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Patrimoine religieux - Page 121

  • Déconfiner le culte : un recours devant le conseil d’Etat n’est agressif pour personne, il dit le droit.

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    L’évêque de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé rappelle que l’épiscopat avait choisi la voie du dialogue avec le gouvernement… mais salue la détermination des associations qui ont obtenu gain de cause auprès du Conseil d’Etat concernant la liberté de culte. Samuel Pruvot l’a interviewé pour « Famille Chrétienne »

    Comment réagissez-vous à la décision du Conseil d’Etat qui semble donner raison, post factum, aux demandes réitérées de l’épiscopat auprès du gouvernement ?

    Il est important et réjouissant que le Conseil d’Etat rappelle avec force que « la liberté de culte, qui est une liberté fondamentale, comporte également parmi ses composantes essentielles le droit de participer collectivement à des cérémonies, en particulier dans les lieux de culte ». Voilà qui va nous permettre d’avancer, en conservant bien sûr l’esprit de responsabilité sanitaire auquel nous tenons. Les paroisses sont prêtes à mettre en œuvre sans tarder les mesures nécessaires à la reprise des Messes.

    Pourquoi la CEF n’a-t-elle pas voulu utiliser cette procédure du référé liberté auprès du Conseil d’Etat ?

    La Conférence des Evêques avait choisi de privilégier la voie du dialogue avec le Gouvernement. Vendredi dernier, Mgr de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence, avait encore écrit au Premier Ministre pour lui dire notre incompréhension. Mais, malgré de bonnes relations de travail, les choses tardaient à se débloquer. Grâce à ce cadre juridique clairement rappelé, nous allons pouvoir avancer vite, je l’espère, sur le plan technique de la mise en œuvre concrète de mesures sanitaires adaptées aux célébrations liturgiques.

    N’était-il pas dangereux de laisser à des associations traditionnalistes le soin de défendre la liberté de culte pour les catholiques ?

    Comment ne pas saluer la détermination des acteurs de ce processus juridique ? J’ai eu l’occasion d’être en relation avec plusieurs d’entre eux. Sans doute est-il plus facile pour des groupes particuliers de faire une telle démarche que pour ceux qui ont la charge de l’institution tout entière. Je me demande cependant si nous ne manquons pas de culture juridique : un recours devant le Conseil d’Etat n’est agressif pour personne. Il permet tout simplement un discernement serein et rationnel face à une différence d’analyse.

    En quoi la liberté de culte est-elle confortée par cette décision pour tous les cultes ?

    Cette décision concerne évidemment tous les cultes. A chacun de mettre en œuvre selon ses besoins et ses souhaits, en concertation avec les pouvoirs publics, des mesures concrètes de sécurité sanitaire adaptées à sa propre liturgie.

    Maintenez-vous que le gouvernement a fait preuve d’un certain anticléricalisme voire d’un anticatholicisme ?

    Il y a en France deux traditions de laïcité : la laïcité de combat, celle d’Emile Combes disons, qui cherche à réduire la liberté religieuse à la liberté de conscience individuelle et regarde les religions avec méfiance ; et la laïcité de dialogue, celle d’Aristide Briand, qui intègre la liberté de culte à la liberté religieuse et reconnaît les religions comme des interlocuteurs significatifs. Certaines prises de paroles gouvernementales ont pu donner l’impression que la première approche l’emportait. L’intervention du Conseil d’Etat, comme c’est sa tradition constante, a fait prévaloir la seconde.

    En quoi nos gouvernants sont-ils incapables aujourd’hui de comprendre les besoins religieux des croyants en France ?

    Certains de nos gouvernants les comprennent bien sûr. Mais une partie de nos contemporains, gouvernants ou pas, n’ayant pas ou peu de formation et d’expérience religieuse peinent à saisir à quel point cette dimension de la vie peut être décisive pour les croyants. Il arrive même que des observateurs chrétiens minimisent la profondeur de la foi eucharistique des fidèles. Je sais combien certains sont émus à l’idée de pouvoir communier à nouveau. Pour eux l’eucharistie est bel et bien « la source et le somment de toute la vie chrétienne ».

