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Spiritualité - Page 193

  • Jésus-Eucharistie demeure dans le baptisé entre deux communions

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Vera Grita, par Elisabeth de Baudoüin © Salvator

    Vera Grita, Par Elisabeth De Baudoüin © Salvator

    La « permanence eucharistique » selon Vera Grita, par Elisabeth de Baudoüin

    « Un formidable chemin de sanctification », à l’école de Don Bosco

    Les paroles du Christ à Vera Grita sont en quelque sorte une explicitation pour aujourd’hui de l’intuition spirituelle de Thérèse de Lisieux ou de Faustine Kowlaska: Jésus-Eucharistie demeure dans le baptisé entre deux communions, il ne l’abandonne pas. C’est la révélation d’une « permanence eucharistique » d’autant plus bouleversante après l’expérience des confinements sans accès à la communion: mais le Christ était là. Et… à enseigner aux enfants de la Première communion…

    Elisabeth de Baudoüin a été journaliste spécialisée dans les questions religieuses. Elle est auteur de trois livres publiés chez Salvator : « Les saints nous conduisent à Jésus », avec le p. François-Marie Léthel, ocd (2017), « Thérèse et François » (2019) et « Vera Grita, une vie eucharistique » (2021).

    Zenit – Le message que le Christ confie à Vera Grita pour saint Paul VI, que l’on vient de fêter le 29 mai, est très fort, en pleine crise des années 60… Qu’est-ce que le Christ demande à Paul VI ?

    Il lui demande expressément d’approuver, bénir et diffuser dans le monde entier l’Œuvre des tabernacles vivants, qu’il vient apporter à l’humanité par le biais de cette mystique italienne. Le Christ affirme vouloir « recouvrir la terre » de tabernacles d’un genre nouveau : des hommes et des femmes qui le porteront, Lui, Jésus Eucharistie, non seulement en eux, grâce à la communion, mais, pour certaines âmes appelées et préparées, sur eux, dans une custode Le gardant. En pleine crise de 68, où l’Eucharistie est tellement attaquée, Il exhorte ce pape si critiqué et qu’il confirme dans sa mission, à être le premier de ces tabernacles vivants et ambulants, en Le portant en lui et sur lui à travers ses voyages apostoliques. A ce pape novateur, génial inventeur de ces voyages, il demande de multiplier ces derniers pour pouvoir sillonner avec lui les routes de monde, à la rencontre de l’humanité souffrante et perdue. Coïncidence ou signe que le pape, à qui ont été remis les messages de Vera, les a pris au sérieux ? Les voyages apostoliques hors d’Italie vont s’intensifier, durant les années qui suivent. C’est aussi sous le pontificat de ce pape mal aimé que vont être institués ces « christophores » que sont les ministres extraordinaires de la sainte communion : les laïcs qui portent sur eux Jésus Hostie pour le donner aux malades ou aux personnes en fin de vie.

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  • 3 et 4 juillet : les pères marchent avec saint Joseph

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    De franchicroix.be :

    3 et 4 juillet : les pères marchent avec saint Joseph

    La Marche des Pères 2021 a lieu les 3 et 4 juillet 2021

    À la suite des nouvelles consignes du gouvernement nous avons désormais la quasi-certitude que la Marche pourra avoir lieu, et avançons à fond pour vous préparer un super weekend !

    Attention, nous avons cette année dû nous limiter à 100 participants, et les inscriptions vont bon train : donc (si ce n’est déjà fait) ne tardez pas à vous inscrire si vous voulez être certains d’être des nôtres.

    Pour vous inscrire, c’est ici.

    Bref résumé de la Marche des Pères 2021

    • Weekend des 3 et 4 juillet 2021. À cette date, ont lieu beaucoup d’autres Marches des Pères de Famille en Europe, nous marcherons en communion avec eux.
    • À Banneux, au prieuré des Frères de Saint-Jean.
    • Thème et prédicateur : le pape François ayant placé l’année 2021 sous le patronage de saint Joseph, également patron de la Belgique, ce sera le thème de notre Marche. Le frère Marc, fondateur de la Fraternité de Tibériade, animera la marche. Il est très attaché à saint Joseph et le thème de son enseignement sera Saint Joseph, l’homme du réel. Le frère Marc nous proposera des pistes concrètes sur l’éducation de nos enfants, notre relation avec notre épouse, l’importance de la transmission, le sens du travail… en résonance avec la lettre apostolique de décembre dernier du pape François sur saint Joseph.
    • Informations pratiques
  • "Nos sociétés occidentales sont des sociétés de la frustration" (Mgr de Moulins-Beaufort)

