie des sauvés peut, en même temps, s’exprimer d’une manière particulière. L’huile d’olive a une vaste signification. Elle est nourriture, elle est médicament; elle donne beauté, entraîne pour la lutte et procure vigueur. Les rois et les prêtres sont oints avec l’huile qui est ainsi signe de dignité et de responsabilité, comme aussi de la force qui vient de Dieu. Dans notre nom ‘chrétiens’, est présent le mystère de l’huile. En effet, le mot ‘chrétiens’, par lequel les disciples du Christ venus du paganisme ont été appelés, dès la naissance de l’Eglise, vient du mot ‘Christ’ (Ac 11, 20-21) - traduction grecque du mot ‘Messie’ -, qui signifie ‘oint’. Être chrétiens signifie: provenir du Christ, appartenir à Christ, à l’Oint de Dieu, à Celui auquel Dieu a donné la royauté et le sacerdoce; signifie appartenir à Celui que Dieu Lui-même a oint – non par une huile matérielle, mais par Celui qui est représenté par l’huile: par son Saint Esprit. L’huile d’olive est ainsi, d’une manière toute particulière, symbole de l’imprégnation de l’Homme Jésus par l’Esprit Saint.

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