    Ref. Mgr Matthieu Rougé : « Un recours devant le Conseil d’Etat n’est agressif pour personne »

    Les jeunes qui viennent de déposer une requête similaire devant le Conseil d’Etat de Belgique, réussiront-ils à sortir les catholiques belges du tombeau silencieux où ils sont confinés ? voir ici  Appel aux dons : Justice pour la liberté religieuse !

    JPSC

  • France : Ordonnance du Conseil d'État sur les cultes : “L'état de droit est notre bien commun“

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    Saisi par plusieurs associations et requérants individuels, le juge des référés du Conseil d’État a demandé au gouvernement de lever l’interdiction générale et absolue de réunion dans les lieux de culte et d’édicter à sa place des mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires. Sur le site web de « La Vie », l’essayiste François Huguenin réagit à cette décision :

    « Alors que le déconfinement permet aux magasins et aux transports d’être à nouveau librement investis par les Français, dans des conditions sanitaires au demeurant inégalement assurées, le maintien d’une interdiction de réunion dans les lieux de culte n’avait pas manqué de faire réagir une part de l’opinion publique, catholique notamment.

    Et de fait, le juge des référés du Conseil d’État a estimé qu’une telle mesure, au-delà de la période générale de confinement, présentait « un caractère disproportionné au regard de l’objectif de préservation de la santé publique » et que le maintien de l’interdiction de tout rassemblement constituait, « eu égard au caractère essentiel de cette composante de la liberté de culte, une atteinte grave et manifestement illégale à cette dernière ».

    A lire:

    Matthieu Rougé : « La liberté de se rassembler fait partie intégrante de la liberté de culte »

    On ne peut être plus clair, d’autant que le Conseil d’État a « enjoint au Premier ministre de modifier, dans un délai de huit jours, le décret du 11 mai 2020 en prenant les mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu ». Chez de nombreux catholiques, la perspective de pouvoir célébrer la fête de la Pentecôte, après avoir été empêchés de se rassembler pour Pâques, même dans des conditions comportant un certain nombre de restrictions indispensables, est accueillie avec joie.

    Pourtant, cette décision de justice n’est pas de nature à contenter les seuls croyants. Elle peut réjouir le citoyen quelles que soient ses convictions religieuses. Le juge a parlé et fait respecter une liberté fondamentale que le gouvernement avait abusivement enfreinte. C’est la beauté de l’état de droit de pouvoir garantir aux citoyens que leurs libertés fondamentales seront respectées, même en cas de circonstances exceptionnelles. Car la règle de droit n’est pas destinée à disparaître en période troublée. Sauf cas très particuliers, et de manière toujours proportionnée à la gravité de la situation, la règle de droit est aussi faite pour les temps exceptionnels. C’est en effet dans ces moments où le danger – et la peur qui l’accompagne – risque d’inciter les citoyens à renoncer à leurs libertés fondamentales que la loi et le juge sont précieux : en rappelant que les libertés sont à garantir en tout temps.

    A Lire:

    Éditorial : la sécurité ne doit pas tuer la liberté

    Reste que le fait que l’action en justice ait été initiée par des mouvements relevant, à des degrés divers, d’une mouvance traditionaliste ou identitaire du catholicisme peut interroger. Que l’action n’ait pas été menée par la Conférence des évêques de France choque même certains. Mais d’une part, il apparaît plutôt intelligent que l’instance épiscopale ait cherché à préserver le dialogue avec le gouvernement. Sans qu’il y eût concertation, ces deux stratégies se sont de facto bien complétées. Et par ailleurs, quelle que soit l’identité des requérants, l’action en justice était légitime et même nécessaire. La défense des libertés publiques n’appartient à personne en particulier et la possibilité d’agir en justice n’est pas réservée à certains citoyens ! Elle est garantie à chacun, quelles que soient ses convictions. Que l’état de droit ait triomphé est la seule chose qui importe. C’est notre bien commun. »

    À lire : Le Pari chrétien. Une autre vision du monde, de François Huguenin, Tallandier, 2018.