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    De Vatican News :

    Messe de la Sainte-Pétronille: retrouver la joie dans une société essoufflée

    Comme c’est la tradition chaque année, une messe pour la France a été célébrée ce matin en la basilique Saint-Pierre à l’occasion de la Sainte-Pétronille, considérée comme la fille spirituelle de saint Pierre et la patronne de la France depuis le règne de Pépin Le Bref.

    Habituellement confiée à une personnalité française de la Curie romaine, la présidence de la célébration a été assurée cette fois-ci par Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France. Le cardinal Dominique Mamberti, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, était également présent, ainsi que l'ambassadrice de France près le Saint-Siège, Élisabeth Beton-Delègue, et les ambassadeurs de France près l'Italie et la FAO. Quelques dizaines de personnes étaient présentes, essentiellement issues de la communauté française travaillant au Vatican, ainsi que du réseau ecclésial et diplomatique à Rome.

    Le président de la CEF a articulé son homélie autour des textes de la liturgie du jour, fête de la Visitation, et tirés du Livre du prophète Sophonie et de l’extrait de l’Évangile de saint Luc racontant la visite de Marie à Élisabeth. Il a mis en parallèle l’enthousiasme fidèle de ces figures bibliques fidèles au Seigneur, et l’impatience désenchantée qui caractérise la société française actuelle, en particulier dans les incertitudes de l’après-pandémie.

    «Notre pays, en tant que tel, ne veut plus croire à un «encore meilleur » qui viendrait d’ailleurs ou d’en haut. Il a voulu et veut s’approprier le meilleur qu’il peut se donner», a remarqué l’archevêque de Reims. Si cette idéologie a porté des fruits de progrès social et humain, elle touche aussi à ses limites en créant des frustrations pour une grande partie de la population.

    «L’élan s’est essoufflé, a regretté Mgr de Moulins-Beaufort. Nous ne sommes collectivement plus très sûrs que demain sera meilleur qu’aujourd’hui, nous craignons que le temps ne soit qu’un facteur d’usure, nous redoutons que les meilleures situations d’ici-bas ne cachent des mensonges, des violences, des secrets honteux. De plus en plus, nos sociétés occidentales sont des sociétés de la frustration. Elles accumulent les droits, ce qui pourrait être réjouissant, mais sur fond de ressentiment, quand il faudrait un élan vers l’avenir, et, par conséquent du pardon, qui n’est pas amnistie.»

    Passer de la frustration pour soi à la disponibilité pour l’autre

    Le président de la conférence épiscopale a relevé ce paradoxe : «Nous avons peur de manquer alors que nous avons beaucoup, et ce qui nous manque, le peu qui nous manque parfois, nous obnubile. Comment retrouver le chemin de la joie? Est-il encore possible à un peuple d’être joyeux?»

    Les chrétiens ont la responsabilité de témoigner de leur foi pour faire germer une espérance renouvelée, au cœur d’une société qui, au fil des tourments de l’histoire, a toujours été tiraillée par des forces contradictoires. «C’est la mission de ceux et celles qui ont la foi que d’aller vers la vieille humanité, non pour l’accabler avec l’insolence de la jeunesse qui a tout, même les promesses du lendemain, mais pour la servir, avec la délicatesse de celui qui ne veut rien avoir à soi sans le partager, et qui sait qu’il ne peut être comblé que grâce à l’effort patient de celles et de ceux qui l’ont précédé.»

    Par leur vie et leur action, Marie et Élisabeth mais aussi saint Pierre et sainte Pétronille ont montré que l’histoire humaine ne se réduit pas un rapport de forces, ni à un chaos de forces qui s’entrechoquent dans une rivalité perpétuelle, mais que l’action divine peut trouver son chemin dans le cœur des personnes pour déployer la «cité éternelle», le «seul temple véritable du Dieu vivant».

    «En célébrant la messe pour notre pays, je prie pour que les chrétiens en lui sachent transformer leur espérance en une énergie au service du bien toujours plus grand de tous, et je prie pour que tous nos concitoyens puissent trouver ou retrouver la joie d’unir leurs destinées terrestres et de regarder ce qui vient avec espérance», a conclu le président de la conférence épiscopale française.