    Ref. Ordonnance du Conseil d'État sur les cultes : “L'état de droit est notre bien commun“

    A quand une initiative similaire en Belgique?

    JPSC

  • Coronavirus : contribution laïque à la réflexion sur la reprise du culte catholique

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    20200517_112504.jpgUne fidèle lectrice bruxelloise nous transmet, pour information, le « placet » qu’avec d’autres paroissiens, elle vient de remettre aux évêques pour obtenir le déconfinement des messes publiques actuellement interdites dans tous les diocèses belges en raison de la pandémie du coronavirus.

    Cette démarche vient s’ajouter aux nombreux courriers déjà reçus à ce propos par les autorités religieuses responsables. Observons à cet égard que le Conseil National de Sécurité n’a, malheureusement, pas accepté les propositions faites par la Conférence épiscopale qui demandait une reprise des messes pour la Pentecôte, ni fixé une date ultérieure pour conclure un dialogue apparemment bien confiné. Illustration de la communion des saints, le malheur des uns fait peut-être le bonheur des autres : les églises italiennes sont rouvertes au culte depuis ce matin (JPSC).

    C'est à lire ci-dessous mais cette publication n'implique aucune caution de la part de belgicatho.

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  • Changez d’air cet été : Randol , un havre de paix

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    Alors que le déconfinement se profile, certains voudront sans doute changer d’air. Dans le Puy-de-Dôme, l’abbaye de Randol accueille des pèlerins dans des maisons restaurées (reportage réalisé peu de temps avant le confinement). D’Iris Bridier sur le site web de France Catholique :

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    « Arrivé la veille au soir dans l’une des maisons mises à disposition par les moines, Jean, 8 ans, ne cache pas son excitation : « C’est le bonheur ici ! » s’exclame-t-il, en allant fièrement chercher des bûches dehors. Accompagné de sa famille, ce petit bonhomme s’apprête à vivre des vacances spirituelles, sous le regard de saint Benoît accueillant chaque pèlerin à l’entrée de l’abbaye. Nichées au creux de la montagne, tout au bout d’une route qui semble être le bout du monde, ces jolies maisons du XVIIIe siècle ont été rachetées et restaurées au fur et à mesure par la communauté bénédictine, fille de Fontgombault et réputée pour la fabrication de ses délicieux fromages d’Auvergne. Là, mouvements scouts, pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, mais surtout familles sont accueillis pour un temps de ressourcement.

    Points d’ancrage

    Pour l’hiver, chaque logement est équipé d’un poêle à bois ou d’une cheminée offrant à ses hôtes le plaisir et les joies simples de la lecture au coin du feu ou des jeux de société. En été, des terrasses ensoleillées offrent des vues «  propres à tremper les âmes contemplatives  » selon les mots du fondateur des lieux. «  Les familles viennent chercher la paix et le silence, dans un monde de plus en plus bruyant et de plus en plus difficile  » explique le Frère Lechevalier, père hôtelier du village, ajoutant : « Dans une époque en pleine mutation, les monastères sont des points d’ancrage.  »

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  • Coronavirus et déconfinement : pourquoi autoriser la célébration de la messe est essentiel pour un catholique

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    En Belgique, le déconfinement de la célébration du culte n’a apparemment fait, jusqu’ici, l’objet d’aucun examen sérieux avec les pouvoirs publics et, contrairement à leurs homologues français, les évêques belges n’ont, jusqu’à présent, dévoilé aucune indication sur la manière dont ils proposent d’avancer: prudence tactique, indifférence ou mollesse servile ?

    L'impossibilité présente pour les catholiques de participer à la messe, sinon par des représentations virtuelles, incite plus d’un à vouloir retrouver au plus vite, à sa juste place, l’eucharistie réelle, absente de leur vie depuis plus de deux mois de confinement presque planétaire.  

    Le site web de « La Vie » publie aujourd’hui en ce sens une réflexion du Père Jean-Baptiste Nadler, curé de paroisse à Vannes et auteur des « Racines juives de la messe » (Ed. de l’Emmanuel) :

    “Corps du Christ et chair de l’Église :

    messe-017.jpg

    la messe est un mariage“

    « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous » (Jn 6,53). Alors que l’immense majorité des catholiques est actuellement empêchée de participer à la messe et de communier au corps du Christ, la liturgie de ces derniers jours nous a pourtant invités à manger la chair eucharistique du Fils de Dieu. Cruelle coïncidence !

    « Les chrétiens se retrouvent unis dans un même dépouillement »

    Vu le principe de laïcité, sans doute le gouvernement français est-il dans son rôle lorsqu’il traite les principales religions sur le même plan en donnant ses consignes de reprise des « offices religieux ». Mais ce que la laïcité peut difficilement prendre en compte, c’est que ces diverses religions ont des conceptions très différentes les unes des autres de la notion de culte et des rassemblements religieux : les prières à la mosquée n’ont évidemment pas les mêmes significations ni règles que les offices à la synagogue, le culte au temple protestant n’est pas non plus la messe catholique. Ajoutons que toutes ont des traditions de prières domestiques, ce qui relève donc du cadre de la vie privée, et des prières dans le lieu du rassemblement des croyants – mosquée, synagogue, église – obéissant aux normes ERP (établissement recevant du public). Au sein d’une même religion, les croyants eux-mêmes ont des rapports différents à leur propre culte : tel pratique sa foi sans jamais mettre les pieds dans une église, tel autre ne manquera aucune messe mais ne priera guère dans le secret de sa chambre.

    La messe est l’acte religieux le plus complet qui soit, et, parce que l’homme est « une âme dans un corps »

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  • L'aménagement des autels : cierges et luminaires

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    De G. Alswiller sur le site "Esprit de la liturgie" :

    MGR AUPETIT

    Cierges et luminaires: comment aménager l’autel?

    Il est un fait bien regrettable que la manière d’aménager les autels, et en particulier la question des cierges, ne semble aujourd’hui dans les célébrations en forme ordinaire obéir à aucune règle. Dans ce domaine, c’est, hélas, l’anarchie et l’arbitraire qui règnent, ce qui contribue à enraciner dans les esprits l’idée -fausse- que la forme ordinaire est quelque chose d’informe et vague, et que le missel issu de la réforme liturgique ne serait qu’un « noman’s land » liturgique livré à toutes les improvisations et aux goûts les plus subjectifs du célébrant, de telle équipe liturgique ou communauté paroissiale. Dans telle paroisse, on ne met pas de cierges du tout; dans telle autre, on pose sur un coin de l’autel un gros cierge « CCFD », avec, dans un autre coin, un petit bouquet de fleurs; dans telle autre, on fonctionne encore autrement, etc. C’est le triomphe, partout, de ce que Martin Mosebach appelait «l’hérésie de l’informe»: la liturgie ne doit surtout pas avoir une forme spécifique et bien précise, mais c’est l’arbitraire et les « préférences » personnelles qui doivent être la norme. Bien évidemment, dans un tel contexte, tous ceux qui souhaitent rappeler que, dans la manière de célébrer la messe, des règles objectives existent et doivent être respectées passent pour d’affreux rubricistes, des esprits étroits et rigides attachés à des détails sans importance. «Vous êtes un pharisien arc-bouté sur le ritualisme, s’entendent-ils répondre, l’essentiel c’est de prier, Jésus n’est pas venu instaurer des rites». La belle affaire!