  • Le Congrès Mission aura lieu les 1, 2, 3 octobre 2021 à la Basilique de Koekelberg à Bruxelles

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    Du site du Congrès Mission :
    Nous sommes un groupe de laïcs catholiques qui venons de différentes provinces du pays. Au long de notre jeunesse et aujourd’hui encore, nous avons rencontré de nombreux visages de l’Église. Toujours, nous avons été émerveillés de la multitude des initiatives qui y naissent, et c’est pour les rassembler, organiser un « grand repas de famille » que nous nous sommes réunis autour du projet d’un Congrès Mission.

    Le Congrès Mission a en effet pour objectif de susciter un grand élan pour l’annonce de l’Évangile, en donnant des clés pour permettre à tous les chrétiens de la vivre. Il réunit donc les croyants autour de moments de prières, autour de tables rondes qui abordent de nombreuses thématiques (comment partager sa foi au sein de sa famille, de son couple, de sa ville, de sa paroisse, des initiatives écologiques, du monde associatif…), à l’occasion d’ateliers qui présentent des initiatives d’évangélisations humbles et concrètes, et au sein d’un villages de stands qui donne de la visibilité à tout ce que l’Église met en place au service de la société.

    L’objectif est donc d’offrir un évènement enthousiasmant, permettant à des catholiques de tous horizons et de toutes sensibilités de se retrouver le temps d’un week-end, d’échanger de bonnes idées, de s’épauler, et de partager la joie de croire en Dieu. Chacun pourra donc y découvrir ce que les paroisses voisines ou plus lointaines organisent de beau, ce que les associations chrétiennes mettent en place de grand. Le Congrès Mission n'a donc d'autres objectifs que d'être au services des paroisses pour y partager, valoriser toutes les initiatives existantes. Il nous semble qu’un tel évènement a d’autant plus de sens après la période de confinement que nous connaissons.

    Le Congrès Mission s’adressera à tous les Belges. C’est pour cette raison qu’en accord avec Mgr Kockerols, il se tiendra à Bruxelles, capitale du pays, les premiers, deux et trois octobre prochain.

    Voici, en tant que baptisés, l’initiative que nous avons le désir de porter avec l’Église, en communion avec vous. Nous la confions à vos prières.

    Dès maintenant nous vous invitons à :

    L'équipe du Congrès Mission

    Je m'inscris au Congrès Mission

    congresmissionbruxelles@gmail.com

    https://www.congresmission.com/

  • Lettre des chrétiens de Vienne et de Lyon à leurs frères d'Asie et de Phrygie sur les martyrs de Lyon de 177

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  • Liège : balades muséo-musicales au Grand Curtius, le samedi 12 juin 2021 de 13h00 à 18h00

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    Du plain-chant liégeois du 13e siècle jusqu'à Astor Piazzolla, en passant par Grétry et Ysaÿe, la musique classique se glisse dans un patrimoine muséal exceptionnel. Le temps d'un week-end, le samedi 12 juin au Grand Curtius (de 13h à 18h) * des artistes s'installent au cœur des collections permanentes pour offrir aux visiteurs des concerts dans un cadre remarquable.

    Réservation obligatoire

    Les concerts se déroulant au sein des collections permanentes, afin d'y assister, il vous suffit de réserver votre billet d'entrée au musée en date du samedi 12 juin. En raison des mesures liées au Covid-19, cette réservation préalable est obligatoire via le lien suivant : Le Grand Curtius : collections permanentes (COVID19) (visitezliege.be) 

    (*) Voir aussi  le dimanche 13 juin au Musée Grétry-

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    JPSC

  • L'Eucharistie au risque de la désinvolture

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    De Pro Liturgia :

    LA COHERENCE EUCHARISTIQUE ET LA CONDAMNATION DU PECHE PAR MGR SAMUEL J. AQUILA, EVEQUE DE DENVER (USA)

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    « Pour que l’Eglise puisse vivre l’Eucharistie dans toute sa cohérence, nous devons être prêts à affronter des fidèles catholiques prisonniers de lourdes fautes.