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  • Turquie : Sainte-Sophie va-t-elle devenir une mosquée?

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    Istanbul: Sainte-Sophie pourrait-elle devenir une mosquée ?

    6 mai 2020

    Sainte-Sophie à Istanbul (Turquie) fut autrefois le centre de l’orthodoxie, avant d’être transformée en mosquée puis en musée. Dans ce lieu, officiellement neutre depuis 1934, l’appel à la prière des musulmans a été entendu de nouveau le 23 mars dernier dans l’ancienne cathédrale byzantine. La première fois qu’a eu lieu un tel événement depuis 85 ans remonte au 3 juillet 2016. Décryptage de l’AED avec Étienne Copeaux, historien de la Turquie contemporaine.

    Comment expliquer la revendication des musulmans de prier à Sainte-Sophie d’Istanbul ?

    La revendication du retour de la basilique du VIème siècle au culte musulman est forte depuis le 500ème anniversaire de la prise de Constantinople en 1453. Lors de la prise de la Ville (la « Fetih« ), le sultan est allé célébrer la victoire à Sainte-Sophie, la transformant ipso facto en mosquée. Ce geste confère un caractère sacré et musulman à la basilique qui est devenue un symbole de l’islam turc quoique, paradoxalement, on lui a laissé son nom grec et chrétien, Aya Sofia. Atatürk, le fondateur et premier président de la République de Turquie de 1923 à 1938, a décidé en 1934, au grand scandale des religieux, de « laïciser » Sainte-Sophie en la transformant en musée, ce qu’elle est toujours actuellement.

    La question de la prière musulmane à Sainte-Sophie est-elle un rejet de la laïcité voulue par Atatürk ?

    La commémoration de 1953, assez modeste au demeurant, intervenait à une période anti-laïciste, une période de retour du religieux avec le gouvernement du Parti démocrate d’Adnan Menderes (1950-1960) qui a proclamé en 1956 à Konya : « La nation turque est musulmane ». Cet énoncé correspond au caractère de la Turquie, devenue de facto musulmane à 99% après le génocide des Arméniens, les expulsions de Grecs orthodoxes et pogroms de juifs, est devenu le slogan préféré de l’extrême-droite turque.

    Lorsque l’islam politique revient au pouvoir, de juin 1996 à juin 1997, le premier ministre Necmettin Erbakan promet à ses électeurs le retour de la basilique à l’islam. Il n’est pas resté assez longtemps au pouvoir pour accomplir ce projet. Mais à la même époque, de 1994 à 1998, Recep Tayyip Erdogan est maire d’Istanbul, et formule les mêmes vœux. Mais il est destitué par l’armée en 1998, et séjourne même en prison pour « atteinte à la laïcité ».

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  • Des églises ouvertes à Liège en ce temps de confinement…

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    Les églises suivantes restent ouvertes pour la visite individuelle, la prière personnelle et le recueillement : en tant qu’espaces publics, elles sont bien évidemment soumises aux mesures sanitaires prescrites, dont le respect de la distance de sécurité:

    La Cathédrale Saint-Paul

    tous les jours de 8h00 à 17h00     

    Rive gauche : 

    Saint-Denis

    tous les jours de 10h à 12h

    Saint-Sacrement

    (la présence d’un prêtre est assurée)

    tous les mardis de 17h à 19h

    tous les jeudis de 10h à 12h et de 14h à 17h

    tous les vendredis de 12h à 14h

    tous les samedis et tous les dimanches de 14h00 à 17h00

    Sainte-Marie des Anges

    tous les jours de la semaine de 9h à 16h

    tous les samedis de 9h à 12h

    Saint-Gilles

    tous les jours de 9h à 12h 

    Rive droite :

    Notre-Dame du Rosaire Bressoux

    sas dentrée ouvert tous les jours de 9h à 17h

     JPSC

  • Retour sur l'exposition consacrée aux frères Van Eyck à Gand

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    De Céline Vicq sur le site de l'Homme Nouveau :