    Lors de ma première messe en tant que prêtre, et lors de toutes les messes que j’ai célébrées depuis, j’ai toujours tenu à dire secrètement l’une des deux prières que tous les prêtres du monde prient avant de recevoir le Corps et le Sang de notre Seigneur : « Seigneur Jésus-Christ, que cette communion à ton Corps et à ton Sang n’entraîne pour moi ni jugement ni condamnation, mais qu’elle soutienne mon esprit et mon corps et me donne la guérison ».

    Cette prière reflète bien ce que Saint Paul écrivait dans sa première Lettre aux Corinthiens. Paul y exhortait l’Église naissante à vivre sa foi de façon authentique, complète et intègre. Il demandait aux Corinthiens de se souvenir que « celui qui aura mangé le Pain ou bu la Coupe du Seigneur d’une manière indigne devra répondre du Corps et du Sang du Seigneur. On doit donc s’examiner soi-même avant de manger de ce Pain et de boire à cette Coupe. Celui qui mange et qui boit, mange et boit son propre jugement s’il ne discerne pas le corps du Seigneur. » (1 Cor 11, 27-29).

    Ces paroles contiennent tout l’amour de l’Eglise pour ceux qui osent s’approcher de l’autel ; ce sont des paroles de réconfort et de miséricorde qui nous sont adressées par l’Esprit Saint pour nous protéger et nous sauver. Mais elles comportent aussi une sérieuse mise en garde : nous qui confessons la foi de l’Eglise, nous avons à vivre selon ce que l’Église nous commande ; car Jésus-Christ nous appelle, à travers son Église, à la conversion, au pardon et à la sainteté. S’approcher de l’Eucharistie dans un autre état d’esprit signifie attirer sur nous le jugement de Dieu.

    Si Saint Paul confirme l’immense force conférée par l’Eucharistie, il nous met aussi en garde devant le danger de la recevoir sans discernement. C’est un danger qui touche au sacré, qui va de pair avec notre liberté de mener une vie cohérente ou incohérente, une vie en accord ou non avec la vérité de Dieu et les vérités enseignées par l’Eglise. Cette vérité est certes difficile à exprimer, difficile à entendre aussi, mais c’est la vérité de l’Amour. En nous approchant de l’Eucharistie de façon légère et sans redouter la possibilité d’un jugement, voire d’une condamnation, nous mettons véritablement en danger notre salut éternel.

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  • Liège : la Fête-Dieu célébrée à l’église du Saint-Sacrement par l’Evêque, Mgr Delville, le samedi 12 juin 2021 à 18 heures

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    À Liège, cette année, les célébrations de la Fête-Dieu sont reportées d’une semaine pour coïncider avec les nouvelles règles sanitaires anti-covid 19, qui devraient libéraliser enfin l’accès au culte dans les églises (100 personnes au lieu de 15) à partir du 9 juin.

    Des messes seront dites à la Basilique Saint-Martin le jeudi 10 juin (au lieu du 3 juin).

    Mgr Delville viendra aussi célébrer la Fête à l’église du Saint-Sacrement le samedi 12 juin à 18 heures. Vous trouverez ci-dessous le détail de cette manifestation qui coïncide avec la clôture des travaux de restauration de ce bel édifice du XVIIIe siècle. Pour participer à cette soirée, il est prudent de réserver sa place.  La célébration est organisée dans le respect des protocoles sanitaires anti-covid 19 prévus. Pour tous renseignements et réserver sa place : tel. 04 344 10 89 ou email sursumcorda@skynet.be (on peut également adresser un sms au n° de portable 0470 94 70 05)

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    JPSC

  • À propos du Responsum au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe : un éclairage qui fait autorité

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    Alors que des évêques (Bonny, Delville, De Kesel) ont critiqué le responsum romain rappelant l'impossibilité de bénir des unions entre personnes du même sexe, l'article paru dans la Nouvelle Revue Théologique et signé par trois auteurs prestigieux et compétents aidera à mieux saisir le sens de la position de l'Eglise sur cette question. Il était grand temps que des théologiens de renom interviennent dans ce débat alors qu'un professeur-formateur au Séminaire de Namur (Grand Séminaire Francophone de Belgique) n'hésite pas à publier des théories qui vont à l'encontre de l'enseignement de l'Eglise sur le sujet. C'est un signe de la détérioration de la situation dans les institutions "catholiques" de notre pays, en particulier dans les séminaires, situation à laquelle nos évêques ne semblent pas près de remédier.

    À propos d’un Responsum au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe

    François GONON Brice DE MALHERBE Marie-Laetitia CALMEYN o.v.

    NRT 143-3 (2021), p. 353-361

    Le texte de la Congrégation de la Doctrine de la Foi au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe, publié le 22 février 2021, a suscité de fortes réactions au sein de l’Église catholique. S’éloignant de prises de position idéologiques, trois théologiens creusent le sens anthropologique, moral et pastoral de cette détermination magistérielle à la lumière de la révélation chrétienne.

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  • La Voie synodale ? "En effet, de telles attitudes offensent et étonnent nos croyants" (Cardinal Puljic, archevêque de Sarajevo)

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    Face à l’Allemagne, l’autre Europe fait entendre sa voix: « Nous ne pouvons pas comprendre une Eglise dans laquelle le sacrifice devient un mot étranger et où  il y a un Jésus sans croix ». Interview de Mgr Vinko Puljic, cardinal-archevêque de Sarajevo  (capitale de la Bosnie-Herzégovine) par Clara Steinbrecher sur le site  Kath Net /Maria 1.0 :

    Puljic 05b37559e832207ab38ee3fdf1871e34.jpg« Sarajevo (kath.net/ Maria 1.0) Lorsque le pape Saint Jean-Paul II l'a accepté au Collège des cardinaux le 26 novembre 1994, Vinko Puljić, 49 ans, était le plus jeune cardinal. Aujourd'hui, le cardinal Vinko Puljić est archevêque de Vrhbosna (Sarajevo). L'archidiocèse de Sarajevo a ses origines au 7ème siècle. En 1881, il fut rétabli en tant qu'évêché. L'archevêché est situé à l'est de la Bosnie-Herzégovine et borde la Croatie au nord, la Serbie à l'est et le Monténégro au sud. Le diocèse comprend des parties de la Fédération de Bosnie-Herzégovine et de la République serbe. Mgr Puljić n'est pas seulement le curé de son diocèse mais, en tant que cardinal, également membre de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples et du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. En décembre 2020, l'homme de 75 ans a survécu à une grave maladie COVID-19. "Marie 1. 0 » a parlé au cardinal Puljić. L'interview a été arrangée par Thommy M. Schott et traduite par Dinka Mihic. Les questions sont posées par Clara Steinbrecher, responsable de l'initiative Maria 1.0.

    Maria 1.0 : Votre Éminence, en décembre 2020, vous avez dû être soignée à l'hôpital en raison d'une infection corona. Comment allez-vous  aujourd'hui?

    Cardinal Puljić : Je remercie Dieu d'être allé à l'hôpital à temps. J'ai rencontré des médecins et du personnel médical très dévoués. J'ai bien survécu à Corona, mais j'en subis toujours les conséquences. J'admirais le personnel médical qui, malgré la lourde charge, était toujours patient avec tous les patients. Je ne suis pas le même qu'avant Corona, mais je suis reconnaissant à Dieu de pouvoir faire mes devoirs régulièrement.

    Maria 1.0: Les Croates catholiques sont le plus petit des trois groupes ethniques nationaux de votre patrie. Comment décririez-vous la situation des catholiques de Bosnie-Herzégovine un quart de siècle après la fin de la guerre ?

    Cardinal Puljić : Les accords de Dayton ont mis fin à la guerre, mais ils n'ont pas créé une paix juste. Dayton divise la Bosnie-Herzégovine en deux. Dans une partie, la Republika Srpska (République serbe, ndlr), le nettoyage ethnique est légalisé et il n'y a quasiment pas de Croates catholiques là-bas. Dans l'autre partie (Fédération de Bosnie-Herzégovine, ndlr), où vivent Croates et Bosniaques, une majorité de Bosniaques est issue des Croates. Les gens sont anxieux et frustrés. Même ceux qui ont enduré la guerre quittent maintenant le pays. Malheureusement, l'égalité des trois peuples constitutifs n'a pas été établie et les mêmes droits ne s'appliquent pas dans tous les domaines.

    Maria 1.0 : Si vous visitez la Sainte Messe d'une congrégation croate en Allemagne, vous remarquerez que les églises sont pleinement représentées et que presque toutes les générations sont représentées parmi les fidèles. L'Église catholique dans votre pays est-elle plus vivante qu'elle ne l'est, par exemple, en Allemagne ?