    Jan Van Eyck : Une Révolution optique

    Jan Van Eyck : Une Révolution optique
    Jan (Maaseik?, vers 1390 -Bruges, 1441) et Hubert van Eyck (Maaseik, vers 1366/1370 -Gand, 1426), L’Adoration de l’Agneau mystique, 1432. Cathédrale Saint-Bavon, Gand © www.lukasweb.be -Art in Flanders vzw

    À l’heure où cet article est rédigé, nous ne savons pas si cette exposition grandiose et inédite, sera prolongée ou pas. Quoiqu’il en soit, elle donne l’occasion d’évoquer l’œuvre génial de Van Eyck (v. 1390- 1441) et son extraordinaire Adoration de l’Agneau mystique (1432), en pleine restauration depuis 2012.

    C’est en effet au Musée des Beaux-Arts de Gand, en Belgique, que ce splendide retable est nettoyé par étapes successives. Les restaurateurs ont retiré des vernis jaunis et supprimé des parties surpeintes. Il est habituellement conservé dans une chapelle de la cathédrale Saint-Bavon de cette même ville.

    L’exposition s’est organisée autour des huit panneaux de la partie fermée du polyptyque, peints par les frères Van Eyck. Selon la tradition, ce fut Hubert, l’aîné, qui reçut la commande mais c’est Jan qui la réalise après sa mort. Ils sont présentés comme des tableaux autonomes, ce qui n’est pas leur fonction et leur font un peu perdre leur sens puisqu’ils sont ensemble un véritable traité théologique, mais le visiteur les voit de près. On peut admirer la finesse du travail, du dessin, du détail et de l’utilisation de la peinture à l’huile, avec ses subtils glacis participant au rendu de la lumière et de l’ombre. Jamais avant Van Eyck, une telle précision n’avait été atteinte.

    Treize de ses œuvres sont montrées sur la vingtaine connue, confrontées aux artistes de son temps (Fra Angelico, Benozzo Gozzoli…). Il y a les portraits en pied d’Adam et Ève après la désobéissance, une feuille cache leur sexe. Ce sont les premiers nus connus d’une telle taille, d’un réalisme saisissant – les veines apparaissent sur les mains d’Adam (avant celles du David de Michel-Ange). Avec eux, le mal est entré dans le monde. Le meurtre d’Abel par son frère Caïn, au-dessus de la tête d’Ève, l’illustre…

    Habituellement ces représentations d’Adam et Ève sont placées aux extrémités du registre supérieur du polyptyque. Leur situation, selon le Père Peter Schmidt, spécialiste du retable, indique qu’ils ont été rachetés. Le Roi des rois est lui-même, au centre de la composition. À sa droite, la Vierge Marie, couronnée et portant un vêtement d’un bleu splendide, baisse humblement les yeux, à sa gauche saint Jean-Baptiste le précurseur indique de son doigt le Seigneur. De splendides anges musiciens, de part et d’autre, embellissent la composition. Sur le registre inférieur c’est l’Adoration de l’Agneau mystique qui est figuré dans un langage d’une richesse extraordinaire tant sur le plan plastique que théologique. Ceci montre la grande érudition de Van Eyck et son extraordinaire inspiration visionnaire, même s’il était probablement conseillé par les ecclésiastiques de son temps.

    Revenons à l’exposition, où il est donné à contempler d’autres magnifiques peintures dont La Sainte Barbe de Nicomédie. Cette huile sur panneau qui peut sembler inachevée, divisent les spécialistes. Certains la voient comme un tableau fini à cause de la précision des détails. Peu importe, une fois de plus, elle montre le génie du maître, son sens inouï de la composition, son observation de l’architecture dans le moindre détail. C’est une œuvre signée et datée de 1437.