    Cardinal Puljić : Tout au long de l'histoire, nos catholiques ont trouvé dans la foi un soutien et une source de force. Lorsqu'ils quittent désormais la terre de leurs ancêtres, ils portent en eux la foi de leurs pères, dans laquelle ils ont grandi et pour lesquels ils ont beaucoup enduré, surtout à l'époque communiste. L'ancienne génération vivra cette croyance, mais les plus jeunes s'adapteront rapidement à l'environnement dans lequel ils sont entrés car c'est là qu'ils vont à l'école et l'opinion publique influence leur vision du monde.

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  • Les évêques d'Afrique pour une promotion authentique et sans équivoque du droit à la vie selon le dessein de Dieu

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    Du site de l'Eglise du Burkina :

    Pour une promotion authentique du droit à la vie selon le dessein de Dieu

    LETTRE PASTORALE DES EVEQUES DE LA CONFERENCE EPISCOPALE BURKINA NIGER

    Fils et filles de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina-Faso et au Niger,

    Et vous tous,  frères et sœurs en humanité,

    Que la paix et la grâce du Christ Ressuscité soient toujours avec vous !

    1. La valeur de la vie humaine est, depuis toujours, reconnue dans toutes les sociétés humaines. C’est pourquoi toute culture humaine s’emploie, à sa manière, à sauvegarder, protéger, promouvoir et perpétuer toute vie humaine, qu’elle soit individuelle ou collective. Plus que par le passé, le rapport de l’humain à sa propre vie est devenu aujourd’hui très complexe, et constitue, à n’en pas douter, une préoccupation majeure de la société contemporaine. Aussi constate-t-on çà et là des initiatives, multiples et diverses, qui se donnent pour tâche de défendre et promouvoir la vie humaine. Si cet engagement quasi universel pour la vie est déterminant et nécessaire, il faut cependant reconnaître que depuis quelques décennies, des divergences remarquables, voire des oppositions réelles se manifestent dans la pratique, ce qui conduit à s’interroger sur les exigences et les conditions d’une promotion authentique de la vie humaine dans sa dignité propre. Le contexte singulièrement préoccupant dans lequel vit notre Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso et au Niger nous oblige, nous vos pasteurs, à vous inviter au discernement et à la vigilance pour rester fidèles aux exigences de notre foi au Dieu de vie révélé dans le Christ notre vie. Il s’agit, principalement, d’une part, de nous rappeler la valeur communément partagée de la vie humaine et relever le changement d’orientation globale actuelle en matière de sa promotion ; d’autre part, de considérer la promotion du droit à la vie et à la liberté telle qu’elle s’opère dans nos deux pays à la lumière de la révélation du dessein de Dieu et des valeurs chrétiennes. Nous vous proposerons, enfin, des perspectives pastorales pour un service de la vie selon les exigences de notre foi au Christ Ressuscité.

    Sur la valeur communément partagée de la vie humaine 

    1. On sait que toutes les Nations, d’un commun accord, ont consacré l’universalité du droit à la vie et veulent permettre de mener une vie qui a un sens. Le cadre primaire et référentiel au niveau international de cette défense et promotion de la vie humaine est bien connu : la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.

    Inscrits de fait dans l’histoire, les droits humains, considérés comme essentiels à l’expression de la dignité humaine, représentent un système de protection destiné à préserver l’homme de la violence arbitraire et à éviter que ses besoins fondamentaux ne soient négligés. Ces droits sont dits fondamentaux, parce qu’ils sont inhérents à l’essence de la personne humaine ; et universels, parce qu’ils ont vocation à protéger l’être humain sans discrimination et sans considération de l’espace et du temps.

    Dans un monde où tout semble s’acheter, l’homme est le seul qui n’a pas de prix : il a une dignité. Si tout doit être mesuré à l’aune d’une référence ultime, alors, la seule valeur qui ne saurait donner lieu à un marchandage, c’est la dignité de la personne humaine. Elle seule est sujet, source d’initiative, pôle de liberté et non simplement objet de manipulation extérieure. L’on comprend dès lors que nombre de constitutions proclament « sacrés » et « inviolables » aussi bien la personne humaine que le droit à la vie et à la liberté. Ces droits reposent sur un fondement extra juridique constitué par le postulat de la dignité de la personne humaine. Ce postulat de dignité humaine bénéficie du suffrage unanime de tous les courants de pensée, les philosophies, les morales, autant que les religions. En Afrique, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, adoptée en 1981 par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, s’inscrit dans ce cadre de respect et de promotion de vie humaine lorsqu’elle déclare en son article n°4 : « la personne humaine est inviolable. Tout être humain a droit au respect de sa vie et à l’intégrité physique et morale de sa personne : Nul ne peut être privé arbitrairement de ce droit ».