    Ailleurs sont donnés à voir des très beaux portraits dont ceux des donateurs du polyptyque Jodocus Vydt et son épouse Élisabeth Borluut, d’un grand réalisme. Les rides, les verrues et autres signes du vieillissement sont fidèlement rendus…

    Un regard nouveau, personnel et original sur le monde, une dextérité inouïe dans le dessin et l’utilisation de la peinture à l’huile, une érudition époustouflante caractérisent ce peintre de génie. Une exposition passionnante !

    Musée des Beaux-Arts de Gand, Fernand Scribedreef 1, 9000 Gent (Belgique)
    +32 (0)9/323 67 00 – museum.msk@gent.be

    Cathédrale Saint-Bavon, Sint-Baafsplein, 9000 Gent, Belgique. +32 9 269 20 45.

    Une belle émission réalisée par Kto présentant le retable de l’Adoration de l’Agneau mystique est visible en ligne.

  • Les églises fermées, un signe de Dieu ?

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    Halik 105809_halik-web-sipa-ap22291417-000004.jpgL’Église catholique doit sortir de son confinement spirituel, estime Tomás Halík, prêtre issu de l’ « Eglise clandestine » tchèque créée sous le régime communiste (*) et professeur de sociologie à l’Université Charles de Prague . Concernant les effets sociaux de la pandémie du coronavirus, le site web du magazine « La Vie » publie la traduction d’un article du professeur Halik, suscitant déjà le débat en Europe et aux Etats-Unis :  

    (*) Au plus fort de la persécution communiste, le gouvernement tchécoslovaque aurait eu le projet de déporter les catholiques pour les éparpiller aux quatre coins du pays, loin de toute structure d'Église. Pour assurer « au cas où » une vie sacramentelle, la hiérarchie décida alors d'ordonner des prêtres et des évêques « clandestins » ; pour mieux brouiller les pistes et ne pas être repérés par la police, certains candidats retenus étaient des hommes mariés

    Quatre-vingt prêtres et quatre évêques, tout mariés, furent ainsi ordonné en grand secret.

    Après la chute du communisme, s'est posée la question de leur place dans une Église qui n'admet pas de clergé marié. La solution trouvée fut de les réordonner pour les intégrer dans une juridiction gréco-catholique taillée sur mesure.

    Une trentaine de prêtres clandestins mariés n'ont pas accepté d'être « réordonnés sous condition » dans l'Église gréco-catholique et perpétuent une « Église des catacombes ». JPSC.

    Voici l’article :

    « Lors de grandes calamités, il est naturel de se préoccuper d’abord des besoins matériels pour survivre. Mais on ne vit pas que de pain. Le temps est venu d’examiner les implications plus profondes de ce coup porté à la sécurité de notre monde. L’inéluctable mondialisation semble avoir atteint son apogée. La vulnérabilité générale d’un monde global saute maintenant aux yeux. Quel genre de défi cette situation représente-t-elle pour le christianisme, pour l’Église et pour la théologie ?

    L’Église devrait être un « hôpital de campagne ». Par cette métaphore, le pape veut dire que l’Église ne doit pas rester dans un splendide isolement, mais doit se libérer de ses frontières et apporter de l’aide là où les gens sont physiquement, mentalement, socialement et spirituellement affligés. Oui, c’est comme cela que l’Église peut se repentir des blessures infligées tout récemment par ses représentants aux plus faibles.

    Si l’Église doit être un « hôpital », elle doit bien sûr offrir les services sanitaires, sociaux et caritatifs qu’elle a offerts depuis l’aube de son histoire. Mais en tant que bon hôpital, l’Église doit aussi remplir d’autres tâches. Elle a un rôle de diagnostic à jouer, en identifiant les « signes des temps ». Un rôle de prévention, en créant un « système immunitaire » dans une société où sévissent les virus malins de la peur, de la haine, du populisme et du nationalisme. Et un rôle de convalescence, en surmontant les traumatismes du passé par le pardon.

    Les églises vides, un signe et un défi

    L’an dernier, juste avant Pâques, Notre-Dame de Paris a brûlé. Cette année, pendant le Carême, il n’y a pas eu d’offices religieux dans des centaines de milliers d’églises sur plusieurs continents, ni dans les synagogues et les mosquées. En tant que prêtre et théologien, je réfléchis à ces églises vides ou fermées comme un signe et un défi de Dieu.

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  • Patrimoine et pandémie : des traditions religieuses contre les épidémies en Belgique

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    De Jean-Louis Pelon sur Actu.fr :

    Patrimoine et pandémie. Des traditions religieuses contre les épidémies en Belgique

    À l'heure du coronavirus, replongeons dans l'histoire de notre région à travers ses grandes épidémies. Exemples des processions en Belgique, à Tournai, Bruges et Mons.

    À l’heure du coronavirus, replongeons dans l’histoire de notre région à travers ses grandes épidémies. Exemples des processions en Belgique, à Tournai, Bruges et Mons.

    La « Carmesse » de Mons

    La procession du « Car d’or » à Mons en Belgique, attestée depuis le XIIIe siècle, commémorant la dédicace (« ducasse ») de la collégiale, était jadis également une « procession de peste ».

    Au dimanche de la Trinité, on sort à travers les rues de la ville les reliques de Sainte Waudru, patronne de Mons, afin d’implorer son aide contre le Mal, et les maux.

    À Bruges, le « Saint Sang »

    La procession du Saint Sang à Bruges (on sort le St Graal lors de l’Ascension) – connue dans l’Europe entière depuis la participation aux croisades de plusieurs comtes de Flandre – attire toujours des dizaines de milliers de visiteurs depuis 1304.

    Durant la procession du Saint Sang à Bruges.
    Durant la procession du Saint Sang à Bruges. (©Diocèse de Bruges)

    Au retour de croisade en 1147, Léonius de Furnes rapporte de Jérusalem la relique du Saint-Sang (le sang du Christ qui aurait coulé de sa blessure au flanc droit lors de sa crucifixion). En 1150, il la dépose dans l’église. En 1923, l’église devient la basilique du Saint-Sang.

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  • Le rite latin traditionnel serait-il menacé ?

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    Du site Rorate Caeli :

    Le motu proprio Summorum Pontificum, qui reconnaissait les droits et la continuité du rite latin traditionnel, pourrait-il être menacé?

    Lorsque le motu proprio a été publié pour la première fois, il y a eu une période de consultations de trois ans. Elle a été définie par le Pape Benoît XVI dans sa lettre d'accompagnement aux évêques: "En outre, je vous invite, chers Frères, à envoyer au Saint-Siège un compte rendu de vos expériences, trois ans après l'entrée en vigueur de ce Motu Proprio. Si de véritables difficultés sérieuses découvert, des moyens d'y remédier peuvent être recherchés. " Cela a été fait, et le résultat a été l'instruction 2011 la plus positive.

    Curieusement, maintenant, 13 ans après Summorum, lorsqu'elle est devenue un élément permanent de la vie de l'Église dans de nombreux endroits du monde, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF), désormais responsable de Summorum, a envoyé une nouvelle enquête aux évêques sur l'application du motu proprio Summorum Pontificum, car "Sa Sainteté le Pape François souhaite être informé de l'application actuelle du document susmentionné".

    Cela pourrait être inquiétant. Les questions semblent neutres, mais une fois lues attentivement, elles peuvent indiquer de graves conséquences.

    Rorate a reçu copie des deux documents envoyés et inconnus des fidèles jusqu'à présent: la lettre du 7 mars 2020 du préfet de la CDF aux présidents des conférences épiscopales et les questions aux évêques posées dans l'enquête d'avril 2020 elle-même - la date d'échéance est le 31 juillet 2020.

    Traduction des questions de l'enquête sur le site "Riposte Catholique" :