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  • 150ème anniversaire de la Commune de Paris : le souvenir des martyrs catholiques

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    En souvenir des martyrs catholiques de la Commune de Paris

    À l'occasion du 150e anniversaire de la Commune de Paris, un gouvernement révolutionnaire et anticlérical qui a pris le contrôle de la capitale française pendant 72 jours, l'Église souhaite honorer la mémoire des ecclésiastiques arrêtés et tués en haine de la foi pendant la "Semaine sanglante".

    This photo montage depicts the execution of Paris Archbishop Georges Darboy and four other ‘hostages of the Commune’ at the Grande Roquette prison, May 24, 1871.

    L'exécution de l'archevêque de Paris Georges Darboy et de quatre autres "otages de la Commune" à la prison de la Grande Roquette, le 24 mai 1871.

    28 mai 2021

    PARIS - Le 28 mai 1871 s'achève le sombre épisode de la Commune de Paris, une guerre civile sanglante qui a opposé le gouvernement français légitime de la Troisième République aux républicains socialistes et révolutionnaires qui ont contrôlé Paris pendant 72 jours. 

    La terrible vague de répression qui a suivi cette période d'insurrection, considérée comme l'épisode le plus violent de l'histoire du pays depuis la Révolution française (avec environ 6 500 morts), tend à couvrir les exactions impitoyables commises par les Communards sur ceux qu'ils considéraient comme leurs ennemis, dont de nombreux ecclésiastiques. 

    Cent cinquante ans plus tard, la paroisse de Notre-Dame-des-Otages, à Paris, commémore les événements de la Commune par plusieurs manifestations, dont des nouvelles sur l'avancement de la cause de béatification des cinq ecclésiastiques morts aux mains des partisans de la Commune, appelés les Communards.

    La Commune a commencé peu après que la France a perdu la guerre contre le Royaume de Prusse à la bataille de Sedan, le 2 septembre 1870, entraînant la capture de l'empereur Napoléon III et l'effondrement du Second Empire. L'humiliation causée par la défaite, à laquelle s'ajoute l'extrême pauvreté qui se répand dans le pays, exacerbe une colère croissante au sein de la population. Le gouvernement national de la Troisième République nouvellement créée, à forte composante monarchiste, est fortement contesté par de nombreux citoyens parisiens, notamment les ouvriers et les petits-bourgeois, qui reprochent également au chef du nouveau gouvernement, Adolphe Thiers, de capituler devant les exigences de la Prusse. 

    C'est dans ce contexte que, le 18 mars 1871, une foule soutenue par des régiments de la Garde nationale lance une insurrection contre le gouvernement, dont les membres quittent la ville et se réfugient dans la ville voisine de Versailles. Le 28 mars, la Commune de Paris - présentée comme un gouvernement populaire autonome contre la bourgeoisie et les aristocrates et soutenue par quelques unités militaires - est officiellement établie. Karl Marx décrira plus tard cette expérience politique (envers laquelle, aujourd'hui encore, de nombreux anarchistes et une partie importante de la gauche continuent de manifester leur nostalgie) comme le premier exemple de la dictature du prolétariat. 

    Un anticléricalisme féroce

    L'une des facettes peu connues de cette dictature éphémère du prolétariat était son anticléricalisme féroce, principalement parce que les communards - fidèles à leurs ancêtres de la Révolution française - associaient l'Église catholique au conservatisme, à l'aristocratie et au pouvoir impérial. Ils étaient en outre considérablement galvanisés par l'athéisme militant de l'une de leurs figures de proue, le socialiste révolutionnaire Auguste Blanqui. 

    Peu après sa création, la Commune révoque le Concordat de 1801 qui fait du catholicisme la "religion de la grande majorité des Français" et classe les membres du clergé parmi les fonctionnaires. Le 2 avril, les Communards ont ensuite proclamé la séparation entre l'Église et l'État, ce qui impliquait la sécularisation des biens des congrégations religieuses.

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